Disclaimer: Tout ce qui sort de Master and Commander n'est par définition pas à moi. La chanson, c'est Tout à un Détail Près, d'AqME. Le reste, c'est MON MIEN A MOI!!!!!

Note de l'auteur: Je n'ai pas écrit sur cette fic depuis août... Et puis je me suis rendue compte que ça faisait un an que j'étais inscrite... Alors pitié, pas taper!!! Voilà la suite, plus que quelques chapitres et je la termine, et j'essaie de poursuivre Gestes Interdits. J'essaierai d'écrire un chapitre tous les week-end au moins...

Normalement, encore deux chapitres et un épilogue après ça. La fin bientôt, donc!

Réponses aux reviews:

Tarahiriel: Moi c'est d'imaginer Mathurin pas homo qui me fait bizarre... Lol! Vraiment désolée, désolée de ne pas avoir mis la suite plutôt. (Pas taper. Pas taper.)

Naera Ishikawa: T'as vu, t'as vu, je continue!! Bon, ok j'ai mis du temps. Désolée...

Samal: Salut! En fait, j'ai écris ce lemon pour deux raisons: 1) j'avais envie d'un lemon depuis le début, 2) à ton avis, qui va convaincre Aubrey d'aider les sorciers? Mathurin! Et qu'est-ce qui va convaincre Mathurin de convaincre Aubrey? CQFD! Merci de m'avoir lu!

Cissa: Je sais, je sais.

MPHDP: Grâce à ta review je me suis décidée à reprendre... Merciiiiiiii!

Chapitre XVIII

Choix

« Et quand le Surprise reprendra le large,

« Espérons que Danaway nous laisse rentrer –sans dommage ! »

Au dernier vers composé par le lieutenant Mowett, la salle explosa de rire, sorciers compris. Même Mary et Clarisse eurent un léger sourire, de bien trop bonne humeur pour prendre ombrage d'une boutade si poétique.

Le soirée était plutôt chaude, tous avaient donc étés conviés a un repas en plein air au beau milieu du village. Les sorciers semblaient avoir convenu de prouver qu'ils n'étaient pas des barbares, mais des gens tout a fait civilisés. Les femmes rivalisaient d'élégance et de sensualité, et les hommes semblaient eux aussi jouer un jeu de séduction. Ils se ressemblaient un peu, tous, frêles, graciles, un peu féminins. Le docteur Mathurin était d'ailleurs bien en peine de se maîtriser alors que son jeune amant était resplendissant. Peter n'avait plus d'yeux que pour Mary, et Blakeney, après quelques excuses de Clarisse, avait fini par plaisanter avec elle pendant tout l'apéritif.

Aubrey, lui, profitait de ce repas pour essayer de comprendre la mentalité des sorciers. Ce qu'il avait appris avait de quoi ébranler ses plus profondes conviction. Selon beaucoup de jeunes gens, la plupart des fratries sorcières comportaient au moins cinq membres voire souvent une dizaine, alors que là… La plupart étaient réduite à deux, trois ou quatre individus. Voire pas du tout. Car on parlait souvent des familles absentes car totalement massacrées, le sourire évanoui pendant quelques secondes. Et puis tout redevenait comme avant, comme si l'allusion n'avait été qu'un rêve.

Mais il y avait toujours quelque chose d'un peu inquiétant chez ces jeunes gens beaucoup trop beaux, trop gentils. La cruauté perçait parfois sous les masques. Mais ça n'arrivait pas souvent.

Soudain, quelqu'un réclama de la musique.

« Chante nous quelques chose, Mary ! »

« Oh oui ! S'il te plaît ! Chante un peu ! »

Des Mary, il y en avait plusieurs ; cependant, la seule musicienne semblait être Danaway, qui piqua un fard. Chanter devant ses anciens membres d'équipages ne semblait pas être une perspective réjouissante. Elle jeta des regards assassins aux quatre coins de la salle, ce qui n'eut aucun effet sinon d'augmenter le volume des demandes. Finalement Michael se leva, pris sa cousine par le bras et l'entraîna au centre de la place. Quand il eut une guitare dans les mains –arrivée grâce à la bonne volonté des convives-, la jeune femme prit une grande inspiration et entonna une mélodie.

« J'ai cru voir en toi ce qui manque en moi… Amer constat des pleurs en guise de glas… »

Un profond malaise se fit dans les rangs des marins. La mélodie, lourde et angoissante, donnait l'impression que la chanson allait soudain exploser.

« Mais tout à un détail près… Ainsi le vide en moi pardonne mes excès… »

Le souffle dans la voix de soprano vibrait d'une puissance réprimée. Phrase après phrase, couplet après couplet, la haine implicite de Mary prenait toute son ampleur. Et puis…

« J'essaye d'oublier mais je n'y parviens pas… Chaque moment passé,
chaque trace de ce passé ne s'efface pas…
»

La souffrance. Voilà ce qui motivait les sorciers.

……………………………………………………………………………………………….

« Qu'allez vous faire, Jack ? »

Seuls dans une pièce vide d'un manoir, au beau milieu de la nuit, le capitaine et le docteur n'avaient qu'un sujet de réflexion en tête. Que faire ? Partir et errer sur les flots ? Rester et aider les sorciers en bafouant leurs serments ? Ou autre chose ? Soudain, Aubrey sauta sur ses pieds.

« Réveillons les matelots. Nous allons voir ce qu'ils en pensent. »

Une demi-heure plus tard, ils étaient plus de cent cinquante entourant leur capitaine.

« Comme vous le savez tous, commença celui-ci, nous devons prendre, très vite, une décision. Je vais résumer les faits : les sorciers nous demandent de les aider à détruire Providence, en échange de quoi nous pourrons rester ici. Sinon, nous devrons trouver refuge ailleurs, puisque nous ne pouvons pas regagner l'Angleterre. Quel est donc votre opinion, messieurs ? »

Les matelots échangèrent des regards gênés. On ne leur demandait jamais leur avis, et puis… Que répondre ? Et si leur choix déplaisait au capitaine ?

Il y eut donc un long silence pesant. Jusqu'à ce qu'une voix déterminée s'élève.

« Quel que soit votre décision, mon capitaine, avec tout le respect que je vous dois, je resterai ici pour les aider. »

Aubrey se tourna vers Nagle. Le jeune homme semblait tout à fait sûr de lui.

« Pourriez-vous nous en donner les motifs, Nagle ?

-Comme vous le savez, ma fiancée était une sorcière. Elle a été tuée par ses gens… »

Son regard bleu était rempli de fureur. Joe avait questionné un grand nombre de sorcier afin de connaître le sort qu'avait connu sa fiancée. Les récits qu'on lui avait fait l'avait glacé d'horreur.

« En somme vous voulez la venger… Etes-vous sûr que ce soit la meilleure solution ?

- Connaissiez-vous si bien votre fiancée ? lança soudain Pratty. Visiblement vous en avez découvert beaucoup sur elle au cours de ces derniers jours. Elle ne mérite peut-être pas qu'on provoque une tuerie pour elle. »

Si Pratty n'avait pas été un officier, il se serait fait défigurer sur le champ. Mais Nagle se retint. En revanche, Peter avait un rang assez haut pour remettre le présomptueux à sa place.

« Comment osez-vous dire cela, Pratty ? Vous ne connaissiez pas cette femme !

- C'est vrai que vous en savez plus que moi sur les sorcières, Calamy ! cracha Pratty avec rage.

- J'en ai plus qu'assez de vos réflexions déplacées !

- Pas envie d'avouer à tous que cette chère Mary vous a tapé dans l'œil ? »

Cette dernière phrase mit le feu aux poudres. En quelques instants, les deux garçons en vinrent aux poings et il fallut les séparer. Ils partirent donc chacun dans un coin de la pièce, laissant à tous le loisir d'exposer leur propre opinion à leurs voisins.

Il s'avéra vite que deux partis s'opposait : le premier, derrière Nagle et Calamy, désirait venir en aide aux sorciers, considérés comme un groupe très traumatisé. Blakeney avait rejoint ce camp, tout comme Bonden et les plus idéalistes des matelots, touchés par l'histoire de la jeune Kelly. L'autre camp, suivant Pratty, préféraient s'en aller, laissant ces gens régler leurs problèmes entre eux.

Mais ni Pullings, ni Mathurin et encore moins Aubrey n'avait laissé entrevoir leur pensées. Ils étaient un peu à part dans la pièce, fixant l'équipage se scinder.

« Je crois que cela va poser quelques problèmes, soupira Pullings. Que décidez-vous, Capitaine ?

- Malgré tout le respect que je dois aux sorciers, je crois que je vais repartir en leur laissant ceux qui veulent tant les aider.

- Jack ! s'écria Stephen, s'attirant les regards surpris des deux autres. Vous ne pouvez pas partir !

- Et pourquoi donc ? Cela me surprend que vous vouliez rester, Stephen, vous qui êtes si pacifiste.

- Ces gens vont être massacrés si on ne les aide pas.

- Vous les sous-estimez.

- Mais… Vous n'éprouvez donc aucune compassion pour eux ?

- Aucune ! Pourquoi faire ? Ils ont failli tous nous faire tuer par ces fous de Providence. Il faut croire qu'il vous ait bien ensorcelé, le petit O'Flaherty, pour que vous ayez tellement pitié d'eux. »

Le visage de Mathurin prit une jolie couleur pivoine.

« Il m'a raconté ce qui lui était arrivé. C'est suffisant pour avoir pitié de n'importe qui.

- Alors racontez-moi ; racontez-nous, Stephen ! »

Un peu pris de court, le docteur regarda son capitaine et le lieutenant, attentif, qui le regardait.

« Il avait peine quinze ans quand des soldats sont arrivés chez lui pour les arrêter, lui et sa famille. Les Danaway étaient là aussi, toute la famille, une cinquantaine de personnes. Ils ont brisé les fenêtres avec des pierres, ont envoyé des torches. Ce garçon a vu sa mère brûler vive ! Ils se sont réfugiés sur le toit pour atteindre les maisons voisines, mais ils ont continué à lancer des pierres et quelques enfants sont tombés. Ils ont fini par les rejoindre, ils les ont emprisonnés, torturés, violés et ils leur ont fait cette marque infâme sur leurs épaules ! Certains d'entre eux se sont enfuis, et quand ils sont retournés libérer leurs parents, ils ont tué tous les gardes mais c'était trop tard… Ils sont arrivés devant une série de corps pendus ! Tous, même les plus jeunes ! Ces gens ne peuvent même pas faire leur deuil, on leur a pris les corps. Est-ce que vous vous rendez compte ? »

Un silence pesant s'installa. La voix de Mathurin était allée crescendo, toutes les personnes se trouvant dans la pièce ayant donc entendu la tirade depuis 'brûlée vive'. Il y eut des regards gênés, puis Pullings prit la parole.

« Avec tout le respect que je vous dois, mon capitaine, je crois que vais leur venir en aide moi aussi. Je pense que rien ne justifie de tels actes. »

Tous les marins -ou presque- fixèrent alors leur capitaine dans l'espoir d'un assentiment.

« C'est bon. Nous restons. »

Il y eut des cris de joie. (NDA : Bastoooonnnnn !)

Bla bla de l'auteuse : wé, bon, pour une reprise, j'aurais pu faire mieux. M'en voulez paaaaaaaaaaas ! s'enfuit en pleurant