Note de moi : je tiens à prévenir que ce chapitre n'est pas du tout comme je le voulais. Il est trop… miel, roman à l'eau de rose… Je ne sais pas comment dire. Mais bon, je crois que je n'arriverais pas à mieux faire. Alors je le garde tel quel et je vous laisse juger.
Chapitre 4 : Sentiments avoués
La chambre était encore faiblement éclairée par la lumière du soleil couchant lorsque Sanzo ouvrit la porte. En silence, il se dirigea vers la chaise posée à côté du lit et s'y installa avant d'ouvrir son journal qu'il avait amené avec lui pour se passer le temps. Après avoir lu quelques lignes sans grand succès de compréhension, le bonze rangea son morceau de papier sous son siège. Il reporta alors toute son attention sur le blessé qu'il était sensé veiller et vers qui ses pensées ne cessaient de revenir ces derniers temps.
Gojyo reposait dans le lit, recouvert par une simple couverture blanche. Il ne bougeait pas. Seul son torse montant et descendant à intervalle régulier prouvait qu'il était encore bien vivant. Son teint était livide dans la lumière blanchâtre qu'apportait la lune à la chambre. Sanzo avança sa chaise plus prés du lit et posa timidement une main sur une des joues du kappa. Elle était gelée. Il avait l'impression de toucher un mort. Cette remarque le fit frissonner, mais il ne retira pas sa main, caressant cette joue si pâle.
Ça faisait déjà une semaine que Sanzo s'était réveillé dans la chambre voisine et qu'il était partit à la recherche du kappa. A eux trois, ils ne leur avaient pas fallu plus de quelques heures pour le retrouver. Il avait été emmené par la bande de youkai qui les avait attaqués. Ils l'avaient caché dans leur repaire, sans même avoir prit la peine de le soigner. Ils comptaient se servir de lui comme d'un appât, et un appât ça n'à pas besoin d'être en bonne santé, juste d'être en vie. Les youkais avaient parsemé le chemin de pièges divers et tous plus ridicules les uns que les autres. Atteindre le cœur du repaire avait été facile.
Quand les trois amis avaient retrouvé Gojyo, il était inconscient et en très mauvais état. Ses plaies c'étaient infectées et il avait de la fièvre. Ils l'avaient ramené à l'auberge en faisant bien attention à ne pas l'abîmer d'avantage.
Depuis, ils attendaient son réveille. Hakkai se voulait confiant dans ses chances de guérison, mais son discourt sonnait terriblement faux. En fait, personne ne pouvait prétendre savoir si Gojyo se réveillerait à un moment ou un autre, voir même s'il se réveillerait un jour.
La journée Gojyo était très calme se contentant de dormir, mais la nuit son « sommeil » se faisait plus agiter. Il se mettait à bouger violemment dans son lit, faisant voler les draps à travers la pièce et rouvrant ses diverses plaies. Le matin, Hakkai refaisait ses pansements sans rien dire. Généralement, c'était Sanzo qui veillait sur le kappa la nuit. Il ne savait pas comment réagir face à ces crises qu'il ne pouvait pas arrêter. Et de devoir le regarder se détruire sans pouvoir l'arrêter le rendait furax.
Depuis le retour de Gojyo, l'atmosphère au sein du groupe était tendue, étouffante. Hakkai avait perdu son sourire. Il ne parlait quasiment plus, faisant à longueur de journée des parties de solitaire avec le jeu de carte de son meilleur ami.
Goku, contrairement à tout ce qu'il avait put dire jusqu'à présent au sujet de son aîné, vivait très mal la situation actuelle. Sans Gojyo pour se chamailler avec lui il ne savait plus quoi faire de ses journées. Il tournait dans l'auberge comme un lion en gage, grignotant des biscuits de temps à autre, ne réclamant même plus ses repas.
Et Sanzo, ben… Il ne savait plus trop où il en était. Les premiers jours il n'avait pas voulu le veiller, mais face à l'insistance de ses amis il avait fini par accepter de s'occuper de lui. Hakkai et Goku avaient vraiment besoin de se reposer. Il restait donc assis plusieurs heures par jour sur cette chaise, l'esprit totalement vide, regardant son visage d'une pâleur macabre qui s'offrait à lui, prenant de temps à autre sa main dans la sienne.
Il se souvenait de toutes ces fois où il s'était lui-même réveillé après un dur combat, Gojyo à son chevet, tenant sa main dans la sienne. Quand le kappa sentait que le bonze était sur le point de se réveiller, il le lâchait et sortait discrètement de la pièce. Sanzo ne lui en avait jamais parlé, persuadé que si le kappa apprenait qu'il s'était fait surprendre en position de faiblesse plus jamais il ne viendrait veiller sur lui, et ça il ne voulait pas. Il aimait le trouver à ses côtés à son réveil.
La lune était déjà haute dans le ciel à présent. Ça devait faire deux heures que Sanzo était assis à côté de son ami. Il avait reprit sa main au creux de la sienne et ne la lâchait plus. Les paupières du kappa clignèrent et les muscles de son visage se crispèrent. Sanzo relâcha sa main à contre cœur. Le corps du kappa se souleva comme s'il était prit d'un spasme violent. C'était repartit pour une nouvelle nuit bien agitée.
Goku se réveilla en sursaut. Il se tourna vers son réveil et poussa un soupir. 2h36. Il était bien trop tôt pour se lever ! Le gamin se tourna vers Hakkai et le trouva assit, les bras passés autour de ses jambes. Il fixait un point situer à l'autre bout de la chambre.
- Il recommence… marmonna le brun à l'attention du jeune homme.
- Je vois bien… répondit Goku entre ses dents. Enfin, je l'entends… Putain, mais y
fait chier !
Le gamin attrapa son oreiller et le jeta sur la tête de son voisin de chambré qui parlait et bougeait dans son sommeil. Le brun ne dit rien, laissant à son jeune ami le soin de réveiller Gojyo.
Le rouquin se redressa d'un bond en sentant le projectile entrer en contact avec sa tête. Il attrapa l'oreiller et le renvoya à son propriétaire en bougonnant. De son côté, Hakkai allumait sa lampe de chevet avant de dévisager son ami, qui sortait péniblement de son sommeil. Il lui lança un regard sévère. Tout sourire s'était effacé de son visage.
- Bon Gojyo ! Tu vas me dire s'qui t'arrive en s'moment ou tu continus à dire que tout vas bien dans ta tête ? demanda Hakkai.
- J'ai recommencé ? demanda innocemment le rouquin en tentant un timide sourire.
- Oui ! Et moi j'en ai mare ! râla le plus jeune de la chambre en se réinstallant dans son lit.
Gojyo s'assit en tailleur sur son matelas et cola sa tête contre le mur. Il ferma les yeux et laissa son esprit dériver vers le rêve qu'il venait de faire sans plus faire attention à ce qui l'entourait.
Contrairement à ce qu'il avait pensé à la rentrée, ses songes si étranges n'avait pas cessé. Il continuait de rêver qu'il voyageait vers l'ouest à bord d'une jeep dragon en compagnie de trois autres jeunes hommes. Nuit après nuit, ils avançaient un peu plus dans les terres, traversant des déserts, des montagnes, des forêts, ou encore longeant des fleuves. Et non seulement ses rêves ne s'étaient pas calmé, mais ils devenaient de plus en plus fréquent. Le rouquin faisait plusieurs de ces rêves par nuit et à son réveil il se faisait frapper par un Goku qui en avait assez d'être réveillé la nuit par les cris et les agitations de son ami dans son sommeil.
Hakkai était inquiet. Il aurait aimé que son ami lui parle de ses rêves qui le gênait tant, mais le rouquin n'en faisait rien.
Ce dernier rouvrit les yeux et regarda son ami quelques secondes avant de les fermer de nouveau. Gojyo aussi aurait aimé parler à Hakkai de ses peurs et ses doutes à propos de ses songes, mais il ne savait pas comment si prendre. Hakkai le prendrait pour un fou s'il lui disait toute la vérité sur ses nuits. Lui-même commençait à se dire qu'il l'était peut-être devenu, fou.
En fait, Gojyo avait du mal à comprendre ses rêves. Ils commençaient même à lui faire peur. Ils étaient tellement… Réalistes. Ce n'était pas le genre de rêve où l'on voyait les choses se passer de haut, comme si on regardait un film. Il était réellement dans ses rêves. C'était quelque chose de difficile à expliquer.
Et les personnages de ses rêves… Ce n'était pas de simples inconnus, mais c'était ses amis. Il n'y avait pas seulement Hakkai, qui était le conducteur de la jeep dragon, mais également Goku qui jouait le rôle du gamin du groupe et Sanzo qui était un moine bouddhiste… Et il c'était rapidement aperçut qu'il rêvait de ces derniers bien avant de les avoir rencontrés à la rentrée.
Chaque nuit il lui semblait revivre des combats issus de souvenirs qui reviendraient le hanter nuit après nuit. Pourtant, il n'avait jamais vécu toutes ses choses il en était sûr… Sauf peut-être dans une vie parallèle. Cette pensée lui vola un sourire. Ces rêves sortaient peut-être d'une vie antérieure…
La porte de la chambre s'ouvrit et la silhouette de Sanzo y apparu découpée en ombre chinoise. Gojyo rouvrit les yeux et le regarda entrer dans la pièce avec ravissement. Voilà au moins un point positif à ses rêves : ils mettaient Sanzo dans une rage folle et ils le faisaient venir dans la chambre en plein milieu de la nuit.
Les murs des chambres du lycée étaient très fins et on pouvait entendre tout ce qui se passait dans la chambre de ses voisins. Et Sanzo, qui dormait dans la chambre adjacente, se faisait réveiller toutes les nuits par les cris d'un Goku qui avait envi de dormir. Il s'approcha du lit du rouquin et lui assena un violent coup d'oreiller qu'il avait dut ramener de sa chambre.
- Bon tu va te décider à dormir la nuit ? s'énerva le pion qui avait besoin de beaucoup sommeil afin d'être de bonne humeur à son réveil.
- Désolé… C'est de te savoir dans la chambre d'à côté qui m'empêche de dormir, répondit le rouquin en souriant, tournant ainsi sa déclaration en dérision.
Le pion sentit le sang lui monter au visage. Il se retourna et sortit, balançant un dernier « et maintenant dormez les mômes » avant de partir.
Gojyo poussa un soupir avant de se rallonger. Il promit de faire moins de bruit avant qu'Hakkai n'éteigne la lumière.
Gojyo s'effondra sur un des sièges de la cafét. Il était épuisé. Une jolie fille passa devant lui et lui lança un sourire aguicheur. Le rouquin détourna le regard et fixa un point invisible à l'autre bout de la cafétéria gêné. C'était une de ses anciennes conquêtes et elle devait avoir envi de refaire un bout de chemin avec lui. Mais voilà, les nanas n'avaient plus l'air de tellement l'intéresser cette année. Les cours avaient déjà reprit depuis une semaine et il n'avait pas eu une seule copine… Il commençait à se demander s'il était normal… C'était pourtant pas les jolies filles qui manquaient dans ce bahut. Mais en ce moment il n'avait pas vraiment envie de fille. Il avait envi d'autre chose même s'il n'arrivait pas à savoir quoi. Un nom s'afficha en lettre de feu au fond de son cerveau : Sanzo. Il ferma les yeux et chassa ce nom qui le dérangeait.
Hakkai arriva à son tour, le sortant définitivement de ses pensées, et s'installa à la table face à son ami. Il regarda rapidement autour de lui, remarqua la fille en mini jupe rouge et au sourire aguicheur, et se tourna vers Gojyo.
- Bah alors ? Elle te plait pas cette nana ? Elle est plus assez bien pour toi ?
Le rouquin haussa les épaules et se plongea dans la contemplation de la table. Pas mal de nom y avait été écrit, puis rayé. Quelques déclarations d'amour et pas mal d'insultes. Une fille y avait marqué : « toi le beau pion c'est quand tu veux où tu veux », suivit de son numéro de téléphone. Gojyo sentit une pointe de jalousie naître en lui, mais il la refoula bien vite au plus profond de son être.
Pourquoi cette fille qui le regardait encore depuis la table voisine ne l'intéressait-elle pas ? Pourquoi aucune fille ne lui convenait ?
- Tu es sûr que tu vas bien ? demanda Hakkai. T'as pas dragué une seule fille depuis… Et bien depuis que t'as rencontré Sanzo en fait.
Un sourire rempli de sous-entendu apparu sur les lèvres du brun. Gojyo fit mine de ne rien voir et haussa encore une fois les épaules.
- Bien sûr que si je drague… Tu te souviens pas de cette fille hier quand on était à table… Comment elle s'appelait déjà ? Shunrei ?
- Bon d'accord tu dragues quelques filles… Mais c'est pas comparable à ce que tu faisais avant. Et puis, je sais pas si tu as remarqué, mais tu ne dragues plus qu'en présence de notre très cher pion. Je vais finir par croire que tu tente de le rendre… Disons jaloux.
Le sourire réapparut sur les lèvres d'Hakkai.
- Tout est de la faute de mes rêves… répondit Gojyo pour se défendre.
- Pardon ? J'ai pas bien compris là.
Ces rêves allaient fini par le rendre fou. La nuit dernière il s'y était vu en train de mater le pion qui se baladait torse nuit dans la chambre de l'auberge dans laquelle ils dormaient tous les quatre. Le Gojyo de ses rêves semblaient attiré par le blond. Et il se mettait à confondre rêve et réalité, voilà tout. Parce qu'il ne pouvait pas… Aimer cet homme. Un élève à la limite, un mec de sa classe, ou peut-être Hakkai… Mais pas un pion !
- Tu seras pas un peu amoureux par hasard ? demanda Hakkai après avoir décidé que la dernière déclaration de son ami n'avait aucun sens.
Gojyo sursauta. Son ami avait le chic pour frapper là où ça faisait mal.
- Disons que tu as eu le coup de foudre pour le pion, reprit Hakkai. C'est pas bien dramatique tu sais…
La fille repassa. Au loin, le rouquin remarqua que Sanzo le regardait depuis la cours. Il se leva et alla prendre la fille par la taille et lui murmura quelques chose à l'oreille. Le pion détourna le regard, l'air totalement dégoûté. Gojyo relâcha la fille, la pria de l'excuser et retourna s'asseoir à côté de son ami.
- Bon, d'accord, tu as peut-être raison, finit par avouer Gojyo. Mais ça reste entre nous. Y manquerait plus que le gamin l'apprenne.
Hakkai sourit. Au moins son ami c'était décidé à parler. Enfin les choses allaient pouvoir avancer.
à suivre…
