"Nous reviendrons vainqueurs ou nous pérrirons à la bataille !" disait Sirius dans "Lougaroutisme" (de Fred et George).

Et bien soyons fières, nous auteurs et lectrices de , car nous sommes venues, nous avons vu, et nous avons vaincu !

Après près d'une semaine de bloquage intempestifs et de liens érronnés, j'ai l'immense plaisir et honneur de vous annoncer que la page Log In est à nouveau utilisable... d'où la présence aujourd'hui même de ce nouveau chapitre de Jugé Coupable.

Chapitre très attendu puisqu'il entame la Seconde Partie de cette fic. Ah ! Déjà la seconde partie, ça me rends toute émue ! On a passé la moitié de ma fic... enfin bref !

Seconde Partie, donc : Evadés. On va essayer de ne plus trop nouer de problèmes et de mystères autour de mes personnages (enfin quand même un peu de temps en temps...) et de défaire déjà ceux qu'on a !

Mais avant toute chose, et malgré le boycott de sur les reviews, je vous présente mes RAR :

- ornaluca : naaan, pitiééééé pas le bazooka !

- alinemcb 54 : merci. je suis contente que ça te plaise. bisous

- celine.s/Line/C-Line : Ah si, il s'est fait tiré dessus, je suis formelle. Hey ! Et pis d'abord Saaeliel, elle sait très bien que je suis trèèès méchante ! niak ! Mais arrête de pleurer... rrroooooh, c'est pas possible, ça, tu veux un mouchoir ?! tu sais bien que je fais pas d'histoire tragique ! Alors franchement... lol. merci pour ta review. Gros bisous à touâ.

- clem : Mdr ! Tu adore ce genre de fin ? lol, mais c'est pas une fin ! Ah nan, je suis d'accord, on touche pas à Draco ! Mais bon, on va pas être trop méchant avec Ryry, paske sinon Dray il va être malheureux alors bon... Merci, merci beaucoup. kisses.

- Dwallia : Lol. Je suis contente que ça te plaise autant. Et ça marche l'autopersuasion ? Lol. T'inquiète pas trop pour Harry, il me le faut pour la deuxième partie de cette fic, sinon c'est pas cool. j'ai fait ce que j'ai pu pour poster le premier chapitre de cette seconde partie, malgré les liens morts de Encore merci. gros bisous.

- Lee-NC-Kass : héhéhé, j'adôôôre couper mes chapitre comme ça : paf ! c'est méchant, et sadique, oui je sais... niark niark niark... je m'aime-euh ! Mdr, stressées pendant tout le chapitre ?! Merci beaucoup ! Mouais, mais avant de passer aux choses sérieuses... enfin va falloir attendre encore un petit peu... c'est pas de ma faute à moi si y'a plein de contre temps par-ci par-là ! Y'a pas que vous qui êtes frustrées à mon avis ! Vos suppositions sont intéressantes... la réponse sur l'interrogation du travail inachevé de McForth, 26 ans plus tôt, est dans le chapitre suivant (donc pas celui-ci, mais celui d'après)... encore merci à toutes les deux. Et gros bisous chacune.

- Anagrammes : merci, merci beaucoup ça y est, je vais rougir à nouveau !. C'est vrai qu'il y en beaucoup, comme toi, qui ont pas vraiment accroché au début. Je sais que c'est une ambiance particulière, et puis c'est un UA... mais je suis contente que tu ais continué si ça t'as plû. hé hé hé, pour la fin de la partie 1, j'avais peur de me faire assassiner, mais bon... merci beaucoup. gros bisous à toi.

- Lily : mais naaaannn ! franchement... moi aussi je veux qu'ils finissent ensemble ces deux imbéciles ! la voilà la suite, ne deviens pas hystérique ! lol. bisous.

- pimouss : nan mais ça va pas ?! j'ai dit : "on assassine pas l'auteur-euh" ! pk toutes mes lectrices deviennent brusquement violentes ?! lol. merci pour ta review. kiss.

- Enyo 85 : salut, touâ ! lol, cela n'a rien a voir avec la fic, effectivement, mais merci ! Oui, je continue les études : je suis en première année de fac (de sciences, physique/Chimie et informatique) et je squatte tt les jours la voiture à mon papa ! Oh ! ougie de honte J'ai écrit des "rames" au lieu des "armes" ?! Zut, quelle cruche ! Je suis vraiment contente que ce chapitre t'ais plû. Hum... réflexions intéressantes, les réponses sont dans ce chapitre là de toute façon (enfin pas toutes les réponses, bien sûr !). Voui, bonne année à touâ aussi (très très en retard maintenant, mais c'est pas grave !). bisous à touâ.

- Hedwigelol : alors voui, je suis méchante, voui, je suis sadique, voui j'aime bien torturer mes gentilles lectrices de temps en temps ! MDR ! Un hérisson ? Ah ! je ne peux pas résister à un regard de hérisson ! lol. merci beaucoup, et gros ziboux à touâ aussi.

- Lisa Malefoy : merci beaucoup. Je suis contente que ma fic te plaise. Bisous à toi.

- Danette : mdr. T'inquiète pas ma p'tite Danette, je m'occupe de tout ! merci pour ta review. Bisous.

- Johana Malefoy : lol. C'est bien fait exprès de couper là, c'est pour embêter tout le monde ! lol. Bizz.

- Phoenix 20 : merci. Contente que ça te plaise. Bisous.

- Zick : Euh ouais… l'enterrement c'est déjà fait mais bon… Ah, des questions du PotterTimes ? Cacile qui se redresse et passe une main dans ses cheveux. Oui, bien sûr que je vais faire des révélations capitales… dans les prochains chapitres ! Je suis tout à fait d'accord sur le fait que la population a le droit de savoir, et elle saura ! en temps voulu, bien sûr… le suspens, c'est bon pour la santé ! lol. Merci beaucoup pour ta review. Gros bisous à touâ.

- Smirnoff : mouahahah… tu sais que tu est la seule à avoir émis la crainte que Harry se fasse reprendre ?! c'est bien de ne pas prendre en compte QUE le fait que Harry puisse mourir ! en tout cas, voilà la réponse aux deux questions… bizz.

- Vif d'or : lol. Désolé pour tes dents ! c'est moi qui te remercie pour ta review. Je suis contente que ma fic te plaise. Gros bisous.

- lililice : Pourquoi il a trébuché ? Mais parce qu'il s'est pris une balle dans le dos ! C'est sûr que c'était pas le moment, mais bon… j'espère que la suite te plaira autant. Kiss.

- maria ( ) : euh, je savais pas si les parenthèses étaie,nt ou non nécessaires, mais dans le doute… ah ! pour le sort de Harry, la réponse va vite être donnée… merci beaucoup. Bisous.

Et vouâlà ! Fin des RAR et début de la partie II. Bonne lecture !

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Partie II : Evadés

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Chapitre I : "Parler d'amour, c'est faire l'amour." (Beaudelaire)

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mercredi 21 janvier 1998.

Elle vérifia une nouvelle fois que tout était bien en ordre. Elle avait pris soin d'emporter tous les documents et toutes les pièces du dossier, car il n'était pas clos. Il ne serait pas clos tant qu'elle n'aurait pas obtenu ce qu'elle souhaitait.

Et pour l'instant, elle voulait des réponses. Elle avait détruit le peu d'informations matérielles qu'elle avait réussis à arracher ici et là, discrètement bien sûr.

Un coup d'oeil à son bureau en bois clair, parfaitement ordonné : sa lampe blanche éteinte qui allait sûrement prendre la poussière quelques temps ; le stylo plume que son ancien professeur de droit lui avait offert lorsqu'elle avait obtenu son diplôme avec les meilleurs notes et appréciations de sa promotion, sagement rangé dans son écrin rouge et or ; quelques autres stylo billes rouge, vert et noir qui se partageaient un pot à crayon avec deux créteriums, un effaceur et un surligneur jaune ; sa souris-blanco, son agrafeuse et sa perforatrice servant de presse papier à quelques feuilles blanches.

Elle se dirigea brusquement vers son bureau et ouvrit le tiroir supérieur pour en sortir son petit bloc notes. Et dire qu'elle allait l'oublier ici ! Bien sûr, elle avait déjà arraché les quelques feuillets sur lesquelles elle avait noté ses indices et ses déductions, mais on pouvait si facilement trouver la trace d'une écriture sur les feuilles inférieurs, à cause de la pression d'une mine de crayon... Elle arracha les cinq premiers feuillets de son petit bloc avant de le replacer dans le tiroir.

Elle plia les feuillets et les glissa dans la poche intérieur de son long manteau noir. Les déchirer et les jeter dans sa corbeille aurait été ridicule : lorsqu'ils s'apercevraient de sa disparition, le première chose qu'ils feraient serait sans doute de fouiller son appartement, poubelles comprises. Elle avait donc pris soin de vider la corbeille de son bureau et de sa chambre dans la beine à ordures, au bout de la rue. Les éboueurs devaient passer ce soir, dans la nuit.

Un dernier regard circulaire dans son appartement, plongé dans le noir des volets qu'elle avait verrouillé quelques minutes plus tôt.

Elle glissa les anses de son sac à main sur son épaule droite, puis attrapa son gros sac de voyage. Elle n'osait emporter davantage, elle ne voulait pas spécialement attirer tous les regards des vieilles bigotes de la rue.

Elle attrapa son trousseau de clés, laissé sur la commode et éteignit la lumière de l'entrée avant de passer le palier. Elle ferma sa porte à double tour, glissa ses clés dans une des poches de son manteau et descendit dans la rue.

Dans son trajet jusqu'à sa voiture, elle ne croisa qu'un gamin de treize ans qui aurait dû être en cours depuis presque une heure maintenant, et une femme qui courrait sur le trottoir, absorbée dans la musique que diffusait son walkman.

Elle ouvrit la portière arrière de sa voiture et posa son gros sac sur la banquette. Un courant d'air glacé s'engouffra dans son cou alors qu'elle se redressait et elle remonta un peu le col de son manteau.

Puis, après un dernier regard alentour qui se voulait machinal, elle monta dans sa voiture et tourna la clé de contact.

Quelques milles plus loin, elle s'engagea sur la quatre voies, direction Coventry et Birmingham. Elle roulait vite. Trop vite, elle le savait. Elle connaissait bien cette route, c'était le trajet le plus direct pour remonter jusqu'à Chester depuis Oxford. Lavande Brown, son unique cousine, avait longtemps habité Chester.

Puis Mr et Mrs Brown étaient morts dans la grande tempête de décembre 1993, peu après ses propres parents. Lavande avait alors décidé de tout plaquer là. Elle avait rencontré Parvati et était partie s'installer bien plus au Nord du Royaume-Uni : en Ecosse, à Stirling.

Mais Elle n'avait pas l'intention d'aller à Chester. Encore moins en Ecosse. Non, elle voulait juste prendre la quatre voies.

Un grand panneau annonça une prochaine sortie pour rejoindre une autre grande route vers Northampton. Parfait. Encore une descente, un tunnel... elle alluma ses feux de positions malgré l'éclairage. Le retour à la lumière naturelle du jour lui fit cligner les yeux. Elle éteignit ses feux et appuya encore un peu plus sur l'accélérateur.

Il y avait un radar un peu plus loin. Elle le savait pour avoir dû supporter des grognements énervés de ses collègues qui s'étaient fait prendre, ici, à une vitesse trop élevée.

Un coup d'oeil à son compteur. Elle roulait trop vite.

Parfait.

Elle passa devant le radar. Il l'avait flashé, elle en était sûr.

Elle sortie à la première voie secondaire proposée. Maintenant, ils pourraient tous affirmer qu'elle roulait vers le Nord, le date à 9h47. Elle fit demi-tour et repris la quatre voies dans l'autre sens, direction Oxford, en prenant soin, cette fois-ci, de ne pas se faire relever son numéro d'immatriculation.

Elle arriverait à Londres dans un peu plus d'une heure, juste à temps pour prendre une place, dernière classe, dans l'Eurostar. Sortie de Grande Bretagne, elle pourrait faire le point sur la situation et s'organiser correctement. Et vérifier si elle ne faisait pas fausse route. De toute manière, elle l'apprendrait bien assez tôt.

Si tout se passait bien, elle serait à Paris pour déjeuner.

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samedi 17 janvier 1998.

Douleur. C'est la première chose qu'il perçu. Une douleur étouffée qui le submergeait par vagues. Qu'est-ce qu'il s'était passé ? Où était-il ? Qui était-il ?

Tant de questions tourbillonnaient dans son esprit qu'il cru un instant retomber dans l'inconscience. Puis tout lui revint d'un bloc. Si violemment que tous ses muscles se contractèrent brutalement, libérant une telle vague de douleur qu'un cri lui échappa.

Entendre sa propre voix acheva de l'éveillé et il ouvrit brusquement les yeux. Blanc. Il les referma aussitôt puis les rouvrir à nouveau. Quelque soit l'endroit dans lequel il se trouvait, la lumière y était aveuglante. Où peut-être était-ce lui qui avait été plongé dans l'obscurité trop longtemps...

Que faisait-il là ? Il était immobile, il était allongé sur dos... pourquoi ? comment ? ... il courrait pourtant. Il fuyait. Il n'avait pas cessé de courir... il devait continuer, il le savait, c'était... vital... Non. Non, il avait cessé de courir. Il avait trébuché, et puis il y avait eut cette explosion.

Ou peut-être était-ce l'inverse. Il avait explosé avant de trébucher... et puis il y avait des étoiles... et un cri à des millions de kilomètres de lui... il était tombé ?

Ils l'avaient rattrapés ?! Il allait retourner en prison ?! Draco !

Harry se redressa brutalement, affolé, le regard perdu, trop perdu pour se préoccupait de la violente douleur qui avait répondu à son mouvement brusque.

- Hey, doucement !

Harry sursauta presque et dévisagea l'homme qui avait parlé. C'était un homme d'une quarantaine d'années, rasé de près, les cheveux grisonnants. Il portait une grande blouse blanche à laquelle il manquait deux boutons. Un médecin ?

L'homme le pris doucement par les épaules et le força à se rallonger. Harry se laissa faire, sans cesser de jeter des coups d'oeil autour de lui. Il était dans une espèce de petite chambre à dominante beige et aux meubles de bois clair. Il y avait plusieurs appareils électronique autour de lui... comme lorsqu'il s'était réveillé à l'infirmerie, à Askaban.

L'autre homme tira un petit stylo argenté de la poche de sa blouse blanche et prit un feuillet sur le bureau de la chambre. Il observa rapidement quelques appareils et griffonna deux ou trois notes. Puis il se tourna vers Harry et lui fit un léger sourire.

- Eh bien vous voici enfin réveillé, monsieur Prongs ! annonça-t-il joyeusement.

Harry fronça les sourcils.

- Je ne m'appelle pas Prongs... protesta-t-il.

Le médecin ne perdit pas un millimètre de sourire.

- Ca je m'en doute bien, mais c'est pourtant le nom qui est inscrit sur votre dossier médical Mr Harry Prongs !

Harry ferma les yeux, complètement perdu. Non, il s'appelait Potter... il en était sûr !

- Que... qu'est-ce qu'il m'est arrivé ? bredouilla-t-il.

Le médecin était penché sur un moniteur qui produisait un 'bip' plus ou moins régulier. Il griffonna à nouveau quelque chose sur ses feuillets et haussa les épaules en réponse à Harry.

- J'ai bien une idée, mais je ne pas vous fournir d'explication assez claire, répondit sincèrement l'homme. On m'a demandé de ne pas poser de question. Alors je m'y applique.

Il se tourna vers Harry avec un sourire d'excuse.

- Mais au niveau de votre guérison, je peux vous affirmer que vous êtes en très bonne voie et que vous serez bientôt de nouveau sur pieds. Vous devrez garder le lit encore quelques jours.

Le médecin reposa ses feuillets sur le bureau et rangea son stylo argenté dans sa poche. Il remplaça une poche de liquide translucide sur le montant métallique du lit de Harry, poche reliée à la perfusion que le brun avait dans le bras gauche. Puis, après une dernière vérification, il se dirigea vers la porte, qui s'ouvrit au moment même où il posait la main sur la poignée.

Harry ne vit pas la personne qui venait d'ouvrir la porte, cachée par le battant en bois, mais le médecin fronça les sourcils à sa vue.

- Il est réveillé. Mais il est encore assez fragile, alors il faut le laisser se reposer, recommanda-t-il avec un ton qui sonnait plutôt comme un avertissement.

Ce fut un grognement agacé qui répondit au médecin.

- Je le sais bien, ne me prenez pas pour un imbécile !

Le coeur de Harry fit un bond dans sa poitrine. Cette voix ! Draco...

L'home en blouse blanche haussa les épaules et s'effaça pour laisser entrer Draco Malefoy. Et Harry eut le souffle coupé. Loin de l'univers carcéral, le jeune homme portait un pantalon noir et une chemise blanche impeccable, qui faisait ressortir son teint pâle. Les cheveux blonds coupés un peu plus courts, les yeux argentés plongé directement dans les siens... Droit, fier, la tête haute... il était beau à faire damner un saint.

Harry laissa sa tête s'appuyer doucement sur son oreiller, sans lâcher le regard posé sur lui. Il esquissa un léger sourire, sentant tout son être s'alléger. Il était avec Draco. Tout s'expliquait...

Draco se retourna brusquement vers le médecin avec un sourcil relevé. L'homme en blouse blanche cligna des yeux, puis s'excusa et quitta la chambre en refermant la porte derrière lui.

Le regard du blond revint vers Harry et il alla s'asseoir sur le bord du lit du convalescent. Il repoussa légèrement une mèche noire du front de Harry qui ferma doucement les yeux pour mieux apprécier la caresse sur son visage.

- Embrasse-moi, murmura-t-il.

Draco se plia volontiers à la demande du brun et alla à la rencontre de ces lèvres entrouvertes, qui lui rendirent ses caresses.

- Ca va ? souffla Draco après quelques instants.

Le brun rouvrit les yeux et hocha la tête avec un sourire.

- Maintenant oui... j'ai un peu mal, mais j'ai l'impression que la douleur s'estompe... l'anesthésiant doit faire effet... Qu'est-ce qu'il s'est passé exactement ? Et où suis-je ?

- Chez moi, répondit tranquillement Draco. Enfin dans une chambre, au rez-de-chaussée d'un des nombreux 'chez moi' que j'avais avant d'être arrêté. Je l'avais acheté sous un autre nom que Malefoy, alors j'ai pensé que ce serait l'endroit idéal. On est juste assez loin du Royaume Uni pour qu'ils ne nous retrouvent pas tout de suite.

Harry cligna des yeux. Il était chez lui... à l'abri...

- Quand à ce qui t'es arrivé, repris Draco, tu t'es pris une balle dans le dos. Le soir de l'évasion, où on s'est enfuis... tout le monde est un peu parti dans tous les sens. Certains gardiens aussi. Moi je savais où j'allais... j'étais concentré sur la route, je suis désolé. C'est Black qui a crié de s'arrêter. Il était juste derrière toi, il t'a vu prendre la balle de plein fouet. On était presque arrivé, mais quand je t'ai vu à terre, j'ai cru que tout allait s'effondrer. Je me suis précipité vers toi. Tu respirais encore. J'ai essayé de te parler mais tu ne m'as pas répondu. Black a dit que tu avais besoin d'un médecin. McForth a répliqué qu'on en aurait tous besoin si on ne se tirait pas vite fait ! Alors Sirius t'a porté.

Draco s'interrompit une seconde avant de poursuivre :

- Du sang coulait en abondance sur ton ventre. Ta chemise était collée sur ta peau, baignée de rouge. J'ai vraiment eut peur de te perdre, tu sais... Tu as même laissé toute une traînée le long du chemin qu'on a prit. Mais on n'était plus très loin. Quelqu'un nous attendait. Un pilote d'hélicoptère, juste à la sortie de la forêt qui bordait les falaises de Stonehaven. On est tous monté et on a décollé immédiatement. On t'a allongé comme on a pu pendant qu'on traversait la mer du Nord. On a retiré ta chemise pour évaluer un peu les dégâts. La balle t'avait traversé de part en part. Apparemment, elle n'avait pas touché le coeur, sinon tu aurais déjà cessé de respirer. J'ai pris le portable du pilote et j'ai contacté un gars que j'avais plus ou moins connu et qui était très compétant. Sirius et Blaise essayaient d'arrêter l'hémorragie... ce qui était plus ou moins efficace.

Draco marqua une nouvelle pause, le temps de prendre une bonne inspiration.

- On s'est posé en Belgique, c'était beaucoup plus près que ce que j'avais prévu, mais tu avais besoin de soins sans délais. On t'a opéré en urgence. Black faisait les cent pas et n'arrêtait pas se presser le gars que j'avais appelé. Il nous a dit que la balle n'était vraiment pas passée loin du coeur, que tu avais perdu une impressionnante quantité de sang, mais que tu avais des chances de t'en sortir. Alors j'ai embarqué le gars avec nous jusqu'ici. On a traversé la Belgique, le Luxembourg et la France avant de passer enfin la frontière Suisse.

Harry cligna des yeux.

- On est en Suisse ?

- Oui, c'est un petit manoir que j'avais acheté un jour, au cas où... confirma Draco. Je ne le regrette absolument pas ! Il y a assez de chambre pour une dizaine de personnes ! On t'a installé au rez-de-chaussée. Ce n'est pas très confortable, mais comme il fallait te déplacer le moins possible... Ca faisait presque deux semaines que tu n'avais pas ouvert les yeux.

- Deux semaines ?! Wow... je... je ne sais pas quoi dire... tu m'as encore sauvé la vie...

Le visage du blond s'assombrit.

- C'est moi qui avais insisté pour que tu me suive, répliqua Draco. Je ne me serais jamais pardonné de ne pas avoir pu se sauver. C'est de ma faute si tu t'es retrouvé dans cet état...

- Tu ne pouvais pas prévoir... protesta Harry.

- Bien sûr que non. Mais si je n'avais pas insisté, tu ne serais pas passé à six centimètres de la mort !

- Et je ne serais pas là aujourd'hui. Je vais bien, et dans une semaine je serais debout ! ... six centimètres... de mon coeur ? ... ça fait pas beaucoup, hein ? ... enfin c'était à côté... et... et sinon les autres... je veux dire... ils vont bien ? ... ils sont... là aussi ?

- Blaise, McForth et Black sont au manoir, oui. Je m'étais un peu arrangé avant, j'avais prévu quelques identités... tu as changé de nom au fait. J'ai conservé ton prénom parce qu'il est assez commun, mais ton nom...

- C'est Prongs, oui, acquiesça Harry. C'est comme ça que le médecin m'a appelé... et toi ? c'est quoi ton nouveau nom ?

- J'ai dû garder mon prénom aussi, grimaça le blond. Comme j'avais acheté le manoir sous le nom de Draco Eccles... enfin bref... Pour ce qui est des autres personnes qui se sont évadés le même soir que nous...

Draco se leva, contourna le lit où Harry était étendu, il tourna la clé du tiroir supérieur du petit bureau et en sortit une chemise cartonnée. Il referma soigneusement le tiroir et alla porter la chemise en question à Harry.

Haussant un sourcil interrogateur, le brun ouvrit la chemise de carton vert. Elle contenait des coupures de journaux. Des coupures de journaux Anglais. La plupart provenaient du Times.

Ils parlaient de l'évasion. Une évasion à Askaban. Ce n'était encore jamais arrivé ! Plusieurs gardiens avaient été tués, d'autres seulement blessés. Dix détenus s'étaient enfuis. Ils en avaient récupérés trois le soir même. Pansy Parkinson et Valery Arkner avaient été arrêtés non loin de la prison. Lambert Brigton s'était pris une balle dans la jambe droite, et avait été rattrapé à son tour. Et on annonçait également la mort de Harry Potter. L'article expliquait que, gravement blessé, Potter aurait pourtant continué à avancer comme il pouvait. La traînée de sang qu'il avait laissé menait jusqu'aux bords des falaises de Stonehaven. Potter aurait visiblement préféré abandonner son corps à la mer plutôt qu'aux autorités.

Harry arrêta de respirer pendant deux secondes. Il était... mort ?! Enfin considéré comme tel ? Mon dieu... qu'avait pensé Hermione Granger, son avocate ? ... Et Neville ?! Est-ce que Neville croyait aussi qu'il était mort ? ... il était mort...

Harry secoua la tête. Après tout, c'était mieux ainsi : on ne fouillait pas les frontières pour un mort ! Les autres articles traitaient des recherches vaines à trouver des sept autres détenus évadés d'Askaban. La jalouse mer du nord n'avait pas encore rejeté le corps de Harry Potter, mais un petit enterrement aurait lieu le dimanche 11 janvier. Suivait le lieu et l'heure. Un article du 14 janvier annonçait l'arrestation de Tonio Fellini, non loin de Belfast, en Irlande du Nord. Il restait donc cinq détenus dans la nature... Le Royaume Uni était tout retourné.

Harry fronça les sourcils. Six. Draco, Sirius, Zabini, McForth, ça faisait quatre. Qui était donc... Parmaë ! Harry fouilla parmi les articles de presses collectés. Nul trace d'une quelconque arrestation de Parmaë Seyes, celle qui se faisait appeler Lee Berners. Il trouva même des photos. De Sirius, Draco, McForth, Parmaë et Zabini. Avec un numéro gratuit pour quiconque ayant aperçu une de ces personnes.

Aucune piste tangible n'était évoquée encore aujourd'hui.

Harry referma soigneusement la chemise et releva les yeux vers Draco, qui l'observait silencieusement.

- Alors je suis installé chez toi ? chuchota finalement Harry.

Un sourire étira le coin des lèvres du blond.

- Je veux, oui, répondit-il avec un brin de provocation.

Harry lui rendit son sourire, et tendis son visage vers celui du blond, au-dessus de lui. Draco compris très bien la demande et embrassa ces lèvres chaudes et attirantes.

Harry releva son bras valide sur la nuque du blond, plongeant ses doigts dans ses cheveux fins, appuyant un peu plus la pression de ses lèvres, qui s'ouvrirent juste assez pour libérer la langue qu'il cherchait. Il se perdait complètement dans leur baiser. Oubliant la douleur qui le lançait encore un peu... il n'y avait que lui, il n'y avait qu'eux. Il avait peut-être fait une énorme erreur à s'évader ainsi, à suivre aveuglément Draco Malefoy... mais il était heureux de l'avoir fait.

Rien que pour pouvoir l'embrasser, le sentir contre lui, pouvoir le toucher, s'enivrer de son odeur, de ses caresses... pour tout ça, il ne regrettait rien. Il avait fait le bon choix.

Ils se détachèrent finalement, le souffle court, les yeux brûlants. Il avait envie... oh, oui, il avait envie, mais il ne pouvait pas...

- En fait, je suis sûr que tu as fait exprès de te prendre cette balle, marmonna Draco en appuyant son front dans le cou de Harry. C'est pour me torturer encore, à devoir attendre pour te toucher, hein ?

Harry eut un petit rire, qui s'acheva en soupirs alors que le blond mordillait doucement la peau tendre de son cou. Les doigts de sa main valide caressaient toujours les petits cheveux de la nuque de Draco.

- Si ça peut te consoler, je crois que je suis dans le même état que toi... soupira Harry.

C'est à dire assez frustré de la situation.

Draco releva la tête et embrassa à nouveau les lèvres du brun, s'attaquant directement à la langue chaude qui n'attendait que ça. Mêler son souffle, emporter sa langue, écraser ses lèvres. Il voulait le sentir, le toucher, le dévorer et le laisser tremblant dans ses bras...

Pourtant il rompis leur étreinte, avant de faire la moindre bêtise. Harry avait besoin de se reposer, ok, ok... Il planta son regard dans les yeux du brun. Plongeant dans ces deux émeraudes étincelantes, aux pupilles dilatées, Draco eut brusquement envie d'envoyer au diable les recommandations du médecin.

Mais encore une fois il se ressaisit, et se pencha simplement pour embrasser le front du corps qu'il désirait. Puis il se pencha à l'oreille de Harry et murmura, comme une promesse :

- Dès que tu te remets sur pieds, je te fais visiter le manoir, et je te fais l'amour pendant des heures.

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Alors, ce premier chapitre de Seconde Partie… commentaires ?

Vous êtes rassurés ?! Harry n'est pas mort… il ne s'est pas fait reprendre par les autorités… il est toujours avec Draco… et il a toujours un gros tas d'emmerdes à régler !