Chapitre 13 : Un cri dans la nuit

Coucou tout le monde !!!!!!!!!!!!!!!!!

Vous allez me dire que je me trouve toujours des excuses, mais ici, je n'ai vraiment pas eu de chance…

Alors que j'avais écrit une bonne moitié de ce chapitre, word m'a fait un sale coup ( à moins que ce soit moi qui est merdé…c'est possible aussi !), bref, j'ai tout perdu…

Arghhhhh

J'ai du tout réécrire, et ça a pris un peu de temps. Surtout que c'est dur de se remotiver pour faire ce qu'on a déjà fait !

Donc, Si ce chapitre arrive un peu en retard, désol

Avant que j'oublie, voici le disclaimer de # bip #…Ca devient chiant au bout d'un moment ! Quelqu'un ne sait-il pas encore qu'on ne touche pas d'argent à écrire ?? Si ? Non ? Et bien, pour les gens qui n'ont jamais lu de fic avant (j'en doute !) Et ceux qui débarquent sur ce chapitre sans etre passés par les précédents (Ce que je ne vous conseille pas de faire si vous voulez comprendre l'histoire un minimum), vous voilà renseign !

Réponses aux reviews : J'étais super étonnée, je pensais que je n'aurais quasiment pas de reviews sur le chapitre d'avant, pensant que les trois quart des gens décollent de leur ordi pendant l'été, et bien non ! Il y en a, comme moi, qui résistent ! Et même si il y en a quelques uns qui sont portés disparus, il y a plein de nouveaux !! MERCI !!!! AUX ANCIENS ET AUX NOUVEAUX !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Dreamcatcher : (réponses à toutes tes reviews) : Quelle ténacit !! Merci ! Ca me touche beaucoup ! En tout cas, merci pour toutes tes reviews, et ta gentillesse ! Et comme je suis quelqu'un de gentil aussi ( enfin, il parait ), voici vite la suite ! Par contre, pour lire la fin, il te faudra encore attendre un peu ! Je ne sais pas encore vraiment, mais je pense faire 20 chapitres, donc, essaie de trouver le repos, en attendant ! ( PS : surtout avec un pseudo comme le tien, ça serait embétant si tu ne dormais plus !!) Bisou

Jo the star : Hello ! Ohlala!! Tu veux me faire prendre la grosse tete, ou quoi?! Tu sais, je ne suis qu'une humble auteure, comme un tas d'autre, et j'ai encore du boulot pour arriver au niveau de titou, Alohomora ou de Fred et George !! C'est eux, les stars des fics françaises sur HP !! Bisouuuuuu, et désolée, si tu trouves mes mises à jour trop lentes !

Mr123 : Court, mais bon !!! Ca peut définir ta review !! Ahhh, que c'est bon, les reviews ;…Merci et continue à me reviewer, même si tu ne me laisse qu'un mot, ça fait énormément plaisir. Mais, si tu as un peu de temps, envoie moi une review plus longue, ou même un mail, j'adore en savoir un peu plus sur mes lecteurs ! Kiss

Toutou fou : Dis donc, toi, ça ne serait pas Sirius ton personnage préfér ? Si c'est le cas, je te trouve encore plus courageuse de me reviewer, vu que mon Sirius est un peu…enfin, moins…Bref, tu m'as compris ! Mais attention, j'adore Sirius aussi !! Et merci d'avoir trouver le temps de me laisser un petit mot ! Je sais, je sais, ma fic n'est pas très gaie….A chaque fois, je me dis, allez, aie pitié, sois plus gentille avec tes perso, mais ca dévie toujours !! C'est leur destin !! ;-p. Docteur ès mélancolie ??? J'adore ce surnom !!!!!!!Rien que pour ça, je t'embrasse fort ! A la prochaine !

L'ange de la lune : Ohhhhh, qu'il est beau ton pseudo !! J'adore !! Si je n'aimais pas autant mon petit « moonytoon » ( c'est qu'il a une histoire,, ce pseudo), je te l'aurais piqu ! Vivi, je devine assez facilement qui est ton personnage préféré. Moi, douée ?? Oulah ! Toi aussi, tu cherches à me faire attraper la grosse tete !! En tout cas, ta review m'a particuliérement touchée, et je dansais presuq e sur ma chaise quand je l'ai lue !! MERCI !! et continue à me lire, en espérant que je ne te décevrai pas !

Coco la binee : Merci pour tes encouragements !! Et pour tes éclaircissements aussi, sur l'origine de ton pseudo ! Tu as raison, c'est super original !! Merci, Merci, et Merci !!! En espérant, toi aussi, que je ne te décevrai pas pour la suite !! Bisou, et à bientôt !

Angelina J. : Salut, ma vieille!! Je peux t'appeler comme ça, dis ?? Après tout, depuis le temps que tu me reviews !! Merci énormément !!

Alieonor: Non !! Rassure toi, je n'ai pas abandonn !! Même si j'ai eu du mal à écrire le chapitre précédent, il est hors de question que j'abandonne la fic ! Je t'embrasse bien fort !! Si tu savais à quel point ça me fait plaisir que tu continues à lire cette fic !!C'est grâce à toi que j'en suis l !! Je ne le dirais jamais assez ! Cette fic est autant la tienne que la mienne ! Merciiiiiiiiiiiiiiiiii ! A la prochaine !

Thomot 512 : Que faut--il que je fasse pour me faire pardonner mon retard ??? Je peux déjà te dire DESOLE !! J'essaierai d'updater plus régulièrement, promis ! Et merci de toujours autant aimer ma fic ! Bisouuuuuuuuuuu !! Et à bientôt ! ( PS : Si moi je suis à l'heure pour mes chapitres, tu n'auras pas d'excuse si tu ne me reviews pas à temps, toi aussi !! Mais non, je plaisante ! Mais ca me peinerait de perdre tes reviews…Snif…)

Ambre : Faut-il vraiment que je te réponde, à toi ??! Allez, même si on se parle souvent sur Msn, et comme je suis très très gentille( Hum hum…), je prends le temps de te laisser un petit mot quand meme !! ( Je suis gonflée, là, non ??!) Merci pour ta fidélité, mon piti poisson rouge !! Et t'inquiéte, je vais faire un effort pour améliorer la situation de nos deux amis ! En tout cas, merci !! Moi aussi, je t'adore ! ( PS : Sois sage, hein ?!!)

Abby : Salut toi !! Tu as passé de bonnes vacances ? Moi oui !!! Que ça fait du bien !! Je reviens le cerveau aéré comme jamais !! De temps en temps, un petit décrassage, ca fait du bien. Voici la suite ! Et à la prochaine, chére Abbygaelle !

Titou Moony : Hellooooooooooooooooo !! Merci de ta pitié! Je sais que je n'ai pas autant de reviews que toi sur ma fic, mais bon, on ne joue pas dans la même catégorie, quand même!! Et ça pourrait etre pire !! Ca me fait toujours aussi plaisir, que, toi, tu apprécies ma fic !! Si si, je te jure !! Oui, j'avais déjà remarqué tes références littéraires !! Iago…Tu as raison, il n'y a rien de tel que les gens adorables qui ne le sont pas pour pimenter l'histoire !!Et pour Gwen ? En fait, je n'avais pas prévu d'en parler encore, mais…à y penser…pourquoi pas ! C'est vrai que ça peut etre intéressant ! Hin hin hin !!! Bisou bien fort, et courage pour votre fic commune sur les maraudeurs, promis, je vais essayer de revenir m'investir sur le groupe !! A la prochaine !

MLT : C'est vrai ? Tu as tout lu en une seule fois ?! Whaou !! Tu as raison, Parfois les Serdaigles aussi sont courageux est une des meilleures fics sur notre cher loup garou. Si tu es aussi fan de Remus (que moi !!), je te conseille Lycanthropie (anciennement Lougaroutisme) de Fred et George aussi, elle est superbe, je sais pas si tu la connais. Toi, tu as compris que le Remus que je dépeints n'est pas méchant, ni cruel avec Maeve, il est juste plus humain !! Merci, remerci et reremerci !( Pour la pauvre auteure incomprise, OUINNNNNNNNNN) ( Comment ? J'en fais trop ? Ok, je me calme alors…) Vivi, je suis d'accord avec toi…Pourquoi un tel mec n'existe pas en vrai ? Bouhhhhhhh…Le prince charmant, style Walt Disney (Je vois que, non seulement, on a le même nombre fétiche, mais qu'en plus, on a les mêmes références !), et encore une fois, merci !! (Juste une question d'une fille un peu beaucoup curieuse : Pourquoi, toi, ton chiffre est le 22 ?? C'est pas un chiffre fétiche courant) Bisouuuuuuuuuuuu, et à bientôt !

Orion : Salut Cousine ! Enfin, la premiere review que tu me laisses ! merci ! Je suis désolée si tu n'as pu lire le début de ce chapitre avant…mais, je suis dég, javais vraiment tout perdu, et j'ai du tout réécrire…Grrrrrrrrrrr…Allez, bisou, et à la prochaine sur msn !

Quand la journée fut enfin terminée, tous se précipitèrent dans leur dortoir, afin de se préparer pour le festin et le bal prévus au crépuscule.

Maeve, quant à elle, se dirigea directement vers son lit, s'y engouffra, et ferma les rideaux.

La tension accumulée ce jour l'avait épuisée, et elle n'avait qu'une envie. Se coucher, et dormir, pour tenter d'oublier Remus le loup garou. Dormir, et si possible, ne se réveiller que le lendemain.

Mais quelqu'un en avait décidé autrement.

Dans l'embrasure des tentures du lit, une tête aux cheveux bruns nattés apparut.

- Coucou ! Comment ça va ? Tu te caches ?

- Non, je suis fatiguée, c'est tout. Répondit Maeve, en s'asseyant.

- Tu vas t'habiller comment pour ce soir ? demanda Julie, en s'installant confortablement sur le lit.

- Je ne vais pas y aller.

- Pourquoi ? Tu sais, tu ferais mieux de venir, après tout, c'est un des derniers festins auxquels on va participer à Poudlard !

- Je n'ai pas envie…J'ai mal à la tête. Mentit Maeve.

- C'est ça ! dit Julie, pas dupe pour un sous du soi-disant mal de crâne de Maeve.

- Je ne sais pas si tu t'en rends compte, mais c'est notre dernière année ici, ma vieille ! Allez, lèves toi, et habilles toi !

- Non, je ne viendrais pas ! Ce n'est pas la peine d'insister ! Mais toi, pourquoi tu tiens tant à y aller ? Je ne t'ai jamais vu si pressée d'aller à une fête !

- C'est vrai, mais là, j'ai un truc à faire.

- Et quoi ?

- Et bien, tu te souviens de Richard ?

- Bien sûr ! Mais vous ne sortez plus ensemble, non ? Tu m'avais dit que tu ne voulais plus le voir ?

- Oui, j'ai dit ça. Mais il y a eu du nouveau. Tu sais, cette Gwen, la 5eme année qui m'avait informé de ce que Rick avait dit ?

- Et alors ?

- C'est une sale menteuse ! Cette petite pimbêche a fait exprès de me raconter des horreurs sur lui, et il parait qu'elle a fait pareil de son cot ! Et quand on a cassé, elle n'a pas attendu longtemps pour mettre le grappin sur lui !

- Tout ça est bien triste, ma pauvre Julie, mais je ne vois pas le rapport avec ce soir !

- Mais si ! Maintenant que je suis au courant de ce qu'elle a fait, il faut que j'en parle à Rick…

- Mais si cette Gwen est sa petite amie, maintenant, tu crois vraiment qu'il va t'écouter ?

Maeve, tout à l'écoute des soucis de Julie, avait oublié son prétendu mal de tête. Décidemment, écouter les malheurs des autres était un passe temps comme un autre…

- Peut être que oui, peut être que non. Répondit Julie avec philosophie. Mais au moins, il saura qui est vraiment cette fille qui se fait passer pour une sainte. Si il ne veut pas me croire, je saurais qu'il est aussi idiot qu'elle.

- Ne fais pas ça, Julie, au final, c'est toi qui vas souffrir. Ne remue pas tout ça, tu vas te faire du mal.

Maeve ne comprenait pas ce que son amie trouvait à ce jeune homme. Richard Hardwick était aux Poufsouffle ce que les maraudeurs étaient aux Griffondor. Il était arrogant, populaire, et c'étaient les moindres de ses défauts !

« Mais, ma chère Maeve, je te signale que toi aussi tu es raide dingue d'un tel garçon ! Remus est un maraudeur, après tout ! » Pensa –t-elle soudain.

Oui, elle ne pouvait pas juger le choix des amours de son amie.

- Fais comme tu le sens… répondit-elle, laconiquement.

- Je compte bien ! S'exclama Julie. Mais bref ! Assez parlé de moi ! Alors, tu es sure que tu ne veux pas venir ? Moi, je suis certaine de trouver les bons arguments pour te faire bouger ! Continua la brune Serdaigle, malicieusement.

- Je te dis que je n'ai pas envie, ça m'étonnerait que tu me fasses changer d'avis !

- Tu me laisses essayer ?

- Oui, vas –y, je t'en prie, tu en meures d'envie !

Julie, avec des airs de conspiratrice, jeta un coup d'œil dans le dortoir, comme pour vérifier qu'il n'y avait pas d'oreille indiscrète à proximité. Puis, elle se pencha vers Maeve.

- Et bien, je me disais que ce soir, c'était l'occasion rêvée pour te rapprocher de ton beau Griffondor, non ? En plus, je suis sure que Sirius te filerait un coup de main !

Maeve jeta un regard noir à sa camarade.

Si elle savait ! « Le soir idéal pour se rapprocher de Remus », quelle ironie ! C'était tout le contraire ! Ce soir, Remus ne serait plus le griffondor talentueux et charmant, mais une bête, un monstre, un loup garou. Un animal sanguinaire qu'il ne fallait pas approcher.

- Eh ! C'est quoi, ce regard ! J'ai dit quelque chose qui ne fallait pas ? S'exclama Julie, surprise par l'animosité soudaine de Maeve.

La jeune fille ne répondit pas, de peur de déverser sur son amie sa rancœur, qui ne demandait qu'à s'exprimer.

- Allez, Maeve, bouge toi ! J'en ai marre de te voir faire une tête d'enterrement ! Et aujourd'hui, c'était le bouquet ! Tu as vu un zombie, en te levant, ce matin ?!

Applaudissait bien fort Julie ! Clap clap clap ! La reine des bourdes, la championne toute catégorie des phrases qui tuent !

Il était vrai que, malgré toutes ses qualités qui en faisaient une très bonne amie, Julie avait le chic pour dire ce qu'il fallait, quand il le fallait !

Et Maeve se voyait mal lui répondre : Non, ce matin, je n'ai pas vu un zombie, mais un loup garou, ma chère !

Devant le mutisme de sa camarade, Julie haussa les épaules, et sortit du lit.

- Bon, fais ce que tu veux…

Maeve souffla, et malgré le remord d'avoir ainsi envoyé promener sa meilleure amie, apprécia de se retrouver enfin seule.

Mais, en réalité, Julie n'avait pas capitulé. Elle était partie chercher une des seules personnes capables de faire bouger sa camarade, qui semblait se complaire dans sa mélancolie.

Ainsi, quelques dizaines de minutes plus tard, la voix timide de Julie vint sortir Maeve de son état pensif.

- Toc, Toc ? Je peux encore te parler ?

Maeve, peut etre un peu brusquement, entrouvrit les rideaux de son lit, et se retrouva devant le sourire de Julie.

- Ah. Euh…Il y a Sirius qui attend en bas. Il voulait avoir de tes nouvelles. Mais puisque tu ne veux pas me parler, je…

Julie s'apprêtait à repartir, mais Maeve se leva d'un bond et lui coupa la route.

- Sirius est en bas ? Dans la salle commune ? Dans notre salle commune ?

- Et bien oui, je viens de te le dire ! Mais pourquoi…

Maeve n'entendit pas la fin de l'exclamation de sa camarade. Elle descendit l'escalier quatre à quatre, sous l'œil surpris des Serdaigle.

Mais la jeune fille ne les voyait pas. Tout ce qu'elle avait en tête, à ce moment précis, c'était l'espoir d'avoir des nouvelles de Remus par l'intermédiaire de Sirius.

Tout de suite, elle repéra le Gryffondor, au milieu des bleus et bronze. Dépassant la plupart des autres élèves d'une bonne tête, il souriait malicieusement à une jolie jeune fille, qui n'était pas Madlyn, remarqua Maeve.

Sans égard pour ses groupies, la jeune fille joua des coudes pour se rapprocher du maraudeur. Elle lui saisit la main, et lui demanda :

- Où peut-on discuter en paix, Sirius ?

Sirius devant les traits tendus de Maeve redevint sérieux.

Sans un mot de plus, Sirius resserra ses doigts sur la main de Maeve, et l'entraîna dans les couloirs, sans prêter attention aux regards scandalisés de ses admiratrices.

Le Gryffondor fit entrer la jeune fille dans une salle de classe vide, avant d'y pénétrer à son tour, et de fermer la porte et son verrou.

- Voila. Ici, on est tranquille. Qu'est ce qu'il y a, Maeve ?

La Serdaigle, trop nerveuse pour se retenir plus longtemps, agrippa les bras de Sirius, et lui demanda :

- Sirius, il faut que tu me le dises. Il faut que tu me parles de Remus. Je dois te paraître idiote, je sais que ce n'est pas la première fois qu'il vit ça, mais là, c'est différent, je le sais maintenant, et je l'ai vu ce matin, il n'allait pas bien….Dis moi, Sirius, comment va-t-il ?

Le maraudeur prit les épaules tremblantes de Maeve entre ses mains.

- C'est vrai que tu es au courant pour … sa lycanthropie. Et toi, comment tu vas ?

- On s'en fiche de savoir comment je vais, Sirius ! s'exclama Maeve, à la limite de l'hystérie.

Une journée entière à ressasser les paroles de Remus avait eu un effet désastreux sur les nerfs de la jeune fille.

- Ok, calme toi, Maeve ! Si tu veux que je sois franc avec toi, je vais l'etre. Mais, viens ici, d'abord.

En disant cela, Sirius présentait ses bras grands ouverts à Maeve.

La Serdaigle ne bougea pas. Le maraudeur soupira, puis s'avança lui-même. Il referma ses bras sur les épaules de la jeune fille.

Bien qu'elle ne l'eut jamais avoué à Sirius, à qui elle en voulait toujours un peu, le fait de sentir son odeur et sa chaleur tout contre elle l'apaisait.

- Maintenant, dis-moi, Sirius…Implora t-elle.

- Et bien, ce n'est pas la grande forme, ma puce. C'est une sacrée épreuve, ce qu'il vit là. Mais, tu sais, il a l'habitude maintenant. En fait, il ne va ni pire ni mieux que les autres veilles de pleine lune.

- Oui, mais…

- Chut, Maeve. Ordonna Sirius en serrant sa tête contre son épaule. Tu ne peux rien faire pour lui, tu sais. Seuls James, Peter et moi pouvons l'aider à supporter tout ça.

A ces mots, qui lui semblaient d'une impudence inouïe, Maeve recula d'un pas et s'arracha de l'étreinte de son presque frère. En mettant ses poings sur ses hanches, elle lui dit :

- Comment oses-tu me dire ça ?! Je ne vois pas ce que vous pouvez faire que je ne puisse pas !

Sirius se gratta la tête, l'air embarrassé.

- Euh…En fait, j'ai des trucs à t'avouer, Maeve…

- …

- Tu te souviens de ton rêve, celui que tu m'as racont ?

- Oui, celui avec les animaux. Mais te casses pas la tête, j'ai compris toute seule que je rêvais de Remus ! Tu me crois idiote ?

Sirius présenta les paumes de ses mains à la jeune fille, en signe de paix.

- Eh ! Ne m'agresse pas ! Je n'ai jamais dis ça ! Je ne voulais pas te parler du loup, mais…des autres. te dire ça sans que tu me sautes à la gorge pour m'étrangler ?

- Sirius ! S'énerva Maeve. Si tu as quelque chose à me dire, ne tourne pas autour du pot comme ça !

- Ok. C'est James qui m'a fait comprendre que je devais te le dire. Après tout, vu que tu sais déjà pour Remus, et qu'on te fait confiance….

- Quelle bonté, Monseigneur ! Ironisa la jeune fille en esquissant une révérence. Tu n'avais pas confiance en moi, avant ?

- Si ! Bien sur que si ! Mais c'est quelque chose de spécial l ! Ce n'est pas comme t'annoncer que Peter faisait pipi au lit !

- J'en ai rien à faire de Peter, Sirius !

- Bon, tu me laisses parler maintenant ? Tu vois ? Je n'ai même pas encore commencé que tu te fâches déj ! C'est pas possible d'etre autant susceptible ! Madlyn était pareil. Vous êtes tous aussi irritable chez les Serdaigle ?

- SIRIUS !

- Oui, ça va ! J'en étais où, moi ?

- Grrrrrrrrrrrrrrr

- Ok ! Bon, je te parlais de ton rêve. Tu te rappelles ce que tu y avais vu ?

- Mais oui ! Je te l'ai déjà dit ! Il y avait un loup, un rat, un cerf et un grand chien noir.

- Maintenant, je voudrais que tu essayes de te calmer. Assieds toi, il vaut mieux. Tu es prête ?

- Prête à quoi ? Quel jeu tu joues, l !

Maeve le sut très vite. Sous ses yeux médusés, le grand Griffondor aux cheveux noirs mi longs et aux yeux bleu glacier devint chien.

Un énorme chien à la robe d'ébène et au regard de la même nuance de bleu.

Puis, aussitôt après, Sirius reprit sa forme initiale, humaine.

Maeve fut heureuse d'avoir suivi les conseils de son ami, et de s'etre assise. Sans quoi, elle serait tombée.

- Milles dragons ! Sirius, tu…tu,tu es…tu, tu es un animagus ! Prononça t-elle difficilement, la voix rendue fébrile par l'émotion et la surprise.

-Oui. Approuva Sirius, simplement.

- Mais, attends un peu ! Comment as-tu fait pour l'etre ? Et pourquoi ? Et puis je me souviens que Mc Gonagall nous a dit que c'était très dangereux et difficile de le devenir et puis tu n'es pas recens !

- Je vais t'expliquer…

- Et mais ! Et les autres ? James et Peter ? Ce sont des animaggi aussi ? Ce sont eux le rat et le cerf ? Et pourquoi tu m'as caché quelque chose d'aussi important, Sirius ?!

- Ecoutes moi ! Je t'ai caché ça pour la même raison que tu ne savais pas que Remus est un loup garou ! C'était dangereux. Comme tu l'as dit, on n'est pas recensés, on est des animaggi illégaux. Et on peut avoir des ennuis si ça se découvre.

- Mais pourquoi ?

- Ton rêve… Ce que tu y as vu, c'est ce que l'on vit, chaque pleine lune. James se métamorphose en cerf, Peter en rat, moi en chien, et on accompagne Remus. On est ensemble, toujours. On l'aide à garder des traces d'humanité. Il est notre ami, et c'était le seul moyen d'etre avec lui, et de l'aider.

Ebahie, Maeve écouta Sirius lui raconter cette histoire incroyable, même pour le monde des sorciers. Trois adolescents, qui, au nez et à la barbe de tous, avaient franchis un nombre impressionnant de règles et de lois. Trois adolescents qui avaient réussi ce que de nombreux mages plus aguerris n'auraient même pas tenté. Ils étaient devenus des animaggi, ces sorciers capables de se métamorphoser en un animal spontanément.

Si cela était découvert, les jeunes hommes risquaient gros. Ils pouvaient etre exclus de l'école, ou pire encore.

Tout cela pourquoi ? Par amitié. Une amitié si belle, si complète entre quatre jeunes gens, que chacun d'entre eux aurait donné sa vie, aurait gâche sa vie, s'il le fallait, pour que ce groupe, d'apparence si futile, reste uni.

( N/A : Je précise qu'à ce moment de l'histoire, Peter n'est pas encore considéré comme un traître, et que, vu qu'aucun d'entre eux ne voit l'avenir ( !!), ils croient encore qu'ils sont quatre amis « à la vie à la mort »…Argghhh, c'est beau la naïvet !)

Ainsi, alors que trois découvraient que le quatrième était un loup garou, ils avaient fait front. Au nom de cette amitié, plus forte pour eux, plus importante que les liens du sang, ils s'étaient eux même mis en danger.

Pour rester ensemble, toujours, pour sceller leur destin, du moins le pensaient-ils, ils devinrent des sorciers-animaux.

Depuis leur cinquième année, les quatre compères battaient la campagne écossaise, à chaque pleine lune.

Leurs liens renforcés, ces quatre frères de cœur restaient donc unis.

James, Sirius et Peter n'avaient pas laissé tomber leur ami loup garou.

Ils avaient su voir au-delà de cette frayeur ancestrale, qui faisait que les gens du monde entier, qu'importe leur croyance, réclamaient le bannissement ou la mort de ces hommes uniques et étranges, ces hommes esclaves de leur vie, esclaves de l'astre lunaire. Ces hommes qui devenaient monstres une fois par mois.

Sirius avait fini depuis un moment déjà, mais, respectant les pensées confuses de sa camarade, il gardait le silence, ne bougeait pas.

Il se doutait que Maeve avait besoin d'un moment pour entendre, digérer et accepter le fait de savoir que son presque frère était un animagus.

Sirius avait dévoilé un aspect intime de sa nature. Il espérait par cela, par cette confidence, rassurer Maeve, et retisser ses liens mis à mal avec elle.

Toutes ces révélations pénétraient lentement mais sûrement dans le cerveau de la jeune Serdaigle.

Certes, Sirius, cet etre qu'elle croyait connaître, lui cachait encore bien des facettes de sa personnalité.

Mais ce qui venait de lui raconter était une perle. Maeve estimait à sa juste valeur le présent de Sirius. Il lui avait avoué son état d'animagus, et par cela se présentait à elle sans artifice.

Depuis longtemps, Maeve savait que Sirius n'était pas que cet arrogant et vaniteux Gryffondor beau parleur. Elle, elle le connaissait sous une forme plus juste.

Sirius était avant tout un ami sincère, un être franc et courageux. Ce qu'il venait de lui dire confirmait cela…et expliquait son comportement surprotecteur envers Remus.

Maeve s'en voulait à présent. Elle avait honte de son comportement égoïste. Depuis qu'elle savait qui était Remus, que leurs sentiments mutuels s'étaient déclarés et que leur relation naissante s'était étouffée dans l'œuf, elle n'avait plus pensé qu'à cela.

Certes, elle était malheureuse, elle crevait littéralement de voir Remus loin d'elle, alors qu'elle rêvait d'etre dans ses bras, mais Sirius n'y était pour rien.

Les mots…les mots durs qu'il avait prononcés l'avaient aveuglée. Mais ils étaient vrais.

Au moins, Maeve savait que Remus n'était pas seul pendant la terrible épreuve qu'il vivait chaque pleine lune.

Sirius avait bravé les interdits par amitié. Il avait fait ce qu'elle n'aurait jamais imaginé.

Les rancoeurs s'effaçaient, et laissaient la place à une bouffée de fierté.

Alors que les larmes coulaient seules sur les joues blêmes de Maeve, celle-ci se jeta au cou de son ami, qui se détendit d'un coup.

Connaissant l'extrême susceptibilité de la jeune fille, il avait eu peur d'affronter une nouvelle fois sa colère devant cette nouvelle révélation.

Fort, il serra Maeve dans ses bras.

Tendrement, il caressa ses cheveux soyeux.

Doucement, il lui murmura les paroles de réconfort qui voulait lui dire depuis longtemps.

Il était heureux d'avoir rétabli cette amitié avec cette jeune fille fragile et sensible.

Il l'aimait autant qu'il aurait aimé une sœur. Il l'aimait plus que son propre frère, Regulus, le valet de ses traîtres de parents.

Maeve se sentait réconfortée. Remus ne serait pas seul ce soir. Malgré cette détresse sourde qui faisait toujours battre son cœur un peu trop fort, malgré le fait de savoir que ce jeune homme si précieux à ses yeux allait souffrir ce soir, elle savait qu'il aurait à ses cotés trois amis merveilleux qui feraient de cette nuit encore une aventure et plus un cauchemar.

Se rendre malade, être odieuse avec les autres n'était pas une solution.

Maeve le comprenait, alors que Sirius la gardait toujours serrée contre lui.

- Merci…murmura t-elle.

- Y a pas de quoi ma puce ! Répondit Sirius en souriant. Je suis désolé de t'avoir caché tout ça, mais, tu me comprends, non ?

- Oui, maintenant, je comprends. Prends bien soin de lui, ce soir. Et fais attention à toi.

- T'inquiètes pas pour nous, on sait ce qu'on fait. Et toi, alors, ce soir, tu veux bien me promettre quelque chose ? Demanda Sirius, de nouveau sérieux.

- Dis toujours…

- Je voudrais que ce soir, tu sèches tes larmes, et tu ailles t'amuser avec les autres. Ton Remus sera avec nous, et y a aucune raison que tu restes dans ton coin à te morfondre.

- Je ne sais pas, Sirius, j'ai pas envie de…

- Tu vas m'obéir, oui ? la taquina Sirius.

- C'est ça, cause toujours ! Mais je te promets de faire un effort. De toute façon, il faut que j'aille voir Julie, on va dire que je l'ai un peu négligé, en ce moment…grimaça Maeve.

- Par contre, ce n'est pas que je m'ennuie, ma belle, mais il faut que j'y aille. Le soleil se couche et…Enfin, tu sais.

- Déj ! Oh, Sirius, s'il te plait, prends bien soin de lui.

- Mais oui, je te l'ai déjà dit !

Malgré sa volonté de combattre son inquiétude, une angoisse tenace, comme un mauvais pressentiment lui serrait encore la gorge.

Elle en fit part à Sirius, qui rie de cette appréhension. Avant de courir rejoindre les maraudeurs, il voulut la rassurer une dernière fois. Remus ne risquait rien d'autre que la douleur de la transformation, qui ne connaissait déjà que trop.

Seule, cherchant à calmer les élans sourds qui lui battaient les tempes, Maeve reprit le chemin de la tour des Serdaigle.

A mi chemin, elle jeta un œil au dehors par une des percées du mur nord, celui qui donnait sur le parc, le saule cogneur et le terrain de Quidditch.

Hypnotisée par la beauté de ce paysage, qui semblait hésiter entre ombre et lumière, elle se rapprocha de la croisée, jusqu'à la toucher de son nez.

Comme elle s'y attendait, elle y vit les silhouettes de Sirius, Peter et James, se découpant sur le ciel en mi-teinte.

Remus devait avoir déjà rejoint la cabane hurlante, comme Sirius lui avait confié. Maeve imaginait son allure leste altérée par la douleur.

La transformation avait elle eu lieu, déj ? Ou attendait-il son heure, transi de froid, de peur et de résignation mêlées devant cette énormit ? Cette souffrance à laquelle il ne pouvait échapper, qu'il était obliger de subir, nuit après nuit, mois après mois…

« Ce n'est pas possible, je ne peux pas le laisser ! » pensa Maeve, paniquée devant ses idées sombres, qui déviaient au galop.

Quelque chose de tenace et de tiraillant l'appelait dehors, voulait lui faire faire demi tour, pour franchir les portes et se fondre dans cette lumière irréelle et fragile de la nuit tombante.

« Bon sang ! Reprends toi ! Tu ne peux rien faire, sauf te mettre en danger si tu y vas. Il n'est pas seul, ses amis sont avec lui, tu ne peux rien faire… » Se força t-elle à se répéter.

La jeune fille se fit violence, et un pas après l'autre, s'éloigna de la fenêtre, et reprit son chemin.

- Alors, est ce que Sirius a réussi à te convaincre ?

- Julie, tu es superbe ! S'exclama Maeve.

Devant elle, Julie rougit.

- Tu trouves ? Demanda t-elle timidement.

- Mais oui ! Quel changement !

- Les filles m'ont aidé…Cathy m'a prêté cette robe, et m'a maquillé. Je n'ai pas l'habitude de m'habiller comme ça ! Dit Julie, en se regardant dans le reflet d'une fenêtre.

- Pour une fois qu'elle fait quelque chose de bien, cette peste ! Grimaça Maeve.

- Ouaip ! Je crois qu'elle a adoré jouer à la poupée ! Révéla la jeune fille, en pouffant.

En effet, la jeune fille était radieuse ce soir.

Bien loin de l'uniforme noir réglementaire de Poudlard, elle était vêtu d'une jolie robe vert amande, ceinturée de vert plus intense.

Ses longs cheveux noirs et raides étaient retenus en un chignon bas sur la nuque, et des perles de la même couleur que sa robe constellait sa chevelure.

Pour compléter l'ensemble, Cathy avait souligné les beaux yeux vairons d'un trait de crayon noir.

- Et bien ! Si ton Richard ne craque pas pour toi ce soir, il est aveugle !

- C'est vrai ? Tu le penses ?

La blonde Serdaigle acquiesça, et Julie était aux anges. C'était exactement ce qu'elle voulait entendre, et Maeve le savait bien.

Malgré l'angoisse qui lui nouait encore un peu l'estomac, elle était bien décidée de se racheter envers son amie, si patience devant son sale caractère.

- Alors, et toi, tu viens ?

- Je ne sais pas encore…

- Allez ! Arrête de te faire prier ! Il faut que tu viennes ! Avec qui je vais discuter, moi, sinon ?

- Avec tes admirateurs ! La taquina Maeve. Bon, Ok, je vais venir, si ça te fait plaisir.

- Super ! s'enthousiasma Julie. Je savais bien que Sirius et moi, on arriverait à te faire changer d'avis !

Julie lui prit la main pour l'entraîner au dortoir. Avant que Maeve put protester, Julie confia Maeve aux mains expertes des autres filles de la chambrée, qui piaillaient comme des folles, heureuses de « jouer à la poupée », comme avait si bien dit Julie.

Pendant que l'une fouillait toutes les malles du dortoir pour trouver une tenue adéquate, une autre s'était armée de sa baguette magique, pour s'occuper des cheveux de Maeve.

Grâce à un sort de coiffure, elle amplifia les ondulations des épais cheveux blonds, jusqu'à ce qu'ils tombent gracieusement sur les épaules de la jeune fille.

Pendant ce temps, Cathy avait déniché dans une commode une superbe robe bleue moirée, aux épaules dénudées, et aux manches longues serrant les poignets fins de Maeve.

La jeune fille ne pouvait s'empêcher de s'émerveiller devant cet apparat, et de trouver du plaisir dans ces préparatifs festifs.

Pour compléter l'ensemble, Julie mit sa touche, en prêtant à Maeve deux pinces en forme de papillons, ceux-ci battant lentement des ailes, en gestes graciles.

Après les avoir accrochés aux cheveux blonds, dégageant le visage de la Serdaigle, les filles posèrent de petites touches de fard bleu gris sur ses paupières, et un peu de gloss rose pâle sur ses lèvres.

Quand l'ensemble contenta les apprenties modistes, celles-ci poussèrent des cris de joie.

Maeve se contempla dans la grande psyché qui ornait la chambre.

Elle mit une seconde avant de se reconnaître. Le reflet qui lui faisait face souriait doucement, et donnait un air mélancolique à la jolie jeune fille toute de bleu vêtue, mettant en valeur les grands yeux turquoise.

Contentées, les filles allèrent vaquer ailleurs, peut etre aider une autre jeune Serdaigle, laissant Maeve et Julie seules.

- Toi aussi, tu es magnifique, Maeve. Ton Gryffondor va etre encore plus amoureux, ce soir ! Dit Julie, un sourire jusqu'aux oreilles.

Toujours le même refrain…Pensa Maeve.

C'est vrai, à quoi rimait ce cinéma ? Pour qui cette belle robe ; pour quoi ce sourire ?

Remus ne serait pas là, il ne la verrait pas.

Il ne serait pas à la fête, il ne serait même pas lui, ce soir.

Le sourire de Maeve fondit, et ses yeux brillèrent soudain de cet éclat d'angoisse et de tristesse qui lui était coutumiers en ces jours de peine et de doute.

Julie ne le remarqua pas. Toute à sa propre joie, elle ne voyait pas le voile qui couvrit l'étincelle bleue des iris de Maeve.

Mais celle-ci était décidée, ce soir, à faire « comme si ». Donc, elle força les commissures de ses lèvres à se relever, et assécha ses yeux par un discret sortilège d' « œil sec ».

Les deux amies sortirent donc, et, toutes parées de leurs beaux atours, se rendirent dans la grande salle, déjà remplie du brouhaha joyeux et impatient des élèves.

Celle-ci, comme tous les ans, était grandiose, et faisait honneur à l'esprit d'Halloween.

Sur le plafond magique, se dessinaient en arrière plan les nuages irisés et le ciel sombre du crépuscule.

Au devant, projetant leurs ombres vacillantes sur les murs, milles bougies lévitaient en scintillant.

Ici et là, quelques citrouilles lumineuses promenaient leurs faciès grimaçants entre les tables.

Dans tous les angles de la pièce, d'immenses toiles d'araignées aux couleurs blafardes créaient l'atmosphère, aidées pour cela par les quelques chauves souris noires et velues qui volaient au ras des cheveux des élèves, effrayant les plus jeunes.

Les fantômes étaient rois cette nuit, et même le baron sanglant était présent, se repaissant de la peur que la vue de ses taches phosphorescentes inspirait à tous.

Nick quasi-sans-tête, lui, assis à la table des Poufsouffle était plongé dans une discussion passionnante avec le moine gras dont le sujet semblait dégoûter les quelques élèves qui assistaient malgré eux à cette conversation. L'un deux, nauséeux se sauva in extremis, les mains plaquées sur la bouche !

Julie et Maeve rejoignirent leurs camarades à la table des Serdaigle. Tandis que la brune s'était retournée à se dévisser la tête, pour observer jalousement son Poufsouffle préféré, la blonde regardait devant elle, impuissante, la table des bruyants Griffondor où quatre élèves absents laissaient une trouée sur les bancs.

Quand les conversations s'étiolèrent, Dumbledore, paré d'une lourde robe de velours vert bouteille brodée d'étoiles d'argent, se leva.

Il réclama le silence de ses convives en faisant joyeusement tinter une cuillère sur une coupe de cristal.

- Mes chers élèves, mes chers amis, Commença t-il en saluant les autres professeurs attablés.

- Cette journée est jour de liesse. En ces temps troublés, un peu de gaîté est la bienvenue. Profitez, mes enfants, de ce bonheur simple, celui de se retrouver ensemble, unis, autour d'une table remplie de mets succulents…

Il accompagna cette derniere phrase d'un léger mouvement du poignet, qui fut le signal pour les elfes de maisons.

Les tables se remplirent de plats, aussitôt.

- … lequel précédera un bal, ou nous essayerons de mêler musiques sorcières et moldues. Ecoutez moi bien attentivement, car, avant de vous laisser tranquille, j'aurais une dernière phrase à vous dire. Quelque chose qui me tient à cœur, et qui, je le crains, prendra tout son sens dans les années à venir.

Dumbledore attendit le silence total.

- La vérité, mes amis, la plus grande vérité, celle qui, seule, peut nous offrir la paix, tient en un seul mot : La différence. Prenons conscience de cette différence que nous portons tous en nous, de manière plus ou moins marquée. C'est cette différence, qui, paradoxalement, peut nous unir, pour faire front contre l'ignorance, et la peur. N'ayons pas peur de ce que nous ignorons, et apprécions tous la différence comme une richesse, une connaissance supplémentaire. Merci d'avoir eu la patience de supporter mes paroles, chers amis, bon appétit, et bonne soirée !

Tous applaudirent de bon cœur les mots de leur directeur, et entamèrent joyeusement les plats qui s'offraient à eux.

Maeve ne regrettait pas d'etre venu, finalement. Ses beaux atours lui offraient une popularité inconnue, pour elle. Certains jeunes hommes vinrent spontanément lui adresser la parole, et lui demandèrent de danser avec elle, quand le bal débutera.

Son sourire n'était plus feint, et elle s'amusait réellement. Bien sur, Son cœur était toujours dehors, dans la nuit profonde, auprès d'un loup aux yeux d'ambre. Mais pour cette soirée, au moins, le reste d'elle-même était ici, dans cette somptueuse salle, jouant à la princesse auprès de ses admirateurs et de sa meilleure amie.

Bientôt, devant l'appétit débordant des élèves, les plats furent vidés.

Après quelques minutes où les élèves discutaient et digéraient, les restes de ce festin disparurent, et les tables redevinrent aussi nettes et propres qu'avant.

Dumbledore enjoint alors les élèves à se lever, et c'est dans un tonnerre d'applaudissement qu'apparut le dernier groupe sorcier à la mode, tandis que les table lévitèrent et stagnèrent au dessus des têtes.

La fête battait son plein. Les élèves dansaient et tourbillonnaient aux rythmes entraînants que dispensaient les instruments de musique, et la voix mélodieuse de la chanteuse, qui variait airs sorciers et airs moldus, au grand plaisir des enfants nés de famille moldue.

Maeve avait la tête qui lui tournait. A bout de souffle, elle vint s'écrouler sur une chaise, dans un coin à peu prés calme de la salle.

En reprenant son calme, elle jeta un œil sur le plafond enchanté. Derrière les nuages qui assombrissaient encore un peu plus le faux ciel, Maeve pouvait apercevoir le halo flou de la lune arrondie.

Fermant les yeux, elle fit une courte prière pour son loup garou, et pour ses amis qui l'accompagnaient.

Même dans l'euphorie de cette si belle soirée, alors qu'elle riait et virevoltait aux bras de l'un ou l'autre des jeunes hommes, ses pensées allaient tout droit au cœur de la nuit, vers ce loup qui souffrait peut etre encore de sa transformation, et de l'agressivité si lointaine du caractère du doux Remus.

De plus, un pincement, une inquiétude sourdait dans ses veines. Sans en connaître la raison, son instinct, à moins que ce soit Caera, cherchait à la prévenir de quelque chose.

Mais elle ne l'écoutait pas. Elle ne pouvait pas sortir, ni pour aller voir Caera, encore moins Remus. Cette nuit était la nuit des loups, une nuit sauvage ou les hommes étaient bannis, impuissants devant le danger que représentait le loup garou.

La pleine lune était la nuit de toutes les folies, où les instincts bestiaux battaient la tempe de tous les animaux.

Même Caera, ce loup esprit, si calme, si débonnaire, devenait agressive quand la reine lune siégeait au dessus de la terre. Même si il n'y avait pas eu de loup garou cette nuit, Maeve n'aurait pas été voir l'animal, quand l'instinct bestial la possédait.

Un « ouf » la sortit de ses pensées. Elle ouvrit les yeux, et se redressa. Prés d'elle, Julie venait de se laisser tomber sur une chaise.

Elle avait les joues rouges et les yeux brillants d'excitation.

- Déjà fatiguée ? demanda t-elle à Maeve.

- Et toi ? répliqua celle-ci.

- Moi ? Euh…Ca va…dit Julie avec un sourire crispé.

En disant cela, elle scrutait les alentours.

Maeve suivit son regard. Ses yeux s'arrêtèrent sur le coin opposé de la salle.

Richard était assis, seul, renfrogné, alors qu'il regardait sa petite amie du moment, la fameuse Gwen, qui minaudait, pendue au cou d'un autre que lui.

Maeve donna une tape amicale à l'épaule de Julie.

- Allez ma belle, lances toi !

Julie la regarda intensément. Elle cherchait dans les yeux de son amie le courage qui lui manquait pour aborder le Poufsouffle.

- Allez ! L'encouragea Maeve.

Julie inspira profondément, se leva, et se dirigea d'un pas ferme vers l'objet de ses sentiments.

Maeve, un sourire bienveillant aux lèvres, suivit des yeux son amie. Elle méritait bien sa part de bonheur, elle aussi.

Après s'etre assise prés de Richard, Julie lui confia ce qu'elle brûlait de lui dire. Il l'a couvait des yeux. Maeve se dit qu'elle s'était plantée, pour une fois. Ce garçon avait l'air d'etre un type bien, finalement et son regard en disait long sur les sentiments qu'il avait encore pour la jeune fille assise à ses cotés.

Apparemment, de ce que Maeve pouvait en voir, le grand Poufsouffle accueillait bien les paroles de Julie. Avec plaisir, la blonde Serdaigle vit sa meilleure amie entraînée par son amoureux dans un slow, alors que Gwen, prise dans les filets de son propre piège, se rattrapait en embrassant à pleine bouche son cavalier, qui ne demandait pas mieux.

Maeve fut tirée de sa contemplation par des cris, prés d'elle.

Deux jeunes de quatrième année, un Gryffondor et un Serpentard, se disputaient bruyamment. Cela n'allait pas manquer de dégénérer.

Se souvenant de son rôle de préfete en chef, qu'elle avait aussi pas mal négligé en ce moment, elle se préparait à aller réprimander les deux ennemis.

Mais alors qu'elle se levait de sa chaise, un sentiment, une peur profonde lui coupa le souffle. Elle retomba sur sa chaise, et porta les mains à sa gorge.

Mais que se passait-il ? Pourquoi cette angoisse, alors que tout allait bien ce soir ? Remus était dehors certes, vivant une nuit tragique parmi tant d'autres, mais il était entouré de la solide amitié des maraudeurs.

Caera ? Caera ! Il lui arrive quelque chose, Maeve en était presque sure maintenant. La peur qu'elle sentait dans ses veines était celle de Caera.

Mais, comment en etre sure ? Elle ne pouvait pas sortir, cela aurait été suicidaire.

Pourtant…Que faire ?

Maeve commençait à paniquer.

Un autre élève s'était chargé de calmer les deux combattants.

La lune était haute.

Les couples dansaient le dernier slow à la mode.

Le ciel se dégageait.

La musique résonnait dans la salle.

Il allait arriver quelque chose.

Les sourires illuminent les visages.

Les secondes filent.

Julie virevolte aux bras de Richard.

Son loup a peur.

Ils ont l'air si heureux.

Il faut faire quelque chose…

La peur paralysait Maeve, toujours assise sur sa chaise, les poings crispés sur sa gorge. Son cœur battait à grands coups désordonnés, un tremblement s'emparait de ses membres.

Il faut faire quelque chose !

Maeve se fit violence, et força ses jambes à réagir, à bouger, à porter son corps.

Elle se lève.

Il faut faire quelque chose !

Les bras tendus, Maeve fit un pas, devant les regards inquiets de ceux qui l'avaient remarqué.

IL FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE ! VITE !

Un pas, deux pas, avancer.

TROP TARD !

Maeve s'effondra sur le sol, un cri guttural s'échappant de sa gorge serrée.

Une vive douleur, aveuglante, fulgurante, déchira son flanc.

Elle sombra dans l'inconscience.

Une flaque de sang se répandait sur sa belle robe moirée.

Voila pour ce chapitre !

On avance à grand pas !!

J'espère que vous aurez autant de plaisir à lire ce chapitre que j'en ai eu à l'écrire.

Il parait que je suis sadique d'arrêter comme ça ! Vous trouvez ?

Ah bon ?

Moi, sadique ?

Bon, ok, peut etre un peu !

Mais rassurez vous, la suite arrivera vite !!

Alors, vous trouvez toujours que je suis méchante ?

Et n'oubliez pas, un petit mot, il n'y a rien de tel pour motiver !! Surtout que je voudrais franchir la barre des 100 reviews !! Help ! Aidez moi ! SOS !! Siouplait !!!! Soyez sympa !!

Avant de vous laisser tranquille, un petit sondage.

Je voudrais faire une suite, à cette histoire, qui se passerait après la mort de Sirius ( non ! il n'est pas mort…On peut toujours se consoler en disant ça…snif…)

Qu'en pensez vous ??

Parce que si ça ne vous intéresse pas, ça ne sert à rien que je me lance dans ça !!

Donnez moi votre avis, siouplait !!

Merci à tous, déjà.

Bisouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu