Auteur : Nicole Pavlovna
E-mail : deneb_0@hotmail.com
Disclaimer : Non, rien de tout ça ne m'appartient, excepté l'intrigue, la famille Daporov et peut-être quelques autres personnages un peu plus tard.
Classement : R (maintenant, vous allez comprendre pourquoi... Niark niark !)
Spoiler : Sur tous les tomes (y compris le 5).
Note de l'auteur : Les noms sont en VO la plupart du temps. Spécial Mimi : tu vas voir, c'est aussi gore que la scène du rein ! lol
Chapitre VI
Le Corbeau
Ou
Quand Poudlard Tremble Sur Ses Bases
Harry ressassa toute la journée les quelques mots qu'il avait arrachés à Altaïr. Le dernier cours de la journée était celui d'Enchantements où, pour les exercices pratiques, il se débrouilla pour finir avec Honora. L'exercice consistait à faire tourner à faire tourner sur lui-même à toute vitesse un petit verre en cristal. Parlant bas pour être certain de ne pas être entendu des autres, il souffla à la jeune femme alors qu'elle essayait de faire tourner le sien:
« Honora ?
-Mmh... ?
-Elles ont l'air de bien s'entendre, Altaïr et Deneb. »
Il avait chuchoté ses mots de façon désinvolte, afin de mettre la jeune femme en confiance.
« Oh oui, répondit-elle tout aussi légèrement. Elles s'adorent depuis toujours. Deneb a toujours un peu été la 'petite maman' d'Altaïr.
-Comment ça se fait ?
-Et bien... Disons que mes parents n'étaient pas faits pour mériter ce qualitatif... »
Les Daporovna étaient donc des enfants rejetés par leur famille. Cela expliquait peut-être qu'ils soient tous renfermés sur leur petite fratrie.
« Ils ne s'intéressaient pas à vous ?
-Notre père se fichait pas mal -d'ailleurs c'est toujours le cas- de notre existence. Mère en fait... »
Elle sembla soudain perplexe. Elle papillota de ses grands yeux expressifs, eut une moue indécise et son verre ouvragé trembla légèrement. Elle se mordit les lèvres avant de réussir à dire :
« Enfin, c'est compliqué, mais pas bien grave.
-Vraiment ? Ca a un rapport avec le fait que tes s?urs soient si féroces ou est-ce qu'elles sont nées comme ça ? »
Harry plaisantait en disant cela, mais Honora se troubla plus encore.
« Arrête, veux-tu ?
-Je posais juste une question... Tu l'aimes bien, ta mère ? »
Le verre d'Honora vola en éclats. Harry, surprit, se tourna vers la Polonaise, devenue cramoisie, figée comme elle avait soudainement gelé sur place. Seule ses lèvres continuaient à se tordre en un tic nerveux. Elle avait de petits éclats de cristal plantés dans la main, faisant perler de petites gouttelettes sombre.
« Ca va ? »
Elle tourna sa tête vers lui d'un mouvement vif, rappelant à s'y méprendre au geste de ses s?urs aînées. Harry fut effrayé par le regard furibond qu'elle arborait soudain. Les yeux d'Honora avaient doublé de volume ; leurs pupilles s'étaient dilatées en un immense point uniformément noir cerclé de gris. Il lui semblait qu'ils allaient le foudroyer sur place. Le jeune homme sentit alors sa respiration s'accélérer ; la tête lui tourna et sa vue devint floue. Une douleur sourde s'éveilla soudain juste à l'emplacement de l'estomac. Sans prévenir, ses jambes se dérobèrent et il tomba sur le sol, inconscient.
Quelques minutes plus tard, Harry reprit conscience à l'infirmerie. Il entendit la voix aigrelette de Mme Pomfrey lui demander :
« Je peux savoir ce qui vous est encore arrivé, Potter ? »
L'intéressé se redressa dans son lit et réussit à articuler d'une voix endormie :
« Je ne sais pas, je me suis sentit très mal tout à coup... »
Etait-ce Honora qui avait provoqué son malaise ? Au moment même où il se posait la question, il vit que la jeune fille était là également. Elle semblait plus que jamais confuse. Dès la sortie de l'infirmière, elle se précipita sur Harry :
« Oh, je suis désolée, Harry, je n'aurais pas du m'énerver !
-Alors c'est toi qui as provoqué ça ? »
Et de nouveau, elle vira au cramoisi.
« D'accord, je me tais, je ne te demande rien, mais ne recommence pas !
-Non, vraiment, je suis très embarrassée. Je peux t'aider à regagner la Salle Commune, pour me faire pardonner ? »
Harry acquiesça. Il sauta du lit, prit ses affaires et, accompagnée d'Honora, prit la direction de son dortoir. Mais sur le chemin, la jeune fille eut soudain un sursaut.
« Ca va pas ? »
« Non, je vous en prie, ne nous faites pas de mal !
-Je vous en prie ! Ne nous tuez pas ! »
Honora tomba à genoux, les deux mains sur le ventre. Elle transpirait, haletait, comme en pleine crise d'asthme.
« Honora ! Qu'est-ce qui t'arrive ? »
Le sang. Tellement de sang. Encore du sang.
« Vous croyiez que vous m'échapperiez ? Mais on échappe pas à son destin, on ne peut pas éviter le corbeau ! »
Ces cris, ces cris... Mais qu'ils s'arrêtent !
« On ne peut pas éviter celui qui dénonce ! On ne peut pas éviter son bourreau ! On évite pas sa propre... »
Honora avait soudain cessé d'ahaner. Hébétée, elle leva la tête vers le jeune homme qui s'était agenouillée auprès d'elle afin de la soutenir. Elle se mit à trembler, son visage se décomposa, elle prononça quelques sons incompréhensibles avant de se remettre debout. Elle se mit à courir tant bien que mal en boitillant, choquée, des pleurs lui brouillant la vue. Harry la rattrapa et essaya de l'aider à tenir debout. Elle se mit de nouveau à sangloter quelques mots sans queue ni tête. Comprenant qu'elle faisait une crise d'hystérie, Harry la gifla et la secoua.
« Calme-toi ! hurla-t-il. Qu'est-ce qui se passe ? »
Honora prit une grande inspiration pour essayer de limiter ses pleurs.
« Mes s?urs ! Il leur est arrivé quelque chose ! Je dois aller les aider ! »
Elle se remit à courir. Harry la suivit. Il parcoururent des dizaines de couloirs, et le jeune homme se demanda si elle ne les prenait pas au hasard. Pourtant, elle arriva dans une aile qu'Harry n'avait pas dû fréquenter souvent. Alors qu'elle pressait encore l'allure, ils entendirent un cri strident provenant d'une des pièces. Au comble de l'anxiété, Honora sembla voler jusqu'à la porte ouvragée. Le survivant la vit blêmir en un instant, stoppée net dans son élan. Sa face déjà maladive devint celle d'un cadavre. Elle vacilla, se retenant à l'encadrement de la porte pour ne pas choir sur le sol. Harry s'avança à pas lent vers sa camarade. Il tourna le tête vers l'intérieur de la pièce. Et ce qu'il vit lui glaça le sang. Il se demanda alors s'il pourrait jamais retrouver le sommeil.
Draco se rendait au terrain de Quidditch, comme tous les jours à cette heure, lorsqu'il rentra en collision avec dans quelqu'un, qui s'avéra être Véga Daporovna. Elle était arrivée si vite que le jeune Slytherin ne l'avait même pas entendu.
« Ca devient une habitude ! » lança-t-il d'un ton sarcastique.
La jolie blonde ne répondit même pas et reprit sa route en courant. Draco se rendit compte que son visage était tout humide. Elle pleurait à chaude larmes. Qu'est-ce qui pouvait provoquer chez cette femme au c?ur de pierre une telle réaction ?
« Professeur ? Ca va ? »
Elle ne se retourna pas. Après un court instant de réflexion, il décida de lui emboîter le pas. Il eut du mal à tenir le rythme. Elle avait certainement été championne de course, dans son Collège. Arrivés dans un long corridor tapissé de tentures rouges sombres, il aperçut en face de lui Potter, complètement figé, et il lui sembla reconnaître Honora assise dans le chambranle de la porte. Véga bouscula le Gryffindor, pour regarder à sa place. Elle mit aussitôt ses mains sur sa bouche, étouffant un cri d'horreur. Draco la vit trembler et, par un réflexe de courtoisie, se précipita près d'elle, lui évitant de tomber sur le tapis les quatre fers en l'air. Et alors il vit.
La pièce était pleines de tableaux, de vases, de bibelots visiblement laissés là des années auparavant. Les meubles de bois sombre étaient couverts d'une fine couche de poussière blanchâtre, témoin de leur inutilité. Le papier peint jaune défraîchi pendait par endroit, tant à cause de l'outrage du temps que par la faute des immenses griffures que quelqu'un ou quelque chose avait faites à coup d'ongles ou de griffes. De grands jets de sang avaient teinté ce jaune bouton d'or de rouge sombre, laissant imaginer le calvaire des victimes de cette chose. Et en face d'eux, Calypso et Altaïr étaient littéralement clouées au mur. Leurs fines mains blanches étaient transpercées de longs poignards effilés, le liquide vermillon tachant leurs uniformes, leurs longues chevelures et leurs visages enfantins, empreints de terreur. Il semblait qu'on s'était acharné sur leurs poignets, aussi lacérés que le papier sur le mur. Leurs vêtements avaient été mis en pièces, ne tenant plus que par un artifice de magie grossier, laissant à la vue de tous des lignes régulières, entaillant la chair de leurs jambes, de leurs poitrines et de leurs bras. Des pentacles avaient été tracés sur leurs joues, dissimulant les taches de son d'Altaïr. Et, pire que tout, on pouvait lire ses mots, écrits en lettres sanglantes :
« ON N'ECHAPPE PAS AU CORBEAU »
Deneb était assise au centre de la pièce, blottie craintivement dans les bras graciles de son grand frère. Sa respiration était saccadée, bruyante. Elle devait être en pleine crise de panique. Bréïs était livide, ne sachant que faire. Il ne réussissait pas à détourner son regard des corps en charpie de ses jeunes s?urs. Mais Draco, comme son condisciple, réalisa qu'elles vivaient. Leurs poitrines déchirées se soulevaient régulièrement en une grande inspiration, se relâchant de même, avec une régularité de métronome. Honora entendit alors des pas résonnant dans le silence de mort qui s'était installé dans le corridor. Owen, bien sûr.
« N'avance plus ! » cria-t-elle.
Le petit garçon s'arrêta, le visage défait.
« Va chercher Dumbledore et Mme Pomfrey. Mais quoiqu'il arrive, ne regarde pas dans cette pièce ! C'est bien clair ? »
Le petit Polonais hocha la tête et s'enfuit, laissant derrière lui la scène qui venait de marquer le début d'une période de calamités pour les Daporov.
Fin du chapitre ! Où là, je me suis déchaînée ! Vous voulez la suite ? Alors reviewez !
Réponses aux reviews : Ph?dora : Alors ? Alors ? C'est assez gore pour toi ? Y assez d'action ? AH !AH ! AH ! Au passage, je te signale que je lui avait demandé, à Morgan, de me faire une critique (je l'avais même autorisé à me descendre et il l'a pas fait, alors) et qu'en plus il a pas tort sur toute la ligne ! Allez, @+ ma tite Véga ! kiss
Mélo : Salut toi ! Content de voir que tu aimes ! @ bientôt ! bises
Marine : * sautille devant son PC comme une dingue * Merci ! Merci ! Gros, gros bisous ! @+
Idril Elanessë : Salut Idril! Alors, ça te plaît ? J'espère que j'arrive à faire du gore correctement... Et que tu n'atteindras pas mon degré de perversité ! @+ et kiss
Morgan : Merci d'avoir lu ma fic et de m'avoir donné tes conseils ! Eh, t'as jamais pensé à faire prof de français, plus tard ?... Non, je déconne ! @+
E-mail : deneb_0@hotmail.com
Disclaimer : Non, rien de tout ça ne m'appartient, excepté l'intrigue, la famille Daporov et peut-être quelques autres personnages un peu plus tard.
Classement : R (maintenant, vous allez comprendre pourquoi... Niark niark !)
Spoiler : Sur tous les tomes (y compris le 5).
Note de l'auteur : Les noms sont en VO la plupart du temps. Spécial Mimi : tu vas voir, c'est aussi gore que la scène du rein ! lol
Chapitre VI
Le Corbeau
Ou
Quand Poudlard Tremble Sur Ses Bases
Harry ressassa toute la journée les quelques mots qu'il avait arrachés à Altaïr. Le dernier cours de la journée était celui d'Enchantements où, pour les exercices pratiques, il se débrouilla pour finir avec Honora. L'exercice consistait à faire tourner à faire tourner sur lui-même à toute vitesse un petit verre en cristal. Parlant bas pour être certain de ne pas être entendu des autres, il souffla à la jeune femme alors qu'elle essayait de faire tourner le sien:
« Honora ?
-Mmh... ?
-Elles ont l'air de bien s'entendre, Altaïr et Deneb. »
Il avait chuchoté ses mots de façon désinvolte, afin de mettre la jeune femme en confiance.
« Oh oui, répondit-elle tout aussi légèrement. Elles s'adorent depuis toujours. Deneb a toujours un peu été la 'petite maman' d'Altaïr.
-Comment ça se fait ?
-Et bien... Disons que mes parents n'étaient pas faits pour mériter ce qualitatif... »
Les Daporovna étaient donc des enfants rejetés par leur famille. Cela expliquait peut-être qu'ils soient tous renfermés sur leur petite fratrie.
« Ils ne s'intéressaient pas à vous ?
-Notre père se fichait pas mal -d'ailleurs c'est toujours le cas- de notre existence. Mère en fait... »
Elle sembla soudain perplexe. Elle papillota de ses grands yeux expressifs, eut une moue indécise et son verre ouvragé trembla légèrement. Elle se mordit les lèvres avant de réussir à dire :
« Enfin, c'est compliqué, mais pas bien grave.
-Vraiment ? Ca a un rapport avec le fait que tes s?urs soient si féroces ou est-ce qu'elles sont nées comme ça ? »
Harry plaisantait en disant cela, mais Honora se troubla plus encore.
« Arrête, veux-tu ?
-Je posais juste une question... Tu l'aimes bien, ta mère ? »
Le verre d'Honora vola en éclats. Harry, surprit, se tourna vers la Polonaise, devenue cramoisie, figée comme elle avait soudainement gelé sur place. Seule ses lèvres continuaient à se tordre en un tic nerveux. Elle avait de petits éclats de cristal plantés dans la main, faisant perler de petites gouttelettes sombre.
« Ca va ? »
Elle tourna sa tête vers lui d'un mouvement vif, rappelant à s'y méprendre au geste de ses s?urs aînées. Harry fut effrayé par le regard furibond qu'elle arborait soudain. Les yeux d'Honora avaient doublé de volume ; leurs pupilles s'étaient dilatées en un immense point uniformément noir cerclé de gris. Il lui semblait qu'ils allaient le foudroyer sur place. Le jeune homme sentit alors sa respiration s'accélérer ; la tête lui tourna et sa vue devint floue. Une douleur sourde s'éveilla soudain juste à l'emplacement de l'estomac. Sans prévenir, ses jambes se dérobèrent et il tomba sur le sol, inconscient.
Quelques minutes plus tard, Harry reprit conscience à l'infirmerie. Il entendit la voix aigrelette de Mme Pomfrey lui demander :
« Je peux savoir ce qui vous est encore arrivé, Potter ? »
L'intéressé se redressa dans son lit et réussit à articuler d'une voix endormie :
« Je ne sais pas, je me suis sentit très mal tout à coup... »
Etait-ce Honora qui avait provoqué son malaise ? Au moment même où il se posait la question, il vit que la jeune fille était là également. Elle semblait plus que jamais confuse. Dès la sortie de l'infirmière, elle se précipita sur Harry :
« Oh, je suis désolée, Harry, je n'aurais pas du m'énerver !
-Alors c'est toi qui as provoqué ça ? »
Et de nouveau, elle vira au cramoisi.
« D'accord, je me tais, je ne te demande rien, mais ne recommence pas !
-Non, vraiment, je suis très embarrassée. Je peux t'aider à regagner la Salle Commune, pour me faire pardonner ? »
Harry acquiesça. Il sauta du lit, prit ses affaires et, accompagnée d'Honora, prit la direction de son dortoir. Mais sur le chemin, la jeune fille eut soudain un sursaut.
« Ca va pas ? »
« Non, je vous en prie, ne nous faites pas de mal !
-Je vous en prie ! Ne nous tuez pas ! »
Honora tomba à genoux, les deux mains sur le ventre. Elle transpirait, haletait, comme en pleine crise d'asthme.
« Honora ! Qu'est-ce qui t'arrive ? »
Le sang. Tellement de sang. Encore du sang.
« Vous croyiez que vous m'échapperiez ? Mais on échappe pas à son destin, on ne peut pas éviter le corbeau ! »
Ces cris, ces cris... Mais qu'ils s'arrêtent !
« On ne peut pas éviter celui qui dénonce ! On ne peut pas éviter son bourreau ! On évite pas sa propre... »
Honora avait soudain cessé d'ahaner. Hébétée, elle leva la tête vers le jeune homme qui s'était agenouillée auprès d'elle afin de la soutenir. Elle se mit à trembler, son visage se décomposa, elle prononça quelques sons incompréhensibles avant de se remettre debout. Elle se mit à courir tant bien que mal en boitillant, choquée, des pleurs lui brouillant la vue. Harry la rattrapa et essaya de l'aider à tenir debout. Elle se mit de nouveau à sangloter quelques mots sans queue ni tête. Comprenant qu'elle faisait une crise d'hystérie, Harry la gifla et la secoua.
« Calme-toi ! hurla-t-il. Qu'est-ce qui se passe ? »
Honora prit une grande inspiration pour essayer de limiter ses pleurs.
« Mes s?urs ! Il leur est arrivé quelque chose ! Je dois aller les aider ! »
Elle se remit à courir. Harry la suivit. Il parcoururent des dizaines de couloirs, et le jeune homme se demanda si elle ne les prenait pas au hasard. Pourtant, elle arriva dans une aile qu'Harry n'avait pas dû fréquenter souvent. Alors qu'elle pressait encore l'allure, ils entendirent un cri strident provenant d'une des pièces. Au comble de l'anxiété, Honora sembla voler jusqu'à la porte ouvragée. Le survivant la vit blêmir en un instant, stoppée net dans son élan. Sa face déjà maladive devint celle d'un cadavre. Elle vacilla, se retenant à l'encadrement de la porte pour ne pas choir sur le sol. Harry s'avança à pas lent vers sa camarade. Il tourna le tête vers l'intérieur de la pièce. Et ce qu'il vit lui glaça le sang. Il se demanda alors s'il pourrait jamais retrouver le sommeil.
Draco se rendait au terrain de Quidditch, comme tous les jours à cette heure, lorsqu'il rentra en collision avec dans quelqu'un, qui s'avéra être Véga Daporovna. Elle était arrivée si vite que le jeune Slytherin ne l'avait même pas entendu.
« Ca devient une habitude ! » lança-t-il d'un ton sarcastique.
La jolie blonde ne répondit même pas et reprit sa route en courant. Draco se rendit compte que son visage était tout humide. Elle pleurait à chaude larmes. Qu'est-ce qui pouvait provoquer chez cette femme au c?ur de pierre une telle réaction ?
« Professeur ? Ca va ? »
Elle ne se retourna pas. Après un court instant de réflexion, il décida de lui emboîter le pas. Il eut du mal à tenir le rythme. Elle avait certainement été championne de course, dans son Collège. Arrivés dans un long corridor tapissé de tentures rouges sombres, il aperçut en face de lui Potter, complètement figé, et il lui sembla reconnaître Honora assise dans le chambranle de la porte. Véga bouscula le Gryffindor, pour regarder à sa place. Elle mit aussitôt ses mains sur sa bouche, étouffant un cri d'horreur. Draco la vit trembler et, par un réflexe de courtoisie, se précipita près d'elle, lui évitant de tomber sur le tapis les quatre fers en l'air. Et alors il vit.
La pièce était pleines de tableaux, de vases, de bibelots visiblement laissés là des années auparavant. Les meubles de bois sombre étaient couverts d'une fine couche de poussière blanchâtre, témoin de leur inutilité. Le papier peint jaune défraîchi pendait par endroit, tant à cause de l'outrage du temps que par la faute des immenses griffures que quelqu'un ou quelque chose avait faites à coup d'ongles ou de griffes. De grands jets de sang avaient teinté ce jaune bouton d'or de rouge sombre, laissant imaginer le calvaire des victimes de cette chose. Et en face d'eux, Calypso et Altaïr étaient littéralement clouées au mur. Leurs fines mains blanches étaient transpercées de longs poignards effilés, le liquide vermillon tachant leurs uniformes, leurs longues chevelures et leurs visages enfantins, empreints de terreur. Il semblait qu'on s'était acharné sur leurs poignets, aussi lacérés que le papier sur le mur. Leurs vêtements avaient été mis en pièces, ne tenant plus que par un artifice de magie grossier, laissant à la vue de tous des lignes régulières, entaillant la chair de leurs jambes, de leurs poitrines et de leurs bras. Des pentacles avaient été tracés sur leurs joues, dissimulant les taches de son d'Altaïr. Et, pire que tout, on pouvait lire ses mots, écrits en lettres sanglantes :
« ON N'ECHAPPE PAS AU CORBEAU »
Deneb était assise au centre de la pièce, blottie craintivement dans les bras graciles de son grand frère. Sa respiration était saccadée, bruyante. Elle devait être en pleine crise de panique. Bréïs était livide, ne sachant que faire. Il ne réussissait pas à détourner son regard des corps en charpie de ses jeunes s?urs. Mais Draco, comme son condisciple, réalisa qu'elles vivaient. Leurs poitrines déchirées se soulevaient régulièrement en une grande inspiration, se relâchant de même, avec une régularité de métronome. Honora entendit alors des pas résonnant dans le silence de mort qui s'était installé dans le corridor. Owen, bien sûr.
« N'avance plus ! » cria-t-elle.
Le petit garçon s'arrêta, le visage défait.
« Va chercher Dumbledore et Mme Pomfrey. Mais quoiqu'il arrive, ne regarde pas dans cette pièce ! C'est bien clair ? »
Le petit Polonais hocha la tête et s'enfuit, laissant derrière lui la scène qui venait de marquer le début d'une période de calamités pour les Daporov.
Fin du chapitre ! Où là, je me suis déchaînée ! Vous voulez la suite ? Alors reviewez !
Réponses aux reviews : Ph?dora : Alors ? Alors ? C'est assez gore pour toi ? Y assez d'action ? AH !AH ! AH ! Au passage, je te signale que je lui avait demandé, à Morgan, de me faire une critique (je l'avais même autorisé à me descendre et il l'a pas fait, alors) et qu'en plus il a pas tort sur toute la ligne ! Allez, @+ ma tite Véga ! kiss
Mélo : Salut toi ! Content de voir que tu aimes ! @ bientôt ! bises
Marine : * sautille devant son PC comme une dingue * Merci ! Merci ! Gros, gros bisous ! @+
Idril Elanessë : Salut Idril! Alors, ça te plaît ? J'espère que j'arrive à faire du gore correctement... Et que tu n'atteindras pas mon degré de perversité ! @+ et kiss
Morgan : Merci d'avoir lu ma fic et de m'avoir donné tes conseils ! Eh, t'as jamais pensé à faire prof de français, plus tard ?... Non, je déconne ! @+
