Note : Coucou tout le monde ! C'est enfin la fin du chapitre 3 ! Je vous jure que ça me fait vraiment trop bizarre de relire et de corriger les premiers chapitres. J'ai l'impression de pas y avoir touché depuis des siècles. Surtout quand je vois comment l'histoire et le style d'écriture évoluent dans les chapitres d'après. Enfin bref, je vais m'accorder un petite pause dans les corrections, donc on se retrouve la semaine prochaine pour de nouvelles aventures et d'ici là, portez-vous bien !
Disclaimer : Alors, c'est le moment où le rating M va se montrer utile. Donc si vous avez des problèmes avec les scènes de sexe, je vous invite à passer le passage concerné ou juste à pas lire cette histoire en fait, parce que c'est vraiment que le début. Sur ce, je vous fais des gros bisous !
CHAPITRE 3C
« Je pense que j'ai besoin d'un psy, confessa Tony le lendemain matin, au-dessus d'une tasse de café sans goût.
Rhodes, à son grand désarroi, avait l'air très amusé par cette déclaration. Tony était pourtant plus que sérieux. S'il continuait dans cette direction, les choses risquaient de très mal finir. Et il pouvait le sentir, lorsque les yeux de Loki croisaient les siens, ils étaient proches du point de non-retour.
Son ami, de passage à New York, avait insisté pour qu'ils prennent un café ensemble. Tony, qui n'était pourtant pas le plus grand fan de ce genre d'initiative sociale, n'avait pas su lui résister. D'ailleurs, Rhodes n'avait pas pris la peine de demander gentiment. Il s'était contenté de lui annoncer qu'ils prendraient un café ensemble et qu'il ferait mieux d'être à l'heure, ou je viendrais te déterrer moi-même de ta satanée tour, avait-il précisé. Non merci. Il ne manquerait plus qu'il tombe par inadvertance sur le psychopathe qu'il abritait en cachette.
- Tony, sans vouloir être méchant, tu avais déjà besoin d'un psy quand on s'est rencontrés, constata placidement son ami. T'as eu besoin d'un psy toute ta vie, mec. Si tu n'y es pas encore allé, à ce stade, je pense que t'iras jamais.
- Sympa, râla Tony. Mais Rhodes avait raison et ils le savaient tous les deux.
- Ça ne te ressemble pas d'aborder le sujet volontairement par contre, il s'est passé quelque chose ?
Oui, ses tendances autodestructrices le poussaient dans les bras d'un maniaque. Ça, et le fait qu'il s'identifiait un peu trop à lui pour que ce soit sain. À la place, il mentit juste un peu.
- Non, rien de particulier. C'est juste que mes cauchemars sont… eh bien, particulièrement cauchemardesques, ces derniers temps, lui expliqua-t-il. Je dois avoir un problème de conscience.
Rhodes n'essaya même pas de paraître compatissant. D'un geste de main, il tempéra sa confession. À le voir aussi serein, Tony ressentit une pointe de jalousie. Il avait toujours été ainsi, confiant dans la vie et les autres, droit dans ses bottes. Il l'admirait pour cela. Il aurait voulu avoir des valeurs aussi solides que lui.
- C'est plutôt normal, avec tout ce que tu as vécu, Tony, dit-il gentiment. Ça va passer, laisse-toi du temps. Et si ça ne passe pas, tu nous auras toujours, Pepper et moi. »
Comme à chaque fois qu'il disait ce genre de trucs niais, Tony sentit un joyeux mélange de chaleur et de culpabilité fleurir dans sa poitrine. D'eux trois, c'était toujours lui qui se mettait dans la merde et causait des problèmes partout où il allait. Et pourtant, ni Rhodes, ni Pepper ne l'avaient jamais lâché. Et Tony était bien conscient qu'entre les crises existentielles, les fêtes outrageuses et les inventions risquées, il n'était pas facile à gérer.
Pourtant, l'idée de confesser son dernier crime en date ne lui traversa même pas l'esprit. Il avait acquis la certitude que Loki était sa responsabilité à la seconde même où il avait pris la stupide décision de lui sauver la vie. Son problème, et celui de personne d'autre, du moins, jusqu'à l'intervention d'Asgard.
« Ouais, amis pour la vie, j'ai capté, ironisa-t-il, dans un réflexe de défense mal contrôlé.
- Amis pour la vie, confirma Rhodes sans la moindre trace d'ironie.
Il y eut un petit flottement dans la conversation où ils se contentèrent de boire leurs boissons respectives. Rhodes l'interrompit en demandant sans tact.
- Comment ça va avec Pepper d'ailleurs ?
Tony haussa les épaules et répondit honnêtement.
- Bien. Elle est toujours aussi incroyable. Je suis toujours aussi incroyable. On était juste pas si incroyables que ça ensemble.
Rhodes approuva sagement sa déclaration.
- Tu la stressais beaucoup trop, se souvint-il, non sans un brin de reproche. Tony essaya de se défendre.
- Elle me stressait beaucoup aussi ! T'as aucune idée des horaires impossibles qu'elle m'imposait, geignit-il comme un enfant.
- Tu veux dire qu'elle te faisait manger à des heures normales ? »
C'était exactement ce que Tony voulait dire. Il résista à l'impulsion de se mettre à bouder. Il n'y pouvait rien s'il avait un mode de fonctionnement un peu bizarre. Il était un génie, après tout !
Son téléphone émit une vibration sonore et Tony eut l'affreuse impression de savoir précisément pourquoi JARVIS avait désactivé son silencieux. Il passa un œil rapide sur l'écran et ouais, Loki avait encore disparu. Évidemment. Il lui avait montré comment ôter ses menottes la veille. Comment avait-il pu être aussi si stupide exactement ? Ah, oui, il s'était laissé distraire par leur proximité. Un classique, à ce stade.
Il songea à interrompre son petit moment Rhodes et rentrer chercher le dieu, mais un second message l'informa que, cette fois-ci, il s'était carrément téléporté, et JARVIS lui-même ne parvenait plus à le localiser sur la planète. Il se frotta les tempes. Cet enfoiré lui filait des migraines. Loki se comportait parfois comme un adolescent en pleine rébellion.
« Ça va ? demanda Rhodes, et Tony décida qu'il allait rester là avec son café et son pote, et tant pis pour l'autre enfoiré. Il n'allait quand même pas le laisser ruiner sa journée, merde à la fin !
- Parfaitement bien. » Mentit-il encore, avec juste un peu plus d'enjouement que nécessaire.
Une heure plus tard, il était de retour à la tour et plus rien ne distrayait son esprit de la catastrophe à venir. Loki était en train de se balader en toute liberté, il ne savait où, sans la moindre petite menotte anti-magie au poignet pour contrôler les dégâts. Et c'était de sa faute à lui, Tony Stark, parce qu'il lui avait sauvé la vie, l'avait détaché, et lui avait montré comme se débarrasser de ses bracelets. Oh mon Dieu, réalisa-t-il avec une certaine panique, oui, c'était entièrement de sa faute. Et si quelqu'un se faisait mutiler ou tuer ? Se demanda-t-il avec horreur.
Il s'exhorta difficilement au calme. Il ne parviendrait à rien dans cet état d'esprit frénétique. Il devait rationaliser.
C'était difficile, bien sûr. Il se sentait mal, en colère, trahi, déçu et surtout humilié. Pourquoi tombait-il encore et encore dans la facilité d'une relation de confiance, alors qu'il savait rationnellement qu'il ne le devrait pas ? Il n'était pourtant pas du genre à se faire des amis. C'était écrit en toutes lettres sur le dossier que le SHIELD tenait à son sujet.
Il débattit de la marche à suivre. Mobiliser les ressources de Stark Industrie pour chercher le fuyard ? Prévenir les Avengers en espérant qu'ils garderaient son petit secret ?
Ou, songea-t-il, il pouvait toujours attendre que Loki revienne. Mais pourquoi reviendrait-il, maintenant qu'il avait retrouvé sa magie et sa si chère liberté ? Il n'y avait plus rien pour lui sur Terre, juste un passé plein de sang et de larmes que rien ne pourrait racheter.
Et pourtant… Tony surprit en lui la certitude qu'il reviendrait. Un rapide tour des lieux l'informa que le dieu avait tout laissé derrière lui. Livres, vêtements, bibliothèque… Sa chambre était restée dans le même bordel millimétré qu'avant son départ. Et la manière qu'il avait de le regarder parfois, cette attirance, ce désir étrange et provocateur. Tony commençait à bien connaître l'animal, et s'il ne se trompait pas à son sujet, il n'était pas du genre à faire les choses à moitié. Ils n'en resteraient pas là.
Résolu, Tony se servit un verre de whisky et alla s'asseoir sur un coin du canapé. Il attendrait, quitte à être déçu. Ce ne serait qu'une fois de plus.
Lorsque Loki revint, Tony était ivre et il s'était énervé tout seul, à force de tourner et de retourner les derniers événements dans sa tête. Cette combinaison particulière l'avait poussé à enfiler l'armure, non pas qu'elle ait jamais impressionné le dieu, mais il tenait à lui montrer qu'elle n'avait pas été conçue à but décoratif. Lorsque Loki entra dans la pièce d'un pas nonchalant, Tony ne pensait déjà plus. Il tira, simplement.
La déflagration emporta un pan de mur et une petite partie de l'énervement qui le rongeait depuis maintenant des heures, et le rendait fou. Une petite partie, seulement. Il voulait crier, mais les mots pour décrire l'énervement qui lui tordait le ventre lui manquaient. Les insultes seules, parvenaient à sortir de sa bouche.
« T'es vraiment qu'un putain d'enfoiré, tu le sais ça ?! adressa-t-il au dieu un peu roussi qui se relevait de son carrelage. Putain d'enfoiré de merde ! » Cria-t-il encore, parce que ça le soulageait un peu.
Il avait fait l'erreur de croire que Loki resterait sans réagir. Malheureusement pour lui, il avait eu tort. En un flash vert, le dieu fut armé et sur lui. Tony leva le bras au dernier moment, amortissant le coup et trouva un couteau, brillant d'argent, à un tout petit centimètre de ses yeux. L'armure émit un grincement sinistre face au poids du dieu, Tony donna un coup de hanches qui l'envoya voler dans la table basse et se propulsa avec la ferme intention de lui mettre enfin son poing dans la figure.
Loki parvint à éviter de justesse, le poing de Tony se fracassa contre le carrelage. Il n'eut pas le temps de se remettre de l'impact que Loki, vif comme un serpent, tendait la main vers sa visière. L'armure avait été solidement construite, mais pas assez solidement pour la force surhumaine des asgardiens parce que le bout de métal rejoignit les débris qui encombraient déjà la pièce. L'instant d'après, le front de Loki rencontrait son nez qui émit un crac sinistre. Tony bascula en arrière et se heurta contre le canapé avec un cri de douleur.
« Calmé ? demanda Loki essoufflé. Et il se releva, rejetant ses cheveux ébouriffés en arrière.
- Pas vraiment, grogna Tony en portant la main à son nez douloureux. Il se retrouva les doigts poisseux de sang et s'essuya. T'es un sacré enfoiré.
- Vous l'avez déjà mentionné, oui. Son ton moqueur souffla sur sa rage comme sur les braises d'un feu.
- J'aurais dû te laisser crever sur ce putain de tapis, cracha-t-il. Il y a rien à sauver chez toi, tu m'entends ?! Rien du tout !
Loki n'eut même pas l'air blessé. Ou peut-être que si, parce qu'il avait ce sourire froid, avec quelque chose d'un peu mort dans les coins de ses lèvres. Tony en ressentit un mélange obscène de satisfaction et de culpabilité. Ses entrailles se tordaient de rage, mais aussi de désir.
- Oh, mais vous avez raison Stark, acquiesça-t-il en se penchant vers lui, et ce putain de sourire, putain, Tony voulait qu'il disparaisse. Mais je suis intrigué… Qu'est-ce qui vous en a empêché ? »
Tony fixa les yeux curieux qui surplombaient son visage. Loki respirait encore lourdement, il pouvait sentir leurs souffles se mélanger, dans un rythme hypnotisant.
Il aurait pu lui avouer. Que c'était par orgueil, qu'il l'avait sauvé. Qu'il avait été complètement saoul à ce moment-là, qu'il n'avait pas réfléchi, qu'il avait juste, encore une fois, voulu prouver au monde qu'il était meilleur que les autres, meilleur que son ancien lui. Mais il avait honte de ce moment.
Tony ne dit rien, et peut-être pour fuir ses pensées, il céda à la chaleur qui l'envahissait. Il releva le torse, jeta ses mains en avant et agrippa ce qu'il pouvait des épaules du dieu pour le ramener à lui. Il trouva quelque chose de primaire à son geste, et d'encore plus primaire lorsque leurs bouches se rencontrèrent. Cela ne dura pas longtemps, un choc bref, la sensation fugace de lèvres qui se touchent et de dents qui s'entrechoquent douloureusement. L'air autour d'eux s'alourdit.
« Eh bien, je suppose que c'est une manière comme une autre d'échapper à une question embarrassante… Vous auriez dû me tuer, ajouta Loki, dans le silence qui suivit. Mais il était resté proche de lui, un peu d'hésitation dans le fond de ses yeux verts. Son sourire avait disparu, ce que Tony compta comme une victoire.
Tony rit malgré lui. Il avait un goût de sang et de whisky désagréable en bouche, et son nez le lançait atrocement.
- Ouais, j'aurais dû, soupira-t-il, parce qu'il était d'accord. Armure, JARVIS.
L'intelligence artificielle eut le bon goût de s'abstenir de toute remarque sur ses très mauvais choix de vie.
- Viens, ordonna-t-il au dieu. Avant que je change d'avis. »
Loki n'hésita pas longtemps. Il se baissa en un mouvement, rapide et souple. Ses genoux heurtèrent le carrelage, Tony l'accueillit avec plaisir, son cerveau se désactiva automatiquement à la seconde précise où le torse de Loki frôla le sien, et où ses longs doigts glissèrent de part et d'autre de sa mâchoire. Il n'eut aucune pensée pour l'armure qui tombait en pièce autour d'eux.
La deuxième fois qu'ils s'embrassèrent ne fut pas plus douce que la précédente. Il passa ses mains dans le dos du dieu, pressa, descendit sans pouvoir s'en empêcher. Loki lui mordit la lèvre en guise de vengeance et le flash de douleur qui en résultat arriva directement dans l'entrejambe de Tony.
« Retire ça, haleta-t-il en tirant sur la cape verte qui l'entravait dans son exploration.
Loki rit, un son grave et sensuel.
- Impatient, Stark ? murmura-t-il en se reculant d'un mouvement de hanches, et un battement de cils plus tard, l'armure avait disparu. Tony prit quelques secondes pour digérer l'information. Il ne restait au dieu plus qu'une chemise froissée et un pantalon sombre. La tension qui s'accumulait en lui se faisait chaque seconde plus pressante.
- Ouais, et pas qu'un peu. » Répondit-il. Il ôta un à un les boutons qui se trouvaient en face de lui, et savoura à sa juste valeur le spectacle qu'il découvrait. La peau de Loki était blanche mais encore marquée d'une trace longue et rose, souvenir de ce qui l'avait amené jusqu'à lui. Ses muscles se tendirent lorsqu'il la parcourut du bout des doigts.
Loki se débarrassa de sa chemise d'un mouvement d'épaule et fit passer le t-shirt de Tony par-dessus sa tête. Il revint, plus proche encore, Tony sentit sa peau fraîche contre la sienne qui lui semblait brûlante. Loki l'embrassa encore, plein de dents et de force, Tony posa une main sur sa nuque blanche et la serra, juste un peu. Cela sembla lui plaire puisqu'il plia les genoux jusqu'à ce que Tony puisse sentir ses fesses se presser contre son érection. Il ne répondit plus de rien, sans savoir si c'était l'alcool, la haine, ou le sexe qui le poussait à suivre ses impulsions.
D'un mouvement de hanche, il bascula le dieu sur le carrelage et au milieu des décombres. Celui-ci rompit le baiser pour amortir la chute, mais il n'eut pas le temps de se plaindre : Tony s'attaquait à son cou, qu'il ne mordit même pas gentiment et en profita pour descendre une main jusqu'au pantalon du dieu qu'il défit d'une main experte.
Il entendit l'inspiration sèche et profonde de Loki lorsqu'il prit son érection en main, et aima tant le son qu'il se promit d'en tirer plus.
« Oui, comme ça, Stark, l'encouragea-t-il lorsque Tony se mit lentement au travail. Il prit son temps, se força à ne pas accélérer malgré son désir qui obscurcissait ses pensées, à ce moment précis. Rapidement, les hanches de Loki se mirent à bouger dans sa main. Tony sourit.
- Alors, qui est impatient, maintenant ? le nargua-t-il sans pour autant changer de rythme.
Loki émit un petit bruit de gorge frustré et se releva pour le fixer. Tony s'attendait vaguement à des menaces, mais il ne reçut qu'un regard lourd de désir et un petit sourire.
- Eh bien, moi-même évidemment, Stark, dit-il un peu essoufflé. J'ai hâte que vous vous décidiez enfin à me baiser. J'y travaille depuis des jours, après tout... Et toute cette tension commence à me peser.
Le cerveau de Tony court-circuita un peu.
- Okay, okay, je peux faire ça, dit-il un peu trop précipitamment. Tout ce que sa majesté voudra, en fait. »
Le sourire de Loki s'agrandit, mais pas pour longtemps. Tony n'eut pas le temps de comprendre ce qu'il se passait que le dieu s'était déjà saisi de son poignet et qu'il portait ses doigts à sa bouche. Tony, fasciné, regarda la manière dont sa bouche s'ouvrait et se refermait, et sentait sa langue, humide et froide, s'enrouler contre ses doigts. Il ne tint pas longtemps, à ce stade, il avait l'impression qu'il allait exploser dans son pantalon.
« C'est bon, croassa-t-il, j'ai compris le message Rudolphe, ça ira comme ça.
Pour une fois, Loki garda ses remarques pour lui. Il relâcha sa main de bonne grâce. Tony se releva et alla s'asseoir sur le canapé sans le quitter des yeux. Il manqua de tomber dans sa hâte.
- Dépêche-toi. » Grogna-t-il.
Loki le suivit, se relevant dans toute sa nudité. Il s'installa à genoux au-dessus de lui, posa ses mains sur ses épaules et ouvrit les jambes. Tony n'attendit pas, il écarta les fesses qui lui étaient offertes et y introduit un doigt sans ménagement. Loki, les yeux fermés et l'air concentré poussa un petit soupir lascif.
« Bouge, Stark, lui ordonna-t-il. Et Tony remarqua qu'il avait oublié le vouvoiement dans le processus. Plus, dit-il encore.
Tony obéit docilement, il fit aller et venir son doigt lentement, mais sûrement. Loki, gémit un peu, ses hanches montaient et descendaient par à-coups, ses doigts s'enfonçaient dans les épaules de Tony lorsqu'il aimait vraiment ça.
- Plus, j'ai dit. » Insista-t-il.
Tony ajouta un second, puis un troisième doigt. Il n'en pouvait plus, son érection lui faisait un mal de chien, Loki allait et venait au-dessus de lui, la respiration haletante et ses cheveux sombres lui collaient au visage à cause de la sueur qui humidifiait sa peau. Tony accéléra ses mouvements et regarda, fasciné, ses doigts aller et venir en lui.
Il s'arrêta, juste pour voir. Loki poussa un geignement de frustration, un son grave et plaintif. Tony reprit sans prévenir, plus brusquement, plus rapidement et il sentit les cuisses du dieu trembler, juste un peu alors que celui-ci se penchait, posait la tête dans son coup en soupirant de plaisir. Le son raisonna directement dans l'oreille de Tony qui craqua.
Il retira ses doigts, envoya maladroitement valser pantalon et sous-vêtements et se saisit des hanches du dieu pour l'intimer à descendre. La main de Loki s'empara sans hésitation de son érection, et la guida entre ses fesses. Tony ferma les yeux parce que c'était bon, trop bon. Il ne retint pas ses hanches qui s'enfoncèrent d'un coup et sans douceur dans ce qui s'offrait à elles. Loki soupira.
« Oh, oui… Et il ajouta : Oh, Stark, de cette voix hachée et pleine de désir que Tony aimait déjà trop.
Ce fut comme si quelqu'un d'autre avait pris possession de son corps. Il referma sa prise sur les hanches de Loki et commença à bouger, lentement, profondément, mais fort. Le dieu l'encourageait sans aucune honte.
- Continue, disait-il, oh oui, comme ça, et il gémit profondément.
C'était beaucoup pour le pauvre mortel qu'était Tony. Loki, au-dessus de lui bougeait au même rythme. Une de ses mains s'agitait entre ses cuisses.
- T'aimes ça, hein ? demanda Tony malgré lui. Loki ouvrit les yeux pour lui répondre.
- Baise-moi plus fort, Stark. Encore. »
Tony était plus que ravi d'obéir. Il se retira et fit pivoter le dieu qui roula souplement sous lui. Ensuite, il poussa une main dans son dos pour l'enjoindre à se baisser. La vision de Loki nu et à quatre pattes, le nez dans l'accoudoir de son canapé n'était pas quelque chose que Tony risquait d'oublier de sitôt.
Il se releva, se positionna derrière lui et reprit son œuvre. Cette fois-ci, il ne prit la peine de rien du tout. La position offerte de Loki lui donnait plus de marge de mouvement. Il le baisa fort, rapidement, satisfait d'entendre le bruit de ses hanches qui claquaient sauvagement contre ses fesses. Loki haletait sous lui, se pressait ou tentait de le fuir quand le plaisir devenait trop intense. Tony, qui ne l'entendait pas de cette oreille resta implacable. Il maintint les hanches du dieu fermement en place et accéléra encore. Il donnait des petits coups, rapides et secs sans prendre le temps de rien d'autre.
Il retint un sourire satisfait en sentant le dieu se tendre sous lui.
« Ne me dis pas que c'est trop pour toi, Rudolphe, le taquina-t-il gentiment.
Loki n'avait plus l'air d'être capable de former des phrases cohérentes. Il enfonça sa tête plus profondément dans l'accoudoir en geignant.
Tony garda le rythme et effectivement, il sentit rapidement le dieu se contracter autour de lui. Loki trembla légèrement alors que l'orgasme le parcourait. Il n'émit pas un son, mais sa bouche s'ouvrit en un cercle parfait, qui découvrit ses dents blanches. Tony se pencha pour embrasser brièvement sa nuque en récompense.
- Bien, murmura-t-il sans s'arrêter.
Loki grogna, haletant. Il tourna son visage vers lui afin de l'observer et utilisa ses bras pour se relever. Tony sentit son dos se coller à son torse, il enfouit son nez dans la nuque qui lui était offerte, savoura l'odeur âcre qui s'en dégageait pendant que Loki recommençait à bouger ses hanches contre les siennes. Il ne tiendrait plus longtemps.
- Continue Stark. » Haleta le dieu à son oreille.
Tony grogna en acquiescement. Il sentait ses mouvements se faire de plus en plus désorganisés, la chaleur qui s'accumulait dans son bas-ventre. Et puis, Loki serra les fesses, continua à s'empaler rapidement contre lui et tout fut finit.
Il y eut une seconde de trop, trop de plaisir, alors que le corps de Tony se relâchait soudainement et que tout disparaissait autour de lui. Il entendit Loki, oui, oui, oui, et puis, le dieu qui bougeait lentement pendant son orgasme.
Il perdit un peu le contrôle de ses mains qui serrèrent trop fort les hanches blanches, et sa voix lui échappa. Il poussa un grognement sourd. Loki huma un bruit d'appréciation sous lui.
Tony prit quelques secondes pour rassembler ses esprits. Le front pressé contre la nuque moite du dieu et la respiration affolée, il se laissa aller, juste un peu, succombant à l'irrésistible sentiment de bien-être qui l'envahissait. Il prit peut-être un peu trop son temps, parce que le monde se mit à tourner autour de lui, et que son esprit déjà embrumé tombait dans le sommeil. Loki dut le sentir, car il rit un peu en se dégageant.
« Déjà fatigué, Stark ? demanda-t-il en quittant le canapé. Sa voix était plus rauque qu'à l'ordinaire.
Tony n'allait pas se plaindre de la perte de son support humain… Asgardien, bref. Il n'était plus un enfant. À la place, il s'effondra sur la place moelleuse et humide que Loki avait laissée en partant.
- Parce que j'ai fait tout le travail, c'est tout.
Il regarda distraitement Loki se baisser pour ramasser ses vêtements, admirant son corps nu et ferme.
- Je vais me doucher. » Annonça le dieu, et juste comme ça, il disparut de son champ de vision.
Tony grogna en couvrant ses yeux de son avant-bras. Il était confusément reconnaissant au dieu d'être parti de lui-même : il ne savait pas ce qu'il aurait fait s'il avait décidé de rester sur le sofa avec lui, mais il avait bien l'impression que cela n'aurait pas amélioré la situation.
Il avait couché avec Loki, réalisait-il lentement. Et de manière très enthousiaste en plus.
Il n'avait plus assez d'énergie pour paniquer.
Tony poussa un soupir et roula pour ramasser ses sous-vêtements qu'il renfila péniblement. Il contempla un instant l'idée de se lever, se faire un café, et essayer de faire quelque chose de productif, mais il eut fallu une dépanneuse pour le tirer de son état avachi. Il abandonna et ferma les yeux. Une part de lui espérait que lorsqu'il se réveillerait, tout se révèlerait n'être qu'un horrible cauchemar, ou un rêve un peu trop agréable, selon les points de vue.
Il fut réveillé par des bruits en provenance de la cuisine. En clignant des yeux, il constata trois choses : premièrement, tout son corps lui faisait mal. Son dos, qui n'était plus tout jeune, s'employait à le punir pour s'être ainsi endormi sur le sofa, sa tête criait face à l'agression lumineuse et son nez le lançait atrocement. Il se souvenait encore de bruit qu'il avait fait en rencontrant le front de Loki. Deuxièmement, il était encore à moitié à poil, poisseux et moite, et un courant d'air frais désagréable passait sur sa peau nue. Et troisièmement, son salon s'était transformé en un véritable champ de bataille.
Il manquait un pan entier de mur. Son carrelage avait été brisé, le tapis maculé de traces suspectes, la table brisée en deux et le fauteuil avait basculé à l'autre bout de la pièce. Quand cela s'était-il produit exactement ? Il ne s'en souvenait pas.
Avec un grognement, il maudit sa vie et quitta le canapé qui grinça comme il ne l'avait encore jamais fait. Il avait besoin d'une douche, chaude de préférence. Il posa ses pieds avec précaution sur le carrelage froid, et prit soin d'éviter les débris tranchants qui envahissaient l'espace. Il ne manquerait plus qu'il ne se coupe.
« JARVIS, appelle l'équipe de réparation, tu veux ? Et dis-leur d'être discrets, ajouta-t-il après réflexion.
- À vos ordres monsieur. Si je peux me permettre une remarque ? demanda l'intelligence artificielle.
- Je sais, s'agaça Tony, qui n'était déjà pas de très bonne humeur. Pas la peine de me faire la leçon.
- Du moment que vous en êtes conscient, tout va bien alors. »
Tony partit se laver en maudissant sa vie et les intelligences artificielles trop sarcastiques.
L'eau chaude fit des miracles sur son corps fatigué. Un peu moins sur son esprit. Une vague de culpabilité l'assaillit en plein rinçage parce que, à quoi pensait-il, bon sang ?! Okay, il avait eu un petit coup dans le nez et il n'avait pas su canaliser sa frustration, mais de là à coucher avec Loki, de tous les gens de cette planète, non, de ce putain d'univers. Merde, il n'était pas un gros débile qui pensait avec sa queue, quoi.
Les souvenirs de New York lui revinrent en mémoire et sa bouche se remplit d'amertume, et peut-être même d'un reste de whisky. Comment avait-il pu ? Les cris d'horreur, les cadavres jonchant le sol, les scènes de destruction partout, Coulson bordel de merde.
Tony força la panique qui l'empoignait à redescendre. Il s'était senti mal, il avait bu, mal géré sa colère et il avait fait une erreur. Ça pouvait arriver à n'importe qui. C'était arrivé, d'ailleurs. Il ne pouvait pas changer le passé. Il allait juste en profiter pour apprendre de son erreur et se tenir à carreau jusqu'à ce que Thor revienne et le débarrasse de son problème.
Fort de cette nouvelle certitude, Tony sortit, se sécha et enfila des vêtements propres. Il fila droit vers la cuisine, espérant que Loki s'y trouvait toujours. Effectivement, il le trouva en peignoir, occupé à dévorer viennoiseries et café d'un air épanoui. Visiblement, le pain au chocolat était capable de bien des merveilles. Petit enfoiré.
« Stark, le salua-t-il en l'apercevant. Tu veux du café ?
Tony remarqua que le vouvoiement avait disparu, ce qui tombait plutôt sous le sens au vu des derniers événements, et qu'il avait très envie de café. Mais il n'allait pas se faire avoir par les charmes du dieu une seconde fois, ah ça non.
- Je peux me servir moi-même, Rudolphe, répondit-il de son ton le plus froid.
Loki engloutit un croissant entier et le mâcha consciencieusement.
- On dirait que quelqu'un s'est levé du mauvais côté du canapé, ricana-t-il.
Tony se força à prendre une grande inspiration pour calmer l'irritation qui montait déjà en lui. Loki avait cette incroyable capacité à lui taper sur le système. Ça devait être un don de dieu du Chaos.
- C'est ça, oui grommela-t-il. Juste pour info, ce qui s'est passé hier…
Loki l'interrompit.
- C'était il y a peine trois heures, Stark, essaie de suivre un peu.
- Sois un gentil petit dieu du chaos et laisse-moi en placer une, tu veux ?
- Oh, mais je pense que je viens tout juste de te prouver à quel point je peux être gentil lorsque l'envie m'en prend Stark, le coupa-t-il à nouveau, de sa voix basse et moqueuse. Tony n'avait vraiment pas besoin qu'il le lui rappelle. Il chassa les images obscènes qui envahissaient son esprit.
- Je disais, reprit-il, ce qui s'est passé tout à l'heure ne se reproduira plus, l'informa-t-il fermement. J'ai fait une erreur, c'est tout. »
Loki le fixa pendant une très longue seconde. Tony s'attendait à ce qu'il se vexe, au moins un peu. Ou à ce qu'il lui jette un truc dessus. Ou pourquoi pas, puisqu'un homme pouvait toujours rêver, à ce qu'il respecte ce qu'il venait de lui dire.
Loki rit si fort qu'il s'en retrouva plié en deux. Hystérique, il s'étouffait avec des miettes de croissant en tapant du poing sur le pauvre comptoir en marbre. Exaspéré, Tony saisit le premier truc qui lui passa sous la main, un torchon sale, et le lui jeta à la figure. Loki n'en rit que plus fort. Il pleurait de rire, carrément, l'enfoiré.
« C'est bon, t'es calmé ? demanda-t-il au dieu qui tentait encore de reprendre une respiration normale. Je ne vois vraiment pas ce qu'il y a de drôle, enfoiré.
- Vraiment ? gloussa le dieu. Tu ne vois pas le problème de ton raisonnement ?
Tony fit un vague geste de la main.
- Je t'en prie, explique-moi, oh grand seigneur.
Loki lui sourit de toutes ses dents blanches et quitta son siège. Tony eut un très mauvais pressentiment lorsqu'il se rendit compte que le dieu venait droit sur lui. Un frisson le parcourut, et il maudit son propre corps.
- Ton problème, Stark, commença-t-il en se glissant dans son espace personnel, c'est que tu me désires trop. Et tu n'as jamais su résister à ce que tu voulais, n'est-ce pas ?
Tony serra les dents, il voulut bouger, mais son corps lui semblait peser des tonnes. Les mains de Loki effleurèrent délicatement son torse, il frissonna.
- J'ai quand même un peu de self-control, merci beaucoup, protesta-t-il, mais il n'y croyait déjà plus qu'à moitié. Putain, il y avait vraiment un truc qui ne tournait pas rond dans sa tête. Ses bonnes résolutions s'enfuyaient à grandes enjambées.
Loki pencha légèrement la tête. Il y avait un peu d'indulgence dans ses yeux. Il n'avait plus l'air moqueur cette fois juste… un peu attendri. C'était presque pire.
- Comme tu voudras, minauda-t-il. Je ne veux te forcer à rien.
- Ouais, merci. » Parvint à articuler Tony. Mais il était hypnotisé par le visage en face de lui, les lèvres fines, le nez droit. La manière dont leurs bassins se frôlaient oh, juste un peu.
Loki eut un petit rire, plein de vibrations, basses et graves, qui résonnaient de la plus délicieuse des manières dans les reins de Tony. Il sentit un nouveau frisson le parcourir, et après rapides négociations avec lui-même, décida qu'il pourrait culpabiliser d'ici une autre heure ou deux. Une dernière fois, se promit-il à lui-même, plongé dans les yeux verts et rieurs. Juste une dernière fois.
