IMPORTANT : J'écris –pour les vacances- sur un clavier ne possédant aucun accent et je suis obligée de m'en remettre a la bonne volonté de mon correcteur automatique. Ne faites donc pas trop attention a ces fautes… Merci !

Disclaimer : Le Surprise et son équipage originel ne m'appartiennent toujours pas.

Note de l'auteur : Petite annonce : les grandes révélations se feront dans le chapitre 16 (en cours de rédaction) et le slash est prévu pour les chapitres 17 ou 18 (en préparation). D'ici la ne zappez pas ! (des médecins arrivent et essaient de maîtriser l'auteur qui parvient à les assommer avec son tabouret)

Réponse a LA review (de Gaeriel Palpatine) :

Snif… Toutes mes lectrices sont parties en vacances… (se mouche bruyamment) Tant pis. Roméo et Juliette n'aurait pas été la comparaison que j'aurais faite… Bon sinon je poste tous les soirs vers cette heure-ci donc même si tu reçois plus les alertes (sauf hier soir, malheureusement, j'ai eu des ennuis techniques mais normalement…)… Tu sais ou me trouver ;) !

Chapitre XIV

Tout se Met en Place

« Toujours en train de rêver a ta douce, Joe ? »

Joseph Nagle, qui jouait distraitement avec un léger ruban bleu, jeta un regard amusé à son ami William Warley.

« Eh oui, moi je ne suis pas marié depuis des années a une fille qui ne me fait plus rêver !

-Et ça rime, en plus… Elle va te rendre irrécupérable ! »

Les deux hommes rirent de bon coeur. Mais Joe, qui n'avait visiblement pas la tête a ça, reprit vite une expression de gravité.

« Elle te manque ?

-Oui, mais ce n'est pas ça qui me chiffonne…

-Qu'est-ce qui se passe ? »

Nagle ne répondit pas tout de suite. Il se demanda s'il ne ferait pas mieux de garder ça pour lui… Mais le besoin de se confier était le plus fort.

« Je t'ai déjà parlé d'elle ?

-Pas vraiment. J'ai eu droit à une description physique détaillée et j'ai cru comprendre qu'elle venait de Liverpool comme toi, mais je ne crois pas que tu m'aies seulement dit son nom.

-C'est une fille assez riche, mais bizarrement ses parents ne voyaient aucune objection à ce que nous flirtions tous les deux. Ca m'avait pas mal surpris… Une fille bien élevée, avec de l'éducation et tout ce qu'il faut… Son père était un étranger, un allemand il me semble. »

Joe fit une pause et posa ses yeux sur le délicat ruban.

« Elle s'appelle Kelly Zimmermann.

-Zimmermann ? Comme…

-Comme eux, acheva-t-il en faisant un mouvement de tête vers les captifs.

-Tu penses qu'ils sont de sa famille ?

-J'en sais rien, c'est bien le problème. »

Warley jeta un coup d'œil aux jeunes gens, penchés sur des livres que le docteur Maturin leur avait prêté.

« Tu voudrais leur demander ? »

Nagle regarda son ami d'un air incrédule.

« Apres tout, tu risques quoi ? » continua Will.

Il se leva, suivit aussitôt par Joe. Ils s'approchèrent doucement de Jan et Helga, qui les intimidaient malgré leur position de faiblesse.

« Excusez-moi ; commença Nagle, leur faisant lever le nez de leur livres ; mais je pourrais vous posez une question ?

-Je vous en prie, fit poliment Helga.

-Y aurait-il dans votre famille une jeune fille prénommée Kelly ? »

Les deux captifs échangèrent un regard, et Jan demanda :

« Kelly ? Vingt-deux ans, brune, vivant a Liverpool ?

-Oui…

-C'est la cousine de notre père, expliqua Helga. Vous la connaissez ?

-Seulement Joe ; dit rapidement Warley, qu'une crainte inconsciente poussait à se convaincre qu'il n'avait rien à voir avec eux.

-Joe… repeta Jan.

-Joseph ? Joseph Nagle ? demanda Helga.

-Oui, c'est cela, confirma Nagle.

-On nous a parlé de vous, » souffla Jan en fixant le jeune homme de ses yeux beaucoup trop bleus.

Mal à l'aise, Joe baissa les siens. Soutenir le regard du garçon lui était tout bonnement impossible.

« Elle vous aime beaucoup, reprit Jan. Elle nous l'a dit…

-Cela fait si longtemps que je ne l'ai pas vue… Elle va bien ? Elle n'est toujours pas mariée ?

-Toujours pas, lui répondit la jeune fille, et elle vous attend. »

Ces bonnes paroles mirent Nagle d'excellente humeur. Tous les quatre continuèrent à bavarder encore un moment, les marins oubliant presque le triste sort réservé au frère et à la sœur. Quand les deux jeunes hommes retournèrent à leur occupation, ce fut Mary qui prit discrètement leur place.

« Alors ça y est, vous êtes adoptées ? se moqua-t-elle.

-Oui, et on a même pas eu besoin de mentir… fit Helga.

-Enfin presque pas, » souffla son frère.

Le regard qu'ils échangèrent alors tous les trois avait cette fois quelque chose d'un peu triste, mais aussi de profondément cruel…

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Clarisse regarda les listes affichées dans le sombre couloir. Elle passa et repassa devant, les relisant à chaque fois, chaque nom, chaque chiffre, avec une avidité malsaine. Michael la regarda faire un moment, jusqu'à ce qu'elle prit enfin la peine de s'adresser a lui.

« Qui a eut l'idée de ces listes ? l'interrogea-t-elle d'un ton acide.

-C'est Mary. Elle avait besoin de cela pour faire son deuil… Classer les vivants d'un coté et les morts de l'autre…

-Que signifient ces chiffres ?

-C'est le pourcentage de survivants… »

Clarisse s'arrêta devant une des feuilles et y posa son front.

« Tu vois, Mike, c'est dans ces moments-la que je la déteste. Pourquoi les as-tu gardées ? acheva-t-elle en se remettant à faire les cent pas.

-Elles permettent aux arrivants de savoir… »

Elle lui tournait le dos, son corps se découpant en ombre chinoise dans la lumière insuffisante et pale du soupirail.

« Quelle famille a le plus faible pourcentage de survie ? » demanda-t-elle.

Michael ne répondit pas immédiatement.

« Les Danaway. Il ne reste plus que Mary et toi, tu le sais… »

Clarisse n'ajouta rien. Elle se contenta de repartir. Une fois seul, Michael effleura de ses longs doigts blancs le nom de Mary… Avant de rejoindre ses cousins.

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Peter rejoignit Mary a leur point de rendez-vous habituel, sur le pont, derrière une pile de caisse qui les empêchaient d'être vus –du moins, c'est ce qu'ils pensaient. Ce soir, assise comme toujours a coté de lui, Mary paraissait préoccupée. Elle se passait fréquemment une main sur le front d'un geste particulièrement nerveux.

« Qu'est-ce qui ne va pas, Danaway ? »

Malgré les sentiments qu'il lui portait, Peter n'avait encore jamais réussi a se résoudre a appeler Mary par son prénom, ce qui était d'ailleurs réciproque. Ni l'un ni l'autre n'était capable d'oublier totalement leur grade et les convenances qu'il entraînait.

« Ce n'est rien, prétendit la jeune femme.

-C'est bien vrai, ce mensonge ? »

Elle ne répliqua pas. Ce qui, songea Peter, était vraiment la preuve que quelque chose n'allait pas. Mais si elle avait décidé de se taire, autant essayer de faire parler un mur… Il se contenta donc de l'embrasser, espérant qu'un peu de tendresse la calmerait… Ce fut le cas. Du moins au départ.

La relation qu'entretenaient les deux jeunes gens était relativement platonique. Il faut dire que la situation ne se prêtait guère a quelque chose de plus sérieux… Mary semblait se contenter du peu qu'ils s'accordaient, quant a Peter, il était encore trop débutant malgré les quelques histoires d'amour qu'il avait derrière lui pour être du genre a presser inutilement les choses… Mais…

Il se plaça dans le dos de Mary et défit sa queue de cheval. Il commença a lui caresser les cheveux, les respirant comme pour emplir définitivement ses narines de la douce odeur qu'ils dégageaient (NDA : comme dit Gaeriel, n'oublions pas que c'est de la fiction, tout le monde sent bon même sur un bateau). Un peu plus détendue qu'auparavant, elle se laissa faire, il poursuivit donc en couvrant de baiser son cou, ses épaules, son dos…

Etrangement, quand il atteignit un point précis, elle se crispa. Peter le sentit.

« Danaway ? »

Elle se dégagea un peu, toujours accroupie, et mit sa main a l'endroit qui l'avait fait se tendre brusquent, juste en dessous de son épaule droite.

« Excusez-moi, fit-elle, mais j'ai… Euh… Une cicatrice, a cet endroit. Je ne supporte pas qu'on la touche. Ca me… Ca me rappelle de mauvais souvenirs.

-Que vous est-il arriv ? »

Elle se retourna pour lui faire face.

« On en reparlera une autre fois, d'accord ? »

Elle se leva, bien droite dans la lumière nocturne. Elle resta ainsi un moment, s'imprégnant de cette image. Peter, troublé, pensa soudain qu'il l'avait déjà vue a terre. Quelque part… Il y avait longtemps… Ou ? Quand ?

« Au revoir, Calamy. »

Cela sonna comme un adieu aux oreilles de Peter…

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Tous les occupants de la pièce se figèrent lorsque l'on sonna à la porte. Michael alla ouvrir. Une jeune femme trempée, dont les boucles auburn retombaient sur ses maigres épaules, se tenait devant la porte, un jeune enfant à ses cotés.

« Sonja (NDA : on prononce comme Sonia)… commença-t-il

-Dis-moi que nous allons en tuer, l'interrompit-elle.

-Nous n'attendions plus que toi. »

Michael se retourna vers l'intérieur.

« Nous partons des ce soir. »

Chapitre prochain : les choses sérieuses commencent et les révélations ne sont plus très loin… Reviewez !