Vince

Le réveil sonnait.

J'avais une belle tête de vainqueur, deux jours que je ne m'étais pas rasé, et une question m'obnubilait, « Où, avais-je foutu mon rasoir électrique » oo.

Cette question, me demandait pas mal de réflexion, surtout que ma piaule ressemblait plus à une chambre qui aurait subit les dégâts d'un cyclone.

Je me jurais que j'allais coller des bippers sur tout ce que j'utilisait, à savoir mon portable, mon rasoir, la télécommande d'un vieux poste de télévision noir et blanc, qui daté de l'époque pré impulsion, c'était un souvenir de mes grands-parents. Il se transmettait de génération en génération et manque de bol, il tombait sur moi, et aussi sur mon arme de service.

Après deux heures de recherches intensives, je retrouvais enfin mon rasoir, il se trouvait sous un vieux caleçon et il me valut une belle gamelle sur le sol, vu que, c'est lui qui m'avait retrouvé, je chopais dessus et me retrouvais avec les quatre fers en l'air et pour combler l'humiliation, le caleçon fit une envolée légendaire pour atterrir sur ma tête.

Une femme de ménage qui entrait à ce moment là, prête à piquer sa crise vu le bordel, avait assisté à la scène et parti dans un fou rire.

« C'est malin, Rosa ! Vous n'avez pas honte »

« Scousez moi signore, mais c'est plus fort que moi, yé vais faire le ménage »

Elle entrait dans la pièce et la le sourire se crispa :

« Ma, si quoi si bordel, yé jamais vu ça en qourante ans de carrière !!! Vince ramounez vos fesses ici»

Mes heures étaient comptées, je compris immédiatement que si elle tombait sur mon arme de service, elle tenterait de m'abattre. Rosa, était sympa, j'adorais son petit accent, elle était espagnole, et comme toutes espagnole, démarrait au quart de tour.

Je pris mes affaires et mon arme et après avoir m'être éclipsé sous une pluie d'insulte espagnole, j'enfilai ma veste.

« Impossible de se raser aujourd'hui » ironisais-je

« Si je reste 5 secondes de plus, elle va me tuer »

Mon portable sonna, c'était Gég

« Salut Gégé »

« Salut mon bel étalon »

« Je suis pas un cheval, tu le sais bien, et la prochaine fois que tu me pinces les fesses, je te raterais pas »

Il savait bien que je n'appréciais pas du tout ce genre de réaction de sa part, mais il adorait me taquiner, chose sur, jamais je n'irais au bain turc avec et encore moins, ramasser un savon si il se trouve par terre

« Tu me rateras pas, oh si tu savais combien de temps j'ai attendu pour que tu me le dises »

« Mais c'est pas vrai, c'est un véritable malade » pensais-je

« Bon, suffit maintenant, tu as les infos sur le lieu de la prochaine livraison ? »

« Oui, je les ai grosse brute, et j'ai aussi trouvé via mes contacts un excellent moyen de locomotion »

« Ah oui, c'est quoi ?»

« C'est une moto de l'époque pré impulsion, une ancienne moto Yamaha »

« Tu t'es fait arnaqué ».

« J'en ai une, elle appartenait à un grand parrain de la mafia. Il a été assassiné la semaine dernière, et comme je passais par là, je me suis servi, personne ne m'a vu la prendre ».

« Où se trouve le lieu ? »

« Il est a 50km d'ici, dans un vieil entrepôt, l'endroit exacte s'appelle « Devil Land », du à un gang qui régnait là-bas, y a une quinzaine d'année, la moto te serrait la bienvenue ».

« Ok, j'arrive chez toi »

« Pas la peine, grand fou, je suis au rez-de-chaussée de ton immeuble »

« Quoi »- fis-je surpris

« T'aurais pu me le dire plus tôt, j'arrive tout de suite »

« Tu me l'as pas demandé, je t'attends »

Que devais-je répondre à cette dernière phrase, là, il m'avait eu

J'enjamba la moto, pris le plan et direction devil land.

Une heure après, j'arrivais à l'emplacement et malgré l'ordre de mon boss, je pris mon arme, et j'étais bien décidé à faire cesser tous ces kidnappings.

J'approcha d'un garde, celui-ci, n'eut pas le temps de dégainer son arme, que je lui plantais une balle entre les deux yeux. Je pris mes jumelles et regarda les alentours.

Il y avait 4 gardes sur le toit, un à chaque point cardinaux..

Je grimpais sur l'arbre situé à ma gauche, étant à leur niveau, je mis mon silencieux, et les abattus comme des lapins, on se serait cru à un vieux jeu vidéo.

Une chose me fit plaisir, l'un des gardes équipé d'un bazooka, l'emporta dans sa chute mortelle et j'étais bien décidé à le soulager de ce surplus.

J'avais une meilleure vue de mon emplacement, tout se passait bien, j'entendais un car arriver avec de jeunes enfants.

Soudainement, je sentis la branche où je me trouvais rompre, et ce qui devait arriver arriva, je chuta, étrangement à la verticale, je poussa un cri de douleur à la Tarzan, ce qui me faisait le plus mal, n'était pas la chute en elle-même, mais le fait qu'une branche située quelques mètres plus bas que celle où je me trouvais, me brisa les bijoux auxquels je tenais le plus.

Marchant comme un canard, je m'infiltra par la grande porte, tout en prenant les armes de pointes de mes victimes.

« Plus j'ai d'arme, plus j'ai de chance de m'en tirer » ironisais-je.

Me voici devant la porte de l'entrepôt, je pouvais distinguer le bruit de jeunes adolescent, tous étaient terrorisés, et je devais mettre fin aux méfaits de ces malfrats.

Histoire de faire dans la discrétion, je pris le bazooka et tira, la porte explosa. Profitant d'un mouvement de panique, je lança des grenades lacrymogènes.

« Sortez les enfants, vous êtes libres maintenant, partez très loin »

« Montez dans le car, je viens dans 5 minutes »

Étant moi-même habituée aux effets des gaz lacrymogènes, je pris la mitraillette du garde de l'entrée et commença à tirer.

J'avais déjà abattu 15 criminels, il en restait 2. Un japonais et le grand manitou.

Ce dernier m'adressa la parole.

« Vous êtes Vince n'est-ce pas »

« Je suis ta grand-mère, ça se voit pas » répondis-je sur un ton taquin.

« Votre dernière heure est arrivée Vince ».

« Désolé, mais vous vous trompez »

« Je me trompe ? »

« Vous avez abattu tout mes hommes, mais il reste Gail Kim, le plus grand spécialiste d'art martiaux au monde »

« Il va vous tuer Vince, de ses propres mains »

Gail Kim, commençait à faire son cirque, quelques poses et aussi un cri.

« J'en ai marre »

Je prenais mon arme de service et fis feu

« Très coriace en effet »

Je venais de lui loger une balle entre ses deux yeux.

« Maintenant passons aux choses sérieuse, rendez-vous où je vous abat aussi »

« Abba, le groupe de Musique »

« Mais, c'est pas vrai, mais quel boulet ce type, et dire que c'est le caïd du pays » pensais-je.

« Puisque c'est comme ça.... »

Je déposais mes armes et prenait ma position de combat

« Si tu me touches Vince, t'es un homme mort »

« Tu connais mon nom Dugland, c'est quoi le Tien ?»

« Rocco de Siffredi »

J'éclatais de rire

« Tu vas payer ton insolence, Vince !!!»

Sachant éperdument que c'était pour son profit personnel, je comptais bien tuer Rocco, ce dernier envoyait les filles dans son Harem du moyen-orient.

Il se précipita vers moi.

D'un simple coup de pied retourné, je le mis hors course.

Je le relevais et mis sa tête autour de mon bras droit.

« Avant de mourir Rocco, tu as une dernière chose à confesser. Je ne suis pas du genre à tuer de sang-froid un criminel, mais toucher à des gosses, ça je ne le permets pas »

« Va te faire foutre Connard, on se retrouvera en enfer, ta mère suce.... »

C'était trop, un bruit sourd de craquement d'os raisonna dans l'entrepôt. Je venais de lui briser la nuque, je pris mon arme et lui planta une balle entre les deux yeux à bouts portant.

Ayant « ze » sourire, je montais dans le car et pris la direction du commissariat.

Mon chef manquait de faire une crise cardiaque à notre arrivée.

« Vince, je vous, je vous... ! »

« Vous m'avez envoyez en mission et vous avez réussi, vous êtes un héros pour la nation »

A ce moment là, Il prenait son portable et contactait les journalistes.

« Vince, grâce à vous, je vais être promu, c'est la plus grande affaire de ces dernières années, on a son nom et son harem va être démantelé ».

« Quel poste désirez-vous, je vous l'offre de suite »

« Je veux, un poste ou je puisse être à l'écoute de la population, un poste qui me met sur le terrain, je veux trouver un emploi pour un ami, il s'appelle Gérard »

« Il sait utiliser une machine à écrire ?»

« Oui » - répondis-je

« Il a un poste au city hall, mon frère est le maire, je le contacte tout de suite, pour vous, vu que je vais être promu, je vous nomme « Général de Brigade » vous aurez une équipe sous votre contrôle »

« Que faites-vous ce soir Vince ? »

« Ce soir, me raser sûrement, sinon rien de spécial »

« Je vous invite à dîner, chez moi, venez accompagné »

« Merci, mais ma place est auprès de la population »

« Vince, je vous l'ordonne » fit-il avec un clin d'œil

« Ok, mais va falloir que je me trouve une compagne »

« D'accord, Vince, vous avez carte blanche, aujourd'hui, vous pouvez rentrer plus tôt »

J'étais surpris, mais j'acceptais

Qu'allais-je bien pouvoir faire maintenant...




Blue

Je l'ai fait. J'ai encore de la difficulté à le croire, mais moi, Blue Crystals, je l'ai fait. Ce n'est pas mon genre, mais je l'ai fait. Qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai embrassé et fait des avances à Rain. Et elle m'a répondu. Je ne sais pas trop ce qui m'a pris, mais quand je l'ai vu, si belle et si... sans défense, sans son masque de froideur habituelle et ses barrières de sarcasmes, je n'ai pas pu m'en empêcher. Je crois que je suis amoureuse d'elle. Par contre, j'ignore si pour elle je ne suis qu'un bon coup ou si elle ressent la même chose... Si elle était rester plus longtemps ce matin, je n'en aurais même pas douter, mais elle est partie si vite, comme... un homme qui a eu ce qu'il voulait. Faut dire qu'en la matière, mon expérience se résume à de mauvaise rencontre hétéro et une histoire qui n'a rien d'hétéro avec Tasha...Je me souviens encore de ce que m'a dit Rain : « Reste ici ma poule, j'ai des trucs à régler... »Des trucs à régler ! Mais oui, c'est ça, et moi je vais me taper Jim...D'ailleurs parlant de Jim, je crois que j'ai oublier un bouquin chez lui. Je pourrais aller le chercher, je sais qu'il travail au bar dans le moment et j'ai encore sa clef (pour ce que ça va me servir !). Je me lève et prend ma veste en jeans dans mon sac avant de sortir de « l'appartement » de Rain. Dehors, seul le silence ose saluer ma sortie. Je marche, sans trop savoir si c'est le bon chemin, butant sur des débris.

- OUCH!!!

J'étouffe un flot de jurons. C'est le bon chemin, je reconnais l'endroit où je suis tombée à l'aller... Je continue ma route, reconnaissant parfois (trop souvent à mon goût !) mes anciens « points de chutes ». Après un peu plus d'une heure, me voilà devant l'appart. De Jim, Jim qui d'ailleurs ce fait tabasser par Rain...QUOI ?!? Jim se fait tabasser par Rain ?!? Merde !

- RAIN!!

Elle lève les yeux vers moi.

- Qu'est-ce que tu fous Rain, nom de dieu !
- Je règle une affaire...

Je la vis abattre son poing sur la mâchoire du 'pauvre' homme déjà en piteux état, et on entendit clairement le bruit d'os qui cédèrent. Il s'effondra, apparemment inconscient, du sang coulant de sa bouche. Ensuite, elle s'apprêta à le finir en le ramassant par terre et en arma son bras... Je la saisis par le poignet, lui criant dessus.

- Mais putain tu vas le tuer !
- Ouais, je sais...

Elle ne peut pas... Pas de sang froid... Non... Je panique...

- Lâche-le !
- Pourquoi ?

Je vois qu'elle n'hésitera pas... Seigneur, si vous exister, empêcher la...Pas de sang froid...

- Lâche-le...

Ma voix n'est plus qu'un murmure, les larmes coulent sur mes joues, mon corps entier semble trembler d'horreur... Pas elle... Pas comme ça, presque avec... indifférence...

- Remercie ton ange gardien Jim... Il fait un très bon boulot...

Elle le lâche... ELLE LE LÂCHE ! J'éclate en sanglot... elle l'aurait tuer, mais elle s'est arrêtée...

- Blue ?

Elle m'appelle... Je dois lui répondre, je le sais, mais pour dire quoi ?

- Blue, tu vas bien ?
- C'est toi qui me demande ça ? T'as failli tuer un mec sans raison et tu me demande si je vais bien ! T'es cinglée ou quoi ?

Je n'ai pas pu m'empêcher de crier.

- Il... T'as vu l'état dans lequel t'étais ? Bon sang, je ne pouvais pas laisser ça comme ça !
- Tu n'étais pas obliger de le tuer.
- Qu'est-ce que je pouvais faire d'autre ?
- ...Le laisser...

Je relève la tête et plante mon regard dans le sien.

- Pourquoi tu l'as lâché tout d'un coup ?

Ma voix est redevenue un murmure.

- Tu me l'as demandé.

Je me laisse tomber dans ses bras, pleurant sans trop savoir pourquoi...

- Eh... Tout va bien... Pourquoi tu pleures ?
- (Sanglot) J'en sais rien... Je ne sais plus rien...

Je cessai de pleurer, sans pour autant me défaire de l'emprise de ses bras.

- J'ai tout plaqué pour venir à Seattle. Mon boulot, ma famille, tout. Je croyais que j'aimais Tasha... Et puis je t'ai rencontré et je me suis mis à me demander si c'était encore vrai... Je pouvais pas laisser tomber, mais tu... tu changes tout. Je crois que... que je t'aime, mais comment le savoir ? Je m'aperçois que je ne te connais pas. Tu... Merde, c'est un être humain ! Comment peux-tu enlever la vie comme ça ? Mais la question, la pire question, que je me pose dans le moment, c'est : Est-ce que toi tu m'aimes ?


Rain

«... Mais la question, la pire question, que je me pose dans le moment, c'est : Est-ce que toi tu m'aimes ? »

Je restais bouche bée. Bien sûr. Il fallait qu'on en vienne à ça. Je n'avais strictement aucune idée de quoi lui répondre car je ne le savais pas moi-même. Pour moi, le concept « amour » est complètement alien et la seule chose que j'avais apprise, en étant avec d'autres personnes, est « prends ton pied, et barre-toi ». Uniquement du sexe, pas de « relations »..
Je ne savais pas si j'avais envie de quelqu'un dans ma vie, car la seule personne que j'aie « acceptée » dans ma vie s'est fait tuer. Il y a trop de risques à me fréquenter... Je m'y suis résignée. Je suis et resterais à jamais une « no-man's land »...

BOUM!

« Mais qu'est-ce que..? » cria Blue alors que les vitres du bar vide volaient en éclats et un cylindre argenté tombait par terre, de la fumée sortant de son extrémité.

Du gaz lacrymogène songeais-je alors que des hommes armés jusqu'au dents, vêtus de vêtements sombres, pénétraient dans le bar. Je forçais Blue à s'accroupir et fit de même, puis lui fit comprendre par gestes d'aller se réfugier derrière le comptoir d'acajou.

Ils étaient 5, pas trop pour moi. Je dégainais mon couteau et fis signe à Blue de rester ou elle était.


Blue

Finalement, Rain ne m'a pas répondu. Elle s'est battue contre les 5 types, les envoyants au tapis, puis on est partie et... et on en a plus reparlé. Je suppose qu'elle me répondra un jour... Enfin je l'espère...


À Suivre...