Chapitre 12 : Absence
Alors, comme d'hab., je m'excuse pour le retard…
Mais entre la fin du travail, qui s'est terminé en apothéose, avec des horaires de dingues, et les vacances que j'ai pris ausitôt après…
Et puis, je dois bien l'avouer, une poussée aïgue de flemme m'a empécher de taper sur mon clavier…
Enfin !! Me revoil ! Tadam !!!
Ensuite, le disclaimer parce qu'il le vaut bien (Je raconte n'importe quoi quand je suis fatiguée, faut pas faire attention !!)…Donc, Rien à moi, tout à JK !
Réponses aux reviews :
Petite Etoile Jaune : Salut !! Ohhh, il est mimi ton pseudo !! Bah oui ! Je sais que je coupe toujours au mauvais moment ! Merci pour tes mots d'encouragement ! Et t'inquiète, je suis accro à cette fic, alors, même si je suis en retard pour la poster, je ne l'arrêterais que quand elle sera finie !! Et encore, ce n'est même pas sûr….Bisou, et à très bientôt j'espère !!
Titou Moony:-p : Ouais !! Tu as raison, c'est tellement sympa d'écrire sur les caricatures !
Mon chapitre, excellent ?? Oulah, tu me mets la pression, la !! Et t'inquiète pas pour Maeve et Remus, même si je leur réserve encore quelques …broutilles, (on va dire ça comme ça, sinon je vais me faire mordre !!) ce sera bientôt mieux …Et non, ne pleure pas !!!En tout cas, je suis ravie d'avoir réussi à te convaincre pour le prénom de Maeve !! (Nan, mais, quelle idée de la comparer à Maeva, la cruche de Caméra Caf !), Bisouuuuuuuuu, et travaille bien !!
Lisandra : Hein, n'est ce pas qu'ils sont mimi tout plein, Maeve et Remus !! Toi aussi, tu exiges une fin gentille ?? Je suis si méchante que ça avec eux ? # Cris de tous les lecteurs de cette fic : OUIIII !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!#
Oo, vraiment ?, Quand je disais que j'allais me faire mordre !!Bon, je m'excuse d'avance alors, et je vais mettre ma combinaison anti-Crocs, parce que ça ne sera pas pour tout de suite….Mais ne désespère pas, ça viendra !! Alors continue à lire la fic !! Bisou et à bientôt !!
Sln : Salut !! Tu veux vraiment me faire rougir ?? Parce que je t'assure que c'est vraiment pas joli ! Je deviens écrevisse et…Je préfère même pas te le dire !! Toi aussi tu me mets la pression !! Je suis toujours aussi folle de joie de voir que des nouveaux lecteurs me disent qu'ils aiment bien ma fic !! MERCI !!!!!!!!! Et voici la suite, en espérant sincèrement qu'elle ne te décevra pas !!
Ambre : Hello, mon très cher poisson rouge !!!!Quoi ? Toi aussi tu me trouves méchante avec Remus et Maeve ? Je commence à me demander si je suis pas une tortionnaire ! Meuh, non, Remus n'est pas un …connard, pour reprendre tes mots ( !!), il est juste…un peu compliqu !! Bon, je ne sais pas si cette suite va le faire remonter dans ton estime (en fait, c'est peu probable), mais de toute façon, tu sais à peu prés ce qu'il va se passer, toi !! Tu es la seule !! Bisouuuu et à très bientôt !!
Abby : Salut, fidéle revieweuse !! Dis donc, ça te dirais pas de me laisser ton mail, pour qu'on puisse discuter ?? Enfin, fais comme tu veux !! Et c'est pas bien de se ronger les ongles !! Tu as essayé le vernis amer ?? ! Rahhh, arête les compliments, sinon, mes chevilles vont exploser !! Et ca ne va pas etre très pratique pour faire mes animations !! Bisouuuuuu
Siriel: Je suis fière de te compter parmi mes revieweuses !! Je vais tenter de m'expliquer rapidement sur le comportement de Remus, (même si je risque de m'enfonce plus !!). Alors, dans mon esprit, si deux personnes ont le même tourment, c'est dur pour eux de se retrouver sans penser à ce qu'il les mine. Sans raconter ma vie, j'ai vécu un truc comme ça, et c'était très chelou !!En plus, même si ils ne peuvent se rencontrer sous la forme de loup, je te réserve une petite surprise à ce sujet…Bisou, et à bientôt !!!
Thomot512 : Salut !!Si si, je me suis inquiétée !! Mais tu est pardonné, parce que, franchement, moi aussi je suis souvent en retard pour cette fic !! Et pour les autres aussi d'ailleurs !! Mais bientôt les vacances !! Finis, les réveils à 5h du mat, finis, les retours au bercail à 20, 21 heures !! Et surtout, fini le stress !! A moi le soleil, les grasses mat, et pouvoir écrire et lire autant que je veux !! Youpi !!!!!!! Enfin, j'y suis pas encore Oo
Je sais pas si ma fic mérite d'etre appelé « chef d'œuvre », mais ça fait un bien fou de le lire !! Merci !!!!!!!!! A bientôt !!
Angelina J. : Hello !! Merci de ta review tardive mais …géniale !!!!!!! Toi aussi, tu menaces de me mordre ?? Il va falloir que je fasse attention alors !! Bisou et à bientôt !
Aliéonor : Salut !! Merci beaucoup à toi !! Tu as été mon inspiratrice !! Et maintenant, je suis accro à l'écriture !! Si tu ne m'avais pas encouragée au départ, je n'en serais pas là maintenant ! Merci de continuer à me soutenir !! A bientôt ma puce !!
Nightmare : Merci, merci, merci, merci pour tous ses encouragements !! J'espere que la suite ne te décevra pas, et que j'aurais encore l'honneur de recevoir une de tes jolies reviews !
coco la binee : Il est sympa, aussi ton pseudo !! Ca vient d'o ?? Voila la suite, un peu tardive, mais bon…J'avais bien besoin de vacances !!! Bisou et à bientôt !
Kaen : Désolé pour cette fin de chapitre un peu…brutale ??! Et merci pour tes compliments, tu me verrais, j'ai toujours un sourire jusqu'aux oreilles quand je recois une si gentille review !! Bisou !
= Ω = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = Ω=
Avant de commencer, je voudrais dédicacer ce chapitre à deux personnes.
Tout d'abord, ma cousine, Emilie. Je suis fière de l'avoir contaminée avec le virus HP !! Donc, Bienvenue au club !! Tu m'honores, non seulement en lisant ma fic, mais aussi en l'appréciant (et aussi en m'aidant lors de pannes d'inspiration). Merci de tout cœur. Bisou !!
Et ensuite, à une grande amie, Laure, alias Ambre que z'aime beaucoup et tou et tou !! Entre autres choses, le fait d'écrire m'a permis de te connaître, et ça, c'est déjà pas mal !! Gros bisou, mon poisson rouge !
=Ω = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =Ω =- Ne pleure plus surtout…Je n'en vaut pas la peine…Dit il en guise d'au revoir, avant de se lever et de quitter la salle, sans que Maeve fit un geste pour le retenir.
….
La tête posée entre ses mains, les coudes sur la table, Maeve suivait le plus attentivement possible le cours de sortilège.
Mais ses yeux déviaient d'eux même vers la tête aux cheveux châtains qui se trouvait quelques rangs devant.
Ses pensées divaguaient naturellement vers les deux semaines qui venaient de s'écouler, ineffaçablement.
Obligée de continuer sa vie d'étudiante, sa vie de Serdaigle studieuse et sage, alors que tout était différent.
Maintenant, Remus accaparait ses pensées et son cœur.
Maintenant, elle savait.
Elle goûtait l'amertume de voir l'etre qu'elle aimait loin de ses bras et celle de le voir tous les jours pourtant.
Elle souffrait de souffrir pour lui, par lui.
Elle souffrait de s'etre autant rapprocher, et de devoir s'éloigner.
Elle savait ce qu'il était : un loup garou. Mais, plus que cela, il était les yeux dorés qui hantaient ses rêves et les cheveux châtains si fins qui attiraient tant ses yeux.
Il était celui qui l'aimait, qu'elle aimait, et celui qu'elle ne pouvait pas avoir.
Il l'avait décidé, il s'était expliqué, et Maeve respecterait cela.
Tout était différent, mais la vie devait poursuivre son tumultueux parcours.
Elle devait tenir le coup, coûte que coûte. Et pour cela, quoi de mieux que de se plonger dans les études ?
Ainsi, revenant pour la millième fois à cette conclusion, Maeve s'assena une gifle mentale, et fit dévier son champ de vision du quart de tour.
« Voil ! C'est mieux ! » se félicita t-elle.
La vue était beaucoup moins plaisante, certes, mais elle devrait se contenter de la tête du petit professeur Flitwick, au lieu de celle du beau Griffondor.
Inconsciemment, Maeve poussa un long soupir, comme pour expulser la pointe douloureuse qui ne quittait pas son cœur depuis quelques temps.
- Ainsi, en prononçant cette formule, disait la petite voix fluette du professeur, tout en décrivant ce léger mouvement du poignet, vous devriez commencer à sentir la chaleur s'étendre peu à peu autour de vous, pareillement qu'avec une couverture. Ce sort est, comme vous l'avez deviné, très utile en hiver, et vous pouvez…
Les pensées de Maeve dévièrent une nouvelle fois. Les cours en commun avec les Griffondor étaient une vraie épreuve.
La chaleur…Elle se disait qu'elle en aurait bien eu besoin.
En refusant leur amour, Remus avait retiré toute chaleur du corps de la jeune fille.
Rien n'y faisait, elle avait constamment froid. Et malgré sa volonté, chaque jour était un parcours du combattant.
Dés le repas du matin, elle devait éviter de jeter un coup d'œil à la table d'à coté, envahie par les bruyants Rouges et Or.
Pour les cours, cela dépendait. Parfois, ça allait, parfois pas du tout…comme pour ce cours de sortilège.
Tout dépendait de la maison avec qui les Serdaigle partageaient ce cours.
Quand il s'agissait des Griffondor, c'était une torture.
Et le soir…Le soir était le plus éprouvant pour les nerfs de la jeune fille.
A chaque crépuscule, elle redoutait de fermer les yeux. Fermer les yeux, s'endormir, et plonger dans les songes. Plonger dans le regard du grand loup fauve.
Rêver du loup, voir Remus, équivalaient à la même souffrance. Le Griffondor tenait son cœur entre ses mains, et chaque jour, chaque nuit, c'était comme si il se plaisait à serrer celui-ci entre ses doigts fins, l'étouffant, l'oppressant.
Maeve essayait de se distraire pourtant. Elle devait à tout prix dévier ses pensées du jeune homme pour tenir le coup, et tenir la volonté de Remus, c'est-à-dire l'éviter.
Mais c'était dur. L'amour qu'elle ressentait était sincère, pur, et le temps ne diluait ni la peine, ni le vide, et le froid s'insinuait dans chaque parcelle de son corps dés que Remus, son homonyme loup, la lune, ou même un couple enlacé croisaient sa vue, ses rêves ou ses pensées.
Pour cela, elle évitait même Sirius, souvent suivi des autres maraudeurs.
Elle avait même essayé de s'éloigner de Julie, qui irradiait de bonheur auprès de son petit ami, le poufsouffle « trop parfait pour etre honnête », selon elle.
Mais la courageuse Julie avait tenu bon, et ne s'était pas laisser fléchir devant les traîtres mots qu'avait prononcé Maeve pour l'éloigner.
Julie était une jeune fille très intuitive. Et elle connaissait suffisamment Maeve pour savoir que les paroles agressives n'étaient pas dirigées vers elle, mais contre Maeve elle-même.
Et c'était elle, finalement, qui consolait Maeve quand celle-ci se réveillait en larmes, après un rêve bien trop réel.
La jeune Serdaigle aux yeux vairons, n'avait que trop bien deviné la cause de la langueur, de la mélancolie de son amie. Il lui suffisait de suivre son regard pendant les repas, en cours, ou dans les couloirs, et de voir les yeux turquoise s'assombrir dés que ceux-ci croisaient la silhouette d'un certain Griffondor.
Et dès qu'elle entendait les sanglots que Maeve tentait d'étouffer au creux de son oreiller, Julie venait auprès de son amie, s'asseyait à ses cotés, et, sans un mot, la prenait dans ses bras, la berçant doucement, pour calmer la tempête dans laquelle Maeve risquait de se noyer, de se perdre.
Ainsi passèrent les jours, puis les semaines.
Avec soulagement, Maeve accueillit une nouvelle lune noire.
Caera se faisait plus douce que jamais, sentant le poids de la peine de sa maîtresse et amie. Elle oublia sa propre détresse pour soulager celle de Maeve.
Et, en se perdant dans les ténèbres, partageant le corps et l'âme du loup, la jeune fille oublia l'espace d'une nuit le fantôme de l'autre loup, de l'autre victime de la reine Lune.
Mais le jour reprit ses droits sur le ciel, et le vide emplit à nouveau le cœur de la triste Maeve.
Un soir d'octobre, alors que Maeve s'était réfugiée dans le fin fond de la bibliothèque pour finir un devoir d'arithmancie particulièrement pénible, des éclats de voix lui firent lever la tête.
- Imbécile ! Tu n'es qu'un imbécile !
Maeve reconnut la voix de Julie.
- C'est ça, je suis un imbécile, et toi, tu n'es qu'une…une sorcière !
« Ah ! Ca, c'est la voix de Richard hardwith, son petit ami, en tout cas, aux dernières nouvelles. » pensa la Serdaigle, spectatrice malgré elle de cette dispute.
- Sorcière ? Tu n'as rien trouvé d'autre ? Tu étais plus prolixe, tout à l'heure, avec tes amis ! Comment ils m'ont appelé, eux ?
- Ah oui ! Je me souviens ! continua la voix tremblante et furieuse de Julie. « Mauvais œil »…mais ça non plus ce n'est pas très original ! J'ai nettement préféré « la Bizarre », et aussi « double face » !
- Ouais ! Et bien, ils avaient raison, en tout cas ! Sortir avec toi était la pire idée que j'ai eu de ma vie ! Tu es peut etre mignonne, mais tu es décidemment trop compliquée !
Maeve entendit la porte de la bibliothèque claquer, et des pas se diriger vers sa cachette.
- Ma…Maeve ! Qu'est…ce …ce que tu fais l ?! hoqueta Julie, entre deux sanglots.
Elle s'assit en face de sa camarade, et fondit en larmes, la tête au creux de ses bras repliés.
Maeve resta un moment immobile, incrédule, ne sachant quelle attitude adopter. Finalement, songeant qu'il serait normal qu'elle cherche à consoler son amie, elle posa une main hésitante sur celle de Julie.
Celle-ci leva la tête, les larmes baignant ses joues rouges.
- Oh, Maeve ! Si tu savais ce qu'il m'a dit ! Pourquoi est ce que je l'ai cru différent des autres ?!
- J'ai entendu…Répondit celle-ci. Je ne vous ai pas espionné, c'est juste que …Eh bien, vous avez un peu crié…rajouta t-elle, devant les yeux ahuris de Julie.
- Oui…bien sur. Désolée…Je n'ai pas l'habitude de hurler, mais l
- Ne t'excuse pas. C'est normal, il l'avait bien cherch ! opina t-elle, espérant que ses paroles soulageront la malheureuse Julie.
Mais au lieu de cela, la jeune fille éclata à nouveau en sanglots.
« Décidemment, tu n'es vraiment pas douée, ma pauvre fille ! » se dit Maeve.
En réalité, elle était très mal à l'aise dans le rôle de consolatrice. Pourtant, Julie avait souvent joué ce même emploi, pour elle, surtout ces derniers temps, et il aurait paru normal que Maeve lui renvoie la pareille.
Mais, toute à sa propre peine, la jeune fille se sentait totalement impuissante à endiguer le flot de larmes de son amie.
Comment soulager la peine de cœur de Julie, quand son propre cœur se languissait ?
Maeve rassembla ses parchemins éparpillés sur la table, se leva, et prit la main de la pauvre Julie.
- Allez, viens, on rentre au dortoir, et tu vas tout me raconter.
A défaut de la consoler, elle pouvait au moins l'écouter.
Julie se laissa mollement entraîner par son amie.
Heureusement, la chambrée était vide de ses autres occupantes.
Maeve s'installa sur son lit, invitant Julie à faire de même.
- Allez, vas-y. Qu'est ce qu'il s'est pass ?
Julie inspira profondément, pour se donner du courage, et expliqua de A à Z la raison de cet éclat de voix entre son ex petit ami et elle.
- Et bien, Gwen,- tu sais, la Serdaigle de 5eme année- est venue me voir pour me dire qu'elle avait entendu….
Maeve suivit avec concentration la diatribe de son amie, hochant la tête en guise d'assentiment quand Julie la prenait à partie.
Quand celle-ci eut enfin vidé sa rancune contre le Poufsouffle en qui elle avait eu confiance, Maeve la regarda, toujours aussi incapable de dispenser la bonne parole, LA phrase qui aurait pu faire s'évanouir le chagrin de son amie.
Au lieu de cela, la peine de Julie la renvoyait à sa propre peine, et la jeune fille sentait une boule grossir au fond de sa gorge, et l'image de Remus se substituait à celle du méchant-vilain-pas-beau Poufsouffle que Julie lui décrivait.
Afin de cacher son trouble, et ses yeux trop brillants, Maeve se détourna et alla fouiller dans son fourbi, soit disant pour chercher un paquet de mouchoir.
Julie la laissa faire, en la suivant des yeux. Au bout de quelques minutes, voyant toujours Maeve pencher sur son fatras, elle s'inquiéta :
- Euh…Maeve ? Ca va ?
L'intéressée fut incapable de répondre. Elle ne releva même pas la tête.
Julie vint alors s'accroupir à ses cotés, obligeant la jeune fille à la regarder.
Maeve n'eut pas d'autres choix que de montrer son visage crispé, et les larmes au coin de ses yeux.
- Maeve, ça va ? répéta Julie.
- …
- Toujours ton Griffondor qui te trotte dans la tête, hein ?
La Serdaigle ouvrit la bouche, et la referma, surprise par la perspicacité de Julie.
- Comment sais-tu ? Parvint-elle enfin à prononcer.
Julie sourit tristement.
- Tu sais, je ne suis pas bête ! Il y a bien une raison à ta triste mine de ces temps-ci. Tes cauchemars, ton manque d'attention pendant les cours, et j'en passe ! Je sais que j'ai été très occupée…Dit-elle en faisant la grimace. Mais c'était facile de deviner ce qui te mine tant, même si tu ne me dis rien.
- J'ai été si discrète que ça ?! ironisa Maeve.
- Comme tu dis ! confirma Julie.
Maeve hocha la tête, en souriant amèrement.
Julie se lança alors dans les explications.
- Tu sais, je n'ai eu besoin que de suivre ton regard quand les maraudeurs passent. Avant, tu souriais en voyant Sirius, et tu allais le trouver la plupart du temps. Mais, depuis quelques semaines, tu ne souris plus, tu ne vas plus les voir. On peut même dire que tu les évites.
- Hors, je sais que Sirius n'est pas le coupable, parce que tu lui parles encore de temps en temps. Donc, par déduction, il reste James, Remus et Peter. James est déjà pris, et Peter…Hum…Enfin, c'est Peter, quoi….Donc, il s'agit forcément de Remus. En plus, tu semblait bien t'entendre avec lui, il y a un temps, et puis, du jour au lendemain, c'est comme si tu ne le connaissais plus. Donc…
Maeve se sentait très gênée par la lucidité de Julie, comme si la cage où elle enfermait tant bien que mal l'image de Remus venait d'être forcée. Elle aurait voulu nier, pour se protéger. « La meilleure défense est l'attaque ! ». Bizarrement, cette petite phrase s'insinuait dans sa tête, telle une litanie.
« Quelle idiote tu fais ! » se fustigeait-elle. « Déjà que tu pleures pour un garçon, comme toutes ces idiotes qui se pâment devant les Maraudeurs, tu ne vas pas en plus agresser ta meilleure amie ! Son seul crime est d'avoir deviner… »
- Maeve ! Dis quelque chose !
- Que veux tu que je te dise ! s'exclama celle-ci. Bravo ? Félicitation, tu as trouv ?
- Pourquoi tu te fâches ? Ce n'est pas moi la coupable. Murmura tristement Julie.
Maeve soupira et s'excusa.
- Désolée… C'est que…Oui…Remus…Il a…Il est…
- Il a fait comme Richard, c'est ça ? encouragea Julie.
- Non, pas du tout ! se récria Maeve.
- Alors ? C'est quoi le problème ?
- Je ne peux pas te le dire, même si je le voulais.
En effet, Maeve se voyait mal avouer à Julie que Remus était un loup garou ! Et, sans cet éclaircissement, la jeune fille ne pouvait expliquer ce qu'il se passait entre le Griffondor et elle.
- Mais pourquoi ? s'exclama Julie.
- Ecoute, crois moi ! Juste, crois moi. Je ne peux vraiment rien te dire.
Heureusement, la jeune fille n'était pas une curieuse. Et c'est avec soulagement que Maeve vit Julie abandonner, et se lever. Malgré tout, elle crut entrevoir une lueur étrange dans les yeux aux iris dissemblables. Mais elle chassa vite cela de son esprit.
Les deux Serdaigle s'étreignirent avec plus ou moins de malaise, et chacune reprit le chemin de ses propres pensées, tournées vers des jeunes hommes différents, aux couleurs jaune et noir pour l'une, et rouge et or pour l'autre.
Vint le jour d'Halloween. Jour de fête, jour de banquet et de bal, mais également jour de pleine lune.
Maeve avait vu arriver ce jour avec angoisse, alors que les autres s'en faisait une joie.
Elle avait peur de ne pas tenir son serment, et de courir soutenir Remus, avec ou sans son consentement, être à ses cotés pendant sa transformation, même si cela était une folie.
Maeve se réveilla en sursaut, à l'aube de ce jour tant craint. La nuit ne l'avait pas épargné, et les rêves avaient peuplé les heures ténébreuses, emplissant son esprit d'images animales, auxquelles le visage aimé se joignait, se confondait.
La révélation de la vraie nature de Remus avait fait son chemin, et s'insinuait désormais dans les songes de la jeune fille. Autrefois doux et réconfortants, les rêves devenaient cauchemars, et Maeve voyait encore ce matin les traits fins de Remus se tordre en un douloureux rictus, et devenir lupin, tandis que les yeux d'or pur la fixaient, la confondaient, tels milles aiguillons dardant leur venin dans les veines de la jeune fille.
Maeve savait que la sensation d'amertume et d'angoisse sourde ne la quitterait pas de la journée, et amplifierait en soirée, jusqu'à devenir intolérable cette nuit, dés que le dos arrondi de la lune traîtresse apparaîtrait.
Les yeux grands ouverts, toujours enfouie dans la chaleur de ses couvertures, la jeune fille écoutait les respirations lentes et profondes de ses camarades endormies
Elle essaya de les imiter, concentra son attention sur son propre souffle, dans le but de calmer les battements désordonnés de son cœur, affolée par l'idée de deviner les beaux yeux d'ambre voilés par la résignation et la souffrance.
Mais cela ne la calma en rien. Au contraire, le fait de rester sans bouger, sans penser la ramenait perpétuellement à la même peur, à la même inquiétude quant à la nuit terrible qui allait succéder à cette journée qui s'annonçait traîtreusement radieuse.
De ce fait, Maeve se leva, et fila dans une douche chaude, qui ne la délassa qu'à peine.
Se couvrant chaudement, la jeune fille sortit du dortoir, passa par la pièce commune, traversa le château, et se retrouva dans la fraîcheur vivifiante d'une fin d'octobre.
Maeve accueillit avec délice l'air piquant dans ses poumons. Se sentant un peu plus légère, elle flâna au hasard autour du château, attendant l'heure ou le château entier se réveillerait pour de bon.
Mais, tandis qu'elle se dirigeait vers l'antre de Caera, pour y retrouver un fragment de paix, elle aperçut Remus, à quelques mètres, qui marchait en sens inverse, vers elle.
Elle pensa d'abord faire demi-tour, et se cacher derrière un des contreforts de la forteresse.
Mais il était trop tard. Le jeune homme l'avait déjà vu, et se rapprochait à grand pas.
Tout ce qui était en son pouvoir, c'était d'affronter la tête haute cette rencontre, afin de se montrer forte, courageuse, bref, tout le contraire de ce qu'elle ressentait en ce moment.
Remus paraissait aussi gêné que Maeve de se trouver là. La jeune fille aurait parié qu'il se serait enfui en courant depuis longtemps si il n'était pas si bien élevé.
Ca n'aurait pas été plus mal…Songea la Serdaigle avec amertume.
Plus Remus approchait, plus Maeve pouvait détailler ses traits.
Son visage était soucieux et grave. Ses sourcils sombres se rejoignaient presque, tant ils étaient froncés.
Maintenant, Maeve discernait même que sa démarche était moins alerte que d'habitude. Son dos paraissait légèrement voûté, tel un vieillard.
Jamais elle ne l'avait vu autant marqué par sa malédiction. Pourquoi n'avait-elle jamais remarqué cela ? Ce tas de petits signes qui paraissaient évidents…maintenant qu'elle savait.
Pourtant, presque sept ans s'étaient écoulés. Sept longues années où ils se croisaient à peine, reliés seulement par le fil conducteur que constituait l'amitié de Sirius.
Sept dures années aussi. Egoïstement peut-être, la jeune fille n'avait jamais vu qu'un autre qu'elle souffrait.
Comme elle. Plus qu'elle. Avec et contre elle.
« Oh, Remus, pourquoi ?! »
Le Griffondor se tenait à présent devant elle, et, l'air faussement nonchalant, s'adossa au tronc rugueux et solide d'un chêne majestueux.
- Maeve. Tu es déjà debout ?
Quel ton aimable ! La jeune fille se voyait elle-même, à la veille et au lendemain d'une transformation, quand elle n'avait pas la force de faire semblant d'etre plaisante.
Mais il ne faisait aucun effort, c'était clair comme de l'eau de roche. Peut-être avait-il décidé d'etre désagréable envers elle, tout simplement ? Peut-être pensait-il que cela rendrait leur séparation moins amère pour elle ?
Maeve fut piquée au vif par le ton du jeune homme.
Mais plus que cela encore.
Pour la première fois depuis longtemps, elle ne décela pas la petite étincelle dans les yeux de Remus. Cette flamme qui l'habitait quand leurs regards se croisaient.
Car cet éclat subsistait, toujours présent, au delà de tout ce qu'ils avaient … décidé.
Mais ce matin, elle avait beau fouiller les yeux voilés du jeune homme, elle n'y décelait rien d'autre que la froide vision de son reflet.
Comme si la bestialité qui allait l'engouffrer ce soir, à la tombée de la nuit, commençait déjà à grignoter l'âme du pauvre Remus.
Comme si la lune, bien cachée derrière l'horizon, préparait perfidement son œuvre.
L'araignée tissait sa toile, fil après fil, heure après heure, et le temps s'égrenant fixait sa mortelle besogne.
Et, au delà de toute cette explication, de toute sa compassion, s'éleva un sentiment de colère dans le cœur de la jeune fille.
Et Maeve fut tellement blessée par cette constatation, par le froid qu'elle ressentait devant son reflet dans le regard voilé, qu'elle répondit, sans réfléchir, sur le même ton acerbe et coupant que son vis-à-vis, seulement guidée par son impulsivité.
- Non, vois-tu, je suis somnambule ! Si tu savais comme c'est déplaisant ! Je fais de drôles de rencontres, parfois !
Remus parut décontenancé quelques secondes par l'agressivité de la réplique de Maeve.
Mais il se reprit vite, et se mit à applaudir, un sourire amusé aux lèvres.
- Eh bien ! Je vois que tu as de la répartie…En tout cas, ça a l'air de te faire plaisir de me voir.
- Autant qu'à toi, apparemment. Répondit Maeve, du tac au tac.
- Si tu le dis…
Maeve se sentit soudain très faible, très jeune, devant cette attaque. Pas Remus ! Pas lui ! Pourquoi m'agresse t-il ?
Un souvenir de ses lectures vint à son esprit.
Othello… « Les mots ne sont que des mots, et je n'ai jamais ouï dire que dans un cœur meurtri on pénétrât par l'oreille... »
Mais cette citation ne soulageait pas sa peine. Les mots ne sont que des mots…Oui, c'est sûr…Mais ils pénètrent si perfidement dans une blessure, et amplifient la douleur !
Maeve avait trop chaud. Malgré le froid mordant, une pellicule de sueur se formait dans son dos, et ses mains étaient moites.
Prise au piège. Elle était une petite souris, prise au dépourvu par le chat. Mais qui était le prédateur ? Remus ?
NON !! Ce n'est pas lui qui est coupable. Il est guidé par un instinct venimeux, Œil pour Œil, Dent pour Ddent, ainsi va le monde chez les loups…Si elle répondait de manière agressive aux paroles blessantes de Remus, le ton monterait vite.
La lune dispensait déjà sa néfaste influence.
Il ne fallait pas qu'elle prenne Remus aux mots, il ne fallait pas qu'elle joue son jeu.
Se calmer. Reprendre ses esprits et laisser ricocher les Mots.
Ne pas se laisser atteindre, et doucement, faire renaître la lueur des yeux dorés.
- Remus, Ca va ?
- D'après toi ? Grogna t-il. Tu sais, non ? Non, en réalité, tu ne sais rien. Tu ne sais pas ce que c'est d'avoir mal, vraiment mal.
- Dis moi, alors...Implora Maeve.
- Non.
Remus passa une main dans ses cheveux fins. Il semblait partager entre ses démons, et la civilité qui était encore ancrée en lui.
Maeve approcha doucement.
Quand le jeune homme vit son geste, il recula et la stoppa d'une main levée.
Avec une grimace douloureuse, il murmura, l'air absent :
- Ce soir, je serais un monstre. Quand le comprendras-tu ?
- Arrête de dire ça, bon sang ! Si tu es un monstre, j'en suis un aussi !
La Serdaigle s'énervait de le voir ainsi s'apitoyer sur son sort.
Etonné par la véhémence de la réaction de Maeve, Remus sortit de ses songes et leva les yeux.
Il riva son regard douloureux à celui de la jeune fille, comme pour appuyer encore un peu plus les paroles qu'il prononça d'une voix sourde.
- Plus les heures vont filer, plus j'aurais mal. Quand la pleine lune va se lever, j'aurais mal à vouloir m'arracher la peau, et Le faire sortir de moi. Et puis, enfin, viendra la transformation. C'est comme si je brûlais, de l'intérieur et de l'extérieur. Lentement, mes os vont grandir, grossir. Mon visage va devenir museau. Mes ongles vont devenir tranchants et effilés. Des poils vont me pousser partout. Mais le pire, c'est ce qui se passe à l'intérieur. Quand je n'aurais plus la force de la repousser, la bête va s'insinuer dans mon esprit, forçant ma volonté, contrôlant mes gestes. Je ne m'appartiendrai plus, mais je serais encore là. C'est ça le plus horrible, tu sais.... C'est moi ce monstre, ce loup…Parce que le lendemain, j'aurais encore dans la tête toutes les heures nocturnes. En fait, je deviendrais une bête, avec au creux de l'estomac une envie de sang, le désir de sentir des os se broyer sous mes crocs. Vis-tu cela, toi aussi ? Non…Je sais que non.
- C'est moi ce monstre…Maeve… Moi-même je me donne envie de vomir, alors, comment pourrais-tu m'aimer ?
Autour d'eux, plus rien n'existait. Le temps s'était arrêté, les feuilles des arbres environnants ne tombaient plus. Même le vent s'était tu. Juste persistait, dans ce moment irréel, la voix douloureuse de Remus et les deux iris dorés ancrées aux bleus.
Abasourdie par ces révélations amères, Maeve n'avait pas bougé, toujours hypnotisée par les yeux d'or qui semblait vouloir sonder son âme en quête de dégoût, de peur. Il lui fallait le temps de digérer tout ça, avant de parler. Elle avait très froid soudain, et frissonna nerveusement.
Mais, hélas, Remus interpréta le trouble de Maeve comme un acquiescement. Il prit sa stupeur pour de la peur, et son frisson pour un mouvement de dégoût.
Il eut alors un haussement d'épaule, et, rompant le contact visuel, murmura :
- Je m'en doutais…
Alors, doucement, il reprit sa marche vers le château, serrant sa cape contre son corps mince.
Le charme était rompu, Remus s'en allait, et Maeve restait clouée sur place. L'air absent, elle regarda s'éloigner le Gryffondor, jusqu'à ce que les portes du château l'engloutissent.
Le mieux à faire était de rentrer aussi. Marcher. Se sortir coûte que coûte de cet engourdissement. La rosée matinale perlait déjà sur la cape de Maeve, et tomber malade ne servirait à rien.
« Il a tort et il a raison à la fois… Cette brûlure qu'il a évoquée, je la vis aussi, à chaque lune noire. La Nuit, je suis moi et plus moi à la fois, je ressens ce que je vis en Caera, sans le contrôler. Mais jamais je ne ressentirais le dixième de sa souffrance. Le loup est mon ami. Ma douleur et mon alliée. Caera n'est pas sanguinaire, et, quand je partage son corps et son âme, aucune folie meurtrière ne coule dans nos veines…Juste l'instinct…L'instinct du loup… »
Maeve commençait à comprendre leurs différences et leurs similitudes. Elle saisissait la solitude du loup garou, malgré ses amis, et malgré sa popularité. Il était un élève doué, un jeune homme intelligent et charmant, courageux et réfléchi, mais lui ne se considérait que sous une seule forme. Un seul aspect qui lui pourrissait la vie. Qui lui empêchait d'etre aussi insouciant que Sirius, ou aussi flambeur que James. Il se considérait comme un monstre.
Mais, pourtant, en parlant des maraudeurs, il les avait bien fait entrer dans sa sphère !? Ils étaient au courant, et ils ne l'avaient pas repoussé. Ils l'acceptaient tel quel, et faisaient front pour protéger son secret, comme Maeve avait pu le constater, quelques semaines plus tôt.
Il étai loup garou, et elle était enfant de la lune. Il allait souffrir cette nuit encore, et elle ne pourrait pas l'aider.
« Désolé, Remus… » Pensait-elle alors qu'elle franchissait l'entrée de sa salle commune. « Tu n'arriveras pas à me dégoûter de toi… »
Voil !
Fini pour aujourd'hui !
La suite arrivera très vite, promis !! Vous n'attendrez plus aussi longtemps !
Et n'oubliez pas, si vous avez 10 secondes, de me laisser un petit mot !!
BISOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU
