Coucou !

Alors voila, comme je l'ai dit dans mon autre fic, je vais essayer, à partir de maintenant, de mettre un chap tout les mercredis.

Voila qui est fait. Merci pour leurs review à :

Ornaluca : Merci beacoup ! bisous !

Kalyqwerty : merci et bisous !

Lee-NC-kass : t'en fait pas, ce n'est pas un drame ni une tragédie... ce n'est pas drole non plus, mais bon, ça pourrait être bien pire ! merci, et bisous !

Tetedenoeud : merci et bisous !

Lovespike : si les lecteurs étaient payés pour les reviews, nous autres auteurs en aurions beaucoup plus, c'est sur ! enfin, bonne lecture et merci !

Ensuite... alors, attendez...

Dédicace : à la SKCMPD et en particulier à CLEMENCE ! (SKCMDP EN FORCE ! ON VA FOUTRE LA MERDE AU PARC !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!)

Disclaimer : tout est à JK ROWLING, sauf le scénario et la rédac...

Titre :

Rien d'autre que ma haine :

Chapitre 2 :

... et que tout empire :

Ma cicatrice me fit mal pendant un bon quart d'heure. Puis la douleur s'arreta aussi soudainement qu'elle avait commencé. Il fallait probablement que j'aille en faire-part à Dumbledore, mais je rechignais à quitter la solitude salvatrice qui m'avait envahi : bien que pesante, elle portait à la reflexion, mais d'une manière bien plus détachée et efficace que lorsque j'étais dans les appartements que Dumbledore m'avait preté, ou à la bibliothèque, ou dans tout autre endroit que celui-ci. Mais après tout, je n'étais pas près d'avoir une réponse à mes questions. Autant rentrer.

Je me levai et empoignai mon Eclair de Feu, l'une des rares choses venant de Sirius qui me restaient. Si beau, si efficace... et si parfait. Au moins quelque chose dont je pouvais être fier ! Je secouai la tête, chassant ses pensées de mon esprit, et m'envolai pour me diriger vers les portes du château. J'aperçus alors de l'agitation aux grilles : quelqu'un venait visiblement de transplaner avec une lourde charge. J'hésitai, puis finalement allai à la rencontre de l'homme qui s'avançait, faisant léviter un brancard devant lui où était allongé un jeune homme aux cheveux blond platine. Malefoy, en très mauvais état. J'essayai de cacher ma stupeur et demandai à Rogue s'il avait besoin d'aide. D'abord surpris, Rogue acquiesça rapidement et m'ordonna sèchement d'emmener Malefoy à l'infirmerie. Lui se dirigea d'un pas vif vers le deuxième étage, probablement pour voir Dumbledore.

Tout en m'acquittant de ma tache, j'observai Malefoy qui semblait avoir reçus de nombreux coup, mais probablement plus encore étant donné son visage crispé par la douleur. Qui avait bien put lui faire ça ? Un frisson me parcouru l'échine quand je me rappelai l'air sombre de Rogue, bien plus ravagé par la colère et la haine que d'habitude. Malefoy marmonna des paroles incompréhensibles. J'ignorais s'il était inconscient ou simplement endormi, mais il n'était pas en paix.

Je l'emmenai jusqu'à l'infirmerie, où Mme Pomfresh le prit en charge avec un juron étouffé. J'hésitai. Devais-je rester là à attendre que Dumbledore et Rogue arrivent, ou pouvais-je partir ? Je décidai de rester, au moins pour savoir ce que Malefoy avait à dire, même s'il paraissait improbable qu'il soit capable de dire quelque chose aujourd'hui. Pas que je me sente concerné outre mesure : il pouvait bien crever, je n'en avais rien à faire. Six ans de moqueries et de méchanceté avait exacerbé ma haine à son égard, surtout depuis la mort de Sirius qu'il n'avait cessé de me rappeler avec acharnement. Mais je devais bien avouer que la curiosité me titillait. Il était salement amoché. Je posai mon balai contre le mur et m'asseyais pour observer l'infirmière qui soigna efficacement la plupart des plaies externes.

Elle le déshabilla, commençant par lui enlever sa chemise tachée de sang. Mais c'est qu'il était bien foutu mon cher ennemi ! Je ne m'étonnai presque plus de son succès. Un torse parfaitement découpé, des abdominaux finement dessinés... Il était mince et musclé, et cela ne fit que se confirmer quand je vis ses jambes. Sa peau diaphane était parsemée de coupures, de plaies, d'hématomes, et du sang frais et luisant suintait des blessures. Je remontai les yeux jusqu'à son visage : il semblait souffrir un peu moins, mais même avec sa grimace de douleur on pouvait distinguer ses traits fins et agréables. Mais c'était ses yeux qui le rendaient si expressif : gris et froids, parfois totalement sans expression, mais parfois refletant avec exactitude tout ce qu'il ressentait. Le dégoût, la haine, la colère... l'envie...

Je détachai mon regard de lui et me tournais vers Pomfresh. Elle marmonna dans sa barbe et se tourna vers moi avec un regard interrogatif.

"Non," dis-je. "Je n'ai aucune idée de ce qu'il lui est arrivé."

"Doloris," dit la voix de Dumbledore derrière moi, me faisant sursauter. "Plusieurs fois et d'une forte intensité."

Je me tournai vers lui tandis qu'il continuait son inventaire macabre.

"Quelques sorts de torture de magie noire agissant sur la tête. Coups de pieds, de poings, un peu partout sur le corps. Et..."

"... des sorts de réanimation," termina Rogue derrière lui.

Mme Pomfresh ouvrit de grands yeux horrifiés, mais elle ne posa aucune question et se remit au travail avec plus d'énergie encore. Moi, je regardais alternativement Dumbledore et Rogue. Le premier paraissait inquiet et triste, le deuxième poussa un léger grognement de douleur alors que sa main gauche se crispait. Dumbledore lui lança un regard plein de sous-entendus, puis le maître des Potions s'éclipsa rapidement. Le Directeur vint ensuite s'asseoir à mes cotés, regardant Malefoy d'un air pensif.

Je fus choqué de me rendre compte que l'état de Malefoy m'était totalement indifférent. J'avais beau le détester, il y avait quand même des limites à la haine - à la mienne pour lui, en tout cas. J'aurais pu au moins compatir. Mais non. A l'intérieur de moi, tout n'était que vide. C'était effrayant. Avais-je perdu ma capacité à m'émouvoir ? Je ne ressentais qu'une légère inquiétude, mais cela était uniquement du au fait que cette histoire avait un rapport plus ou moins direct avec Voldemort. Je me rendis compte que Dumbledore me regardait et je me tournais vers lui. Son expression était déconcertante : entre l'inquiétude et la malice, elle ne me disait rien qui vaille.

"Professeur ?" fis-je. "Qu'est-il arrivé ?"

Il garda un moment le silence et je me demandai s'il allait me répondre.

"Il s'est opposé à Voldemort et à ses parents," dit-il finalement. "Ceux-ci ont voulu faire de lui un Mangemort, mais il a violemment refusé et, bien sur, Voldemort est devenu furieux. Il allait le tuer. Mais il a préféré le torturer avant... Il venait à peine de commencer, quand un de ses serviteurs est venu lui annoncer une nouvelle qui requierait sa présence. Alors il a laissé Severus faire ce qu'il voulait du jeune Malefoy. Il a aussitôt transplané ici."

Je hochai la tête, pensif. Malefoy avait décidé de ne pas suivre la route que ses parents avaient tracée pour lui et il était devenu un ennemi de Voldemort. Mais j'étais surtout inquiet vis-à-vis de la réaction du Seigneur des Ténèbres par rapport au fait que Rogue ait ramené Malefoy à Poudlard : ce n'était sans doute pas ce qu'il voulait.

"Qu'allez-vous faire de lui ?" demandai-je à Dumbledore.

"Eh bien, l'accueillir ici, je suppose," me répondit le vieil homme en se caressant la barbe. "Il ne peut certainement pas rentrer chez lui, et je crois que le seul moyen de le garder encore en sécurité est de le garder hors de portée des mains de Voldemort ou des ses parents. Ca te fera un peu de compagnie !" ajouta-t-il ironiquement.

"Ouais," fis-je sans enthousiasme. "Quelle compagnie !"

Je me renfrognai. Merveilleux, songeai-je amèrement. Un mois entier à Poudlard avec seulement Malefoy ! Beau cadeau d'anniversaire.

"Il va falloir que tu fasses un effort, Harry," me sermonna Dumbledore. "Il est désormais de notre coté, que ça nous plaise ou non. Et c'est plutôt un avantage. Il vient d'une famille de sorciers très puissants. Ce n'est pas pour rien que son père est un des favoris de Voldemort..."

"D'accord," soupirai-je. "Je ferai de que je peux."

"Je n'en attendais pas moins de toi," répondit Dumbledore avec un sourire.

"Puis-je disposer ?" demandai-je.

Il hocha la tête et je me levai pour rejoindre mes appartements. J'aimais bien cet endroit : Dumbledore me l'avait proposé pour eviter que je ne me retrouve seul dans la tour de Gryffondor, puisque j'avais catégoriquement refué d'aller au Terrier. La raison de ce refus n'était pas très claire, même pour moi, mais il me semblait qu'imposer ma présence aux Weasley pendant près de deux mois était déplacé. Et puis, j'avais de plus en plus de mal supporter du monde autour de moi, toujours plein de sollicitude et d'attentions. Quand à Square Grimmaurd, c'était carrément hors de question : on ne me forcerait pas à retourner dans la maison de Sirius. J'étais incapable d'y vivre. Cela, je n'avais pas eu besoin de le préciser : Remus l'avait très bien compris et l'avait sans doute expliqué à Dumbledore.

Voila comment je me retrouvais ici. Le directeur me l'avait proposé temporairement, mais j'envisageai sérieusement de lui demander la permission d'y rester pendant l'année scolaire. J'avais ici tout à ma disposition et je m'y sentais bien mieux que dans beaucoup d'autres endroits. La pièce la plus grande était le salon, avec une grande cheminé encadrée de larges fenêtres donnant directement sur le parc. Je pouvais voir un bout du lac, la sombre forêt interdite et même la falaise de mes réflexions. Pour meubles, j'avais un grand canapé, deux confortables fauteuils, une bibliothèque contre un mur et une petite table basse. Sur le mur de droite et le mur de gauche, il y avait respectivement deux et trois portes : d'un coté, la salle de bain, une salle d'exercices magiques dont les murs ont été ensorcelés pour absorber les sorts, et un bureau-bibliothèque. De l'autre, ma chambre, ainsi qu'une pièce totalement vide, des mêmes dimensions que ma chambre. Elle était sinistre et je n'y entrais jamais.

Je posai mon balai dans un coin et m'installai près de la fenêtre dans un fauteuil, le cœur lourd : j'aurais bien aimé voir Ron et Hermione, juste une minute, pour savoir si tout allait bien pour eux. Mais j'en étais persuadé : depuis qu'ils sortaient ensemble, ils ne se quittaient pratiquement plus, cherchant dans la compagnie l'un de l'autre l'amour et le réconfort que moi, leur meilleur ami, j'étais bien incapable de leur donner. Quelque part, c'était mieux ainsi, même si j'en étais un peu triste... et jaloux. Que n'aurais-je donné pour l'Amour, le vrai, avec un grand A, juste pour avoir quelqu'un à moi, rien qu'à moi, à qui dire je t'aime et à qui faire l'amour jusqu'au petit matin, à qui confier mes peurs et mes peines sans le risque d'être jugé ? Mais non. Moi, je n'avais droit qu'à la solitude. C'était comme ça, point barre. Ca l'avais toujours été, de toute façon. Je ne vois pas pourquoi ça aurait changé.

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Voili voilou ! laissez-moi une tite review pour me dire ce que vous en pensez !

Bisous et à mercredi prochain !

speedy