IMPORTANT : J'écris –pour les vacances- sur un clavier ne possédant aucun accent et je suis obligée de m'en remettre a la bonne volonté de mon correcteur automatique. Ne faites donc pas trop attention a ces fautes… Merci !
Disclaimer : Il parait que le Surprise et son équipage d'origine ne m'appartiennent pas... Snif !
Note de l'auteur : Il y a bien un slash dans ce chapitre, mais j'ai décidé de ne pas faire passer se récit en R. Et pour ceux qui demande pourquoi, je répondrai… Parce que ça me soule.
Réponses aux reviews (bon, ok a la review) :
Gaeriel Palpatine : Ben ouais, j'adore les grands crossovers… Sauf que c'est pas la même magie utilisée dans Harry Potter… C'est beaucoup plus compliqué… Bonne lecture ! PS : oui, Nagle est libre.
Chapitre XVII
Des Charmes Empoisonnés
Combe Crosse se trouvait sur une petite île tropicale. Personne ne pouvait s'en échapper et aucune arme ne s'y trouvait… En apparence. Le capitaine Aubrey était persuadé qu'il y en avait, mais cachées dans des endroits introuvables pour des non-initiés.
Les anglais furent donc autorisés à se déplacer librement, certains manoirs étant mis entièrement à leur disposition. La ville était un véritable microcosme, qui produisait tout ce dont elle avait besoin pour se suffire a elle-même.
Les officiers s'étaient installés dans une maison près du port ; haute de quatre étages, elle était entourée de balcons qui faisaient parfois le tour du niveau. C'est la que se trouvait Peter, le regard perdu dans l'océan qui s'étendait non loin de la, songeant aux révélations qu'on lui avait faites la veille et a la conduite a suivre. On leur avait laissé une semaine pour faire leur choix. Soudain, il entendit des pas derrière lui.
« M. Calamy… fit une voix douce.
-Je ne pensais pas que vous viendriez visiter vos captifs, Danaway… »
Il se retourna pour la regarder dans les yeux.
« Vous ne vous êtes pas donné cette peine quand nous étions dans votre prison. Peut-être est-ce le fait que ce soit une prison qui vous rebute ? »
Depuis que Mary n'avait plus a jouer la comédie et donc regagné son rang de véritable Lady, elle ne se privait de rien qui puisse améliorer son apparence. Ses longs cheveux étaient retenus par une délicate fleur rouge, de même couleur que toute sa mise, on aurait dit un véritable joyau. Un rubis parmi la verdure ambiante. Un cadeau empoisonné, se dit Peter avec amertume.
« Les prisons me sont familières, dit-elle, un peu acide. J'ai probablement passé plus de temps dans une cellule que vous. Et je n'étais pas aussi bien traitée.
-Peut-être que ça vous donne meilleure conscience, après nous avoir trahi de cette façon…
-Je n'ai jamais été de votre camp, rectifia Mary. Je ne suis pas un traître à proprement parler. Plutôt… Une espionne.
-Appelez cela comme ça vous arrange. »
Il la dévisagea et s'approcha d'elle.
« Moi je vous appellerai une menteuse et une manipulatrice, cracha-t-il. Pratty avait raison, je ne suis qu'un idiot de m'être laissé manipuler… Comment avez-vous pu vous servir de moi ainsi ?
-Je croyais vous avoir déjà éclairé sur mes motivations.
-Cela ne vous obligeait pas à me mentir de la sorte ! cria-t-il.
-Et qu'auriez vous fait si je vous avais tout dit ? s'emporta Mary. Vous vous seriez empressé de me dénoncer à Aubrey !
-Ce n'est pas de ça que… »
Peter s'interrompit au beau milieu de sa phrase. Il sembla renoncer et s'assis sur le banc appuyé contre le mur de la maison.
« Ce n'est pas de ça dont vous vouliez parler ? compléta calmement la jeune fille.
-Non. Que vous m'ayez caché votre identité… J'aurais fait pareil. Mais pourquoi me faire croire que…
-Que je vous aimais ? C'est donc cela qui vous chagrine ? Cela avait donc tant d'importance a vos yeux ? »
Il hocha la tête.
« Oui. C'était très important pour moi. »
Mary s'approcha du banc et s'y assis à son tour.
« Eh bien tant mieux. »
Elle posa sa tête sur l'épaule du jeune lieutenant.
« Parce que ça c'était vrai. »
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« Alors ? fit Michael en jetant au docteur Maturin un regard pétillant de malice. Suis-je aussi intéressant qu'une espèce rare de scarabée ? »
A la suite d'une plaisanterie, Stephen avait révele au jeune homme qu'il aurait aimé examiner les différences qu'il y avait entre les sorciers et les humains normaux, et en particulier ce qui donnait à leur peau cet aspect surnaturel. Prompt à saisir une telle occasion de railler le médecin, Michael lui avait proposé de se servir de lui comme cobaye. Ils étaient donc désormais dans la chambre du médecin, assis face à face, Maturin examinant le bras du jeune homme.
« Beaucoup plus, répondit Stephen avec sérieux. Je n'avais encore jamais vu… Quand vous naissez, votre peau est ainsi ou cela vient avec l'age ?
-C'est de naissance. Mais nous pouvons le contrôler. »
Pour illustrer ces paroles, Michael libera son bras de l'étreinte de Stephen et 'éteignit' en quelque sorte le halo qui l'entourait. Même ainsi, il restait un très beau jeune homme.
« Quel age avez-vous, M. O'Flaherty ? demanda Maturin.
-Attention, on glisse dans le personnel… fit le garçon en riant. J'aurai dix-sept ans en septembre.
-Donc cela vous fait seize ans.
-Que vous êtes rabat-joie ! railla le jeune homme en roulant des yeux. Et vous, vous avez quel age ?
-Moi je suis vieux, répondit a son tour Stephen avec ironie. Déjà trente-cinq ans… (NDA : je sais pas combien il a dans les bouquins, je mets cet age au pif parce que ça m'arrange)
-Plus d'un tiers de siècle… Avec mes frères et sœurs, on avait parié qu'on atteindrait les cent ans…
-Vous en aviez beaucoup ?
-Nous étions dix-huit… Maintenant nous sommes trois… »
Le docteur haussa un sourcil.
« Trois ?
-Vous n'avez pas vu les deux autres… Ils ont refusé de se battre… Ces lâches nous ont laissé nous débrouiller… Je suis le plus vieux des branches O'Flaherty et Danaway a être resté pour me battre. Sur les quatre déserteurs que compte la famille, trois sont plus vieux que moi… Saviez-vous que le lieutenant Calamy connaissait notre famille depuis longtemps ?
-Non, je l'ignorais…
-A l'époque ou nous l'avons rencontré, nous nous cachions sous le nom de Harkins… Ils nous a suffit d'un tour de passe-passe… Il s'était lié d'amitié avec mon frère Ethan.
-Il est plus vieux que vous ?
-Oui, d'un an… Je l'ai toujours détesté. Alors que Mary… Même s'il l'a déçue, elle ne peut pas s'empêcher de lui vouer un culte, ou presque… Jeremy, elle et moi avons du nous occuper de remettre en ordre la famille. Mais nous étions… Nous étions encore des enfants… »
Michael s'interrompit et secoua la tête.
« Je ne vois pas pourquoi je vous parle de tout cela. Ca ne vous intéresse sûrement pas…
-Au contraire. Je voudrais savoir ce qui vous motive vraiment… Qu'est-ce qui a pu vous poussez a vouloir la mort de ces gens…
-Eh bien… Comme vous le savez, je n'ai que seize ans, mais… »
Le jeune homme chercha ses mots. Il jeta un regard au plafond et lança :
« Je ne les ai jamais vraiment eu, ces seize ans, vous voyez ce que je veux dire ? Je me suis retrouvé à quinze ans avec des responsabilités de père de famille nombreuse, avec du sang sur les mains et des souvenirs horribles… Mary et moi ne dormons presque plus, nous avons sans cesse des migraines… Ce sont ces souvenirs qui l'empêchent de filer un amour parfait avec son lieutenant…
-Quoi ? »
Devant la réaction surprise du médecin, Mike reprit un sourire moqueur.
« Jan et Helga étaient effarés de voir que personne ne voyait rien… Votre Calamy s'est entiché de ma cousine, ça se voit comme les yeux au milieu de la figure… Quant à elle, elle est loin d'y être insensible. Normal ; il est beau garçon, il a l'air d'être plutôt malin et en plus il y a la vieille histoire du prestige de l'uniforme…
« Elle l'aime beaucoup, mais derrière lui elle ne peut pas s'empêcher de voir les soldats qui ont mutilés, tués ceux que nous aimions, et qui… »
Michael déglutit. Il ne semblait pas décidé à achever sa phrase.
« Qui quoi, si je puis me permettre ? »
Les yeux du jeune homme se perdirent dans le flou.
« Je préfère ne pas en parler, pas tout de suite… D'accord ? »
Il baissa la tête puis se tourna vers Stephen.
« Vous voulez continuer à me poser des questions sur mon physique un peu particulier ?
-Euh… Oui je me demandais… Comment se fait-il que vous soyez tous si minces malgré votre musculature ?
-C'est parce qu'ils sont tout en longueur… »
Michael enleva sa chemise.
« Vous voyez, continua-t-il, en désignant les muscles de ses épaules, quel que soit le travail que je fais faire a mes muscles, au lieu de gonfler, ils s'étirent… »
Il regarda le docteur, constatant que son petit jeu avait fait son effet.
« C'est idiot, docteur, mais vous savez… J'ai beaucoup regretté d'avoir cette apparence… »
Il se leva et alla s'asseoir sur les genoux de Maturin, beaucoup trop surpris pour émettre une quelconque protestation.
« Vous n'êtes pas un idiot, je pense que vous vous doutez de ce qu'ils nous ont fait, à Mary, a moi, aux autres filles et a d'autres garçons… Je me suis dit que peut-être… Si j'avais eu une autre apparence, ils m'auraient laissé tranquille… »
Le docteur Maturin saisissait parfaitement. Mais pour le moment, il était crispé sur sa chaise, plus tendu à chaque centimètre perdu entre leurs deux visages.
« Je suis tombé de tellement haut, cela a fait tellement mal… En fait j'aurais espéré que quelqu'un… Quelqu'un effacerait tout cela… »
Il posa un baiser sur la joue de Stephen, quelque chose de doux et de léger comme un papillon…
« Vous êtes si gentil, Stephen… Je vous en prie… »
L'adolescent continuait à couvrir les joues du docteur de baisers. Il était désormais a genoux sur les jambes de Maturin.
« S'il vous plait… » murmura encore le garçon.
Stephen se sentait sur le point de lui obéir. Michael était si jeune, si frais, si débordant de sensualité… Rougissant sous ses taches de rousseur, le docteur finit par céder. Tous deux s'embrassèrent longuement, Stephen serrant de toutes ses forces contre lui le torse immaculé du jeune garçon.
Sans cesser un instant d'embrasser Maturin, Michael se fit un devoir de lui enlever sa veste et sa chemise. Stephen ne fut pas en reste : il ne mit pas longtemps a déshabiller entièrement son jeune partenaire, lequel s'employait désormais a lui caresser ses épaules et son dos couverts de taches de son. Stephen avait l'esprit un peu embrouill ; il aurait aimé pouvoir caresser et embrasser chaque parcelle de ce corps désirable, mais il ressentait comme un léger malaise : la peau de Michael était gelée, si froide qu'il frissonnait a son contact, et il était si léger, comme une plume, comme un enfant affame...
Sans se rendre compte du malaise qui saisissait Stephen, l'adolescent continuait à le caresser, plus bas, toujours un peu plus bas… Quand il arriva à l'entrejambe de Maturin, il se fit soudain hésitant, presque intimidé. Mais Stephen n'avait nul besoin de plus pour prendre le jeune garçon. Il commença donc à le pénétrer, doucement, puis dans un mouvement de va-et-vient qui arracha des soupirs à Michael qui s'accrochait au docteur de toutes ses forces. Maturin ne mit plus très longtemps à venir, dans un dernier baiser enflammé du garçon.
Il firent plusieurs fois l'amour cette nuit la, mais sans que Michael ne jouisse a son tour. La plupart du temps, son regard restait un peu vitreux lors des orgasmes de son amant, et puis c'était tout. Très tard, beaucoup plus tard dans la nuit, alors que l'adolescent dormait d'un sommeil paisible, blotti contre le médecin, Maturin se demanda si Michael avait eu une raison de faire cela, ou bien s'il n'avait été guidé que par son désespoir…
Arf, j'ai eu du mal avec ce chapitre ! C'est que mon deuxième lemon, je ne sais pas ce qu'il vaut… Bonne lecture !
