Comme promis, voici le One shot sur Peter. J'avoue que ça m'a bien plu de l'écrire, ce One shot. Il peut vous paraître un peu pèle mêle, mais c'est fait exprès, considérant le caractère du sale rat. Et puis, je sais aussi d'avance que ça va vous sembler extrêmement bizarre, le ton de ce one shot, mélange de cri d'amour, de haine et d'envie de vivre…Mais ça représente à mon avis ce qu'est Peter. Rien, et tout à la fois. Et puis ses pensées rassemblent aussi la mort de James et Lily, parce que pour lui, tout commence là. Sur ce, bonne lecture…( J'ai un peu peur de vos commentaires, la !) Enfin, vous jugerez !
Face aux étoiles.
Peter Pettigrow
Je suis un lâche. Je serais éternellement un lâche. Même pas capable d'etre là quand ceux que j'appelais mes amis meurent par ma faute.
Certes, j'ai choisi mon camp. Celui du plus fort.
Toujours il me faut la force des autres pour supporter ma propre faiblesse.
Ais-je eu le choix ? Non, parce que moi, je voulais vivre. Les autres m'importe peu, puisque je n'ai jamais compté pour eux.
Ma vie en échange de la leur. Si j'avais pu éviter cela, je l'aurais fait. Mais mon existence, aussi minable et dérisoire soit-elle, est la plus importante à mes yeux.
Et puisque le maître a décidé de leur mort, je l'ai aidé.
Finalement, oui, j'avais le choix. Rester l'ombre qui valorisaient ces grands seigneurs de pacotille, ces hommes qui se disaient mes amis mais qui se moquaient sans cesse de moi ou servir Celui-Qui-Devait-être-Le-Maitre-Absolu.
Pauvre petit Peter, si petit, si grassouillet, si moche, si pauvre d'esprit. Comment aurais-je pu faire le poids face aux plus brillants, aux plus éclatants des hommes ?
James, tout d'abord. C'est d'ailleurs lui qui a destiné mon choix de me diriger vers le seigneur des ténèbres.
Lui, je voulais sa mort. Si il savait à quel point je crevais de jalousie ! Il avait tout. C'était vraiment trop injuste. A sa naissance, une bonne fée avait du se pencher sur son berceau. Moi, j'avais du avoir droit à la fée Carabosse.
Lui, si beau. Toutes les filles le dévoraient des yeux.
Lui si agile. Le capitaine de Quidditch, tellement gracile sur son balai qu'il semblait défier les lois de l'apesanteur.
Lui, si intelligent. Travaillant à peine, chahutant pendant les cours, il obtenait comme par miracle les plus fortes notes, et faisait oublier son indiscipline aux professeurs d'un seul sourire.
Lui, trop parfait ! Quelle injustice.
Oh, moi aussi j'avoue etre tombé sous son charme. J'ai mis du temps à ouvrir les yeux, et voir à quel point j'étais insignifiant face à Lui.
Mais, comme on dit, de la haine à l'amour, il n'y a qu'un pas. Et je l'ai franchi avec une féroce joie. Enfin, c'est moi qui ai décidé.
Seul, je l'ai trahi. Naïf roi, tellement sur de ma loyauté. Alors que la rumeur s'était ébruitée qu'un traître circulait parmi les amis des Potter, Sirius et Remus se regardaient en chien de faïence, l'un mesurant la loyauté de l'autre.
Ils ont eu tort de me sous estimer. En fait, ils ne m'estimaient pas du tout. Avais-je vraiment leur amitié, ou n'étais-je qu'à leur yeux un faire valoir ?
Comme dans les publicités moldues où on montre le laid avant d'y opposer le beau, pour démontrer à quel point celui-la est meilleur.
Oui, face à James et Sirius, même Remus, je n'étais qu'une éphémère flamme de bougie face aux étoiles.
J'ai voulu sa mort, et il est mort. Je pensais pouvoir exister si lui n'était plus. Mais une fois de plus, il m'a battu. Son fils a survécu. Une copie quasi parfaite, quelle horreur !
Et toutes ses années, dans ma vilaine peau de rat, j'avais son visage en face de moi, et tu me hantais, James, à travers lui.
Mais la mort qui me hante le plus est celle de Lily. La douce Lily, la seule qui parlait avec moi sans se moquer de ma pauvre conversation. Celle qui me souriait vraiment, qui me consolait de mes peines et était heureuse de mes joies.
La belle Lily, je l'ai aimé. J'ai toujours su qu'une fille pareille n'était pas pour moi. Mais son amitié me contentait.
J'avais mis une condition à ma trahison. En échange du secret du lieu où vivaient les Potter, Lily devait survivre.
Mais le seigneur a du la tuer. Toi, pauvre Lily, pardonne moi ta mort.
Ridicule, je suis d'un ridicule ! Comment pourrait elle m'excuser de l'avoir trahi, et d'avoir contribuer ainsi à sa mort et à celle de son époux bien-aimé ?
Ensuite, tout a été bien trop vite.
Celui que je pensais indestructible s'est fait avoir par un gamin de un an. Quelle dérision !
Le pire, c'est que je ne pouvais pas retourner prés des fidèles mangemorts. Eux m'auraient tué à leur tour, me jugeant coupable de la perte de leur Maître.
Je t'ai tellement haï, James, d'avoir une nouvelle fois brisé mes plans pour exister. TON fils a détruit MON maître…Et la gloire a laquelle j'aspirais tant s'est envolée en fumée.
Ainsi, tu m'as condamné à la fuite.
Mais quitte à fuir, autant le faire en beauté.
Il y en avait un à qui j'en voulais presque autant que toi. Ce fou de Sirius.
A deux, vous vous complétiez, vous n'aviez pas besoin des autres. Même Remus était de trop.
Le garçon le plus séduisant de Poudlard. Celui qui avait dans son lit toutes les filles auxquelles je rêvais. Au début, je trouvais formidable d'etre l'ami de tels êtres, si exceptionnels. Je pensais qu'un peu de leur lustre rejaillirait sur moi. Mais ce fut le contraire. Ils m'éclipsaient.
Sirius avait un grand défaut. Il ne savait pas regarder. Ainsi, il n'a pas vu l'admiration que je lui vouais se muer au fil du temps en haine.
Lui, le héros, fils et frère de mages noirs qui avait seul choisi le camp des bons. Je lui devais bien un au revoir magistral.
Ainsi, chargé de la colère de m'etre fait avoir par James, et de la rancœur accumulé envers cet « ami », j'ai enfin eu l'extrême bonheur de voir la surprise et la peur dans ses trop beaux yeux gris.
Je l'ai eu, il fut ma vraie victime, ma seule vraie victime. Face à face, je lui montré qu'il avait eu tort de sous estimer le brave Peter.
Pour lui, Azkaban à vie.
Ah ! Il ne faisait pas le fier, quand je hurlais qu'il était coupable. Mais même là, à ce moment, il a osé rire. Il n'aurait pas du, ça m'a énervé…
Donc, j'ai mis en scène ma propre mort, me coupant un doigt, et pour faire exploser ma haine contre lui et James, ai tué douze moldus en un coup.
Et je me suis offert LA vie. Certes, la vie d'un rat, mais la vie quand même.
Quand j'ai appris, après douze ans pénards, que tu t'étais échappé, j'avoue avoir eu très peur. Tu étais le seul à savoir ton innocence et ma culpabilité. Et tu pouvais tout gâcher. Tout le monde me croyait mort en héros, et toi tu allais oser tout gâcher.
Et je ne doutais pas un seul instant que tu cherches alors à me retrouver, et que ta colère me serait fatale.
Si ce crétin de Potter miniature n'avait pas été si magnanime, je serais mort, pour de vrai, cette fois-ci. Mais non, il a décidé, et toi tu as obéi comme si James étais de nouveau devant toi.
Ah ! J'ai oublié de dire merci à Remus. Merci d'être loup garou. C'est toi qui m'as réellement sauvé, en me permettant de fuir. Plus personne ne s'occupait du rat, quand le loup garou était si proche.
Mon pauvre Remus. Certes, tu ne valais pas mieux que les deux autres. Toi aussi tu étais trop brillant, trop beau, trop intelligent. Mais au moins tu avais la décence de te faire discret. Tu me diras, tu n'avais pas le choix, monstre que tu es !
Mon pauvre Remus. J'ai fui par ta faute. Encore un poids pour ton esprit déjà torturé, n'est-ce pas ? Tu réfléchissais beaucoup trop, Lunard, et je me demande comment ça se fait que tu sois encore en vie. Tu es le dernier sur ma liste, fais attention…
Oui, le dernier, car Sirius est enfin mort. Je n'étais pas là, mais j'ai entendu cette Bellatrix le dire au Maître.
Je devrais en être si heureux !
Vous tous partis, mes amis, peut-être pourrais-je arrêter de me cacher ? Et vivre ? Et on me verrait alors, puisque votre lumière n'aveuglerait plus les yeux des autres.
Mais non. Je n'arrive même plus à avoir une pensée heureuse. Vos morts me hantent…Peut-être me reste t'il une trace du petit garçon admiratif que je fus ?
J'entends vos rires quand je m'endors. Je vois un cerf, un chien et un loup dès que la pleine lune est là. Je vous vois, et vous me manquez.
Ma victoire a un goût amer, finalement. Pour gagner une vie, je crois que j'en ai sacrifié trop d'autres. Certes, je n'étais pas comme vous, James, Sirius. Mais étais-je si malheureux que ça, quand j'y réfléchis ?
Oh, mes amis ! Pourquoi m'avoir laissé devenir le traître ? Pourquoi n'avoir pas perçu la haine qui grandissait en moi, comme une ronce m'enserrant le cœur ? JE VOUS AIME !
Mais bref…J'ai ce que je voulais, finalement…je suis vivant, et pas vous.
Voila ! S'il vous plait, laissez moi un mot, j'ai vraiment envie de savoir ce que vous en pensez !
BISOU !
Moonytoon
