Série :Gundam Wing
Auteur : Ookami Shamandalie dagga Yang,
Genre : Là OOC, c'est sûr ! Non ? Vous avez déjà vu Zechs comme ça vous peut-être ? :p POV plus ou moins de Hee-chou, angst, torturage à mort, lisez pas si vous voulez pas voir notre pauvre Heerochoupinet torturé !
Disclaimers : NON ILS SONT PAS A MOI ! Arrêtez de demander ! lol Ookami no baka.
Petit blabla : Mais qu'est-ce que je suis méchante avec Heero !!! c'est horrible ! je me fais peur à moi-même là lol remarque c'est pas vraiment MOI la méchante là, c'est Zechs ! Ouais d'abord ! Ouah je viens de mettre le titre du chapitre… pas très encourageant lol En tout cas j'ai fait un effort !! j'ai fini le chapitre juste à temps pour le mettre en ligne avant de partir ! yatta !
Chapitre 09 : Impuissant… faible… brisé…
Chaleur. Douceur. Repos. Lentement, Heero prit conscience de tout ça tandis qu'il s'éveillait. Ne pas ouvrir les yeux. Pas tout de suite. Il ne savait pas où il était. Il devait être prudent. Doucement, il sortit de plus en plus du sommeil. Il n'avait pas froid. Il était plutôt bien. Le pilote brun était allongé sur le dos. Il sentait un poids sur lui. Il n'entendait aucun bruit. Mis à part sa respiration, lente, régulière. Et une autre. Un souffle léger lui caressait le torse. Il y avait quelqu'un sur lui.
Heero ouvrit les yeux avec prudence. Une cellule plongée dans la pénombre. Aucune fenêtre, bien entendu. Il se rappela alors où il était. Oz. Quel crétin ! Mais pourquoi était-il venu se jeter dans la gueule du loup alors qu'il n'était pas au meilleur de sa forme après son bain glacial et son escalade forcée ? Le pilote se releva un peu mais la douleur de ses muscles, bien que plus faible que la veille, lui arracha une grimace et il arrêta de bouger.
- Hee-chan… ? fit une petite voix ensommeillée.
Heero redressa un peu la tête. Il aperçut deux améthystes encore embrumées de sommeil. Duo. C'était Duo qui était sur lui. Aussitôt l'évidence de la stupidité de ses actes alla voir ailleurs si elle y était. Son cœur fit un bond en avant. Duo. Enfin là. Le natté se redressa en se frottant les yeux, libérant le pilote brun de son poids. Il réussit à basculer ses jambes sur le côté et, ravi de la pénombre qui dissimulait ses grimaces, s'assit sur le bord du lit. Il se rendit alors compte qu'il était à moitié nu, n'ayant pour tout vêtement que son bermuda noir qu'il mettait toujours sous ses pantalons.
Heero se tourna vers Duo à sa droite, un regard interrogatif. Le natté le vit car il baissa la tête, l'air un peu gêné.
- Je ne sais pas ce que t'as été faire Hee-chan, mais en tout cas tes vêtements étaient trempés, alors j'ai dû te les enlever pour les faire sécher.
- Hn… c'était la meilleure chose à faire.
- Je les mis sur l'autre couchette, au dessus. Tu m'expliques ce qui se passe maintenant ?
- Hn.
Le pilote brun fit son rapport d'une manière totalement officielle. Tout en résumant l'affaire de l'usine, il s'interrogea. Pourquoi est-ce qu'il parlait comme ça ? Son masque semblait être revenu. Il n'avait pas envie de raconter les évènements. Il voulait parler à Duo. Oz pouvait aller se faire voir, c'était le natté qui était important. Au beau milieu de son histoire, Heero se tut.
- Hee-chan ? fit Duo après un silence, l'air surpris de l'interruption.
Heero respira lentement. Il devait se lancer. Mais, alors que ça lui paraissait facile, il n'y arrivait pas. Que dire ? Et, surtout, comment réagirait Duo ? Il n'y avait pas vraiment pensé, à ce petit détail…
- Hn… répondit-il après un temps, incapable d'en dire plus.
Apparemment, Duo sentit que le « Hn » n'était pas aussi indifférent et froid que d'habitude.
- Hé Hee-chan, qu'est-ce qui ya ?
Heero profita du nouveau « sujet de conversation » pour se lancer. Il le fallait. Il ne pourrait pas supporter longtemps ses émotions s'il n'en parlait pas au premier concerné.
- Je ne sais pas très bien… répondit-il avec une voix un peu trop faible à son goût. Je change, comme dit Quatre… j'ai… des émotions que je comprends mal…
Dieu, que ça sonnait mal. Pourquoi ça ne pouvait pas être plus simple ? Pourquoi ne pouvait-il pas parler comme Quatre de ses émotions ? Naturellement, sans gêne ? Duo ne dit rien. Puis il se rapprocha doucement de Heero jusqu'à presque le coller.
- Essaye d'en parler, dit-il. On a le temps à mon avis.
- Je ne sais pas très bien quoi penser… c'est si nouveau…
- Ca concerne… quelqu'un ?
- Hn…
Heero ne savait vraiment pas comment en parler… parler de la douleur ressentie en croyant Duo dans le coma pour une période indéterminée… de la rage envers Oz qui l'avait enlevé… de son envie de le protéger… Les mots étaient trop maladroits dans sa bouche… il ignorait comment définir ce qu'il ressentait… Le pilote brun tourna la tête pour regarder Duo. Proche. Il retint une grimace de douleur quand il leva son bras droit pour le passer autour de la taille du natté qui sursauta légèrement.
Heero se retourna complètement afin de faire à Duo. Il porta sa main libre pour écarter les mèches rebelles du natté, doucement. Il sentait son cœur battre à toute allure. Mais… protéger Duo… être près de lui… il le voulait… et il voulait le lui dire…
- Je veux… dit-il doucement, hésitant. Je veux… te protéger… être avec toi…
Duo le regardait, sans rien dire, ses améthystes brillant dans la pénombre. Il avait l'air de ne pas en croire ses yeux. Et puis il les ferma et posa sa main sur celle de Heero qui arrêta de jouer avec les mèches.
- Moi aussi… dit-il sur le même ton que le pilote brun plus tôt. Je ne veux pas que tu me laisses…
Heero ne savait pas quoi penser de ces mots. Son cœur rata un battement. Il sentait la main de Duo, douce, sur la sienne posé sur la joue du natté. Et puis… sa raison, ou du moins le peu qui lui en restait, décida d'aller rejoindre ce qui était déjà parti. Pourquoi chercher à comprendre au fond ? Il savait qu'il voulait rester avec Duo… être avec lui, le protéger. Et il savait que le natté ne voulait pas qu'il le laisse… tout était bien alors. Le pilote brun déplaça sa main, passant de la joue à la nuque.
La porte électrique de la cellule s'ouvrit brusquement. Surpris, Heero lâcha le natté et s'écarta, mettant son bras devant ses yeux pour s'abriter de la lumière du couloir. Un soldat entra et les regarda l'un après l'autre avant de parler.
- Le colonel vous demande. Sortez.
- Bin il attendra le colonel ! répliqua aussitôt Duo. Heero va pas bien, faut qu'il se repose !
- Sortez.
- On vous suit, coupa Heero froidement en lançant un regard appuyé au natté.
Il avait peut-être déjà fait beaucoup de stupidités mais maintenant ça suffisait. Il devait agir avec raison s'il voulait sauver Duo de ce pétrin. Heero se leva et tint tant bien que mal debout. Il devrait pouvoir marcher sans montrer la douleur de ses muscles parcourus de courbatures et encore meurtris par le froid. Le natté préféra ne rien dire et, se levant, alla soutenir le pilote brun. Heero lui lança un regard noir, voulant qu'il le lâche mais Duo lui tira la langue, l'air bien déterminé à ne pas obéir. Ils sortirent et furent escortés par quatre soldats, deux ouvrant la marche et deux la fermant.
Ils se retrouvèrent dans une pièce dont l'unique fenêtre donnait sur les montagnes. Derrière un immense bureau, Zechs se leva pour les saluer et leur montra deux chaises devant lui.
- Asseyez-vous, leur dit-il d'un ton ferme après avoir congédié les soldats.
Heero ne fit pas mine de bouger et réussit même à se dégager de Duo qui le tenait jusque là par la taille. Pas question de faire d'autres actions stupides, mais pas question non plus de montrer son état. Le natté resta debout à côté de lui, défiant Zechs des yeux. Le masque du colonel dissimulait son visage. Il était impossible de savoir ce qu'il pensait. Ses yeux de glace restaient inexpressifs.
- Très bien, dit-il après un silence. Inutile de se présenter. Je vais être clair : où sont les trois autres pilotes et les gundams ?
- J'ai déjà répondu, z'avez oublié ? répondit Duo.
Heero se contenta de fixer Zechs avec un air tout aussi impénétrable que celui du colonel qui ignora superbement Duo. Puis il sembla se rappeler l'interrogatoire auquel Quatre avait plus ou moins assisté plus tôt.
- Soldats, appela Zechs. Ramenez celui-là dans sa cellule, dit-il une fois les hommes entrés.
- Bien, colonel.
- Nan ! protesta Duo. Heero, il a besoin de moi, il va pas bien.
- Ne nous obligez pas à recouvrir à la force, 02, coupa froidement Zechs.
- Je vais bien Duo, souffla le pilote brun au natté. Vas-y.
Duo lui lança un regard apeuré qui l'ébranla. Mais il devait rester inflexible devant Zechs. Il se détourna des améthystes pour revenir au colonel. Le natté se débattit un peu pour la forme avant de se laisser emmener en braillant qu'il pouvait marcher tout seul merci bien. Une fois seuls, Heero et Zechs se mesurèrent du regard longuement.
- Je suppose qu'essayer d'avoir ces informations sans utiliser la force est inutile ? fit le colonel.
- Hn, acquiesça le pilote.
- Très bien. Je comptais réserver ce traitement à 02 mais puisquetu eslà…
Heero ne broncha pas. Zechs se leva, contourna le bureau et posa une main sur l'épaule du pilote qui se dégagea brutalement, faisant hurler au passage ses muscles. Il ne put empêcher une grimace d'apparaître sur ses traits.
- J'aurais aimé éviter cela, fit le colonel en s'avançant vers la porte du bureau. Vous êtes si jeunes… mais nous sommes en guerre. Il faut faire des sacrifices. Je vous ai laissé une chance.
- Auriez-vous la conscience troublée par ce que vous projetez de faire ? lança Heero avec ironie.
Duo devait vraiment déteindre sur lui. Zechs le regarda avec son expression indéchiffrable où, cependant, Heero crut discerner une note de regret.
- Je suis peiné d'être forcé d'avoir recours à de telles méthodes sur un pilote que je considère comme mon égal et qui mérite mon respect, dit-il avant d'ouvrir la porte et d'ordonner aux soldats de le suivre avec Heero.
Le pilote ne dit rien. Il éprouvait lui aussi du respect pour Zechs. Mais aussi, depuis peu, un début de haine. Il avait prévu de faire souffrir Duo après tout. Heero suivit sans rien dire, encadré par les soldats, se concentrant pour ne pas montrer l'effort que marcher lui demander. Décidément, il s'était vraiment montrer stupide. Il aurait dû savoir que son bain forcé dans l'eau glaciale aurait ce genre de conséquences. Mais non, il avait foncé tête baissée dans le tas. Enfin… il avait aussi retrouvé Duo après tout…
Zechs tapa un code sur un panneau numérique et ouvrit ainsi une porte. Il entra, suivi par Heero qui observa la pièce. Il n'y avait rien, mis à part une table de soin où s'allongent en général les patients des médecins. Sauf que celle-ci était dotée de sangles en cuir au niveau des poignets et des pieds. Le pilote brun ne montra aucune émotion. On allait le torturer. Et bien, soit. Il ne parlerait pas. De toute façon, il ne savait pas vraiment où étaient Quatre, Trowa et Wufei. Quant aux gundams, il connaissait l'emplacement du sien, point barre.
Les soldats lui agrippèrent les bras sans douceur. Heero se mordit les lèvres pour ne pas montrer sa douleur. On l'allongea sur la table de soin et l'attacha, serrant les sangles au point de risquer de lui couper la circulation sanguine. Zechs attendit patiemment, puis fit signe aux hommes de les laisser seuls. Ils obéirent. Le colonel s'approcha du pilote qui ne bronchait pas et sortit un petit coupe-papier de nul part. Il passa ses doigts dessus, lentement.
- Où sont les autres pilotes et les gundams ? demanda-t-il.
Heero ne répondit pas, se contentant de fixer le plafond gris.
- On peut faire beaucoup de choses avec un coupe-papier, fit Zechs. J'ai déjà dû torturer des soldats dans ma carrière, bien que j'ai toujours cherché à l'éviter. On peut en apprendre beaucoup dans ce domaine. Les points où la douleur peut devenir insoutenable sans mettre la victime en danger mortel. Les différentes manières d'en arriver là. Comment prendre son temps ou en finir vite. C'est plutôt intéressant.
Le pilote brun n'écoutait que d'une oreille. Il se préparait psychologiquement. Se renfermait complètement sur lui-même afin de ne pas sentir la douleur. S'en détacher. Il devait s'en détacher. Zechs passa doucement la lame du coupe-papier sur les muscles du bras droit de Heero qui frissonna au contact froid.
- Un coupe-papier, ce n'est pas très tranchant, je suppose que vous le savez. J'aimerais en finir vite, mais je crois que dans votre cas, si je veux avoir une réponse, il va falloir me montrer convaincant. Vous êtes certain, Heero Yuy, de ne pas vouloir me répondre ?
Heero ne dit rien. Zechs soupira.
- Très bien…
Le pilote sentit alors la pointe du coupe-papier s'enfoncer lentement dans la chair de son avant-bras, juste au dessus des sangles qui retenaient son poignet. Il serra les dents. La lame stoppa en rencontrant une veine apparemment plus grosse que les premières. Elle se déplaça un peu dans tous les sens avant de réussir à la sectionner et de continuer sa route. Mais ce n'était pas évident. Le muscle était crispé. Il fallait le taillader pour passer. Zechs s'y employa lentement, avec patience, remontant le long de l'avant bras. Heero ne put empêcher un gémissement de franchir ses lèvres. La douleur irradiait tout son bras, remontant en même temps que la lame. Mais pas question de s'avouer vaincu pour si peu.
Le coupe-papier sortit de son bras avec un bruit écoeurant avant de se balader sur son torse et de s'arrêter juste sous sa cache thoracique. Et d'y plonger, crevant la peau avec difficulté. Et ça continua pendant longtemps. L'autre bras. Le ventre. Le torse. Des entailles, sans gravité, mais douloureuses. Ses muscles hurlaient et lui serrait les dents. Il tiendrait. Et puis, après un temps de répit, Zechs sembla décider qu'il avait fini de s'échauffer.
- C'est vraiment dommage… commenta-t-il avant d'appeler des soldats qui entrèrent aussitôt.
Heero tourna la tête sur le côté et aperçut que les trois hommes qui étaient entrés avaient un sourire débile sur le visage. Zechs fit un geste vague de la main avant de sortir. Le pilote brun ne comprenait pas. Un des soldats s'assit à côté de lui sur la table et commença à défaire une des sangles qui lui retenaient le poigner. Un autre s'amusa à passer ses mains sur son torse zébré d'entailles. Heero serra les dents. Le troisième s'occupa de défaire les sangles de ses pieds. Il ne comprenait pas.
- Il est vraiment pas mal du tout, commenta celui qui lui caressait le torse.
- C'est vrai. Le colonel est sympa.
- On l'a mérité après tout.
- Sûr.
Dès que les sangles furent défaites, Heero se redressa mais il manqua tomber par terre. La douleur lui vrillait la tête. Un soldat lui attrapa les épaules et serra, le faisant grimacer. Il le fit glisser par terre. Le pilote tomba à genoux et gémit en se maudissant. Il ne devait pas montrer sa douleur !
- Allez mon beau, fit le soldat qui le tenait toujours par les épaules. On va s'amuser maintenant.
Heero grogna et essaya de se relever mais il avait trop mal et le soldat avait une forte poigne. Un autre s'approcha et le poussa dans le dos, le forçant à s'appuyer sur ses bras pour ne pas tomber par terre. Aussitôt ses muscles entaillés hurlèrent et ses membres se mirent à trembler. D'autres mains l'agrippèrent par le torse et le soulevèrent pour le jeter en travers sur la table de soin. Il croisa les bras dessus pour s'empêcher de tomber, grimaçant. Il se retrouvait à moitié sur la table et à moitié agenouillé par terre.
Un soldat posa la main sur sa tête, appuyant, comme pour l'empêcher de se relever. Heero tenta de se dégager. Il reçut un violent coup de pied dans les côtes. Des ricanements accueillirent ses gémissements. Et puis, alors que ses mains étrangères le touchaient, agrippant son bermuda, cherchant à lui enlever, il comprit. Ces types… ils rigolaient. Leurs projets devenaient évidents. Le pilote n'avait jamais été préparé à ce genre de situation. Alors il paniqua.
Heero se débattit, cherchant à se dégager malgré la douleur mais à un contre trois, blessé, presque incapable de bouger, que pouvait-il faire ? On lui agrippa les poignets, serrant au point de laisser des marques. On le forçait à garder la tête contre la table, les bras plaqués dessus. Il continua à essayer de se dégager mais un deuxième coup de pied dans les côtes le fit cracher du sang.
Il était faible. Incapable de se dégager. Incapable de se défendre. Et puis… Heero se rappela les mots de Zechs. S'il n'avait pas été là, ça aurait été Duo… Alors le pilote brun ferma les yeux et serra les dents, ignorant les ricanements, ignorant les cris, ignorant la douleur intense qui lui vrillait la tête, ignorant ces mains qui le touchaient, partout, ignorant ces sensations désagréables, forcées. Ca aurait été Duo… à sa place… s'il devait passer par là pour empêcher le natté de vivre ça… alors tout n'était pas si mal…
Heero ne réussit pas à étouffer complètement le cri de douleur que lui arrachèrent les mouvements des soldats qui ne semblaient jamais vouloir s'arrêter. Le pilote serra les dents, se mordant les lèvres jusqu'au sang. C'était pour Duo. Pour Duo…
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On le traînait par les bras dans les couloirs. Heero était épuisé… meurtri… il se rappelait mal comment ça s'était fini… douleur… cris… impuissance… et puis le noir. Et maintenant, il voyait le carrelage du couloir défiler sous ses yeux brumeux. On lui avait enfilé un t-shirt vert foncé ainsi qu'un pantalon de militaire. Au moins, il n'était plus nu… Une porte s'ouvrit. Il sentit le sol frais, à nouveau. Il resta allongé par terre. Mais, comme la dernière fois, des bras l'agrippèrent. Il gémit. Les bras hésitèrent, puis le soulevèrent et l'allongèrent sur le dos dans un lit.
- Heero ? fit une voix perturbée, inquiète. Heero ?
Des améthystes. Duo. Le pilote brun se releva au prix d'un immense effort pour s'asseoir. Le natté était à côté de lui, inquiet. Lui… lui il était brisé. Rien… il n'avait rien pu faire… trop faible… impuissant… incapable de se défendre… comment pouvait-il imaginer pouvoir protéger Duo s'il ne pouvait même pas se protéger lui-même… ? Heero se laissa tomber en avant, posant sa tête dans le creux de l'épaule du natté qui le serra aussitôt contre lui. Le pilote gémit. Il ne pouvait même pas bouger les bras.
- Heero, bon dieu, qu'est-ce qu'ils t'ont fait ces salauds ? jura Duo.
Le pilote brun ne répondit pas. Il ferma les yeux. Il n'avait rien pu faire… rien… Il était souillé… brisé… il ne pouvait pas parler. Aucun mot ne pouvait exprimer son désespoir, sa honte, sa souffrance. Alors, pour la première fois depuis si longtemps, il pleura. Duo sembla ébranlé et le serra contre lui comme il pouvait, essayant de ne pas lui faire de mal.
- Hee-chan, bon sang, Hee-chan, mais qu'est-ce qu'ils ont fait ? fit Duo en le berçant sans s'en rendre compte.
Heero ne dit rien. Il ne pouvait rien dire. Seulement pleurer silencieusement, dans ces bras, la tête enfouie dans cette épaule. Il voulait le protéger. Mais il ne le pouvait pas… Faible. Impuissant. Brisé. Duo l'écarta doucement et le regarda, inquiet, effrayé. Il passa une main sur le front du pilote brun, dégageant les mèches qui s'y étaient collées avec la sueur. Elle glissa ensuite sur sa joue, la lui caressant lentement. Rien à voir avec ces soldats…
- Ils t'ont torturé ? demanda Duo, l'air de ne pas y croire.
Aucune réponse. Heero ne pouvait rien dire. Ses derniers mots… des cris… douleur, impuissance… Duo le regarda, l'air blessé pour lui. Apparemment, ses yeux n'étaient pas impénétrables. Le natté lui agrippa sans brutalité la nuque et porta ses lèvres aux siennes. Le pilote brun fut surpris et ne réagit pas. Et puis, une douce chaleur l'envahit tandis que Duo resserrait son étreinte autour de sa taille. Il ouvrit les yeux. Le natté avait fermé les siens. Alors Heero les referma.
C'était doux. Agréable. Les bras de Duo autour de lui… ses lèvres contre les siennes… Et puis, doucement, presque timidement, le natté chercha à approfondir le baiser. Heero ne s'y opposa pas. Il essaya même de l'y inviter. Mais il arrêta l'échange presque brusquement et brisa l'étreinte. Il baissa la tête pour éviter le regard de Duo. Comment lui expliquer… comment lui faire comprendre que… qu'il ne pouvait plus… qu'il ne pouvait pas…
Heero ne pouvait rien faire. Il aurait voulu imiter Duo, passer ses bras autour du natté, le serrer contre lui. Mais il avait trop mal. Et puis… il ne pouvait pas… il n'en avait pas le droit… s'il ne pouvait pas le protéger, alors il n'avait pas le droit de… ses émotions… il n'avait pas le droit de les ressentir… il était incapable de défendre Duo… alors… il n'avait pas le droit… de… de… de l'aimer…
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Ouais j'ai réussi ! Le chapitre fait AVANT mon retour chez moi ! Pfou un véritable défi relevé ! lol par contre là… j'aime pas le début du chapitre, je préfère la fin ! je suis sadique, je sais :p alala pauvre Hee-chan… gomenasai gomenasai gomenasai !
