Auteur : Nicole Pavlovna
E-mail : deneb_0@hotmail.com
Disclaimer : Non, rien de tout ça ne m'appartient, excepté l'intrigue, la famille Daporov et peut-être quelques autres personnages un peu plus tard.
Classement : R.
Spoiler : Sur tous les tomes (y compris le 5).
Note de l'auteur : Les noms sont en VO.
Chapitre IV
Conflits Internes
Ou
Quand Le Mauvais Temps Couve
Assise à son bureau, Deneb fouillait parmi les chocolats de sa petite boîte d'acajou, s'agaçant de ne pas trouver ses rouleaux de réglisses. Son café ne faisait plus effet et elle n'avait qu'une envie: retourner se coucher. Malheureusement, il était à peine dix heures du matin. Les elfes de maison ne servaient que du thé. Du thé. Beurk. La jeune femme était dans un tel état de nervosité que les cicatrices de ses poignets réapparaissaient, alors que cela faisait des mois qu'elles avaient disparu. Elle avait des cernes sous les yeux. On voyait qu'elle était fatiguée. On voyait qu'elle était vulnérable. Et elle n'aimait pas ça. Pas du tout. Soudain, elle sentit une main sur son épaule. En une fraction de seconde, elle se retourna dans une posture défensive pour se retrouver face à... Véga. Elle poussa un soupir et ferma sa petite boîte.
«T'as pas mieux à faire que de surgir dans mon dos pour m'effrayer? grogna-t-elle en russe.
-Et toi t'as pas mieux à faire que de te goinfrer de chocolats à dix heures du mat'? Tu sais, ici les repas sont servis à sept heures, midi et...
-C'est ça, fous-toi de moi.
-Je me moque pas. Mais vraiment, là je trouve que tu joues avec ta santé.
-Fiche-moi la paix.
-Sois pas si bornée !
-C'est de famille, que veux-tu?»
Véga poussa un profond soupir d'agacement. Elle prit sa petite s?ur par les épaules et commença à la secouer un peu.
«Ecoute, Deneb, si on est venu en Angleterre, ce n'est pas pour rien. Alors tu vas essayer de te comporter de la façon la plus normale possible ou je sens que je vais finir par m'énerver pour de bon.»
La brunette se dégagea et haussa le ton.
«Non mais pour qui tu te prends? J'ai dix-neuf ans, je suis grande, je fais ce que je veux! Et puis j'en ai marre de cette école débile, j'ai qu'une envie, c'est de rentrer à Varsovie! Au moins, là-bas, il y a des machines à café!»
Son aînée lui fit signe de ne pas crier.
«Parle moins fort!
-Si je veux. J'en ai marre de ce patelin. Je voudrais...»
Elle se tut soudainement. Véga savait ce qu'elle voulait dire. Elle savait déjà tout. Alors à quoi bon crier? Elle rangea sa boîte dans un tiroir de son bureau et sortit ses cours.
«Fiche le camp. J'ai les septième année dans cinq minutes.»
Véga gagna la porte et se retourna pour parler, mais les mots s'étranglèrent dans sa gorge. Que dire quand votre s?ur vous échappe?
«Elle voulait dire quoi, Altaïr, en disant que normalement c'est celle-là qui est censée nous donner envie de fuir à toutes jambes? demanda Ron à Honora, attendant d'entrer en classe.
-Entre Véga et Deneb, la plus hargneuse est sans conteste Deneb. Alors on supposait qu'elle serait plus chiante, c'est tout.
-Au fait, c'est quoi le prénom de ton frère? interrogea Hermione.
-Bréïs, pourquoi?
-Oh, comme ça...
-Il te plaît, hein?»
Hermione rougit. Honora touchait un point sensible.
«Je vois pas pourquoi tu dis ça.» marmonna-t-elle.
La polonaise eut un sourire moqueur. A cet instant, Deneb leur fit signe de rentrer. Dès qu'elle posa un pied, dans la salle, Honora sentit que quelque chose n'allait pas. Les autres ne pouvaient pas le sentir, mais elle si. Elle murmura aux trois Gryffindors de se tenir à carreau et reprit sa place près de Draco. Le jeune homme arborait un sourire presque moqueur. Elle le faisait bien rire, la 'redoutable' Daporovna.
A cette heure, Bréïs n'avait pas d'étudiants. Il s'inquiétait pour Deneb. Elle était de plus en plus instable. Si elle s'énervait contre ses élèves... Il n'osait même pas imaginer le résultat. Les crises de Deneb avaient déjà provoqué des résultats catastrophiques. C'est donc avec un soulagement non dissimulé qu'il vit arriver la fin de l'heure sans avoir entendu de cris stridents dans la classe de sa s?ur. Dès que les élèves furent sortis, il entra dans la pièce.
«Deneb ?
-Laisse tomber, Véga à déjà passé une couche.
-Précisément. Tu ne l'as pas écoutée.
-Oh, écoute, tu ne vas pas t'y mettre aussi?
-Sois un peu raisonnable...
-Raisonnable? C'est pas raisonnable que je devrais être pour rester ici sans devenir dingue, c'est complètement maso. Toi et moi on a pas laissé les mêmes choses en Pologne.»
Deneb se mit à ranger son bureau, tout en se tordant les mains dans un tic nerveux. Son frère aperçut alors les fines lignes rouges qui zébraient les poignets de la jeune fille. Il lui prit la main pour les examiner.
«Depuis quand est-ce qu'elles sont revenues?
-Cette nuit.»
Elle avait la peau si blanche que ces marques sanglantes, perpendiculaires à ses veines bleutées, semblaient profanatrices. Deneb se dégagea ses mains de celles de son frère, dissimulant toutes traces de sa honte dans les épais replis de velours noir de ses manches.
Flash-back
Ce jour là, Bréïs rentrait plus tôt que d'habitude. Sa sensibilité exacerbée avait senti le malaise bien avant de pousser la porte de la maison. Et dès qu'il était rentré, il avait vu le sang, s'étalant en longues traces rougeâtres tout le long du papier peint vert d'eau. Le jeune garçon avait alors sentit la peur s'emparer de lui. Il lâcha ses livres de faculté, répandant au passage les feuilles pleines de gribouillis dissimulées entre leurs pages et suivit les traces de sang séché, la gorge nouée. Les taches le menèrent dans l'escalier, où elles prirent la direction du sol. Il monta les marches de l'escalier sans quitter des yeux la moquette grise. Arrivé à l'étage au-dessus, il s'aperçut que la traînée de sang disparaissait sous la porte de la salle de bain. Il s'était approché en tremblant de la pièce et poussa la poignée. Et alors il avait vu. Une épaisse chevelure noire. Une robe blanche. Des poignets tailladés. Et le sang. Maculant les cheveux sombres, le tissu et les murs d'un blanc virginal. Et sa mère. Qui riait. Riait. Riait encore. Il n'avait pas supporté cette vision. Il avait fuit sans demander son reste.
Fin du Flash-back
A ce souvenir, encore présent dans son esprit, le jeune homme ne put réprimer un frisson. Deneb et lui s'étaient remis de cet journée atroce. En apparence du moins. Mais quelque chose avait changé au sein des Daporov. Aucun d'entre eux ne pourraient oublier. Aucun d'entre eux ne pourraient plus regarder leur mère et Deneb de la même façon.
«Va-t-en.»
Bréïs partit. Il n'avait pas vraiment le choix.
«Alors?» fit Honora d'un air triomphant.
Harry lui jeta un regard assassin. Elle avait eu raison. Le cours de DCFM avait été un cauchemar.
«Qu'est-ce qu'elle avait ta s?ur, aujourd'hui?
-Je sais pas. Le manque de café, peut-être... Elle est insomniaque alors du coup, dès qu'elle a pas son petit remontant, elle pète un plomb.»
Le bilan était lourd. La jeune professeur avait dû retirer près d'une centaine de points et donné une petite dizaine de retenue en une heure à peine. Elle avait terrorisé Hannah Abbott, en collant son visage au sien pour lui dire d'arrêter de papoter avec sa voisine. Ron la trouvait digne de rivaliser avec Rogue ou Miss Ombrage, son prédécesseur.
«Effectivement, acquiesça Harry, ça ne m'étonnerait qu'à moitié de la voir sortir une plume comme avait Ombrage.
-Une plume? demanda Honora, surprise.
-Une plume qui écrit avec ton propre sang.»
Le visage de la polonaise s'assombrit.
«Une plume de punition... Non, là, rassure-toi, ça ne risque pas d'arriver.»
Elle pressa le pas et disparut à l'angle d'un couloir.
«Elles sont pénibles, les Daporovna, à toujours parler par énigme, sans jamais donner d'explication, fit Ron. Il y en a pas une pour racheter l'autre.»
Draco fulminait. Quelle peste, cette femme! Lui retirer dix points uniquement pour avoir renversé son encrier! D'accord, s'était sur un élève, mais bon... Longdubat n'était pas en sucre, non? Elle et ses foutus réglisses... Elle ferait mieux de s'écraser! Comment pouvait-elle oser le traiter de la sorte? Il se vengerait, elle pouvait en être sûre!
Voilà, c'est tout pour le moment! Merci à Tolkiane et Loumiolla pour leurs reviews!
E-mail : deneb_0@hotmail.com
Disclaimer : Non, rien de tout ça ne m'appartient, excepté l'intrigue, la famille Daporov et peut-être quelques autres personnages un peu plus tard.
Classement : R.
Spoiler : Sur tous les tomes (y compris le 5).
Note de l'auteur : Les noms sont en VO.
Chapitre IV
Conflits Internes
Ou
Quand Le Mauvais Temps Couve
Assise à son bureau, Deneb fouillait parmi les chocolats de sa petite boîte d'acajou, s'agaçant de ne pas trouver ses rouleaux de réglisses. Son café ne faisait plus effet et elle n'avait qu'une envie: retourner se coucher. Malheureusement, il était à peine dix heures du matin. Les elfes de maison ne servaient que du thé. Du thé. Beurk. La jeune femme était dans un tel état de nervosité que les cicatrices de ses poignets réapparaissaient, alors que cela faisait des mois qu'elles avaient disparu. Elle avait des cernes sous les yeux. On voyait qu'elle était fatiguée. On voyait qu'elle était vulnérable. Et elle n'aimait pas ça. Pas du tout. Soudain, elle sentit une main sur son épaule. En une fraction de seconde, elle se retourna dans une posture défensive pour se retrouver face à... Véga. Elle poussa un soupir et ferma sa petite boîte.
«T'as pas mieux à faire que de surgir dans mon dos pour m'effrayer? grogna-t-elle en russe.
-Et toi t'as pas mieux à faire que de te goinfrer de chocolats à dix heures du mat'? Tu sais, ici les repas sont servis à sept heures, midi et...
-C'est ça, fous-toi de moi.
-Je me moque pas. Mais vraiment, là je trouve que tu joues avec ta santé.
-Fiche-moi la paix.
-Sois pas si bornée !
-C'est de famille, que veux-tu?»
Véga poussa un profond soupir d'agacement. Elle prit sa petite s?ur par les épaules et commença à la secouer un peu.
«Ecoute, Deneb, si on est venu en Angleterre, ce n'est pas pour rien. Alors tu vas essayer de te comporter de la façon la plus normale possible ou je sens que je vais finir par m'énerver pour de bon.»
La brunette se dégagea et haussa le ton.
«Non mais pour qui tu te prends? J'ai dix-neuf ans, je suis grande, je fais ce que je veux! Et puis j'en ai marre de cette école débile, j'ai qu'une envie, c'est de rentrer à Varsovie! Au moins, là-bas, il y a des machines à café!»
Son aînée lui fit signe de ne pas crier.
«Parle moins fort!
-Si je veux. J'en ai marre de ce patelin. Je voudrais...»
Elle se tut soudainement. Véga savait ce qu'elle voulait dire. Elle savait déjà tout. Alors à quoi bon crier? Elle rangea sa boîte dans un tiroir de son bureau et sortit ses cours.
«Fiche le camp. J'ai les septième année dans cinq minutes.»
Véga gagna la porte et se retourna pour parler, mais les mots s'étranglèrent dans sa gorge. Que dire quand votre s?ur vous échappe?
«Elle voulait dire quoi, Altaïr, en disant que normalement c'est celle-là qui est censée nous donner envie de fuir à toutes jambes? demanda Ron à Honora, attendant d'entrer en classe.
-Entre Véga et Deneb, la plus hargneuse est sans conteste Deneb. Alors on supposait qu'elle serait plus chiante, c'est tout.
-Au fait, c'est quoi le prénom de ton frère? interrogea Hermione.
-Bréïs, pourquoi?
-Oh, comme ça...
-Il te plaît, hein?»
Hermione rougit. Honora touchait un point sensible.
«Je vois pas pourquoi tu dis ça.» marmonna-t-elle.
La polonaise eut un sourire moqueur. A cet instant, Deneb leur fit signe de rentrer. Dès qu'elle posa un pied, dans la salle, Honora sentit que quelque chose n'allait pas. Les autres ne pouvaient pas le sentir, mais elle si. Elle murmura aux trois Gryffindors de se tenir à carreau et reprit sa place près de Draco. Le jeune homme arborait un sourire presque moqueur. Elle le faisait bien rire, la 'redoutable' Daporovna.
A cette heure, Bréïs n'avait pas d'étudiants. Il s'inquiétait pour Deneb. Elle était de plus en plus instable. Si elle s'énervait contre ses élèves... Il n'osait même pas imaginer le résultat. Les crises de Deneb avaient déjà provoqué des résultats catastrophiques. C'est donc avec un soulagement non dissimulé qu'il vit arriver la fin de l'heure sans avoir entendu de cris stridents dans la classe de sa s?ur. Dès que les élèves furent sortis, il entra dans la pièce.
«Deneb ?
-Laisse tomber, Véga à déjà passé une couche.
-Précisément. Tu ne l'as pas écoutée.
-Oh, écoute, tu ne vas pas t'y mettre aussi?
-Sois un peu raisonnable...
-Raisonnable? C'est pas raisonnable que je devrais être pour rester ici sans devenir dingue, c'est complètement maso. Toi et moi on a pas laissé les mêmes choses en Pologne.»
Deneb se mit à ranger son bureau, tout en se tordant les mains dans un tic nerveux. Son frère aperçut alors les fines lignes rouges qui zébraient les poignets de la jeune fille. Il lui prit la main pour les examiner.
«Depuis quand est-ce qu'elles sont revenues?
-Cette nuit.»
Elle avait la peau si blanche que ces marques sanglantes, perpendiculaires à ses veines bleutées, semblaient profanatrices. Deneb se dégagea ses mains de celles de son frère, dissimulant toutes traces de sa honte dans les épais replis de velours noir de ses manches.
Flash-back
Ce jour là, Bréïs rentrait plus tôt que d'habitude. Sa sensibilité exacerbée avait senti le malaise bien avant de pousser la porte de la maison. Et dès qu'il était rentré, il avait vu le sang, s'étalant en longues traces rougeâtres tout le long du papier peint vert d'eau. Le jeune garçon avait alors sentit la peur s'emparer de lui. Il lâcha ses livres de faculté, répandant au passage les feuilles pleines de gribouillis dissimulées entre leurs pages et suivit les traces de sang séché, la gorge nouée. Les taches le menèrent dans l'escalier, où elles prirent la direction du sol. Il monta les marches de l'escalier sans quitter des yeux la moquette grise. Arrivé à l'étage au-dessus, il s'aperçut que la traînée de sang disparaissait sous la porte de la salle de bain. Il s'était approché en tremblant de la pièce et poussa la poignée. Et alors il avait vu. Une épaisse chevelure noire. Une robe blanche. Des poignets tailladés. Et le sang. Maculant les cheveux sombres, le tissu et les murs d'un blanc virginal. Et sa mère. Qui riait. Riait. Riait encore. Il n'avait pas supporté cette vision. Il avait fuit sans demander son reste.
Fin du Flash-back
A ce souvenir, encore présent dans son esprit, le jeune homme ne put réprimer un frisson. Deneb et lui s'étaient remis de cet journée atroce. En apparence du moins. Mais quelque chose avait changé au sein des Daporov. Aucun d'entre eux ne pourraient oublier. Aucun d'entre eux ne pourraient plus regarder leur mère et Deneb de la même façon.
«Va-t-en.»
Bréïs partit. Il n'avait pas vraiment le choix.
«Alors?» fit Honora d'un air triomphant.
Harry lui jeta un regard assassin. Elle avait eu raison. Le cours de DCFM avait été un cauchemar.
«Qu'est-ce qu'elle avait ta s?ur, aujourd'hui?
-Je sais pas. Le manque de café, peut-être... Elle est insomniaque alors du coup, dès qu'elle a pas son petit remontant, elle pète un plomb.»
Le bilan était lourd. La jeune professeur avait dû retirer près d'une centaine de points et donné une petite dizaine de retenue en une heure à peine. Elle avait terrorisé Hannah Abbott, en collant son visage au sien pour lui dire d'arrêter de papoter avec sa voisine. Ron la trouvait digne de rivaliser avec Rogue ou Miss Ombrage, son prédécesseur.
«Effectivement, acquiesça Harry, ça ne m'étonnerait qu'à moitié de la voir sortir une plume comme avait Ombrage.
-Une plume? demanda Honora, surprise.
-Une plume qui écrit avec ton propre sang.»
Le visage de la polonaise s'assombrit.
«Une plume de punition... Non, là, rassure-toi, ça ne risque pas d'arriver.»
Elle pressa le pas et disparut à l'angle d'un couloir.
«Elles sont pénibles, les Daporovna, à toujours parler par énigme, sans jamais donner d'explication, fit Ron. Il y en a pas une pour racheter l'autre.»
Draco fulminait. Quelle peste, cette femme! Lui retirer dix points uniquement pour avoir renversé son encrier! D'accord, s'était sur un élève, mais bon... Longdubat n'était pas en sucre, non? Elle et ses foutus réglisses... Elle ferait mieux de s'écraser! Comment pouvait-elle oser le traiter de la sorte? Il se vengerait, elle pouvait en être sûre!
Voilà, c'est tout pour le moment! Merci à Tolkiane et Loumiolla pour leurs reviews!