Vince
par Rocky
Après avoir obtenu certaines informations concernant un trafic d'être humains, la veille, je me rendis au lieu que m'avait indiqué Gégé.
Sur place, il y avait quelques gardes, que je mis rapidement à terre.
A l'entrée de l'entrepôt, j'entendis à l'intérieur, le cri d'une femme que l'on venait juste de frapper.
Quelques instants plus tard, Les portes s'ouvraient et je vis un avion prendre son envol.
Je pris des notes sur les lieux, enfin une piste, et me dirigea direction le centre ville, en prenant la perpendiculaire à la 5eme avenue.
En Croisant « Le Colysée », un des restos les plus chics, je vis une demoiselle très charmante, je lui souria, elle fit de même.
Ne prêtant pas attention, j'heurtai Sidney, mon boss et sa femme Cindy, tous deux sortaient d'une soirée VIP qui eu lieu la veille.
« Nan mais Vince, on vous a jamais appris a regarder devant vous au lieu de mater des minettes »
Sid se relevait furieux
« Que faites-vous par terre chef »
« Vous moquez pas de moi, ce serait une erreur d'oser le faire »
« Que faites-vous ici Vince ? »
Il fallait effacer mon sourire, car malgré le fait qu'il faisait l'innocent, on pouvait constater que Syd portait un caleçon avec des ours en peluches.
En se relevant, il y eu un bruit de craquement, mais personne ne semblait y avoir prêté attention.
« Faut que je reprenne mon sérieux » pensais-je.
« Nounours » disais-je
« Quoi Vince, comment osez-vous m'appeler ?»
« Je ne parle pas de vous, j'ai dit, quel bel ours dans la vitrine de ce magasin »
Il semblait Septique.
« Répondez-moi que faites-vous ici ? »
« Chef, je veux être sur l'affaire du Serial Kidnappeur »
« Écoutez Vince, on se connaît depuis quelques temps, même si on se parlait peu souvent, vous n'avez pas droit à donner la moindre opinion. Et encore moins à discuter mes ordres ».
« Justement Chef, j'ai une piste, je veux être sur cette affaire ».
« Tu seras à la circulation, si tu continues à discuter mes ordres. Faites très attention car j'ai le bras long »
« Ok ok, ça va, j'ai pigé le message »
Je ne pu m'empêcher d'avoir un sourire en coin.
Je ne fit que quelques pas que j'entendis :
« Vince, si jamais vous vous mêlez de cette affaire, vous pouvez plier vous bagages, vous avez compris le message »
« Connard, » répondais-je
Je ne pensais pas l'avoir dit fort mais il m'avait entendu
« Vous avez dit quoi l'avorton ? »
« J'ai dit attention au clochard !!! »
Mon chef se retourna, mais hélas, il était trop tard, il chopa sur un clodo, et se retrouva étendu dans une grande flaque d'eau, son costume signé Armani, était bon pour la poubelle.
« Je vous avais prévenu, Boss »
« Partez immédiatement, sinon je vous licencie sur le champ »
« Vince, retirez-moi ce sourire idiot, vous êtes un connard »
« Je sais, moi aussi je m'aime »
Cette journée commençait à peine, il était temps pour moi d'aller au bureau...
Blue
par X5-369
Je me dirige vers le bar de Jim. Je n'ai pas vraiment le choix, c'est lui qui a les clefs de son appartement (logique !) et c'est là que je loge. J'aurais préféré être chez moi, confortablement installée dans mon fauteuil que devant ce bar, mais je n'ai plus le choix maintenant. J'ai longuement parlé avec Rain, et elle semble... elle est... indescriptible, mais je l'aime bien. Si seulement elle pouvait retrouver Tasha... Je pourrais enfin rentrer chez moi.
- Qu'est-ce que tu fais ici ? Je te croyais chez moi ?
La voix de Jim me tire soudainement de mes pensées.
- J'ai pas la clef.
- T'as pas vraiment besoin d'une clef, mais voilà la mienne.
J'attrape la clef au vol, sans vraiment comprendre ce qu'il veut dire.
- Merci. Où c'est, chez toi ?
Jim me donne les indications que je note dans mon petit cahier. Le chemin semble compliqué, en raison des rues qui portent quelques fois trois ou quatre noms et des détours, mais je crois que je réussirai à m'y retrouver... Enfin, j'espère. Je pars donc avec mon petit cahier et je commence à chercher mon chemin tout en pensant à Rain. Elle est la première personne que j'ai rencontré ici. J'ai l'impression qu'elle ne m'aime pas beaucoup, à moins qu'elle soit comme ça avec tout le monde... Ce serait dommage, car je crois que je l'aime bien, moi. Elle n'a peur de rien et elle semble si calme et... et je crois que je me suis perdue en chemin, car devant moi il n'y a qu'un mur de briques... Ça va être long !
Cette fois je crois que je suis au bon endroit ! L'adresse est la bonne, la rue est la bonne, donc je devrais être au bon endroit. Par contre, à voir l'immeuble, on ne dirait pas que c'est encore habité. Il n'y a plus de rez- de-chaussée, seulement une "échelle" de fortune pour monter par une fenêtre.
- Ouh la la... Je n'aurais jamais dû partir de chez moi, au moins l'entrée était sur le plancher des vaches !
Je grimpe avec peine jusqu'à arriver dans une sorte de couloir avec plusieurs portes. Le numéro 4 est à gauche. La serrure est à peine assez solide pour qu'on puisse parler d'une serrure et je vois que je n'aurai pas besoin de la clef de Jim pour entrer. Je crois que je comprends ce qu'il voulait dire tout à l'heure... Je pousse la porte et entre dans ce qui semble être le reste d'un appartement.
La pièce est sale, encombrée de morceaux de plafonds tombé depuis longtemps, de vitre de ce qui étaient jadis des fenêtres et de beaucoup d'autres chose que je préfère laisser non identifiées. Le ménage n'étant pas une des spécialités de Jim d'après ce que je peux voir, je remarque vite que des vêtements traînent un peu partout dans la pièce, qu'il soit sale ou non (bien qu'il semble n'avoir aucun vêtements vraiment propre). À peine ais-je le temps de mettre un pieds dans l'appartement que j'entends le téléphone sonner. Je cours (enfin, j'essaie de courir, mais avec tout ce qu'il a sur le sol, il est déjà difficile de marcher, alors courir...) vers le téléphone et réussi à décrocher avant que la personne à l'autre bout du fil ne raccroche.
- Allô ?
- Salut.
- Rain ?
- Ouais.
- Contente de t'entendre.
- Hum... Je n'ai pas grand-chose pour le moment, mais j'ai réussi à savoir par un mec que ta copine est bien là-bas.
- Elle va bien ?
- J'en sais rien.
- Comment ça, t'en sais rien ?
- Le mec en question me devait du fric et vu qu'il travaillait pour ces gens en question, j'ai vérifié pour ta copine, mais je n'ai pas encore commencé mes recherches sérieusement. Tu vas devoir prendre ton mal en patience.
- ...Merci quand même Rain...
- Je te rappelle.
- O.K.
La ligne se coupe.
- Au moins elle est vivante...
Je repose le combiné, réalisant qu'elle n'est peut-être pas vivante. Elle faisait parti des rebelles aux dernières nouvelles, mais Rain ne m'as pas dit si elle était toujours en vie. Il ne manquerait plus que je sois venu ici pour apprendre qu'elle est... Mieux vaut ne pas penser à ça. Je me libère une chaise près de la fenêtre et m'assois, la tête tournée vers l'extérieur. Ce que je vois n'est pas vraiment mieux que ce qu'il y a à l'intérieur de l'appartement. Les tours voisines tienne à peine debout, sur des échafaudages de pierres qui s'effritent et de bois pourris, la rue, si on peut appeler ça une rue, zizag entre les cabanes de taules ou semblent s'entasser des familles de 7 ou 8 personne au moins.
Je crois que je regrette mon chez moi, ou ce n'était peut-être pas le luxe, mais où je pouvais espérer que loin dans la grande ville, les chose s'arrangeraient... En réalité, les choses sont pires ici. Plus le temps passe, plus je comprends pourquoi Tasha est partie aider les rebelles. Eux au moins, ils essaient d'aider les autres. Lentement, je sens que le sommeil me gagne. Je devrais partir à la recherche d'un lit... au moins d'un matelas. Mais j'ai l'impression que ce n'est pas là-dedans que je vais trouver quelque chose approchant d'un lit. Et puis, la chaise est confortable...
Shanee
par Chayenne
Les soldats s'étant enfin décidés à bosser et à pousser leur ronde plus loin, j'avais la voie libre pour partir faire mes courses. Avant de quitter ma planque, je m'étais assurée que la gamine ne manquerait de rien et qu'elle avait bien compris les règles élémentaires pour ne pas se faire repérer. Mais comme elle me l'avait fait remarquer, elle n'était pas née de la dernière pluie et savait se débrouiller.
C'était donc plus ou moins rassurée que je lui confiais l'appartement, la laissant elle à la garde du chien et me faufilai hors de la tour. Il n'y avait pas un chat en vue et je me glissai jusqu'à mon arbre préféré, grâce auquel je pouvais entrer et sortir discrètement de la zone de non-droit.
Je ne savais pas trop où aller pour me procurer ce dont j'avais besoin, mais je me disais que je finirais bien par tomber sur une épicerie ou un truc s'en rapprochant.
Effectivement, après avoir dépassé quelques quartiers-dortoirs, je m'arrêtai face à ce qui avait dû être une galerie marchande. Je poussai la vieille porte battante et entrai dans un couloir, éclairé par quelques petites ampoules. Sur les côtés, toutes sortes d'échoppes avaient remplacé les grandes boutiques de luxe d'un temps révolu. Il n'y avait pas foule et les vendeurs me suivaient du regard, espérant que je choisirai leur étal. Sur ceux-ci se côtoyaient fruits verts ou blets, légumes gris, céréales plus ou moins visitées par les rongeurs, un poulet famélique au prix exorbitant, vêtements d'occasion, médicaments périmés et quelques objets de la vie courante. Mais rien ne m'intéressait, je ne tenais pas à m'empoisonner et, même si je n'avais pas d'argent, je n'étais pas encore rendue à la nécessité d'accepter ça.
Je continuai mon exploration quelques temps encore, le temps d'être sûre d'une impression : on me suivait. Un drôle de type me suivait depuis que j'avais dépassé un stand de riz et blé, et il le faisait plutôt bien. Dommage pour lui, j'avais des yeux dans le dos.
Le plus normalement du monde, je me glissai derrière une femme et ses enfants, puis disparus à ses yeux. Je le vis faire l'erreur classique de continuer d'avancer en me cherchant du regard. Je m'étais reculée dans un recoin et quand il passa à ma portée, je l'attrapai et l'immobilisai dans l'ombre. Personne n'avait eu le temps de me voir, et l'inconnu pestait contre son inattention, mon bras lui compressant la pomme d'Adam.
" Qu'est-ce que tu veux ? fis-je "
" Oh, moi, une maison sur une plage de sable fin avec des cocotiers et une petite femme peu vêtue. Pourquoi ? tu as ça en stock ? "
Mon bras serra un peu plus fort, et je sentis ses dents crisser.
" Je répète, qu'est-ce que tu veux ? Et ne m'obliges pas à être plus claire, ou tu risques de savoir le goût de ta pomme d'Adam. "
" T'apporter ce que toi, tu veux. "
" Laisse tomber, je ne veux pas de came... "
" Qui a parlé de came ? De toute façon, tu n'aurais pas les moyens, mais par contre, je suis sûre que je dois avoir des stocks intéressants pour toi. "
Je ne l'avais toujours pas relâché, mais ce type m'intriguait. Il semblait se ficher totalement que je lui explose la nuque, et de nos jours, peu avaient ce type d'inconscience, exaspérante certes, mais si humaine.
" De quoi tu me parles ? Qu'est-ce qui te fait croire que je serais intéressée ? "
" Je t'ai bien observée, et outre le fait que tu sembles nouvelle dans ce quartier, tu avais l'air de savoir exactement ce que tu veux, et de ne pas le trouver. Or, moi, j'ai tout ce qui existe sur la planète en stock, ou pas loin... "
" Et qui me dit que tu ne cherches pas un pigeon à plumer ? "
" Personne, mais c'est toi le demandeur. "
" Justement... allez, dégage ! "
Je le relâchai et fit mine de m'en aller. Il me saisit par le bras et je me dégageai, énervée. Il sursauta, étonné de ma réaction et s'excusa.
" Bon, ok, je te laisse vérifier par toi-même. Va à cette adresse, et dis au patron que tu viens de la part de Lokie, il te vendra de la qualité. Je pense que tu te feras un avis... "
Il me tendit une carte et s'éloigna dans un mouvement de foule.
Après quelques hésitations et déambulations, je parvins à une petite ruelle coincée entre un ancien commissariat reconverti en caserne et un foyer de l'Ordre pour adolescents. Juste mon lieu de balade privilégié... Mais en même temps, qui aurait été assez fou pour narguer les forces de l'Ordre, en plein jour, sans papier ? Je pénétrai dans une sombre boutique, très poussiéreuse et j'avisai un petit homme ventripotent endormi sur son journal. A mon approche, il se réveilla et me regarda d'un air suspicieux.
Après lui avoir dis que je venais de la part du dénommé Lokie et lui avoir tendu ma liste de courses, il disparut dans l'arrière boutique. Il reparut cinq minutes plus tard, les bras chargés de tout ce que j'avais demandé et d'une qualité convenable. Je m'inquiétai pour le prix, mais il m'annonça que je verrais ça avec Lokie.
Finalement, je ferais peut-être des affaires avec ce type, mais maintenant l'important était de repasser devant l'armée sans attirer leur attention.
Faline
par Milie
Je me réveillais avec un mal de crâne infernal. Pourtant, il ne me semblait pas que je m'étais biturée toute la soirée ou que j'avais été actrice d'une course poursuite toute la nuit.
Je me redressais doucement du fin matelas sur lequel j'avais passé la nuit et que je considérais comme mon lit. J'ouvris difficilement les yeux et amenai mes mains à mon visage. Je tirai mes cheveux bruns en arrière et me frottai les yeux frénétiquement.
Je m'assit sur mon lit, et chaussai mes bottes. Je regardai autour de moi et je vis Cassy, recroquevillée sur un matelas, aussi fin que le mien. J'oubliais parfois que nous partagions la même chambre car nous passions la plus grande partie de nos nuits dehors, en mission, ou bien, nous trouvions un endroit faisant office de lit et qui nous permettait de nous reposer sans avoir à traverser le bâtiment.
Ce mal de crâne persistait et amplifia. Je pris ma tête entre mes mains et serrai les dents. Il fallait que je me calme et que je respire profondément et ce mal de crâne allait bientôt cesser.
Qu'avais-je fait hier soir ? Je ne m'en souviens à peine ... je crois que j'avais cherché Cassy jusqu'au moment où je l'avais trouvé. Voilà, je me souviens exactement de la scène :
« Alors Cassy, c'est à cette heure là qu'on rentre ? Papa ne va pas être content ! ai-je dit en riant
- Hey oh, je fais ce que je veux d'abord ! répondit-elle en riant à son tour en jouant la petite soeur espiègle. »
Je me souviens m'être approchée d'elle en riant pour la prendre dans mes bras. Mais j'avais reculé brusquement.
« Mais c'est quoi cette puanteur ? avais-je dit d'un ton dégoûté, tu es allée traîner dans les égouts ! dis-je avec un air ironique, un sourire au coin.
- Tu crois pas si bien dire ma grande ... dit-elle en souriant.
- Mais pourquoi tu es allée traînée dans les égouts ? Tu voulais aller dire une petit coucou aux rats peut être ? »
Elle rit et je fis de même.
« Je suis allée me remémorer des moments douloureux de mon passé, si tu vois ce que je veux dire. »
Je hochai tristement la tête, m'approchai d'elle et malgré la puanteur dont ces habits étaient imprégnés, je la pris dans mes bras.
« Cassy, je ne sais pas si ce «rituel » te fais vraiment du bien comme tu me la dis ...j'aurai plutôt l'impression que ça te détruis. Mais tu fais ce que tu veux après tout, tu es une grande fille, dis-je en souriant, mais promet moi que la prochaine fois, tu n'y iras pas seule. Je préfère t'accompagner que te savoir seule là bas ...Sinon, la grande soeur se fait du soucis, ajoutai-je en riant nerveusement.
- Promis, dit-elle simplement. »
Elle déposa un baiser sur ma joue. Moi, je m'éloignai d'elle et la regardai.
« Cassy ? Qu'est ce qu'il y a ?
- Moi ?
- Nan ! Je demandai au mur derrière toi ... il me semble un peu patraque ces jours ci ! Bien sûre toi ... »
Elle prit une grande inspiration et m'expliqua :
« Je vais devoir aller m'expliquer avec Matt ... pourquoi je suis sortie seule alors qu'il me l'avait défendu ... je veux pas qu'on s'engueule, je déteste ça ... je déteste le décevoir, mais je n'ai pas pu m'en empêcher. »
J'eus un pincement au cœur. Combien de fois elle m'avait parlé de Matt, alors que moi, je me contentais de l'écouter alors que j'en avais tout autant à raconter ... mais je préfère ne rien dire. Tout est plus simple comme cela. Et puis, si il y en a une qui doit « mériter » Matt, je crois que c'est bien elle ...
« Ne t'en fait pas, ça va bien se passer. Tu connais Matt, il te pardonnera, j'en suis sûre ... dis-je avec un sourire qui se voulais le plus sincère possible.
- Tu as raison ... répondit-elle, un sourire radieux à ses lèvres avant d'émettre un petit rire nerveux.
- Allez, zou ! Va prendre ta douche petite ! Cette puanteur devient irrespirable ... tu voudrais pas que ta sœur meurt asphyxiée quand même ? dis- je en éclatant de rire.
- Pourquoi pas ... répondit-elle avec un sourire narquois.
- Oh mais c'est qu'elle est méchant en plus ! dis-je d'une voix mis choquée, mis boudeuse. »
Cassy éclata de rire en se tenant les côtes tout en se dirigeant vers la douche.
« Et dépêche-toi, criai-je, je crois que j'ai été contaminée par ta puanteur moi aussi ! »
Elle se retourna, ces pommettes rouges et entre deux pouffements de rire me répondit que c'était ok. Une fois qu'elle eu terminé, je pris à mon tour une douche. Nous allâmes nous coucher toutes les deux et Cassy s'endormit très vite sûrement épuisée par cette journée, et ces soldats qui ne semblent jamais vouloir la lâcher.
Je souriais timidement à la pensée de cette discussion avec ma meilleure amie, celle que je considère comme ma sœur. Soudain, mon mal de tête me fit souffrir terriblement.
Je ne pouvais pas rester comme ça, il fallait que je fasse quelques choses, n'importe quoi.
Il était encore très tôt et peu de personnes étaient réveillées. Je décidai d'aller faire un tour dehors. Peut être que la fraîcheur du matin allait me faire du bien, qui sait.
Je sortis dehors et marchai tranquillement. Hélas, mon mal ne semblait pas s'atténuer.
Comme si cela ne suffisait pas, je vis devant moi, Ret et son ami, assis sur un morceau de tôle. Ce n'était vraiment pas le moment, je n'avais aucune envie de me battre. Je voulais simplement qu'ils me fichent la paix.
Je passai devant eux, espérant qu'ils ne me m'interpellent pas. Hélas, ils firent tous le contraire :
« Tiens, voilà Faline ! Comment ça va aujourd'hui ? dit Ret.
- Mal si tu veux savoir, alors laisse moi tranquille si tu veux bien, répondis-je. »
Sans que j'eus le temps de ne rien voir ni de ne rien faire, Ret se trouva devant moi, me barrant le passage.
« Tu crois peut être que je vais te laisser filer comme ça ? Tu te trompes ... tu m'avais promis une revanche. »
La jeune homme se mit en position de combat et moi je poussai un soupir.
« Je ne me battrai pas avec toi ... alors si ... »
Il ne me laissa pas le temps de finir et avec son pied, me frappa vivement à la jambe gauche ce qui me fit chuter. Une fois par terre, mon mal de crâne se fit encore plus fort. Je serrai les dents à m'en décrocher la mâchoire. Je savais que ma seule issue était de me battre et de gagner le combat. Mais je ne pouvais rien faire dans l'état ou j'étais.
« De toute façon, ce n'est pas à toi de décider ... dit-il d'un air satisfait. »
La douleur crispa les traits de mon visage. Je n'en pouvais plu de garder les dents serrées. La colère se mêla à la douleur et je me mis à crier d'une force dont je me croyais incapable. Je reconnus à peine ma voix :
« Je t'emmerde conard !!! »
Le jeune homme ne pu s'empêcher de sursauter et recula un peu, mais cependant ne battit pas en retraite, ce qui m'aurait bien arrangé.
Je me relevai difficilement, des larmes de douleur et de colère ruisselaient sur mon visage.
Je lançai ma jambe droite pour lui donner un coup dans le ventre. Hélas, je ne fus pas assez rapide ; il saisit ma jambe et la tordit. Je ne pus réprimer un cris de douleur. Il me frappa ensuite au visage. Je m'écrasai mollement sur le sol en gémissant. Comme si cela ne lui suffisait pas, il me frappa au ventre d'une violence inouïe. J'eus l'impression qu'il voulait me torturer et que je ne m'en sortirai jamais vivante.
Mes oreilles se mirent à bourdonner, mes yeux se brouillèrent et mon mal de crâne persista. J'essayais de me débattre, mais en vain. Il était trop fort pour moi et m'immobilisa à terre. Je crois qu'il se préparait à s'en prendre à mon bras droit quand j'entendis vaguement une voix qui m'était familière crier :
« Faline ! ... »
La voix ajouta quelques choses à l'intention de Ret, des insultes je crois, mais je ne compris pas quoi. Je me sentais déjà partir ... ou peut être allais-je perdre connaissance.
Ret qui jusque là, était assis sur moi, partit en arrière à cinq mètres de là par le coup violent que l'inconnu lui avait donner au visage.
Je tournai la tête et vis du sang qui coulait sur le bitume ... je devais sûrement saigner, mais je ne savais pas où. J'étais incapable de bouger.
Je reconnus vite l'identité de l'inconnu, malgré mon état. C'était Cassy. Je ne sais pas comment elle avait réussi à savoir que j'étais en danger car il y a moins d'une heure, elle dormait paisiblement. Peu importe ... je n'en pouvais plus, j'allais crever ... je ne veux pas. Je ne veux pas mourir.
« Faline, tu m'entends ? Ma puce réponds-moi ... dit-elle doucement. »
Elle me prit dans ses bras et caressa mes cheveux.
« Cassy ... c'est toi ? dis-je faiblement.
- Oui, et je vais te sortir de là, ça va aller ...
- Je vais mourir ...
- Qu'est ce que tu racontes ? Tu ne vas pas mourir ... »
Je la regardai, épuisée et ferma les yeux douloureusement pour les ouvrir juste après. Je crois qu'elle pleurait. Je vis des silhouettes s'approcher. Apparemment, elles venaient m'aider. Les hommes demandèrent à Cassy, de me lâcher. Elle lâcha ma main en pleurant, sans jamais cesser de me regarder. Je ne voulais pas qu'elle parte, je voulais qu'elle reste avec moi. Un homme me dit d'une voix rassurante :
« Ça va aller, tu vas t'en sortir ma belle ... »
Ce fut la dernière phrase que j'entendis. J'arrivai à jeter un regard autour de moi et je vis beaucoup de personnes autour de moi. Certaines s'activaient pour m'aider, d'autres me regardaient en pleurant, ou l'air effrayés. Puis je perdis connaissance.
