Et le miracle eut lieu :

Vous l'attendiez depuis longtemps, jusqu'à vous dessécher sur place et aller voir ailleurs ?! (vous avez eut raison, c'est impardonnable de ma part, une si longue attente) Mais je suis de retour ! (ouaaaiiiiiiis... Qui a dis "et merde !" ?!). Et avec moi, un nouveau chapitre de Jugé Coupable (youpiiii)(oui, je fais les applaudissements pré-enregistrés aussi).

Cause de mon retard : les exams à réviser et à passer. Raison de mon retour : LES VACANCES !!! autant vous dire que je pourrais désormais me consacrer toute à mon écriture (c'est jouissif !)

Bon alors, comme vous avez sûrement oublié tout kes ki c'est passé durant le prologue et le chapitre 1, vous pouvez vous repporter à la première page : 'l'Avant Propos' ou figure un petit résumé des deux chapitres précédents avec les personnages rencontrés. Voilà.

Maintenant, à vous amies revieweuses, je vous répond dans mes R² :

- Jujusan : très chère amie de ma femme de ma vie à mouâ, d'abord, je suis très contente de recevoir une review de ta part, paske t'es une amie à ma femme de ma vie à mouâ, pis paske je ça me fait toujours plaisir de voir que des gens aime ce que j'écris. Tu as pleuré au chapitre 8 de Je te hais ? Ah... tu aime pleurer ? Alors c'est bien, j'espère que tu pleureras dans cette fic là aussi ! Tu as lu Vert étoile ? Excellente fic, magnifique, c'est une de mes grandes favorites ! Je l'ai même imprimer pour pouvoir la lire et la relire quand je veux (et rangée paske faut pas que quelqu'un tombe dessus !). C'est génial le Yaoi... quand c'est bien écrit, mais ça c'est valable pour toute histoire. Enfin bref, je suis contente que tu m'ais envoyé une review, jujusan, et j'espère que je te reverrais encore ! bisous à toi, et fait un gros bisous à Saael' de ma part (mais pas trop quand même, hein ? C'es MA femme) !

- Onarluca : ok, c'est court, c'est clair, y'a pas de problème je continue et voici la suite ! merci à toi.

- miss serpentard : Très chère aime-et-fan-de-ce-groupe-mythique-et- incontournable-qu'est-Indochine, Nan, il ne m'ai toujours rien arrivé, mon chapitre se faisait désirer, je sais, et je suis vraiment désolé, mais maintenant que je suis en Vacances (avec un grand V), j'aurais nettement plus de temps pour moi et surtout pour mes fics ! Bien sûr qu'il va rencontrer Draco en prison ! c'est un slash (entre autre) que je fais ! Les mauvaises nouvelles ? A qui le dis-tu ! Excellent bouquin ! Hey ! Tu sais que tu me ferais presque rougir, toi ?! crier vive moi juste après vive Stef ?! C'est génial, je t'adore ! Gros bisous à toi, je te revois au prochain chapitre, y'a pas de problème !

- Lee-NC-Kass : J'ai jamais dis que le mort du prologue c'était pas Harry ! Au fait, oui, j'ai un peu changé les dates par rapport au bouquin original (après tout, c'est Univers Alternatif)... des années surtout, pas trop le reste... C'est vrai ?! [le visage de Cacile qui s'illumine] ça fait roman policier ?! ça c'est très très gentils, merci... Draco apparaît dans ce chapitre même, alors je vais te laisser le découvrir... mais t'embrouille pas trop avec le prologue... pas déjà... bisous à toi !

- Orlina : mille merci, t'as review m'a fait très plaisir, j'avais justement peur que ma description soit un peu trop lourde... alors merci, merci beaucoup, c'est gentils. J'espère que la suite te plaira aussi. Gros bisous à toi, et à plus...

- Saael' : très cher amour de ma vie, bon alors il s'est passé beaucoup de temps et de mail depuis ta dernière review... ton dernier mail, notamment. Je suis contente que ma review t'ait fait plaisir, ça me fait plaisir aussi ! Les exams ? hum, moui, ça devrait passer, de justesse, mais bon... je te dirais quand j'aurais les résultats (ou je te saute au cou, ou je viens me réfugier dans tes bras et pleurer sur son épaule). Pour ta fic, oui, effectivement, elle est ambiguë, mais j'aime ça (de toute façon j'aime tout chez toi !). Ginny a un rôle important ? (zut) nan paske c'est vrai qu'elle est du côté de Voldemort, mais (elle épargne quelqu'un, tu l'as dis) et elle aime le chanteur, que je suppose être Harry (mais ça, elle l'ignore). Est-ce la mort de Harry qui pourrait l'avoir fait basculé de l'autre côté ? je ne fais que des suppositions... j'aime beaucoup dans des fics sont difficiles à saisir à la première lecture, qu'on découvre des choses peu à peu. Surtout, continue, m'amûr. En plus ça m'amuse de te voir commenter ta fic comme tu le fais. On voit que tu adore ça, et c'est excellent ! Gros bisous partout où tu veux, à Raaeliel, Laaeliel et Saaeliel, bien sûr !

- yuki san 3 : Kouâ ?! Ton pot de Nutella n'a pas fait tes devoirs ?! Mais où va le monde ! Nous sommes en pleine décadence ! ... remarque, d'un autre côté, ça ne m'étonne pas de ce flemard : le mien a carrément refusé de passer mon BAC à ma place ! Une honte, je te dis ! Tu aime bien le Fou ? ouais, on le revois encore dans ce chapitre... enfin de toute manière, puisqu'ils sont en prison, on va souvent tourner avec les mêmes personnes ! Euh... voir Ron, c'est pas vraiment prévu (j'l'aime pas). Voir Draco ? Elémentaire, mon cher Watson ! Je n'écrirais jamais une fic sans Draco Malefoy ! euh... pour l'irlandais, c'est pas Dean non plus : c'est Seamus ! J'espère que ton bac de français s'est bien passé, que les confessions de Rousseaux sacrifiées t'ont inspirées et que Don Juan t'as séduite... d'un autre côté, on pourrait aussi proposer, au programme des œuvre littéraires, une ou deux fic Yaoi de Lychee, ou les Portes de Alohomora, nan ? Après tout, ce sont des grands classiques ! merci beaucoup pour ta review (qui fait toujours sourire) et gros bisous à toi.

- le dod-n'a-jamais-froid : et là t'as une impression de déjà vu ? (pour la fin du chapitre, je parle). Ah bah non, ça ne risque pas ! Qu'est-ce que tu foutais ?! Ca fait une semaine que je t'ai envoyé ce chapitre ! Et rien ! Nada ! Que dalle ! Le néant est mon nouvel interlocuteur ! J'écris à un mur ! Bordel, mais tu veux que j'appelle les flic ou le Samu ?! Alors moi, je le publie quand mon chapitre, si tu corrige pas les fautes ?! Je me suis arrangée avec mon ami le correcteur orthographique de word (qui lui ne me plante pas toute seule de ce côté là de l'écran !) mais pour ce qui est de la mise en forme, j'aurais aimé avoir ton avis ! Surtout que j'ai pataugé pour trouver un titre ! Non mais ! T'as intérêt qu ça se reproduise pas, sinon je débarque chez toi pour te découper le oreilles ! Oui, parfaitement : les oreilles, t'en auras pas besoin pour corriger mes fautes ! allez, j'men vais, tiens !

- Loki : ok, alors toi t'es amie avec le Dodo ? Ouais, ben faut espéréer que tu ne tourneras pas aussi mal qu'elle ! T'es au cercle des dépendants aux fanfics anonyme ? Ah, connaissait pas, mais je peux te conseiller un très bon hopital psychiatrique. Tu connais déjà ? Ah, bien... Je talonne Lychee ? Oh, arrête, je vais rougir (ça ne me va pas très bien au teint). Bon, pour toi, paske t'as l'air sympa, je vais te révéler un grand secret de ma fic (qui va te décevoir) : il n'y aura, dans Jugé Coupable, aucun slash Harry/Séverus... et oui, je sais, ça fait un choc, désolé. Bisous à toi, et à "On"

- sushi sister : très chère sœur à sushi. Je suis d'abord très heureuse de recevoir une review de ta part, parce que j'adore Sushi. C'est une personne exceptionnelle, magnifique, la perfection même. Ce fut mon premier coup de foudre, et elle reste le grand amour de ma vie, car je n'ai jamais retrouvé, chez qui que ce soit, une telle perfection et une telle beauté, une telle intelligence... non, je n'exagère pas. Par contre (petite paranthèse), Saael', si tu viens à lire ça, je tiens à préciser, avant de créer une quelconque méprise, que cee sont des conneries, et que c'est toi que j'aime et que j'ai épousée, paske de toute façon la "Sushi" en question, c'est moi, alors t'inquiète, je te trompe pas ! ouf, ça c'est dit (nan paske sinon ce soir je dors dans la baignoire avant même d'avoir compris kes ki s'passait). Pour en revenir à ta review (je referme la parenthèse), tu aime mon hymne officiel ? oui, c'est peut-être vrai, sans hypocrisie, puisque la première fois que tu l'as lu, tu ne savais pas que c'était moi (mille pardon, mais il fallait bien te conditionner avant de te l'avouer, sinon tu m'aurais fait une crise cardiaque). Un sophisme avec chiens et chat d'Emonet ? Hum... voyons voir, quelque chose du genre "Tous les chiens ont quatre pattes, or mon chat a quatre pattes, donc mon chat est un chien" ? (j'suis douée !). Hey, tu me prends pour une inculte, toi ? Je connais le caméléon ! ... c'est un petit animal qui peut changer de couleur quand... ah non, c'est pas la série, ça ? ah... Dis euh, t'es gentille, mais tu ne voudrais quand même pas que je révèle à tous mes inocents lecteurs, la chute de cette fic ?! Nan mais ! où est le suspens ! bref, je m'attarde, les autres vont être jaloux de la longueur de ta R² donc je coupe là.

- bibiche : ah ! une nouvelle revieweuse (ah ah ah, kes ke j'me marre). Quand il fait beau tu ne vas pas au cimetière, toi ? t'as tort, c'est génial le cimetière, les pierres tombales claires sont super chaudes et reflètent à mort le soleil, c'est idéal pour bronzer : tu vois, tu prends ta serviette de plage, t'as crème solaire et tes lunettes, hop, t'arrive dans le cimetière en maillot de bain, tu ignores le regard libidineux que te jette un petit vieux qui remontait l'allée de petits cailloux blancs. Tu te trouve un coin bien ensoleillé, tu installe ta serviette, tu te tartine de crème, enfile tes lunettes (gare aux marques après), enlève le haut de ton maillot en tirant la langue à la grand-mère outré qui passait par là, et tu t'allonge, tranquille, pour bronzer. En plus y'a pas un bruit, tu peux faire la sieste, peinard. Nan, franchement, le cimetière, c'est mortel (ouh, ouh, ouh, quel jeu de mot ultra comique). Neville ou Harry, l'enterré dans le prologue ? ah ah, peut-être, mystère mystère (non, tu ne sais pas !). Ok, bon de toute manière, je te vois ce soir, alors à plus tout de suite, bisous.

- La magicienne d'Oz : Merci, tes compliment me touche beaucoup parce que je sais que toi-même tu écris très bien, alors ça me fait vraiment plaisir. T'inquiète pour la romance, je m'en occuperais (enfin j'essaierais), ça va être un peu ambiguë au début, mais je vais essayé de me débrouiller... ça devrait commencer vers le chapitre 5 ou 6, pas vraiment avant. Merci encore, en espérant te revoir, gros bisous à toi.

.

Voilà. Je vous laisse à ce que vous êtes venus en cliquant là : le chapitre 2. Bonne lecture !

oooooooooooooooooooooooooooooooooooooo oooo

chapitre 02 . "Les loups ne se mangent pas entre eux."

o

8 novembre 1997.

Harry "visitait" sa nouvelle chambre depuis quelques secondes lorsqu'un bruit sourd et mécanique raisonna brusquement sur les murs de pierres nues du bâtiment. Harry se retourna immédiatement vers le gardien, comme pour trouver une explication, mais c'est le fou qui lui donna la réponse qu'il attendait en se jetant sur la porte de sa cellule, hurlant qu'il était libre.

Les cellules venaient d'être ouvertes. Harry s'interrogea une seconde sur la raison de ces ouvertures, lorsque ses yeux se posèrent sur l'espèce d'horloge ronde, suspendue au dessus du bureau du gardien, et protégée par une grille en fer. Il était dix-huit heures. Mais il avait l'estomac trop noué pour avoir faim.

Il se leva néanmoins, et sortit à son tour de sa cellule, comme les autres détenus, soucieux de ne pas se faire remarquer. Il quitta donc bâtiment qu'il occuperait désormais toutes les nuits pendant plusieurs années, et retrouva l'espèce de cour de goudron et de béton qu'il avait traversé avec les deux gardiens quelques instants auparavant.

Et des gardiens, il y en avait ici aussi, postés à chaque angle de bâtiment. Harry leva les yeux et compta sept tourelles surplombant la cour, mais reposant sur une autre enceinte que celle qui constituait la cour elle- même. Il y avait une tourelle à chacun des quatre coins de la cour, une cinquième derrière le bâtiment central, et les deux dernières encadrant la porte métallique à double battants par laquelle il était entré, et qui constituait le seul passage vers l'extérieur.

C'était cette porte là qui était ouverte. Le fou l'avait déjà atteinte, courant d'un pas claudiquant, comme si quelqu'un menaçait de voler sa part de nourriture. Ce qui n'était peut-être pas faux, songea Harry avec amertume.

Une main se posa sur son épaule, le faisant sursauter violemment. Il se retourna, prêt à faire face à son "agresseur". Mais la personne en question était un type brun, qui devait avoir son âge. Harry le reconnu comme étant son voisin de cellule.

- Pour quoi tu es là ? demanda le type sans préambule.

Harry se concentra pour ne pas croiser son regard, ne voulant pas se faire d'ennemis dès le premier jour. Pour quoi il était là ? Lui-même n'était pas sûr de savoir. Devait-il dire qu'il était innocent et qu'on l'avait condamné à tort ? Ou serait-ce se montrer faible... devait-il mentir et s'inventer un crime ? en serait-il capable ?

- Je ne sais pas...

Ces mots avaient franchis ses lèvres avant même que son esprit n'ai put prendre une décision. L'autre le dévisagea un instant et, malgré lui, croisa ses yeux. Harry eut un mouvement de recul, mais le type se contenta de lui tendre la main.

- Neville Londubat, se présenta-t-il.

Harry cilla, fixant la main tendue devant lui. Si peu de gens lui avaient tendus la main ces derniers temps... il devait être en prison pour qu'enfin on le fasse. Il n'hésita même pas et serra fermement cette main proposée.

- Harry Potter.

- Je sais, fit l'autre. Ca fait plusieurs jours que des rumeurs circulent sur ton arrivée ici. On n'a pas beaucoup de contact avec l'extérieur, mais les gardiens ne sont pas des tombes sur ce qu'il se dit.

Harry fronça les sourcils et suivit Neville qui passait la grande porte métallique. La grande salle, qui formait tout un côté de la grande cour, était effectivement un réfectoire, mais seules les deux tables de droite étaient utilisées, par des hommes, comme par des femmes. Neville alla s'asseoir à la seconde table, juste derrière la première, alignée parallèlement aux longs murs latéraux. Harry pris place à côté de son voisin de cellule, devant une assiette en carton qui supportait une espèce de hachis peu appétissant.

- Quelles genre de rumeurs ? demanda Harry.

Neville marqua une pause, fourchette en l'air, avant de répondre d'un ton détaché :

- Sur toi, ton procès, ta condamnation...

- C'est toi le nouveau ? grogna un grand type en s'asseyant face à Neville et coupant leur conversation avec indifférence.

Il avait des cheveux noirs assez longs et peu soignés, qui encadraient son visage pâle un peu émacié. Il devait avoir passé la trentaine depuis quelques années déjà.

- C'est bon, Sirius, souffla Neville.

L'autre grogna pour la forme et s'attaqua à son assiette.

- Tu es à ma place.

Harry s retourna brutalement vers la voix féminine qui venait de s'adresser à lui. Une jeune fille d'une vingtaine d'années se tenait à côté de lui et le regardait, la tête penchée sur le côté.

- Tu es nouveau, affirma-t-elle avec le ton qu'elle aurait utilisé pour annoncer que David Baserkoff avait gagné le dernier concours de cricket sur pelouse rase.

Elle avait de très grands yeux clairs qui lui donnaient un air surpris, et fixait Harry sans ciller, à un point que le brun se demanda si elle ne s'était pas bloqué les paupières en position 'ouverte'. Ses cheveux blonds étaient sales, emmêlés et longs jusqu'à tomber sur ses hanches.

- Tu es à ma place, répéta-t-elle posément.

Harry sembla sortir de sa torpeur et se leva en s'excusant. Mais la jeune femme s'assit à la place voisine et commença à manger. Déconcerté, Harry jeta un regard à Neville qui haussa les épaules.

- Luna Lovegood, dit-il. Elle est sympa, mais un peu spéciale...

- Complètement loufoque, tu veux dire ! s'exclama une autre jeune femme, visiblement plus jeune que lui, en enjambant le banc où le nommé Sirius était assis et se planta devant Harry.

- Alors c'est toi le nouveau ? dit-elle en le dévisageant. Mouais, je t'imaginais moins... ou plutôt plus... plus grand, plus fort aussi... je ne sais pas, avec un air menaçant, tu vois le cliché ?

Elle haussa les épaules et une de ses mèches, d'un brun un peu doré, glissa dans son cou.

- Tu es arrivé en même temps que la fille, hein ? poursuivit-elle. Tu la connais ? C'est ta petite amie ?

Harry cligna des yeux. Ah non ! Ca ne risquait pas ! Il secoua la tête.

- Je ne la connais pas.

- Tant mieux ! s'exclama la jeune femme. Elle ne me dit rien qui vailles. En plus elle parle avec cette poufiasse de Victoria ! ...

Victoria ?! Harry haussa un sourcil interrogateur.

- Oh, je vois que ni Neville, ni Sirius, ne t'ont présenté l'essentiel ! lança la jeune femme d'un ton de reproche.

- Tu permet, on arrive juste, se défendit Neville.

- Et puis tu fais ça si bien, railla Sirius.

La jeune femme leva les yeux au ciel.

- Bon alors tu as déjà rencontré Neville Londubat et Sirius Black... Je suis Parmaë Seyes, connue sous le nom de Lee Berners.

- Cherche pas le rapport, souffla Neville en se penchant vers Harry.

Parmaë le fusilla du regard.

- C'est en hommage à Tim Beners-Lee, pauvre inculte ! Le père du wold wide web, expliqua-t-elle. Mon truc, à moi, c'est l'informatique. J'avais 17 ans quand j'ai découvert internet. Absolument génial ! Tu sais que j'ai réussis à entrer dans le réseau confidentiel et privé du ministère de la...

- Moi je ne suis jamais allé sur internet, intervint Luna d'un ton absent avant de froncer les sourcils. Mais mon père avait une machine à écrire électrique.

Puis elle repris sa fourchette, et Harry remarqua qu'elle utilisait l'autre bout de son couvert pour prendre la nourriture. Il renonça à l'interroger sur ce sujet et se retourna vers Parmaë qui poursuivit les présentations :

- Tu n'as pas besoin de connaître tout le monde dès le début. Mais il a tout de même quelques personnes qu'il vaut mieux connaître, si tu vois ce que je veux dire... Enfin, il n'y a pas que des vedettes : regarde par exemple, le type là-bas, tout seul au bout de la table...

Parmaë désigna le fou qui occupait son bâtiment.

- Son vrai nom c'est Terry Tarner, mais tout le monde l'appelle le Taré, ou Terry-le-Taré. On ne sait même pas pourquoi il a été condamné, il était déjà là quand je suis arrivée...

- La plupart des gens qui sont là aujourd'hui étaient déjà ici avant que tu n'arrive, intervint Sirius d'un ton aigre. Et ça fait 10 ans qu'il est là le Taré.

Harry dévisagea machinalement l'homme. Il avait des yeux bleus sombres et malgré ses cheveux noirs mal soignés, sa peau pâle et son visage émacié, Harry songea qu'il avait dût être quelqu'un d'assez agréable à regarder... avant. Il avait dit que l'autre fou était ici depuis 10 ans. Sirius Black était donc enfermé depuis au moins dix ans.

Sirius dût sentir qu'il le fixait puisqu'il leva les yeux sur lui. Harry retint un sursaut, détournant rapidement le regard et se concentra à nouveau sur les paroles de Parmaë.

- ... il n'est là que depuis un an, mais il se comporte comme un maître dans son château. Deux jours après son arrivée, il était déjà connu et reconnu. Faut dire que ce n'est pas n'importe qui que les flics ont réussis à épingler cette fois-ci : un Grand. Un de ceux qui sont au-dessus, qui dirigent toutes les toiles et tous les réseaux. Ils ont des hommes de mains dans tous les milieux, les armes, les stupéfiants... la politique aussi. Je suis même franchement étonnée qu'ils aient réussis à le faire tomber... j'ai entendu parler d'un espion, un traître... comme quoi, même les grands méchants peuvent se faire rouler dans la farine.

Harry suivit le regard de la jeune femme. L'homme en question était assis à l'extrémité de la première table, relativement bien entouré. Il avait le port droit et fier des grands aristocrates, le menton relevé et le visage fermé à toute expression. Air froid renforcé par un teint pâle et des cheveux d'un blond platine. Mais ce qui frappa Harry était surtout l'âge de l'homme en question.

- Mais il est jeune ! s'exclama-t-il.

- Ouais, c'est clair que 27 ans pour un type comme lui, c'est pas courant, approuva Parmaë. Mais c'est qu'il a repris les affaires de papa... tu as bien dût entendre parler de cette histoire, la mort de Malefoy a fait quelques pages du Times, quand au scandale de l'arrestation de son fils...

- Il s'appelle comment ? demanda machinalement Harry.

Parmaë haussa les épaules.

- Tu n'as pas besoin de le savoir, si c'est vraiment nécessaire, appelle-le par son nom, dit-elle. Moi-même j'ignore son prénom, et je ne sais pas si, ici, quelqu'un le connaît. C'est sûrement quelque chose de très... noble, du genre Jean-Charles-Edouard-Marc-Antoine-Maximilien... alors évidemment, ici, ça l'fait pas trop, tu vois...

Harry esquissa un léger sourire, qui lui laissa un vague goût de mélancolie. C'était trop tôt...

- De toute façon, balaya Parmaë, tu n'auras pas vraiment besoin de l'appeler, Malefoy. Faut juste que tu connaisse son nom. Pour le reste, tu auras d'abord affaire à un de ses 'proches' d'ici. Regarde à sa droite, le type qui a à peu près son âge, cheveux châtains... c'est XIII. Il était tueur à gage.

- Pourquoi 13 ?

- Je trouve ça ridicule, leurs façons de se trouver des noms comme ça, fit Neville avec dédain.

- On ne t'a jamais donné de surnom quand t'étais gamin ? s'étonna Sirius.

- Nan mais c'est pas ça, râla Parmaë. Mais quand tu fais un job comme le sien, tu as besoin de te faire un nom, tout en conservant ton anonymat, tu comprends ?! Enfin c'est logique, sinon la police t'épingle aussitôt, faut pas être con ! Je ne lui ai jamais demandé, à XIII, d'où venait son nom, mais je suppose que ça a un rapport avec le tarot... vous savez, la carte numéro XIII au tarot... c'est la carte Sans-Nom, celle que certains appelle la carte de la Mort... ok, je vois que je suis la seule a avoir un peu de culture générale ici !

- T'es gentille, Pamaë, mais ces conneries de truc avec le tarot pour lire l'avenir, je n'y crois pas une seule seconde, se défendit Sirius.

- Ca n'empêche personne de s'y intéresser un minimum, répliqua la jeune fille.

- Mais faîtes la taire, quelqu'un, râla Sirius.

- Inculte... marmonna encore Parmaë avant de reprendre sa présentation des incarcérés pour Harry. Bon alors XIII, c'est fait... ah oui, l'autre, de ses proches à Malefoy, c'est le type juste en face de lui, qu'a l'âge de Sirius...

- Hey, ça va pas ! J'ai dix ans de moins de lui ! s'insurgea Black. T'es complètement conne si tu vois la différence ! Ce type a presque cinquante ans et tu me compare à ça ?! Je te signale qu'il a dût faire au moins deux fois plus de tôle que moi ! ... et lui au moins, il les a mérité !

- Mais tu n'as pas quarante ans, fit remarquer Neville.

- Bien sûr que non, j'ai jamais dit ça ! s'indigna encore Sirius. J'ai l'air si vieux que ça ?! Attends, Potter, tu me donne combien ?

Harry haussa de grands sourcils. A première vue, il lui aurait donné environ dix ans de plus que lui-même, c'est à dire 37 ans. Mais il risquait de le prendre mal, si il était plus jeune... après tout, la prison n'était pas connue comme étant la meilleure cure de rajeunissement.

- Euh... trente et un ? proposa Harry en essayant vaguement un léger sourire innocent, plutôt gêné.

Sirius cligna des yeux, puis lui adressa un demi sourire entendu.

- Tu sais que je t'aime bien, toi ?!

Neville eut un petit rire et Parmaë leva les yeux au ciel.

- Ca y est ? T'as finis ta crise d'identité ?!

Et plus bas, vers Harry, elle ajouta :

- Il fait sa crise de la quarantaine...

- Je n'ai pas ...

- On sait, on sait, coupa la jeune fille en lui tapotant l'épaule. Bon, je peux reprendre ? Merci. Alors le type face à XIII, qui est beaucoup, beaucoup plus vieux que Sirius, c'est Phénix. Ce nom là, il est nul et absolument minable, je te l'accorde, mais tout le monde n'a pas l'art et la manière de se trouver des noms d'emprunts... et puis peut-être qu'à son époque ça faisait style... passons. Son vrai nom c'est McForth. J'ai oublié son prénom, mais c'est pas important. C'était un tueur à gage, lui aussi, c'est peut-être pour ça, qu'il s'entend bien avec XIII, entre gens du même métiers... Ce sont eux les plus proches de Malefoy.

- Les loups ne se mangent pas entre eux, intervint Luna.

Harry sursauta. Il se demanda un instant comment il avait put oublier la présence de la jeune fille à côté de lui. Mais tout aussi facilement qu'elle était entré dans la conversation, Luna en ressortit.

- Elle aime bien te sortir des citations, comme ça, expliqua Sirius. Fait pas gaffe.

- Non, parfois, c'est intéressant, protesta Neville. Et elle a raison : McForth et XIII ne se sont pas rapprochés de Malefoy pour rien. Si tu veux mon avis, un type comme ça ne va pas rester encore longtemps en prison.

- On ne peut pas s'évader d'Askaban, marmonna Sirius.

- Quand on veut, on peut, intervint à nouveau Luna.

- Je suis d'accord avec Neville, approuva Parmaë. Il a laissé passé un an, pour échapper un peu à la vigilance des gardiens et de la police, mais dans les prochains mois, il va sûrement essayer de se barrer. Et XIII et McForth ont bien l'intention de se tirer avec lui. Qu'est-ce que tu en pense, Potter ?

Harry se sentis à nouveau un peu gêné. Il n'avait jamais été très à l'aise dans la société. Pas qu'il soit insociable, mais il n'arrivait pas à s'ouvrir facilement aux autres. Et le milieu, la situation, dans laquelle il était actuellement ne l'aidait pas... même si ces gens là, n'avaient pas l'air aussi terribles qu'il l'avait criant.

Il haussa les épaules et regarda à nouveau dans la direction de Malefoy, comme pour se faire un jugement sur l'avis de Neville et Parmaë. Malefoy était en bout de table, il voyait donc son profil, mais XIII était de dos, et il n'en voyait que ses cheveux châtains clairs, de la même longueur que ceux de Sirius. L'autre en revanche, McForth, lui faisait face, il le détailla du regard : la mâchoire carrée, les traits peu harmonieux, comme s'ils avaient été découpés, il semblait un plus âgé que Sirius, c'était vrai, mais sa silhouette laissait deviner une ancienne force musculaire conséquente, sans le faire passer pour une masse, intimidant tout de même... et de nuit, avec peu d'éclairage, probablement effrayant.

Le regard de Harry remonta jusqu'au yeux de McForth et il sursauta violemment lorsque l'homme planta brusquement ses yeux noirs dans les siens. Yeux noirs qui se plissèrent d'un air menaçant, la bouche se tordant dans une expression de mépris et de colère.

- Qu'est-ce que tu regarde, toi ?! gueula-t-il en se levant brutalement.

Harry se recula dans sa chaise, tout en essayant de ne pas paniquer. S'il paniquait, il aurait l'air absolument pitoyable et faible. Il ne pouvait pas se permettre de paraître faible, sinon il vivrait un enfer...

Mcforth contourna la première table et vint se planter directement face à lui, à côté de Parmaë. La jeune fille murmura un "Bon ben j'vais vous laisser..." qui s'entendit parfaitement bien dans le silence attentif qui emplissait à présent la grande salle. Tous les visages étaient tournés vers eux, attendant la suite avec... excitation ?!

Harry déglutit, mais se força à soutenir le regard noir et menaçant de McForth, qui avait planté ses poings sur le bois de la table.

- McForth, tu ne... commença Sirius.

- Ta gueule, Black ! C'est une affaire entre le monsieur juste là et moi, cracha l'homme avant de se pencher en avant au-dessus de la table. Tu étais peut-être Je-ne-sais-qui dehors, Potter, mais ici tu n'es rien. Tu es même moins que rien et il va falloir que tu apprenne à respecter tes aînés...

Harry se forçait à garder ses yeux rivés dans ceux de McForth, sans ciller, essayant de garder un visage neutre, mais sachant qu'il n'y parvenait pas. Il sentait que l'homme allait exploser d'une seconde à l'autre, et lui envoyer son poing dans la figure. Et alors, que ferait-il après ? Devrait- il répliquer ? Il ne ferait pas le poids...

- McForth.

Un simple mot. Juste un nom. Prononcé d'une voix glaciale, et le silence dans la salle se fit encore plus grand. Tous les regards s'étaient brusquement tournés vers l'auteur qui était intervenu. Celui de Harry aussi. Et il tomba directement dans ses yeux, passant d'un regard noir et lourd de menaces, à deux perles anthracites d'un gris argenté exceptionnel. De la glace dans les yeux. De la glace argenté qui le fixait, comme pour l'évaluer du regard des yeux froid, calculateurs, troublants.

La voix de Malefoy raisonna à nouveau dans la salle :

- Laisse tomber.

Une voix aussi polaire que son regard, aussi hypnotisante. Mesurée et fine, mais loin d'être aiguë. Légère et tranchante, comme une lame fendant le silence. Ce n'était pas un ordre, ni un avertissement... mais elle ne souffrirait pas d'être ignorée. Harry n'osa pas regarder à nouveau les yeux noirs qui, il le savait, n'avaient pas bougés, comme si lâcher une seconde ce regard glacé lui ferait perdre sa seule chance d'éloigner McForth.

Et McForth s'éloigna. Il siffla juste "fais gaffe le nouveau" assez bas pour n'être entendu que de la seconde table et rejoins sa place, face à XIII qui n'avait pas esquissé le moindre mouvement. Malefoy lâcha son regard aussi sec et Harry se permis une bouffée d'oxygène. Il avait vraiment cru qu'il allait se faire passer à tabac.

Un mouvement glissé, Parmaë réapparut à côté de Sirius et le dévisagea.

- Alors toi, t'as vraiment le don pour te mettre McForth a dos, dès ton arrivée, soupira-t-elle.

- Surtout qu'il s'énerve rarement, déclara pensivement Sirius. Il est con, mais il ne sort pas si facilement de ses gonds d'habitude.

- Je suis le seul à m'étonner de la réaction de Malefoy ? demanda Neville.

- Pourquoi ? Potter, tu es bien un des maîtres dans le domaine des manipulations d'hommes et de marchandises toi aussi, non ? répliqua Parmaë. C'est normal que Malefoy soit intervenu, il va sûrement vouloir faire de toi un allié.

Neville et Sirius dévisagèrent Parmaë, puis Harry qui venait instantanément de perdre le peu de couleurs qui lui restait.

- Vous ne saviez pas ? s'étonna la jeune fille. Faut vous tenir au courant...

- Je ne suis pas comme ça, coupa Harry d'un ton plus sec qu'il ne l'aurait voulu. Je n'ai jamais manipulé qui que ce soit. Je ne contrôle pas le moindre trafic de quoi que ce soit, et je n'ai même jamais touché à la drogue !

- Tu n'es pas obligé d'en consommer pour en vendre, fit remarquer Luna.

- Je suis...

Harry s'interrompit. 'innocent' lui paraissait déplacé dans le lieu où il était.

- Je ne suis pas coupable, dit-il simplement, en y mettant toute la sincérité qu'il put.

Parmaë eut un léger sourire dubitatif mais haussa les épaules.

- Tu n'auras qu'à monter une association avec Sirius, se moqua-t-elle. Le club des innocents, victimes de sordides complots et jugés coupables !

- Ta gueule, Seyes, siffla Sirius d'une voix dure.

Il se leva et tourna les talons sans un mot de plus et Neville se tourna vers la jeune fille.

- Tu étais obligé de la ramener avec ça ? grogna-t-il avec un ton de reproche.

La jeune fille haussa les épaules et leva les yeux vers le mur, fixant quelque chose au-dessus de Harry. Le brun se retourna. Une horloge ronde, du même type que celle qui se trouvait dans son bâtiment, était accrochée au mur et indiquait dix-neuf heures moins cinq.

- De toute façon, c'est l'heure, marmonna-t-elle en se levant à son tour.

- L'heure, c'est l'heure, approuva Luna d'une voix absente.

Harry haussa un sourcil en direction de Neville. L'heure de quoi.

- Il faut rentrer, expliqua Neville. Passe-partout vient... enfin celui qui porte les clés... on l'appelle comme ça parce que... enfin c'est un truc débile de Sirius, laisse tomber. Ils vérifient qu'on est tous dans nos cellules à dix-neuf heures et y'a un gars qui passe et qui ferme chacune des cellules à clé.

Harry se leva à la suite de Neville et le suivit jusque dans leur bâtiment B. Pourtant un truc lui échappait...

- Mais tout à l'heures, les cellules se sont bien ouvertes automatiquement, non ?

- Oui, l'ouverture est automatique, approuva Neville. Mais pas la fermeture, ils préfèrent le faire eux-mêmes. Parmaë nous a parlé d'une prison n Irlande qui bénéficiait d'ouvertures et de fermetures des cellules, automatiques, mais il y a eut une panne d'électricité, un jour, à cause de l'orage, et toutes les cellules se sont ouvertes en même temps. Avec l'impossibilité d'allumer une quelconque lumière, les gardiens ont eut du mal à maîtriser les détenus et il y a eut plusieurs évadés.

Neville poussa la porte de sa cellule et Harry rentra dans sienne. Ils s'accolèrent au mur qu'ils partageaient et Neville poursuivit :

- Tu te doute bien qu'ici, ils ne peuvent pas se permettre une telle connerie ! Après tout, on est réputés pour être les plus "méchants" de toute la Grande Bretagne. Ils ont laissé l'ouverture mécanique, mais la fermeture est manuelle, comme ça, en cas de panne d'électricité, le courant est coupé et on reste sagement enfermés.

- Alors il y a un gars qui passe fermer toutes les cellules à sept heures ?!

- Ouais, d'abord t'as le gardien du bâtiment qui vérifie que tout le monde a bien regagné sa cellule... t'as pas intérêt à rater le couvre feu, les gardiens ne sont pas très gentils avec ceux qui dérangent leurs 'plages horaires'. Et puis après y'a le gars qui passe. Il n'y en a toujours qu'un seul, et c'est lui qui possède chacune des clés. Les gardiens n'en n'ont pas une... question de sécurité... Il passe d'abord dans le bâtiment des filles, le bâtiment C, de l'autre côté de la cour, puis il passe ici, dans notre bâtiment B, et il termine par le bâtiment A, celui des condamnés à perpétuité.

Harry fronça brusquement les sourcils.

- Sirius...

- ...Est dans le bâtiment A, confirma Neville. Il a été accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis. Enfin je le crois quand il dit qu'il est innocent. Meurtre avec préméditation, sur un flic, il n'a pas eut de chance. Il dit que c'est un coup monté. Il passait dans le coin, il a vu qu'il y avait un truc qui brûlait dans la maison du type qu'était flic, alors il est entré pour éteindre le feu. Il a entendu des pas à l'étage, il a appelé, mais personne n'a répondu. Il a vu un truc sortir dans le jardin, il est sortis à son tour et la maison a exploser. Il ont retrouver ses empreintes et le corps du flic, enfin ce qu'il en restait, dans les décombres.

Harry accusa le silence suite à la déclaration de Neville. Putain, si ce type, Sirius, était effectivement innocent... il avait eut encore moins de chance que lui...

- Il était au mauvais endroit, au mauvais moment, soupira Neville. Il n'aime pas en parler... je le comprends...

Harry hocha la tête, son moral descendu bien en-dessous de zéro. C'était moche la vie. Puis il releva la tête et hésita une seconde avant de demander :

- Et... enfin je veux dire toi, tu...

Neville eut un reniflement un peu amer.

- Meurtre aussi, dit-il. Ca fera bientôt six ans. Des types, des bâtards comme certains qui sont ici, qui avaient buttés mes parents quand j'étais gamins. J'ai recroisé leur chemin par hasard et je... j'ai pété un plomb... j'avais dix-neuf ans...

Harry baissa la tête. C'était moche aussi.

- Mais j'ai eut de la chance d'avoir un bon avocat d'office, ajouta Neville sans enthousiasme. Les types que j'ai tués n'étaient pas des anges et j'ai agis sur un coup de tête... sans préméditation... j'ai eut plus de chance que Sirius... et puis moi je les ai vraiment tué...

Un homme entra dans leur bâtiment, un trousseau métallique, où s'entrechoquaient un peu plus d'une vingtaine de clés, à la main. Neville alla s'asseoir sur ce qui lui servait de lit et Harry l'imita. L'homme ferma chacune des cellules dans un silence mortel.

A un moment, le fou se laissa tomber contre les barreaux de sa cellules et passa la moitié de son visage à travers, une petite moue suppliante sous des yeux hagards.

- M'sieur ! Hey, m'sieur ! Vous pouvez pas me laisser un peu la porte ouverte ? J'ai peur la nuit...

L'homme aux clés ne lui adressa même pas un regard.

- M'sieur ! appela encore le Taré. Hey M'sieur ! ... t'auras pas de cadeaux à Noël, si t'es pas gentils ! M'sieur !...

La porte du bâtiment se referma et de fou se laissa glisser contre les barreaux en marmonnant comme un enfant à qui ont a refusé un caprice. Les lumières s'éteignirent brutalement.

- JE SUIS AVEUGLE !!!

- Ta gueule, le Taré ! coupa une voix.

Le fou marmonna encore quelques mots, puis le silence s'imposa en maître. Il ne faisait pas vraiment noir. La lumière des espèces de grands spots jaunes, qui balayaient méthodiquement la cour depuis les tourelles, passait facilement à travers les épaisses fenêtres du bâtiment. Il n'y avait pas de volets, juste trois barreaux verticaux à l'intérieur et à l'extérieur, encadrant le double vitrage, salis par la buée, la poussière et la crasse.

Harry, allongé sur le dos, regarda le plafond de sa cellule sans vraiment le voir. Que pouvait penser de ses premières heures ici ? Dans la cellule voisine dormait un assassin. Et le pire, c'est qu'il l'aimait bien. Un autre était condamné à perpétuité pour un crime qu'il n'avait pas commis. Un Taré menaçait de péter un plomb à chaque seconde. Une fille d'une vingtaine d'année avait piraté le système informatique du ministère d'il ne savait quoi... la défense ? les finances ? Un type avait voulu lui casser la gueule. Un autre l'avait défendu sans raison valable et le prenait probablement pour ce qu'il n'était pas...

Le fait que Malefoy allait sûrement vouloir lui parler demain le fit sursauter. Il n'y avait pas pensé, mais c'était évident. Il ne l'avait pas 'aidé' pour rien. Il allait lui demander quelque chose... et il ne pourrait rien faire ! Il n'était rien... Merde... Quand Malefoy s'apercevrait de ça, il laisserait probablement l'autre, McForth, le passer à tabac... ou alors ce sera l'autre tueur à gage, XIII... Mon dieu, il allait devoir se faire passer pour un assassin ?! Non, il ne pourrait pas...

Ou peut-être que Malefoy ne ferait rien.

o

voilà. C'est tout pour cette fois. Vous avez mémorisés tous les personnages, j'espère ?!

Si vous avez un doute, n'hésitez pas à cliquer sur le petit bouton violet à gauche dans bas de votre écran (oui, celui-là, juste en bas de la fenêtre)... et si vous ne doutez pas, cliquez donc tout de même : c'est gratuit et ça fait plaisir !