Série :Gundam-torturage-comateux-Wing
Auteur : Ookami dagga Shamandalie Yang, qui commence à en avoir VRAIMENT RAL LE BOL DE TOUJOURS PAS AVOIR INTERNET ALORS QU'ON EST LE 12 JANVIER ET QU'ELLE AURAIT DU L'AVOIR LE 5 !!!
Genre : POV de Hee-chan surtout, angst à mort dans ce chapitre !!! (oui je vous fais peur hein ? quoi vous êtes habitué à avoir du angst avec moi ? mais heu !), un peu de song fic mais pas beaucoup, juste quelques phrases de « Kitto ok ». Et puis heu… évidement… yaoï !!! Yaoï, yaoï, yaoï, YAOÏ ! ¤toute contente de pouvoir enfin dire ça¤ Pi sûrement du OOC ! A vous de voir pour ça ;)
Disclaimers : J'ai beau cherché dans mes cartons, ils sont pas là. J'ai dû les égarer pendant le déménagement quand j'avais enfin réussi à les capturer… ksô !
Petit blabla : Le titre du chapitre est aussi le titre d'une musique de Gundam Wing ! Quand je l'ai vu (j'étais en train d'écouter tous les OST en écrivant lol comme de par hasard :) ) j'ai trouvé que ça allait bien avec mon chapitre ! Enfin voilà, bonne lecture ! J'espère que ça vous plaira ! Moi, j'ai beaucoup aimé écrire ce chapitre lol me demandez pas pourquaaaaaaaaaaaaaa ¤tites ailes toute blanches toute pures dans le dos
Chapitre 12 : The labyrinth called yourself.
Douleur. Tout était noir. Etait-ce cela le paradis ? Ou l'enfer ? Ce qu'il y a après la mort, en supposant qu'il y ait quelque chose ? Et bien… ce n'était pas très sympathique… Etait-il allongé ? Il ne sentait rien sous son dos. Alors était-il debout ? Il n'y avait rien sous ses pieds, mis à part le néant. Et il doutait fort qu'il était sur la tête. Où était-il alors ? Et comment ? Y avait-il du danger ? Des ennemis ?
Heero tourna sur lui-même. Comment pouvait-il faire ça alors qu'il ne touchait aucun sol ? Etrange… Tout autour de lui, la même chose : le noir. Aucune montagne. Aucun débris de MS. Aucune trace de Zechs. Ni de Duo… Il espérait que le natté avait réussi à se mettre à l'abri. Sans doute. Il savait se débrouiller comme un chef en matière de survie. Le pilote brun pouvait lui faire confiance à ce niveau. Mais lui, où était-il ?
Il devrait être mort. L'était-il ? Comment le savoir ? Cet endroit semblait ne pas exister. Immatériel. Heero leva la tête. Du noir au dessus, comme partout. Etait-ce l'espace ? Les sensations étaient un peu comme dans une salle sans gravitation. Mais ici il n'y avait aucune étoile. De toute façon, si c'était l'univers, il ne pourrait pas y rester en vie sans combinaison. Et Heero revint à son problème : était-il mort ou pas ?
Ne voyant pas en quoi le fait de rester immobile l'aiderait à savoir, le pilote brun se mit à marcher dans le vide. Et il se rendit vite compte que ce n'était pas plus utile que de ne pas bouger. Heero avait plus l'impression de faire du surplace qu'autre chose. Rien ne lui montrait s'il avançait vraiment quelque part, s'il montait ou descendait… Il était complètement perdu et il n'y avait rien pour l'aider à sortir de là. En supposant qu'il y ait une sortie…
- Oniisan ? fit une petite voix de fille.
Heero se retourna. A quelques mètres devant lui, une fillette vêtue d'une robe blanche, étincelante dans le noir qui les entouraient tous les deux. Elle le regardait, souriante. Ses mains étaient croisées derrière son dos, tenant une laisse. Le pilote brun baissa les yeux et aperçut le petit chien qui reniflait le « sol ». Non. Ce n'était pas possible.
- Oniisan ? répéta la fillette. Tu es perdu ?
Heero revoyait cette scène… il ne s'était jamais pardonné. Jamais. Et il ne voulait pas la revivre. Mais ce n'était pas la même chose… ils n'étaient pas sur cette colonie. Il ne venait pas de poser ses explosifs et de courir dans l'herbe. Il pouvait répondre. Mais pas question de prononcer ces mots…
- Oui, répondit-il en la regardant. Je suis perdu.
- C'est dommage. Moi, je ne suis pas perdue !
- Tu as de la chance.
- J'en avais…
Heero fronça les sourcils. La fillette avait baisé les yeux. Elle ramassa son petit chien et le tint contre elle dans ses bras. Son ton avait changé. C'était un murmure maintenant, un murmure empli de regrets.
- Je n'étais pas perdu, reprit la fillette. Mais maintenant je le suis. Je suis perdu pour toujours ici, toute seule.
- Qu'est-ce que tu veux dire…
Mais Heero sentait qu'il connaissait la réponse. Il l'avait toujours connue.
- C'est ta faute si je suis seule. A cause de toi si nous sommes tous morts, si nous sommes tous séparés.
Le pilote brun baissa les yeux. Oui, il le savait très bien. C'était sa faute. Ses erreurs de calculs. Il aurait dû prévoir la possibilité que l'explosion se propage aux habitations. Par sa faute, tous ces gens étaient morts…
- Je suis désolé…
Que pouvait-il dire d'autre ?
- Ca ne changera rien maintenant, répliqua tranquillement la fillette.
- …
- Tout est ta faute. Ta faute, ta faute, ta faute.
Heero releva les yeux. La fillette sembla s'éloigner avec son chien sans bouger. Mais les mots résonnèrent dans le vide, entourant le pilote brun qui se mit à regarder dans tous les sens.
- Ta faute, ta faute, ta faute, assassin.
Il tourna sur lui-même, soudain affolé. Les mots semblaient lui sauter dessus de tous côtés. Pris de panique, Heero se mit à courir au hasard mais ils continuaient à l'assaillir.
- Assassin, assassin, c'est ta faute, ta faute, tu nous as tués, assassin, assassin.
Le pilote brun s'arrêta et se prit la tête dans les mains. Pourquoi est-ce que tout ça revenait maintenant ? Etait-ce ça, l'enfer ? Oui il savait que c'était sa faute, il en souffrait, ce n'était pas la peine de le lui rappeler !
- Assassin, monstre, c'est ta faute, ta faute ! Assassin !
- ASSEZ !
Heero hurla en se tirant les cheveux tout en tombant à genoux. Assez ! Son cœur battait la chamade. Son souffle était rapide. De la sueur perlait sur son visage. Il revoyait ce jour… les cadavres… le chien sans vie… les immeubles en ruines… la neige tombant sur le massacre… c'était sa faute… Pourquoi tout ça revenait le harceler maintenant ? Il allait devenir fou !
- Heero, Heero, qu'est-ce que tu as ? fit une voix douce.
Le pilote releva la tête. Agenouillée devant lui, souriante dans son uniforme scolaire, Réléna le regardait. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Il ne répondit pas, baissant les yeux. Peu importe. A quoi bon répondre ? Il tenta de remettre son masque de soldat sur son visage par réflexe. Mais les mots revinrent l'assaillir. Il les entendait encore, même si autour de lui c'était le silence total. Il secoua la tête, essayant de s'arracher les cheveux. Des mains douces l'arrêtèrent et, lui prenant le visage, le força à lever les yeux. Réléna lui souriait.
- Tu souffres Heero ? dit-elle doucement. C'est à cause de ces innocents, n'est-ce pas ?
- Hn… répondit le pilote.
- Mais il n'y a pas qu'eux tu sais. Tu n'as pas pensé à moi je suppose ?
- Nani ?
- Tu n'as sûrement pas pensé qu'à cause de toi je dois me battre moi aussi, à ma manière. Que j'ai parfois été forcée d'agir contre mes idéaux et mes propres principes. Tu n'as pas pensé aussi à tous ces gens qui, par ta faute, meurent chaque jour ? Tu n'es pas capable de finir cette guerre sans faire de victimes. Par ta faute, Oz redouble d'efforts et s'impose de plus en plus, torturant et détruisant pour obliger les gens à se plier à leur loi et à ne pas te suivre dans ta lutte sans fin.
- … je…
Réléna se leva brusquement, le regardant de haut, avec un sourire plus effrayant que joyeux.
- Tu n'es qu'un égoïste Heero, dit-elle avec du mépris dans la voix. Tu ne penses qu'à toi, qu'à oublier les horreurs que tu as faites en te lançant dans des missions. Mais ça n'effacera jamais ce que tu as fait ! Tu n'es qu'un égoïste et un assassin !
- Non, c'est faux !
Le rire de Réléna résonna à ses oreilles. Heero se leva en s'attrapant la tête. Il se détourna de la jeune fille et aperçut devant lui Quatre.
- Aide-moi Quatre, dit-il. Je…
- Et toi, m'as-tu aidé quand j'ai eu besoin de toi ? répondit le blond avec un air attristé.
- Nani ?
- Non Quatre… pas toi… Heero ne lui avait jamais rien fait ! Il l'avait aidé maintes fois en combat… ils s'étaient aidés mutuellement…
- Etais-tu là quand je n'allais pas bien ? M'as-tu aidé quand j'ai sombré dans la douleur à la mort de ma famille ? Et pourtant moi je t'ai tellement aidé ! J'ai toujours été là pour t'écouter, te conseiller, sans jamais trahir ce que tu me confiais. Et toi, les seules choses que tu m'as apportées sont la guerre, la violence, la mort. Tout ce que je hais.
- Quatre… gémit Heero en marchant à reculons avec lenteur.
- Sans toi, je serais retourné dans ma famille. J'aurai arrêté ma guerre. Mais il a fallu que nous nous rencontrions. Que nous nous unissions. Et alors, sous tes ordres, j'ai tué, j'ai combattu, j'ai souffert. Et tu n'as jamais rien fait pour moi dans ces moments là. Mis à part me donner de nouvelles missions. Réléna a raison, tu es égoïste, Heero.
Le pilote brun se détourna à nouveau, cherchant une issue, ou quelqu'un, n'importe quoi qui l'aiderait. Il revint à Réléna, puis à Quatre. Trowa s'était approché du blond et le tenait par une épaule, en un geste possessif. Il regardait Heero, un air de reproche dans les yeux.
- Tu as fait souffrir Quatre, dit-il froidement. Je ne te le pardonnerai jamais. Que tu me fasses mal à moi m'importe peu. Mais que tu t'en prennes aux autres, non.
- Trowa ! Je n'ai jamais rien fait qui…
- Menteur. Tu l'as forcé à combattre.
- Non, c'est faux ! On a tous toujours eu le choix !
- Sans toi, Quatre aurait fait le bon et n'aurait pas autant souffert.
Heero fit un pas en arrière. Pourquoi ? Pourquoi étaient-ils tous là ? Et pourquoi lui disaient-ils tout cela… ? Il savait que c'était vrai… mais… l'entendre ainsi… par les personnes concernées…
- Assassin !
- Egoïste !
- Menteur !
- Monstre !
- Meurtrier !
- C'est ta faute !
- Tout est toujours ta faute !
- Tu nous fais tous souffrir !
- Disparais !
- Va-t-en !
- Meurs !
- YAMETTE !
Heero hurla en se prenant à nouveau la tête dans ses mains tremblantes. Qu'ils arrêtent ! Il n'en pouvait plus… il n'en pouvait plus !
- Hee-chan…
Une voix douce. Familière. Le pilote releva la tête et aperçut Duo. Seul. Tous les autres étaient partis. Heero se lâcha et fit mine de venir vers le natté, les bras déjà à demi tendus. Il voulait l'enlacer, le serrer contre lui, se rassurer lui-même. Sentir la chaleur de Duo contre lui. Il s'y sentirait à l'abri des autres. Mais le natté recula en secouant la tête. Ses améthystes affichaient un air profondément blessé. Heero sentit son cœur se serrer à cette vue.
- Pourquoi tu m'as fait ça Hee-chan ? dit Duo d'une voix brisée. Pourquoi… ?
- Duo… qu'est-ce que je…
- Pourquoi ne m'as-tu jamais remarqué pendant tout ce temps ? Et pourquoi, alors qu'enfin j'arrivais à guérir de mes blessures, tu m'en imposes une nouvelle en venant à moi après tous ces mois ? Pourquoi ?
- … Duo… je…
Voir le natté ainsi lui était insupportable. Pas lui, non. Tous les autres ensembles, mais pas lui. Duo porta sa main serrée sur son cœur en baissant la tête. Quand il la releva, des larmes coulèrent sur ses joues.
- Pourquoi Heero ??! lâcha-t-il dans un cri qui résonna longtemps. Tu m'as fait trop souffrir ! Et maintenant… maintenant qu'enfin tu viens à moi… tu ne peux plus m'avoir ! Je voulais quelqu'un pour me protéger… quelqu'un en qui je puisse avoir confiance… quelqu'un avec qui je puisse être bien… quelqu'un qui voudrait de moi et avec qui je pourrai m'abandonner complètement, sans peur ni angoisse… mais tu es faible ! Tu les as laissé faire ! Tu ne t'es pas battu ! Tu n'as rien fait sinon te soumettre ! Tu les aurais laissé si ça avait été moi, sous tes yeux !
- Duo ! C'est faux ! Jamais je les aurais laissé faire si ça avait été toi !
- Menteur ! Tu n'as rien fait face à eux ! Je ne veux plus jamais te voir ! Tu ne mérites pas ma confiance ! Va-t-en ! Tu n'es qu'un monstre qui aurait cherché à profiter de moi avant de m'abandonner ! Monstre ! Bakemono !
Heero ne pouvait pas faire un pas. Duo fit volte-face et s'éloigna en courant. Le pilote brun leva une main inutile vers lui, comme pour le retenir. Et puis le noir, à nouveau. Seul. Il était seul. Brisé. Il se laissa tomber à genoux. Tout ce qui avait été dit était vrai… il était un monstre… un assassin… incapable de protéger un être cher… il avait fait souffrir tant de monde… égoïste… il ne méritait pas de vivre…
- Tu es pitoyable ! Tu vas te laisser faire comme ça ?
La voix avait claqué dans l'air, aussi sèche que le vent. Heero la connaissait, cette voix. C'était… c'était la sienne… Le pilote brun se releva et, se retournant, fit face à… lui-même. Heero face à Heero. Qu'est-ce que ça voulait dire ?
- Tu vas renoncer pour ça ? continua l'autre Heero. Et la bataille ? Et ta mission ? Abandonner maintenant ? Laisser une bande de crétins, de faibles décider pour toi ? Tu comptes laisser Oz gagner sans rien faire ? Tu comptes ne pas essayer de te racheter ? Ne pas essayer de te faire pardonner ? Tu veux abandonner ? JAMAIS !
Ce dernier mot résonna dans le vide. Il continua à se propager dans le néant, au même rythme que les battements du cœur du pilote. Ne jamais abandonner… mais s'il doit continuer au point de blesser les autres… Non.
- Je refuse, dit-il. Je ne veux plus blesser les gens. Je ne veux plus blesser Duo.
- Alors n'abandonne pas ! répliqua Heero. Tu n'es donc qu'un faible ?
- … Oui…
- C'est faux et tu le sais. Si tu le veux vraiment, tu seras fort. Bats-toi ! Bats-toi pour eux ! Pour te donner une chance d'effacer les blessures que tu leur as infligé.
- Non, je ne peux pas… va-t-en. Je ne veux plus être un soldat. Je ne veux plus les blesser. Va-t-en. VA-T-EN !
Heero se détourna. Il n'eut pas besoin de regarder par-dessus son épaule pour savoir que l'autre était parti. Il baissa la tête. Il voulait mourir. Il ne l'était pas. Pas encore. Mais il n'était pas loin non plus. Et bien, qu'il saisisse cette chance ! Comment disait Duo dans sa chanson déjà ?
- Chance wa ichido dake te ni irero yo ashita ja osoi, murmura Heero.
« Il n'y a qu'une seule chance, saisis-la, demain il sera trop tard. » C'est ce qu'il allait faire. Se laisser mourir. Les libérer tous. Heero ferma les yeux. C'était simple, au fond. Il devait se laisser aller. Il se sentit dévié. Comme s'il était pris dans un vertige. Ses oreilles bourdonnèrent. Continuer ainsi. Se détacher de tout, ou du moins du peu qu'il lui restait.
- Tada rail no ue o dareka no tame ni hashiri tsuzukete manzoku shicha irarenai hazu.
« Continue simplement à courir sur les rails pour quelqu'un, je sais que tu ne peux pas te décider, que tu n'es pas satisfait du lieu où tu te trouves. » Une voix qui chante. Lointaine. Qui ? Continuer à courir sur les rails pour quelqu'un ? Il ne pouvait le faire sans blesser les autres, même involontairement… oui il ne pouvait pas se décider… oui il n'était pas satisfait du lieu où il se trouvait… c'était pour cela qu'il se laissait sombrer.
- Itsumo yume o miteru nani mo ki ni shinaide, dame de mo kamawanai, continue la voix.
« Tu es toujours plein de rêves… ne crains rien. Ca n'a pas d'importance s'ils ne deviennent pas réalité. » Vraiment ? C'était vrai… une fois mort, complètement mort, la réalité de ses rêves ne le concernerait plus.
- Kampeki ni OK !
« Tout est parfaitement OK ! ». Oui. Il s'en va. Lentement, doucement. Kampeki ni Ok…
- Itsumo yume o miteru nani mo ki ni shinaide
« Tu es toujours plein de rêves…ne crains rien. » Il ne craignait rien. Seul…
- Machi ni matta nami ni norou.
« Chevauche la vague que tu attends. » Il n'attendait aucune vague… ou peut-être… seulement celle de la mort l'emportant.
Heero se sentit soudain bien. Détaché. La voix ne l'atteignait plus. De toute façon, elle s'était tut. Il partait, enfin. Libéré de tout. Il crut sentir une brise lui ébouriffer les cheveux. Tout semblait agréable maintenant.
- HEEEEEEEEEEEERO !!!!
Le pilote ouvrit brusquement les yeux. Ce cri… si puissant… empli de douleur et de rage. Heero se releva. Qui ? Qui l'appelait ? Encore quelqu'un souhaitant lui avouer les blessures qu'il lui avait faites ? Non. Cette voix, c'était…
- Heero, bon sang, fais pas le con merde…
Une voix brisée. La voix de quelqu'un qui souffrait. Et… c'était celle de Duo. Il la reconnaissait. Non pas le Duo qui lui avait avoué le mal fait. Non, l'autre. Celui qui avait chanté à ce concert. Celui qui lui avait dit qu'il avait le droit de l'aimer…
- Heero, ne me laisse pas ! Pas encore ! Réveille toi, par pitié !
De la chaleur. Le pilote cligna des yeux. Une lumière, là bas, au loin. Etincelante dans le noir. Devait-il y aller ? Là bas, il y avait Duo. Mais il y avait aussi la vie. La souffrance. Non… il allait mourir. Il le fallait… pour eux… pour Duo… pour qu'il ne souffre plus par sa faute…
- HEERO ! Ramène-toi et plus vite que ça salaud ou je te jure que je te trouve le moyen de te ressusciter et que je te massacre !
La voix de Duo redevint brisée. Désespérée.
- Je t'en pris Hee-chan… reviens… ne me fais pas ça maintenant… ne me laisse pas… je ferai n'importe quoi… je t'en supplie…
Heero hésita encore. Mais… entendre Duo ainsi... le fit se rendre compte que s'il partait, le natté en souffrirait… énormément apparemment… peut-être que s'il mourait, c'était par égoïsme en fait. Pour ne pas affronter ses propres souffrances. Pour ne pas être désespéré si Duo venait à avoir un autre accident comme ce jour-là… Non. Pas question d'abandonner le natté comme ça. Heero fixa la lumière et se mit à courir vers elle. Duo. Rejoindre Duo. La mort irait se faire foutre.
¤¤¤¤
- Heero ? Heero ? Heero !
Heero ouvrit lentement un œil. Puis l'autre en constatant qu'il allait avoir besoin des deux pour voir. Le ciel était très sombre. Noir. Rocailleux aussi. Non, ce n'était pas le ciel. C'était le plafond d'une grotte. Le pilote brun sentit un poids sur son torse. Il baissa les yeux et releva un peu la tête. Duo pleurait, le visage enfoui dans le t-shirt du brun.
- Duo… murmura Heero.
Aussitôt le natté releva la tête et le regarda. Leurs visages se frôlaient. Duo sourit, ses larmes brillant sur ses joues.
- Heero, me refais plus jamais ça ou je te jure que je t'épile TOUS les poils de TOUT ton corps une par un avec une pince chauffée au rouge.
Voir Duo ainsi fit battre le cœur de Heero plus fort. Il sourit au natté.
- Ryokai, dit-il.
Duo se blottit contre lui, encore secoué par quelques sanglots. Heero essaya de bouger ses bras pour enlacer le natté mais la douleur l'en empêcha. C'est vrai… il s'était autodétruit… son corps devait en souffrir affreusement. Cette fois, même avec toute sa volonté, il ne pourrait pas bouger seul. Ses muscles s'étaient révoltés pendant son… son quoi ? Coma ? Inconscience ? Instant entre la vie et la mort ? Il ne le saurait sans doute jamais… mais peu importait.
- Que s'est-il passé ? demanda-t-il à Duo qui ne jugea pas utile de bouger pour répondre.
- Je m'étais abrité ici quand tu t'es amusé à te suicider pour la deuxième fois, fit le natté avec des reproches dans la voix. Je suis retourné voir les dégâts. Tu étais au milieu des débris de Wing. Je n'ai pas cherché à réfléchir. Je t'ai retiré de là et je t'ai amené ici quand j'ai vu que tu étais encore vivant.
- Et Zechs ?
- Rien à foutre de lui. En tout cas, je ne l'ai pas vu passer dans le coin hier, ni aujourd'hui.
- Je suis resté inconscient combien de temps ?
- Un peu moins de deux jours.
- Alors nous sommes le 22 décembre…
- Ca va bientôt être Noël. Mais bon on s'en fiche. Le plus important, c'est de filer retrouver Quatre et Trowa et te soigner. J'ai réussi à dénicher des trucs à manger. Je propose qu'on dorme après, vu que la nuit tombe, et on essayera de se faire la malle demain.
- Hn…
Duo aida Heero à avaler la nourriture dénichée par le natté. Le pilote brun préféra ne pas chercher à savoir comment il l'avait eue ni ce que c'était. En tout cas, son estomac apprécia. Duo fit une petite inspection dehors avant de revenir et de s'allonger contre Heero en faisant le moins de mouvements possibles pour ne pas lui faire mal. Le brun serrait les dents sans rien dire. Peu importe d'avoir mal si en échange il avait Duo contre lui.
Heero ferma les yeux et chercha à s'endormir. Le sommeil ne venant pas, il vérifia ses blessures en bougeant un peu. Ses bras étaient en piteux état mais il n'y avait pas de fractures de ce côté-là. Les muscles de ses jambes semblaient avoir été déchirés et tordus dans tous les sens possibles mais les os avaient tenus le coup. Par contre, ses côtes avaient moins bien apprécié le feu d'artifice. Il devait bien en avoir trois ou quatre de cassées, et le reste était sûrement fêlé.
Enfin il était en vie… c'était toujours ça. Duo bougea un peu contre lui. Heero tourna la tête et toucha le front du natté avec le sien. Ce n'était qu'un petit contact mais cela lui procura de la joie. Il ferma les yeux en soupirant. Être à moitié mort, incapable de bouger n'était pas si horrible. Il avait Duo.
- Ne me laisse plus jamais Heero, murmura le natté dans son sommeil. Tu as promis. Plus jamais.
- Non Duo, répondit le pilote brun. Je ne te laisserai plus jamais. Jamais.
Heero tourna la tête pour fixer le « plafond » et s'endormit avec le souffle de Duo lui chatouillant la nuque, un sourire sur le visage. Non, décidément, se laisser mourir n'était pas du tout une bonne idée. Quant à protéger Duo… et bien, même s'il n'était pas en état, il ferait de son mieux, quitte à se briser tous les os.
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Nyaaaaaaaaaa c'est kawaaaaaaaaaai ! Ce chapitre là, contrairement aux deux précédents, je l'aime bien ! lol j'aime bien aussi torturer Hee-chan, physiquement ET mentalement ! Quoi vous aviez remarqué ? ;) Enfin voilà, un chapitre de fini à nouveau ! Pour le moment (on est le mercredi 12 janvier, je mets la date pour se situer dans le temps pasque sinon on va s'embrouiller lol bref) ça fait trois chapitres avec celui là qui attendent d'être mis en ligne… les 10, 11 et 12… et TOUJOURS PAS LE NET !!! GRRRRRRRRRR ! WANADOO OMAE O KOROSU ! Enfin voilà, je vais bientôt la finir cette fanfic ! Puisque ça va être enfin Noël ! et vous pouvez vérifier, j'ai bien compté : c'est le 22 au soir la fin du chapitre 12 ! J'ai un document word qui s'appelle « repères chrono.doc » que j'ai détaillé le temps qui s'écoule dans mon histoire pour pas me tromper à partir du chapitre 4 où Quatre dit à Heero qu'il reste que 7 jours avant THE date ! Lol enfin voilà, maintenant je vais me coucher vu que j'ai cours demain (snif snif) je ferai la suite vendredi ! Croisons les doigts pour avoir la connexion ce jour là… sinon… ça va gueuler à Wanadoo ! (et à France Telecom)
