Chapitre 1 -------------------
Lessivé. Complètement crevé. Épuisé.
Et ça ne fait qu'une demi-journée. Pourquoi est-ce qu'on voit si peu de monde dans la rue et que dans ce resto, ça grouille comme les rats dans ma chambre? J'ai passé six heures continue, sans pause, à servir des hommes désagréables et à moitié ivres même en cette heure matinale, à me faire pincer les fesses par des ouvriers taciturnes, à me ruer d'un bout à l'autre de cet endroit maudit avec des surcharges de plateaux pour diminuer les plaintes continuelles des clients ronchons. On dirait un bar, en fin de soirée, où grouille les travailleurs épuisés et de mauvaise humeur. Et pourtant, il n'est que midi.
Midi. Ma demi-heure de pause. J'ai tôt fait d'arracher mon tablier et de m'avachir dans une vieille chaise de bois à l'arrière du resto, avec un soupir épuisé. Et ben dit-donc. Je ne tiendrais pas longtemps à ce rythme-là.
J'échappe une seule assiette et je me coltine une déduction de salaire. Je réagis aux vieux vicieux qui s'en prennent à mon cul et je perd ma pause de fin d'après-midi. Je sers trop lentement et je risque un ou deux coup de je ne-sais quoi... Mon patron n'est qu'un salaud.
Je soupire à nouveau puis me penche par-dessus la misérable table où repose un large bol. Le repas est gratuit, le seul avantage de ce boulot de misère, mais je ne suis pas sûr de vouloir me fier à la teinte verdâtre de cette soi-disant soupe aux nouilles... Tant pis, je crève de faim et puis je n'ai plus un sou en poche. Vivement ma paye d'aujourd'hui!
Première cuillerée. Dégueulasse. Mon visage doit faire une de ces grimaces! Heureusement que le pain n'est pas trop rassis, ça fait passer le goût.
- Salut!
Sursautant, je relève la tête et aperçois l'autre serveur du resto qui vient de se glisser dans la minuscule salle des employés. Je ne l'ai pas entendu entrer avec l'arrière-fond d'éclats de voix qui s'élève du resto.
- Salut!
Je lui adresse le sourire le moins épuisé que je peux faire. Comment il fait pour avoir l'air si aimable et sourire si gentiment après ces six heures de travail? C'est la première fois que je lui parle; je ne l'ai vu que du coin de l'oeil ce matin, étant aussi occupé que lui.
- Je me présente, Quatre Raberba-Winner, dit t'il en me souriant gentiment et en me tendant la main.
Je me relève rapidement et lui serre la main. Il n'y a que la petite table qui nous sépare.
- Duo Maxwell, que je répond en souriant.
- Tu es nouveau en ville?, me demande le blondinet en s'asseyant sur la chaise en face de moi.
Me rasseyant à mon tour, j'oublie ma fatigue tellement je suis heureux de pouvoir parler à quelqu'un d'aussi aimable. Ca fait une éternité que je ne récolte plus que de froids regards.
- Oui, je suis arrivé hier. Et toi, ça fait longtemps que tu travailles ici?
- Pas tellement, j'ai été engagé le mois dernier, répond Quatre en portant la cuillère à ses lèvres. Je n'avais même pas remarqué la deuxième portion de soupe.
- Et tu vis ici depuis combien de temps?, demandais-je curieusement en reprenant le cours de mon repas.
- Presque trois ans. Ma famille a quitté l'Arabie il n'y a pas si longtemps.
- Tu es Arabe?!
Quatre éclata d'un petit rire amusé et ses yeux bleus pétillèrent. C'est le genre d'ami qui vous rend de bonne humeur.
- Ça t'étonne, non? Avec mes cheveux blonds, on me prend plus souvent pour un européen. Et toi, tu viens d'ici?
- Non, je débarque d'un coin un peu moins perdu des États-Unis.
- Tu es venu avec tes parents?
- Euh non...
- Comment ca? Tu n'es pas plus vieux que moi...
Quatre a du remarqué l'expression peinée que je n'ai pu réprimer parce qu'il s'est tu immédiatement. On dirait qu'il lit dans les pensées.
- Tu sais, j'ai perdu ma mère à la naissance, continua t'il d'un ton compatissant. Si tu veux parler, je suis là.
Les larmes me montent aux yeux. Ça fait si longtemps que personne n'a daigné se préoccuper de moi. Et lui, il est sincère. Quatre, je t'adore déjà.
- Merci beaucoup, répondais-je en lui adressant un sourire reconnaissant.
- Les amis sont là pour ça.
Quatre me sourit à nouveau. Je n'en reviens pas. J'ai pu trouver un ami dans un coin aussi paumé. Quatre, je t'adore vraiment.
- Au fait, comment tu trouves cette ville et ce boulot?
Le blondinet éclata d'un rire amusé et puis secoua la tête.
- Ah Duo, ne t'inquiètes pas trop, on se fait à cette vie. Cette ville n'est pas la plus accueillante, c'est sûr, mais on finit par ne plus la voir. Quand au boulot... Au début, j'ai cru mourir en commençant à travailler ici, mais j'ai fini par m'habituer. Il faut bien gagner sa vie.
- Pourquoi tu restes ici avec ce travail? Il me semble que tu as plus d'ouverture.
- Mon père possède le magasin général et on est contraint de rester ici. Je gagne ce que je peux peu pour l'aider à subvenir aux besoins de mes soeurs.
- Tu en as combien? De soeurs, je veux dire.
- Cinq, répondit-il avec un petit rire. Mais toi, pourquoi tu veux rester ici?
Merde. Je dois déjà commencer à mentir à mon seul ami. Je ne peux me permettre de glisser un seul mot à personne sur cet idiot de trafiquant. Il veut ma peau et la moindre rumeur me ferait pendre.
- Bah, eh bien...
Je m'étouffe avec ma dernière cuillerée de soupe.
- Oh, yack, c'est vraiment pas de la grande cuisine! Même les rats n'en voudraient pas!
Je grimace de dégoût. Et encore une fois, j'ai l'impression que Quatre a tout compris. Il change de sujet. Quatre, je t'ai déjà dit que je t'adorais?
- Pour ça oui! Mais au moins, ça ne coûte rien.
Le patron passe sa tête dans l'embrasure de la porte, son éternelle expression désagréable sur la figure.
- Quinze minutes de pause suffisent pour un débutant inexpérimenté. Au travail, natté.
- Mais je...
- Pardon?!
Merde. Il vire au rouge. Je suis fait comme un rat.
- Petit morveux, tu...
- Excusez monsieur, s'empressa de répondre Quatre, il finissait juste de me parler. On argumentait, c'est tout.
Le patron me lance un regard méfiant.
- Si tu le dis. Mais au travail, natté! Maintenant!
- Oui, j'arrive!
Je m'empresse de me relever et d'attacher mon tablier, avant de lancer un rapide; Je t'adore, merci Quatre, et d'entrer à nouveau dans la pièce enfumé. Il me suit peu après, uniquement pour compatir à mes larges heures de travail et pour ne pas me laisser toute la charge sur les bras. J'ai envie de pleurer de reconnaissance.
- Hé, le natté, tu vas te grouiller un peu?! Je veux bouffer!
- J'arrive monsieur!
Et c'est reparti!
-------
Mes pieds. Mes pauvres pieds. J'ai envie de hurler.
Il est presque huit heures. Mon cinq minutes de pause de l'après-midi est vite passée. Et je travaille jusqu'à dix heures parce que je dois supposément rattraper mes erreurs. J'ai trébuché. Et puis quoi encore?
Mes paupières se ferment toutes seules. Je dors debout. Et j'ai mal partout. Help me God! La salle est toujours aussi bondée, quoique qu'en ce début de soirée, les clients sont de moins en moins agréables. J'ai l'impression que je vais me faire bouffer tout cru si je ne les sers pas assez vite. Et ils sont de plus en plus pervers... Il n'y a pas de convention pour les culs des serveurs?!
Quatre est tout aussi épuisé. Sauf que lui peut tenir la caisse durant les deux dernières heures, ce qui beaucoup moins fatiguant. Il me lance des coups d'oeil encourageants de temps à autre. Mais je ne les vois même plus. Je ne tiendrais pas longtemps, surtout pas pour un mois de plus.
- Je peux prendre votre commande?, demandais-je sans même lever les yeux sur mon client assis à la table du fond.
- Un café noir. Sans sucre.
- Un petit ou un grand?
- Grand.
J'inscrit rapidement la commande et relève les yeux sur le client à la voix grave et neutre.
Cobalts. De profonds yeux cobalts qu'il pose sur moi.
Je reste figé pendant quelques instants, la bouche entrouverte. Qu'est-ce que je dois avoir l'air con! Mais je ne peux pas m'empêcher de le dévisager. Quelle gueule! Et son air si mystérieux en-dessous de sa masse de cheveux bruns emmêlés... Il ne doit pas avoir plus de vingt ans, sûrement moins...
Son regard devient froid.
- Euh pardon... je... j'y vais, bégayais-je en me détournant rapidement.
Je suis un parfait imbécile. Fantasmer sur un client... En jetant un rapide coup d'oeil par-dessus mon épaule, je croise son regard, qu'il a tôt fait de reporter sur son journal. Il m'observe...
- Aie!
- Hé, fait gaffe à ton joli minois ou je te le massacre!
- Désolé, je ne vous avez pas vu..., que je bégaie en me relevant rapidement.
Je me retrouve face à face avec le client dans lequel j'ai malencontreusement foncé. Un asiatique, sûrement un chinois, à l'air robuste et de mauvaise humeur. Il n'est pourtant pas plus grand que moi. D'un air dédaigneux, il me toise avant de continuer tout bonnement sa route et de s'asseoir sur un banc à l'arrière du resto.
- Chinetoque de merde..., marmonnais-je.
- Natté, on se retrouve dehors après ton travail!, me lance t'il d'un ton menaçant.
Il m'a entendu?! Mais il y a tellement de bruit ici! Je pose un regard inquiet sur lui. Il est sérieux et son regard est meurtrier. Je suis déjà mort.
Ce n'est qu'à ce moment que je remarque le plateau que je viens d'échapper. Et mon patron qui s'avance... Oh merde!
- Maxwell!, rugit t'il.
Il m'empoigne fermement le bras et me tire brusquement vers le comptoir.
- Je suis désolé, je suis juste tellement crevé, je ne...
- Tu vas voir un peu! Foncer dans les clients pour ensuite tout échapper! Tu te crois où?!
Sa main s'abat fortement sur ma joue et ma tête s'écrase dans le mur arrière. Tous les clients rient. Une autre claque. Ses bagues s'enfoncent dans ma chair alors que mes yeux s'embuent de larmes. Je veux hurler tellement ça brûle.
- Une heure de salaire en moins! Et compte-toi chanceux pour cette fois!
Il me relâche enfin et je dois me rattraper au comptoir pour ne pas tomber. J'ai grand-peine à retenir mes larmes. Fait chier... Et dire que je dois me taper le chinois dans deux heures...
- Maxwell, au travail!!!
Vite, je dois servir le reste du monde. Je m'approche de Quatre.
- Un grand café noir. Sans sucre.
Alors qu'il verse le liquide brûlant dans une tasse, il me regarde d'un air peiné. On dirait qu'il va pleurer lui aussi.
- Tiens-bon. Ce n'est pas ta faute. Il sera moins dur avec toi dès que tu te seras habitué.
Je lui adresse un vague sourire.
- Je vais mourir avant.
- Ne dis pas ça!, s'affole t'il en me tendant le café.
- Dis-ça au chinois, murmurais-je en me détournant pour aller porter la tasse au mystérieux monsieur cobalt.
J'évite de justesse un petit pain qui vole à travers la pièce avant d'arriver à sa table. Il relève les yeux vers moi.
- Tu saignes.
Je dépose la tasse devant lui en rougissant légèrement. La coupure faite par mon patron me brûle encore.
- Ce n'est rien.
Je ramasse l'assiette vide qui traîne dans le coin de sa table et dans un élan de nervosité, je l'échappe sous la table où elle éclate. Génial.
- Désolé!, dis-je en me penchant sous la table.
En ramassant les morceaux à la hâte, l'un d'entre eux me rentre carrément dans la main. Aie aie aie! Ça saigne à flot... Il ne faut pas que monsieur cobalt voit ça. Maladroitement, je sors un torchon de mon tablier et entoure ma main droite sous la table. Je n'arrive pas à l'attacher avec ma main gauche.
- Laissez.
Une main forte s'empare de mon bras et me relève doucement mais fermement de sous la table. Son regard cobalt est fixé sur le torchon imbibé de sang, qu'il a tôt fait de bander correctement. Et moi, je meurs de honte.
- Faites-vous un bandage approprié dès ce soir, dit-il en reportant son attention sur le café fumant.
Je reste planté, tel un imbécile, à rougir. Sa main est si douce et sûre d'elle. Puis, la honte me submerge à nouveau. C'est tout de même un client.
- Je suis désolé, vous ne..., que je bégaye.
- Pas besoin, dit-il fermement sans me regarder.
- Merci, murmurais-je en m'éloignant.
Et je fantasme à nouveau. Si la douleur encore bien présente de ma joue et ma main ne me ramenait pas à la réalité, je serais noyé dans mes rêves. Je suis un grand rêveur parce que les rêves, c'est tout ce qui me reste et c'est la seule chose qui ne m'ait jamais quitté. Alors, je rêve en jetant des regards en coin sur mon mystérieux monsieur cobalt.
Bien sûr, ça ne fait que me rendre plus maladroit. J'ai trébuché de fatigue une ou deux fois et j'ai manqué de me faire traîner dans les toilettes par un vieux pervers. Mais mon patron est intervenue. À croire qu'il a un coeur. Mais je crois plutôt que c'est parce que les clients s'impatientaient.
Entre mes deux heures de courses continues, de réprimandes de mon patron et de regards à monsieur cobalts qui reste jusqu'à la fermeture, je n'ai pas eu le temps de penser à mon chinois. Pourtant, dix heures sonne. J'ai mon chèque de paye; 65 dollars américain. C'est déjà ça.
Le resto se vide tranquillement, nos clients allant sûrement au bar d'à côté. Moi qui croyais que le resto ressemblait plus à un bar, je m'imagine même pas cet endroit de débauche...
Je ramasse mon sac dans la salle des employés, complètement mort de fatigue. Je veux juste me coucher. Ou bien revoir monsieur cobalt qui vient de partir... Mais c'est trop demander. Eh, pourquoi je suis aussi obsédé par lui?! Ça n'a pas de bon sang! Je ne connais même pas son nom...
- Duo! Est-ce que ça va?
La porte des employés s'ouvre et Quatre se précipite sur moi, l'air inquiet.
- Laisse-moi voir!
Je n'ai même pas eu le temps de protester qu'il est déjà en pleine examination de ma joue.
- Bon, ce n'est pas trop infecté... AH!! Ta main! Tu t'es coupé?!
- Euh, Quatre, attend, ca va...
Jamais je n'ai vu quelqu'un s'énerver autant pour des petites coupures. Pourtant, je ne peux m'empêcher de lui adresser mon sourire le plus tendre et le plus reconnaissant.
- Non, ca va pas.
En moins de deux, il a déjà réarrangé le bandage. Il lève les yeux vers moi et je laisse échapper un petit rire amusé.
- Tu es doué pour avoir réussi ce bandage avec ta main gauche.
Je m'arrête net dans mon rire et regarde ailleurs, l'air embêté. Et...? Quatre a remarqué mon embarras et sait trouver les mots juste pour tout effacer. C'est un ange.
- Tu me montreras tout ça demain! Pour l'instant, je dois filer à la maison mais demain on est jeudi!!!
- Et alors?, demandais-je, intrigué, me retournant vers lui.
- Bah on finit plus tôt, vers les sept heures. Ça te dirait de passer un peu de temps ensemble? Il y a le bar à côté et, crois-le ou pas, il y a du monde super sympa. Il faut que tu rencontres Hilde, tu vas l'adorer! Elle travaille au bar.
- Elle est serveuse?
Quatre baisse les yeux, quelque peu embarrassé.
- Non, elle y est danseuse. Mais elle est trop gentille et joyeuse!
- Et... pardonne ma curiosité, mais c'est ta petite amie?, demandais-je alors que nous nous dirigeons vers la sortie.
- Non, non, c'est juste une très bonne amie.
Ma nature curieuse reprend le dessus. En la compagnie de mon petit ange, j'ai déjà oublié tous mes malheurs. Je tourne des yeux avides et brillants vers lui, passionné comme je suis par les petits amours de tout le monde.
- Et il y a quelqu'un dans ta vie?
Quatre rougit et se tourne vers moi avec un petit rire presque nerveux.
- Oui, quelqu'un... Mais cette personne fait partie d'un gang, je crois. Pourtant, il semble si différent et gentil. Et dire que je connais que son prénom! Trowa..., finit t'il dans un murmure pensif.
- Il ? Hé hé, tu me caches encore quelque chose.
Quatre devient rouge comme une pivoine. Il vient de gaffer.
- T'inquiètes, j'ai les mêmes goûts que toi! Les beaux petits monsieurs... Hé hé hé!
Mon blondinet semble soulagé. Il m'adresse un sourire radieux alors que nous pénétrons dans la rue sombre et endormie.
- Tu aimes les hommes alors?
- Oui, je trouve les filles trop difficiles, dis-je en riant.
Quatre me lance un regard complice. Et un autre point en commun. On va bien s'entendre.
- Et toi, tu as quelqu'un?
- J'ai déjà eu... Mais je préfère oublier, répondais-je en me mordant la lèvre.
Mikael...
Puis monsieur cobalt me revient en mémoire. Non, je ne fais que fantasmer, ce sont un coup bas de mes hormones, c'est sûr!
- Hey, natté!
Cette voix... Je relève la tête. C'est bel et bien mon chinois. Je l'avais complètement oublié. Il semble toujours aussi mécontent... Et drôlement imposant planté ainsi devant moi dans cette ruelle noire. Avec tous ses amis...
Merde. Je suis encerclé. On est encerclé. J'ai entraîné mon ange déjà apeuré là-dedans! Merdeeee!!!
- Je me présente, dit-il sarcastiquement en s'avançant. Wufei Chang, chef de cette gang que tu as l'honneur d'avoir autour de toi.
Je recule d'un pas pour me heurter contre une forme robuste. Complètement encerclé... J'ai peine à distinguer ces visages dans la quasi-noirceur qui règne. Mais je vois parfaitement la figure inébranlable de Wufei où tombe un rayon de lune.
- Qu'est-ce que tu veux?, que je demande d'une voix tremblante.
Des situations comme celle-là, j'en ai vécu des tas. Mais j'ai perdu la force de les affronter. Quatre se colle contre moi. Il tremble.
- Tu m'as insulté, pauvre andouille. Et tu payeras pour ça, réplique le chinois d'une voix menaçante.
Je suis coincé. Qu'est-ce que je peux bien faire?! Qu'est-ce qu'ils vont me faire?! Et Quatre... Non, je ne peux pas leur laisser lui faire du mal!
Je jette un regard affolé autour de moi. Quatre gémit. Faut que je ravale ma fierté. Je ne peux pas tenir tête à cette dizaine de gars.
- Je suis désolé, j'ai pas voulu! J'étais juste vraiment crevé et puis... S'il vous plaît laissez-le en dehors de ça!, dis-je en montrant Quatre.
Une main se pose sur mon épaule et m'attire brusquement en arrière.
- Non, s'il vous plaît!, que je me prend à gémir moi aussi.
Je suis déjà à bout.
- Lâchez-moi!
Je tente de me débattre. Mais la longue journée m'a épuisée. D'autres mains ont tôt fait de se poser fermement sur moi. J'aperçois Quatre que retient un mec pas très net.
- Laissez-le!!!
Wufei s'avance vers moi, un mince sourire aux lèvres. Je ne peux plus bouger.
Je suis foutu...
------------------------------
Valà!!! Reviews???? Siouplaît!!! Bah vous inquiétez pas, il arrivera rien de trop grave à Duo. Y'a d'autres G-boys dans le coin, non? --
