Série :Gundam Wing
Auteur : Ookami Shamandalie dagga Yang, qui en douterait ?
Genre : OOC ? à vous de voir là ! Ensuite… POV de Hee-chan en général, petit massacrage pour la forme, mon cheveux de yaoï qui aimerait bien pouvoir pousser, heu… et puis après je sais pas ! vous verrez bien :p
Disclaimers : Wishco est à moi ! heu… ça vous intéresse pas ? bon ok, j'ai rien dit (pff vous comprenez pas à quel point ça fait plaisir de dire que ya un truc à moi là-dedans ! je suis une incomprise)
Petit blabla : Voilà, chapitre 7 ! Si j'avais su que j'irai aussi loin avec cette fanfic lol ! Bon je vais écrire le 8, ne ? ;) hésitez pas à me laisser des commentaires ! ça me motive vraiment !

Chapitre 07 : Je te retrouverai, quoi qu'il m'en coûte.

Heero laissa à Trowa l'honneur de faire leur rapport. Lui, il alla tout de suite se planter devant son pc. Mais, cette fois, pas question de rêvasser, au contraire. Il se mit à fouiller le territoire du Net à la recherche d'informations sur Duo. Mais il ne trouva rien, évidement. C'était trop tôt. Et après tout le mal qu'Oz s'était donné pour mettre la main sur eux, ils allaient être prudent.

- Heero, fit la voix de Quatre derrière lui.
- Hn ?
- Nous devons partir tout de suite. Oz sait que nous sommes là. Ce n'est plus qu'une question de minutes.

Quatre avait raison, comme toujours. D'abord filer à l'anglaise. Ensuite retrouver Duo. Même si Heero aurait largement préféré faire l'inverse mais ça aurait été les mettre tous en danger. Ils ne devaient pas rester ici plus longtemps. Les pilotes se dépêchèrent de rassembler un minimum d'affaires, détruisant méthodiquement les autres. Pas question de laisser le moindre indice. Dans le salon, Heero débrancha son ordinateur qu'il rangea dans son sac. Tout l'intérêt d'un portable. Et puis son regard se posa sur le sapin.

Le pilote brun s'approcha de celui qu'on qualifiait d'arbre de Noël. Le sapin de Duo. Ils le laissaient, évidement. Ils n'allaient pas s'encombre d'un truc aussi inutile. Pourtant… Heero savait que, pour le natté, c'était important. Il le regarda longuement. Les guirlandes scintillantes. Les boules de toutes les couleurs. Les figurines. L'ange, au sommet, qu'ils avaient eu du mal à accrocher…

Et puis, ses yeux se glissèrent derrière le sapin. Dans le coin le moins exposé aux regards. Il aperçut la seule décoration qu'il avait lui-même accrochée, quand Duo ne regardait pas… Pourquoi avait-il fait ça d'ailleurs ? Sur le coup… parce qu'il trouvait qu'il devait le faire. Ca représentait ses émotions en fin de compte. Mêlées. Hésitantes. Légères. Agréables… Heero regarda la décoration. Et puis il tendit une main hésitante vers elle avant de l'enlever pour la ranger dans la poche de son jean. Il laissait le sapin. Mais ça, il voulait le garder. C'était stupide mais c'était comme ça.

- Heero ?

Le pilote brun se retourna. Quatre et Trowa l'attendaient. Il les rejoignit sans rien dire et sortit. Ils quittèrent l'appartement sans problèmes. C'était un peu suspect mais ça les arrangeait. Cela n'empêcha pas Heero de vérifier tout autour d'eux si on les observait, ou si une menace quelconque les menaçait. Sa douleur à l'idée de perdre Duo… de le savoir vivant mais inconscient, plongé dans un coma profond, avait été remplacée par une froide détermination. Oz tenait le natté. Il allait tout faire pour le retrouver. Quoi qu'il lui en coûte.

Quatre s'occupa de leur retrouver une autre planque. Cette fois, ils s'installèrent dans un petit chalet appartenant aux Winner, en dehors de la ville. Il était bien sûr hors de question de partir au loin. Le transfert avait eu lieu quelques heures plus tôt. Ils n'avaient pas pu partir dans un autre pays aussi vite. De plus, ils ne devaient pas passer inaperçus avec l'état de Duo. Ils devaient rester près du coin et enquêter. Heero s'installa dans le salon. Il n'y avait qu'une table et des chaises, le tout en bois, de même que l'habitation. Mais, tout en étant rustique, le chalet restait équipé du nécessaire. Y compris l'électricité et les prises nécessaires à une connexion internet.

Le pilote brun s'assit, sortit son pc et le brancha. Après quelques minutes passées à hacker le système afin de se connecter, il réussit à atteindre le Net. Et recommença ses recherches. Au bout d'un moment, Trowa passa une main devant les yeux bleus scotchés à l'écran.

- Tu ne trouveras rien, lui dit-il. Oz ne laissera aucune information s'échapper sur le Net.
- Tu as autre chose à proposer ? répliqua sèchement Heero.
- Rendre une petite visite à cette usine ?

Heero jeta un coup d'œil à la fenêtre du chalet qui donnait sur la route enneigée et peu fréquentée. C'était plutôt logique en fin de compte… Qu'est-ce qu'il avait ces temps-ci ? Il manquait de prudence, il agissait trop vite, il mettait trop de temps à comprendre ce qui était évident. Ca n'allait pas du tout. Quatre s'approcha devant lui, avec son petit sourire.

- Heero, il faudrait que tu te reposes… tu es bouleversé par tout ça… fit le blond.
- Hn, répondit Heero d'un ton sec, négatif. Pas question. Je me reposerai quand Duo sera en sécurité. Avec nous.
- Heero, tu n'es pas en état de…
- Laisse le Quatre, coupa Trowa.

Le pilote brun se leva pour aller s'équiper. Une chose intéressante : les planques où ils se réfugiaient qui appartenaient à la famille Winner possédaient toujours des armes « au cas où » soit disant. Un jour, il faudra qu'il demande des explications à Quatre. Ils sont censés être pacifistes après tout. Mais pour l'heure, il avait autre chose à faire. Heero alla dans le cellier du chalet. Il trouva sans mal la cache d'armes et en prit un maximum. Flingue. Munitions cachées dans ses poches. Il releva les jambes de son jean pour accrocher à ses mollets des couteaux. Il ne s'en servait pratiquement jamais, mais cette fois ses préférences n'entraient pas en compte. Si cela pouvait sauver Duo, il utiliserait les armes blanches.

Heero regarda son sac avant de modifier son contenu en ajoutant d'autres recharges, ainsi qu'une disquette contenant un virus petit mais redoutable de sa création. S'il en avait la possibilité, tous les rapports de l'usine à leur sujet connaîtront un sort funeste. Le pilote brun se leva et retourna au salon avant de se diriger vers la porte. Il s'arrêta devant Trowa et Quatre qui lui barraient le passage. Il leur lança un regard meurtrier auquel le blond répondit par un sourire.

- Tu ne crois quand même pas que nous allons te laisser y aller seul ? dit-il.

Heero ne dit rien. Très bien. De l'aide ne serait pas de refus. Il se contenta de hocher la tête, prit son manteau et sortit, suivi des deux autres. Ils reprirent la voiture de Trowa et se dirigèrent non pas vers la ville mais vers la forêt qui l'entourait. Pas question de risquer de se faire voir. Avec un peu de chance, si Oz savait déjà qu'ils avaient filé, l'organisation croirait qu'ils étaient partis au loin. Ce que Heero aurait bien fait. Mais, même si d'après les dires de Trowa son travail informatique était inutile, grâce à celui-ci il savait que Duo n'était pas loin. Il avait décortiqué soigneusement tous les dossiers concernant les vols d'avions, les trains, même les bus. Un malade dans le coma, ça ne pouvait pas passer inaperçu, et ça avait besoin de moyens de transport spécifiques.

Heero secoua la tête. Il s'embrouillait à nouveau dans ses réflexions. Ca n'allait pas du tout. Il ne savait même plus ce qu'il pensait. Cela dit, tandis qu'il descendait de la voiture avec Trowa et Quatre et qu'ils marchaient en silence dans la neige, se dirigeant vers la ville, et la zone industrielle où se trouvait l'usine, il se dit qu'il n'avait pas besoin de penser. Tout en chargeant distraitement son arme, il se dit qu'il n'avait pas besoin de réfléchir pour ce qu'il allait faire. Il n'avait pas besoin de se poser de questions. Il devait juste viser, tirer, et tuer.

¤¤¤¤

- Excusez-moi… fit Quatre sur un ton poli.

Personne ne fit attention à lui.

- Hum… excusez-moi, répéta-t-il, d'une voix un peu plus forte.

Heero jugea utile d'agir. Il sortit son flingue, l'arma et tira deux coups en l'air. Aussitôt tout le monde se tourna vers lui. Le pilote brun montra Quatre de la tête.

- On vous a parlé, dit-il simplement de sa voix froide.
- Heu… merci mais ce n'était pas la peine d'agir ainsi… fit Quatre sur un ton réprobateur.
- Hn.

Un homme, sans doute un responsable de la chaîne de l'usine, s'avança vers eux.

- Qui êtes-vous et que puis-je pour vous ? demanda-t-il poliment en lançant un regard méfiant à Heero qui ne broncha pas.
- Je me nomme Quatre Raberba Winner, répondit le blond sur le même ton. Je souhaiterai m'entretenir avec le dirigeant de cette usine.
- Pour quel motif ?
- Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il s'agit d'affaires assez… lucratives, et que votre rapidité à nous mettre en contact pourrait plaire à votre patron.

L'employé ne prit qu'une seconde pour se décider. Il hocha la tête et invita Quatre à le suivre, lançant un regard interrogateur vers Heero.

- Mon garde du corps, répondit le blond. Ne vous inquiétez pas. Il est un peu… agité mais il ne fera rien de mauvais sans mon autorisation.
- Ah… tant mieux…

L'homme n'avait pas l'air si rassuré que ça mais il ne dit rien et les conduisit dans un couloir où le bruit de la chaîne de montage de l'usine était étouffé. Quatre avait réussi à convaincre Heero de ne pas faire de massacre. Il y avait beaucoup de gens innocents dans l'usine, avait-il expliqué calmement mais fermement. Il était hors de question qu'ils soient des victimes innocentes dans l'histoire. Le mieux était donc de « s'infiltrer » discrètement, et d'agir sur place.

Le plan était simple : Quatre Raberba Winner, grand homme d'affaire connu, héritier des Winner, irait voir le dirigeant. A partir de là, il trouverait une excuse pour envoyer Heero fouiner dans les installations réservées aux équipes de sécurité et de secours. Dehors, dissimulé près de l'usine, Trowa resterait en contact radio avec lui et le guidera à l'aide d'un capteur de chaleur dissimulé dans la veste de Heero et de l'ordinateur portable équipé en conséquences. Après… c'était au pilote brun de jouer.

L'employé les mena jusqu'à un coin « bureau ». Il frappa à une porte, entra en priant les deux pilotes de patienter. Une minute après, il les fit entrer. La pièce était plutôt vaste. Des casiers sur les côtés. Quelques tableaux, des plantes vertes. Une fenêtre dans le fond donnant sur une cour enneigée. Un immense bureau en bois massif. Un homme assis devant, en costume impeccable, se leva et tendit une main à Quatre qui la serra.

- Bonjour M. Winner, dit-il civilement. Je me nomme Giles Wishco. Je vous en prie, asseyez-vous. Vous pouvez vous retirer, mon brave.
- Merci m'sieur Wishco, répondit l'homme en s'inclinant avant de partir en fermant la porte.

Heero alla se poster à côté, attentif à tout, et pas uniquement pour son rôle de garde du corps. Pendant que Quatre commençait à parler tranquillement avec le dirigeant, il compta trois micros et une caméra de surveillance, le tout dissimulé par plantes vertes et tableaux. Hum… la question était de savoir si cet homme était ou non dans le coup. Peut-être, peut-être pas. Heero laissa le soin à Quatre de régler la question.

- Je me suis permis de rédiger moi-même les avantages de notre union, dit le blond.
- Je vous en remercie mais je ne crois pas être intéressé, répondit poliment Wishco.
- Puis-je vous demander au moins de jeter un coup d'œil ? Cela ne vous engage à rien et pourrait vous donner à réfléchir.
- Si vous insistez, je peux bien faire un effort et accepter votre demande.
- Très bien.

Quatre attrapa l'attaché caisse qu'il avait pris, l'ouvrit et fouilla quelques minutes dedans, son visage prenant au fur et à mesure une expression contrariée. Il releva la tête vers l'homme, avec un air navré.

- Je suis désolé, dit-il, je crois que je l'ai laissé dans la voiture. Je tenais à le relire pendant le trajet afin d'être certain d'avoir en mémoire les éléments importants.
- Vous m'en voyez navré.
- Si vous pouvez patienter quelques instants, mon garde du corps pourrait aller chercher le dossier.

Wishco sembla hésiter un instant, puis il écarta les mains.

- Si cela ne vous dérange pas… dit-il.
- Pas du tout, répondit Quatre avant de se tourner vers Heero. Tu fais vite.
- Hn, acquiesça le pilote brun.

Il sortit sans demander son reste. Et puis, une fois seul dans le couloir, il sortit son micro et l'installa dans son oreille avant de le brancher.

- 03, ici 01, tu me reçois ? murmura-t-il.
- Affirmatif 01, répondit la voix de Trowa dans son oreille. Tu préfères la sécurité ou les secours pour commencer ?
- Peu importe.
- Ok. Continue tout droit. Tu auras une porte à ta gauche, la sixième. Prends-la. Tu devrais te retrouver dehors, dans une cour. En face, un autre bâtiment. C'est le quartier des secours. Fais attention.
- Ryokai. Je coupe.

Heero porta la main à son oreille et éteignit le micro. Ces petits machins pouvaient être bien utiles. Il suivit l'itinéraire annoncé par Trowa, avec prudence. Il n'y avait pas beaucoup de caméras de surveillance et quand il passait devant, il s'arrangeait pour avoir l'air pressé et nullement inquiet. Après tout, il était un garde du corps qui devait se dépêcher de ramener le dossier de son patron. Mais il était aussi un pilote de gundam déterminé à retrouver son camarade.

Heero arriva dans la cour indiquée par Trowa et s'arrêta devant l'entrée de l'autre bâtiment. Un bloc de béton plus long que haut. Deux étages seulement. Rien de bien méchant pour un pilote de gundam entraîné à s'infiltrer partout. Mais il devait se montrer prudent maintenant. Il y aurait sûrement du monde dans ces quartiers. Une usine est pleine de dangers pour les employés qu'elle utilise et il vaut mieux avoir une équipe de médecins et de secours en cas de besoin s'il y a un accident. L'équipe qui appartenait à Oz avait été transférée à l'hôpital pour récupérer Duo. Cela laissait deux possibilités : soit Heero allait rencontrer la nouvelle équipe, soit il tomberait sur celle de l'organisation revenue ici. Avec Duo.

Le pilote brun afficha un léger sourire carnassier en entrant. Si c'était la deuxième possibilité, il se ferait une joie de s'occuper d'eux. Personnellement. L'intérieur était propre, autant qu'un hôpital. Heero préféra se concentrer sur son objectif plutôt que de se rappeler les souvenirs désagréables et douloureux de celui où se trouvait Duo. Il repéra les caméras de surveillance mais ne s'en soucia guère. Maintenant, il était un garde du corps qui s'était perdu dans les installations de l'usine et qui cherchait plus ou moins de l'aide pour trouver son chemin.

Le micro dans son oreille grésilla. Heero jeta un rapide coup d'œil dans le couloir où il était avant d'entrer au hasard dans une pièce, arme à la main. C'était un bureau simple. Et désert. Par sécurité, le pilote alla s'agenouiller derrière le meuble. Il était hors de vue si quelqu'un entrait. Il aurait le temps d'agir avant que l'intrus n'ait eu le temps de dire quoi que ce soit. Il porta la main à son oreille.

- 03 à 01, réponds-moi, fit la voix de Trowa.
- 01 à l'écoute.
- Où es-tu ?
- Dans un bureau du bâtiment des secours.
- Il y a un hélicoptère en approche. Sa destination semble être ton périmètre. De plus plusieurs véhicules se sont arrêtés près de l'usine. Ils semblent le couvrir.

Heero connaissait Trowa. Le pilote de gundam en tout cas. Il avait bien dû tirer des conclusions de ce qu'il voyait.

- Hn, fit le pilote brun, attendant la suite.
- Duo doit être quelque part dans ce bâtiment, c'est pratiquement certain, continua Trowa de sa voix neutre. Ils doivent chercher à le transférer par la voie des airs en veillant à ce que rien, à terre, ne vienne les déranger.

Logique. C'était plus pratique. Plus rapide. Heero ne savait pas s'il était soulagé ou inquiet. Soulagé de savoir presque avec certitude que Duo était ici. Inquiet d'apprendre qu'il allait à nouveau lui être enlevé. Pas question ! Sa main sur son oreille se crispa.

- 01 à 03, dit-il d'une voix étrangement calme, dis-moi où il va se poser.
- Je ne sais pas, je vois mal de mon poste. Attends.

La communication se coupa. Heero obéit. Il attendit, agenouillé par terre, nerveux. Ces saletés d'Ozies avaient Duo, et ici, sous son nez. Si Trowa ne se dépêchait pas de le contacter à nouveau, il allait sortir, foncer dans le tas, tuer tout ce qui bougeait jusqu'à qu'il retrouve le natté. Le micro grésilla après un temps qui paru long au pilote brun.

- 01, j'écoute.
- 03. Reviens dans le bureau de la direction, vite. 04 a des problèmes.
- Ryokai.

Heero se ne posa pas de questions et se leva avant de sortir et de courir vers la sortie. Oui, sa priorité était Duo. Mais il ne devait pas pour autant oublier les autres. Même si Quatre avait insisté pour ne pas avoir de micro dans l'oreille, ça aurait été trop louche, il avait finalement cédé pour en avoir un caché dans ses vêtements sur écoute. Trowa entendait tout ce qui se passait dans le bureau. Et, apparemment, ça allait mal.

Le pilote brun n'eut pas de mal à retrouver son chemin. Il croisa un employé qui allait l'arrêter, sans doute pour lui demander ce qu'il faisait là. Heero ne ralentit même pas. Il prit son flingue et, passant à toute allure près de l'homme, l'assomma avec la crosse. Il glissa sur le parquet devant le bureau de la direction et entra sans se gêner. Un coup d'œil rapide lui servit un rapport clair. Wishco était debout, l'air perdu. Devant lui, mains en l'air, Quatre regardait sans paraître comprendre les deux soldats qui le tenaient en joue sur sa droite et sa gauche. Ils tournèrent tous la tête vers le nouvel arrivant.

Heero n'attendit pas une seconde. Il tira deux coups. Rapides, nets et précis. Les deux hommes n'eurent pas le temps de comprendre ce qui leur arrivait. Deux petits trous d'où du sang jaillit apparurent sur leurs fronts tandis qu'ils s'écroulaient. Le pilote brun pointa ensuite son arme sur Wishco mais Quatre posa une main sur son bras.

- Non, il ignore tout ce qui se passe ici, dit-il doucement. Je trouve que tu aurais pu te montrer un peu plus diplomate avec ces hommes… mais merci quand même.
- Hn. On doit se dépêcher. Trowa a aperçu…

Un grésillement l'interrompit, suivi d'une voix d'homme.

- Unité 7, vous me recevez ? Nous avons finis. Si vous n'avez rien à signaler, retournez aux camions. Unité 7 ?

Heero s'agenouilla et fouilla le corps d'un des soldats. Il en sortit un talkie-walkie.

- Unité 7 au rapport, dit-il de sa voix neutre de soldat. Rien à signaler ici. Nous revenons.
- Compris.

La communication se termina. Heero regarda Quatre.

- On doit se dépêcher, dit-il.
- Oui, répondit le blond. Si j'ai bien compris ce que ces soldats ont dit, ils ont l'intention d'évacuer Duo par hélicoptère. Fonce, je te rejoindrai. Je m'occupe de M. Wishco et je te couvrirai si besoin est.
- Ryokai.

Heero ne se le fit pas redire et sortit, après avoir veillé à ce que Quatre prenne les armes des soldats. Il se débrouillerait pour rassurer Wishco. Maintenant, il devait arrêter cet hélicoptère, et vite. Tout en courant, il contacta Trowa.

- 01 à 03. Où est l'hélicoptère ?

Un silence lui répondit, ponctué de bruits de pas. Puis, enfin, la voix du garçon à la mèche lui parvint.

- 03 à 01. J'ai changé de poste d'observation. Il est posé sur le toit du bâtiment des secours. Je n'ai pas pu suivre leurs mouvements, mais apparemment ils ont fini.
- Ksô.

Heero entra dans le bâtiment et hésita. Par où passer ? Trowa lui vint en aide.

- Les escaliers d'évacuation sont à ta droite, dit-il. Ils mènent directement au toit.
- Ryokai.

Le pilote brun reprit sa course. Son cœur battait à tout rompre tandis qu'il gravissait les marches quatre par quatre. Si jamais il arrivait trop tard… il ne le supporterait pas. Heero arriva finalement devant une porte en métal donnant probablement sur le toit. Il chercha à l'ouvrir. Elle était verrouillée. Il jura avant de pointer son arme sur la serrure et de la faire sauter avec deux balles. Au même moment il se rendit compte qu'il entendait le vacarme assourdissant que les hélices d'un hélicoptère font toujours en démarrant. Ksô.

Heero acheva d'ouvrir la porte d'un coup d'épaule. Le toit était aussi long qu'un terrain de football. Il était à une extrémité. A l'autre, l'hélicoptère commençait à décoller. Le pilote brun se mit à courir. Il y avait plusieurs soldats mais, continuant sa course, il n'eut pas de mal à tous les descendre l'un après l'autre. Une balle lui effleura le bras, ou peut-être le lui transperça, peu importait. Il continua. Mais quand il arriva au bout, il fut obligé de lever la tête pour voir l'hélicoptère.

Heero leva son arme. Et puis il écarquilla les yeux. Dans l'hélicoptère, penché vers le vide, ce médecin, Irlynd, tendait une mitraillette dans sa direction, son bras libre retenant la porte ouverte du compartiment. Il changea de cible, visant l'homme. Leurs regards se croisèrent. Saphirs emplis de haine du pilote face aux jades méprisantes du médecin. Heero fut le plus rapide à tirer. Mais aucune balle ne sortit de son arme. Chargeur vide. Ksô, il aurait dû les compter !

Irlynd tira, un sourire ravi aux lèvres, quand une masse blanche l'agrippa par derrière. Heero se protégea le visage des mains en roulant sur le côté, évitant l'assaut. Il se redressa, agenouillé par terre, et releva la tête. Son cœur bondit dans sa poitrine. Là-haut, dans l'hélicoptère s'élevant de plus en plus, le médecin était aux prises avec un garçon dont la longue natte volait en l'air. Duo alla jusqu'à mordre la main d'Irlynd qui essayait de se dégager. Le médecin cria et frappa le natté sans douceur.

Heero sentit une haine incroyable le dévorer. Il rechargea son arme, visa et tira. Mais la balle ricocha sur la porte du compartiment qui s'était refermée. Le pilote brun vit l'hélicoptère prendre encore de la hauteur tout en s'éloignant. Il s'approcha le plus possible du bord et tira, encore, et encore. Il tira vers l'appareil qui ne s'arrêtait pas, qui continuait à s'éloigner. Heero continua à tirer, encore, et encore, jusqu'à ce que son chargeur soit complètement vide à nouveau.

Alors le pilote brun resta là, au bord du vide, le sol deux étages plus bas, à regarder le point noir disparaître. Il avait la haine. Une haine intense, brûlante, dévorante. Et, en même temps… il était… heureux. Rassuré. Duo était vivant ! Et vraiment vivant ! Il était sorti de son coma ! Peut-être, d'ailleurs, n'avait-il jamais été dans cet état désespérant. Un mensonge d'Oz, peut-être. Peut-être pas. Ce n'était pas important ! Duo était vivant ! Et aux griffes d'Oz…

Une main douce se posa sur son épaule. Il n'avait pas besoin de se retourner pour savoir que c'était Quatre qui venait le chercher. Qui venait lui dire qu'il fallait partir. Que les unités restantes pouvaient arriver. Heero regarda une dernière fois l'horizon. Il était rempli de joie. De haine. Et de détermination.

- Je te retrouverai, dit-il avec une voix grave. Je te retrouverai. Quoi qu'il m'en coûte.

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Bon ya une bonne nouvelle dans ce chapitre, non ? Lol Duo est plus dans le coma ! (l'a-t-il jamais été d'ailleurs ? lol on le saura dans un autre chapitre sans doute ou dans le POV de Dudu mystèreu !) Enfin voilà quoi ! Vous voyez, je me rattrape petit à petit des misères que je fais vivre à notre pauvre Hee-chan ! Bon d'accord il a pas retrouvé Dudu mais bon… il sait qu'il est « vivant » maintenant ! Ca va lui faire du bien :) Perso j'aime pas trop le début du chapitre, je préfère la fin (faut dire que j'ai été déranger toutes les 2 secondes pendant que j'écrivais ce début alors évidement...)