" Hum, hurm..." Le Ménestrel se racle la gorge, signe qu'il va chanter. Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, nous vous conseillons une paire de boules Quiès

" Un beau jour, ou était-ce une-euh nuit...

Près d'un lac, je m'étais zendormi...

Quand soudain, semblant crever le ciel, et venir de nul part,

surgit le Cavalier Noiaaaaaar !"

Un galop et deux coups de poisson plus tard (fournis chez le même poissonnier que la dernière fois), le Cavalier noir avait écarté le Barde du chemin menant à et sauté au bas de son cheval dans un tourbillon de cape noire (lavée avec Arial Black Machin qui garde les vêtements noirs noirs) mystérieux tandis que Crinière-au-Vent s'ébrouait les oreilles pour faire style.

D'un geste ganté théâtral, le cavalier noir tira de sa ceinture en cuir de mouton noir et à boucle de fer (que lui avait offert sa maman pour que son pantalon ne lui tombe pas sur les chevilles... et pour attacher le foureau de son épée) le rouleau de parchemin gravé (à la plume de moineau) des R² de mouâ :

- Ornaluca : et en plus, je suis en retard, mille excuses. J'espère que ce chapitre, malgré sa courte longueur, saura te faire encore attendre les prochains. Merci pour ta review. Bisous à toi.

- Lily : Que le prologue soit compliqué, c'est normal, c'est fait exprès. Il s'agit juste d'une jeune femme qui se rends sur la tombe d'un homme, juste enterré, qu'elle appréciait. Mais avec les autres chapitres que tu as lu, tu devrais pouvoir identifier tout le monde... je suis ravie que tu aime tant ma fic et j'espère que les prochain chapitres te plairont autant que les premiers. Merci encore. bizz.

- Celine.s : bon alors cette fois, je ne poste pas un vendredi soir ! Dans ce chapitre, les choses avancent aussi, mais dans l'ombre, tout se précipitera dans les deux prochains chapitres, dont le n°9 s'annonce bien plus long que celui-ci. Certaines réponses viendront... pas toutes, mais beaucoup. Pis comme c'est le pov de Draco qui est développé... merci pour la review, bisous à toua.

- Soal : Ah, Mr Séverus Rogue ! Voui, il va avoir un petit rôle dans la fic. Mais un petit. D'ailleurs Draco l'évoque dans ce chapitre. Mais tu as dit que tu avais eut du mal, au début, à accrocher à ma fic, j'aimerais savoir pourquoi ? (ça m'intéresse). C'est l'ambiance, les perso, l'écriture ? c'est toujours constructif d'avoir des avis partagés et des remarques négatives (quand ce n'est pas juste "c'est nul !"). bisous.

- Koyomi-San : tu veux tuer mon Harry ?! Et puis d'abord, qui te dit que la personne qui veut le tuer est pas beau, hein ? lol... Moui, je sais, les réactions de Draco semblent peut-être un peu trop rapide, je m'en suis rendu compte après, c'est pour ça que j'ai mis ce chapitre de son point de vue. Tu me diras honnêtement ce que t'en pense, ok ? ... ah, si le grand méchant est un proche de Draco, ou quelqu'un de l'extérieur... tu n'est pas la seule à te poser la question. Tu as des soupçons sur qui ? (je veux savoir, siteplééééé). Merci beaucoup pour ta reviews, gros bisous.

- Zick : mdr ! Je suis contente que tu aime Blaise et Draco, ce sont des personnages que j'ai l'intention de garder encore un moment ! J'espère que ce chapitre te plaira autant que les précédents. bisous à touâ.

- YunaFab : Ah, ma p'tite Yuna' ! Alors, normalement, Jugé Coupable est en deux partie d'environ dix chapitres chacune, plus un prologue et un épilogue. Voilà. Donc encore deux chapitres (je ne compte pas celui-là) et la "Partie I : Prisonniers" sera achevée. Voilà voilà... donc j'ai encore à écrire ! Moi aussi j'aime bien quand Draco est assez protecteur. gros bisous.

- Saaeliel : bonjour mon amoûr ! Ah, plus de forfait texto, si ça c'est pas malheureux ! Moi je change de forfait, donc je dois terminer mon mois à 0 euros et j'y arrive pas, alors ne t'inquiète pas si tu croules sous les texto ce soir ! Bon, et maintenant le décompte des jours avant ton ordinateurs, c'est quoi ? j -0 ? (j'attends avec ma bouteille de champagne et tout et tout). Sache m'amoûr que tu n'as pas avoir peur, nue sous ta couette, car tu n'y seras jamais longtemps seule... je serais là pour te réchauffer ! L'espagnol c'est pas grave, le plus important à retenir c'est "te quiero" le reste, on s'en fous, c'est un langage universel. Je te fais de gros bisous partout où tu veux (mais alors partout !).

- Lililice : Alors toi, tu pense que c'est Blaise (enfin XIII, c'est pareil) qui veut tuer Harry... intéressant. J'espère que la suite de ma fic te plaira autant qu'au début. Merci beaucoup pour ta review. bisous à toi.

- Tete de noeud : j'aime bien ton pseudo à touâ ! lol. je suis ravie que tu commence à bien aimer ma fic et j'espère que ce chapitre va te conforter dans cette idée ! bisous.

- Lee-NC-Kass : salut vous deux ! Ah, Blaise ! Vous savez qu'il volerait presque la vedette à Draco dans les reviews ?! Moi aussi je suis une grande bavarde, ma famille, mes amis, mes profs... ils ont tous chercher en vain le bouton Off ! Bien, je garde le cavalier noir alors, c'est noté. Arg, oui, le fameux Seamus de Magnetic Attraction ! Moi aussi j'ai eut envie de l'écarteler dans cette fic là... c'est peut-être pour ça que je préfère Dean... comme quoi les fic ça influence bcp sur les sentiments qu'on a pour les personnages (notament les perso secondaires). Pas grave la déviation. Je suis contente que vous aimiez. Gros bisous à vous deux.

- Vif d'or : ta review m'a vraiment fait plaisir, je suis très contente que tu aime ma fic. C'est vrai qu'un UA c'est toujours assez particulier, et pas toujours bien accueillis, alors merci beaucoup. Gros bisous.

- Gwen 222 : Quand y'en a plus, y'en a encore ! et un chapitre de plus, un ! ... mais qui aura une fin, lui aussi (ben oui, je sais pas écrire à l'infini). merci en tout cas pour ta review, elle m'a fait plaisir, je suis contente que ma fic te plaise. bisous à touâ.

- Pimouss : c'est court, mais ça a le mérite d'être clair ! lol. Merci bcp.

- Twiggy : Ah ! Ma p'tite Twiggy ! J'allais commencer à m'inquiéter, tu sais ?! Ma p'tite Nantaise... j'imagine le clignotant, c'est bon, t'inquiète pas. Je ne savais pas que la chanson de Tryan allait te plaire autant, ça m'a bien fait marrer. Mes fic... Lychee... oh par merlin ! ça y est ! je suis plus rouge qu'une tomate carbonisée par un magyar à pointes ! tu ne peux même pas imaginer à quel point ce que tu as écrit est flatteur. je suis moi même fan de lychee, alors ça... c'est plus beau compliment qu'on a jamais fait à mes fic ! merci mille fois. alors toi tu préfère le barde ? ok, c'est noté... Oooooh oui, un site de fanarts ! C'est une très très bonne idée, ça ! Moi-même il m'arrive de griffonner deux trois machins, et je suis fan (aussi) de Yumegari (qui illustre les fic de alohomora)(si tu ne connais pas son site perso, tu peux tout de suite t'y précipiter sur yumegari.free.fr). Pour les prénoms, t'hésite pas, je note ! Blaise te fait donc penser à... Lebrac ? bien bien bien, pourquoi pas... tu le connaissais personnellement ? ah nan ! J'ai pas dit que Blaise serait dans tous les autres chapitres ! J'ai dit qu'on le verrais encore un moment ! c'est pas pareil... tes reviews me font toujours autant plaisir. merci bcp. Gros bisous à toi !

Les R² achevées, le Cavalier Noir enroula le parchemin à sa ceinture et remonta sur Crinière-au-Vent, son fidèle destrier, dans un nouveau tourbillon de cape noire mystérieux, avant d'effectuer une jolie figure équestre (il avait travaillé pendant un an comme écuyer dans le cirque Gugus avant de prendre le chemin des noirs messagers solitaires) et de repartir au triple galop, percer l'horizon...

Le barde se relevait à peine que déjà, le chapitre 8 de Jugé Coupable lui tombait dessus : Bonne Lecture !

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chapitre 08 . "Il n'y a pas de justice pour les gardiens de prison"

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samedi 20 décembre 1997.

Draco pris une gorgée d'eau d'un geste distrait. Par les fenêtres du réfectoire, on pouvait aisément voir les quelques gardiens qui étaient postés dans la cour, déserte de ses détenus à l'heure du déjeuner. Seuls deux d'entre eux l'intéressait. Le premier se tenait au coin du bâtiment B, assez grand, large d'épaules, épais... et pas très vif d'esprit, mais ce qu'il attendrait de lui ne nécessiterait pas une intelligence supérieure.

Le second, aussi trapu que le premier, était nonchalamment appuyé sur le haut mur du fond, entre les bâtiments A et C. Draco apercevait à peine sa silhouette, mais il savait qu'il était là. Et c'était avec lui qu'il allait devoir jouer aujourd'hui.

Le blond reposa son verre et jeta un léger coup d'oeil à la pendule. Une heure moins dix. L'infirmier ne devrait pas revenir à son bureau avant quarante minutes. C'était plus que suffisant.

Draco se leva, Blaise et McForth avec lui. Il traversa le réfectoire en longeant la première table et son coude effleura négligemment l'épaule d'Elisa Wright. Prise dans une conversation avec Alison Feelgan, elle n'eut aucune autre réaction qu'un clignement des yeux.

Malefoy sortit du réfectoire et gagna les cellules du bâtiment A. D'autres détenus les rejoignirent peu après, ignorants pour la plupart que beaucoup de choses allaient se jouer dans l'ombre aujourd'hui. Blaise regardait à travers les barreaux de l'épaisse fenêtre de sa cellule, tout en suivant la conversation.

Quelque chose passa dans les yeux bruns de Zabini, et Draco su qu'Elisa s'approchait de Goyle, le gardien posté entre les bâtiments A et C. Elle essaierait de lui parler, il ferait mine de la repousser. Elle insisterait, il la rejetterait violemment et, furieuse, elle le blesserait. Peu importe comment, peut importe avec quoi. Le principal étant qu'il soit juste assez amocher pour prétexter une visite à l'infirmerie.

N'importe quel détenu aurait dût attendre le retour de la pause déjeuner du médecin infirmier, mais un gardien... qui se méfierait d'un gardien ?

Draco entendit un cri de rage typiquement féminin, suivit un bruit sourd et un grondement étouffé. Quelques injures et un chapelet de grossièretés plus tard, le gardien quittait la cour en direction du réfectoire où se trouvait l'entrée de l'infirmerie.

C'était tellement facile. Il suffisait d'avoir un minimum d'influence, et on pouvait faire entrer ou sortir n'importe quoi dans cette prison ! ... avec un minimum d'influence, on pouvait même empoisonner un plat. Et c'est qu'on avait fait. Derrière son dos. Dans SA prison.

Et s'il y avait bien une chose que Draco Lucius Malefoy ne supportait pas, c'est que quelqu'un agisse dans son dos. Quelqu'un qui avait, visiblement, au moins autant d'influence que lui, et qui en usait. Autant d'influence à l'intérieur de la prison, mais surtout, à l'extérieur. Parce qu'il fallait un relais, au dehors, pour tirer toutes les ficelles.

Le commanditaire du meurtre de Potter n'était peut-être même pas dans cette prison, mais à l'extérieur. Et quelqu'un, ici, oeuvrait pour lui. Plus il y songeait, plus cette idée s'imposait à lui. Ce qui nouait un peu plus le problème, car même s'il réussissait à trouver qui était l'homme de main parmi les détenus (ou les gardiens, il ne fallait surtout pas négliger les gardiens), ça n'empêcherait pas le grand commanditaire d'envoyer, ou d'employer, un nouveau bras pour achever le travail du premier.

Mais en restant ici, entre ces murs, il ne pourrait jamais que trouver l'homme de main en question. Et un assassin était plus que suffisant pour tuer un homme.

Draco retint un soupir de frustration. Cette situation l'agaçait au plus haut point. Il détestait savoir que quelqu'un oeuvrait contre lui, sans parvenir à le démasquer. Si seulement il n'était pas coincé là, ça ferait des jours qu'il aurait trouvé et éliminé ce traître à SA prison.

Un traître... à croire que tout ce qu'il construisait connaissait une faille traîtresse parmi ses plus proches alliés. Lorsqu'il avait repris les affaires de son père, c'était son ancien professeur et ami, Séverus Rogue, qui avait fait tomber son empire. Draco avait longtemps considéré l'homme comme une sorte d'oncle, un parent. Il s'était habitué aux remarques acides de son professeur, à son regard noir capable de faire baisser les yeux au plus arrogant. Il avait été plus proche de cet homme sombre et méprisant que de son père. Il se souvenait avec une précision ironique Rogue lui affirmer que les traîtres étaient toujours ceux à qui on pensait le moins, ceux qui étaient les plus proches des détenteurs de pouvoir, car alors ils étaient des espions puissants et dangereux.

Les plus proches... Draco leva les yeux vers Blaise Zabini. XIII, avec ses airs moqueurs et narquois, c'était un tueur à gage. Il pouvait très bien avoir été employé pour éliminer Potter. Il avait été incarcéré voilà trois ans, il pouvait très bien être encore en contact avec des gens de l'extérieur... des employeurs.

Le regard de Draco glissa sur Phillip McForth. Phoenix, sombre, méprisant, tellement plus secret que XIII, tueur à gage également. Depuis vingt-cinq ans qu'il était là, il n'avait peut-être plus de contact à l'extérieur, mais son influence dans la prison n'était plus à démontrer. C'était même étonnant qu'il ait si vite accepter de se ranger avec lui, Draco Malefoy.

Mais après tout, McForth n'était pas le plus ancien détenu d'Azkaban : Neil Morlorn connaissait chacune des pierres de chaque mur, pour y être enfermé depuis quarante-trois ans. Il n'avait que dix-neuf ans quand il est venu s'installer dans sa cellule n°13. Une histoire de cannibalisme... Draco n'avait pas cherché à avoir beaucoup de détails.

Peut-être que McForth s'était rangé avec lui parce qu'il se doutait qu'un Malefoy ne resterait pas bien longtemps enfermer. Il n'avait pas tort. Si tout marchait comme il l'avait prévu, il passerait février en Suisse. Lui et les quelques très proches dont il avait besoin. A savoir Blaise et McForth. Ce que feraient les autres, qui profiteraient de leur évasion pour se faire la malle aussi, ne le regardait pas.

Dans peu de temps... si peu de temps... peut-être trop peu pour découvrir l'homme de main de Potter. Trop peu de temps pour l'éliminer. Et lorsqu'il serait loin d'ici, si Harry ne s'était pas évadé lui aussi, alors son assassin terminerait sans peine le travail. Il pourrait même profiter de l'effervescence que ne manquerait pas de créer son évasion pour tuer le brun.

Draco retint un grognement. Il ne pouvait pas laisser cela arriver. Il avait promis à Potter de l'aider et il n'avait qu'une parole. Il faudrait qu'il emmène Potter avec lui, ou qu'il élimine son meurtrier avant de partir... Une fois dehors il aurait les mains libres pour trouver le haut commanditaire de l'assassinat de Potter.

Dans une affaire comme celle-ci, le Qui ? et le Pourquoi ? étaient étroitement liés. Il suffisait de trouver l'un pour découvrir l'autre. Le problème était que Potter ne soupçonnait pas un seul des deux. Cette innocence agaçait Draco, et l'attirait en même temps. Comment pouvait-on s'attirer la haine de quelqu'un sans même le soupçonner ?! Potter était innocent, mais il n'était pas crédule, ni niais. Il était simplement perdu au milieu d'un nid de vipères, et plutôt que de s'abaisser à se mêler à elles, il rasait les murs, évitant les morsures par sa simple chance. Une chance insolente. Un charme insolent.

Draco secoua la tête. Il ne manquait plus que ça, qu'il soit attiré par Harry Potter. Déjà, le brun avait, sans le savoir, modifié la donne de son grand projet qu'il nourrissait depuis son incarcération. C'était étrange. Il était arrivé comme une mouche dans sa soupe, et voilà que son seul soucis était de sauver cette mouche de la noyade ! Il était ridicule.

Mais il n'avait jamais rencontré de personne comme lui. Son père avait, dès son plus jeune âge, veillé à ses fréquentations, qu'elles soient influentes, politiques, commerciales. Des gens qui savaient pourquoi ils étaient là et ce qu'ils voulaient. Des gens emplis de pouvoirs et d'ambitions, sûrs de leur personne, fiers et arrogants... Des gens comme lui.

Dans l'univers carcéral, qu'il ne connaissait pas, il s'était trouvé confronté à des gens fiers et méprisants, mais également méprisables. Et lui, du haut de son rang, de son sang et de sa renommée, il avait tranquillement établi son autorité.

Et voilà qu'arrivait quelqu'un de bien étrange. Quelqu'un qui n'avait rien à voir avec son monde. Quelqu'un qui n'était ni fier, ni arrogant. Quelqu'un de perdu. Quelqu'un qui lui semblait soudainement beau. Parce qu'il n'était pas comme les autres. Parce qu'il n'était pas comme lui. Et il ne savait pas comment réagir face à ça, face à lui.

Harry lui faisait l'effet d'un bon alcool. En le voyant, il sentait quelque chose de chaud l'envahir doucement, le brûler tranquillement et l'apaiser. Mais à rester trop longtemps à ses côtés, il se sentait ivre et n'était plus sûr de contrôler ses paroles ou ses gestes. Il se sentait prêt à tout plaquer pour se ranger en Suisse avec lui, ou bien à l'allonger sur une des grandes tables du réfectoire et lui faire l'amour... Par pitié, tout mais pas ça. L'amour rendait faible.

Il n'était pas faible.

- Malefoy !

Draco retint un sursaut, trop brusquement tiré de ses pensées, et se tourna vers Lambert Brigton avec un sourcil relevé.

- T'es appelé au parloir, annonça l'homme.

Draco cligna des yeux. Il croisa le regard perplexe de Blaise et l'impassible noir des yeux de McForth. Bien, allons donc voir de quoi il retourne... Il espérait juste que son entretient serait assez court pour lui permettre de récupérer Goyle dans quelques heures.

- Eh bien, Malefoy, serait-ce ta fiancée qui refait surface ? se moqua Pansy Parkinson lorsqu'il passa les portes du réfectoire.

La jeune femme était attablée avec Alison Feelgan, qui attendait probablement de la visite, elle n'était pas incarcéré depuis bien longtemps. Londubat et Lovegood étaient là également. Mais aucune trace de Black, ni de Potter.

Les visites que recevaient Black de son copain-Lupin n'étaient plus un secret pour personne. Et Potter faisait sûrement face à son avocat, ou à un quelconque ami qu'il aurait réussis à garder malgré sa situation... hum... probablement son avocat.

Un gardien le guida jusqu'au quatrième parloir et referma soigneusement la porte derrière lui. A travers les grandes vitres des murs latéraux, Draco vit le fameux Lupin en grande conversation avec Black. Et un peu plus loin, Harry assis face à une jeune femme aux cheveux brun relevés sur la nuque en un chignon lâche d'où s'échappait plusieurs mèches bouclées.

Draco fronça les sourcils. Malgré l'apparence et le visage sérieux de la jeune femme en question, elle lui paraissait bien jeune pour être avocate. Il retint un grognement et détourna les yeux. Voilà qu'il en devenait jaloux. C'était plus que ridicule, c'était pitoyable.

La porte face à lui s'ouvrit et un gardien fit entrer son "visiteur" avant de ressortir, les laissant seuls dans la pièce. L'homme qui venait d'entrer devait avoir la quarantaine, corps droit, port fier, costume noir bien taillé, petites lunettes sérieuses, raie impeccable. Draco était même sûr qu'il avait soigneusement ciré ses chaussures noires avant de venir.

C'était parfait. Un léger sourire étira le coin des lèvres de Draco. Et la scène commença :

- Vous avez probablement déjà entendu parler de moi, je suis Josan McFawley, votre nouvel avocat. J'ai repris votre dossier à la suite de maître Arnott et je souhaitais vous rencontrer pour me faire une idée plus précise de votre... personne.

- A ce ton méprisant, j'ai l'impression que vous avez déjà une idée de ma... personne, maître, railla Draco.

- Les accusations et condamnations de votre dossier ne sont pas très favorables, répliqua l'avocat en repoussant ses lunettes sur l'arrête de son nez. Et vous pourrez mettre autant de poudre qu'il vous plaira sur votre visage, cela ne cachera pas les taches de vos petites affaires.

- Ne vous inquiétez donc pas de la poudre, balaya Draco avec un geste négligent. Je vous croyait mon avocat ? Ne devriez-vous donc pas me défendre.

- Non, Mr Malefoy, je vais essayer de vous défendre, là est la nuance. Alors cessez vos petits airs supérieurs et arrogants. Je suis la seule petite lumière de votre situation. Vous vous enfoncez dans le noir, dans l'obscurité de la nuit... faîtes attention Mr Malefoy...

- Une lumière, vous ? l'interrompis narquoisement Draco. Et vous allez me sortir quoi ? La St lumière divine ? La lumière blanche réparatrice et rédemptrice ?!

- Il n'y aura jamais aucune lumière blanche pour vous, Malefoy ! Tout au plus, la lumière sera rouge. Aussi rouge et coupable que le sang que vous avez versé. Et peut-être vous y noierez-vous !

- Oh, arrêtez, vous allez me faire peur, se moqua Draco. Je n'ai pas envie de parler avec les gens comme vous. Que m'importe qui reprend mon dossier, maître McFawley, vous n'avez qu'à vous débrouiller seul. Et ne revenez pas me déranger avant au moins quatre ans... vous pouvez même étendre ce répit jusqu'à une décennie ! Merci beaucoup.

- Très bien, Mr Malefoy, c'est vous qui créez cette situation, pas moi, déclara l'avocat en appuyant sur le bouton rouge fixé à l'unique table que portait le parloir. Sachez simplement que vous aggravez votre cas.

Draco haussa les épaules. Un gardien entra et Josan McFawley tourna les talons, sortant de la pièce. La scène était terminée.

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hum, oui, je sais, c'est plus court que le précédent chapitre. Ben oui. mais y'a moins de dialogue. Et puis on approche de la fin de la Partie I de cette fic, alors...

Les choses bougeront bien plus dans le chapitre 9. Vous aurez même droit à quelques révélations (j'entends quelques "ah, enfin ! on va comprendre quelque chose." ou est-ce mon esprit qui divague ?).

voilà voilà. Toute remarque est bonne à faire, à dire, et surtout à m'écrire !