Bonjour tout le monde ! (je sais, c'est très bateau, mais bon... il
fallait bien quelque chose d'à peu près conventionnel, alors... bref,
passons)
Voui, c'est un nouveau chapitre de Jugé Coupable qui se profile à l'horizon de ce 14 juillet... Tirez les feux d'artifices, sortez la fanfare : voilà la suite !
« Allons enfants de la patri-i-euh.
Le chapitre 3 eeest arrivé ! »
Bref, il ne faut pas que je me laisse emporter... un nouveau chapitre donc. Avec les personnages (que vous avez bien sûr retenus depuis le dernier chapitre) qui vous sont rappelés dans l'Avant Propos (page 1).
Mais avant toute chose : les R² :
- Ornaluca : merci. J'espère que ce chapitre là te plairas autant que le précédant !
- Saael' : mon amoûûûr ! je t'ai déjà répondu à ta review dans mon dernier mail, alors je vais pas me répéter (enfin pas trop paske je me répète toujours). J'espère que j'aurais droit à une autre review pour ce chapitre ! Et toi, ta fic, ça avance ? j'ai pas lu un autre chapitre, mais j'espère que je pourrais le faire bientôt (sans vouloir te mettre la pression, lol). J'ai relu les premières reviews que tu m'avais envoyé (pour qq chose que je ne sais pas nommer), j'étais pétée de rire ! gros, gros bisous partout où tu veux, ma petite revieweuse-pro démoniaque à mouâ !
- Yuki-san3 : lol ! oui, les moutons se bouffent entre eux ! Voui ! J'ai eut mon Bac ! J'suis trop contente ! C'est le Taré ton préféré ? Il m'amuse un peu aussi... mais on ne le revois pas dans ce chapitre. Enfin c'est pas une raison pour ne pas lire ! Si, c'est un slash... tu n'as pas de pb avec ça ? J'adôôôre Draco ! Oui, Séverus fera une apparition. Mais pas grand chose... mais une apparition tout de même... Nan ! McForth est très différent de Séverus. Très, très, très différent ! (oui, j'insiste). Pauvre pot de nutella... Parmaë est chiante, oui, c'est vrai... moi je l'aime bien ! Ouais, je sais pour XIII, j'ai longtemps hésité à cause de ça. Mais finalement... et puis j'ai pas lu la BD (donc si des ressemblances, mis à part le nom, c'est pas fait exprès... cela dis, XIII (le mien) est aussi tueur à gage). T'aime Luna ? Je suis contente. C'est un personnage que j'aime vraiment beaucoup. Je trouve qu'elle est très intéressante à étudier et à utiliser dans une fic. Et toi ce bac de français ? c'est bon ? merci encore. Bisous à touâ !
- greeneyes : ah ah, non, je ne dis rien ! bien sûr que tu comprendras plus tard ! c'est pour garder le suspens, hé hé hé... je continues, ne t'inquiète pas... merci à toi.
- Arch-nemesis's : Merci, merci merci ## ! Je suis vraiment contente que mes fics te plaise. Gloire au slash Harry/Draco ! Mais brille ! Brille de mille feu petit chacal de société ! merci encore. Gros bisous à touâ !
- Lee-NC-Kass : wouais ! vive Draco ! On ne le revois pas spécialement dans ce chapitre, désolé... mais dans le chapitre 5 est un pov Draco, alors... ! Coup de foudre ? Euh non, peut-être pas déjà... Non, je ne suis jamais allée en prison ! Ta question m'a beaucoup surprise, mais je la prends pour un compliment ! J'ai lu quelques livres et vu des films (comme tout le monde, je suppose), alors... moi aussi, la prison, elle est un peu comme je me l'imaginais... sans quelques clichés américains ! merci encore !
- Melhuiwen : merci ! je suis contente que tu apprécie ma fic ! merci beaucoup et gros bisous à toi !
- celine.s : voui, c'est un action/suspens/un bout aventure oui/... et romance, je confirme ! slash bien sûr ! évidemment entre Draco et Harry ! nan, il va pas se faire tabasser... pas déjà... mais nan de toute façon, il est hors de question qu'on face quelque chose d'irréparable à mon brun ! Tu as l'air de bien connaître l'univers carcéral. N'hésita pas à m'en dire plus dans tes reviews. Pour la prison où est Harry, c'est la « haute sécurité » , avec des Grands Méchants Super Dangereux (les pires de Gd Bretagne) donc pas de sortie dehors ! pas de randonnée à dos de poney, pas de classe de neige ! Nan, nan, nan... lol, je vois bien un teur à gage descendre une piste en luge ! désolé, je délire toute seule. Bien sûr, Malefoy a déjà sa place... Pour le prologue (sa place dans l'histoire et qui est qui), je laisse le suspens, mais tu devrais être en mesure de pouvoir répondre à beaucoup d'interrogations après ce chapitre... cela dis, je vois que tu as une excellente imagination de scénario... presque autant que moi ! c'est magnifique ! gros gros bisous à toi ! Mes vacances sont en même temps que les tiennes...
- Le dodo n'a jamais froid : oh, ma p'tite sœur à mouâ qui me laisse une review (c'est pas trop tôt), c'est gentil ! T'inquiète donc pas, je suis là... gloire à ma correctrice personnelle ! gloire à touâ ! gloire à... non, je vais arrêter là, sinon tu vas prendre la grosse tête. Pour la suite (chut, c'est un secret, approche ton oreille) je t'enverrais un mail demain, et pis après demain, et probablement après-après demain paske y'en auras besoin !). Surtout n'hésite pas à me donner ton avis sur ce chapitre ! lol... ouais, je sais pour les Portes... mais je persévère ! Lychee a écrit des one-shot en plus sur son site ? ! Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ! Je vais aller voir illico ! bisous à toi, et à demain (sachant que demain c'est aujourd'hui paske je suis en train de faire me review ce mardi soir)!
.
Voilà. Encore merci à toutes mes revieweuses et à tous ceux qui prennent la peine de me lire sans poser de review (mais un plus petit merci, paske c'est pô bien).
Un gros MERCI à ma petite sœur plus grande que moi, qui a corrigé les fautes de mon chapitre 3 ! (ça rime avec moi).
.
Bonne lecture !
oooooooooooooooooooooooooooooooooooooo oooooooooooooooooooooooooooooooooooooo oooo
chapitre 03 . "Que c'est triste un parloir, le samedi, quand les anges s'en vont." (citation d'un prisonnier anonyme, extrait du livre "paroles de détenus")
o
11 novembre 1997.
Les nuits, en prison, étaient des plus désagréables. Les lumières éteintes, il semblait tout d'abord que le silence s'installait. Mais après quelques instants, on pouvait distinguer une multitude de petits bruits : des froissements de tissus, des grattements d'ongles sur de la pierre ou des barreaux , le souffle des respirations plus ou moins régulières et des ronflements, le clapotis d'un robinet mal fermé, le vrombissement léger de la caméra de surveillance qui balayait mécaniquement tout l'espace du bâtiment et dont la petite lumière rouge brillait juste à côté de l'horloge, et les pas des gardes qui faisaient leur ronde juste sous les fenêtres...
Harry ne se souvenait pas d'avoir fermé un oeil depuis son arrivée ici. Pourtant, il avait dût tomber de sommeil, vaincu par la fatigue, puisqu'il se réveilla avec l'éclairage brutal des ampoules et l'ouverture sourde et métallique des cellules, à huit heures, pour le petit déjeuner.
Les journées avaient un mauvais goût de monotonie. Il se levait pour aller manger, retrouvant Neville, Sirius, Parmaë et Luna. Ils restaient un bon moment dans le réfectoire, parlant de choses et d'autres... ou plutôt, écoutant Parmaë parler de choses et d'autres. Cette fille était bavarde de nature, pas foncièrement méchante, mais complètement indifférente quand au sort des gens autour d'elle. "Chacun sa merde" avait-elle déclaré tranquillement.
Neville et Sirius se mêlaient facilement à la discussion, tant qu'elle évitait leur propre passé. Car si Parmaë ne semblait avoir aucun mal à évoquer les raisons de sa condamnation, et se vantait même un peu de ses exploits, il n'en était pas de même pour les deux autres. Luna était toujours aussi discrète. Elle était là, mais elle se faisait sans cesse oublier, pour mieux ré-apparaître brutalement. Assez spéciale, impassible à toute situation, rien ne semblait la choquer.
Puis ils allaient se poser dans un coin dehors, dans la cour, ou dans une cellule si le vent de novembre se faisait trop fort. Généralement, ils s'installaient dans celle de Neville. Sirius n'allait dans le bâtiment A que le temps nécessaire. Tous ceux de là-bas respectaient cette stupide hiérarchie qui plaçait Malefoy au-dessus des autres. Il était là depuis plus longtemps que ce fils à papa, et il n'avait pas mérité d'être ici... contrairement à tous ces assassins, ces enfoirés qui avaient du sang sur les mains et une âme noire brûlant de retrouver l'enfer où elle avait été arrachée.
Parmaë s'éclipsait quelques minutes avant midi et les rejoignait au réfectoire pour le déjeuner. Elle regardait alors à droite et à gauche pour vérifier que les gardes ne leur prêtaient aucune attention, puis sortait une grosse boule de poils gris de la poche de sa chemise.
C'était Croûtard. Un rat gris qui avait la taille d'un poing fermé et qui 'partageait' la cellule de Parmaë. La jeune fille lui avait donné un morceau de pain, un jour, et depuis il était resté. Qui avait dit que les rats étaient des nuisibles ?! Il se promenait un peu partout dans la cour et les bâtiments pendant la journée, et regagnait la cellule 20 du bâtiment C un peu avant midi, où Parmaë allait le récupérer pour l'amener à leur table.
La première fois que Parmaë avait sortit Croûtard, devant Harry, le pauvre avait cru avoir une crise cardiaque. Non pas qu'il ait peur des rongeurs, mais ça fait tout de même un choc de voir brusquement un rat débouler à trois griffes de votre assiette. Parmaë avait été ravie de son petit effet et Sirius lui avait promis que Croûtard finirait en pâté.
Le départ du rat, sautant de la table et se carapatant dehors, marquait leur départ à eux aussi. Harry, Sirius et Neville regagnaient alors la cellule de ce dernier, avec ou sans les deux filles.
Le dernier repas était donné à six heures, peu avant la nuit, puis les cellules se refermaient à sept heures. Et tout recommençait.
.
Finalement, Malefoy n'avait rien fait. Il ne lui avait rien dit ; il ne l'avait même pas approché. Lui, pas plus que XIII ou McForth. Harry ne savait pas s'il devait se sentir soulagé de cette absence, ou craindre une prochaine confrontation. Il espérait sincèrement se faire un peu oublier et gardait ses yeux pour lui, fuyant presque le regard des autres, qui étaient totalement indifférents à son existence.
- Tant que tu ne les cherche pas, ils ne viendront pas t'emmerder, expliqua Neville. Pour la réaction de McForth, l'autre jour, je pense qu'il était énervé et qu'il voulait passer ses nerfs sur quelqu'un... et que tu étais dans son angle de vue.
- Dans le genre, je porte la poisse, marmonna Harry d'un ton amer.
En face de lui, Sirius leva les yeux sur l'horloge pour la énième fois de l'après-midi. Contrairement aux autres jours, ils étaient restés dans le réfectoire. Lorsque Harry en avait demandé la raison, Black avait simplement répondu : "on est samedi". Luna était resté avec eux, mais Parmaë les avait planté là pour rejoindre une certaine Cloé Pag, sa voisine de cellule, de vingt-quatre ans son aînée, qui avait été incarcérée un an avant elle.
La porte d'une des petites pièces, que Harry avait d'abord supposées être des bureaux, s'ouvrit sur un garde en uniforme bleu foncé. L'homme fit un mouvement dédaigneux du menton vers eux.
- Potter ! quelqu'un pour toi !
Harry déglutis et se leva en prenant appuis sur la table. Qui pouvait bien venir le voir ici ? Qui voudrait le voir après tout ça... Il traversa le réfectoire et regarda dans la petite pièce. Une table assez basse et deux chaises en fer étaient les seuls meubles de ce petit espace. Les deux murs latéraux étaient des vitres et donnaient sur les autres petites pièces voisines, identiques en tout points à celle-ci.
Le garde referma la porte par laquelle il était entré et traversa la pièce en quelques pas pour ouvrir une seconde porte, sur le mur opposé. Il sortit, le laissant seul. Harry se sentait mal à l'aise et n'avait qu'une envie : celle de fuir. Il jeta un coup d'oeil maladroit vers la caméra de surveillance qui était braquée sur lui. Il ne savait pas quoi faire de ses bras. Il les croisa derrière son dos, puis songea que des gardes pourraient croire qu'il cachait quelque chose, alors il les ramena le long de son corps.
Mais qui voulait donc lui parler ? Il tira un peu sur sa chemise, croisa à nouveau les bras, les décroisa. Et lui parler de quoi ?! Il passa une main dans ses cheveux. La peinture bleu trouble des murs commençait à s'écailler. Il se déplaça machinalement sur son autre pied...
La porte que le garde venait de franchir fit entendre un cliquetis de serrure. En deux secondes, Harry répéta nerveusement tous les gestes qu'il venait de faire.
- Vous avez dix minutes, annonça le gardien en LA faisant entrer. Si vous avez le moindre problème, appuyez sur le bouton juste sous la table.
Elle hocha la tête. Le gardien sortis. Elle se retourna immédiatement vers lui.
- Harry, ça va ?! Non, bien sûr que ça ne va pas ! Je suis désolé, j'ai voulu venir vous voir dès votre arrivée ici, mais ils ont insisté sur le fait que les visites ne pouvaient être faîtes que le samedi ! Ils sont tellement pointilleux : j'ai eut droit à une fouille complète ! Et je crois que je n'ai jamais montré autant de fois ma carte d'identité en une seule journée, depuis que j'ai passé mon baccalauréat ! C'est incroyable le nombre de papiers qu'il m'a fallu signer... enfin bref.
Elle tira une chaise et s'y laissa tomber. Il s'assit en face d'elle.
- Comment vous vous en tirez ? demanda-t-elle finalement avec compassion.
Il haussa les épaules.
- Je me débrouille, je crois. J'ai fait la connaissance de quelques personnes...
- Bien. Méfiez-vous tout de même des gens qui sont là. Je vais essayer de vous faire sortir de là. Je sais, je sais, on a déjà fait appel, mais ils ne peuvent pas vous laissez là, vous êtes innocent ! Il doivent vous libérez ! J'ai relu tous les dossiers depuis le procès, il faudrait demander à une nouvelle commission de revoir l'affaire. Il faut mettre en évidence...
Harry décrocha malgré lui. Il était si fatigué de tout ça. Fatigué de devoir crier pour se faire entendre, pour faire entendre son innocence. Fatigué de tous ces procès à répétition. Fatigué qu'on lui crache dessus sans cesse, de se voir accuser pour des choses qu'il n'avait même jamais imaginé. Fatigué de voir tout le monde lui tourner le dos. Fatigué de se battre...
- ... et elle est d'accord pour venir témoigner à la barre !
Harry reporta immédiatement son attention sur la jeune femme.
- Qui ?
Elle soupira d'un air énervé.
- Harry, si vous écoutiez un peu ce que je dis ?! Mrs Evertown ... enfin Mrs Scott, votre amie, elle est revenue en Angleterre. Je l'ai mise au courant de votre situation, elle a immédiatement accepté de témoigner pour vous.
- Mais elle était en Thaïlande... protesta Harry.
Il connaissait Suzanna Evertown depuis presque douze ans. C'était elle qui l'avait aidé lorsqu'il s'était retrouvé à la rue, le jour de ses dix-huit ans. Elle avait tenue à faire de lui son témoin, pour son mariage avec Jason Scott ; et ils s'étaient envolés, deux jours plus tard, pour la Thaïlande, elle avait toujours eut une passion pour les pays asiatiques. C'était juste avant que toute cette histoire ne commence... depuis, elle était injoignable. Elle avait dût avoir un choc en revenant ici !
- Elle n'allait pas y rester toute sa vie ! L'important est qu'elle accepte de se présenter pour votre défense. J'ai demandé à ce qu'elle et son mari soient mis sous surveillance policière jusqu'à la date du prochain procès. C'est maigre, mais peut-être que ça pourra faire douter un peu plus les jurés. N'importe quel imbécile aurait douté devant cette orgie de preuve, mais bon... de toute manière, c'est une chance à saisir...
La porte derrière elle s'ouvrit et un gardien entra.
- Le temps est écoulé, dit-il d'un ton sans appel.
La jeune femme grogna en se levant. Elle se planta devant lui et lui pris fermement les épaules.
- Harry, je vous recontacterais dès que possible, ne vous inquiétez pas, on s'en sortira, je vous le promet ! affirma-t-elle.
Il aurait tant voulu la croire. Elle l'embrassa sur les deux joues puis tourna les talons. La gardien referma la porte derrière eux. Harry laissa sa tête retomber en arrière et se passa une main sur le visage. Pauvre Suzanna. Il ne voulait pas qu'elle soit impliqué dans tout ça... c'était déjà si difficile pour lui...
Un mouvement dans la pièce voisine attira son attention. C'était Sirius Black. Il attendait quelqu'un. Harry fronça les sourcils. Qui pouvait bien venir voir un homme depuis douze ans en prison ? Il se rappela son attitude cet après-midi. "parce qu'on est samedi"... Harry fut coupé court dans ses réflexions lorsque la porte face à Sirius s'ouvrit. Un autre homme entra...
- Potter !
Harry sursauta et se retourna. Un gardien venait d'ouvrir sa porte. Il sortit de la petite pièce et se retrouva dans le réfectoire. Neville et Luna étaient toujours assis à la même place. Il se laissa tomber à côté d'eux.
- Alors ? demanda Neville.
Harry haussa les épaules.
- Je vais peut-être enfin avoir un témoin de mon côté, marmonna-t-il.
- Testis unus, testis nullus, fit Luna avec une moue désolée.
Harry la dévisagea.
- Tu peux traduire, s'il te plaît ? demanda Neville d'un ton las.
- C'est un adage de justice, expliqua Luna. C'est du latin. Témoin seul, témoin nul.
- Génial, soupira Harry en laissant son visage tomber entre ses bras. Maintenant Suz' va avoir des emmerdes à cause de moi, et ça ne servira à rien ! Bordel de merde... elle aurait mieux fait de rester en Thaïlande !
- Tu sais que ce que tu raconte est aussi claire que l'intervention de Luna en latin ? fit Neville d'un ton qu'il voulait léger.
Harry lui jeta un regard par dessus ses bras et Neville se laissa aller sur le dossier de sa chaise en soupirant.
- Ok, ok...
- Hey les gars ! Les gars ! ... oh, ça va pas fort vous...
Harry releva juste la tête pour voir Parmaë sauter sur la chaise en face de Neville et leur adresser un grand sourire.
- J'ai quelque chose qui va te faire rire, Potter : Elisa m'a raconté une blague, c'est...
- Tu n'étais pas avec une Cloé machin ? s'étonna Harry sans comprendre.
Parmaë le dévisagea.
- Bien sûr : c'est la même personne ! Cloé Pag, c'est le nom d'emprunt d'Elisa Wright. C'est en rapport avec les sept péchés capitaux, tu vois ? Colère, Luxure, Orgueil, Envie, Paresse, Avarice et Gourmandise ! CLOE PAG... Bon, je vous la raconte ma blague ?
- Vas-y, soupira Neville.
Parmaë se redressa sur sa chaise.
- A votre avis, qu'est-ce que deux cents policiers au fond de l'océan ? ... un bon début !
Le sourire de la jeune femme s'effaça en voyant le manque total de réaction de son public.
- Vous n'êtes pas drôles, grogna-t-elle.
- Ta blague est nulle, répliqua Neville.
- C'est vous qui tirez des têtes d'enterrement ! râla Parmaë. Qui est mort ?
- Notre tranquillité, depuis que t'es arrivée, répondit Neville.
- Très bien ! Puisque c'est comme ça...
Elle se leva et ressortit aussi sec du réfectoire.
- Elle est vexée, fit remarquer Luna.
- Ca lui passera, soupira Neville. On était en train de parler de quoi ?
- De rien.
Un silence s'étira, et Harry se surpris à regretter l'absence de Parmaë, finalement.
- Il met du temps, Sirius, dit-il en fronçant les sourcils.
- Il a été condamné à perpétuité, déclara Luna comme si ce fait expliquait tout.
- Donc il a droit à un temps de visite plus long que nous, compléta Neville. Et puis c'est Rémus, alors...
- C'est son avocat ? demanda Harry.
Neville le dévisagea d'un air désabusé.
- De ce que je sais, Sirius n'a jamais revu son avocat depuis sa condamnation. Non, Rémus c'est totalement différent, c'est... c'est son ami, enfin pas exactement mais... enfin tu vois, quoi...
Harry cligna des yeux devant le sourcil relevé de Neville. Qu'est-ce que... Oh ! C'était son amant ?!
- Depuis douze ans ?! s'exclama Harry.
- Depuis douze ans, confirma Neville. J'ai jamais compris comment il a fait. Moi, j'étais avec une fille depuis plus d'un an et elle n'est venue me voir qu'une seule fois, deux semaines après mon incarcération, pour me dire qu'elle ne supportait pas cette situation !
- Désolé...
- Pas autant que moi, marmonna Neville.
- Loin des yeux, loin du cœur, soupira Luna avec fatalisme.
- Ouais, ben ça fait douze ans que ce pauvre Rémus Lupin vient ici tous les samedi pour voir Sirius ! grogna Neville. Remarque, sans lui, je crois que Sirius aurait pété un plomb... même s'il te diras toujours qu'il préférerait que Rémus l'oublie et refasse sa vie...
Neville resta songeur un moment, puis releva la tête vers Harry.
- Et toi, c'était qui cette jolie brune qu'on a vu quand Sirius est entré dans le parloir voisin ? demanda-t-il avec un sourire amusé. Ta fiancée ?
Harry manqua s'étrangler.
- Non ! s'exclama-t-il vivement.
Ca ne risquait pas ! ... sa fiancée... il n'étais pas tombé amoureux d'une femme depuis... depuis rien. Il n'avait JAMAIS aimé une femme !
- Elle s'appelle Hermione Granger. C'est mon avocate.
- Ton avocate ?! Elle fait jeune ! s'étonna Neville.
Harry haussa les épaules. Il n'avait pas put choisir son avocat, on lui avait commis Miss Granger d'office. La jeune femme était sortis de l'université de droit avec tous ses diplômes et les félicitations de tous ces professeurs. Elle était très intelligente, mais son cas était sa première affaire sérieuse. Ça n'avait sûrement pas joué en sa faveur, malgré la ferveur de la jeune femme. Elle avait été son seul soutien pendant toute son inculpation et son jugements, ses procès... elle était la seule à le croire.
- Elle a vingt-sept ans, confirma Harry. Mais c'est quelqu'un de très bien...
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Dans le genre, la fin du chapitre débarque à l'improviste, appelez Cacile ! (je sais, c'est moi). Bon, je pars en vacances samedi, et pendant deux semaines. Donc prochain chapitre : dans deux semaines !
Voui, c'est un nouveau chapitre de Jugé Coupable qui se profile à l'horizon de ce 14 juillet... Tirez les feux d'artifices, sortez la fanfare : voilà la suite !
« Allons enfants de la patri-i-euh.
Le chapitre 3 eeest arrivé ! »
Bref, il ne faut pas que je me laisse emporter... un nouveau chapitre donc. Avec les personnages (que vous avez bien sûr retenus depuis le dernier chapitre) qui vous sont rappelés dans l'Avant Propos (page 1).
Mais avant toute chose : les R² :
- Ornaluca : merci. J'espère que ce chapitre là te plairas autant que le précédant !
- Saael' : mon amoûûûr ! je t'ai déjà répondu à ta review dans mon dernier mail, alors je vais pas me répéter (enfin pas trop paske je me répète toujours). J'espère que j'aurais droit à une autre review pour ce chapitre ! Et toi, ta fic, ça avance ? j'ai pas lu un autre chapitre, mais j'espère que je pourrais le faire bientôt (sans vouloir te mettre la pression, lol). J'ai relu les premières reviews que tu m'avais envoyé (pour qq chose que je ne sais pas nommer), j'étais pétée de rire ! gros, gros bisous partout où tu veux, ma petite revieweuse-pro démoniaque à mouâ !
- Yuki-san3 : lol ! oui, les moutons se bouffent entre eux ! Voui ! J'ai eut mon Bac ! J'suis trop contente ! C'est le Taré ton préféré ? Il m'amuse un peu aussi... mais on ne le revois pas dans ce chapitre. Enfin c'est pas une raison pour ne pas lire ! Si, c'est un slash... tu n'as pas de pb avec ça ? J'adôôôre Draco ! Oui, Séverus fera une apparition. Mais pas grand chose... mais une apparition tout de même... Nan ! McForth est très différent de Séverus. Très, très, très différent ! (oui, j'insiste). Pauvre pot de nutella... Parmaë est chiante, oui, c'est vrai... moi je l'aime bien ! Ouais, je sais pour XIII, j'ai longtemps hésité à cause de ça. Mais finalement... et puis j'ai pas lu la BD (donc si des ressemblances, mis à part le nom, c'est pas fait exprès... cela dis, XIII (le mien) est aussi tueur à gage). T'aime Luna ? Je suis contente. C'est un personnage que j'aime vraiment beaucoup. Je trouve qu'elle est très intéressante à étudier et à utiliser dans une fic. Et toi ce bac de français ? c'est bon ? merci encore. Bisous à touâ !
- greeneyes : ah ah, non, je ne dis rien ! bien sûr que tu comprendras plus tard ! c'est pour garder le suspens, hé hé hé... je continues, ne t'inquiète pas... merci à toi.
- Arch-nemesis's : Merci, merci merci ## ! Je suis vraiment contente que mes fics te plaise. Gloire au slash Harry/Draco ! Mais brille ! Brille de mille feu petit chacal de société ! merci encore. Gros bisous à touâ !
- Lee-NC-Kass : wouais ! vive Draco ! On ne le revois pas spécialement dans ce chapitre, désolé... mais dans le chapitre 5 est un pov Draco, alors... ! Coup de foudre ? Euh non, peut-être pas déjà... Non, je ne suis jamais allée en prison ! Ta question m'a beaucoup surprise, mais je la prends pour un compliment ! J'ai lu quelques livres et vu des films (comme tout le monde, je suppose), alors... moi aussi, la prison, elle est un peu comme je me l'imaginais... sans quelques clichés américains ! merci encore !
- Melhuiwen : merci ! je suis contente que tu apprécie ma fic ! merci beaucoup et gros bisous à toi !
- celine.s : voui, c'est un action/suspens/un bout aventure oui/... et romance, je confirme ! slash bien sûr ! évidemment entre Draco et Harry ! nan, il va pas se faire tabasser... pas déjà... mais nan de toute façon, il est hors de question qu'on face quelque chose d'irréparable à mon brun ! Tu as l'air de bien connaître l'univers carcéral. N'hésita pas à m'en dire plus dans tes reviews. Pour la prison où est Harry, c'est la « haute sécurité » , avec des Grands Méchants Super Dangereux (les pires de Gd Bretagne) donc pas de sortie dehors ! pas de randonnée à dos de poney, pas de classe de neige ! Nan, nan, nan... lol, je vois bien un teur à gage descendre une piste en luge ! désolé, je délire toute seule. Bien sûr, Malefoy a déjà sa place... Pour le prologue (sa place dans l'histoire et qui est qui), je laisse le suspens, mais tu devrais être en mesure de pouvoir répondre à beaucoup d'interrogations après ce chapitre... cela dis, je vois que tu as une excellente imagination de scénario... presque autant que moi ! c'est magnifique ! gros gros bisous à toi ! Mes vacances sont en même temps que les tiennes...
- Le dodo n'a jamais froid : oh, ma p'tite sœur à mouâ qui me laisse une review (c'est pas trop tôt), c'est gentil ! T'inquiète donc pas, je suis là... gloire à ma correctrice personnelle ! gloire à touâ ! gloire à... non, je vais arrêter là, sinon tu vas prendre la grosse tête. Pour la suite (chut, c'est un secret, approche ton oreille) je t'enverrais un mail demain, et pis après demain, et probablement après-après demain paske y'en auras besoin !). Surtout n'hésite pas à me donner ton avis sur ce chapitre ! lol... ouais, je sais pour les Portes... mais je persévère ! Lychee a écrit des one-shot en plus sur son site ? ! Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ! Je vais aller voir illico ! bisous à toi, et à demain (sachant que demain c'est aujourd'hui paske je suis en train de faire me review ce mardi soir)!
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Voilà. Encore merci à toutes mes revieweuses et à tous ceux qui prennent la peine de me lire sans poser de review (mais un plus petit merci, paske c'est pô bien).
Un gros MERCI à ma petite sœur plus grande que moi, qui a corrigé les fautes de mon chapitre 3 ! (ça rime avec moi).
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Bonne lecture !
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chapitre 03 . "Que c'est triste un parloir, le samedi, quand les anges s'en vont." (citation d'un prisonnier anonyme, extrait du livre "paroles de détenus")
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11 novembre 1997.
Les nuits, en prison, étaient des plus désagréables. Les lumières éteintes, il semblait tout d'abord que le silence s'installait. Mais après quelques instants, on pouvait distinguer une multitude de petits bruits : des froissements de tissus, des grattements d'ongles sur de la pierre ou des barreaux , le souffle des respirations plus ou moins régulières et des ronflements, le clapotis d'un robinet mal fermé, le vrombissement léger de la caméra de surveillance qui balayait mécaniquement tout l'espace du bâtiment et dont la petite lumière rouge brillait juste à côté de l'horloge, et les pas des gardes qui faisaient leur ronde juste sous les fenêtres...
Harry ne se souvenait pas d'avoir fermé un oeil depuis son arrivée ici. Pourtant, il avait dût tomber de sommeil, vaincu par la fatigue, puisqu'il se réveilla avec l'éclairage brutal des ampoules et l'ouverture sourde et métallique des cellules, à huit heures, pour le petit déjeuner.
Les journées avaient un mauvais goût de monotonie. Il se levait pour aller manger, retrouvant Neville, Sirius, Parmaë et Luna. Ils restaient un bon moment dans le réfectoire, parlant de choses et d'autres... ou plutôt, écoutant Parmaë parler de choses et d'autres. Cette fille était bavarde de nature, pas foncièrement méchante, mais complètement indifférente quand au sort des gens autour d'elle. "Chacun sa merde" avait-elle déclaré tranquillement.
Neville et Sirius se mêlaient facilement à la discussion, tant qu'elle évitait leur propre passé. Car si Parmaë ne semblait avoir aucun mal à évoquer les raisons de sa condamnation, et se vantait même un peu de ses exploits, il n'en était pas de même pour les deux autres. Luna était toujours aussi discrète. Elle était là, mais elle se faisait sans cesse oublier, pour mieux ré-apparaître brutalement. Assez spéciale, impassible à toute situation, rien ne semblait la choquer.
Puis ils allaient se poser dans un coin dehors, dans la cour, ou dans une cellule si le vent de novembre se faisait trop fort. Généralement, ils s'installaient dans celle de Neville. Sirius n'allait dans le bâtiment A que le temps nécessaire. Tous ceux de là-bas respectaient cette stupide hiérarchie qui plaçait Malefoy au-dessus des autres. Il était là depuis plus longtemps que ce fils à papa, et il n'avait pas mérité d'être ici... contrairement à tous ces assassins, ces enfoirés qui avaient du sang sur les mains et une âme noire brûlant de retrouver l'enfer où elle avait été arrachée.
Parmaë s'éclipsait quelques minutes avant midi et les rejoignait au réfectoire pour le déjeuner. Elle regardait alors à droite et à gauche pour vérifier que les gardes ne leur prêtaient aucune attention, puis sortait une grosse boule de poils gris de la poche de sa chemise.
C'était Croûtard. Un rat gris qui avait la taille d'un poing fermé et qui 'partageait' la cellule de Parmaë. La jeune fille lui avait donné un morceau de pain, un jour, et depuis il était resté. Qui avait dit que les rats étaient des nuisibles ?! Il se promenait un peu partout dans la cour et les bâtiments pendant la journée, et regagnait la cellule 20 du bâtiment C un peu avant midi, où Parmaë allait le récupérer pour l'amener à leur table.
La première fois que Parmaë avait sortit Croûtard, devant Harry, le pauvre avait cru avoir une crise cardiaque. Non pas qu'il ait peur des rongeurs, mais ça fait tout de même un choc de voir brusquement un rat débouler à trois griffes de votre assiette. Parmaë avait été ravie de son petit effet et Sirius lui avait promis que Croûtard finirait en pâté.
Le départ du rat, sautant de la table et se carapatant dehors, marquait leur départ à eux aussi. Harry, Sirius et Neville regagnaient alors la cellule de ce dernier, avec ou sans les deux filles.
Le dernier repas était donné à six heures, peu avant la nuit, puis les cellules se refermaient à sept heures. Et tout recommençait.
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Finalement, Malefoy n'avait rien fait. Il ne lui avait rien dit ; il ne l'avait même pas approché. Lui, pas plus que XIII ou McForth. Harry ne savait pas s'il devait se sentir soulagé de cette absence, ou craindre une prochaine confrontation. Il espérait sincèrement se faire un peu oublier et gardait ses yeux pour lui, fuyant presque le regard des autres, qui étaient totalement indifférents à son existence.
- Tant que tu ne les cherche pas, ils ne viendront pas t'emmerder, expliqua Neville. Pour la réaction de McForth, l'autre jour, je pense qu'il était énervé et qu'il voulait passer ses nerfs sur quelqu'un... et que tu étais dans son angle de vue.
- Dans le genre, je porte la poisse, marmonna Harry d'un ton amer.
En face de lui, Sirius leva les yeux sur l'horloge pour la énième fois de l'après-midi. Contrairement aux autres jours, ils étaient restés dans le réfectoire. Lorsque Harry en avait demandé la raison, Black avait simplement répondu : "on est samedi". Luna était resté avec eux, mais Parmaë les avait planté là pour rejoindre une certaine Cloé Pag, sa voisine de cellule, de vingt-quatre ans son aînée, qui avait été incarcérée un an avant elle.
La porte d'une des petites pièces, que Harry avait d'abord supposées être des bureaux, s'ouvrit sur un garde en uniforme bleu foncé. L'homme fit un mouvement dédaigneux du menton vers eux.
- Potter ! quelqu'un pour toi !
Harry déglutis et se leva en prenant appuis sur la table. Qui pouvait bien venir le voir ici ? Qui voudrait le voir après tout ça... Il traversa le réfectoire et regarda dans la petite pièce. Une table assez basse et deux chaises en fer étaient les seuls meubles de ce petit espace. Les deux murs latéraux étaient des vitres et donnaient sur les autres petites pièces voisines, identiques en tout points à celle-ci.
Le garde referma la porte par laquelle il était entré et traversa la pièce en quelques pas pour ouvrir une seconde porte, sur le mur opposé. Il sortit, le laissant seul. Harry se sentait mal à l'aise et n'avait qu'une envie : celle de fuir. Il jeta un coup d'oeil maladroit vers la caméra de surveillance qui était braquée sur lui. Il ne savait pas quoi faire de ses bras. Il les croisa derrière son dos, puis songea que des gardes pourraient croire qu'il cachait quelque chose, alors il les ramena le long de son corps.
Mais qui voulait donc lui parler ? Il tira un peu sur sa chemise, croisa à nouveau les bras, les décroisa. Et lui parler de quoi ?! Il passa une main dans ses cheveux. La peinture bleu trouble des murs commençait à s'écailler. Il se déplaça machinalement sur son autre pied...
La porte que le garde venait de franchir fit entendre un cliquetis de serrure. En deux secondes, Harry répéta nerveusement tous les gestes qu'il venait de faire.
- Vous avez dix minutes, annonça le gardien en LA faisant entrer. Si vous avez le moindre problème, appuyez sur le bouton juste sous la table.
Elle hocha la tête. Le gardien sortis. Elle se retourna immédiatement vers lui.
- Harry, ça va ?! Non, bien sûr que ça ne va pas ! Je suis désolé, j'ai voulu venir vous voir dès votre arrivée ici, mais ils ont insisté sur le fait que les visites ne pouvaient être faîtes que le samedi ! Ils sont tellement pointilleux : j'ai eut droit à une fouille complète ! Et je crois que je n'ai jamais montré autant de fois ma carte d'identité en une seule journée, depuis que j'ai passé mon baccalauréat ! C'est incroyable le nombre de papiers qu'il m'a fallu signer... enfin bref.
Elle tira une chaise et s'y laissa tomber. Il s'assit en face d'elle.
- Comment vous vous en tirez ? demanda-t-elle finalement avec compassion.
Il haussa les épaules.
- Je me débrouille, je crois. J'ai fait la connaissance de quelques personnes...
- Bien. Méfiez-vous tout de même des gens qui sont là. Je vais essayer de vous faire sortir de là. Je sais, je sais, on a déjà fait appel, mais ils ne peuvent pas vous laissez là, vous êtes innocent ! Il doivent vous libérez ! J'ai relu tous les dossiers depuis le procès, il faudrait demander à une nouvelle commission de revoir l'affaire. Il faut mettre en évidence...
Harry décrocha malgré lui. Il était si fatigué de tout ça. Fatigué de devoir crier pour se faire entendre, pour faire entendre son innocence. Fatigué de tous ces procès à répétition. Fatigué qu'on lui crache dessus sans cesse, de se voir accuser pour des choses qu'il n'avait même jamais imaginé. Fatigué de voir tout le monde lui tourner le dos. Fatigué de se battre...
- ... et elle est d'accord pour venir témoigner à la barre !
Harry reporta immédiatement son attention sur la jeune femme.
- Qui ?
Elle soupira d'un air énervé.
- Harry, si vous écoutiez un peu ce que je dis ?! Mrs Evertown ... enfin Mrs Scott, votre amie, elle est revenue en Angleterre. Je l'ai mise au courant de votre situation, elle a immédiatement accepté de témoigner pour vous.
- Mais elle était en Thaïlande... protesta Harry.
Il connaissait Suzanna Evertown depuis presque douze ans. C'était elle qui l'avait aidé lorsqu'il s'était retrouvé à la rue, le jour de ses dix-huit ans. Elle avait tenue à faire de lui son témoin, pour son mariage avec Jason Scott ; et ils s'étaient envolés, deux jours plus tard, pour la Thaïlande, elle avait toujours eut une passion pour les pays asiatiques. C'était juste avant que toute cette histoire ne commence... depuis, elle était injoignable. Elle avait dût avoir un choc en revenant ici !
- Elle n'allait pas y rester toute sa vie ! L'important est qu'elle accepte de se présenter pour votre défense. J'ai demandé à ce qu'elle et son mari soient mis sous surveillance policière jusqu'à la date du prochain procès. C'est maigre, mais peut-être que ça pourra faire douter un peu plus les jurés. N'importe quel imbécile aurait douté devant cette orgie de preuve, mais bon... de toute manière, c'est une chance à saisir...
La porte derrière elle s'ouvrit et un gardien entra.
- Le temps est écoulé, dit-il d'un ton sans appel.
La jeune femme grogna en se levant. Elle se planta devant lui et lui pris fermement les épaules.
- Harry, je vous recontacterais dès que possible, ne vous inquiétez pas, on s'en sortira, je vous le promet ! affirma-t-elle.
Il aurait tant voulu la croire. Elle l'embrassa sur les deux joues puis tourna les talons. La gardien referma la porte derrière eux. Harry laissa sa tête retomber en arrière et se passa une main sur le visage. Pauvre Suzanna. Il ne voulait pas qu'elle soit impliqué dans tout ça... c'était déjà si difficile pour lui...
Un mouvement dans la pièce voisine attira son attention. C'était Sirius Black. Il attendait quelqu'un. Harry fronça les sourcils. Qui pouvait bien venir voir un homme depuis douze ans en prison ? Il se rappela son attitude cet après-midi. "parce qu'on est samedi"... Harry fut coupé court dans ses réflexions lorsque la porte face à Sirius s'ouvrit. Un autre homme entra...
- Potter !
Harry sursauta et se retourna. Un gardien venait d'ouvrir sa porte. Il sortit de la petite pièce et se retrouva dans le réfectoire. Neville et Luna étaient toujours assis à la même place. Il se laissa tomber à côté d'eux.
- Alors ? demanda Neville.
Harry haussa les épaules.
- Je vais peut-être enfin avoir un témoin de mon côté, marmonna-t-il.
- Testis unus, testis nullus, fit Luna avec une moue désolée.
Harry la dévisagea.
- Tu peux traduire, s'il te plaît ? demanda Neville d'un ton las.
- C'est un adage de justice, expliqua Luna. C'est du latin. Témoin seul, témoin nul.
- Génial, soupira Harry en laissant son visage tomber entre ses bras. Maintenant Suz' va avoir des emmerdes à cause de moi, et ça ne servira à rien ! Bordel de merde... elle aurait mieux fait de rester en Thaïlande !
- Tu sais que ce que tu raconte est aussi claire que l'intervention de Luna en latin ? fit Neville d'un ton qu'il voulait léger.
Harry lui jeta un regard par dessus ses bras et Neville se laissa aller sur le dossier de sa chaise en soupirant.
- Ok, ok...
- Hey les gars ! Les gars ! ... oh, ça va pas fort vous...
Harry releva juste la tête pour voir Parmaë sauter sur la chaise en face de Neville et leur adresser un grand sourire.
- J'ai quelque chose qui va te faire rire, Potter : Elisa m'a raconté une blague, c'est...
- Tu n'étais pas avec une Cloé machin ? s'étonna Harry sans comprendre.
Parmaë le dévisagea.
- Bien sûr : c'est la même personne ! Cloé Pag, c'est le nom d'emprunt d'Elisa Wright. C'est en rapport avec les sept péchés capitaux, tu vois ? Colère, Luxure, Orgueil, Envie, Paresse, Avarice et Gourmandise ! CLOE PAG... Bon, je vous la raconte ma blague ?
- Vas-y, soupira Neville.
Parmaë se redressa sur sa chaise.
- A votre avis, qu'est-ce que deux cents policiers au fond de l'océan ? ... un bon début !
Le sourire de la jeune femme s'effaça en voyant le manque total de réaction de son public.
- Vous n'êtes pas drôles, grogna-t-elle.
- Ta blague est nulle, répliqua Neville.
- C'est vous qui tirez des têtes d'enterrement ! râla Parmaë. Qui est mort ?
- Notre tranquillité, depuis que t'es arrivée, répondit Neville.
- Très bien ! Puisque c'est comme ça...
Elle se leva et ressortit aussi sec du réfectoire.
- Elle est vexée, fit remarquer Luna.
- Ca lui passera, soupira Neville. On était en train de parler de quoi ?
- De rien.
Un silence s'étira, et Harry se surpris à regretter l'absence de Parmaë, finalement.
- Il met du temps, Sirius, dit-il en fronçant les sourcils.
- Il a été condamné à perpétuité, déclara Luna comme si ce fait expliquait tout.
- Donc il a droit à un temps de visite plus long que nous, compléta Neville. Et puis c'est Rémus, alors...
- C'est son avocat ? demanda Harry.
Neville le dévisagea d'un air désabusé.
- De ce que je sais, Sirius n'a jamais revu son avocat depuis sa condamnation. Non, Rémus c'est totalement différent, c'est... c'est son ami, enfin pas exactement mais... enfin tu vois, quoi...
Harry cligna des yeux devant le sourcil relevé de Neville. Qu'est-ce que... Oh ! C'était son amant ?!
- Depuis douze ans ?! s'exclama Harry.
- Depuis douze ans, confirma Neville. J'ai jamais compris comment il a fait. Moi, j'étais avec une fille depuis plus d'un an et elle n'est venue me voir qu'une seule fois, deux semaines après mon incarcération, pour me dire qu'elle ne supportait pas cette situation !
- Désolé...
- Pas autant que moi, marmonna Neville.
- Loin des yeux, loin du cœur, soupira Luna avec fatalisme.
- Ouais, ben ça fait douze ans que ce pauvre Rémus Lupin vient ici tous les samedi pour voir Sirius ! grogna Neville. Remarque, sans lui, je crois que Sirius aurait pété un plomb... même s'il te diras toujours qu'il préférerait que Rémus l'oublie et refasse sa vie...
Neville resta songeur un moment, puis releva la tête vers Harry.
- Et toi, c'était qui cette jolie brune qu'on a vu quand Sirius est entré dans le parloir voisin ? demanda-t-il avec un sourire amusé. Ta fiancée ?
Harry manqua s'étrangler.
- Non ! s'exclama-t-il vivement.
Ca ne risquait pas ! ... sa fiancée... il n'étais pas tombé amoureux d'une femme depuis... depuis rien. Il n'avait JAMAIS aimé une femme !
- Elle s'appelle Hermione Granger. C'est mon avocate.
- Ton avocate ?! Elle fait jeune ! s'étonna Neville.
Harry haussa les épaules. Il n'avait pas put choisir son avocat, on lui avait commis Miss Granger d'office. La jeune femme était sortis de l'université de droit avec tous ses diplômes et les félicitations de tous ces professeurs. Elle était très intelligente, mais son cas était sa première affaire sérieuse. Ça n'avait sûrement pas joué en sa faveur, malgré la ferveur de la jeune femme. Elle avait été son seul soutien pendant toute son inculpation et son jugements, ses procès... elle était la seule à le croire.
- Elle a vingt-sept ans, confirma Harry. Mais c'est quelqu'un de très bien...
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Dans le genre, la fin du chapitre débarque à l'improviste, appelez Cacile ! (je sais, c'est moi). Bon, je pars en vacances samedi, et pendant deux semaines. Donc prochain chapitre : dans deux semaines !
