"Hum hum... trois, quatre !"
" Léé pooortes-euh du Péniii-tencier
Bientôt vont se ferméééer
Et c'est lààà qu'il finira sa vie,
Comme d'autres gars l'ont finiiie "
Le barde s'incline bien bas, fier d'avoir poussé son petit bout de chansonnette. Puis dans un grand geste théâtrale (qu'il venait de répéter pendant plus de deux heures pour être sûr de son petit effet), il brandit sa mandoline devant lui et tira un long rouleau de parchemin d'une petite cachette secrète dans le bois de l'instrument.
" Oyez, oyez, braves lecteurs et lectrices !
Le cavalier noir a pris ses RTT pour les vacances de Noël et joue les vieux barbus habillé en pyjama rouge dans une boutique de chocolats à son effigie. C'est donc avec un grand plaisir et un immense honneur que je remplace votre habituel déclameur de Réponses aux reviews :
- celine.s : oui, c'est vrai que la mort de Alison ne règle pas grand chose à part le danger immédiat. Mais effectivement, la racine est toujours bien vivante ! Oui, si tu veux plus de ces deux là, je ne vais rien leur faire faire en prison... euh oui, enfin non : je peux avoir msn, mais je ne l'ai pas encore installé. POM 3 (mon nouvel ordinateur) vient juste de débarqué alors je n'ai pas eut le temps d'installer encore tout ce que je voulais ! moi aussi je bavarde beaucoup, t'inquiète pas. merci pour ta review. bisous.
- Ornaluca : bien alors j'écrirait ton pseudo 'ornaluca' et je te parlerais en tant qu'artémis ! voilà ! merci pour ta review, gros bisous à touâ.
- Saaeliel : bonjour mon amour. J'ai bien reçu ton mail, il m'a vraiment fait plaisir. Bien sûr que je viens avec plaisir 'visiter' l'intérieur de ton lit... tant que tu es à l'intérieur bien sûr ! Effectivement, c'était une longue review ! Oui, c'est vrai 1997... parce que j'ai décalé la naissance de Harry de dix ans, alors évidemment, 27 ans, ça retombe en 1997, comme dans ma dernière fic ! Tu sais qu'il n'y a que toi pour me sortir des détails pareils ?! c'est chouette... Merci beaucoup pour l'avocat. J'avais tâtonné un moment avant d'écrire une scène à peu près potable que Draco pouvait interpréter correctement. Oui, moi aussi j'aime beaucoup Hermione (elle va être bien présente dans ma dernière fic !). Un dîner au chandelles ? Bien sûr mon amour, que dirais-tu de dimanche prochain, hum ? Pour bien te fatiguer avant de reprendre les cours (oui, paske le dîner aux chandelles n'occupera qu'une petite partie de notre longue soirée/nuit/p'tit matin)... oui, c'est vrai que c'est toujours Draco qui se débrouille pour avancer. C'est parce que Harry est perdu, faible, et qu'il ne voit pas ce qui pourrait intéresser quelqu'un comme Malefoy. Oh oui, l'amour est un monde... tu fais partie de mon monde, ma Saaeliel rien qu'à mouâ... Nan, Draco a pas pris Harry contre le mur. Le pauvre, il a essuyé une tentative de viol un mois auparavant, je ne pense pas qu'il soit très enthousiasme pour une partie de jambes en l'air dans cette prison ! merci pour trèèès longue review. Je te fais de très gros bisous partout où tu veux.
- Dwallia : mdr. Ravie d'être siii merveilleuse ! Pour les 17 cm, t'inquiète pas, tu n'es pas la seule (et pis c'était fais exprès mouahahah) ! Oui, Harry et Dray sont enfin ensemble, mais pour les choses plus 'sérieuse' comme tu dis, on va attendre un peu paske... enfin bref. Merci beaucoup. bisous à toi.
- Blurp 3 : Oui, je me doutait que le baiser allait faire des heureuses ! Ah, une trahison c'est toujours là où on s'y attends le moins... L'évasion c'est pour ce chapitre. et pour ce qui est de Ryry... non, effectivement, l'histoire ne se termine pas à ce chapitre ! bisous.
- Anyssia : Ah, tu as aimé le développement mental de Draco ? Parfait, j'avais peur qu'il soit un peu trop long, ou trop lourd... je suis rassurée ! merci pour ta review. kiss.
- Virg : ok, alors merci beaucoup, pis pas d'autres commentaire ! lol.
- pimouss : Pk elle est morte ? Oh ben y'a plein de raison... ça ne résout pas le problème de Harry, c'est sûr, mais dans l'immédiat c'était pas plus mal ! Ok, merci beaucoup professeur (j'espère que j'aurais une bonne note, lol). bizz.
- Clem : Merci, je suis contente que ma fic te plaise. Oui, je pense que je sais à qui tu pense (oui, je sais répétition de de 'pense' mais c'est pas grave, hein !) en parlant de quelqu'un de petit capable de se faufiler entre les barreaux. Mais effectivement, on ne taillade pas des veines avec trois griffes ! Et on ne peut pas disposer les lames de rasoir. Sinon, c'était très bien pensé, oui... Mais pour une fois, je laisse Croûtard en tant que rat. Merci beaucoup en tout cas. gros bisous à toi.
- YunaFab : Merci beaucoup. Ah, c'est sûr que depuis le chapitre 2, le baiser entre Harry et Draco était au centre au toute l'histoire ! lol... Gros bisous.
- Lee-NC-Kass : Salut vous deux ! Oh, je me doute bien que vous ne pensiez à rien avec les 17 cm... bandes de perverses ! mdr. Je sais bien pour l'avocat, c'était voulu ! Si on s'était tout de suite douté qu'il aidait Draco, ça ne l'aurait pas fait ! Nan, moi aussi je tiens au couple Sirius/Rémus. Je les trouve trop mimi ensemble ! Moi aussi j'aime beaucoup Luna dans les livres... elle se démarque beaucoup des autres personnages. Oui, pour le raisonnement de Draco, j'ai été contente que vous aimiez. J'avais peur que ce soit un peux long et lourd, mais bon... Dans ce chapitre là, on retrouve un peu tout le monde. Sauf Luna... maintenant que j'y pense, elle n'intervient pas dans ce chapitre. Enfin y'a tous les autres... C'est moi qui vous remercie de votre review. Kiss à toutes les deux.
- Enyo 85 : Hey ! salut, toi ! ça faisait un moment ! Je suis contente de te voir ! Ne t'inquiète donc pas tant. Tu devrais savoir que je ne fais JAMAIS de fic tragique, alors arrête de te ronger les sangs ! Je suis contente que cette fic te plaise. C'est un UA assez spécial alors évidemment, ce n'est pas du goût de tout le monde ! Pas e pb mon analyseuse, je vois que tu es déjà overbookée. Merci pour ta review. Gros bisous.
- Phoenix 20 : merci beaucoup. Bisous à toi.
- Emilie (fan d'indo) : Kyaaaaa ! Une fan d'indochine ! copine ! moi aussi j'adôôôre complètement ! Tu as vu le DVD de tous leurs clips ?! Oui, c'est vrai que les slash commencent à se multiplier très rapidement... avec une overdose de Harry/Séverus (couple que je ne peux pas supporter, paske les auteurs se démerde comme des pieds pour les écrire... les seuls potables que j'ai lu sont ceux de Lychee et le Miroir-de-Peut-être qui est absolument génial). Enfin bon. Je suis doublement ravie que ma fic te plaise alors, si à la base tu n'aimais pas les slash ! C'était lequel le premier slash que tu as aimé ? (Cacile qui recherche toujours de la lecture). En tout cas, merci beaucoup, ça m'a vraiment fait plaisir. Gros bisous à touâ.
- Crystal : Ah ! parfait, j'espère que ce chapitre là aussi, tu pourras le lire (il tombe au milieu des vacances alors...). Oui, le chapitre 10 bouge. et pas qu'un peu. C'est pas le même genre d'événements que dans le chapitre 9, mais bon... je suis contente que ça te plaise toujours autant. Merci encore. bizz.
- gwen 222 : merci, merci. Mais si, on peut considérer Harry et Draco comme un couple ! (on va pas s'embêter avec les conventions !). Mdr, les 17 cm, hein ?! je n'ai que des perverses pour lectrices, c'est pas possible ! lol. merci encore et gros bisous.
- Vif d'or : aaaah, ça te fait marrer, toi, les 17cm ? Je ne vois absolument pas pourquoi ! Il me paraissait évident que je parlait de l'espacement entre deux barreaux ! merci pour ta review. kiss.
- Zick : Bon alors je ne le dis qu'à toi, hein... La personne qui veut tuer Harry c'est... un méchant. Voilà. Mais tu garde le secret, ok ? lol. Contente que le chapitre t'ai plut. merci beaucoup. bisous.
- Clochete : y'a pas de pb, ma p'tite Clochette, tu review qd tu veux (je ne suis pas un tyran). Mdr, je devrais peut-être abandonner mes études à la fac et me lancer dans une carrière de détective alors... Je suis contente que tu ai aimé les raisonnements des deux personnages, c'est pas facile de dire ce qu'on veux dire sans emmerder le lecteur. Lol. Oui, je me suis bien amusée avec les 17cm, et je constate que toi, comme bien d'autres, sont effectivement perverties jusqu'au bout ! ça m'éclate bien... Merci encore, ta review m'a fait plaisir. Gros bisous à toi.
- Hedwige lol : merci beaucoup. Alors si tu veux l'adresse de mon fanclub, où tu pourras acheter des tee-shirt à mon effigie et des stylos dédicacés, c'est nan je plaisante ! mdr. En tout cas je suis vraiment contente que ma fic te plaise. Les UA ne sont pas toujours les fics les plus recherchées. Merci encore. gros ziboux à touâ aussi !
- Lily : Ah ! c'était une salope, Feelgan ! t'as bien raison... nan, c'est vrai qu'on a pas trop vu Blaise dans le chapitre précédent. On le voit un peu plus dans celui-là... en tout cas, merci, merci beaucoup. kiss.
- Smirnoff : Alors j'ai bien cherché et j'ai bien étudié la question... et je suis désolé de te l'annoncer ainsi, mais soupir tragique : non, il n'y a pas de foin dans la prison ! Je vais essayer de rattraper toute suite l'ombre du tableau à l'aide d'une super-bougie qui va t'éclairer le chapitre 10 ! merci encore. bisous.
Voilà donc braves gens, ainsi s'achève la déclaration des réponses aux reviews. Mais réjouissez-vous, car il est tant de retrouver le chapitre numéro 10 de "Jugé Coupable", chapitre qui clôturera la première partie de cette fic. Merci à tous et...
Bonne lecture ! (il peut être intéressant de rappeler que l'Avant Propos (première page) est à votre disposition pour ceux qui penseraient avoir oublié certains personnages de l'histoire).
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chapitre 10 : "Moi je voulais juste vivre..."
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samedi 3 janvier.
- Non. Non, je ne peux pas faire ça, souffla Harry en secouant la tête.
Draco eut l'impression qu'un abruti s'amusait à lui tirailler les entrailles.
- Harry, je sais que Feelgan est morte, mais... la personne qui l'avait employée pour t'éliminer ne va pas s'arrêter là, insista le blond. Et je ne veux pas te laisser seul ici. Viens avec moi.
- Mais si je fais ça, ils seront convaincu de ma culpabilité ! protesta Harry.
- Je t'aiderais à prouver qu'ils ont tort, répliqua Draco.
- C'est trop risqué, trop dangereux... tu sais qu'ils n'hésiteront pas à nous abattre comme des lapins ?!
- Ils seront occupés ailleurs, affirma le blond.
- Je ne sais pas, soupira Harry. Je... non, non je ne peux pas, c'est... je ne peux pas. Fais ce que tu veux, mais moi, je reste là.
Harry baissa les yeux et tourna les talons. Mais Draco le rattrapa par les épaules et le força à se retourner pour le regarder.
- Ok... arrête, dit Malefoy d'une voix tendue. Réfléchis... Ne prends pas de décision tout de suite. Réfléchis bien à tout... a tout ce qui pourrait arriver et... réfléchis, ok ?
Il s'efforçait de ne pas laisser sa voix faiblir. Il voulait que Harry s'évade avec lui. S'il restait entre ces murs, il était probable qu'il n'en sortirait jamais autrement que dans une jolie boîte en chêne, et il était hors de question que Draco laisse une telle chose se produire. Harry devait venir avec lui !
D'un autre côté il ne pouvait pas le forcer... enfin si, il pouvait le forcer, mais une fois dehors, il le perdrait. Et ça non plus, il ne le laisserait pas se produire.
Face à lui, Harry hocha simplement la tête, puis sortit de sa cellule et du bâtiment A. C'est Crabbe qui surveillait l'intérieur du bâtiment aujourd'hui. Il n'y avait donc aucun risque à aborder le sujet. Et il était plus que temps d'aborder le sujet : hier soir, alors qu'il revenait du réfectoire, Draco avait bien vu la lumière...
La petite lumière qui siégeait au bout d'une antenne, en haut du château d'eau, pour signaler le bâtiment aux avions et hélicoptères. Seule petite chose que l'on apercevait du monde extérieur depuis l'intérieur de la prison. Petite lumière rouge, devenue blanche quelques mois auparavant, et brusquement redevenue rouge hier soir.
C'était le signal. Il ne restait que trois jours. Lundi soir.
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lundi 5 janvier.
Harry n'arrivait pas à avaler quoi que ce soit. Son estomac était bien trop noué pour le laisser manger en paix. C'était ce soir, il le savait. C'était ce soir que tout allait se jouer. C'était ce soir que Draco allait partir, seul. Il allait partir en Europe, pour refaire sa vie, et... et il ne viendrait pas avec lui. Parce que... parce que s'il s'évadait de cette prison, il n'aurait plus aucun espoir de prouver son innocence. Et Hermione avait cru en lui. Elle avait eut confiance en lui. Il devait se battre jusqu'au bout. Il ne devait pas baisser les bras. Il ne pouvait pas les laisser gagner...
Il y avait tout ça, d'une part. Ainsi que sa raison qui soufflait que l'entreprise du blond était une folie, et sa morale. Même si cette dernière avait subi de nombreux chocs ces derniers temps. De l'autre côté il y avait Draco. Et seulement Draco. Draco l'avait sauvé plus d'une fois et qui lui donnait une occasion de retrouver sa liberté.
Mais quelle liberté ?! Ils n'allaient pas les laisser s'évader comme ça ! Ils seraient chassés, traqués. Ils devraient sans cesse fuir. Ils devraient changer d'identité et... et ce n'était pas vie qu'il voulait mener. Même avec Draco.
Bien sûr, le blond avait sûrement déjà prévu tout un plan, il organisait son petit projet depuis plus d'un an, il avait eut tout le temps de songer à chaque détails. Draco n'était pas du genre à oublier quoi que soit.
Mais il avait peur. Aussi stupide que cela puisse paraître, il avait peur. Peur de sortir de ces murs, de devoir affronter un monde qui le haïssait. Peur de suivre le blond, d'être avec lui, de dépendre de lui. Peur d'être blessé, de s'engager... ?!
Non ! Cette histoire d'évasion était purement et simplement grotesque ! Il n'y participerait pas !
Sirius partirait, lui. Il n'avait plus rien à perdre, sinon Rémus. Mais il ne voulait pas non plus faire souffrir son amant pendant encore de nombreuses années. C'était peut-être une folie, mais "quand une occasion se présente, il ne faut pas la laisser passer". Des remords, mais pas des regrets, avait approuvé Luna. Jamais. Des remords permettent d'avancer, au moins, on avait tenter quelque chose. Les regrets ne font que raccrocher le passé.
Neville avait décidé de rester. Il avait bientôt achevé sa peine. Elle avait été un peu réduite pour bonne conduite, et le jeune homme serait libéré dans quelques mois. Il ne pouvait pas se permettre de prendre de tels risques. Pas si près du but.
Luna n'était très loin de la fin de sa peine, elle non plus. Elle était arrivée en même temps que Neville, elle repartirait peu après. Parmaë s'était évidemment déclaré du voyage. Sans qu'on le lui ait demandé d'ailleurs.
Pour ce qui était des autres, Harry ignorait même s'ils étaient au courant. Draco ne lui avait pas expliqué exactement comment il comptait procéder. Harry ne le lui avait demandé non plus, il avait été trop secoué pour se préoccuper de ça... oui, il y avait vraiment trop de choses qui lui échappaient ces derniers temps. Il essayait juste de retenir sa vie encore un moment.
La dernière nuit ici pour Sirius et Parmaë. L'aîné restait légèrement tendu, tandis que la jeune femme, au contraire, était toute excitée. Elle parlait vite, fort, et balançait des blagues plus ou moins drôles, toutes les minutes.
Harry risqua un regard vers la première table. Dernière nuit pour Draco Malefoy aussi. Dernière fois qu'il le verrait ? Harry dégluti difficilement à cette idée. De toue manière ça devait finir ainsi. Il ne pouvait pas y avoir quelque chose pour eux. Ils étaient trop... différents.
Sirius se leva, et Parmaë suivit le mouvement d'un bond, comme si elle était monté sur ressort. Neville et Luna les imitèrent plus posément. Ils sortirent du réfectoire. Le dîner était fini. Harry les suivit dans un état second. Au loin, se découpant sur le ciel noir de la nuit, une toute petite lumière rouge brillait depuis trois jours à présent.
Harry rentra dans le bâtiment B et se laissa tomber dans sa cellule. Il avait l'impression qu'on arrachait quelque en lui, qu'il n'était pas capable de déterminer. Il ne suivrait pas Draco. Il le laisserait partir. C'était son choix. Il le laissait...
Il n'était pas déçu, ni furieux. Il était triste, seulement triste.
--o--
19 h 00.
Draco était sagement assis dans sa cellule. Il ne manquait aucun détenu, chacun étant à la place où il devait être à cette heure-ci, c'est à dire dans leur cellule. Le gardien qui veillait au bon ordre de leur bâtiment leur jetait des regards soupçonneux. Ils l'ignorèrent. Ils attendaient que Passe-partout viennent fermer leur cellule, comme chaque soir.
Passe-partout fermait d'abord les cellules du Bâtiment B, puis du bâtiment C, et terminait par le A. Puis il discuterait quelques minutes avec MacMillian, le gardien qui était de service dans le bâtiment A. Ce n'était pas bien dérangeant, une fois que tous les détenus étaient enfermés dans leurs cellules... la semaine dernière, les deux hommes étaient restés plus de vingt minutes à parler ensemble.
Vingt minutes seraient peut-être un peu juste, mais Draco savait que la 'conversation' se poursuivrait bien plus que nécessaire : il était si facile de passer un enregistrement en boucle ! Lors de la visite de sécurité de la prison, deux mois plus tôt, un des agents présents avait vérifié chacune des caméras de surveillance des bâtiments... et en avait profité pour glisser discrètement une toute petite puce pirate.
Depuis l'extérieur un informaticien, que Draco avait employé quelques années plus tôt, pouvait désormais capter les fréquences des caméras de surveillance d'Askaban, pouvait enregistrer des séquences et les rediffuser comme bon lui semblait. A partir du moment où Passe Partout entrerait dans le bâtiment A, les trois caméras des bâtiments A, B et C deviendraient des alliées.
Il paraît que lorsqu'on parle du loup, on en voit la queue... la porte du bâtiment A s'ouvrit et Passe-partout entra. Draco jeta un coup d'oeil à la caméra : la petite ampoule lumineuse qui brillait derrière elle s'éteignit brusquement.
Il était 19h18. Parfait. Malefoy se tourna vers Samuel Lens et hocha légèrement la tête. Ce qui se passa alors ne dura guère plus de cinq secondes.
Passe-partout était en train de se diriger vers la cellule de Neil Morlorn pour la verrouiller. Samuel se jeta sur la porte de sa cellule, qui s'ouvrit brutalement. Macmillian se précipita aussitôt vers lui, pour le maîtriser. Mais Neil venait de repousser Passe-partout, qui, surpris par la réaction de Samuel, s'était immobilisé. Le pauvre responsable des clés se pris la tranche de la main de Neil sur la nuque. Il s'effondra sans échapper la moindre parole. Neil alla porter main forte à Samuel : le gardien se pris les barreaux d'un cellule de plein fouet. Il tituba, Samuel l'acheva d'un coup de pied sur le crâne.
MacMillian n'avait pas eut le réflexe d'appuyer sur le bouton d'alerte, fixé sous son bureau. Dommage... pour lui.
Les autres détenus sortirent de leurs cellules. Neil s'empara des clés du gardien. Les numéros des cellules qu'elles ouvraient étaient gravées sur la tranche. Blaise observa la cour depuis les fenêtres du bâtiment. Personne ne semblait avoir remarqué quoi que ce soit. La caméra poursuivait tranquillement son balayage de la pièce.
Draco pris la direction des opérations, comme prévu :
- McForth, partage la poudre et dispose-la correctement dans ma cellule, ordonna-t-il. Lens, Morlorn, vous allez au mur Sud, McForth vous y rejoindra. Brigton, Fellini, vous me sortez les filles du bâtiment C. Zabini, Black, vous vous occupez du bâtiment B.
Il n'y eut pas le moindre acquiescement, mais tous les détenus concernés s'acquittèrent aussitôt de leur tâche. Il s'agissait d'être rapide et efficace. Le temps n'était pas aux discussions. Neil distribua les clés des cellules à chaque groupe concerné.
Draco Malefoy regagna sa cellule 24, au fond du bâtiment A, au cas où McForth aurait besoin d'aide. Mais l'ancien tueur à gage avait manipulé des explosifs de toute sorte durant deux bonnes dizaines d'années, il n'avait besoin de l'aide de personne.
Lambert et Tonio quittèrent le bâtiment A les premiers, lorsque la ronde des grands spots de lumières qui balayaient la cour leur laissa l'ombre nécessaire. Ils avaient dû apprendre par coeur les mouvements des lumières et savaient quel chemin suivre pour rejoindre le bâtiment C sans passer dans la lumière. Ils ne croiseraient qu'un seul gardien, et celui-là était Crabbe.
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19h21.
Blaise et Sirius attendirent une minute entière avant de pouvoir sortir à leur tour. Attentifs au ballet de lumières blanches qui éclairaient la cour, ils longèrent le long mur du bâtiment A, se baissèrent à genoux au moment où ils parvenaient à l'angle que formait le bâtiment avec le mur Est de la cour. La lumière passa plus d'un mètre cinquante au-dessus d'eux, mais c'était le minimum pour ne pas se faire repérerer. Ils durent alors s'avancer dans la cour, pour contourner un gardien qui n'était ni Crabbe, ni Goyle, tout en restant dans l'ombre. Puis ils purent enfin se diriger vers le bâtiment B...
Le gardien de ce bâtiment gisait aux pieds de la cellule de Kevin Walls, inconscient. Le détenu avait dû attirer le gardien vers lui, puis l'avait saisi brusquement par le col de sa chemise avant de frapper son visage contre les barreaux de sa cellule. Le gardien en portait encore les marques sur son visage sanguinolent.
Blaise donna la moitié des clés à Sirius, pour ouvrir les cellules. Black libéra Frélian Bridge et Valery Arkner, tandis que Zabini déverrouillait la cellule de Kevin.
Harry senti son coeur s'emballer dans sa poitrine. C'était ce soir. Les cellules s'ouvraient, les détenus sortaient. C'était maintenant. Ils allaient partir. Sirius, Parmaë... Draco... ils allaient partir, s'évader, s'échapper, se libérer, s'évanouir dans la nature et s'y perdre. Il ne les reverrait probablement jamais. jamais. et lui... lui il les regarderait s'en aller, sans rien faire. Il le regarderait partir...
Harry se tourna Neville, sagement assis dans sa cellule, un léger sourire aux lèvres. Le jeune homme tourna la tête en voyant Harry le fixer, et se leva.
- J'espère que tout se passera bien pour Sirius, souffla Neville. C'est une nouvelle vie qui peut s'offrir à lui. Il a raison d'en profiter. Il faut saisir sa chance quand elle se présente... ne la laisse pas passer, Harry !
Le brun se mordit les lèvres. Il avait peur, mon dieu, il avait tellement peur...
- Pardonne-moi, Neville...
- Je n'ai rien à te pardonner. J'espère seulement qu'on ne se reverra pas... du moins pas dans cette prison !
Harry esquissa un léger sourire, puis se tourna vers Blaise.
- Fais-moi sortir, s'il te plaît.
Zabini eut un grand sourire à moitié moqueur et à moitié satisfait. Il ouvrit rapidement la cellule de Harry et lui souffla :
- J'en connais un qui sera ravi de te voir !
Les autres détenus sortirent deux par deux du bâtiment. Se déplacer en groupe aurait été suicidaire. Moins il y avait de personnes dans la cour, plus elles restaient discrètes. Sirius s'avança jusqu'à la cellule de Neville. Ils avaient partagés six ans d'incarcération. Six ans à se voir tous les jours.
Sirius réalisa que Neville allait terriblement lui manquer, Luna aussi, et même Parmaë... la jeune femme s'évadait avec eux, mais elle était bien trop indépendante pour vouloir les suivre. Il se trouva comme un con devant la cellule de son ami, incapable de trouver les mots qu'il aurait voulu lui dire.
- Tu me donneras de tes nouvelles, hein ? fit Neville après un moment. De toi et de Rémus aussi...
Sirius hocha simplement la tête, puis il passa un bras à travers les barreaux de la cellule n°20 pour serrer l'épaule de Neville.
- Bonne chance, gamin !
- Fais gaffe à Harry, souffla Neville de manière à ce que le concerné ne l'entende pas.
- Je veillerais sur lui comme sur ma pupille, assura Sirius.
Puis il tourna rapidement les talons et sortit du bâtiment B avec Harry. Ce n'était pas la peine d'éterniser les adieux, il n'avait jamais aimé ça. Zabini était déjà parti devant. Sirius refit silencieusement le chemin qu'il avait parcouru à l'allée, sens inverse, et en prenant garde à ce que Harry le suive toujours de très près.
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19h22.
Parmaë commençait sérieusement à s'impatienter. En temps normal, sa patience était déjà extrêmement courte, alors ce soir, elle était vraiment sur les nerfs. Incapable de rester en place sans bouger, elle s'était assise, puis relevée, puis assise à nouveau, pour finir par tourner en rond dans sa cellule.
En plus, elle n'avait pas vu Croûtard de la journée ! D'habitude, il se glissait dans sa cellule à la nuit tombée. En hivers il récupérait un morceau du dîner qu'elle avait soigneusement gardé pour lui, et il se pelotonnait dans le pli de son coude gauche pour dormir au chaud. Mais ce soir, il n'était toujours pas rentré.
Il avait dû sentir l'effervescence qui régnait dans les esprits des détenus, et cela avait dû l'effrayer. Parmaë se mordilla la lèvre inférieur. Merde... il aurait dû venir la voir, elle ! Elle aurait su le rassurer. Elle l'aurait glissé dans sa poche... parce qu'il était hors de question qu'elle s'évade sans lui !
La porte du bâtiment C s'ouvrit lentement sur Lambert Brigton et Tonio Fellini. Parmaë se retint de les interpeller ouvertement. Ce qu'ils pouvaient être ridicules à prendre tant de précautions ! Elles avaient neutralisé leur gardien depuis plus de deux minutes maintenant ! A croire qu'ils doutaient de leurs capacités !
Wright ne voulait pas s'évader avec elles, mais elle avait tenu à prêter main forte. Et c'était le cas de le dire. C'est elle qui s'était occupée du gardien. Le pauvre.
Brigton ouvrit la cellule de Parmaë. Mais la jeune femme attendit que toutes les autres soient sorties du bâtiment avant de partir à son tour. Non, Croûtard n'était toujours pas là...
Parmaë fit le chemin du bâtiment C au bâtiment A avec Lambert. si seulement son rat voulait bien la rejoindre... C'est qu'elle s'y était attachée à cette petite bête qui lui tenait compagnie depuis près de deux ans. Certains trouveraient sûrement ridicule son affection pour le petit rongeur, mais ce n'était pas plus stupide que celles qui ne quittaient pas leur chat, ou celles qui emportaient leur chien partout avec elles !
En plus, Croûtard était bien moins con qu'un chien. Il était autonome. On n'avait pas besoin de lui dire ce qu'il fallait faire. Il savait se nourrir lui-même s'il le fallait. Il ne traînait pas dans ses pattes, n'était pas encombrant, et ne pissait pas à chaque coin de bâtiment.
Sauf que ce soir, il n'était pas là. Ca lui était déjà arrivé de déserté une nuit ou deux, mais... pas aujourd'hui, bordel !
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19h26
Draco observait silencieusement McForth. L'homme était concentré sur sa tâche, fermé au monde extérieur. Il maniait la poudre hautement explosive avec autant de facilité que si ç'avait été de la farine. Vingt-cinq ans qu'il n'en avait plus utilisé, mais ses gestes étaient sûr, précis. Ses doigts fins ne commettaient aucune erreur.
Regarder l'homme à l'oeuvre avait quelque chose de fascinant. Sa main gauche était totalement indépendant de sa main droite. Les yeux noirs de McForth pouvaient êtres concentrés sur la fissure qu'il comblait de poudre avec sa main droite, tandis que sa main gauche mesurait des espaces et des tailles que Draco ne comprenait pas pour la plupart.
Les explosifs étaient un travail minutieux qui demandait du sang froid et de la précision. McForth avait soigneusement observé le mur du fond de la cellule de Draco, quelques mois plus tôt. Le bâtiment A était appuyé sur le mur du fond de la cour. Ce mur, de la cellule 24, était donc un mur de la première enceinte.
Et Draco comptait bien la briser. Celle-ci, et la seconde deux mètres plus loin.
Un bruit étouffé grinça légèrement dans son dos. Draco se retourna vivement pour voir Valery Arkner et Frelian Bridge pénétrer dans le bâtiment. Un rapide coup d'oeil à la petite pendule lui appris qu'il était 19h29. Ils étaient dans les temps. Ils devaient être dans les temps. tout devait être parfaitement coordonné. Deux secondes de battement pouvaient tout faire rater.
La partie qu'il jouait ce soir était plus que serrée.
Zabini entra à son tour et adressa un clin d'oeil complice à Draco. Le blond fronça les sourcils. Quoi ? qu'est-ce qu'il y avait ? Il eut la réponse à ses interrogations quelques secondes plus tard : Black entra avec Harry.
Draco sentit toute sa poitrine s'alléger, s'envoler. Il était venu ! Il venait avec lui ! Merci mon dieu...
Harry aperçu tout de suite Draco, dans sa cellule. Il vit le visage du blond s'éclairer à sa vue, et même si aucun sourire n'apparut sur ses lèvres, la lueur qui passa dans ses yeux argentés lui assura qu'il avait fait le bon choix.
Il s'était juré de se battre, de ne jamais baissé les bras, de prouver son innocence. Il le ferait. Mais il avait aussi le droit d'être heureux, même si c'était avec un homme qui avait un passé peu reluisant. Et il devait se battre pour ça aussi. Il devait se prendre en main, prendre des risques, et surtout prendre la vie comme elle lui venait. Il était hors de question de la laisser passer.
Après une seconde d'hésitation, Harry rejoignit Draco dans sa cellule.
- Tu es venu, fit simplement le blond.
Harry lui adressa un léger sourire. Puis, sans préambule, il pris ce visage clair entre ses deux mains et l'embrassa. Il n'en avait rien à fouttre d'être discret ou non, rien à fouttre que les autres sachent ou pas... Il avait seulement besoin de le sentir avec lui, la douceur de sa peau, pour lui, les caresses de ses lèvres, sur les siennes, la chaleur de sa langue, contre la sienne...
C'était pour ça qu'il était venu, pour ça qu'il le suivrait, pour lui.
- Terminé, annonça McForth.
Draco se détacha de Harry à contre coeur et se tourna vers Phillip McForth, qui rangeait soigneusement le peu de poudre qu'il n'avait pas utilisé.
- Tu es sûr que tout est ok ? insista Malefoy.
McForth lui envoya un regard agacé et Draco pris ça pour une affirmation. Il se tourna vers les autres détenus.
- Bridge, tu pars avec McForth, ordonna-t-il. Vous rejoignez Lens et Morlorn au mur Sud et vous vous répartissez la poudre là bas.
Les deux hommes partirent sur le champ, la ronde des lumières étant de leur côté.
- Donc personne n'a vu Croûtard ?! lança une voix énervée.
- Putain, Seyes, ta gueule ! gronda Pansy. On s'en fou de ton rat !
- C'est toi la putain, ici, Parkinson ! répliqua Parmaë. Et je ne partirais pas sans Croûtard !
- Très bien, alors tu n'auras qu'à rester là ! cingla Arkner.
- Oh ! Du calme tous les trois ! coupa Brigton. Ok, on est tous sur les nerfs, mais...
- Parle pour toi, l'interrompit Blaise. Il n'y a aucune raison d'être sur les nerfs ! Et toi, ma p'tite Parmaë, pour ta gouverne, sache que ton rat, il est là, dans la cellule 22. Il est arrivé au moins dix minutes avant toi !
La jeune femme se précipita dans la cellule indiquée et y trouva son rongeur préféré, occupé à se gratouiller une oreille. Elle le pris dans ses mains, passa ses doigts dans ses poils d'hivers, et le fourra dans sa poche.
- Il est intelligent, mon rat ! déclara-t-elle fièrement.
- Pour ce qu'il te sert ! se moqua Sirius.
Pour toute réponse, la jeune femme lui tira la langue. Sirius leva les yeux au ciel et marmonna :
- Si les rats quittent le navire...
--o--
19h35.
McForth essayait de se concentrer sur son pan de mur. Il avait repéré l'endroit quelques temps plus tôt. Ici, les pierres avaient été effritées suite à une bagarre qui avait éclatée bien des mois auparavant, et dont l'un des deux gars avait projeté l'autre contre le mur. Deux masses. Ca n'avait pas fait assez de dégâts pour inquiéter les gardiens ou la sécurité, mais c'était suffisant pour aujourd'hui.
Avec ce qu'on lui avait fourni comme matériel, il aurait put faire exploser trois portes blindées ! D'ailleurs, c'était un de leurs but. Lens, Morlorn et Bridge avaient rejoins la grande porte qui menait au réfectoire avec une bonne quantité de poudre. Lens et Bridge en avaient déjà utilisé avant leur incarcération. Ils sauraient créer assez de problème et d'explosions pour attirer tous les gardiens de sécurité vers eux.
Une diversion. C'était tout ce qu'ils faisaient. Oh, ils le savaient tous les trois. Ils n'avaient pas voulu s'évader, pour différentes raisons, la peur de la liberté, l'habitude, l'âge... mais ils avaient tenus à les aider. Ce n'était pas tous les jours qu'on proposait de l'animation dans cette fouttue prison !
Mais pour qu'elle soit efficace, tout devait être parfaitement minuté. Il s'agissait de faire en sorte que lui explose son mur au moment même où les trois autres exploseraient la grande porte. Tout le monde devait être convaincu de n'avoir entendu qu'une seule explosion. Un décalage de deux secondes pouvait tout faire rater.
Et il n'y aurait pas de seconde chance. Le temps était compté. D'autant plus que les lumières ne resteraient pas indéfiniment éloignées de ce mur. Et l'ombre et la nuit n'étaient pas les meilleures alliées pour un travail aussi précis et délicat.
Heureusement, il connaissait le mur par coeur. Chacune de ses failles, leur taille, leur profondeur... Et il maîtrisait totalement le matériel que Malefoy avait mis à sa disposition. C'était certain : ce type, il avait les moyens ! McForth se demandait encore comment un homme comme Malefoy avait pu se retrouver ici... enfin, lui-même s'était fait attrapé à cause d'une erreur.
Une simple et stupide petite erreur. Un manque de temps. Mais il se rattraperait. Oh oui, il se rattraperait et il terminerait le travail pour lequel on l'avait engagé vingt-six ans plus tôt. Si tout ce passait comme prévu ce soir, il serait bientôt libre...
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19h37.
- J'espère que ça ne va pas nous sauter à la figure, son machin, râla Parmaë en observant d'un oeil critique le mur de la cellule 24, dont McForth s'était occupé.
- Bien sûr que non ! répondit Blaise d'un ton léger. Puisque c'est nous qui déterminons le moment exact de l'explosion.
- Oh, me voilà rassurée, railla la jeune femme.
Harry sentis malgré lui ses lèvres esquisser un sourire. Les chamailleries de Parmaë étaient toujours là au moment où il ne fallait pas, mais elle avaient le mérite de détendre quelque l'atmosphère d'attente étouffante dans laquelle ils étaient plongés.
- Et puis McForth sais ce qu'il fait, affirma Zabini. C'est un expert !
- C'est aussi pour ça qu'il s'est retrouvé là, non ? grinça Black. Une malheureuse explosion !
- Bien sûr ! se moqua Parmaë. Harry, tu sais pourquoi il n'y a pas beaucoup d'experts en explosifs dans les prisons ? C'est parce que ceux qui ne sont pas libres se sont tous fait sautés la gueule !
- Seyes, soit une gentille fifille, et ferme-là, tu me stresse, coupa sèchement Brigton.
- Bien monsieur, acquiesça la fifille en question avant de s'asseoir sagement sur une banquette et de croiser les jambes, ses mains sur les genoux.
Elle adressa un sourire angélique à Brigton et papillonna des yeux.
- Je suis assez gentille, là ? minauda-t-elle.
L'autre grogna quelque chose à propos des cruches écervelées et lui tourna le dos. Parmaë lui tira la langue.
Il y eut un grand bruit. Sans préambule, sans avertissement. Un énorme fracas, une explosion, qui fit trembler les murs et décrocher de la poussière du plafond. Il y eut une seule explosion. Puis l'alarme.
Ca y est, c'était le moment. Les événements allaient se précipiter désormais. Tous les détenus se réunirent autour de la cellule 24. Lorsque les murs avaient tremblés sous le choc, certains avaient jetés des regards inquiets sur le mur du fond, mais il n'avait pas explosé lui-même.
Les gardiens devaient tous s'armer et se précipiter vers la grande porte. Lens, Brigton et Morlorn les tiendraient juste assez de temps. Une barricade avec les grandes tables et les chaises. Toute l'attention des gardes devait être mobilisée là. Une seconde explosion les convaincraient...
Dans très exactement 47 secondes. 19h40 à la pendule du réfectoire.
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19h39.
McForth s'engouffra dans la brèche que son explosion avait soufflée. Il eut le bénéfice de la poussière engendrée : se jetant immédiatement hors de la grande cour, directement dans le chemin de ronde, entre la première et la deuxième enceinte de la prison, il prit un gardien par surprise. Ceux là, en dehors de la cour, étaient armés.
McForth récupéra l'arme et descendit deux autres gars, une fois la poussière de son explosion retombée. Il récupéra leurs armes et s'enfuit aussitôt. Il ne pouvait pas se permettre de s'attarder. Il couru dans le chemin de ronde et rejoignit le mur de la cellule 24... enfin l'autre côté du mur de la cellule 24. Mur de la première enceinte.
McForth ne se posa pas plus de question, il se tourna vers le mur de la seconde et dernière enceinte, et disposa hâtivement tout le reste de poudre qu'il avait. Peut importait l'effet ou la précision. Ce mur là devait être ouvert. point.
Un Troisième gardien l'interpella à un coin du chemin de ronde. McForth le tua sans sommation. non, il n'avait pas le temps de bavarder.
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19h40.
L'aiguille des secondes vint se placer verticalement, sur le chiffre douze. Blaise se pencha aussitôt vers le mur, mais son bras fut brutalement retenu.
- Non, gronda Draco. La pendule du réfectoire a un décalage de douze secondes avec celle-ci.
Effectivement, aucune nouvelle explosion ne s'était fait entendre. Il ne restait qu'à espérer que cela n'était pas dû à un problème dans le réfectoire. Le rôle des trois anciens détenus était primordial. Il fallait également espérer que McForth n'avait pas eut de problème ou n'avait pas été arrêté dans sa progression.
Des gouttes de sueur perlaient sur les tempes de Sirius. Parmaë serrait les dents et gardait fermement la poche de sa chemise contre elle. Harry avait les yeux fixés sur l'aiguille des secondes, hypnotisé. Une main posée sur son épaule le fit sursauter.
Draco l'embrassa sur le front, et Harry se permit une expiration. Il n'avait même pas remarqué qu'il s'était retenu de respirer jusque là.
Et l'aiguille tomba sur le second cran suivant le chiffre 2.
Harry se recroquevilla sur lui-même, ses mains plaquées sur ses oreilles, les paupières crispées. Il sentit une main se presser sur son genou et l'épaule de Sirius contre la sienne.
Puis il y eut l'explosion.
Jamais Harry n'avait entendu pareil bruit. Il eut l'impression que l'explosion se répercutait dans son coeur. C'était comme si tout autour de vous, et en vous, se mettait à se gronder et à imploser. Un instant, il cru qu'il avait perdu connaissance. Il tremblait. Il ouvrit les yeux et réalisa qu'il était complètement tombé sur le sol. Il ne l'avait même pas sentit.
Draco était déjà debout. Blaise dans la cellule 24. Parmaë se releva les jambes tremblantes. Mais avant que quiconque ait put commencer le moindre mouvement, McForth s'engouffra dans l'ouverture.
- A terre ! ordonna-t-il.
Cette fois Harry était prêt. Mais la seconde explosion le secoua tout autant que la première. Il rouvrit les yeux aussitôt le tremblement les pierres achevé. McForth se redressa immédiatement. Il tendis une rame à Draco et une à Blaise. Lambert pris la troisième.
Harry ne voulu pas savoir comment quatre armes étaient arrivées en la possession de l'homme. De toute manière, ce n'était pas le moment de s'interroger sur le sujet.
Parkinson passa la brèche la première. Lambert sur ses talons. Parmaë libéra Croûtard sur le sol et dégagea rapidement à son tour. Blaise n'attendit pas plus longtemps. Draco le suivit. Harry lui emboîta le pas. Ils s'échappèrent d'Askaban.
Il n'était pas en état de penser par lui-même. Il ne suivait plus que son instinct. Un instinct de survie. Courir, il devait courir, il devait fuir. L'alarme stridente raisonnait dans la nuit et les lumières s'activaient. Courir, courir, il devait courir.
Harry vit que Sirius était juste derrière lui. McForth fermait la course. Courir, toujours courir. Il devait essayer d'ignorer l'alarme et les cris. Seulement se concentré sur sa course.
Draco pris le devant de leur petit groupe. Il bifurqua brusquement sur la droite et dévala une pente sans ralentir. Il semblait savoir précisément où il allait. Harry se rappela que c'était lui qui avait organisé tout ça. Il avait forcément prévu la suite également...
De nouveaux cris se firent entendre derrière eux. Des bruits de moteur... des coups de feu. Merde !
Harry se sentit pousser des ailes. Il ne touchait plus le sol ! Il ne voyait plus le monde autour de lui. Il entendait juste les battements de son coeur affolé qui lui hurlait de courir et de courir encore s'il voulait vivre...
Une nouvelle volée de coup de feu... Harry trébucha sur un caillou, une violente douleur lui traversa le dos. Il se sentit tournoyer, puis sa tête heurta quelque chose de dur comme le la pierre... c'était peut-être de la pierre, songea confusément Harry.
Son esprit était brouillé. Il avait mal, il ne sentait plus ses jambes... ni ses bras d'ailleurs, ni...
Oh, la nuit était si claire... il ne l'avait même pas remarqué. Les nuages avaient libérés le ciel et il arborait de magnifiques étoiles... oui, magnifiques...
Harry cligna des yeux pour essayer de rendre sa vue moins trouble. Quelque part, quelqu'un cria son nom. Enfin c'est ce qu'il lui sembla. La dernière chose qu'il perçu furent ces étoiles. Il n'avait jamais pris le temps de les observer...
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fin du chapitre 10 : Moi je voulais juste vivre".
fin de la Partie 1 : "Prisonniers".
fin de la fic "Jugé... Ah non ! Pas ça ! C'est vrai... La fic est pas terminée, il manque encore toute la partie 2 !
Alors rangez vos mouchoirs et arrêtez de faire des têtes de trois pieds de long... et rangez ces pics à glace : on ne tue pas l'auteur. D'abord paske c'est malpoli (oui, parfaitement mesdemoiselles), et ensuite paske sinon vous pourrez pas avoir la suite et pis Harry serait définitivement mort. alors laissez-moi donc taper mes p'tites affaires.
La prochaine fois, on attaque le chapitre I. de la Partie 2. Bonne année à tous !
