Salut !
Voici comme promis la suite, qui arrive vite, parce que le week end j'ai beaucoup plus le temps d'écrire. Et, oui, en semaine c'est dur je reviens tous les jours vachement tard de mon boulot…
Toujours pareil, le traditionnel ( et chiant ) Disclaimer : Rien à moi, tout à JK !
Ensuite, je voulais vraiment remercier les gentils lecteurs qui me laissent de gentils mots !
Ambre, fidèle reviewvieuse (ouf, comment ça s'écrit, ça ?), que j'adore ! je vous invite d'ailleurs à lire sa fic « Iluvë of Amarth », qui est vraiment sympa ( tous les amateurs de Draco seront comblés !). Je tiens aussi à la remercier pour ses conseils sur la mise en page, maintenant au moins je peux mettre des gras et des italiques, c'est quand même bien !! mais je comprends toujours pas ce qui se passe, quand le site m'enlève des « » finaux, ou des espaces…(Grrrrrrrrrrr), Bisou !
Abbygaelle, qui va me faire rougir sous ses éloges ! Et oui, pour lui répondre, un one shot sur Sirius, en reflet de celui sur Remus, pourquoi pas ?? je vais y réfléchir.
Et aussi bienvenue à thomot512, Lisandra et Maya qui m'ont laissé de super petites reviews.
Lisandra, non, tu n'es pas une abrutie, puisque tu aimes cette fic ( un petit auto compliment au passage, ça fait pas de mal -), et tu as eu une super idée de mettre un mode d'emploi de fan fic. Net en français !
Maya, et pourquoi ce serait TON Remus, non mais !? bon, puisque tu as l'air gentille, je veux bien te le prêter. Mais tu ne me l'abîmes pas, d'accord ? (Ce qu'il va me manquer, snif)
Et voici la suite vite !
Thomot512, heureuse que ma fic te plaise ! A ton service !
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ANNONCE, ne vous inquiétez pas si vous trouvez le début bizarre, vous comprendrez ce que ça vient faire là en continuant de lire !
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En cherchant un poème pour ce chapter, je suis tombé sur un autre , qui aurait pu s'accorder vraiment bien avec l'esprit du chapitre précédent et avec le début de celui ci.
Je vous le mets, mais je ne vous en voudrais pas si vous le zappez !
L'ennemi -----------Tiré « des fleurs du mal » de Baudelaire----------------------Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage,
Traversé çà et là par de brillants soleils
Le tonnerre et la pluie ont fait un tel ravage,
Qu'il reste en mon jardin bien peu de fruits vermeils.
Voilà que j'ai touché l'automne des idées,
Et qu'il faut employer la pelle et les râteaux
Pour rassembler à neuf les terres inondées,
Où l'eau creuse des trous grands comme des tombeaux
Et qui sait si les fleurs nouvelles que je rêve
Trouveront dans ce sol lavé comme une grève
Le mystique aliment qui ferait leur vigueur ?
(…)
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Et voilà le chapitre !~~ ~~ ~~ ~~ ~~ ~~ ~~ ~~ ~~
'L'air était frais, mais il ne pleuvait pas. Au contraire, pas un nuage ne parcourait le ciel limpide, et les étoiles constellaient la nuit d'encre.
La pleine lune baignait l'atmosphère d'une clarté argentée.
Sur les hauteurs d'une colline, un chien fit son apparition. C'était un magnifique chien aux soyeux poils noirs. Il ressemblait à un grand Terre Neuve, mais ça n'en était pas un. En fait, il était unique et ne semblait appartenir à aucune race précise.
Arrivé au sommet, il s'assit sur son arrière train et se retourna. En scrutant les alentours de ses yeux bleus délavés, il semblait chercher quelque chose ou quelqu'un.
Après quelques secondes, le chien fut rejoint par un cerf, puis par un loup.
Le canidé les accueillit par un bref aboiement puis il sautilla autour d'eux, en jappant gaiement.
Le cerf était majestueux, avec sa belle ramure, ses beaux yeux noirs et son fin museau.
Le loup, quand à lui, était tout simplement superbe. Sa douce robe fauve luisait sous la lumière lunaire, et son regard d'or brillait d'un éclat presque aussi pur que le métal dont il arborait la couleur.
Tous trois restèrent silencieux quelques minutes, chacun dans ses pensées, il semblait.
En réalité, ils attendaient encore quelqu'un.
Un rat, qui , de ses courtes pattes, gravissait péniblement les quelques mètres qui le séparaient du drôle d'équipage.
Quand il arriva à destination, le chien le nargua en lui flanquant un coup de patte qui fit rouler le rat.
Le chien taquin jappa, et cela tintait étrangement comme un rire humain.
Le rongeur riposta en lui sautant entre les pattes.
Pour mettre fin à ces chamailleries, le loup poussa un bref glapissement autoritaire.
Le cerf, quant à lui, observait calmement la scène.
Quand tous furent silencieux et calmés, ils se réunirent autour du loup.
Celui-ci se mit alors à hurler, et son hurlement résonna au cœur de la nuit.
Le chien unit sa clameur à celui du loup, et le cerf, toujours aussi majestueux, brama puissamment.
Seul le rat ne put les accompagner, n'en ayant pas les capacités vocales.
Leurs chants entremêlés, comme un appel à la nuit qui s'offrait à eux, étaient teintés de milles nuances.
Paradoxalement, on pouvait y sentir de la joie, de la peine, de l'allégresse et de la solitude, du tourment et de la tendresse.
Peu à peu, leur hurlement s'épuisa et se fondit dans le silence nocturne.
Alors, le rat, suivi du chien et du cerf, redescendit la colline et disparut dans les bois sombres.
Le loup resta un moment encore sur le sommet, immobile.
Sa belle fourrure ondulait dans la brise. Lentement, il tourna la tête, et un éclat de lune se refléta dans ses iris.
La lumière argentée semblait entrer profondément dans les beaux yeux dorés et ceux-ci brillaient de milles feux. En cet instant, le loup au regard un peu fou paraissait humain.
Puis, baissant le regard, il partit lui-même rejoindre ses amis, et disparut dans les ombres de la nuit…'
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Dans l'aube qui éclairait doucement le dortoir aux couleurs bronze et bleu, Maeve sortait peu à peu des bras de Morphée, un sourire aux lèvres.
Elle gardait les yeux fermés, souhaitant revoir le regard du loup, dernière image de son rêve.
Mais les beaux yeux dorés s'évaporaient dans sa mémoire, malgré ses efforts pour les garder encore un peu.
S'étirant lascivement dans son lit, elle savourait cet instant de paix, seulement troublé par les respirations profondes de ses camarades de chambrée.
De temps en temps, de drôles de rêves se mélangeaient à son sommeil.
Parfois prémonitoires, ils la prévenaient d'un danger futur, pour elle ou les personnes qu'elle aimait, comme Sirius, par exemple.
Parfois, elle y voyait ses parents, dans leur vie quotidienne. Cela était plus dur pour elle. Ils l'avaient abandonnée, et elle en avait fait son deuil.
Mais ce songe candide, cette étrange compagnie, le rat, le loup, le cerf et le chien, revenait régulièrement dans ses nuits, pour son plus grand plaisir. Sans savoir vraiment pourquoi, ce rêve l'apaisait, et le matin était toujours plus doux.
Maeve s'était toujours demandée l'origine et le but de ce songe. Peut être était –ce Caera qui lui transmettait son propre imaginaire ? Car elle en était sure, cela n'était que pure fiction !
A t-on déjà vu un loup, un chien, un cerf et un rat amis ?!
Mais ce qui était encore plus étrange, c'était l'évolution de ce rêve.
Avant, elle avait l'impression de concentrer son attention sur le chien. Mais cette nuit, c'était le loup qui avait été le « personnage principal ». Ce dont elle se souvenait, c'était de l'éclat de ses yeux d'or, et la fascination qu'ils exerçaient sur elle.
La jeune fille, toujours dans ses pensées, quitta ses chaudes couvertures, et se leva.
Elle alla prendre une douche pour finir de se réveiller. C'est alors qu'elle remarqua des bleus sur ses épaules et ses bras.
« Aie ! j'avais oublié … »
Les traces sur ses bras étaient dû à Malefoy, et celles sur ces bras étaient de Sirius.
Il s'en était passé des choses hier soir…
Elle secoua la tête pour extraire ses souvenirs de son cerveau, et s'habilla.
- Tiens, Maeve, déjà debout ?
Devant elle se tenait Julie, une de ses camarades de dortoir.
Julie était une des rares élèves avec qui Maeve s'entendait bien. Il faut dire que elle aussi subissait l'intolérance des élèves de Poudlard.
La jeune fille était ravissante, avec ses beaux cheveux noirs, et sa peau mate. Mais elle avait aussi un drôle de regard, avec des yeux pers. Un œil brun, un œil vert.
Maeve trouvait que cela lui conférait beaucoup de charme, mais ça n'était pas l'avis des gens « bien pensants » qui l'appelaient souvent 'Mauvais oeil'. En effet, certaines croyances anciennes dans le monde des sorciers attribuaient à ce type de regard la présence de magie noire.
Et, ironie du sort, Julie était née dans une famille de sorciers, et c'est dans ce monde qu'elle était malheureuse. La plupart des gens s'éloignaient d'elle, ayant peur qu'elle leur jette un mauvais sort.
Mais Maeve, qui connaissait assez bien la jeune fille maintenant, savait qu'elle était incapable de faire du mal à une mouche.
- Tiens, regarde à la fenêtre, il y a quelque chose pour toi, enfin, je crois ! Ce petit monstre refuse que je prenne son courrier, et il y a ton nom écrit dessus. Poursuivit Julie, en désignant la petite lucarne qui donnait sur la forêt.
Perché sur l'appui de la fenêtre ouverte, un petit hibou aux plumes fauves se tenait bien droit. Un parchemin était attaché à sa patte droite, et, en effet, Maeve pouvait y lire son prénom.
Quand la Serdaigle s'approcha du volatile miniature, celui-ci vint se perché sur son épaule, et, solennellement, lui présenta sa patte.
Amusé par le comportement de l'oiseau, Maeve détacha le papier et le déplia.
Le hibou s'envola aussitôt, sans attendre de réponse au message transporté.
La jeune fille observa alors le mot, curieuse de savoir qui lui envoyait cela. Elle ne recevait jamais de courrier d'habitude.
Tout de suite, elle fut charmé par l'écriture fine et déliée de l'auteur.
Avant de le lire, elle posa son regard sur la signature.
- Oh, mon dieu ! Remus !? s'exclama t-elle.
- Quoi ? C'est Remus qui t'écrit ! s'écria Julie.
Elle s'approchait, prête à lire par dessus l'épaule de Maeve, mais celle-ci esquiva et courut vers son lit pour lire en paix.
Malheureusement pour sa tranquillité, les filles se réveillaient à leur tour à cause du cri de Julie.
- Remus ? Remus le Griffondor ? Pourquoi est ce qu'il t'écrit ? A toi ! s'étonna l'une.
- Tu as déjà Sirius ! Tu vas pas fréquenter Remus maintenant ! Ce n'est pas juste ! grogna une autre.
- Ils doivent bien aimer les cinglées, faut croire ! Termina la dernière, non sans méchanceté.
Les maraudeurs étaient parmi les garçons les plus populaires de Poudlard, et beaucoup de filles étaient déjà jalouses que Maeve soit si proche de Sirius.
Celle-ci haussa les épaules, sans se soucier de ces commentaires blessants.
Les trois autres Serdaigle avec qui Maeve et Julie partageaient le dortoir étaient de vraies chipies, et les deux amies ne les écoutaient plus depuis belle lurette.
Elle tira les rideaux du baldaquin, et lut enfin sa lettre.
' Chère Maeve,
Je tenais à t'écrire de suite pour éviter que tu te ronges les sangs trop longtemps.
Sirius m'a transmis tes excuses…pour hier. Ne t'en fais pas, je ne t'en veux pas du tout, si tu m'as « laissé en plan » pour reprendre l'expression de Sirius. Je t'avoue que sur le moment, tu m'as surpris, et même maintenant, je ne sais toujours pas pourquoi tu as réagi aussi brusquement. Mais ce n'est rien. Chacun a ses secrets, et je respecte le tien, si tu en as un.
Je pense que c'est peut être en rapport avec ce que tu m'as confié dans le Poudlard Express . Ai je raison ? En tout cas, j'ai été honoré de ta confiance et je ne te trahirais pas. Si tu veux parler, je me doute que c'est vers Sirius que tu te tourneras, mais sache que je peux aussi t'écouter…Si tu le souhaites…je ne sais pas.
Quoi qu'il en soit, méfie toi de Malefoy, c'est un être abject et dangereux. Evite le, il va sûrement essayer de te piéger à nouveau. Mais surtout, s'il te défie encore, essaye de ne pas te mettre en danger…toi, comme hier. De toute façon, j'en ai parlé à Sirius, et on va le surveiller.
Sur ce, je te souhaite une bonne journée.
A bientôt !
Remus'
Maeve était troublée par les mots du griffondor. Les pensées se bousculaient en elle.
Petit a – il ne lui en voulait pas de son comportement de la veille.
Petit b – il ne la qualifiait pas de bizarre, comme les autres.
Petit c – Il a pris la peine de lui écrire au petit matin.
Petit d – il lui propose gentiment de l'écouter, mais sans insister, sans curiosité.
Et surtout :
Petit d – IL VOULAIT LA PROTEGER !!!!!!!!
La jeune fille n'en revenait pas ! Remus, lui, allait surveiller Malefoy pour la protéger !
Elle revoyait confusément la façon dont le jeune homme avait menacé le serpentard, la veille.
Mais le plus important, ce qui lui faisait chaud au cœur, c'était le fait que Remus allait respecter son secret, qu'il lui disait, et qu'en plus il proposait de l'écouter si jamais elle le voulait.
Juste si elle le voulait. Là était toute la différence. Il n'insistait pas.
« Si je laisse traîner cette lettre, je vais me faire étriper par les filles !! » se dit-elle.
Une bonne partie des jeunes filles de Poudlard aurait souhaité recevoir ce genre de lettre de la part d'un des maraudeurs !
Elle se sentait bizarrement rassurée à la lecture de cette lettre. Rassurée, et heureuse. Remus…
Puis le doute s'installa en elle . Et si il avait écrit tout ça par simple politesse ?
« Et alors ? Il l'a écrit quand même, non ? »
Maeve cacha soigneusement la lettre sous son matelas et sortit de son lit.
Quatre têtes curieuses l'attendait avec impatience.
- Et alors ? dirent-elles en cœur.
- Et alors, rien ! répliqua Maeve.
« Non mais ! Je ne vais pas leur lire la lettre quand même ! C'est MON courrier ! Na ! »
Un sourire jusqu'aux oreilles, elle ignora ses camarades, et sortit du dortoir.
Mais elle se ravisa, et courut à nouveau vers son lit. Elle sortit la lettre sous l'œil envieux des autre filles, et la garda sur elle.
« Il ne vaut mieux pas que quelqu'un d'autre trouve cette lettre. Ils pourraient se faire des idées… »
Rassérénée, la Serdaigle sortit enfin du dortoir, et se rendit directement à son premier cours de la journée, sans passer déjeuner.
Elle était bien trop énervée pour avaler la moindre petite chose !
Elle sortit du château et apprécia la brise qui lui balayait le visage.
Le soleil brillait déjà malgré l'heure matinale. Et Maeve se sentait d'humeur à apprécier le beau temps, du moins aujourd'hui, pour changer.
Ressasser les évènements de la veille était vain, de toute façon.
Le premier cours était un cours de Soins aux créatures magiques.
En sixième année, les élèves avaient fait le choix de leurs option, pour coller au mieux au métier qu'ils envisageaient.
Maeve, quand à elle, avait décidé d'exploiter ses dons avec les animaux, et voulait devenir professeur de soins aux créatures magiques, ou alors travailler au ministère, dans le département de défense des créatures magiques. ( Intervention de l'auteure 1 : Il existe, celui l ? Je ne sais pas, mais pourquoi pas !)
A cette fin, elle avait arrêté les cours de potion, pour lesquelles elle n'avait aucune affinité, ( Intervention de l'auteure 2 : je déteste la chimie, alors je me venge !)et ceux de divination, qui la faisaient bien rire, mais n'avaient rien de sérieux.
Donc, en cette belle matinée, elle sen rendit au cours, vite rejointe par les autres.
Le vieux professeur Martingale arriva à son tour, appuyé sur sa canne.
- Bienvenue à tous en cette nouvelle année ! dit-il d'un ton joyeux. Pour commencer en beauté, nous allons aujourd'hui nous rapprocher du lac. J'ai inviter quelques Tritons à se joindre à nous…
Le cours se déroula sans encombre. Maeve était passionnée par tout ce qui touchait au monde animal, et les Tritons étaient des créatures lacustres intéressantes.
Le reste de la journée passa très vite. Après les soins aux créatures magiques, ce fut au tour de la botanique, en compagnie des Poufsouffle, et l'après midi, Maeve se rendit au double cours d'arithmancie, où il n'y avait pratiquement que des Serdaigle.
Sans autre souci que ses devoirs et la lettre de Remus, la journée prit fin, la suivante aussi et la semaine s'acheva bientôt. Tous les soirs, Maeve rendait visite à Caera, et lui parlait comme elle l'aurait fait avec une amie.
Et la lune noire était loin à présent, ce qui signifiait que les Voix dans son esprit s'étaient très nettement atténuées, soulageant Maeve, qui pouvait alors vivre quasiment normalement.
Elle n'avait revu les Maraudeurs que de loin. En fait, elle les avait même évité, sans prêter attention aux multi -tentatives de Sirius pour lui parler.
En ce vendredi, le dernier cours de la semaine était la Métamorphose.
Ce cours était donné par une jeune professeur, Miss McGonagall. Celle-ci était autoritaire, mais toujours juste, et elle était aussi la directrice de la maison des Griffondor.
En parlant d'eux, justement, les voilà qui arrivaient en courant, apparemment en retard.
Le cours de métamorphose était, avec la défense contre les forces du mal, leur cours de prédilection.
Maeve s'était déjà installée au milieu de la classe, à sa place habituelle, quand elle entendit Sirius l'appeler peu discrètement.
-Psss, Maeve, hého !
En se retournant légèrement, elle fit un signe de la main à son ami. Elle ne pouvait pas l'ignorer plus longtemps. Auprès de lui, se tenait Peter, James, et …Remus, qui préparait méthodiquement ses affaires sur la table.
Grâce à sa baguette, qu'il tenait sous la table, Sirius fit léviter un bout de parchemin jusqu'à elle.
Discrètement, un œil surveillant la professeur, Maeve attrapa le papier.
'Très très chère Maeve,
Comment vas-tu ? Je m'inquiète…Depuis mardi j'ai essayé de te parler, mais tu m'as toujours échappé. Donc, je voulais te parler de mardi justement. Le midi, je t'ai vu à ta table, et je t'ai appelé, mais tu n'as pas entendu. Tu étais apparemment dans tes pensées. Ca, c'est normal (quand tu n'es pas dans tes bouquins, tu es toujours sur une autre planète !) . Ce qui l'est moins, c'est que tu avais un sourire béat aux lèvres… Tu peux m'expliquer pourquoi, s'il te plait ?! …'
« Et zut ! » pensa Maeve, « quel curieux celui l ! »
Toute cette journée, (et la semaine pour être honnête !) la jeune fille avait repensé à la lettre de Remus. Et cela l'avait peut-être fait sourire, en effet…
Elle replongea dans la lecture de la missive de Sirius.
'… Le matin, j'ai présenté tes excuses à Remus, le suppliant de te pardonner. Si si, je te jure !…'
« Grrrrrrr, qu'est ce qu'il m'énerve parfois… »
'…Et peu après, il s'est mis à écrire une lettre. Mais il a refusé de nous dire à qui ce courrier était destiné, tout en ayant l'air gêné. Et pourtant James et moi, on l'a presque tortur ! Mais c'est qu'il est têtu, le bougre ! Ca n'était pas à toi, par hasard ??…'
« Non, mais vraiment ! De quoi il se mêle !? »
Mais Maeve n'avait pas pu s'empêcher d'esquisser un sourire, tout en sentant ses joues s'empourprer. La fameuse lettre était encore dans sa poche… Elle se retourna, et vit derrière elle le curieux en question qui l'observait, content de l'effet produit par sa lettre. Il hocha la tête. Apparemment, il devait se dire que la réaction de Maeve donnait la réponse à sa question !
A côté de Sirius, Remus semblait aussi mal à l'aise que Maeve. Il tripotait sa plume, tout en fixant son parchemin vierge.
' …Si c'est vrai, ce que je suis content !!! hi hi ! Remus est désespérant après tout ! Il pourrait avoir toutes les filles qu'il veut, mais il est aveugle…'
« Mouais, ce n'est pas ton cas gros malin… » Ronchonna Maeve, bougonne de s'être faite avoir par Sirius.
'…Vous ne me cacheriez pas quelque chose tous les deux ? Je vais mener l'enquête ! Les deux préfets en chef, ce que se serait …mignon !
Quoi qu'il en soit, et même si c'est pas Remus le coupable, je suis soulagé de voir que tu as retrouvé le sourire.
PS : Attends moi à la fin du cours.
Ton Sirius ador
« Il a pas fini de se faire des films !? Et de toute façon, ça ne le regarde pas si Remus m'a écrit ! Et puis qu'est ce qu'il s'en va imaginer ! »
Décidée à le faire taire, Maeve retourna le parchemin et s'apprêta à répondre à Sirius quand…
- Miss Midnight, mon cours vous ennuie t-il ?
- Oups ! se dit Maeve en levant les yeux.
Devant elle, se tenait McGonagall, bien droite et les bras croisés sur la poitrine.
- Vous m'aviez habitué à plus d'attention, mademoiselle ! Pensez vous que votre rôle tout neuf de préfete en chef vous dispense de suivre mes cours ?
- Oh non, professeur, pardon, je suis désolée, bafouilla Maeve, rouge tomate.
Autour d'elle, les autres élèves riaient, sauf Sirius, le coupable. Si il n'avait pas écrit cette fichue lettre, Maeve aurait suivi le cours.
Celui ci se leva.
- Professeur, n'en veuillez pas à Maeve, c'est de ma faute. J'avais quelque chose d'urgent à lui dire, et je lui ai écrit. C'est moi qu'il faut punir.
- Très bien, Mr Black, dit McGonagall, étonnée. C'est très chevaleresque de votre part de vous être dénoncé. Néanmoins, ça n'excuse en rien votre camarade. Vous serez donc tous les deux en retenue ce soir. Venez me trouver à la fin du cours
- Oui, professeur...Répondirent les deux interpellés.
Malgré la sanction, Maeve était soulagée. McGonagall n'avait pas demandé la fameuse lettre.
Sirius était un de ses élèves préférés, et cela avait sûrement joué en leur faveur.
La Serdaigle suivit alors le cours avec attention, soucieuse de redorer son blason auprès du professeur.
Par contre, ce qu'elle n'avait pas prévue, c'est qu'avant la fin du cours, Peter et Remus avaient réussi à se faire punir aussi, sans nul doute pour accompagner leur camarade.
Quand les deux heures touchèrent à leur fin, les retenus restèrent à leur place, alors que la classe se vidait.
Maeve remarqua avec étonnement que James, non seulement s'était tenu tranquille et ne s'était pas fait punir, mais qu'en plus, il semblait pressé de quitter la classe.
Après avoir dit au revoir à ses camarades, il partit en courant.
Curieuse, Maeve demanda la raison de cet empressement à Sirius, qui était venu s'asseoir prés d'elle.
- Oh, il a une jolie rousse à voir…répondit-il évasivement.
-Et qui ? insista la Serdaigle.
- Une Griffondor qui a enfin succombé à son charme ! lui dit il en clignant de l'œil.
- Ce n'est pas vrai, tous les deux ! Je vous ai puni pour avoir correspondu , vous papotez encore !
Encore une fois, McGonagall se tenait devant eux, l'air faussement pinc
- Faites attention, Miss Midnight, Mr Black déteint sur vous…ajouta t'elle, une pointe d'humour dans l'œil.
- Excusez nous, mademoiselle, dit Sirius, la bouche en cœur.
- Bon, puisque vos amis se joignent aimablement à nous, poursuivit-elle en désignant Remus et Peter, nous allons joindre l'utile à la punition. Mr Black et Mr Pettigrow, vous allez ranger et nettoyer le cagibi, qui en a grand besoin.
Sirius et Peter acquiescèrent et en traînant les pieds, se rendirent au fond de la classe, là où se trouvait le fameux cagibi.
- Quant à vous, jeunes gens, continua McGonagall en s'adressant à Remus et Maeve, vous allez rester ici et me rédiger un parchemin sur ce que veut dire 'être préfet en chef'.
- Cela vous aidera peut être à comprendre qu'être en retenue ne devrait pas faire parti de vos attributions !
- Sur ce, je vous laisse. Je viendrais vous rechercher dans deux heures. Acheva la professeur en sortant.
Les deux élèves restèrent silencieux un moment.
Maeve était affreusement gênée de se retrouver à nouveau seule avec le beau Griffondor, surtout après les évènements de la veille, la lettre de Remus, et les déductions de Sirius.
-Ah celui-là, il va me le payer, pensa t'elle tout haut.
- Quoi ? Qui va te le payer ? Moi ?
Avec amusement, Remus regardait à présent la jeune fille, qui se sentit passer par toutes les couleurs de l'arc en ciel.
- Oh non ! Pas toi, excuse moi, je pensais à Sirius en fait. Balbutia t'elle.
- Ah oui ? Si tu savais le nombre de fois où j'ai dit ! lui répondit Remus, un sourire aux lèvres.
Il s'assit à côté d'elle.
- Bon, on se met au travail ? Plus vite on commencera, plus vite, on aura fini ! Dit Maeve l'air faussement enjoué, en plongeant le nez dans son sac.
Son cœur battait à tout rompre. Elle se rendait compte que se trouver si prés du Griffondor lui faisait beaucoup d'effet. Plus qu'elle n'aurait voulu, en fait.
Nerveuse, elle extirpa un parchemin, et le posa trop brusquement sur sa table, ce qui eut pour effet de renverser son encrier.
L'encre se déversa partout, y compris sur les affaires de Remus.
- Et zut ! se fustigea t-elle. Je suis désolé, Remus, je suis vraiment maladroite.
- Ah oui ? Ce n'est pas ce que nous a dit Sirius ! Mais ne t'en fait pas, ce n'est rien.
Calmement, il sortit sa baguette magique, et d'un geste désinvolte, nettoya les dégâts.
Maeve le remercia, et voulut plonger sa plume dans l'encre. Mais, vraiment troublée, elle renversa à nouveau son encrier.
Remus sans un mot, remarquant la nervosité de Maeve, nettoya une nouvelle fois la table, et posa une main sur son bras.
« J'ai déjà vu cette scène… » se dit Maeve.
Cela, loin de l'apaiser la troubla encore plus. Ce geste-ci lui rappelait le même geste de Remus, le lundi, alors qu'elle avait failli blessé Malefoy.
Mais Maeve ne s'attendait certainement pas à ce que Remus allait dire…
- Ecoute, je voudrais te parler de la dernière fois. Commença t-il, mal à l'aise lui aussi. Tu as reçu ma lettre ?
- Euh, oui. Je te remercie…Vraiment, excuse moi encore pour la façon dont j'ai r…
- Arrête. Je te l'ai déjà dit, ce n'est rien. L'interrompit-il. Tu n'as pas à te sentir mal pour ça. Je n'ai toujours pas compris pourquoi tu t'es enfuie, mais tu n'as pas à me le dire si tu ne veux pas.
- Merci…
Remus était vraiment quelqu'un d'unique. Il semblait vraiment comprendre ce qui ce passait dans la tête. Comme si lui aussi avait, ou avait eu un grave secret à préserver.
Alors, soulagée et à moitié calmée, elle leva enfin la tête, et rencontra les beaux yeux dorés de Remus…
- Mon dieu ! Tes yeux ! s'étrangla Maeve, tout à coup.
-Quoi, mes yeux ? s'étonna Remus, vraiment très surpris par l'apostrophe .
Elle aurait pu se dire que Remus allait vraiment finir par la prendre pour une folle, malgré sa tolérance.
Mais cela était le cadet de ses soucis. Elle ne pouvait pas détaché le regard de celui de Remus.
Ses yeux couleur or, si particuliers, étaient ceux…du loup de ses songes…
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Alors, qu'en dites vous ?? Vous avez aim ?
On entre dans le vif l !
Une petite review , please, pour la pauvre petite auteure en détresse…
* Je pense qu'il faudra attendre la semaine prochaine pour la suite, parce que je vais avoir une semaine d'enfer au boulot (Pfffffffffffff)
J'ai pas envie d'aller bosser, na !
BISOUS A TOUS
