Auteur : Nicole Pavlovna
E-mail : deneb_0@hotmail.com
Disclaimer : rien de tout ceci ne m'appartient, tout est à JKR, excepté l'intrigue, la famille Daporov et peut-être quelques autres personnages un peu plus tard.
Classement : R parce que peut-être un ou deux lemons à venir, des scènes un peu gores certainement et également pour éviter aux plus jeunes d'être atteints par mes idées tordues.
Spoiler : Sur tous les tomes (y compris le 5).
Résumé : Harry Potter arrive à Poudlard pour sa septième et dernière année, mais débarque alors une famille vraiment... très, très étrange.
Note de l'auteur : J'utilise la plupart du temps les noms en VO.
Chapitre II
La Redoutable Daporovna
Ou
Quand Il Suffit De Peu De Chose Pour Changer Une Impression
En regardant son emploi du temps, Draco poussa un long soupir. La première heure de cours serait Défense Contre Les Forces Du Mal. Rien de réjouissant. En effet, même si beaucoup d'élèves avaient arrêté cette matière - comme ces deux idiots de Crabbe et Goyle et ce pot de colle de Pansy Parkinson, il pouvait au moins remercier Merlin pour cela -, Granger, Weasley et Monsieur-le-Survivant-qui-ne-trouve-rien-de-mieux-à-faire-que-me- pourir-la-vie étaient toujours là. Honora Daporovna suivait également les cours. Comme la plupart des autres élèves avaient trouvé quelqu'un à côté de qui s'asseoir, la seule place disponible était à côté d'elle. Super! Elle avait l'air aussi dérangée que le reste de la fratrie. Il ouvrit la bouche afin de la saluer mais fut interrompu par l'entrée du professeur Daporovna. Et cela lui cloua le bec.
Harry fut frappé par l'apparence de la jeune femme. Quel âge pouvait- elle bien avoir? Dix-huit? Dix-neuf? Vingt, au maximum? Une chose en tout cas était certaine: elle n'était pas beaucoup plus âgée que ses élèves. Toute de noir vêtue, elle se tenait derrière son bureau, et Ron constata qu'elle possédait malheureusement cette tendance à passer les gens au scanner. Ses yeux noirs étaient immenses, bordés de longs cils, et semblaient deviner toutes vos pensées. En bref, cette femme avait le chic pour mettre les gens mal à l'aise. Après avoir laissé le silence planer pendant une bonne minute, elle s'éclaircit la voix et s'adressa à ses jeunes élèves.
«Bonjour. Je suis donc votre nouveau professeur et j'aimerai que les choses soient claires tout de suite: j'ai l'intention de vous reprendre en main sans tarder. Les élèves de cette école et les septièmes années en particulier ont réussi à accumuler un retard considérable, pour ne pas dire inadmissible.»
En quelques mots, elle avait réussi à faire frissonner toute la classe. Tout comme ses sœurs, elle sifflait en parlant. Sa voix était grave, assurée, le moins que l'on pouvait dire, c'est qu'elle n'avait pas la façon de parler d'une fille de cet âge.
«A ce que l'on m'a dit, vous n'avez eu en six ans que trois professeurs de niveau acceptable. Nous commencerons donc l'année par un petit questionnaire afin que je puisse évaluer l'étendue de ces lacunes.»
Elle se leva pour distribuer les copies. Draco put alors admirer la longue tresse de son professeur, entrelacée de rubans velours noir. Hermione, elle, se mit à envier la longueur de cette tresse, qui lui tombait aux mollets. Ron examina sa copie et regarda son voisin, à savoir Harry, d'un air désespéré. «C'est quoi ce truc?» Il ne connaissait pas le quart des réponses. A part Hermione, d'ailleurs, personne ne répondit correctement à plus de la moitié des questions. Ils se mirent donc à suer au-dessus de leurs copies, tandis que Daporovna griffonnait sur un parchemin tout en jouant distraitement avec le lune en argent qu'elle portait autour du cou. Quand elle ramassa les copies, une bonne demi-heure plus tard, la jeune professeur commença à les examiner d'un œil critique.
«Tsss tsss... siffla-t-elle. Vraiment... ne pas connaître les formules pour repousser les lutins de Cornouailles... C'est pourtant une base! Vous n'êtes que deux à avoir trouver la réponse. Honora, je le savais, M. Malfoy s'en est bien tiré également et miss... Granger a répondu presque parfaitement à toutes les questions... Oui, c'est une excellente copie. Qui est miss Granger?»
Hermione, pas peu fière, leva la main.
«Vous avez l'air d'en savoir plus sur le sujet que vos camarades. Comment cela se fait-il?»
La jeune fille s'apprêtait à répondre lorsque quelqu'un prit la parole.
«Elle passe son temps à bouquiner, elle veut sans doute réussir à faire oublier qu'elle n'est qu'une sang de bourbe!»
Daporovna ne mit pas deux secondes à rejoindre le bureau de Malfoy et à se planter devant lui. Elle rapprocha son visage du sien, de façon à ce qu'il ne puisse regarder que ses yeux. Draco pouvait même sentir l'haleine de son professeur.
«Je crois que je me dois d'éclaircir quelques points, monsieur Malfoy; tout d'abord, quand je m'adresse à un élève, je défends quiconque de répondre à sa place. De plus, je ne tolèrerai aucun commentaire discriminatoire dans cette classe. Est-ce bien clair?»
Elle n'avait même pas eu besoin d'élever la voix. Draco, qui s'était petit à petit s'était tassé sur sa chaise, déglutit avant d'acquiescer. Lui, un Malfoy, qui avait pourtant une réputation à défendre, était si intimidé par cette petite femme qui devait bien faire une tête de moins que lui qu'il n'osait même plus ouvrir la bouche. Et l'on comprenait très bien pourquoi. Daporovna s'attarda encore quelques secondes à deux centimètres du visage du Slytherin, avant de se redresser.
«Votre interruption coûtera vingt points à votre maison. Et estimez- vous heureux que ce ne soit pas plus.
-Je crois que j'aime bien cette prof, murmura Ron, un petit peu trop fort.
-Cette remarque s'adresse aussi au Gryffindors. Cinq points de moins.»
A cette instant, la sonnerie retentit. La plupart des élèves avaient hâte de quitter la salle, il rangèrent donc leurs affaires dans un temps record. Draco eut lui aussi ce réflexe, mais une fois dans le couloir, quelque chose le poussa à retourner dans la salle jeter un coup d'œil dans la salle. Il vit Daporovna ranger les copies, puis sortir de son bureau un petit sac. Elle l'ouvrit et en sortit d'étrange petits rouleaux noirs, qu'elle se mit à dérouler. Draco mit quelques secondes à réaliser ce qu'elle faisait, puis ils sentit les coins de ses lèvres se relever en un sourire de façon irrépressible. Il partit à toute vitesse, espérant que le professeur ne l'entendrait pas éclater de rire. On allait bien rire, dans la salle commune des Slytherins, en apprenant que la redoutable Daporovna mangeait des rouleaux de réglisse entre les cours.
Le soir même, en entrant dans sa salle commune encadré de ses deux gorilles, Draco se remit à sourire en voyant Calypso plongée dans un livre sur les enchantements, enfoncée dans un fauteuil entre des coussins qui la dissimulaient presque. Il enleva négligemment sa cape, la posa sur le fauteuil voisin et regarda le minuscule fillette avec un sourire moqueur aux lèvres. Se sachant observée, elle leva les yeux.
«Quoi? Tu veux ma photo?
-Pas vraiment. Mais je ne serai pas contre un portrait de ta sœur aînée.
-Laquelle? J'en ai trois au cas où tu l'aurais oublié.
-La prof de Défense Contre les Forces du Mal. Elle est plutôt mignonne. Dommage qu'elle défende les Sang de Bourbe.»
Comme il ne voyait pas Calypso réagir, il décida de mettre le paquet.
«Enfin, si elle défend les Sangs de Bourbe, c'est certainement qu'elle appartient à cette race de dégénéré. Comme vous tous.»
Durant les premières secondes, la jeune fille ne réagit pas. Puis elle sourit, hoqueta deux ou trois fois, et enfin éclata d'un rire tonitruant. C'était même surprenant qu'une aussi petite fille put partir d'un éclat de rire pareil. S'en était... inquiétant. Calypso mit plusieurs minutes à se remettre de son hilarité. Elle réussit malgré tout à se calmer suffisamment pour prononcer quelques mots hachés.
«Les Daporov! Des Sangs de Bourbe! Je peux mourir ce soir, j'aurais tout entendu!
-Vous êtes des Sangs Purs?»
Calypso reprit un peu de sérieux, néanmoins elle ne put chasser de son visage un sourire étincelant de blancheur.
«Les plus purs d'Europe de l'est, mon grand! Ou même de toute l'Europe, on ne sait pas vraiment. Peut-être même plus pur que... toi!»
Draco déglutit. Raté. Les Daporov étaient de sang pur. Et certainement noble avec ça, étant donné leur maintien et leur façon de parler. Il avait vraiment manqué son coup.
Harry s'écroula dans un des fauteuils rouges de sa salle commune. Epuisant. C'était l'adjectif qui convenait pour décrire cette première journée. Cette année n'allait pas être de tout repos.
«Je... suis... lessivé, dit-il en détachant chaque mot avec soin.
-T'es pas le seul!» renchérit Ron.
-Si vous êtes déjà crevés après une journée, je n'ose même pas vous imaginer dans un mois.»
Harry se tourna vers l'endroit d'où provenait la voix. Altaïr, attablé devant ce qui serait très bientôt un devoir de potion, les regardait de ses yeux couleur de ciel d'orage.
«Vous n'êtes pas très résistant, vous les anglais.»
Elle disait ces mots d'un ton égal, plein d'ironie. Elle était emmitouflée dans plusieurs longs foulards de soie mauves, qui ne devaient pas lui tenir bien chaud. Hermione, la seule encore debout, s'approcha d'elle.
«Tu verrais ça! Deux gros flemmards! lança-t-elle en riant.
-Hé! s'écria Ron, outragé. Tu pourrais nous défendre!
-Pour quoi faire? Elle a raison!» répliqua Hermione.
Le rouquin leva les yeux au ciel et grogna quelque chose d'à peine audible sur les filles à qui on ne pouvait pas faire confiance.
«Mais tu sais, Hermione, reprit Altaïr sur le ton de la confidence mais cependant assez fort pour que tout le monde l'entende, les mâles de notre espèces sont des créatures par nature très fragiles. Ils râlent pour un rien, se cassent en morceaux à une vitesse alarmante...»
Elle soupira.
«Et bien sûr nous devons les consoler, les aider, les soutenir, en leur faisant toujours croire qu'ils sont les maîtres du monde. Leur esprit est tellement plus primitif que le nôtre.»
Harry regarda Altaïr de travers. Il ne savait pas si elle plaisantait ou si elle était on ne peut plus sérieuse. Il commençait à se dire qu'avec les Daporov, c'était impossible de savoir. Il se demandait si elles n'étaient que deux à être étranges à ce point ou si tous les membres de la famille l'étaient aussi. Cela l'intriguait un peu. Après le dîner, Altaïr, au lieu d'aller dormir, se réinstalla près du feu de la Salle Commune.
«Tu vas pas dormir?
-Pas sommeil.
-Comme tu veux.»
Altaïr ouvrit un livre énorme et se plongea dans une lecture attentive. Ron pensa qu'Hermione risquait d'avoir quelqu'un pour lui succéder, et que décidément, les Daporov ne semblaient pas des gens très chaleureux.
L'histoire se met en place lentement, mais en attendant, si vous voulez la suite, n'hésitez pas à reviewer! REVIEWEZ !
Merci à Loumiolla, qui m'a laissé ma seule review!
E-mail : deneb_0@hotmail.com
Disclaimer : rien de tout ceci ne m'appartient, tout est à JKR, excepté l'intrigue, la famille Daporov et peut-être quelques autres personnages un peu plus tard.
Classement : R parce que peut-être un ou deux lemons à venir, des scènes un peu gores certainement et également pour éviter aux plus jeunes d'être atteints par mes idées tordues.
Spoiler : Sur tous les tomes (y compris le 5).
Résumé : Harry Potter arrive à Poudlard pour sa septième et dernière année, mais débarque alors une famille vraiment... très, très étrange.
Note de l'auteur : J'utilise la plupart du temps les noms en VO.
Chapitre II
La Redoutable Daporovna
Ou
Quand Il Suffit De Peu De Chose Pour Changer Une Impression
En regardant son emploi du temps, Draco poussa un long soupir. La première heure de cours serait Défense Contre Les Forces Du Mal. Rien de réjouissant. En effet, même si beaucoup d'élèves avaient arrêté cette matière - comme ces deux idiots de Crabbe et Goyle et ce pot de colle de Pansy Parkinson, il pouvait au moins remercier Merlin pour cela -, Granger, Weasley et Monsieur-le-Survivant-qui-ne-trouve-rien-de-mieux-à-faire-que-me- pourir-la-vie étaient toujours là. Honora Daporovna suivait également les cours. Comme la plupart des autres élèves avaient trouvé quelqu'un à côté de qui s'asseoir, la seule place disponible était à côté d'elle. Super! Elle avait l'air aussi dérangée que le reste de la fratrie. Il ouvrit la bouche afin de la saluer mais fut interrompu par l'entrée du professeur Daporovna. Et cela lui cloua le bec.
Harry fut frappé par l'apparence de la jeune femme. Quel âge pouvait- elle bien avoir? Dix-huit? Dix-neuf? Vingt, au maximum? Une chose en tout cas était certaine: elle n'était pas beaucoup plus âgée que ses élèves. Toute de noir vêtue, elle se tenait derrière son bureau, et Ron constata qu'elle possédait malheureusement cette tendance à passer les gens au scanner. Ses yeux noirs étaient immenses, bordés de longs cils, et semblaient deviner toutes vos pensées. En bref, cette femme avait le chic pour mettre les gens mal à l'aise. Après avoir laissé le silence planer pendant une bonne minute, elle s'éclaircit la voix et s'adressa à ses jeunes élèves.
«Bonjour. Je suis donc votre nouveau professeur et j'aimerai que les choses soient claires tout de suite: j'ai l'intention de vous reprendre en main sans tarder. Les élèves de cette école et les septièmes années en particulier ont réussi à accumuler un retard considérable, pour ne pas dire inadmissible.»
En quelques mots, elle avait réussi à faire frissonner toute la classe. Tout comme ses sœurs, elle sifflait en parlant. Sa voix était grave, assurée, le moins que l'on pouvait dire, c'est qu'elle n'avait pas la façon de parler d'une fille de cet âge.
«A ce que l'on m'a dit, vous n'avez eu en six ans que trois professeurs de niveau acceptable. Nous commencerons donc l'année par un petit questionnaire afin que je puisse évaluer l'étendue de ces lacunes.»
Elle se leva pour distribuer les copies. Draco put alors admirer la longue tresse de son professeur, entrelacée de rubans velours noir. Hermione, elle, se mit à envier la longueur de cette tresse, qui lui tombait aux mollets. Ron examina sa copie et regarda son voisin, à savoir Harry, d'un air désespéré. «C'est quoi ce truc?» Il ne connaissait pas le quart des réponses. A part Hermione, d'ailleurs, personne ne répondit correctement à plus de la moitié des questions. Ils se mirent donc à suer au-dessus de leurs copies, tandis que Daporovna griffonnait sur un parchemin tout en jouant distraitement avec le lune en argent qu'elle portait autour du cou. Quand elle ramassa les copies, une bonne demi-heure plus tard, la jeune professeur commença à les examiner d'un œil critique.
«Tsss tsss... siffla-t-elle. Vraiment... ne pas connaître les formules pour repousser les lutins de Cornouailles... C'est pourtant une base! Vous n'êtes que deux à avoir trouver la réponse. Honora, je le savais, M. Malfoy s'en est bien tiré également et miss... Granger a répondu presque parfaitement à toutes les questions... Oui, c'est une excellente copie. Qui est miss Granger?»
Hermione, pas peu fière, leva la main.
«Vous avez l'air d'en savoir plus sur le sujet que vos camarades. Comment cela se fait-il?»
La jeune fille s'apprêtait à répondre lorsque quelqu'un prit la parole.
«Elle passe son temps à bouquiner, elle veut sans doute réussir à faire oublier qu'elle n'est qu'une sang de bourbe!»
Daporovna ne mit pas deux secondes à rejoindre le bureau de Malfoy et à se planter devant lui. Elle rapprocha son visage du sien, de façon à ce qu'il ne puisse regarder que ses yeux. Draco pouvait même sentir l'haleine de son professeur.
«Je crois que je me dois d'éclaircir quelques points, monsieur Malfoy; tout d'abord, quand je m'adresse à un élève, je défends quiconque de répondre à sa place. De plus, je ne tolèrerai aucun commentaire discriminatoire dans cette classe. Est-ce bien clair?»
Elle n'avait même pas eu besoin d'élever la voix. Draco, qui s'était petit à petit s'était tassé sur sa chaise, déglutit avant d'acquiescer. Lui, un Malfoy, qui avait pourtant une réputation à défendre, était si intimidé par cette petite femme qui devait bien faire une tête de moins que lui qu'il n'osait même plus ouvrir la bouche. Et l'on comprenait très bien pourquoi. Daporovna s'attarda encore quelques secondes à deux centimètres du visage du Slytherin, avant de se redresser.
«Votre interruption coûtera vingt points à votre maison. Et estimez- vous heureux que ce ne soit pas plus.
-Je crois que j'aime bien cette prof, murmura Ron, un petit peu trop fort.
-Cette remarque s'adresse aussi au Gryffindors. Cinq points de moins.»
A cette instant, la sonnerie retentit. La plupart des élèves avaient hâte de quitter la salle, il rangèrent donc leurs affaires dans un temps record. Draco eut lui aussi ce réflexe, mais une fois dans le couloir, quelque chose le poussa à retourner dans la salle jeter un coup d'œil dans la salle. Il vit Daporovna ranger les copies, puis sortir de son bureau un petit sac. Elle l'ouvrit et en sortit d'étrange petits rouleaux noirs, qu'elle se mit à dérouler. Draco mit quelques secondes à réaliser ce qu'elle faisait, puis ils sentit les coins de ses lèvres se relever en un sourire de façon irrépressible. Il partit à toute vitesse, espérant que le professeur ne l'entendrait pas éclater de rire. On allait bien rire, dans la salle commune des Slytherins, en apprenant que la redoutable Daporovna mangeait des rouleaux de réglisse entre les cours.
Le soir même, en entrant dans sa salle commune encadré de ses deux gorilles, Draco se remit à sourire en voyant Calypso plongée dans un livre sur les enchantements, enfoncée dans un fauteuil entre des coussins qui la dissimulaient presque. Il enleva négligemment sa cape, la posa sur le fauteuil voisin et regarda le minuscule fillette avec un sourire moqueur aux lèvres. Se sachant observée, elle leva les yeux.
«Quoi? Tu veux ma photo?
-Pas vraiment. Mais je ne serai pas contre un portrait de ta sœur aînée.
-Laquelle? J'en ai trois au cas où tu l'aurais oublié.
-La prof de Défense Contre les Forces du Mal. Elle est plutôt mignonne. Dommage qu'elle défende les Sang de Bourbe.»
Comme il ne voyait pas Calypso réagir, il décida de mettre le paquet.
«Enfin, si elle défend les Sangs de Bourbe, c'est certainement qu'elle appartient à cette race de dégénéré. Comme vous tous.»
Durant les premières secondes, la jeune fille ne réagit pas. Puis elle sourit, hoqueta deux ou trois fois, et enfin éclata d'un rire tonitruant. C'était même surprenant qu'une aussi petite fille put partir d'un éclat de rire pareil. S'en était... inquiétant. Calypso mit plusieurs minutes à se remettre de son hilarité. Elle réussit malgré tout à se calmer suffisamment pour prononcer quelques mots hachés.
«Les Daporov! Des Sangs de Bourbe! Je peux mourir ce soir, j'aurais tout entendu!
-Vous êtes des Sangs Purs?»
Calypso reprit un peu de sérieux, néanmoins elle ne put chasser de son visage un sourire étincelant de blancheur.
«Les plus purs d'Europe de l'est, mon grand! Ou même de toute l'Europe, on ne sait pas vraiment. Peut-être même plus pur que... toi!»
Draco déglutit. Raté. Les Daporov étaient de sang pur. Et certainement noble avec ça, étant donné leur maintien et leur façon de parler. Il avait vraiment manqué son coup.
Harry s'écroula dans un des fauteuils rouges de sa salle commune. Epuisant. C'était l'adjectif qui convenait pour décrire cette première journée. Cette année n'allait pas être de tout repos.
«Je... suis... lessivé, dit-il en détachant chaque mot avec soin.
-T'es pas le seul!» renchérit Ron.
-Si vous êtes déjà crevés après une journée, je n'ose même pas vous imaginer dans un mois.»
Harry se tourna vers l'endroit d'où provenait la voix. Altaïr, attablé devant ce qui serait très bientôt un devoir de potion, les regardait de ses yeux couleur de ciel d'orage.
«Vous n'êtes pas très résistant, vous les anglais.»
Elle disait ces mots d'un ton égal, plein d'ironie. Elle était emmitouflée dans plusieurs longs foulards de soie mauves, qui ne devaient pas lui tenir bien chaud. Hermione, la seule encore debout, s'approcha d'elle.
«Tu verrais ça! Deux gros flemmards! lança-t-elle en riant.
-Hé! s'écria Ron, outragé. Tu pourrais nous défendre!
-Pour quoi faire? Elle a raison!» répliqua Hermione.
Le rouquin leva les yeux au ciel et grogna quelque chose d'à peine audible sur les filles à qui on ne pouvait pas faire confiance.
«Mais tu sais, Hermione, reprit Altaïr sur le ton de la confidence mais cependant assez fort pour que tout le monde l'entende, les mâles de notre espèces sont des créatures par nature très fragiles. Ils râlent pour un rien, se cassent en morceaux à une vitesse alarmante...»
Elle soupira.
«Et bien sûr nous devons les consoler, les aider, les soutenir, en leur faisant toujours croire qu'ils sont les maîtres du monde. Leur esprit est tellement plus primitif que le nôtre.»
Harry regarda Altaïr de travers. Il ne savait pas si elle plaisantait ou si elle était on ne peut plus sérieuse. Il commençait à se dire qu'avec les Daporov, c'était impossible de savoir. Il se demandait si elles n'étaient que deux à être étranges à ce point ou si tous les membres de la famille l'étaient aussi. Cela l'intriguait un peu. Après le dîner, Altaïr, au lieu d'aller dormir, se réinstalla près du feu de la Salle Commune.
«Tu vas pas dormir?
-Pas sommeil.
-Comme tu veux.»
Altaïr ouvrit un livre énorme et se plongea dans une lecture attentive. Ron pensa qu'Hermione risquait d'avoir quelqu'un pour lui succéder, et que décidément, les Daporov ne semblaient pas des gens très chaleureux.
L'histoire se met en place lentement, mais en attendant, si vous voulez la suite, n'hésitez pas à reviewer! REVIEWEZ !
Merci à Loumiolla, qui m'a laissé ma seule review!
