Un pas en avant et trois pas en arrière. Il en faut de la patience à Thorín, mais Bilbo n'a pas eu une vie facile et faut qu'il s'adapte. Mais il va y arriver notre hobbit !

Il me semble avoir demandé sur un chapitre précédent (je ne sais plus lequel), quel était le film (ou les films) que vous avez limite détesté. Et je ne me rappelle pas avoir eu de réponse...

Ça vous dit de jouer un peu avec moi ?

Allez, faites un effort !

Bonne lecture à vous 😊

oOoOo

Chapitre 29

Thorín était assis sur le lit et regardait Bilbo dévorer à pleines dents une part de tarte garnie de légumes. Et il ne put s'empêcher de faire la grimace alors que le hobbit fermait les yeux de bonheur.

-J'ai jamais rien mangé d'meilleur que les tartes que votre cuisinier fait. J'sais pas comment il fait mais c'est trop bon !

-Je me demande bien comment tu peux manger ça... Marmonna le nain.

-Vous mangez trop d'viande, vous les nains. Vous savez pas c'que vous manquez. En plus, la nature est capable de fournir tellement d'choses différentes !

-Les animaux que nous chassons ou élevons nous fournissent tout ce dont nous avons besoin.

-Pas tout ! S'exclama Bilbo. Et crois-moi si j'te dis qu'la viande, on peut s'en passer sans problème...

Thorín posa sa main sur le menton de Bilbo et lui leva la tête afin de le regarder dans les yeux.

-Je sais que tu as manqué de beaucoup de choses et la nourriture en faisait partie. Mais maintenant, tu n'as plus à te soucier de ça. Nos réserves sont surveillées et s'il le fallait, nous serions même capables de subvenir au besoin des habitants de Dale en plus de ceux de la montagne.

-Tant qu'ça ? S'émerveilla Bilbo.

-Oui...

-Et y a jamais d'gaspillage ?

Le roi baissa les yeux et renifla tout en faisant la grimace.

-Thorín... tu m'caches quelque chose ?

-Je sais qu'en tant que roi, je pourrais faire ou dire quelque chose là-dessus, mais nous aussi on a souffert du manque de nourriture par le passé et maintenant que tout ça est derrière nous, il est vrai que nous ne faisons pas vraiment attention...

-Tu veux dire que comme vous n'avez plus c'problème, ça vous arrive de gaspiller ? S'étonna Bilbo.

-Vu comme ça...

-Mais vous pouvez changer ça ! ON va changer ça ! Il faut plus faire ça ! Pensez aux gens qui s'battent tous les jours pour manger une pomme à moitié pourrie ou qui font les poubelles en espérant qu'les chiens sont pas passés avant ! Y'en a même qui s'battent contre des chiens pour leur retirer d'la gueule un morceau de viande déjà bouffé par les asticots ! Parce que c'était ça ou mourir de faim ! S'écria Bilbo en serrant les poings.

-Bilbo ?

-Faut plus faire ça... la nourriture est précieuse, faut pas la gaspiller... Finit le hobbit les larmes aux yeux.

Thorín resta les bras ballants et la bouche entrouverte, choqué par les paroles de son compagnon. Il savait qu'il avait souffert, mais pas à ce point et son cœur se brisa à l'idée qu'une si belle âme ait pu être blessée et privée de la plus élémentaire des choses.

-Thak kurdu...

Personne n'avait jamais entendu Thorín Oakenshield, le fier roi de la Montagne Solitaire, parler avec des sanglots dans la voix. Il n'avait jamais vraiment été doué avec les mots, préférant les actes, et à cet instant précis, rien n'était plus vrai.

Il s'approcha doucement de Bilbo, comme s'il avait peur de l'effrayer et lui releva la tête en posant délicatement deux doigts sous son menton. Les magnifiques yeux verts de son compagnon étaient rouges des pleurs qu'il avait versés et son nez coulait. C'était loin d'être une vision enchanteresse mais Thorín s'en moquait.

Il prit un bout du drap du lit et effaça les larmes sur les joues avant de lui sourire doucement en lui essuyant le nez mais Bilbo ne fit pas de détail et se moucha franchement dans le doux tissu alors que Thorín faisait la grimace en jetant le pauvre drap au sol.

-J'ai tout... dégueulassé... Hoqueta Bilbo en le voyant faire.

-De toute façon, il aurait fallu le changer... Rétorqua Thorín sans relever la façon dont son compagnon avait parlé.

Et Bilbo rougit en pensant à la raison.

-J'suis vraiment désolé d'm'être emporté comme ça. C'est n'importe quoi...

Thorín allait lui répondre quand la porte de la chambre s'ouvrit.

-Mes oncles ! Vous allez...

-Kíli ? S'exclama Bilbo.

-Kíli ! Gronda Thorín.

Le jeune prince remarqua aussitôt les yeux et les joues rouges de Bilbo et le lit qui ne ressemblait plus vraiment à quelque chose.

-Thorín ? Mais qu'est-ce que tu as fait à Bilbo ? S'écria-t-il en marchant vivement vers le hobbit. Pourquoi il pleure ? Tu lui as fait du mal ? Tu l'as frappé ?

-Quoi ?

Kíli n'était pas méchant et avec Ori, il était sans doute le plus gentil de tous les habitants de la montagne, mais là, Thorín avait l'impression d'avoir un nain enragé en face de lui.

-Le lit... le lit est complètement... ne m'dit pas que...

-Kíli ! Laisse-moi parler !

-C'est ça, parle ! Explique-moi donc pourquoi Bilbo est dans cet état ? S'énerva le jeune prince en toisant son oncle, les bras croisés sur sa poitrine.

-Il... il a rien fait... c'est pas... d'sa faute... c'est juste moi... Renifla Bilbo.

-Bilbo... je sais que Thorín peut être très impressionnant et assez colérique, mais ce n'est pas la peine de le défendre !

Thorín, qui n'avait pas pu en placer une depuis que son neveu était entré dans la chambre, sentit la moutarde lui monter au nez alors qu'il se faisait insulter.

-Kíli ! Si tu veux rester en un seul morceau pour le jour de ton mariage, je te suggère fortement de cesser de me parler sur ce ton ! S'exclama-t-il.

-Bilbo n'a aucune chance de s'en sortir face à toi, il faut bien que quelqu'un prenne sa défense ! Rétorqua le prince.

-J'peux parler ? S'interposa Bilbo.

-Regarde-toi ! Tu es plus grand que lui et je parle même pas des muscles ! Continua le jeune nain.

-C'est vrai qu'il est musclé... Murmura Bilbo en regardant les bras du roi dont les biceps tendaient le tissu de la tunique.

-Bilbo est mon compagnon, je ne lui ferais jamais de mal !

-Pourtant, t'as déjà failli le faire !

-Mais là, c'était plutôt l'contraire... Soupira le hobbit en se remémorant ses activités matinales.

-Maintenant ça suffit ! Tonna Thorín.

-Tu vois ? T'es pas capable de garder ton calme !

-Pourquoi est-ce que j'me sens tout drôle alors qu'il est en colère ? Gémit Bilbo en regardant le roi.

-Sors de ma chambre ! Et la prochaine fois, si tu ne frappes pas avant d'entrer, je te jure que je te ferais passer l'envie de recommencer ! Kolya !

-Oh... j'suis complètement foutu... Marmonna Bilbo en se mordillant la lèvre.

Le garde entra et se tint droit devant le roi et son neveu. Il devait prendre soin de Bilbo, et comme c'était une querelle dans laquelle son petit protégé n'était pas impliqué, il n'était donc pas intervenu.

-Mettez-moi ce nain dehors, je ne veux plus le voir ! Et envoyez-moi Dwalín !

Kíli se rendit compte très vite qu'il était allé beaucoup trop loin. Dès que son oncle l'avait désigné comme "un nain" et non son neveu, il sut qu'il avait dépassé les bornes.

-Mon oncle...

-DEHORS ! S'emporta Thorín.

-Je te présente mes excuses... Dit-il quand même en baissant la tête.

-Je ne suis pas d'humeur à les entendre. Sors d'ici avant que je ne fasse quelque chose d'impardonnable !

Inspirant fort et serrant les dents, Kíli regarda Bilbo avec un petit rictus au bord des lèvres et puis son regard se tourna vers son oncle.

-Je suis prêt à subir la punition que tu jugeras adéquate. Je serais dans ma chambre. Bonne soirée votre majesté, votre altesse...

Puis il se tourna et sortit, suivit par Kolya.

Thorín serra les poings et inspira plusieurs fois avant de se tourner vers Bilbo.

-J'veux pas être la cause d'une dispute, s'il vous plait, soyez pas fâché contre Kíli, il prenait juste soin d'moi... personne n'a jamais fait attention à moi comme ça...

-Même pas moi ? Lui demanda Thorín avec un petit sourire désabusé.

Il était vexé de voir que son compagnon remarquait ce que son neveu faisait, mais pas ce qu'il avait fait.

-Bien sûr que si ! Mais avec vous c'est pas pareil ! Kíli m'a sauvé alors que vous, au début...

-Je vois... on en est revenu au vouvoiement et à mes actions premières. Je n'en suis pas fier et il me semble que je me suis plus excusé envers toi qu'envers n'importe qui d'autre. Mais ne t'inquiète pas, je ne t'importunerais plus. Considère cette chambre comme la tienne exclusivement.

Prenant une attitude royale, Thorín se redressa et regarda par-dessus la tête de Bilbo afin de reprendre contenance avant de s'adresser à lui à nouveau.

-Je te souhaite une bonne journée... Lui dit-il en s'inclinant légèrement.

Puis il tourna les talons et sortit de la pièce...

Bilbo resta immobile pendant quelques minutes, se demandant ce qu'il venait de se passer.

-C'est pas possible ! Il est vraiment... le plus... têtu et le plus... Rahhhh ! S'énerva-t-il.

-C'est souvent l'effet qu'il fait... Entendit-il alors.

Sursautant, il regarda la porte qui était ouverte et le grand guerrier tatoué qui bouchait l'entrée.

-Dwalín... c'est ça ?

-Yeah... lui-même... qu'est-ce qu'il a encore fait ?

-Mais rien ! C'est juste que lui et Kíli se sont disputés et... et... c'est à cause de moi... Finit-il en baissant la tête. Décidément, j'n'apporte que des ennuis...

-J'crois pas non... en fait, tu l'fais réagir et j'crois qu'c'est ça qui l'embête.

-Mais pourquoi ?

-Parce qu'il sait pas quoi faire !

-Et bah j'chui pas dans la mouise, passque moi non plus... j'peux p'tète l'aider ? Mais comment ?

-En restant toi-même. T'es en train d'révolutionner la montagne ! S'esclaffa Dwalín en s'appuyant contre le mur à côté de la porte. Et tu sais quoi ?

-Non... Répondit prudemment Bilbo.

-C'est c'qui pouvait lui arriver d'mieux ! Viens avec moi...

-Où ça ?

-J'l'ai croisé avant d'venir ici et il allait vers les quartiers de Kíli.

-J'veux pas qu'il le punisse alors qu'il faisait que m'défendre ! Même si j'craignais rien...

-J'peux rentrer ? Dit soudain une autre voix.

-Docteur ? S'étonna Bilbo.

-Un garde m'a fait prévenir que t'avais besoin d'moi, comment vas-tu ? S'inquiéta Oín en s'approchant.

-J'vais bien ! Je voulais juste savoir si j'devais toujours marcher avec ma canne ou si j'pouvais m'en passer.

-Assis-toi, je vais r'garder...

Bilbo obéit et fit tout ce que le docteur lui demanda de faire.

-Bon bah y'a rien d'changé d'puis c'matin. Le muscle est faible, mais comme j'te l'ai déjà dit, c'est normal. Mais il faudra surtout pas forcer pendant la rééducation, sinon, ça risque d'empirer.

-C'est quoi la rééduc...

-La rééducation est une chose qu'on fait après une blessure. Ça permet de retrouver la mobilité du membre qui a subi la blessure et qui empêche le muscle de s'atrophier.

-Ça l'empêche de quoi ?

-De rétrécir, si tu préfères... bon... franchement, j'préférerais qu'tu la gardes encore un peu mais je t'autorise à faire quelques pas sans elle. Mais seulement si t'es accompagné !

-C'est vrai ?

-Oui... j'préférerais qu't'attendes, mais j'ai l'impression qu't'as pas trop envie...

-J'ferais très très attention, c'est promis ! Affirma Bilbo.

-Bien ! Je retourne à l'infirmerie, mais si t'as le moindre problème...

-Promis, j'viendrais vous voir !

Bilbo regarda le docteur partir tout en souriant, mais il soupira d'un air triste dès qu'il vit Dwalín qui n'avait pas bougé.

-On devrait y aller ? Lui demanda-t-il.

-J't'attend...

-C'est loin chez Kíli ?

-Non... c'est juste en d'ssous...

-J'prends ma canne ?

-Ça s'rait mieux...

-Le roi va l'punir ?

-J'en sais rien... qu'est-ce qu'il a fait ?

-Il lui a presque crié d'ssus et ça lui a pas plu...

-Aye... Kíli est trop impulsif...

-Quoi ?

-Impulsif... ça veut dire qu'il parle avant de réfléchir...

Balín n'était pas du genre à divulguer des informations, mais il avait pris sur lui d'informer son frère du problème que rencontrait Bilbo avec certains mots. Et si Dwalín avait failli éclater de rire en apprenant que le hobbit voulait prendre des cours, il avait vite repris son contrôle alors que Balín le regardait sérieusement, les bras croisés.

-Il faut que j'leur parle avant qu'y s'disputent.

-C'était à propos de quoi ?

-Un truc tout bête ! On parlait d'nourriture et j'me suis énervé quand j'ai entendu que vous la gaspilliez !

-C'est tout ? S'étonna Dwalín.

-Non... j'ai... pleuré et... Kíli est entré à c'moment-là et a cru que Thorín m'avait fait du mal... et maintenant, ils sont fâchés parce que j'ai pas pu t'nir ma langue ! S'emporta Bilbo à nouveau.

Dwalín éclata de rire et le hobbit s'arrêta tout net de marcher, se demandant ce qu'il avait bien pu dire de si drôle.

-Bilbo, t'es vraiment incroyable et j'suis bien content qu'tu sois là. Crois-moi si j'te dis qu't'es c'qui pouvait arriver d'mieux à cette tête de mule !

-J'prends ça comme un compliment ? Lui demanda Bilbo.

-Oh que oui ! Maint'nant, on devrait y aller avant qu'ils s'entretuent...

-Mais ils f'raient pas ça quand même ! S'exclama Bilbo, très inquiet.

-Non... parce que c'est moi qui les tuerais avant... Gronda Dwalín en reprenant sa marche.

oOoOo

Ruppert talonnait toujours son cheval, impatient de mettre le plus de distance possible entre lui et les deux dégénérés qui l'avaient obligé à le suivre, sous prétexte qu'il avait "abîmé" un monstre pas plus haut qu'trois pomme. Après avoir dévalé à toute vitesse une pente plutôt abrupte, il jeta rapidement un coup d'œil derrière lui et ricana quand il ne vit rien.

-J'savais que j'les aurais ces couillons ! Personne pos'ra plus jamais ses sales pattes sur moi !

Estimant qu'il pouvait ralentir, il décida de stopper sa course près d'un petit bosquet et soupira en descendant de son cheval pour se dégourdir les jambes.

-Putain j'ai mal au cul ! Grogna-t-il en se massant les fesses.

-Si tu n'étais pas allé si vite, ça se serait peut-être mieux passé ! S'exclama une voix ironique.

-Bordel mais c'est qui ?

-Tuuutt tuut tuut... c'est pas bien d'être si grossier... ta maman t'a pas appris la politesse ?

Ruppert se baissa rapidement pour prendre une branche entre ses mains et plia légèrement les jambes.

-Sort un peu que j'te vois ! Montre-toi et on verra bien si tu f'ras encore l'malin après la branlée qu'j'vais t'mettre ! Ricana Ruppert.

Mais quand Legolas sortit de derrière l'arbre qui était juste devant lui, l'homme perdit toute sa superbe.

-Mais... mais...

-Pardon ? Je n'ai pas bien compris ! Se moqua l'elfe en posant une main près de son oreille.

-Mais comment vous zavez fait ?

-C'est un secret... si je te le dis, faudra que j'te tue. Et je ne suis pas sûr que le nain qui m'accompagne soit content si jamais je fais ça...

Legolas remercia intérieurement Hasufel qui était bien plus rapide que le cheval qu'ils avaient pris pour l'homme. Rien ne pouvait surpasser les chevaux elfiques et il en était très fier.

-Vous zavez rien à voir avec c't'histoire, si vous m'laissez partir, j'vous r'vaudrais ça, parole de Ruppert !

Legolas fit mine de réfléchir pendant quelques instants et fulmina intérieurement quand il vit la lueur d'espoir dans le regard de l'homme. Il ne connaissait pas le hobbit, mais il n'en avait pas besoin pour mépriser le type qui était devant lui et il n'était pas question qu'il le laisse partir...

Il était grossier, lâche et mauvais. Il suintait la méchanceté par tous les pores de sa peau et il était impatient de voir la fin de l'hiver rien que pour ramener ce sale type à la Montagne Solitaire pour qu'il y soit jugé.

Son père en ferait sans doute une jaunisse, mais même s'il était inflexible, il était sûr qu'il serait d'accord avec lui. Le roi Thranduil méprisait presque tous les autres peuples de la Terre du Milieu, mais les hobbits avaient ce petit quelque chose qui les faisaient aimer de tous.

-Après réflexion... je pense que je...

-Oui... ? Dit Ruppert avec un sourire encourageant.

-Je pense que vous allez enlever vos bottes, vos chaussettes et votre pantalon.

-Hein ? Mais c'est quoi c'délire ? Vous croyez pas que j'vais m'dessaper d'vant vous ! Couina Ruppert.

-Oh si... et vous allez le faire maintenant ! J'ai pas envie de perdre du temps... Grogna Legolas.

Il se plaça alors devant l'homme et croisa les bras, attendant sagement qu'il obéisse. Ruppert résista quelques secondes, mais quand il le vit passer ses mains par-dessus ses épaules et attraper deux grands couteaux accrochés dans son dos, il râla mais s'appuya contre le tronc de l'arbre pour détacher ses bottes.

-J'vais m'peler les miches sans mon froc, sans compter les pieds ! J'vais m'geler les arpions si j'ai pas d'chaussettes !

-Tu as parfaitement raison, pieds nus et sans pantalon, je suis sûr que tu ne t'enfuiras plus. Approuva Legolas d'un air ravi. Allez, il est temps d'y retourner. Allez, allez !

Grognant, râlant et pestant, Ruppert se dépêcha de remonter sur son cheval, non sans pousser un cri fort peu masculin, quand son derrière toucha la selle froide.

-J'ai l'cul g'lé !

-Un petit galop et ça te réchauffera... et n'oublie pas, si j'ai pu te rattraper une fois, je le referais. Et peut-être que je serais moins gentil la prochaine fois... Le menaça Legolas.

-Les étriers m'font mal aux pieds, j'pourrais pas t'nir ! Donnez-moi au moins mes chaussettes !

-Fallait pas te sauver...

Comprenant qu'il n'obtiendrait rien de l'elfe, Ruppert grimaça et claqua la langue afin de faire avancer son cheval. Plus vite ils partiraient, plus vite ils arriveraient et il pourrait s'rhabiller. Même si ça impliquait qu'ils seraient dans le repère des nabots poilus...

oOoOo

Bilbo marchait lentement et il voyait bien que Dwalín faisait un énorme effort afin de rester à sa hauteur. Mais il n'y pouvait rien, il avait peur de ce que le roi pourrait dire en le voyant. Il savait qu'il avait été injuste en lui faisant croire qu'il ne lui était pas reconnaissant pour toutes les bonnes choses auquel il avait droit, depuis qu'il était dans la montagne.

-T'en fais pas. Thorín est une tête de mule et même s'il sait pas comment s'excuser, il doit regretter c'qu'il t'a dit.

-Là, ça s'rait plutôt à moi d'm'excuser. Et à Kíli aussi... Thorín n'a rien dit et rien fait d'mal.

-Prendre pour quelqu'un d'autre, il connait. Il a toujours défendu sa p'tite sœur et même quand il n'avait rien fait, il s'accusait toujours. Je pense que Thraín l'savait, mais il appréciait la force de caractère d'son rej'ton et pensait que ça f'rait d'lui un roi fort et juste.

-J'le connais pas assez pour juger d'ça, mais j'veux pas qu'il pense que j'lui en veux encore. Je sais pas comment dire c'que j'ressens, j'ai pas l'habitude de faire ça, avant, il fallait qu'je reste le plus invisible possible...

-C'est justement à cause de ça qu'vous allez bien ensemble. Vous êtes pareil tous les deux.

-J'sais pas comment j'dois l'prendre... Marmonna Bilbo en grimaçant.

Ils étaient arrivés devant la porte et Dwalín frappa deux coups avant de pousser la porte.

-Vous attendez jamais avant d'entrer ?

-C'est pas sa chambre, c'est qu'le salon... Lui répondit Dwalín en entrant. Toi, tu restes là, continua-t-il en regardant Kolya qui les avait suivi en silence.

-Ils sont pas là... Remarqua Bilbo en voyant la pièce vide.

-Connaissant Kíli, il doit bouder sous les couvertures... et Thorín doit être planté d'vant le lit avec les bras croisés... Soupira Dwalín en frappant à la porte de la chambre.

Après avoir entendu un "entrer" grogné par la douce voix du roi de la montagne, Dwalín poussa la porte et laissa Bilbo entrer le premier. Ne s'attendant pas du tout à ce qu'il s'arrête en plein milieu, il le bouscula légèrement et d'instinct, il lui attrapa les bras pour le retenir.

Bilbo couina quand il se sentit tomber en avant et poussa un "wouahou" surpris alors qu'il sentait que ses pieds ne touchaient plus le sol.

-Mais qu'est-ce qui t'prends d't'arrêter comme ça ? Gronda Dwalín en le reposant doucement.

Et là, à la surprise des occupants de la pièce, Bilbo éclata de rire. Thorín fronça les sourcils en regardant son compagnon, Kíli bougea un peu dans son lit et, tenant le drap remonté jusque sous son nez, il regarda le hobbit qui avait du mal à tenir debout tellement il riait.

Quant à Dwalín, il soupira en levant les yeux au plafond tout en croisant les bras, imitant de cette façon la posture de son royal ami.

-On peut savoir ce qui est si drôle ? Grogna Thorín.

-C'est... vous... deux... Réussit à dire Bilbo entre deux hoquets.

-Ravi de voir qu'on te fait rire...

-Vous... êtes... si... si...

-Tu sais ce qu'il a ? Demanda Thorín à Dwalín, quand même un peu inquiet.

-Vous êtes tellement prévisibles... Soupira le grand guerrier alors que Bilbo repartait de plus belle.

-Oncle Bilbo ? Tu vas bien ? S'inquiéta Kíli en s'asseyant dans son lit.

-Fais venir Oín ! Ordonna Thorín à Dwalín.

-J'pense pas que... Commença le grand nain tatoué.

-Tu as raison, ne pense pas ! Fais ce que je te dis de faire !

Surpris par le ton hargneux du roi, Bilbo cessa de rire et s'essuya les yeux tout en s'approchant de lui.

-Vous êtes vraiment pas croyable ! Pourquoi faut qu'vous preniez la mouche comme ça ? J'ai pas besoin de Oín, il est venu tout à l'heure et m'a dit qu'tout allait bien ! Mais si vous étiez resté au lieu d'partir en faisant la tête, vous l'auriez su ! Et si j'rigole, c'est parce qu'avant d'rentrer, Dwalín m'avait dit que Kíli s'rait en train d'bouder sous les couvertures et que vous seriez d'bout devant le lit avec les bras croisés ! Et c'est exactement c'que j'ai vu en entrant !

-J'boude pas d'abord ! S'exclama Kíli en croisant les bras.

-J'ai pas les bras croisés ! S'exclama Thorín en même temps.

Il y eut un blanc pendant lequel Bilbo resta bouche bée en regardant les deux nains, l'oncle et le neveu. Puis il se tourna vers Dwalín.

-Dites-moi qu'je rêve ?

-Naaan... Lui répondit celui-ci en s'appuyant nonchalamment contre le mur.

Bilbo ouvrit grand les yeux puis se tourna de nouveau vers les deux nains royaux. Et se fut plus fort que lui, il repartit dans son fou rire en constatant qu'ils avaient la même expression sur le visage et la même posture. Sauf que Kíli était toujours sur son lit et Thorín était toujours au pied de ce même lit.

Et tous les deux avaient les bras croisés sur leur poitrine.

Mais à force de rire, Bilbo avait lâché sa canne et sans y penser, il s'appuya sur ses deux jambes. Mais celle qui était blessée céda et il tomba...

oOoOo

Thorín était ulcéré. Non seulement son compagnon lui avait rappelé cruellement son comportement douteux du début, mais maintenant, il se moquait de lui. Même s'il devait reconnaitre (mais uniquement dans sa tête, cela va sans dire qu'il ne le dira jamais à haute voix) que le hobbit avait raison et qu'il avait effectivement la posture qu'il avait décrite, il n'appréciait pas du tout qu'on lui en fasse la remarque de cette façon.

Ni d'une autre d'ailleurs...

Il était en train de se demander comment il allait lui faire comprendre que, même s'il était son compagnon il ne devait pas se moquer de lui, quand il le vit lâcher sa canne. Il ouvrit la bouche pour lui rappeler vivement qu'il ne devait pas le faire, mais n'eut pas le temps de prononcer un mot qu'il vit la jambe blessée se plier.

Bilbo poussa alors un cri de frayeur en mettant ses mains devant lui pour se protéger de la chute et sans réfléchir, il se lança aussi vite qu'il put devant lui, tendit les bras et l'attrapa avant de rouler sur le dos afin que le hobbit ne se fasse pas mal.

Il ressentit alors une vive douleur dans son coude droit qui avait amorti le choc quand il s'était tourné, mais ce n'était rien comparé à la peur qui l'avait saisi alors qu'il imaginait son petit compagnon s'écraser sur le dur sol de pierre.

-Ça va ? S'inquiéta-t-il.

-Euh... oui ? Et toi ?

Thorín ne put s'empêcher de sourire en l'entendant le tutoyer à nouveau. Ce n'était pas grand-chose, mais ce petit rien suffit à le mettre de bien meilleure humeur.

-Vous avez b'soin d'aide ? Leur demanda Dwalín d'un ton goguenard, après s'être accroupit près d'eux.

-Mon oncle, tu vas bien ? Rajouta Kíli qui était enfin sortit de sous ses couvertures.

Mais les deux compagnons ne répondirent pas, étant trop occupés à se regarder. Thorín avait posé une main sur le dos de Bilbo et le caressait doucement pendant que le hobbit, fidèle à sa toute nouvelle manie, avait enfouit une main dans les cheveux noirs et avait trouvé une tresse qu'il enroula autour de son doigt avant de finalement reposer sa tête sur la poitrine musclée du nain.

Sa position, alors qu'il était allongé sur le sol froid, n'était pas du tout confortable, mais rien n'aurait pu obliger Thorín à se lever. Bilbo était couché sur lui et n'avait apparemment pas l'intention de bouger et ça lui convenait parfaitement.

-On va p'tète vous laisser... Ricana le grand guerrier en se relevant puis en attrapant le bras de Kíli.

-Pourquoi faire ? Ils sont peut-être blessés ? Bilbo a peut-être besoin d'voir Oín ? Thorín s'est peut-être brisé le dos ! S'affola le prince.

-J'crois surtout qu'ils ont b'soin d'être seuls. Alors tu vas m'suivre sans rien dire...

Dwalín traina un Kíli plutôt récalcitrant vers le salon, sans que ni Thorín ni Bilbo n'aient dit quoi que ce soit.

-D'être seuls ? Mais pourquoi faire ? Insista le prince.

-Faut vraiment que j'te fasse un dessin ? Ricana Dwalín.

Après quelques secondes de silence, Kíli inspira fortement en faisant la grimace.

-Mais... mais ils vont pas... pas dans ma chambre ? Ils vont quand même pas... pas dans mon lit ! Couina-t-il.

-T'auras qu'à changer les draps...Continua Dwalín imperturbable, en fermant la porte derrière lui.

-Beurk ! J'peux pas imaginer mes oncles en train de... Rahhh ! Mais c'est dégueu !

Bilbo releva la tête en entendant la phrase de Kíli et se mit à rougir en voyant le regard de Thorín fixé sur lui.

-J'vais peut-être... te laisser t'rel'ver... Murmura-t-il.

-Mais ta jambe...

-J'ai pas mal... j'ai juste plus d'force parce que j'm'en suis pas servi d'puis longtemps...

Thorín n'hésita qu'un instant avant de soulever délicatement Bilbo pour l'assoir à côté de lui. Puis il se releva, non sans grimacer en se frottant le coude.

-T'as mal ? S'inquiéta Bilbo en le voyant faire.

-Ne t'inquiète pas, ça va aller...

-Mais tu t'es fait mal à cause de moi...

-Et je le referais sans hésitation si ça peut t'éviter d'être encore plus blessé...

-J'suis désolé... Murmura Bilbo en baissant la tête.

-Tu n'as pas à l'être.

-Mais j'ai encore dit quelque chose qui vous... qui t'a fâché alors que tout c'que j'voulais, c'était qu'tu sois pas en colère contre Kíli. J'veux pas ça, j'ai jamais voulu ça ! Vous êtes ma famille maintenant, j'me sens bien ici... les gens sont gentils...

-Oh Bilbo...

-J'veux qu'tu reviennes dans ta chambre. J'veux plus qu'tu sois en colère contre personne !

-D'accord, mais à une condition.

-Laquelle ?

-J'aimerais juste un baiser de réconciliation... Osa Thorín.

Sans pouvoir s'en empêcher, Bilbo se mit à sourire et se releva. Il n'avait pas ramassé sa canne et ne pouvait donc plus s'appuyer dessus, mais à la place, il s'accrocha aux bras puissants et leva la tête.

-Alors vas-y...

Bilbo aimait les baisers de Thorín mais celui-là était trop doux à son goût, trop délicat. Alors il lâcha un bras et passa sa main sur la nuque du nain afin de le forcer à se baisser un peu. Surprit, Thorín ouvrit la bouche et Bilbo en profita aussitôt pour l'investir avec sa langue.

Un grondement sourd se fit entendre et il se sentit soulevé puis serré contre un torse dur comme la pierre. Ça, c'était quelque chose que Bilbo savait qu'il aurait du mal à se passer. Il ne savait pas si le lien d'âme en était la cause, mais il s'en fichait. Entre les bras du roi, il se sentait protégé et aimé et pour l'instant c'était tout ce qui comptait.

Mais la dernière phrase qu'avait prononcé Kíli lui revint en tête et à regret, il se détacha de la bouche trop accueillante.

-On devrait pas continuer...

-Pourquoi ? Gémit Thorín en picorant le cou de Bilbo de petits baisers.

-On est chez Kíli...

-Et ?

-Je... je préfèrerais qu'on soit... chez nous... Finit Bilbo en rougissant fortement.

Thorín hésitait. Le fiasco de leur dernière tentative était trop frais dans sa tête et même s'il avait fortement envie d'essayer à nouveau, il pensa qu'il était préférable de laisser s'écouler un peu de temps. Alors il le reposa doucement sur le sol.

-Tu ne voulais pas prendre des cours avec Balín ? Lança-t-il afin de chasser ses idées coquines.

Surprit par le changement de conversation, Bilbo regarda attentivement Thorín. Il n'avait aucune expérience dans le domaine de la séduction, mais quelque chose lui disait que le roi ne cherchait qu'à détendre la situation. Alors il sourit.

-T'as l'temps d'm'emmener jusqu'à la bibliothèque ? J'suis pas sûr de trouver l'chemin.

-Je vais prendre le temps. Je prendrais toujours du temps pour toi...

Ils échangèrent un regard plein de passion qui se termina par un hobbit qui grimpa presque dans les bras d'un nain qui ne put que les serrer autour du corps chaud qui s'était plaqué contre le sien. Leurs bouches se trouvèrent instantanément pour un baiser torride qui les laissa haletants.

-On devrait y aller... Réussi à dire Thorín d'une voix rendue rauque par la passion.

Bilbo se contenta de hocher la tête qu'il posa ensuite dans le creux du cou de Thorín.

-J'crois qu'Kíli appréciera de retrouver sa chambre comme il l'a laissé...

Le roi sourit avant de le reposer et de tendre une main que le hobbit saisit en souriant. Ils sortirent de la chambre et tombèrent sur un Kolya qui, stoïque, fixait le mur devant lui.

Bilbo rougit encore en imaginant ce que le garde devait penser de lui.

-Il doit s'imaginer des choses... et... oh ! Et Kíli qu'a dit...

-En aucun cas les gardes ne doivent divulguer ce qu'ils entendent. Et ils savent ce qu'ils encourent au cas où ils l'auraient oublié... Gronda Thorín.

-Ouais... mais ça change pas grand-chose... Marmonna Bilbo.

Même s'il aimait bien Kolya, être surveillé à chaque instant de sa vie était quelque chose dont il n'avait pas l'habitude, mais il savait qu'étant compagnon d'un roi, il en serait toujours ainsi à partir de maintenant et il devrait faire avec...

oOoOo

Tout en espérant que l'elfe rattraperait l'homme rapidement, Nori avait décidé de ménager Black-Pearl et marchait à côté d'elle. Il sourit en pensant à la tête que feraient les habitants des Montagnes Bleues en voyant un nain monter un cheval aussi grand.

-Tu verras, tu s'ras bien là-bas. Les nains montent pas d'bêtes aussi grandes que toi, mais on aime les animaux qui nous servent et toi, t'as été vach'ment sympa avec moi !

Nori était quelqu'un d'assez solitaire et qui ne faisait pas facilement confiance aux autres, ça lui venait de la vie plutôt dissolue qu'il avait menée avant de décider de suivre le prince Thorín Oakenshield. Mais avec les animaux, il n'y avait pas de problèmes, si on les aime et qu'on s'en occupe bien, ils vous le rendent.

Et dès qu'il avait vu la superbe jument noire, il avait tout de suite été attiré par elle et il savait qu'elle le comprenait, même quand il lui parlait en Khuzdul.

-J'suis content d't'avoir eu à mes côtés pendant c'voyage... même si monter le wapiti de Thranduil ne m'aurait pas déplu... Rajouta-t-il.

Black-Pearl n'apprécia pas du tout cette remarque et se mit à hennir fortement en secouant la tête vigoureusement.

- Gunb ek Dushin mizim... (1)

-Il faudra vraiment que vous me disiez ce que ça veut dire ! S'exclama une voix derrière lui.

-Le Khuzdul n'est pas une langue que les nains partagent... Grogna Nori en se retournant.

Et un grand sourire éclaira son visage quand il vit l'homme presque nu sur le cheval.

-Pas trop fatigué ?

-Au contraire ! Cette petite poursuite m'a dégourdi les jambes ! Rétorqua Legolas en descendant d'Hasufel.

-Et vous vous êtes offert un p'tit divertissement ? Ironisa Nori en voyant la tenue de l'homme.

-Nan mais ça va pas la tête ? Vous êtes vraiment des dégénérés du bulbe si vous croyez que j'peux faire ça avec un type qu'a les oreilles pointues ! Beugla Ruppert en essayant de s'éloigner du nain.

Mais Legolas tenait fermement les rênes et emporté par son mouvement, l'homme bascula et tomba. Manque de chance, son caleçon resta accroché à l'étrier et il finit par terre, le derrière à l'air.

-Ah... maint'nant, j'comprends pourquoi cette femme a parlé d'asticot quand on était à Bree... Remarqua Nori.

-Cette pétasse en a pourtant bien profité ! Jeta Ruppert d'un ton hargneux. Comme beaucoup d'autres !

-Comme Bilbo ? Gronda Nori énervé.

-Ce p'tit mioche l'a bien cherché ! Il avait qu'à pas tortiller son cul sous mon nez !

Fulminant, le nain s'approcha de lui et posa un couteau, qu'il avait sorti d'on ne sait où et tellement vite que Legolas en resta bouche bée, sur le sexe exposé de l'homme qui couina de peur.

-Encore un mot et j'te la coupe. On verra si tu pourras contenter d'autres personnes après...

oOoOo

Reprenant ses esprits, Legolas faillit lui dire de ne pas le blesser, surtout à cet endroit, mais il se retint. Le nain savait ce qu'il faisait, c'était indéniable. Et si l'homme pouvait croire que sa vie ne tenait qu'à un fil, ça leur faciliterait sans aucun doute le voyage.

Même si la petite poursuite avait eu un goût particulièrement agréable.

**Parce que vous vous ennuyez, votre altesse**

Legolas sourit.
Non, ce n'était plus le cas...

oOoOo

Ruppert décida de ne plus rien dire.

Il avait froid, mais s'il se montrait malin, peut-être que ses tortionnaires lui rendraient ses fringues. Il ne connaissait pas très bien le coin où ils allaient, mais ils passeraient près d'autres endroits où il pourrait de nouveau tenter sa chance.

Il avait essayé, il avait échoué. Et cette pensée le rendit encore plus hargneux.

Ce n'était pas la première fois qu'il se faisait avoir, mais le nain et l'erreur de la nature aux oreilles pointues étaient plus doués que ce qu'il avait cru.

Il faudrait qu'il fasse attention...

Il avait du temps devant lui pour peaufiner une autre évasion et il avait bien l'intention de réussir la prochaine fois...

oOoOo

A suivre...

oOoOo

(1) : "calme-toi Bijou noir" : j'ai eu beau chercher sur pleins de sites, je n'ai pas trouvé le mot "calme" en Khuzdul. Et donc, je l'ai inventé, ça donne : Gunb

"ek" veut dire "tu", je l'ai utilisé pour le mot "toi".

"Dushin mizim" veut dire "bijou noir" et je trouve que ça va comme un gant à Black-Pearl...

Les deux dernières traductions viennent du site "islenthatur . wordpress . com" Retirez les espaces si vous voulez faire un copier-coller pour aller y faire un tour.

oOoOo

Et merci de me lire.

Bizz

Ticoeur