Chapitre 11 : La révélation

JE CROIS QUE JE VAIS ME REPETER A CHAQUE CHAPITRE MAINTENANT, MAIS JE SUIS DESOLE POUR LE RETARD !!!!!!!! EN FAIT, JE TRAVAILLE BEAUCOUP EN CE MOMENT, ET JE N'AI QUE LE WEEK END POUR ECRIRE….

MERCI POUR TOUTES VOS REVIEWS !!!!!!!!!!!!

Disclaimer : Rien à moi, tout à JK ! (Ca sert encore à quelque chose de le dire ??!!)

Réponses aux reviews :

Siriel : Salut !!!!Merci de ta review !!! Tu peux pas savoir à quel point je suis contente de te lire ici !!!! Et heureuse aussi que ma fic te plaise !! Et oui, le nom de Maeve a un sens en Gaélique. Je veux dire « reine », car la première reine du peuple des Gaëls, en Irlande, il y a 2000 ans, s'appelait ainsi. Et je te comprends facilement quand tu dis que tu commences à bien aimer Remus !! Tiens, je suis contente (encore !) que ma fic serve à amener de nouvelles fan à mon loup garou !!

Titou  Moony : Hello !! Ce fut vraiment une bonne surprise de découvrir tes reviews !! Ouais, c'est vrai que les filles de Serdaigles peuvent etre assez pestes dans ma fic, mais, avoue, ce n'est rien en comparaison des filles de ton « Mon caprice, un maraudeur ».Je suis honorée de faire partie des fics que tu continue à lire, malgré tes résolutions !! Bisou et à la prochaine !

Alieonor : Salut !! Merci ! C'est grâce à toi que cette histoire existe, et que je me suis lancée !! Tiens, je te dédie ce chapitre, parce que moi aussi, j'ai eu une révélation, grâce à toi !! Bisou !!

Lisandra: Moi aussi je t'adore !! Merci de tes super reviews, à chaque chapitre !! Bisou et à bientôt !!

Angelina J. : Marci, Marci Marci !!! Et désolé si mes mises à jour sont moins fréquentes, mais c'est que j'ai moins le temps aussi !!

ViX : Hello !! Je sais, il réagit bizarrement Remus, mais il est un peu tordu, non ? ou plutôt tortur !! Et je sais, je suis cruelle avec Maeve !! Merci pour « mon sens poétique », je fais ce que je peux, modestement. Mais j'en connais qui font milles fois mieux, par exemple Siriel, avec ses poèmes « lune », c'est magnifique !! Et puis oui, je retarde l'instant fatidique…Si ils étaient ensemble trop vite, Ca ne serait pas marrant !! Bisou et à bientôt !

white wolf : Salut, cher loup blanc; Et oui, je suis une auteure, spécialiste es mystéres ;-p. Et puis, tu me fais peur ….Tu as des critiques à me faire ?? Vas y, dis les moi, que je puisse me défendre si il le faut !! Bisou et à plus !!

Abby : A cause de toi, je vais encore rougir !! Merci de tous tes compliments et de to enthousiasme !!! Et tu vas etre déçue…non, tt ne se passe pas encore si bien que ça… Bisou !!

Thomot512 : Hello !! Tu es tout pardonné de ton « retard » !! Vu que moi aussi je suis toujours en retard pour uploader cette fic !! Merci !! En espérant que cette suite te donne satisfaction !! Bisou et à bientôt !!

Maya : Salut !! C vrai, tu trouves que mes fins de chapitres sont méchantes ?? Je suis désolée alors, et t'inquiète, maintenant que je suis accro à cette fic, je continuerai à l'écrire même si je devais aller vivre au pôle nord !! Bisou et à plus !

Ambre : Saluuuuuuuuuut, mon poisson rouge préféré, Que te dire ? Maintenant qu'on discute sur Msn, on s'arréte plus !! Tu verras, on va contrer ce foutu règlement de ff à la noix !! Et toc !!Bisou et à très vite !! PS : moi aussije suis fiére de toi !! Et maintenant, je vais avoir un peu de temps pour notre fic !!

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Avant que la brume s'évapore dans les neurones de Maeve, Remus avait disparu, la laissant désemparée et pantelante, au milieu de l'écrin délicat de la pièce au dôme peint.

Complètement désorientée par ce qu'il venait de se passer, Maeve resta un moment immobile, le regard dans le vague et le cerveau comme paralysé.

Trop, c'était trop…les lunes peintes sur le plafond de la pièce se mirent à valser devant ses yeux, de plus en plus vite, tandis que le sol se dérobait sous ses jambes tremblantes.

Maeve se laissa glisser sur les dalles froides et nues. Elle passa machinalement un doigt sur sa bouche, où les lèvres de Remus avaient laissé une trace invisible et brûlante..

Mais ce n'était que sur sa peau, et c'était doux…contrairement à ce que le jeune homme avait imprimé en elle.

Cette vision, si troublante…Maeve la comprenait, malgré ses efforts pour l'ignorer.

Milles images, milles sensations déferlaient devant ses paupières fermées.

- Oh….Pourquoi, Remus… Pourquoi m'avoir fait ça, toi ? Pourquoi m'avoir découvrir tout cela ?

« C'est de ta faute…Tu as joué avec le feu…Tu voulais savoir, sans te rendre compte des conséquences…Tu as ouvert la boite de Pandore, Mon enfant…. »

Maeve, bouleversée, laissa les voix, qu'elle tentait d'habitude de canaliser, imprégner totalement son esprit.

La chaleur laissée par le baiser et l'étreinte du jeune laissa vite la place à un froid intense.

Comment sentir la chaleur quand tous ses espoirs s'écroulent devant soi ? …

- NNOOONNNNNNNNNNNN ! Cria t-elle, en se redressant, la tête penchée en arrière.

Elle avait l'impression que la douleur allait lui faire perdre la tête, si ce n'était pas déjà fait.

Elle sortit en courant de la pièce, dont le décor tant admiré quelques instants avant lui brûlait à présent les yeux. Elle courut ainsi aveuglément jusqu'au dehors.

Ses yeux restaient secs. Le mal dont elle était victime était au delà des larmes. Le mal d'amour…Le mal de vivre…

La pluie avait enfin crevé les nuages, et le vent la faisait danser dans les airs, pour s'échouer contre le château.

Il pleuvait, et Maeve était déjà trempée, mais ce n'était rien….Au contraire…Elle aimait ce temps.

La pluie, le vent, et même l'orage. Quand les éléments se déchaînaient, c'était la nature qui manifestait sa force, son pouvoir sur la terre, si calme, si paisible.

Et à défaut de sentir la force et la vie dans ses veines, elle les puiserait dans l'eau qui tombait en rigole sur ses joues trop pales, dans le vent qui cherchait à l'emporter dans son élan.

De plus, une chose s'imposa en elle. Il fallait qu'elle le retrouve, ce paysage aperçu dans sa fugace mais trop perspicace vision. Pour etre sûre…d'avoir bien compris…pour son malheur.

Maeve brava la tempête, laissant sa cape battre au vent, et gagna le pied de la colline, celle qui se trouvait derrière le terrain de Quidditch, celle de sa vision, celle de ses rêves aussi.

Elle respira à fond pour se donner  du courage, et grimpa à quatre pattes la colline, en s'agrippant aux plantes ligneuses qui poussaient sur son flanc.

Arrivée au sommet, elle parcourut le panorama des yeux, et reconnut….ce qu'elle ne voulait pas voir. Ce paysage, elle le connaissait par cœur sans y avoir jamais mis les pieds…

Oui, elle avait enfin compris. C'était comme si un voile venait soudain de se déchirer, laissant apparaître ce qu'il dissimilait…C'est-à-dire le secret de Remus.

Ainsi, ses pires cauchemars avaient pris forme…Ainsi, Sirius avait raison…Ainsi, Remus était dangereux pour elle, Ainsi, Remus était un loup garou….

- Remus est un loup garou !! Cria t'elle désespérément à la nature qui l'entourait.

Elle empoigna de chaque main une poignée d'herbe, et tira. Elle avait envie de détruire…Et si elle n'extériorisait pas la souffrance qui serrait son coeur, c'est elle qui se détruirait. Cela avait déjà commenc

Tout était devant elle depuis bien longtemps, mais elle avait été complètement aveuglée par les beaux yeux de Remus…Ceux du loup explorateur de ses rêves, et ceux du loup guerrier et amoureux de sa vision….

Depuis le soir où elle avait surpris Remus avec Caera, elle se doutait sans se l'avouer que le secret de Remus était en rapport avec la louve. De plus, Elle se souvenait de la façon dont  il l'avait envoyée promener quand elle lui avait raconté son rêve.

« Il n'aime pas les loups » Lui avait dit un jour Sirius….Quelle ironie !

Mais, elle avait totalement refusé de voir ce qui pourtant aurait dû l'alerter.

Très vite, trop vite, le bonheur de la présence du jeune homme auprès d'elle avait supplanté le secret qui lui cachait.

Et si le regard doré du loup de ses songes avait la même teinte, si rare et si précieuse, que celui de Remus, ce n'était pas un hasard, ni une coïncidence…C'était les mêmes perles d'ambre () qui la troublaient tant la nuit et le jour.

Ainsi, Maeve a rêvé presque toutes les nuits de Remus….mais qui étaient les autres animaux ? Le rat, le cerf et le chien ? Elle ne le savait pas et n'avait pas envie de le savoir de suite. C'était trop déjà.

Et cette vision…

Les animaux mi-amoureux, mi-hargneux qui « dansaient », se mordaient et se frôlaient…

Le grand loup fauve, c'était le même, toujours…L'icône de ses nuits, et donc l'icône de ses jours, Remus….

Pendant l'instant fugace de sa vision, pendant que le Griffondor …l'embrassait… le visage velu du loup à la robe presque aussi dorée que ses yeux s'était clairement transposé  au visage lisse du jeune homme.

Quant au fin loup aux poils d'argent pur, Maeve aurait pu le reconnaître entre mille même si la vision avait été moins précise, plus lointaine. Depuis ses 5 ans, cet animal entrelaçait sa vie à la sienne.

C'était Caera…

Et si tout cela ne suffisait pas, il lui suffisait de revoir la douleur et la vulnérabilité sur le visage de Remus tandis qu'il fixait les lunes merveilleusement peintes du dôme...

La lune l'avait choisi aussi…Oh, certes ! Pas directement, il avait dû se faire mordre par une autre de ces créatures des ténèbres…Mais l'astre dirigeait tout. Comme un marionnettiste avec ses pantins de bois et de ficelles…. Maeve en était convaincu.

Soudain Maeve réalisa une chose. Sa vision ne pourrait jamais se réaliser ! Si Remus était bel et bien un loup garou, ses transformations se faisaient à la pleine lune…Et les siennes pendant la lune noire.

Donc jamais, grâce au bon vouloir de l'astre de la nuit, ils ne se croiseraient sous leur forme de loup.

Mais l'abîme l'engouffra à nouveau très vite.

« Et alors ?? Tu apprends que le garçon que tu aimes et qui vient de t'embrasser est un loup  garou et le fait de savoir que tu ne le verras jamais sous cette forme devrait te remonter le moral ??!! Idiote ! » Se fustigea t-elle.

Après le choc de la découverte, vint une série de questions, qui serra encore un peu plus le cœur de la jeune fille.

Pourquoi Remus lui avait-il montré cette fameuse salle, bourrée de preuves face à son état ?

Pourquoi,lui, si maître de ses émotions à l'ordinaire, s'était-il laissé aller à montrer sa peine dans les bras de Maeve ?

Et aussi, pourquoi l'avait-il embrass ??

La réponse aux deux premières questions était claire, limpide, et sans équivoque.

Remus l'avait poussé dans la bonne voie, lui donnant lui-même les indices, sachant qu'elle possédait la clef au fond d'elle.

Donc, il voulait qu'elle sache…mais encore une fois, POURQUOI ???

- Il veut m'éloigner de lui…Il pense que je vais le fuir comme la peste, si je sais…

- Mais alors, Pourquoi ce baiser ?? Maeve raisonnait à haute voix et à toute vitesse.

A chaque question s'enclavait naturellement une réponse. Et pour chaque réponse, une autre question.

Plus les pensées filaient, plus elle se rendit compte d'une chose : Remus avait voulu qu'elle sache quel monstre il était, pour l'éloigner plus facilement de lui…

Ainsi, il avait à peu prés suivi le conseil de ses amis…

Le puzzle prenait forme sous ses yeux.

Tout d'abord, il lui avait montré la salle, lui donnant un premier indice.

Ensuite, il  savait qu'elle rêvait de sa forme de loup, elle lui avait dit.

 Et aussi….Oh non….Remus savait qu'elle avait de visions, ça aussi elle lui avait dit…le premier jour…et elle se doutait que Remus n'était pas quelqu'un à oublier quelque chose d'aussi important….

Le fou !! Il avait pertinemment provoqué sa vision !!

Cette révélation la laissa pantelante, plus désemparée que jamais.

Mais elle ne pouvait pas se mentir malgré tout. Elle savait, elle l'avait senti….Qu'au fond de son cœur, Remus l'aimait autant qu'elle, de part la façon dont il avait pleuré dans ses bras, plus encore que par ce baiser…qui avait été si passionn !

Il avait aussi suffisamment confiance en elle pour lui confier ce secret, elle ne le  dirait pas… elle ne pourrait pas le révéler…sans se trahir elle aussi.

Remus était quelqu'un d'intelligent…un vrai stratège ! pensa t-elle amèrement.

Désormais, elle avait fini de décortiquer ce que Remus était, et ce qu'il pensait.

Mais il restait une question capitale : Comment ELLE, allait elle réagir ?

Oui, il est loup garou, oui, il peut être dangereux, avaient-ils appris en cours de défenses contre les forces du mal.

Oui, il était peut être un monstre, mais elle en était …un aussi, non ?? 

Elle savait le secret de Remus, et cela la déchirait.

« Les loups garou sont des êtres du mal », lui avait t-on toujours répét ! Mais Remus paraissait si doux, quand il n'était pas en colère…

alors l'instinct ressurgissait… « comme pour toi », lui criaient les voix.

Oui, comme moi, mais moi, je ne mords personne !! Les loups garous sont sanguinaires !!

Mais Remus…il ne peut pas être mauvais…il n'a sûrement pas choisi ce statut…

Maeve ne pouvait trancher…avait elle envie de s'enfuir en courant, comme il l'avait prévu, ou au contraire de se rapprocher, de panser ses blessures, de l'aimer…

Sans se soucier du sol détrempé, elle s'agenouilla, et joignit les mains. Hurlant pour percer le bruit sifflant du vent et celui sourd de la pluie battante, elle leva les yeux, et s'adressa au ciel coléreux :

- Toi ! Toi, là haut !! C'est le jour encore mais je sais que tu es l !! Nous regardes-tu, nous, tes esclaves, nous débattre avec ce que tu nous a fait ? Es tu satisfaite ?? Je capitule, lune cruelle…Tu as gagné. Je suis ta servante désignée par tes soins, et rien de ce que je pourrais dire ou faire ne me déliera de ton caprice.

- Je l'ai accepté il y bien longtemps déjà…Poursuivit-elle, amère.

- Ainsi, même mon cœur est ton prisonnier. Tu as fait ton esclave de la seule personne qui pourrait me rendre le sourire. Mais je ne suis pas de taille à me battre avec toi. Tu l'a choisi. Je te le laisse. Acheva t-elle dans un sanglot.

Oui, elle n'avait pas le choix. Remus était un loup garou. Et elle une enfant de la lune. Deux destins semblables, deux vies qui ne croiseront peut-être jamais la même route.

Remus avait seul choisi son chemin.  Il voulait qu'elle s'éloigne de lui, et elle respecterait son choix, même si  cela lui crevait le cœur.

Car ce qu'elle avait appris ne modifiait en rien ses sentiments pour le Griffondor.

Pendant sa litanie, sa complainte à la lune, elle avait réalisé cela.

Jamais elle n'aurait peur de Remus, et rien ne pourra changer ce fait. Non, se promit-elle, jamais rien ne lui ferait avoir peur de lui.

Elle s'éloignerait de lui, pour lui, pour Remus.

Ayant les idées un peu plus claires, Maeve se releva doucement, et, toujours sous la pluie battante, traversa le parc désert jusqu'au château.

Elle avait froid, elle était trempée, mais elle s'en fichait.

A pas lourds, la jeune fille  passa par le hall, et monta les étages, en direction de la tour des Serdaigle.

Alors qu'elle était à mi-chemin, ses jambes cédérent soudainement et elle s'écroula.

En marmonnant quelque chose qui valait mieux ne pas avoir compris, Maeve essaya de se relever, mais retomba.

Alors, comprenant qu'elle était victime d'un sortilège de jambes en coton, elle s'assit, et écarta du bout des doigts ses cheveux trempés qui tombaient en rideau sur son visage.

Un visage long et pâle, encadré par de longs cheveux blonds attachés derriere la nuque, lui faisait face.

- Par les milles démons ! Tu as pris une douche toute habillée, Midnight ? Ricana Lucius Malfoy avec un sourire ironique.

- C'est toi qui aurait besoin de prendre une douche, Malfoy ! Ils ne son pas un peu gras, tes cheveux ? répondit Maeve,  sur le même ton sarcastique.

Bien qu'elle savait que provoquer le Serpentard n'était pas une bonne idée, elle n'avait aucune envie de ramper à ses pieds, surtout en cet instant.

Lucius pâlit encore plus sous cette insulte à sa perfection.

Il approcha son visage de celui de Maeve, et lui dit :

- C'est ça, cause toujours…Au fait, on a un compte à régler, tout les deux.

- Ah oui ? Je ne me souviens pas…répondit-elle en affichant une mine interrogatrice.

- Ca y est ! Je me souviens ! poursuivit-elle en frappant ses deux mains. Tu parles de la fois où tu t'es enfuie la queue entre les pattes ?

Elle croisa les bras, et fixa le regard glacé de Lucius, qui cilla devant cette attaque ouverte et la gifla.

- Tes caniches de foire ne sont pas là pour te défendre, cette fois ci…

- Tes molosses non plus, je te signale.

- Tu crois que je ne peux pas me défendre tout seul ? En plus, je te rappelle que tu es bloquée ici…tant que je l'aurais décidé.

Maeve sentait sa fureur occulter sa raison. « Trop, c'est trop !! » pensa t-elle.

De toutes ses forces, elle envoya son poing dans le nez de Lucius, qui tomba en arrière sous le choc.

Avant qu'il retrouve ses esprits, Maeve se traîna jusqu'au mur le plus proche et se hissa en position debout. Ses jambes la soutenaient à peine, mais la colère lui fit office de béquille, pour compenser son manque de force.

- Vous pouvez pas me foutre la paix, tous autant que vous êtes ? Hurla t-elle.

Lucius, tout en se tenant le nez d'une main, essaya de rattraper la cheville de Maeve de l'autre.

Mais elle le repoussa en lui écrasant la main avec son pied, et continua sa fuite, souhaitant mettre vite le plus de distance possible entre le Serpentard furieux et elle.

Elle arriva tant bien que mal à la porte de la tour des Serdaigle, et s'adossa au mur pour reprendre des forces.

Le bateau du tableau qui gardait l'entrée du refuge des bronze et bleu tanguait dangereusement, luttant contre les flots déchaînés par la tempête.

Maeve dut hurler le fameux « proverbe » pour se faire entendre du capitaine, et avoir l'accès libre.

Les élèves qui s'y trouvaient la regardèrent entrer avec stupeur.

Mas Maeve n'avait cure de son allure peu ragoûtante, et franchit la salle sans un regard pour ses camarades.

Julie, inquiète pour son amie, se leva précipitamment et s'approcha d'elle.

- Mais, Maeve, qu'est ce qui t'arrives ?

- Lâches moi, toi aussi, lui répondit-elle violemment.

Mais les nerfs de la jeune fille commençaient  à céder, comme un barrage dont le mur se fissure sous la pression des flots.

La pièce se mit à tanguer dangereusement, et Maeve eut juste le dernier réflexe de se raccrocher à la manche de Julie, avant de s'effondrer sur le sol, sous les cris d'affolement des Serdaigle.

Alors qu'elle rouvrait doucement les yeux, une masse s'affala sur son thorax, et des cheveux noirs lui tombèrent devant les yeux.

- Maeve !! Tu m'as fait peur !!

La jeune fille leva faiblement les bras, et repoussa le grand corps de Sirius, qui l'étouffait.

- Laisse moi, Sirius…

Le Griffondor, surpris par la voix monocorde de Maeve, recula d'un pas, et afficha un visage inquiet.

Derrière lui, Julie attendait sagement.

- Ca va ? lui demanda t-elle timidement.

- D'après toi ? répondit Maeve en détournant le visage..

Elle était incapable de répondre par l'affirmative, ni d'affronter les yeux scrutateurs de ses amis, alors que son cœur bouillonnait.

Heureusement, elle fut sauvée par l'apparition de Mme Pomfresh, qui vint prendre son pouls, en repoussant Sirius et Julie qui se laissèrent faire docilement.

- Allons, allons, mes enfants ! Laissez la respirer !

Puis elle s'adressa à Maeve.

- Et alors, jeune fille ? Que s'est-il pass ?

- Rien…

- Comment ça, rien ?! s'exclama l'infirmière. Votre ami vous amène ici inconsciente et trempée jusqu'aux os et vous me dites qu'il ne s'est rien pass ?!

- Vous vous êtes fait surprendre par la pluie ? lui demanda t-elle.

- Euh…oui…

- Mouais. Vous voulez que je vous laisse tranquille, c'est ça ?

Maeve n'osa acquiescer, de peur de vexer Mme Pomfresh, mais ne répondit  pas négativement non plus.

L'infirmière interpréta correctement son silence, et repoussa Julie e Sirius vers la sortie, avant de passer elle-même la porte.

Maeve, seule, laissa libre court à sa peine, enfoui son visage dans l'oreiller blanc, et pleura tout son soul, pour évacuer le chagrin qui lui enserrait le cœur et la gorge.

Toute à ses larmes, Maeve n'entendit pas la porte de l'infirmerie s'ouvrir, ni les pas qui s'approchaient de son lit.

Donc, elle sursauta quand elle sentit une main se poser sur son épaule.

Elle se retourna dans son lit, laissant apparaître son visage strié de larmes à son visiteur.

- Remus ?!

Si elle ne s'attendait pas voir quelqu'un, il s'agissait bien du Griffondor.

Sans rien dire, Remus s'assit sur le bord du lit et essuya de son pouce les traces humides sur les joues de Maeve.

Celle-ci se laissa faire, et, malgré ses résolutions de s'éloigner du maraudeur, elle ferma les yeux et goûta avec délice et réconfort la présence du doigt de Remus sur son visage, qui effaçait les traces de son chagrin. Elle avait l'impression que par ce geste, il ne supprimait pas que les stigmates visibles, mais qu'il calmait également les palpitations désordonnées de son cœur.

Quand il eut fini, il reposa son bras et posa la main sur le bord du lit.

Ils restèrent silencieux un moment, aucun n'osant parler en premier.

- Tu…

- Que…

Ils s'interrompirent et sourirent timidement, surpris l'un et l'autre d'avoir pris la parole au même instant.

- Vas y toi. Proposa galamment Remus.

- Je …Tu…J'ai compris, Remus. Je sais ce que tu es.

- Ha. Dit simplement celui-ci.

Le peu de réaction de Remus fit comprendre à Maeve à quel point elle avait visé juste.

- Je sais que tu sais…Reprit-il. Je te le devais. Tu devais savoir à qui tu avais à faire…

- Un loup garou….Dit-elle dans un souffle.

- Oui. Un monstre…Tu peux le dire aussi…intervint Remus, amère.

- Non, je ne le dirais pas.

- Tu devrais…c'est ce que je suis, pourtant.

- Non. Sirius sait ?

- Oui. Il…Il m'a dit que tu avais entendu notre petite…discussion de ce matin. C'est là que j'ai compris que je n'étais pas honnête avec toi. C'est pour ça que je suis venu te voir après le déjeuner. Je voulais te le dire….mais je n'ai pas réussi. Je me suis dégonflé.

- C'est donc pour çà que tu m'as montré la salle pleine de lunes…

- Oui…

- Et que tu m'as embrassé, pour provoquer une vision…

- NON !! Ne dis pas ça. Je suis peut-être un lâche, mais pas un salaud. Je n'avais pas prévu ça... C'est...C'est un accident. Ca ne devait pas arrivé. Il ne fallait pas, je suis désolé…Il ne faut pas que…Il ne doit rien se passer entre nous, même si…

- Tais toi…S'exclama t-elle, à nouveau aux bord des larmes.

.Au moins Remus était honnête avec elle, mais la réalité était trop dure, trop difficile.

Le Griffondor baissa la tête. Il était visiblement ému, lui aussi. Il leva un bras et esquissa le geste de prendre la main de Maeve, toute proche de la sienne, mais il renonça.

Il redressa la tête, et ses yeux dorés croisèrent le regard brillant de Maeve.

La jeune fille baissa les yeux. Elle avait peur de craquer devant Remus. Or, elle voulait lui montrer qu'elle aussi serait forte. Mais elle retombait amoureuse de lui à chaque fois qu'elle voyait les perles d'ambre.

- Ne pleure plus surtout…Je n'en vaut pas la peine…Dit il en guise d'au revoir, avant de se lever et de quitter la salle, sans que Maeve fit un geste pour le retenir.

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Voil !! Encore un petit chapitre !!! Alors maintenant, les choses vont s'accélérer, et je vous réserve quelques petites surprises encore !!!

BISOUS A TOUS, MERCI ENCORE POUR TOUTES VOS REVIEWS, ET SURTOUT, NE VOUS ARRETEZ PAS DE ME LAISSER UN PETIT MOT !!!!!!!!!!!!!!!