Chapitre 10 : Montre ton vrai visage

(désolé pour le titre mais j'ai manquée d'inspiration…)

Hello à tous !!

Pour m'en débarrasser, le disclaimer que j'oublie une fois sur deux…Rien à moi, tout à Jk Rowling. Voilà, c'est fait !

Une petite chose encore, avant de répondre aux reviews : j'ai trouvé il y a pas très longtemps une magnifique série de poémes sur Fanfiction.net, ça s'appelle « Lune » et c'est écrit par Siriel. Moi, je suis une fan de ce qu'elle écrit, c'est pour ça que je lui fait un peu de pub !!

Et en même temps, vus pouvez si vous voulez, allez jeter un coup d'œil à l'autre version des « enfants de la lune », de Aliéonor !! vous allez voir, c très différent, mais je trouve que ce qu'elle écrit est  sympathique ! voil !!

Les réponses aux reviews :

Alieonor : salut !! Contente d'avoir à nouveau de tes nouvelles ! Ca me fait vraiment plaisir que tu aimes la suite de notre histoire ! com. tu vois, je suis parti à l'ouest de toi…je fais traîner les choses…mais là, ça commence à prendre forme ! j'aime bien ta suite aussi, elle est vraiment sympa ! Sincèrement c dommage que tu n'as pas plus de reviews, parce que elle est bien !!

Vix : Merci pour ces compliments ! je sais pas si je les mérite, mais ça fait plaisir de les lire ! Comment ça, tant mieux si ça me fait rougir ?! Tu n'as donc aucune pitié pour mes nerfs ? Nan, je plaisante, mais je rougis facilement…Et comme je suis blonde à la peau claire, ça se voit bien…Grrrrrr…Et oui, ça va se replacer correctement dans ce chapitre, Maeve va s'expliquer avec Sirius, et Remus, quant à lui…Lis la suite et tu verras -p  un gros bisou, et j'ai hâte de lire ta prochaine review !

Coyotte : Merci pour ta jolie petite review sur mon premier chapitre !! bisou, et ne t'en fais pas pour ma santé, je péte le feu, en ce moment !! (c'est une image, bien sur !)

Lisandra : Merci pour le balou  ##… même si je chante aussi mal que lui, ça veux pas dire que je lui ressemble, non mais… mais ne t'inquiète pas, tu es pardonnée :-p  juste un truc à rajouter : tes conseils sur la mise en page des fics m'ont beaucoup aidé, merci ! Et à bientôt, bisou !

Ambre : salut toi !! C'est triste, hein ?! mais je veux pas te faire pleurer!! Je sais que je suis pas gentille avec Maeve mais je dois être un peu sadique, inconsciemment…hé h ! Toi aussi tu me fais rougir (encore !) je ne mérite pas tes compliments !!! comment s'est passée ta semaine de « vacances » ?, bisou, et à très bientôt !

White wolf : Oh, salut ! Moi aussi j'adore les loups…ça se voit pas, hein ?! Voilà la suite, et j'ai hâte de lire ta prochaine review ! au fait connais tu le site « sur la piste du loup » ? c'est un site génial sur les …loups…bah oui ! bisou

Maya : Tu as raison, pov pitite Maeve et pov piti Remus Tu irais bien le consoler, hein ? Moi aussi  pour être honnête ! Ca serait génial de pouvoir se glisser dans les fics, comme dans Alice au pays des merveilles # gros soupir # Que la réalité est dure, d'un coup ! Gros bisous, et à bientôt !

Angelina J. : Hello! Merci de ta ténacité à vouloir me reviewer ! Quel honneur pour moi !Oh là l !! je vais devenir rouge pivoine, si vous continuez à me faire autant de si jolis compliments…Je vais faire une crise de grosse tête aigu !! Voilà la suite, j'espère que tu seras aussi enthousiaste à me laisser un petit mot pour ce chapitre ! bisou !

Abby : Désolé si j'ai été un peu sèche sur la réponse à ta review sur « celui qui reste », excuse moi, tu n'avais rien dit de mal…Bisou et à la prochaine !

Thomot512 : Salut !! Ouf, je suis contente d'avoir eu ta review, même tardive !! j'ai eu peur que tu n'aimes pas la suite… Et tu as raison, je vais sûrement avoir un peu de retard...mais j'ai une bonne excuse ! lis les lignes qui suivent ! bisou et à plus !

Enfin, j'ai une bonne nouvelle !!! Ou plutôt deux !

J'ai vu hier que j'avais passé le cap des 50 reviews !! youpi !!!! et merci à tous !!

Autant aux lecteurs silencieux, que je souhaite découvrir dans de prochaines reviews…A bon entendeur salut !

 Et bien sûr aux chers reviewers, qui m'encourage toujours à écrire un chapitre de plus, l'un après l'autre, ( non pas que ça soit une corvée, au contraire !!).

BISOU !!!JE VOUS ADORE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

2. J'ai passé vendredi mon entretien de sélection pour immigrer au Québec, et j'ai réussi !! j'étais tellement stressée, que je sentais la peur se diffuser dans mes veines…

c'était vraiment flippant, mon avenir était en jeu, et j'ai réussi !!! Youpi !!

vous vous en foutez sûrement, mais c'est tellement important pour moi, que je voulais vous faire partager mon bonheur !!

J'ai encore un tas de paperasse à remplir et à envoyer à la Canadian Ambassy (ambassade du Canada) mais je suis sure de partir maintenant, dans neuf mois, normalement !! le temps d'une grossesse, quoi !

Je  ne vous embete plus avec ça, je reviens à mon histoire.

- Salut ma belle !

- Oh nonnnnnnnnnn, pas lui….

Devant elle se tenant le coupable de tous ses pleurs, son ami médisant : Sirius.

Bien sûr, il ne savait pas que Maeve avait en partie entendue ses paroles en matinée, et accueillait Maeve avec les bras grand ouverts, et un grand sourire aux lèvres.

En tenue de Quidditch, il s'apprêtait certainement à aller s'entraîner sur le terrain, en compagnie de l'équipe des Griffondor. En parlant de l'équipe, le capitaine, James, arrivait en courant, un balai en chaque main.

- Bonjour Maeve ! Dit à son tour James, en parfaite copie de Sirius.

Sans leur répondre, Maeve les ignora et voulut passer son chemin.

Après une seconde de surprise, Sirius, ébahi, rattrapa la Serdaigle par le bras, qui se dégagea violemment.

- Lâche moi ! hurla t-elle.

- H ! Mais qu'est ce qui t'arrive ? s'étonna Sirius.

La jeune fille sentait sa peine se transformer en hargne. Sirius voulait discuter ? Très bien ! Ils allaient parler !

- Tu oses me demander se qui m'arrive ? Grogna t-elle, une lueur folle dans ses yeux bleus assombris par la colère.

- Bah oui ?! J'ai fait quelque chose de mal ?

- D'après toi, mon cher frère ? Siffla Maeve, alors qu'un sourire dangereux et douloureux s'affichait sur son visage.

Sirius, immobile, bouche bée, ne comprenait apparemment rien à la scène que Maeve lui faisait.

Toujours en arrière plan, James avait les sourcils froncés, et semblait réfléchir intensément.

Soudain, son visage s'éclaira. Il s'avança vers Maeve, et lui demanda :

- Dis moi, tu n'aurais pas vu Remus ce matin, par hasard ?

- Pourquoi ? J'aurais d ? Il avait quelque chose à me dire ? Lui demanda t'elle à son tour, sarcastique.

James cilla. L'air embarrassé, il répondit en prenant soin de ne pas croiser le regard furieux de Maeve.

- Euh…non…Mais je…nous…Enfin, on peux savoir pourquoi tu nous agresses !?

- Vous n'avez pas une idée ?

Sirius et James semblaient de plus en plus mal à l'aise.

- Euh…On devrait ? répondit Sirius d'une petite voix.

- Vous êtes des hypocrites tous les deux ! Hurla Maeve, impossible de se retenir plus longtemps.

- De sales hypocrites qui auraient plus leur place chez les Serpentards, que chez les Griffondors ! A moins que vous ne soyez tous comme ça, dans cette maison ? Continua t-elle, en fixant Sirius qui avait le souffle coupé par tant de véhémence de la part de la douce Serdaigle.

Autour d'eux, les quelques élèves qui étaient sortis malgré le temps menaçant, s'arrêtaient, avides de potins sur les si populaires James et Sirius.

Les deux maraudeurs restaient toujours silencieux, sous le choc de ces injures plutôt inattendues.

- Comment pouvez vous m'aborder maintenant avec le sourire alors qu'il n'y a pas une heure, vous disiez des horreurs derrière mon dos ! enchaîna Maeve.

Sirius, blafard, s'approcha de la jeune fille et voulut poser un bras sur l'épaule de Maeve.

- Attends…Tu nous as entendu ?

- D'après toi ? Et ne me touche pas ! Espèce de menteur…J'avais confiance en toi…Comment as tu pu me faire ça…Sirius…reprit-elle, la voix se brisant sous l 'émotion.

James s'approcha à son tour de Maeve, et après avoir esquissé un geste de réconfort, laissa retombé son bras.

- Ce n'est pas ce que tu crois, Maeve…

Il regarda autour de lui et observa avec inquiétude les quelques personnes témoins de la scène, comme si celles ci l'empêchaient de s'exprimer ouvertement.

- Ce n'est pas ce que tu crois…Répéta-il. On avait des raisons pour dire tout ce qu'on a dit…

- Ah oui ?! Et bien sûr, vous ne pouvez rien me dire ! Siffla t-elle.

La mauvaise foi évidente des garçons l'agaçait au plus haut point. Mais qu'est ce qu'ils allaient lui inventer comme excuse !

James renonça à lui faire entendre raison. Il chuchota quelque chose à l'oreille de son ami et s'éloigna, tout en dispersant la petite foule autour d'eux.

Sirius, quant à lui, prit fermement Maeve par le bras et l'entraîna à l'intérieur du Château.

Elle voulut se dégager de la prise du Griffondor, mais celui ci tint bon.

Après quelques dizaines de mètres, pendant lesquels Maeve lui décocha quelques insultes fleuries et de jolis noms d'oiseaux -auxquelles Sirius resta sourd- ils arrivèrent devant une salle de cours vide.

Le jeune homme ouvrit la porte d'un coup de pied, et, une fois à l'intérieur, relâcha prudemment Maeve.

Celle-ci, rouge de colère, resta néanmoins immobile, raide comme un piquet, ses yeux flamboyants braqués sur ceux du Griffondor. Elle voulait savoir ce que Sirius allait lui dire de si secret, pour l'avoir emmené loin des oreilles curieuses.

Les deux élèves restèrent un moment ainsi, à se défier du regard.

Sirius baissa les yeux en premier, ce qui eut pour effet immédiat de diminuer légèrement la pression palpable de l'air ambiant.

Il prit la parole, et dit d'une voix tendue :

- Ecoute Maeve, je…je comprends que tu es pu être blessée par ce que j'ai dit…Mais James a raison, ce n'est pas ce que tu crois…

- C'est ça ! Et dans une minute, tu vas me dire que j'ai mal compris, que tu n'as en fait dit que des gentillesses ! L'interrompit-elle

Sirius qui était resté stoïque jusque là, explosa à son tour.

- Mais tu vas me laisser parler, Oui ?! T'as fini de faire ta tête de mule ? Comment veux tu que je t'explique quoi que ce soit  si tu ne me laisses pas placer un mot?!

Maeve respira profondément pour se calmer, et s'assit devant Sirius, en posant ses mains à plat sur la table, pour les empêcher de trembler.

- Vas y, je t'écoute, lui dit-elle, le regard fixé sur le bois de son pupitre.

En réalité, elle évitait par dessus tout de croiser les yeux de Sirius. Elle le savait…elle n'arrivera jamais à garder son calme si elle regardait Sirius. Les larmes s'échapperaient d'elles-mêmes. Et elle ne lui ferait pas ce plaisir…

Surpris par la si rapide reddition de Maeve, le jeune homme resta une seconde bouche bée.

Puis il tira une chaise en face du bureau où la jeune fille était assise, et se laissa tomber dessus.

Comme pour s'accorder un temps de réflexion, il passa une main dans ses cheveux, qui restèrent en partie dressés sur son crane.

Maeve eut alors l'envie ridicule et intempestive de les lui aplatir, comme elle l'avait fait tant de fois avant…avant… 

Sirius prit alors une grande inspiration et rompit le silence.

- Je pensais que tu avais suffisamment confiance en moi pour savoir que je ne dirais jamais de mal de toi.

- Et ce matin, c'était quoi, des compliments peut-être ?

Sans se soucier de l'interruption de Maeve, Sirius reprit son explication.

- Si tu as surpris ce que James et moi on a dit, tu as sûrement aussi entendu Remus…parler de toi…

Maeve rougit. Sans attendre de réponse, le Griffondor enchaîna.

- Tu sais donc qu'il t'aime bien…Et je sais aussi que tu l'apprécie…

- Je ne vois pas en quoi ça te regarde. Dit Maeve d'une voix ferme, comme pour se convaincre elle-même.

- Si justement, ça me regarde. Et je vais te dire exactement la même chose qu'à Remus.

Sirius passa une main par dessus la table, et prit le menton de la Serdaigle entre ses longs doigts, pour la forcer à lever la tête et à le regarder en face.

Maeve se laissa docilement faire. Ses yeux brillants de larmes contenus croisèrent alors ceux du jeune homme. Elle fut surprise de voir que les perles noires qui composaient le regard de Sirius semblaient aussi troublées et émues que les turquoises de son propre regard.

- Tu sais que je t'aime comme une sœur, je ne veux que ton bonheur, même si tu en doutes.

Maeve se mordit la joue pour retenir les phrases assassines qui menaçaient de se déverser. 

- Et Remus est un de mes meilleurs amis.

- Ca, j'avais bien compris ! Tu tiens tellement à lui que tu veux le protéger de moi ! Je suis « dangereuse », il paraît…

« Oups » se dit-elle. Malgré sa volonté d'écouter sagement le plaidoyer de Sirius, l'envie de dire ce qu'elle avait sur le cœur était trop fort.

- Tu ne comprends rien…lâcha Sirius. Ou alors tu ne VEUX pas comprendre.

- Dis que je suis cinglée, tant que tu y es !

La colère menaçait à nouveau de la submerger, aux frais de Sirius.

- Eh bien, en ce moment, je me pose sérieusement la question ! Répondit Sirius, excédé.

- Si c'est pour m'insulter encore que tu m'as emmené jusqu'ici, autant m'en aller !

Maeve se leva, et voulut quitter la salle.

Alors qu'elle avait la main sur la poignée de la porte, Sirius l'appela, d'une voix suppliante, peu habituelle de la part du fier Griffondor.

- Maeve, je t'en prie…reste…laisse moi t'expliquer…

La jeune fille se retourna et regarda gravement son camarade. Il avait l'air si vulnérable, en cet instant, si …sincère. Cela la renvoya à sa propre faiblesse, et elle se mit à trembler.

Un pas après l'autre, elle s'avança vers Sirius, et  déversa enfin toutes les questions qui l'ébranlaient.

- Pourquoi tu as dit tout ça, Sirius ? Toi ? pourquoi penses tu que je suis dangereuse ? Je t'ai déjà fait du mal ? Et Remus ? Pourquoi lui avoir dit tant de mal de moi ? Vous ne voulez pas de moi  auprès de vous ? Qu'est ce que vous me cachez ? Tu ne me fais pas confiance ? Je…Je n'ai pas le droit d'être heureuse, moi aussi ?

Sirius, le visage grave, parcourut les quelques pas qui le séparait de la Serdaigle, et voulut la pendre dans ses bras.

Mais la jeune fille le repoussa doucement, sans violence, et lui dit :

- Non…Réponds moi, Sirius, j'ai besoin de savoir…de comprendre…

- Premièrement, je sais que tu n'es pas dangereuse, pour moi, pour les autres aussi. Ensuite, on t'aime tous, même James, même Peter, et moi encore plus. C'est vrai qu'on a dit beaucoup de choses tout à l'heure…des choses qu'on ne pensait pas forcément…mais on a une excuse. 

- Je me fous des autres, dit Maeve, même si ce n'était pas forcément la vérité.

- Ce que je veux savoir, c'est pourquoi toi, tu as dis tout cela.

- Parce que je veux vous protéger, toi et Remus.

- Mais nous protéger de quoi, Sirius ?

- De vous…Oh, Maeve, il y a tellement de choses que je voudrais te dire…Mais je n'ai pas le droit…

- Pourquoi ?

- Parce que ce n'est pas à moi de dire quoi que ce soit.

- Ca concerne Remus, c'est ça ?

- …

Le silence de Sirius sonnait comme une approbation.

Bien que cette discussion fut plutôt stérile au niveau explication, l'abcès était crevé. Sirius était sincère. Ainsi, il voulait vraiment la protéger, et pas l'éloigner…Cette constatation enleva une immense entrave dans le cœur de la jeune fille. Mais les nuages ne s'étaient pas complètement dissipés. Elle en voulait encore au jeune homme, et seul le temps ou les évènements auraient raison de çà.

De plus, elle savait déjà que Remus avait un secret, même si elle n'en connaissait pas la teneur. Mais elle n'avait pas le droit de demander plus d'informations à Sirius, bien qu'elle en meure d'envie. A demi mot, elle l'avait promis au jeune homme aux si beaux yeux dorés…

- Je suis sure que tu me comprends, tu es intelligente, Maeve…Je ne peux rien te dire de plus, mais j'ai une chose à te demander, encore.

- Dis toujours.

- Eloigne toi de Remus. Ne me demande pas pourquoi, fais moi juste confiance. S'il te plait…Ce que tu m'as entendu dire plus tôt à Remus, est valable pour toi aussi…

- Non.

La voix de Maeve était faible, mais ferme et déterminée. Il était trop tard maintenant. Un lien avait été tissé avec Remus. Maeve le sentait…elle avait besoin du jeune homme, de sa présence, de sa voix. Ils avaient partagés quelque chose d'unique la fameuse nuit où elle l'avait surpris avec Caera. Et elle savait maintenant que Remus l'avait senti aussi.

- Non, Comment non ? s'étrangla Sirius.

- C'est à moi à faire mes propres expériences, Sirius. J'ai bien compris tes intentions, et je te pardonne tes paroles. Ce que je ne te pardonne pas, c'est de vouloir te mêler de la vie de Remus, et de la mienne, en voulant nous monter l'un contre l'autre. Tu as peut être réussi avec lui, je ne sais pas. Mais ça ne marchera pas avec moi. Tu as peut-être raison, on va peut-être faire une erreur, je vais peut-être être malheureuse, rager, pester de ne pas t'avoir écouter…Mais ça fait beaucoup de « peut-être », tu ne trouves pas ? Laisse moi vivre, Sirius,  c'est tout ce que je te demande…Et reste le grand frère que tu es pour moi….

 Sur ces derniers mots, elle se mit sur la pointe des pieds et déposa un baiser de paix sur la joue du Griffondor, sous le choc des paroles de Maeve.

La jeune fille se dépêcha alors de sortir de la salle, et courut se réfugier dans la salle commune des Serdaigle. Volontairement, elle n'avait pas laissé le temps à Sirius de reprendre ses esprits et de la rattraper.

Plus sereine que tout à l'heure, mais pas tout à fait tranquille quand même, elle se recroquevilla dans le fauteuil le plus proche de la cheminée et. prit un livre. Elle obligea son cerveau à se focaliser sur sa lecture.

Les évènements de la matinée l'avait lassée, fatiguée et la jeune fille voulait chasser tout cela de son esprit. Elle y réfléchirait plus tard, se disait-elle, quand les émotions qui y étaient attachés se seraient estompées.

- Ah, si seulement j'avais une pensine…Marmonna t-elle, avant de plonger dans le sommeil.

Ce fut Julie qui la réveilla, en venant la chercher pour le déjeuner.

- Hello , la belle aux bois dormants ! lui dit celle ci un sourire aux lèvres. Qu'as tu fait hier soir pour avoir besoin de faire une sieste dès ce matin ?

- Bah, rien de bien intéressant, en fait…répondit Maeve en s'étirant.

Elle n'avait aucune envie de parler de la soirée merveilleuse d'hier, ni de la matinée horrible qu'elle avait passée…

« Eh ! Pas si horrible que ça ! Tu as entendu Remus dire qu'il t'aimait bien ! » se consola t-elle.

- Allez, marmotte, viens manger !

Son estomac criait famine, mais elle hésitait sérieusement à se retrouver à nouveau dans la même pièce que les maraudeurs. James et Sirius, heureux avec leurs petites amies, si soucieux du bien être de leur camarade…Remus.

 Lui aussi, Maeve n'avait pas très envie de le croiser ! Comment réagir après tous ces mots entendus et prononcés ? Et comment lui réagirait-il ? Là était la plus grande question.

Les maraudeurs étaient si complices ! Du genre « à la vie à la mort », unis comme les doigts d'une même main. Remus allait-il suivre les conseils de ses si chers amis ?

Perdue dans ses sombres pensées, elle ne remarqua pas tout de suite que quelque chose clochait chez Julie

Elle l'observa intensément, en fronçant les sourcils.

Soudain, elle comprit ce qu'elle trouvait étrange. Julie souriait !! D'un sourire radieux, qui illuminait le visage de son amie.

- H ! Mais qu'est ce qui t'arrive toi ?

Julie la regarda, interloquée.

- Quoi ?

- Tu souris bêtement, comme si tu avais trop bu !

Julie se rembrunit instantanément.

- Merci ! Ca fait plaisir !

Maeve s'assena une gifle mentale. Décidément, elle faisait fort aujourd'hui !

«Applaudissez bien fort la Championne dans l'art de mettre les pieds dans le plat ! Whh »

Elle secoua la tête pour chasser la vision ridicule qu'il lui venait à l'esprit. C'est à dire, elle, sur un podium, avec sur sa tête un joli bonnet d'âne en or !

Revenant à la réalité, elle étudia le comportement insolite de la jeune fille aux yeux vairons.

D'habitude tranquille et posée, elle sautillait pratiquement en cet instant, et avait dans le regard une étincelle de joie et d'impatience, et se mordillait la lèvre. Apparemment, elle mourait d'envie de dévoilait la raison de sa conduite.

Amusée, Maeve se cala dans son fauteuil, et demanda enfin :

- Alors, qu'est ce qui t'arrives ?!

Julie soupira de contentement, et débita d'un trait :

- Richard Hardwith le gardien de l'équipe de Quidditch des Poufsouffle m'a invité à venir voir son entraînement…et il-m'a-dit-que-j'étais-jolie !!!

Maeve retint à temps le fou rire qui menaçait de s'échapper.

- Eh bien ! c'est génial, ma vieille !

Que dire d'autre ? « tu veux que je te tienne la chandelle ? » pensa t-elle avec cynisme.

Non, vraiment, elle était de mauvaise humeur, c'est vrai, mais ce n'était pas une raison pour en faire pâtir l'innocente Julie.

Elle se reprit, et se força à accrocher un sourire sur sa face.

- Non, franchement, c'est super pour toi…En plus, Richard hardwith est quelqu'un de gentil.

« tu as raison, il n'a dû t'insulter que une ou deux fois… »

« Mais arrête ! » se fustigea t-elle. « Ce n'est pas parce que tu est en rogne que tu dois faire profiter Julie de ton charmant humour !! »

Maeve se leva en grimaçant. La tension de la matinée lui avait laissé de vilaines courbatures.

- Bon, on y va, j'ai faim…Dit-elle sans enthousiasme.

Il fallait qu'elle se secoue, si elle ne voulait pas devenir une vieille fille aigrie ! Elle devait quand même aller se nourrir…En plus, elle ne pourrait éviter les maraudeurs toute l'année, et ça ne servait à rien de retarder l'instant.

Surprise par la drôle de réaction de sa camarade, Julie fronça les sourcils, mais fit mine de n'avoir rien remarquer, et suivit Maeve sans un mot de plus.

Elle arrivèrent silencieusement dans la salle déjà pleine et bruyante. En passant devant la table des Griffondor, Maeve détourna la tête, pour ne pas avoir à croiser les regards des maraudeurs, qu'elle sentait poser sur elle.

 Julie observait avec curiosité le manége étrange de son amie et les paires d'yeux anxieux de James, Sirius, Peter et Remus.

Mais elle ne s'en soucia pas longtemps, ayant aperçu le sourire lumineux du gardien des Poufsouffle, et répondit timidement à son signe de main.

Les oies gloussantes autour d'elles chuchotèrent de plus belle, ravies de trouver matière à de nouveaux potins, mais Maeve et Julie les ignorèrent par habitude.

Maeve mangea sans appétit, et sortit rapidement de table, laissant Julie et son sourire béat qui l'agaçait, malgré sa volonté de faire contre mauvaise fortune bon cœur.

« Rien de telle qu'une après midi le nez plongé dans l'arithmancie pour oublier tout ça ! » se dit-elle avec morosité, en se dirigeant vers la bibliothèque.

Brusquement, un bras venu de nulle part agrippa le sien.

- Décidément, ça devient une habitude, Sirius !! grogna t'elle en se retournant vers son pseudo agresseur.

 Elle était tellement sûre que le propriétaire de cette main de fer était le Griffondor aux cheveux noirs, qu'elle eut un hoquet de surprise en découvrant une tignasse de fins cheveux châtains.

- Remus !

Le jeune homme ne répondit pas à cette interjection. Son visage était grave, et Maeve remarqua une ride verticale entre ses deux yeux.

- Il faut que je te parle. Dit-il sobrement.

Milles émotions contradictoires se confondaient en Maeve. Elle ouvrit la bouche comme pour répondre mais aucun son ne sortit de sa gorge.

Remus, de toute façon, ne lui laissa pas le temps de reprendre ses esprits. Il attrapa la main de la jeune fille et l'entraîna loin de la grande salle.

Maeve se laissa faire, hypnotisée par le contact de la main glacée de Remus sur la sienne, tout aussi froide.

La Serdaigle constatait avec un certain détachement qu'à chaque fois que le jeune homme la touchait, son esprit s'embrumait et devenait incapable de pensées cohérentes.

Elle suivit ainsi son « détraqueur de cerveau » (N/A : attention, détraqueur de cerveau ! Pas détraqueur tout court !) jusqu'à une partie du château qu'elle ne connaissait pas.

Remus s'arrêta soudain si brusquement que Maeve lui serait tombée dessus, si une main ferme n'avait pas aussitôt saisi son coude pour la stabiliser.

La jeune fille observa l'endroit où ils se trouvaient. Aucun tableau ne décoraient les murs. Elle faillit s'étonner de cette simplicité, si étrange à Poudlard où chaque coin de pierre croulait sous le décorum. Mais en levant le nez, elle put admirer de magnifiques bas reliefs peints à même le plafond, qui donnaient le vertige par leur complexité.

Sur le dôme, s'étalait une scène de nuit, où les étoiles scintillaient magiquement. La pièce était éclairée par une série de lunes, chacune arborant une phase différente. Premier quartier, Pleine lune, Dernier quartier, lune noire dessinée en bleu marine, et lune rousse pour finir.

Cette pièce était vraiment somptueuse et Maeve tourna plusieurs fois sur elle même, les yeux fixés sur le plafond.

 Néanmoins, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir un profond malaise. Comment pouvait-elle se sentir bien dans une salle hantée par l'astre de la nuit ?

Remus, tranquillement adossé au mur, la regardait du coin de l'œil s'extasier sur la beauté de l'endroit.

Soudain, l'esprit  de la jeune fille reprit un fonctionnement plus ou moins normal, et le mot DANGER clignota en rouge vif devant ses yeux.

« hep ! Minute ! Pourquoi t'emmène t-il dans une pièce remplie de lunes ? »

Quittant sa contemplation, elle regarda d'un air suspect le sage Remus, qui ne cilla pas sous le regard couleur Turquoise.

Maeve respira à fond, obligeant son cœur qui cognait violemment à reprendre sa place dans sa cage thoracique. Le mieux à faire était de jouer le tout pour le tout maintenant.. Après tout, elle n'avait rien à perdre, et c'est Remus qui lui avait tendu la perche.

- Que fait-on ici ? Il y a un message ?

Sa voix tremblait légèrement.

Lentement, sans rompre le contact visuel, Remus se décolla du mur, et approcha d'un pas lourd du centre de la pièce.

Ses yeux dorés, à qui la lumière étrange de la pièce donnait une teinte de vieux Cognac (N/A : un peu de pub ! J'habite Cognac !!) quittèrent le regard de Maeve et se levèrent vers le ciel factice.

- Elle est magnifique, n'est ce pas…

Instinctivement, Maeve savait s'il parlait de la lune.

Elle devina à ses yeux rêveurs qu'il s'agissait d'une constatation et non d'une question, donc elle ne répondit pas.

La Serdaigle scrutait avec attention les traits du visage de Remus, illuminés par  l'éclat pluri-lunaire.

Son visage exprimait de l'amour pour ce qu'il voyait, du respect…mais aussi une profonde souffrance.

Pendant une minute qui parut durer une éternité, Remus resta silencieux, plongé dans un autre monde, le visage de plus en plus crispé et amer.

Maeve n'osait interrompre les réflexions intenses de son camarade. Elle avait la très nette impression que sa présence était de trop. Le jeune homme était perdu dans ses pensées, et celles-ci se reflétaient dans ses yeux dorés, tour à tour brillants d'espoir et voilés par la mélancolie.

Oui, Maeve se sentait de trop. La vulnérabilité qui s'affichait sur les traits de Remus était presque impudique à observer.

Mais la jeune fille ne fit pas un geste pour s'éloigner, et derrière la gêne vint un autre sentiment.

Une évidence. Remus lui offrait un présent, il lui offrait ses faiblesses et ses doutes. En l'acceptant comme témoin de ses pensées, dans cet endroit intime et unique, il lui présentait sa vulnérabilité, sans faux semblant. Maeve eut une irrésistible envie de lui faire quitter ce manteau de chagrin, et de le protéger comme un oisillon fragile que l'on réchauffe au creux de la main.

Sans un mot, sans un bruit, Maeve s'approcha doucement de Remus, et prit dans ses bras ce grand corps tremblant et contracté. Elle posa sa tête au creux de son thorax, et se laissa envahir par la vague de chaleur qui déferlait dans ses veines.

Remus se laissa faire, et entoura de ses bras les épaules fines de Maeve.

D'un coup, la tension se relâcha, et Remus se mit à sangloter comme un enfant. Il nicha son nez dans le cou de la Serdaigle, et pleura silencieusement.

Maeve se sentait complètement impuissante devant les larmes de ce grand gaillard, et vraiment désemparée.

Elle serrait aussi fort qu'elle le pouvait le corps de Remus qui se calmait un peu à la fois. La raison de ce brusque chagrin lui échappait entièrement.

Remus souffrait, une chaîne l'entravait, et Maeve aurait payé cher pour connaître la teneur du lourd secret qui affaissait les épaules du jeune homme qu'elle tenait enlacé dans ses bras.

Les yeux baissés, encore brillants, Remus se détacha de la Serdaigle, et fit un pas en arrière, pour rompre le contact.

Le cœur battant, Maeve ne le retint pas. Ses bras retombèrent ballants le long de son corps.

Tandis que la jeune fille faisaient de grands efforts pour reprendre possession de ses esprits, Remus leva la tete, et son regard croisa celui de Maeve.

- Excuse moi…

- Ne t'excuse pas…

Soudain, il se passa quelque chose que Maeve n'aurait même pas osé rêver.

Remus, en un pas, rejoignit la jeune fille qu'il venait de quitter, saisit brusquement la nuque de Maeve de ses longues mains, et déposa un baiser violent sur les lèvres de la Serdaigle.

Instinctivement, Maeve entrouvrit la bouche, et leurs langues se joignirent, pendant qu'une explosion de sensations, qui fracassèrent les barrières construites pierre à pierre depuis son enfance.

Milles images, en une vision fulgurante et sauvage s'imprimèrent devant ses yeux fermés. Sur les plaines indomptées d'Ecosse, deux fauves carnassiers dansaient, sauvagement, en mouvements brutaux et très sensuels. Tantôt s'affrontant, tantôt se caressant, leurs toisons fauves et argentées volaient dans le vent, comme des flammèches incandescentes. Deux loups se mordaient et s'embrassaient, et leurs corps ondulaient dans la lumière phosphorescente de la pleine nuit.

Cette vision se rompit en même temps que les lèvres de Remus se détachaient des siennes.

Tous deux reprirent leurs souffle, avec dans les yeux la même interrogation, la même excitation, mais aussi la même frayeur, devant cette terre voluptueuse et tentante, mais tellement inconnue.

Avant que la brume s'évapore dans les neurones de Maeve, Remus avait disparu, la laissant désemparée et pantelante, au milieu de l'écrin délicat de la pièce au dôme peint.

Voilà, ça vous a plu ??

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Bisou à tous et à bientôt !!!

J'VOUS AIME !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!