Coucou tout l'monde !
Petite séquence un peu chaude. Mais rien de bien méchant.
Alors bonne lecture à vous 😊
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Chapitre 28
Kíli était tellement excité que sitôt rentré à la montagne, il était passé par les cuisines, avait piqué de quoi grignoter sans que Bombur le voit et l'oblige à s'asseoir à table pour manger un véritable festin de sa composition, puis il s'était changé et était allé dans les arènes afin d'évacuer ce surplus d'énergie.
Il avait laissé tomber l'entrainement avec un arc au profit de celui avec une épée et il faisait actuellement face à Dwalín, qui lui avait proposé une rencontre amicale.
Le capitaine de la garde avait été son entraineur ainsi que celui de Fíli et il connaissait sa force et ses tactiques, mais ça faisait longtemps depuis la dernière fois et il voyait bien qu'il était quelque peu rouillé.
Il avait mal aux bras, il allait certainement avoir un énorme bleu sur la fesse, là où Dwalín l'avait frappé avec le plat de sa hache et son nez saignait à cause du coup qu'il s'était lui-même donné avec son épée quand il était tombé sur le cul après avoir glissé sur le sable.
Il était encore mortifié d'avoir entendu Dwalín éclater de rire avant de le relever.
-Tu manques de souffle gamin... ou alors, c'est ta p'tite amie qui t'a fatigué ? Le nargua le grand guerrier.
-Moi au moins j'en ai une... Grinça le prince.
-C'est un coup bas, ça...
-En amour comme à la guerre, tous les coups sont permis... Ricana Kíli.
Il tenait son épée à deux mains, les genoux légèrement pliés et regardait le grand nain par-dessous sa frange dont les cheveux étaient collés à son front par la transpiration.
Dwalín lui, avait l'air de s'être tout juste levé du lit et paraissait frais comme un gardon, ce qui énervait légèrement Kíli qui était bien plus jeune et qui, normalement, devait être plus en forme que le vieux nain tatoué.
-Alors ça te dérang'ra pas si j't'annonce que ta mère et moi on va enfin s'marier dès qu'elle s'ra là ?
Kíli se transforma aussitôt en statue de pierre, trop ébahit pour même se rendre compte que son adversaire avait pris son conseil à la lettre et en avait profité pour se moquer de lui.
Dwalín s'approcha et avec le manche de sa hache, il donna un léger coup à l'arrière des genoux du prince, ce qui eut pour effet de presque le faire tomber.
-Tes genoux sont trop pliés, relâche un peu la garde de ton épée et tu devrais attacher tes cheveux !
-C'est sûr que tu risques pas d'être embêté avec les tiens... Répliqua Kíli d'un ton rageur, conscient de s'être fait avoir en beauté.
Il savait que c'était faux. Et il appréciait énormément Dwalín, mais il n'était pas prêt à voir sa mère fréquenter une autre personne que son père, même s'il n'avait pas eu la chance de le connaitre.
Il était mort avant sa naissance et la seule figure masculine qui avait joué le rôle de père et qu'il connaissait était celle de son oncle Thorín.
Ils se tournaient autour depuis quelques minutes et les jeunes recrues, tout en continuant de s'entrainer, ne pouvaient s'empêcher de regarder dans leur direction. Voir leur capitaine se battre était toujours un beau spectacle, mais s'ils avaient le malheur de s'arrêter, ils savaient qu'ils verraient leur entrainement se prolonger de plusieurs heures.
Et ils en bavaient suffisamment comme ça sans en rajouter...
Kíli poussa un rugissement et leva son épée avant de s'élancer et de frapper Dwalín qui esquiva, et d'une rude poussée dans le dos, l'envoya valser.
-Tu laiss'ras du sable dans l'arène ? Parce qu'à ce rythme, il va plus en rester beaucoup ! S'esclaffa Dwalín alors que Kíli crachait ce qu'il avait dans la bouche.
Le jeune nain se releva difficilement mais ne baissa pas les bras. Il allait prouver à l'ancêtre qui se pavanait devant lui qu'il était aussi capable sinon plus que lui. Il était peut-être essoufflé, mais il arriverait quand même à le désarmer...
Il se rappela comment il sautait et roulait quand il jouait avec Fíli, de la façon dont il passait de branche en branche pour se cacher plutôt que d'assister au cours ennuyeux de Balín. Et s'il était assez malin pour échapper à la surveillance de plusieurs gardes, il devait l'être assez pour déjouer les attaques de Dwalín.
La hache de son adversaire était une arme lourde et difficile à manier. D'ailleurs, le grand nain était le seul à pouvoir la soulever d'une main et maintenant qu'il y pensait, quand il la levait et la faisait tournoyer au-dessus de sa tête, ses jambes et son buste étaient vulnérables...
Mais là, Dwalín utilisait une hache presque normale et il la maniait avec bien plus de facilité. Devait-il abandonner ou s'acharner ?
-Tu crois qu'j'aurais l'temps d'faire un tour avant qu'tu t'décides ? Lança Dwalín.
-Pas si tu veux rester debout...
-Rappelle-moi qui mangeait du sable y'a deux s'condes ?
-Tu m'as eu par surprise !
-Parce que tu crois qu'tes adversaires vont t'dire c'qui vont faire ? Rigola Dwalín. Allez, on arrête, t'es crevé et j'ai pas envie qu'ta chérie m'tombe dessus parce que j'lui aurais abîmé son chérubin !
-Le grand Dwalín Fundin aurait peur d'une elfe ? Se moqua Kíli.
-'sont sournois... Marmonna Dwalín dans sa barbe.
Kíli ne voulait pas perdre la face et abandonner, mais le grand guerrier avait raison, toute l'adrénaline avait fini par disparaitre et effectivement, il était fatigué. Soupirant, il baissa son épée et s'inclina, acceptant et déclarant par ce geste qu'il était vaincu et qu'il félicitait son adversaire.
-Tu t'es bien battu gamin, j'suis fier de toi !
Dwalín lui donna une tape dans le dos qui faillit le faire tomber en avant s'il n'avait pas été retenu par le col de sa veste.
-J't'ai dit tout à l'heure d'laisser l'sable dans l'arène ! Si t'as faim, va voir Bombur !
Grognant et pestant contre son humour douteux, Kíli lui fit une belle grimace avant de s'éloigner et de s'éponger le front avec une serviette laissée sur un banc.
-Vous dormez ou quoi ? Beugla Dwalín en regardant ses hommes. On dirait des gosses qui jouent à la bagarre ! On s'bouge !
Le prince quitta la salle d'entrainement en souriant. Les coups de gueule du capitaine de la garde étaient légendaires et c'était presque rassurant de les entendre...
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Bilbo avait cessé de pleurer et avait fini par s'endormir. Tout en le tenant dans ses bras, Thorín avait réussi à glisser et se mettre correctement dans le lit puis il avait tiré les couvertures sur eux. Ils étaient toujours nus, mais le désir avait complètement abandonné leurs corps.
Le nain repensait à ce qu'il s'était passé et soupira en se disant qu'en deux jours, leur relation avait avancé d'un pas pour reculer de trois aujourd'hui...
Combien de temps ça prendrait à Bilbo pour se remettre de cette journée ?
Thorín espérait juste qu'il ne lui en voudrait pas, enfin pas trop longtemps...
Il en était là de ses pensées quand justement, l'objet de son inquiétude se retourna en se rapprochant encore plus de lui et comme à son habitude, sa main fouilla dans ses cheveux et une tresse finit enroulée autour d'un de ses doigts. Un petit gémissement de bien être le fit sourire et il bougea sa main sur le dos tout chaud, le caressant doucement.
C'était fou comme un simple câlin pouvait le rendre heureux. Il fallait qu'il garde ça en tête afin d'éviter que la malencontreuse expérience de cet après-midi se reproduise.
... Mais pour ça, il faudrait qu'un certain hobbit cesse de se frotter contre lui...
Bilbo devait faire un rêve très agréable, au moins c'était ça de gagné, parce que ses hanches bougeaient de façon assez rythmée et il sentait qu'une partie de son anatomie commençait à prendre de l'ampleur.
Thorín regarda le plafond et se demanda ce qu'il avait bien pu faire pour que Mahal le mette à l'épreuve aussi cruellement. Parce que franchement, quelle alternative avait-il à part ne rien faire ?
Il essaya de rester immobile, mais la tentation était trop grande et doucement, il se mit sur le côté, face à Bilbo.
Son petit amant avait les sourcils froncés et se mordait la lèvre inférieure, donc même dans son sommeil, il n'était pas à l'aise avec quelque chose et Thorín se demanda s'il repensait à ce qu'il s'était passé un peu plus tôt. Mais il ne poussa pas très loin sa recherche parce qu'un coup de genou fort mal placé venait de le frapper là où ça faisait très très mal...
Posant presque immédiatement une main sur son entrejambe tout en retenant un grognement de douleur, il recula sur le matelas, mais il avait oublié qu'une de ses tresses était fermement tenue et il pinça fortement les lèvres afin de ne pas crier quand la mèche tira brusquement la peau de son crâne. Certains nains avaient le cuir chevelu très sensible et il en faisait malheureusement parti...
Il réussit à dégager son autre main et frotta légèrement la zone douloureuse pendant quelques secondes, mais Bilbo avait décidé de ne pas le lâcher parce qu'il le suivit et se recolla aussitôt contre son torse tout en continuant à se masturber contre sa cuisse...
Devait-il le sortir doucement de son sommeil avant qu'il ne s'en veuille encore plus s'il se rendait compte de ce qu'il faisait ?
Il hésitait. Cette solution ne lui plaisait pas...
Mais il pouvait l'aider, en ne faisant rien, comme la fois où il s'était fait du bien en étant assis sur lui et il choisit de le faire, quitte à rester avec un désir inassouvi parce que finalement, lui aussi était redevenu particulièrement bien éveillé en dessous de la ceinture...
Le mouvement rythmique dura pendant suffisamment longtemps pour que Thorín craque et finisse par rejeter les couvertures afin de se prendre en main. Sur le dos, avec Bilbo collé à son côté, il se caressa lentement et inconsciemment, ses mouvements se calquèrent sur ceux de son amant.
Et puis soudain, avec les coups et les frottements répétés, s'ajoutèrent les gémissements de plaisir.
Et Thorín gémit aussi.
Sa main accéléra et un léger bruit humide se fit entendre, en plus de faire tressauter le matelas. Ce fut sans doute ça qui réveilla Bilbo...
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Pourquoi avait-il tout gâché ?
Pourquoi n'avait-il pas laissé Thorín s'occuper de lui sans rien dire ?
Tout avait si bien commencé !
Le roi avait été très prévenant, lui parlant doucement, lui expliquant ce qu'il allait faire et puis il avait ouvert la bouche pour dire cette phrase stupide qui avait tout foutu en l'air !
Et au lieu de s'expliquer, il s'était mis à pleurer. C'était très courageux comme comportement, très mature aussi.
Mais il était tout juste adulte !
Est-ce que quelqu'un pouvait lui en vouloir pour ça ?
Après tout ce qu'il avait vécu alors qu'il n'était qu'un enfant ?
Mais le nain ne l'avait pas rejeté, au contraire, il l'avait pris entre ses bras, l'avait rassuré et il avait fini par s'endormir...
Et il devait faire un rêve particulièrement excitant, parce qu'il s'était réveillé alors qu'il se frottait contre le corps chaud et ferme de Thorín. Mais était-ce vraiment ça, ou plutôt le mouvement du matelas qui l'avait sorti des songes ?
Il ouvrit un œil et regarda le nain qui avait les yeux fermés et qui respirait par saccade, la bouche légèrement entrouverte. Mais ce qui l'intriguait, c'était le mouvement de son bras et il se demanda ce qu'il faisait, alors il baissa les yeux et il comprit enfin pourquoi le matelas bougeait.
Le roi avait sa main droite serrée autour de son sexe et faisait de rapides mouvements de va et vient. Il était en train d'assister à une démonstration réelle de ce que Oín lui avait montré avec son jouet et il rougit en se mordant les lèvres. Il ne s'était jamais touché de cette façon.
La seule chose qui s'en était le plus approchée, c'était quand Thorín l'avait pris dans sa bouche et avait fait les mêmes mouvements en montant et en descendant la tête.
Mais était-ce aussi agréable que ça avait l'air ?
Parce qu'il sentait les muscles se crisper et le bras qui l'entourait le serrait un peu plus, mais ce n'était pas douloureux. Il était fasciné par la scène qui se déroulait sous ses yeux et une drôle d'envie de poser sa main sur celle de Thorín le saisit. Il hésita un instant, mais sa curiosité fut la plus forte et doucement, la main qui tenait encore la tresse la lâcha et glissa sur le torse musclé.
La peau était chaude, légèrement velue et il continua son exploration en suivant la ligne de poils noirs et drus qui descendait jusqu'au bas ventre...
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Thorín était si proche de la délivrance !
Depuis qu'il connaissait Bilbo, c'était la deuxième fois qu'il avait recourt à cette activité manuelle mais contrairement à celle où il avait été seul dans la salle de bain, là, il avait son petit compagnon à ses côtés. Et la pensée qu'il se donnait du plaisir alors qu'il était endormi tout contre lui le chagrina mais le rassura en même temps.
Après la désastreuse tentative de l'après-midi, il ne voulait pas risquer de le traumatiser. Il avait besoin de se libérer et la masturbation n'était pas une chose qu'il appréciait, mais c'était la seule façon qu'il connaissait pour faire retomber la tension.
Il savait qu'il offrait une bien piètre image à cet instant en étant nu, la main serrée autour de son sexe, mais ce qui se passait dans sa chambre était privé et heureusement pour lui, personne n'en saurait rien. Et personne ne saurait qu'il avait fait pleurer son compagnon d'âme en étant trop empressé.
Mais lui, il le savait, et c'était déjà suffisant pour qu'il s'en veuille jusqu'à la fin de ses jours...
Laissant de côté ses pensées morose, il continua sa plaisante activité jusqu'à ce qu'il ressente un changement...
Il ouvrit les yeux et là, à sa stupéfaction, il vit une petite main se poser sur son torse puis elle glissa et se dirigea vers le bas de son ventre. Cessant tout net de bouger, il tourna la tête et vit Bilbo, bien éveillé, qui regardait sa propre main qui s'approchait dangereusement de sa verge qu'il tenait toujours.
Le cœur battant à cent à l'heure, il se demanda s'il devait arrêter puis se couvrir et faire comme si de rien n'était, au risque de mourir d'une extrême frustration, ou s'il devait continuer et faire comme si son compagnon n'était pas en train de le regarder et finir ce qu'il avait si bien commencé...
Mais il n'eut pas le temps de choisir l'une ou l'autre de ces options que Bilbo le fit pour lui et un doigt incroyablement doux se posa juste sur le bout de son sexe qui laissait couler les premières gouttes de son plaisir.
Son cœur cessa de battre pendant un temps qu'il trouva effroyablement long avant de repartir de plus belle...
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Bilbo était fasciné. La peau était douce et velouté et il aima le contact à la fois chaud et humide. Il avait déjà vu le roi nu, mais à ce moment-là, il avait eu peur de ce qui allait suivre, même s'il avait essayé de se persuader du contraire. Il savait que Thorín s'était rendu compte qu'il était réveillé et il n'osait pas le regarder de peur de voir la déception dans son regard.
La déception qu'il lui avait donnée en lui faisant croire qu'il pouvait aller jusqu'au bout de l'acte sexuel.
Il avait été si sûr à ce moment-là qu'il pourrait y arriver, qu'il pourrait passer par-dessus la peur que lui inspirait le fait de sentir un corps se presser dans son dos, mais non, il n'avait pas pu. Mais ce qu'il faisait en ce moment était bien plus intéressant que de penser à des choses aussi désagréables que le raté de tout à l'heure alors il ferma son esprit à tout, sauf à ce que son doigt faisait.
Le bout de la verge était presque violacé et tranchait avec la couleur rosée du reste de la colonne de chair et juste après que son index eut touché l'humidité qui perlait, il retira sa main et frotta ses doigts l'un contre l'autre avant de les porter à sa bouche. Le goût n'était pas terrible, mais tout de même pas répugnant.
Et puis il leva enfin les yeux et tomba à pieds joints dans les deux magnifiques orbes bleus de Thorín...
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Thorín se laissa explorer sans bouger, ne voulant pas risquer de détruire une situation qu'il n'aurait pas espérée venir si tôt après le fiasco de tout à l'heure. Mais quand Bilbo posa le bout de son doigt sur lui, il crut qu'il allait exploser...
C'était un geste à peine perceptible, d'une douceur irréelle, c'était comme si une plume avait décidé de tomber juste à cet endroit et c'était fabuleux comme sensation.
Mais ce ne fut rien à côté de ce qu'il ressentit quand il vit Bilbo porter ses doigts à sa bouche. Ce fut plus fort que lui, il n'eut besoin que d'un seul mouvement de sa main pour qu'un puissant orgasme s'empare de lui...
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Fasciné, Bilbo regarda la main de Thorín qui s'était remis à bouger. Mais il ne le fit qu'une fois avant qu'un petit jet d'une substance blanchâtre jaillisse et atterrisse sur son torse. La main fit quelques encore mouvements avant de laisser reposer le sexe devenu un peu mou sur son ventre.
Thorín respirait vite, comme s'il était essoufflé et il se rappela qu'il avait été dans le même état quand ça lui était arrivé alors qu'il était sur ses genoux.
Et il se rappela également ce qu'il faisait alors qu'il était en train de se réveiller...
Mortifié, il voulut s'éloigner, mais le bras du roi sur lequel il reposait le serra un peu plus fort, l'empêchant de de bouger.
-Reste encore un peu, s'il te plait... Le pria Thorín.
Bilbo n'hésita pas avant de se recoller contre le corps tout chaud alors qu'il se mettait à frissonner. Le nain s'en rendit compte et leva la tête pour constater qu'il avait rejeté les couvertures pour ne pas les tacher. Mais il s'était soulagé sur son ventre et il fallait qu'il se nettoie avant de se couvrir.
-Je reviens...
Il sortit alors du lit et rabattit les draps et la fourrure sur Bilbo qui gémit en fermant les yeux alors qu'il se couvrait jusque sous le nez.
Thorín se mit à rire en le voyant faire, repensant à son neveu Kíli qui faisait la même chose quand il était tout petit. Aussi nu que le jour de sa naissance, il alla à la salle de bain et se lava rapidement avant de retourner au lit.
C'était bien la première fois qu'il passait autant de temps dans sa chambre mais de toute façon il était le roi et s'il décidait qu'aujourd'hui était une journée sans travail, personne n'aurait rien à dire !
Bilbo attendit qu'il se soit allongé pour se coller à nouveau contre lui, mais il recula vite fait en poussant un petit cri indigné.
-Vous êtes tout froid !
-La cheminée est éteinte... Constata Thorín après avoir levé la tête. Tu as froid ?
-Pas quand j'suis près de vous, mais là, vous êtes tout froid !
-Les nains se réchauffent vite, tu n'auras pas à attendre longtemps...
Bilbo fit la moue, pas convaincu et Thorín se mit à rire en le voyant.
-Tu es vraiment adorable... j'ai tellement de chance de t'avoir à mes côtés... Murmura-t-il en le prenant dans ses bras.
-Non, c'est moi qui ai d'la chance... la chance d'être tombé sur Kíli ce jour-là... j'sais pas c'que je serais devenu si c'était pas arrivé...
-C'est le passé maintenant. Il faut regarder devant toi et ne plus voir que le bon côté des choses. Même s'il y en a encore qui te déplaisent...
Il y eut un silence qui dura quelques minutes pendant lesquelles Bilbo passa et repassa sa main sur le torse de Thorín alors que le roi lui caressait le dos.
-Quand est-ce que j'vais oublier ? Murmura le hobbit.
-Je n'en sais rien âzyungâl... je peux juste espérer que ta nouvelle vie chassera les mauvais souvenirs...
-J'suis désolé...
-Pourquoi ? Lui demanda Thorín et lui levant le menton.
Très embarrassé, Bilbo ferma les yeux et se mordit la lèvre inférieure.
-Arrête ça, tu vas finir par te faire mal... Murmura Thorín en passant son pouce sur la lèvre afin de l'enlever des dents.
-Pour vous avoir laissé espérer que j'pourrais...
-Non... c'est moi qui devrais être désolé de ne pas avoir encore compris qu'il te faut plus de temps...
Sans se concerter, les deux amants se mirent face à face et se regardèrent.
-On n'est vraiment pas doué... Soupira Bilbo .
-Mais on s'apprend...
-Il m'semble que j'ai déjà entendu ça quelque part... vous m'auriez pas piqué ma réplique par hasard ?
-Je suis le roi, est-ce que tu crois que je vais m'abaisser à ça ? Rétorqua Thorín en le regardant de haut.
Bilbo éclata de rire et le son fut une douce musique aux oreilles de Thorín qui était ravi de le voir de si bonne humeur.
-Tu es si beau...
-Et vous êtes magnifique...
-Bilbo, il y a une chose que j'aimerai...
Le hobbit le regarda avec un air un peu angoissé, mais ne baissa pas les yeux.
-Est-ce que tu pourrais cesser de me vouvoyer ? On vit déjà ensemble et je vais te prendre pour époux alors il me semblerait normal que tu cesses de t'adresser à moi de cette façon, tu ne crois pas ?
Son amant plissa le nez et fronça les sourcils en le regardant.
-J'ai employé un mot que tu ne connais pas ? S'inquiéta-t-il.
-J'suis pas sûr... et j'espère que j'vais pas dire d'bêtises mais... tu... oh bon sang j'vais pas pouvoir... Marmonna Bilbo.
-Ferme les yeux et finit ta phrase, ça sera peut-être plus facile si tu ne me vois pas...
-Vous voulez que j'vous parle en disant tu au lieu d'vous, c'est ça ? Prononça-t-il à toute vitesse.
-C'est tout à fait ça. Tu vois que ce n'est pas si compliqué !
Les deux amants se serrèrent l'un contre l'autre jusqu'à ce que l'estomac de Bilbo manifeste son envie de se remplir de façon plutôt bruyante.
-Je dirais qu'il est temps qu'on se lève et que l'on mange, il est déjà tard ! S'exclama Thorín. Reste ici, je vais demander qu'on monte un plateau.
Sans attendre de réponse, Thorín se leva et enfila une robe de chambre faite d'un tissu en velours d'un bleu profond et la ferma à l'aide d'une ceinture argentée. Le nain était vraiment une personne magnifique dans tous les sens du terme. Il était prévenant, attentionné, prêt à beaucoup de sacrifices afin que lui, simple hobbit sans prétention puisse se sentir bien.
Et là, il allait lui commander un plateau repas alors que dans la logique des choses, ça aurait dû être à lui de se lever pour le servir.
-Je t'aime... Lâcha-t-il.
-Et je t'aime aussi... Lui répondit Thorín en souriant.
Puis il se pencha et l'embrassa sur la bouche, juste un petit bécot mais qui était porteur de plein de tendresse.
-Je reviens...
Le roi sortit de la chambre et il l'entendit parler à quelqu'un mais sans comprendre les paroles. Son absence ne fut pas longue et quand il revint, il fouilla dans son armoire et en sortit un vêtement qu'il déplia et tendit devant lui.
-Je pense que c'est à toi...
Bilbo éclata de rire en imaginant le nain royal vêtu d'une robe de chambre dont il n'aurait sans doute même pas pu enfiler les manches et qui ne lui aurait certainement pas couvert les fesses !
C'était clairement l'un des vêtements que lui avait confectionné le tailleur et qui avaient été livrés sans qu'il le sache. Parce que s'il se penchait et regardait dans l'armoire, sur les trois étagères du bas, les piles étaient nettement moins larges, ce qui signifiait de plus petits vêtements...
-J'pense aussi... Répondit Bilbo en soulevant les couvertures pour s'asseoir au bord du lit.
-Mais qu'est-ce que tu fais ? Gronda Thorín en s'approchant de lui.
-J'me lève !
-Il n'en est pas question, tu ne bouges pas du lit !
-Mais...
-Tant que Oín ne m'aura pas donné son aval, tu ne poseras pas ton pied par terre !
-J'suis vraiment trop nul... faut que j'commence mes cours le plus vite possible... Grogna Bilbo.
Thorín était sur le point de le réprimander afin qu'il arrête de se déprécier ainsi, mais il repensa à ce qu'il venait de dire et se traita d'imbécile. Il avait encore employé un mot dont son amant ne connaissait pas le sens.
-Je vais faire appeler Oín pour qu'il regarde ta jambe et comme ça, on saura si tu peux marcher ou pas, tu es d'accord ? Se rattrapa-t-il.
-Vous croyez qu'il va dire oui ? Parce qu'il a dit qu'il faudrait qu'j'attende une ou deux semaines !
-Lui seul décidera. Je vais envoyer un garde le chercher, comme ça, on sera fixé.
Thorín fit ce qu'il venait de dire et quand il revint au bout de quelques minutes, il était accompagné d'un serviteur qui posa un plateau débordant presque de nourriture sur le bureau de la chambre.
-Maitre Bombur avait préparé un assortiment de légumes ainsi que des petits gâteaux et différents thés, votre altesse. Et il a précisé que vous deviez lui donner vos préférences, afin qu'il prévoie pour la prochaine fois. Lui annonça le nain en s'inclinant devant lui.
Bilbo se contenta d'hocher la tête alors qu'il était déjà en train de baver devant les plats dont l'odeur le faisait saliver.
-Vous pouvez nous laisser... Dit alors Thorín au serviteur qui s'inclina devant lui avant de sortir.
Si Bilbo avait été debout, il aurait presque trépigné d'impatience avant de se jeter sur la nourriture. Mais il n'était plus obligé de se ruer sur les plats, maintenant qu'il avait à manger autant qu'il voulait.
Thorín sourit en le voyant se triturer les doigts et déglutir alors qu'il avait les yeux fixés sur le plateau.
-J'ai comme l'impression qu'il y a un hobbit qui a très envie de goûter ce que lui a préparé Bombur, je me trompe ?
-J'ai faim... Se contenta de répondre Bilbo.
-Et tu m'en vois ravit ! Assis-toi correctement, je t'amène le plateau.
-Au lit ? Mais j'risque d'en mettre partout !
-Ça t'obligera peut-être à manger plus doucement ? Parce que là, tu me fais penser à un warg qui se jetterait sur un os pour le dévorer en une bouchée...
-C'est quoi un warg ?
-Un énorme loup que montent les orcs...
-C'est quoi un orc ?
-Une race de monstres qui ne vivent que pour faire le mal... Gronda Thorín.
-Comme certains hommes alors... Marmonna Bilbo.
-Il y a des brebis galeuses chez tous les peuples, malheureusement...
-Vous pouvez m'am'ner ma canne, s'il vous plait ? Demanda Bilbo dont l'estomac venait de se faire entendre.
Thorín pinça les lèvres et croisa les bras devant lui sans bouger. Il avait réussi à se faire appeler par son prénom, mais il voulait vraiment que son compagnon le tutoie...
-Thorín ? Vous voulez bien m'donner ma canne, s'il vous plait ? Insista Bilbo.
Mais le roi n'avait pas bougé d'un pouce et Bilbo se demandait pourquoi jusqu'à ce qu'il rougisse en se rappelant pour quelle raison il ne le faisait pas.
-Est-ce que je pourrais avoir ma canne ? Essaya-t-il.
Bon, il n'y avait pas de formule de politesse et ça lui démangeait la bouche de ne pas le faire, mais en faisant sa demande de cette façon, il évitait de lui dire "tu", parce que ça lui paraissait encore tellement peu correct de s'adresser comme ça à un roi...
-Tu crois vraiment que je n'ai pas compris ta tactique ? Ricana Thorín.
Mais quand il vit Bilbo froncer les sourcils, il capitula en soupirant. Ils devaient faire des efforts chacun de leur côté. Bilbo en essayant de se comporter comme une altesse royale et le traiter comme son futur époux et lui, en évitant au maximum de prononcer des mots qu'il ne pouvait pas connaitre...
-Je vais chercher ta canne...
-Non ! Euh... hem... je vais faire comme... tu dis... et manger ici, doucement... Murmura Bilbo.
Un sourire grand comme il n'en n'avait encore jamais vu éclaira le visage du roi, et il ne put s'empêcher de sourire également.
-J'me demanderais toujours comment vous pouvez... comment tu peux aimer quelqu'un d'aussi bête que moi...
Thorín baissa la tête et le fixa.
-Tu es loin d'être bête, crois-moi... pour avoir réussi à survivre dans la forêt, seul et sans arme, il faut beaucoup de courage...
-Ou d'la chance...
-Les nains aiment les gens courageux et tu en as eu pour t'adresser à Thranduil comme tu l'as fait. Tu m'as impressionné et je n'étais pas le seul à l'être...
-J'sais pas comment j'ai pu lui parler comme ça, mais il m'avait tellement énervé ! S'exclama Bilbo avec emphase.
-Crois-moi si je te dis que tu n'as pas été le seul. Si les relations diplomatiques n'avaient rien eu à craindre, il aurait tâté de mon épée !
-Est-ce que Kíli va avoir des problèmes à cause de ça ? S'inquiéta Bilbo.
-Non, rassure-toi. De toute façon, il avait déjà accepté et revenir sur sa parole l'aurait ridiculisé devant Bard et je pense qu'il n'avait aucun intérêt à le faire. Maintenant, je propose qu'on arrête de parler et qu'on fasse honneur au plateau !
Avant même de pouvoir se retenir, Bilbo se mit à rire et tapa dans ses mains comme un enfant. Thorín eut un petit sourire triste en constatant qu'il ne fallait vraiment pas grand-chose pour que son compagnon soit joyeux.
Comme il aimerait pouvoir remonter le temps et lui offrir la vie qu'il aurait dû avoir...
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Nori, Legolas et Ruppert avaient mangé et reprit la route rapidement. Les chevaux n'avaient pas vraiment eu le temps de se reposer mais Nori voulait arriver le plus vite possible aux Montagnes contournaient les Collines d'Evendim par le Sud quand Ruppert pensa que c'était le moment ou jamais.
Peu de temps après avoir mangé des lamelles de viande séchée absolument infâme et but de l'eau, (de l'eau putain, de l'eau, lui Ruppert qui se mettait à boire de l'eau !), il avait continué à cisailler la corde qui lui entravait les mains et maintenant, il ne restait plus que quelques fils qui tenaient. Autant dire que s'il tirait dessus un peu fort, ils craqueraient !
Et il attendit que le nain se soit retourné (il était tellement prévisible que c'en était risible !) pour tirer sur la corde. Il y eut un tout petit "crac" et Ruppert talonna son cheval sans attendre...
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Après s'être lavé, Kíli était parti en quête de son oncle. Pas parce qu'il voulait l'aider en quoi que ce soit sur la façon de diriger la montagne, mais juste pour passer un peu de temps avec lui. Après son mariage avec Tauriel, il habiterait à Dale et forcément, ils se verraient moins. La ville des hommes n'était pas très éloignée d'Erebor, mais ça ne serait plus pareil...
Et il se demanda s'il était prêt à quitter Erebor. Mais après réflexion, il se dit qu'il avait quitté les Montagnes Bleues, qui l'avaient vu naitre, pour venir ici, dans un endroit qu'il ne connaissait que dans les récits de sa mère et de son oncle. Alors pourquoi ne pas se forger de nouveaux souvenirs ?
Et puis il ne serait pas le seul à devoir abandonner quelque chose, Tauriel aussi. Et c'était sans doute pire pour elle qui avait vécu des centaines d'années dans un palais royal.
Avaient-ils bien réfléchi à tout ce que leur union leur imposerait de nouveau ?
Etaient-ils prêt à tout recommencer ?
Une vie à deux, avec un nouvel emploi pour elle et un à trouver pour lui ?
Parce qu'il n'y avait pas pensé, mais qu'allait-il faire pour subvenir aux besoins de leur couple ?
Il n'allait certainement pas demander une pension à son oncle tout de même !
Fíli n'avait pas ce genre de souci étant donné qu'il devait prendre la succession du trône quand leur oncle les quitterait. Son destin en tant qu'héritier de la couronne était tout tracé, mais lui ?
Bofur lui avait bien dit qu'il l'embaucherait sans problème après avoir vu ce qu'il avait été capable de faire sur l'arc qu'il avait fabriqué. Mais est-ce que cette activité lui suffirait ?
Il était un nain, qui vivait dans une montagne, qui aimait la pierre, mais il aimait aussi les grands espaces, la liberté et il se savait insouciant. Sauf que ce dernier point devrait changer une fois marié. Il devrait s'habituer à avoir les responsabilités qui viennent avec la vie maritale.
Finit les soirées de beuverie dans une taverne en compagnie de ses amis, finit de partir à la chasse pendant plusieurs jours. Mais à l'inverse, il vivrait avec celle qui faisait battre son cœur, ils pourraient s'assoir sur un tapis devant la cheminée et discuter de leurs journées. Et puis ils verraient leurs enfants courir et crier et grandir...
Serait-il un bon père ?
Il aimait les enfants, comme tous les nains d'ailleurs. Il y en avait tellement peu qu'ils étaient aimés et protégés. Mais est-ce que Tauriel en voudrait au moins ?
Chez les elfes aussi, il y avait peu de naissances, mais pas pour la même raison. Les elfes étaient immortels et n'avaient donc pas besoin de s'assurer d'une descendance. Mais les nains ne l'étaient pas et si Kíli se voyait parfaitement devenir un oncle, il avait du mal à se projeter en étant père.
Et il se mit à sourire en pensant qu'il n'était même pas encore marié qu'il se posait déjà des tas de questions !
Mais il avait encore pas mal de temps avant de se prendre la tête avec tout ce qu'impliquait la vie à deux alors pour le moment, il allait se mettre en chasse et trouver son oncle et éventuellement Bilbo.
Il aimait beaucoup le petit hobbit qu'il avait eu la chance de sauver du loup ce jour-là. Et rubis sur la couronne, il était le One de son oncle !
Quelle chance Thorín avait eu de rencontrer enfin une personne qui était faite pour lui, au lieu de toutes ces anciennes conquêtes qui n'avaient voulu être avec lui que pour la gloire d'être vu au côté d'un roi.
Avec Bilbo, rien n'était plus éloigné de tout ça. Le petit homme était si simple qu'il n'avait pas la moindre idée de ce qu'impliquait le fait d'être le compagnon d'un souverain et il espérait qu'il ne prendrait pas peur quand il apprendrait toutes les fonctions qui allaient de pair avec son nouveau statut.
Rien que le fait d'être appelé "altesse royale" le gênait, c'est pour dire !
Il était devant la porte des appartements de son oncle et allait baisser la poignée quand il s'arrêta juste avant. Il n'était pas sûr que son oncle soit chez lui à cette heure, mais s'il y était, et que Bilbo était avec lui, il n'avait pas du tout envie de les surprendre dans une situation qui lui donnerait envie de se crever les yeux...
Même s'il était content pour eux deux, il y a des choses dans la vie qu'un jeune nain n'avait pas envie de connaitre. Il frappa donc à la porte et attendit sagement (sagement à la mode Kíli voulait dire que si après trois secondes personne n'ouvrait, il entrerait !) que la porte s'ouvre. Ce qu'elle fit alors qu'il avait la main levée.
-Oh... votre altesse, veuillez entrer, je vous prie...
-Bonjour Kolya. Mon oncle est là ?
-Il est avec son altesse Bilbo...
-Dans le salon ? J'vais les voir !
-Non ! Ils ne sont pas dans le salon... Lui répondit le garde un peu embarrassé.
-S'ils sont pas dans le salon ça veut dire qu'ils sont dans la... oh... euh...
-Maitre Bombur a fait monter un plateau repas il n'y a pas longtemps.
-Ah bah s'ils mangent, j'peux y'aller alors !
Et sans attendre, Kíli traversa le salon avant de pousser la porte de la chambre...
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Legolas avait une ouïe particulièrement fine et il sût exactement à quel instant la corde avait fini par céder. Mais au lieu de courir après le fugitif, il regarda le nain qui avait levé les yeux au ciel et qui soupirait.
-Ok. On fait quoi ?
-On lui laisse un peu d'avance et on lui court après tous les deux ou on se fait ça à la courte paille ?
-J'ai pas d'paille...
-Moi non plus... Lui répondit Legolas.
-Il part vers la rivière Lhûn. C'est embêtant...
-Oui... parce qu'après, c'est l'océan et là, s'il monte sur un bateau, ça va être plus difficile de l'attraper.
-Si j'vous l'laisse, vous m'en devrez une... Grogna Nori.
-Si vous me le laissez, ça sera avec plaisir ! Rétorqua Legolas avec un mauvais sourire sur les lèvres.
-J'continue d'avancer ou faut que j'vous attende ?
Legolas eut un affreux petit rire et regarda Nori d'un air dédaigneux.
-Si vous ne partez pas maintenant, c'est moi qui serais obligé de vous attendre... Rétorqua-t-il.
-Vantard...
-Non, réaliste...
Nori grimaça en entendant l'elfe lui piquer sa réplique et claqua la langue en tirant légèrement sur les rênes.
-On y va ma belle... on verra bien s'il réussit à nous rattraper...
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A suivre...
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Et merci de me lire.
Bizz
Ticoeur
