Série :Gundam Wing
Auteur : Ookami Shamandalie dagga Yang, tortureuse de Hee-chan.
Genre : Comme d'hab : peut-être OOC, POV plus ou moins de Heechoupinet, angst, le cheveux de yaoï qui m'a engueulée pasqu'il a pas pu se développer plus que ça, et pi bin voilà quoi !
Disclaimers : J'vais vous étonner ! Si si ! Sûre que vous savez pas que les G-boys sont pas à moi ! … quoi vous le saviez ? Pfft !
Petit blabla : Et bien voilà… le chapitre 8 est le dernier de l'année 2004 ! Que d'émotions, snif snif :) j'ignore quand il y aura le chapitre 9, en théorie demain (le 1er) si j'ai le temps de l'écrire, et sinon… et bin sinon ce sera pour plus tard ! lol logique

Chapitre 08 : Quatre est têtu quand il veut.

Ils rencontrèrent en chemin quelques hommes. Ce ne fut pas difficile de les mettre hors d'état de nuire. Ils rejoignirent Trowa qui avait nettoyé son secteur. Une heure plus tard, après avoir pris toutes les précautions possibles, ils étaient de retour au chalet. Et, aussitôt, Heero alla se jeter sur l'ordinateur. Mais une main lui agrippa son col roulé, manquant l'étrangler.

- Tutut Heero, fit la voix de Quatre. Tu dois prendre des forces. Trowa va se charger des recherches. Repose-toi pendant que je prépare le repas.

Comment pouvait-il penser à cuisiner alors que Duo était… sorti du coma ! Et dans les griffes d'Oz… Jamais Heero ne pourrait se reposer tranquillement en sachant cela. Mais Quatre pouvait être très têtu. Mère poule en fait. Il ne lâcha pas le col du pilote brun et le tira jusqu'à la chaise la plus éloignée du pc où il le força à s'asseoir avant de se mettre devant lui, l'air sévère.

- Interdiction de bouger de là Heero, dit-il. Tu te reposes, R-E-P-O-S-E-S. Interdiction de toucher au pc. En fait, interdiction de faire quoi que ce soit à part te reposer. Après on mange et alors tu pourras participer aux recherches. En attendant, Trowa s'en occupe.
- Mais… tenta Heero.
- Pas de mais !
- Laisse tomber Heero, le conseilla Trowa de l'autre côté de la table. Quand Quatre est comme ça, rien ne peut le faire changer d'avis.
- Hn… grogna le pilote brun, incapable de renoncer.
- Enfin tu peux toujours essayer, mais ça finira mal pour toi, ajouta le garçon à la mèche avant de s'occuper de ses recherches.

Heero finit quand même par rendre les armes quand Quatre le menaça de l'attacher à la chaise et de le forcer à avaler quelque chose avec un cimeterre de Sandrock. Ravi d'avoir gagné, le blond prit possession de la cuisine. Heero jeta un regard haineux à Trowa qui garda son petit air innocent.

- Merci de m'avoir aidé, lança le pilote brun.
- Je ne suis pas fou au point de tenter de m'opposer à Quatre quand il est comme ça, expliqua tranquillement Trowa en tapant sur le clavier.
- Hn, grogna Heero.
- Il n'est pas méchant, juste très têtu quand il s'agit de la santé des autres.
- Je n'ai pas besoin qu'on me dise quoi faire.
- Entendrais-je Heero râler ? fit la voix de Quatre depuis la cuisine.

Etrangement, Heero préféra ne rien dire et se tasser sur sa chaise. Trowa s'autorisa un micro sourire qui lui valut un grognement du pilote brun. Lequel ne savait pas quoi faire. Se reposer… comment pouvait-il, alors que Duo était dans les mains d'Oz ? Il n'y avait même pas de télé pour l'aider à se renseigner avec le journal de 13h. Quelle poisse… Mais il fallait bien avouer qu'il était nettement moins nerveux qu'avant. Savoir que Duo était « vivant »… quel soulagement ! Et quelle rage… Oz ne l'emporterait pas au paradis. Il serra les poings sur la table. Ses os craquèrent.

¤¤¤¤

Heero resta plus ou moins soumis pendant le repas forcé, sous l'œil vigilant de Quatre. Mais dès qu'il eut fini la dernière bouchée de son riz au poisson, il bondit et allait se jeter sur le pc. Avant qu'une main ne lui attrape encore son col roulé. Décidément, il allait devoir changer de style de pull.

- Heero, ne te précipite pas comme ça, fit Quatre en le faisant se rasseoir. Tu ne veux pas entendre les résultats qu'a obtenu Trowa ?

Heero maugréa intérieurement. S'il continuait à agir trop vite sans réfléchir, il n'aiderait pas Duo. Il se força à se calmer et hocha la tête. Trowa toussota un peu avant de résumer ses recherches par un seul mot.

- Rien.
- Comment ça rien ? fit Heero.
- Pas une seule trace de Duo sur le Net. Ni dans les banques de données des sociétés d'Oz. Et pourtant, j'ai bien cherché. Ils se méfient.
- A force, ils ont dû comprendre qu'on arrive toujours à leur piquer leurs infos sur le Net, conjectura Quatre.
- Possible.

Heero n'en croyait pas ses oreilles. Duo était là, dans les griffes d'Oz, et eux ils avaient l'air tranquilles ! Il n'y avait pas de temps à perdre ! Il fallait continuer les recherches, s'organiser, bref tout faire pour retrouver le natté ! Quatre sentit ses émotions et lui sourit gentiment.

- Nous aussi nous sommes inquiets Heero, dit-il en le regardant. C'est pour ça que nous restons calmes. D'ailleurs, il me semble que normalement c'est toi le meilleur à cet exercice.

Heero lui décocha son regard noir. Quatre savait très bien pourquoi il n'était pas dans son état normal ! Il le savait même mieux que lui-même… Le blond rigola.

- Ah par contre sur celui-là tu es imbattable, dit-il.
- Bref, coupa Heero sans perdre son regard meurtrier. S'il n'y a rien sur le Net, nous devons enquêter à l'usine. Et dans les autres sociétés concernées.
- J'y ai réfléchi Heero, et j'ai peut-être une meilleure idée pour retrouver Duo. Ca pourrait nous donner quelques indices sur sa position géographique et, à partir de là, par déduction nous pourrions trouver le lieu où il est retenu.
- Explique-toi.
- Tu te rappelles que je suis empathe ?

Comment pourrait-il oublier ? Il n'avait qu'à jeter un coup d'œil à Quatre pour voir les effets que ses émotions avaient sur lui. Heero hocha la tête avec un « Hn » affirmatif.

- Si Duo était encore dans le coma, je ne pourrais rien faire, continua le blond. Mais s'il est réveillé, comme apparemment c'est le cas, je devrais pouvoir me… lier à lui pour un petit temps et en profiter pour en apprendre un maximum sur l'endroit où il se trouve.

Se lier à Duo ? Par l'empathie ? Quatre pouvait faire ça ? Depuis quand ? Le blond sourit devant l'air méfiant de Heero.

- Depuis que je suis tout petit, par réflexe, j'ai développé des sortes de barrières mentales, expliqua-t-il. Et puis, il y a quelques temps, je me suis dit que mon empathie pourrait nous être utile. Pour savoir où nous sommes, savoir quand l'un de nous est en danger, de genre de choses. Alors j'ai commencé à m'exercer à baisser mes barrières, à les contrôler. Je n'ai pas vraiment eu beaucoup d'occasions pour essayer, mais je crois que je pourrai me lier à Duo, ou du moins le… sentir… je ne sais pas comment définir… Enfin bref pouvoir en quelque sorte entendre ses émotions, et de là obtenir des informations.

Heero réfléchit. Si Quatre pouvait faire ça, alors il n'y avait pas à tortiller. Il ne comprenait pas complètement le système, la manière de faire, mais sachant que c'était de l'empathie, il valait mieux ne pas chercher à savoir comment le blond pouvait réussir à… faire ça.

- Si ça peut nous aider… dit-il.
- Il n'y a aucun danger pour Duo, précisa Quatre.
- Mais il y en a pour toi, ajouta Trowa, l'air un peu contrarié.
- Ne t'inquiète pas, le rassura le blond avec un sourire. Tu as bien vu que je m'en sors, maintenant. Plus ou moins.
- « Plus ou moins », justement.
- Tu veux essayer de discuter avec moi quand je suis déterminé ?
- …
- C'est bien ce que je pensais.

Quatre inspira longuement avant de fermer les yeux.

- Ca peut prendre plusieurs minutes, prévint-il d'une voix aussi faible qu'un murmure. S'il est loin, ça prendra plus de temps.
- Hn, répondit Heero en croisant les mains sous la table.

Il fixa Quatre. Un lien avec Duo ? Une passerelle ? Le blond pourrait-il contacter le natté ? Non, oui, il ne savait pas. Il aurait bien posé la question mais le visage de Quatre était crispé, et il ne voulait pas ficher en l'air sa concentration. Alors il ne dit rien, se contentant de regarder. Le temps passa. Plusieurs minutes. Un quart d'heure. Heero jeta un coup d'œil à Trowa. Le garçon à la mèche serrait ses mains l'une dans l'autre si fort que les jointures en devenaient blanches. Il n'avait l'air de s'en rendre compte.

En voyant l'air inquiet de Trowa, sa mâchoire crispée, ses mains serrés, Heero commença à se poser des questions. C'était la première fois qu'il voyait le garçon à la mèche comme ça. Il était nerveux, lui aussi, mais pas de la même manière. Et puis, le pilote brun se dit que si c'était Duo qui se mettait en danger de la même manière de Quatre, il réagirait sûrement de la même façon… ce qui lui donnait matière à réflexion. Mais il n'eut pas la possibilité de continuer le fil de ses pensées. Quatre éclata soudain de rire, jusqu'à en pleurer.

Aussitôt Trowa se leva et alla lui agripper les épaules, l'air inquiet. Quatre se mit à tousser, manquant s'étouffer. Il lui fallut encore plusieurs minutes avant de rouvrir les yeux. Il avait l'air un peu endormi mais amusé. Un air qui fit mal à Heero, car il ressemblait énormément à celui de Duo.

- Quatre ? fit Trowa, inquiet.
- Ca va Trowa, ça va, répondit le blond en pouffant. Olala Duo… je peux vous affirmer qu'il va bien.
- Rapport, fit Heero.
- Alala… je suis « tombé » au bon moment, si je puis dire. Il était interrogé dans un bureau.

Heero tiqua, sa lèvre inférieure bougeant sans qu'il le lui ait demandé. Interrogé ? Chez Oz, interrogatoire rime avec torture et coups. Quatre lui sourit.

- Un interrogatoire plutôt amusant ! Mais quand même… répondre comme ça à Zechs…
- Zechs ? releva aussitôt Heero.
- Il n'avait pas l'intention de recourir à la force. Pour le moment en tout cas. Il semble être patient. Ou plutôt il ne connaît pas Duo.
- Où est-il ? s'impatienta le pilote brun.
- Précisément, je ne sais pas, mais par la fenêtre, il y avait des montagnes. Je dirais que leur base, ou du moins le lieu où ils se trouvent, est incrusté en façade, voir incrusté dans la roche. Et sans doute bien dissimulé, entouré par une chaîne de montagnes.
- Ryokai.

Heero se leva mais cette fois Quatre n'était pas assez près de lui pour le rattraper. Ce fut Trowa qui lui agrippa le col. Ce qui lui valut un « Hn » énervé et un flingue soudain collé sur son front.

- Lâche-moi, siffla Heero entre ses dents.
- Non, répondit tranquillement Trowa.
- Heero, intervint Quatre, si tu es d'accord j'aimerais qu'on réfléchisse tous avant de leur sauter dessus. On ne sait même pas où ils sont précisément.
- Hn… gomenasai.

Heero rangea son arme et se rassit, un peu boudeur intérieurement. Foncer dans le tas, tuer tout le monde et ramener Duo, c'était tout ce qu'il voulait faire. Mais c'est vrai que foncer dans un tas sans savoir où le tas en question se trouve n'est pas très pratique.

- Ils ne doivent pas être loin, fit Heero. En supposant qu'ils ne se soient pas une seule fois posés et qu'ils n'aient pas dévié de leur route, en ajoutant une demi-heure entre le moment où ils sont arrivés et celui où Duo a été interrogé, il ne s'est écoulé que trois ou quatre heures. Un hélicoptère peut être rapide, mais il a des limites. Ils ne doivent pas être trop loin. Peut-être qu'ils sont cachés dans les Pyrénées.
- Et peut-être qu'ils ont changé de moyen de transport en cours de route et qu'ils sont très loin, lâcha Trowa.

Ce qui lui valut un regard noir.

- Ca m'étonnerait, intervint Quatre. En cette saison, tout est déjà réservé. Et, en supposant que Oz ait prévu que Duo aurait un accident et qu'ils auraient l'occasion de l'enlever, ça m'étonnerait qu'ils aient aussi réservé leurs places dans un avion ou un train. Et même si c'était le cas, ils n'auraient pas pu aller loin en si peu de temps. Duo n'était pas dans un compartiment de train, ni dans un avion. Quand à un bateau, la mer devait être glacée pour être aussi calme.

Heero lança un petit regard qui voulait dire « Et toc ! ». Trowa préféra rester de marbre.

- Bon nous savons qu'ils sont quelque part dans des montagnes, récapitula Quatre. Et qu'ils n'ont pas pu aller bien loin en si peu de temps. Je suis plutôt d'accord avec toi Heero. Il n'y a que les Pyrénées qui sont assez proches.
- Partons tout de suite alors, fit le pilote brun en se levant.

Cette fois il esquiva le bras de Trowa et s'arrangea pour ne pas tomber dans les griffes de Quatre. Dans l'encadrement de la porte, il se retourna.

- Nous passerons chercher nos alliés avant d'aller dans les montagnes, dit-il.

¤¤¤¤

- 01 à 03 et 04. Rapports.
- 04 à 01. Rien à signaler.
- 03 à 01. Rien non plus de mon côté.
- Hn.

Heero enrageait. Leurs recherches iraient nettement plus vite s'il pouvait explorer ces maudites montagnes en bird mode. Chaque seconde qui passait était une seconde plus laissée à l'ennemi. Duo ne se ferait pas tout le temps interroger gentiment. Cela faisait bien deux heures qu'ils étaient partis. Le temps de passer à leur cache où dormaient leurs gundams, de faire les vérifications nécessaires, puis de gagner les Pyrénées discrètement… pas facile quand on pilote un truc faisant des mètres et des mètres de haut !

- 01 à 04. Tu n'as aucune idée précise de l'endroit où se trouve Duo ?
- 04 à 01. Je t'ai déjà dit que non. C'était dans les montagnes.
- Tu ne peux pas donner plus de détails ?
- Bin… des rochers… avec de la neige. Ca pourrait être n'importe tout, en cette saison.

Heero préféra jurer intérieurement. Et le temps passait, passait. Et le pilote brun enrageait. Impuissant, incapable d'aller aider Duo. Et puis, soudain, ses voyants virèrent au rouge. Il jeta un coup d'œil tout autour de lui, à temps pour apercevoir le sabre laser qui allait lui trancher en deux. Agrippant ses commandes, il fit faire un écart à Wing tout en tirant son propre sabre. Face à lui, un léo.

- 01 aux autres, nous sommes repérés, dit-il en serrant les dents.
- 04 à 01, je confirme. Pour infos, il y a une bonne dizaine de léos qui arrivent.
- Tu peux les arrêter seul ?
- J'aimerais éviter d'avoir à me battre.

Heero préféra ne pas relever. Si Quatre voulait rêver, il n'allait pas lui dire son avis. C'était inutile de demander une reddition de la part de ces léos. Il fallait se battre. Le pilote s'occupa du sien. Wing bondit en avant et, alors que son ennemi cherchait à contrer son attaque, il feinta et lui ouvrit le flanc d'un coup de sabre bien placé. Le léo explosa.

- 01 à 03. Au rapport.
- 03 à 01. Je crois que j'ai trouvé l'origine des léos. Il y a une grande anfractuosité dans la montagne qui me fait face. Assez grande pour permettre le passage à des armures mobiles, gundams compris.

En une seconde, sa décision était prise.

- Ryokai. Rejoins Quatre et aide le. Faites diversion, retenez autant les léos que l'attention d'Oz. Je vais voir si cette anfractuosité cache leur base.
- Heero ! C'est dangereux ! fit Quatre.
- Wakateru ! Mais il faut bien se lancer si on veut sortir Duo de là !

Apparemment, Quatre sentit la rage de Heero car il préféra ne rien dire. Le pilote brun coupa la communication et se dirigea vers Trowa. Il le croisa au passage l'espace d'un court instant. Et puis il aperçut cette montagne. Trois, voir quatre fois plus haute que Wing. Mais, creusée dans la roche, un passage assez grand pour lui. Heero était peut-être moins calme que d'habitude, mais il n'avait pas l'intention d'être plus stupide. Ils étaient repérés. Plus besoin de se cacher. Il activa le bird mode.

C'était nettement mieux ainsi. Heero plongea entre les montagnes et slaloma comme il pouvait en veillant à être plus ou moins à couvert, sans trop s'éloigner de l'anfractuosité de Trowa. Et puis il trouva ce qu'il cherchait. Un lac de montagne assez grand, avec un barrage, à quelques centaines de mètres. Wing plongea dedans et s'enfonça dans les eaux froides. Le pilote brun chercha la meilleure cachette possible et finit par dissimuler son gundam dans une galerie sous-marine remplie de plantes. En supposant qu'on l'ait vu plongé dans le lac, il faudrait encore fouiller et ce ne serait pas une partie de plaisir. D'autant qu'il faudrait aussi briser la glace qui n'allait pas les attendre pour se reformer après son passage.

Heero inspira longuement, se préparant. Il n'avait pas prévu de combinaison. En nageant vite, il pourrait arriver à la surface avant de manquer d'air. Mais il allait devoir faire vraiment vite. S'il restait trop longtemps dans une eau aussi froide, il tomberait en hypothermie. Enfin, avec ces températures, il avait intérêt à se bouger de là et vite s'il ne voulait pas risquer de se retrouver pris par la glace se reformant.

Le pilote brun vérifia que ses commandes ne risquaient rien, qu'il avait bien ses armes sur lui, et soupira. Bon. Il fallait y aller. C'était pour Duo… Heero actionna l'ouverture du cockpit et fut aspiré au dehors. Le froid lui agrippa le corps avec violence. C'était des lames de couteaux qui lui déchiraient les membres. Mais il ne devait surtout pas s'affoler. Heero ouvrit les yeux, le temps de se repérer, et les referma bien vite. Nager dans un froid pareil, c'était inhumain. Tâtonnant, il trouva la commande refermant le cockpit et l'actionna. Puis il donna un bon coup de pied sur Wing pour se propulser vers la surface.

Heero s'arracha les muscles. Il nageait comme il pouvait. Le froid cherchait à l'engourdir et il y arrivait. Il serra les dents. Il se laissait endormir mais c'était la mort dans ce cas. Pas question ! Il devait aller chercher Duo ! Heero serra les dents et, sans s'arrêter de bouger, attrapa un des couteaux qu'il avait attachés aux mollets. Il le retira et s'entailla la paume de la main. Aussitôt la douleur le réveilla. Le pilote brun en profita pour utiliser toutes ses forces afin de remonter plus vite.

Sa tête heurta quelque chose de dur, l'assommant à moitié. Heero passa sa main sur ce qu'il avait frappé et, sentant de la glace, chercha le trou. Son bras se retrouva soudain à l'air libre. Presque frénétiquement, il s'agrippa tant bien que mal aux rebords de l'ouverture et réussit à se hisser dessus. Il respira longuement, avalant l'air à grandes bouffées, agenouillé par terre, les mains sur la glace. Puis le pilote se rappela sa mission et se releva en grelottant. Il devait agir vite. Infiltrer la base. Trouver Duo. Et des vêtements secs.

Heero remit en place son couteau, jeta un coup d'œil à son entaille, puis se mit en marche. Il n'était pas très loin de la rive et n'eut pas de mal à vite se dissimuler à couvert. Il s'orienta en fonction du barrage et ne mit qu'un quart d'heure à retrouver cette anfractuosité. Il examina avec attention la petite escalade qu'il allait devoir accomplir. Pour ses muscles refroidis et douloureux, ça n'allait pas être une partie de plaisir… mais ce ne serait pas trop long. Prenant sa détermination comme moteur, le pilote brun entama sa montée.

¤¤¤¤

C'était mauvais. Il avait encore agi trop rapidement. Bon sang, pourquoi est-ce que ces foutues émotions le mettaient dans cet état ? S'il avait un tant soit peu réfléchi, il aurait emporté un micro pour communiquer avec Trowa et Quatre. Ou il se serait contenté de jeter un coup d'œil, vérifier si c'était bien une entrée pour atteindre la base et revenir faire son rapport. Mais non, il avait fallu qu'il décide de s'infiltrer complètement. Et puis, tant qu'à faire, de chercher Duo. Et, une fois trouvé, tant qu'il y était, de le ramener. En bref de faire toute la mission seul dans un lieu inconnu bourré d'ennemis. De faire le con, comme aurait dit le natté.

Heero tira vers l'homme qui le pourchassait, le tuant sur le coup. Il vérifia ses munitions. Plus grand-chose. Il était vraiment mal barré. D'autant qu'il avait de plus en plus de difficultés à bouger rapidement. Ses muscles hurlaient qu'ils étaient humains et qu'après avoir pris un bain forcé un poil frigorifiant, avant d'avoir droit à une escalade, puis une course folle dans des couloirs, c'était un peu normal qu'ils soient hors service. Le pilote brun ne tint pas compte de leur avis et recommença à courir, vérifiant que personne ne le suivait, canardant ceux qui l'attendaient.

Au final, il se retrouva coincé dans un croisement. Agenouillé contre le mur, il réfléchissait à la meilleure chose à faire. Mais, à part rester en vie pour sauver Duo, il ne voyait pas… Une balle lui effleura les cheveux. Il se retourna et aperçut alors un homme aux longs cheveux blonds dont le visage était caché par un masque de métal. Son arme fumait encore, pointée sur lui.

- Zechs…
- Bonjour, Heero Yuy, répondit l'intéressé. Vous feriez mieux de vous rendre.

Heero se retint de lui répondre d'aller se faire voir. Ca, c'était l'influence Maxwell. Au lieu de ça, il se leva et fit face à son ennemi, pointant son arme sur lui. Un soldat cria un avertissement. Le pilote tira. Aucune balle ne sortit. Il laissa tomber le flingue inutile par terre. Zechs hocha légèrement la tête. Les soldats s'approchèrent alors et agrippèrent Heero sans ménagement. Il cacha la douleur provoquée par ses muscles endoloris. Il se contenta de regarder l'homme au masque avec un air impénétrable.

- Mettez le avec l'autre, dit celui-ci. Je vais référer de tout ceci à son excellence.
- A vos ordre, répondit un soldat.

Le pilote ne lâcha Zechs des yeux qu'une fois qu'il fut poussé dans le couloir, obligé de regarder où il mettait les pieds. Le trajet ne dura pas longtemps. Les soldats étaient presque obligés de le traîner. Ses muscles l'avaient pratiquement lâché. La douleur lui irradiait tout le corps et il perdait lentement conscience. Il sentit quand même le sol quand on le jeta par terre. Il se releva péniblement. Et puis des bras l'agrippèrent pour l'aider. Il se laissa faire. Il n'avait pratiquement plus de force. Il grelottait. Froid. Trempé.

- Hee-chan ! Tu m'entends ? Est-ce que ça va ?

Il était assis sur un lit. Quelqu'un le tenait. Il releva les yeux. Deux lueurs. Améthystes. Air inquiet. Qui ?

- Duo… ? murmura-t-il.

Le visage, à moitié dissimulé par la pénombre de la pièce, sembla s'éclairer.

- Tu es trempé, dit le natté. Et tu es gelé. Enlève tes vêtements et enroule toi dans la couverture.
- Hn…

Duo… enfin là… il avait froid… mais qu'importe ? Heero réussit à trouver un peu de force en lui pour passer un bras autour des épaules du natté et le serrer contre lui.

- Duo… omae o mamoritai…

Il le protégera… maintenant qu'il l'avait retrouvé, il le protégera… Alors qu'il tenait Duo contre lui, il ferma les yeux, frissonnant. Mais la chaleur du natté contre lui était un tel bienfait… enfin là… enfin… Lentement, il se sentit partir… non, il devait rester… rester pour le protéger… mais, malgré ses efforts, Heero ne réussit pas à échapper aux griffes que l'inconscience tendait vers lui et à ses muscles qui l'y poussaient afin de pouvoir se reposer…

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Yatta ! Fini le chapitre 8 ! J'étais pas sûre de pouvoir, avec le réveillon qui arrive (l'est 20h09 là… :) ) mais j'ai réussi ! Bon je suppose que personne le lira avant demain vu que tout le monde doit faire la fête et manger là mais bon… pour la fin de l'année 2004, Hee-chan retrouve Dudu ! Elle est pas belle la vie ? lol