Rien d'autre que ma haine :

Chapitre 12 :

J'y vais :

« J'y vais ? J'y vais pas ? »

C'était juste après le dîner. J'étais planté devant la porte de la chambre de Malefoy. Mon cœur battait dans les deux cent battements par minute et mas mains étaient moites. Ces deux questions tournaient dans mon esprit depuis que Malefoy m'avait surpris dans la bibliothèque et je n'avais toujours pas trouvé la réponse… mais après tout, ce n'était pas comme si j'avais l e choix… Et je ne pouvais pas nier que j'étais vaguement attiré par l'idée…

« Vaguement attiré, mon cul, oui, » fit ma conscience, sarcastique. « Tu en crève d'envie, plutôt ! »

En crever d'envie. Oh, oui, depuis plusieurs semaines, maintenant.

« J'y vais ? J'y vais pas ? »

La seule chose qui me retenait d'ouvrir cette fichue porte était ma fierté, à vrai dire, et la peur de m'humilier une fois de plus. Mais… si Ron apprenait que j'avais eu une aventure d'une seule nuit avec Ginny… j'étais très mal… Et comment réagirait-il s'il apprenait que j'avais couché avec Malefoy ? Aucune chance qu'il l'apprenne, de toute façon. En revanche, j'étais beaucoup moins sur que sa promesse d'être toujours à mes cotés allait tenir longtemps… s'il savait que j'avais couché avec sa sœur… et Malefoy avait raison, il n'accepterait jamais l'alcool comme excuse valable…

« J'y vais ? J'y vais pas ? »

Allez… je verrai bien… et puis même sans baguette, je n'étais pas totalement sans ressources… Trois pas me séparaient de la porte. Un… olala, qu'est-ce que j'étais en train de faire ? Deux… Fais ce que te dit ton cœur, Harry… non, en l'occurrence, j'obéissais à quelque chose de beaucoup plus bas…

Je posai la main, sur la poignée, la tournait, très lentement. Surtout, ne pas lui montrer que je suis nerveux… Plus facile à dire qu'à faire ! Je poussai la porte, entrai, la refermai, sans lui jeter un regard. Puis je me retournai, le dos contre le mur, et, enfin, le regardai.

Oh, la, la ! Il était vraiment très, très bien foutu. Surtout qu'il ne portait rien d'autre qu'un pantalon de cuir noir qui devait superbement mouler son adorable petit cul et… Stop ! du calme, on respire… Il me regardait, visiblement un peu surpris mais ravi. Il posa le livre qu'il était en train de lire sur sa table de chevet, puis se leva et s'approcha en me détaillant des pieds à la tête. Ses yeux, Harry, fixe ses yeux, et pas son superbe torse, ni ses hanches qui ondulent légèrement, ni ses jambes, ni ses lèvres qui… Stop ! Il s'approcha très très près de moi… j'avais chaud, très chaud, trop chaud… S'il te plait, Drago, recule un peu…s'il te plait…non ? Et depuis quand je l'appelais Drago, moi ?

« Je me demandai si tu allais venir, Potter, » dit-il doucement. « Surprenant… j'aurais cru que tu préférerais affronter Weasley… ça aurais été tellement plus courageux… plus Gryffondor… plus toi, quoi… »

« Tu apprendras que je ne suis pas si Gryffondor que ça, » répondis-je sur le ton le plus sarcastique que je pouvais étant donné la situation.

C'était plutôt lamentable comme tentative. J'avais la voix très, très rauque.

« Tu m'as l'air un peu nerveux, » remarqua-t-il, ironique.

Qui, moi ? Nerveux ? Non, non, pas du tout, j'ai juste l'impression de me consumer sur place, mon pantalon commence à devenir très étroit, je m'apprête à faire quelque chose de totalement nouveau que toi tu as déjà expérimenté plusieurs fois, je crève d'envie que tu m'embrasses, tes yeux brûlant me transpercent, mais à par ça, non, je ne suis pas nerveux du tout !

Il m'attrapa les poignets et les remonta au-dessus de ma tête. Je n'aimais pas ça, oh non, pas du tout, même…

Et ça m'excitait encore plus.

Il se pencha un peu et approcha sa bouche de mon oreille qu'il mordilla un peu.

« Il ne faut pas, » chuchota-t-il. « Je ne suis pas si mauvais que ça… »

Sa voix me fit frissonner des pieds à la tête.

« Tu n'es qu'un sadique, Drago Malefoy. Vas-tu de décider à m' embrasser avant que je ne perde le contrôle ? »

Oups. J'avais pensé à voix haute. Il émit un petit rire moqueur, puis m'embrassa dans le cou.

« Quelle satisfaction pour moi, » murmura-t-il ensuite. « Faire perdre le contrôle au grand Harry Potter… Oh, oui, je suis un sadique… tu n'as pas idée jusqu'à quel point… Je vais te faire crier, Potter, » chuchota-t-il dans le creux de mon oreille.

Je déglutis. Il fit glisser sa bouche le long de ma mâchoire, en partant de mon oreille jusqu'à mon menton. Puis il remonta un peu vers ma bouche… et repartit de l'autre coté. Je me mordis la lèvre pour ne pas gémir de frustration. Il remonta jusqu'à l'autre oreille, puis redescendit une nouvelle fois… laissant sa langue traîner un peu. Il la passa juste au coin de mes lèvres entre lesquelles je voulut la happer, mais il s'échappa. Je grognai. J'avais fermé les yeux mais j'étais sur que si je les avais rouverts à cet instant, j'aurais découvert un sublime sourire triomphant sur son visage.

« Si tu te mets dans un état pareil pour un simple baiser… »

Oui, d'accord, peut-être, si tu le dis, maintenant, si tu voulais bien m'embrasser, là, tout de suite, parce que sinon je sens que je vais péter un câble… s'il te plait… tu attends quoi, que je te supplie ?

Heureusement pour moi, il n'attendit pas cette extrémité et je pus enfin savourer de nouveau la douceur de ses lèvres sur les miennes. Je poussai un léger soupir de contentement et entrouvrais la bouche pour accueillir sa langue. Très doucement, il descendit ses mains le long de mes bras, puis il les passa sur mon torse et commença à déboutonner ma chemise. Je profitai du fait qu'il m'ait libéré les poignets pour caresser la peau chaude et douce de mon dos.

Il ouvrit complètement ma chemise et passa ses mains en dessous, passant à peine sur mon ventre pour finir sur mes reins. Il resserra brusquement les bras et me plaqua contre lui. Je sentis alors que je n'étais pas le seul à être excité. J'émit un gémissement sourd qui se perdit dans sa bouche quand nos deux torses entrèrent en contact. Je sentis qu'il souriait, puis il m'emmena vers le lit sur lequel nous nous allongeâmes, lui au-dessus de moi.

« Alors, Mr Potter, » susurra-t-il tout contre mes lèvres. « Etes-vous prêt à aller plus loin cette fois-ci ou allez-vous de nouveau me chauffer pour me repousser ? Tu sais… j'étais vraiment frustré, ce jour-là… Vraiment très frustr »

Ses yeux gris luisaient de désir.

« Tout dépend, » répondis-je sur le même ton. « Donnes-moi envie… »

Il arqua un sourcil narquois.

« C'est de la provocation ,ça, » fit-il avant de m'embrasser de nouveau.

Si ma provocation le faisait réagir comme ça, j'aurais mieux fait de le provoquer plus souvent. Il était assis à califourchon sur moi, ses jambes de chaque coté de mes hanches. Je retirai ma chemise qu'il jeta au loin, puis sa bouche descendit le long de mon con, s'attardant un peu sur ma gorge, et reprit ensuite sa descente vers mes tétons. Ma respiration se fit saccadée, mais quand une de ses mains descendit beaucoup, beaucoup plus bas et qu'elle exerça une pression à travers mon pantalon, je retins de justesse un cri de surprise. Puis cette main s'attaqua à ma ceinture qui fut rapidement débouclée et envoyée sur ma chemise, immédiatement suivie de mon pantalon.

« Dis-moi, » fit-il en remontant son visage au niveau du mien, « c'est ta première fois avec un homme, non ? »

Je hochai la tête, un peu surpris pas la question. Je n'avais pas vraiment le cœur à réfléchir au pourquoi du comment, mais il eut un sourire sardonique et je poussai un cri de surprise et de plaisir en sentant brusquement sa main autour de mon sexe.

« Ravi d'avoir cet honneur, » chuchota-t-il.

J'étais incapable de répondre quoi que ce soit, et je ne voyais pas de toute façon ce que je pouvais lui répondre. Mon caleçon partit rejoindre le reste de mes affaires et ses doigts me caressèrent admirablement. Je haletais et gémissais contre sa bouche, ses mains me faisaient voir des merveilles, s'il continuait, j'allai partir bientôt… Et lui portait encore son pantalon… ça n'allait pas, ça, ça n'allait pas du tout. Je renversai brutalement la situation et me retrouvai sur lui.

« H ! » protesta-t-il.

« Chacun son tour, » répliquai-je.

J'empêchai toute autre forme de protestation en l'embrassant à pleine bouche. Il paru surpris de temps d'initiative de ma part. Oh, mon cher Drago, je ne suis pas du tout comme tu l'imagines… le sadisme, je connais aussi… Je quittai un peu à regret ses lèvres et fit glisser ma bouche dans son cou. Avec une lenteur excessivement langoureuse, je goûtai chaque centimètre carré de sa peau, jouant avec ses tétons durcis de désir, me délectant de chacun des faibles gémissements de frustration que je lui arrachais quand je remontais de son nombril sans descendre plus bas. Je lui enlevai très doucement son pantalon, qui même s'il lui allait très très bien, était plus encombrant qu'autre chose dans la situation présente, puis son caleçon suivi le même chemin. J'attendis une bonne minute avant de faire quoi que ce soit d'autre et le regardai.

Il avait fermé les yeux, haletant, les joues un peu rose et les cheveux défaits. Qui ne payerait pas pour avoir la vision d'un Drago Malefoy tremblant de désir sous ses caresses ? J'approchai ma bouche de son sexe, sans le toucher, juste en lui soufflant dessus… Il gémit. Je fis courir ma langue sur toute sa longueur avant de le prendre entièrement en bouche, le faisant crier. Ses mains se posèrent sur ma tête alors que j'entamais un long va-et-vient et se crispèrent sur mes cheveux, me faisant accélérer la cadence.

Puis, sans prévenir, il se retira de ma bouche et je me retrouvai de nouveau en position soumise.

« Ne crois pas m'avoir si facilement, » chuchota-t-il d'une voix très rauque.

Je souris, fier de mon coup, et glissai une main entre nos deux corps en le touchant de nouveau.

« Tu es sur ? » demandai-je.

« Certain, » répondit-il en me donnant ses doigts à sucer.

Une fois que ceux-ci furent correctement humidifiés, il les retira de ma bouche et m'embrassa. J'eu un cri, de douleur cette fois, contre ses lèvres quand je sentis un doigt entrer en moi. Il continua de m'embrasser, le temps que je m'habitue à sa présence. Il bougea un peu son doigt et je gémis. Puis il recommença son manège avec un deuxième puis un troisième doigt. Il me prépara doucement, me massant, jusqu'à ce que je gémisse de plus en plus fort.

Puis il retira ses doigts, m'arrachant un cri, et se plaça entre mes jambes, son sexe magiquement lubrifié à l'entrée de mon intimité. Il détacha ses lèvres des miennes et tint son visage à quelques centimètres du mien. Ses yeux me brûlaient presque littéralement. J'en voulais plus et il le savait. Il attendait juste… quoi ? un accord de ma part ?

« Drago… » gémis-je.

Il eut un sourire moqueur.

« Alors, on m'appelle par mon prénom, maintenant ? » fit-il.

« Putain, Malefoy, » râlai-je, « ferme un peu ta grande gueule et prends-moi avant… »

« Avant quoi ? »

« Avant que je ne devienne dingue ! » hurlai-je presque. « S'il te plait… »

Il me regarda pendant quelques secondes sans rien dire ni faire.

« Supplie-moi, » ordonna-t-il.

J'en aurais pleuré. Je ne voulais pas faire ça, c'était vraiment humiliant, mais il semblait que quelqu'un d'autre que moi contrôlait ma bouche quand j'obéis.

« Je t'en supplie… »

Il sourit victorieusement et m'embrassa une nouvelle fois en me pénétrant doucement. Ce n'était pas du tout ce à quoi je m'attendais et j'eu un nouveau cri de douleur. Il cessa de bouger et sa main vint de nouveau me caresser pour tourner mon esprit ailleurs. Je m'habituais peu à peu à sa présence, puis il entama un va-et-vient assez lent. Ca faisait un peu mal…

Mais c'était si bon…

Il accélérait petit à petit. J'arquai les reins pour qu'il me pénètre plus profondément, et je criai quand il toucha un point particulièrement sensible. J'entendais des cris, des halètements, des gémissements… les miens ou les siens ? Les deux, sans doute. Je n'étais plus capable d'avoir une seule pensée lucide, mon esprit était totalement concentré sur les sensations fantastiques que j'éprouvais… Plus rien d'autre n'avait d'importance… c' était tellement différent… tellement mieux, aussi… La tension montait de plus en plus. Il accéléra encore un peu. Nous étions tous deux au bord du précipice… puis je sombrai soudain dans un cri rauque et jouis entre nos deux corps soudés. Il me rejoignit quelques secondes plus tard en se vidant en moi.

Nous restâmes enlacés l'un contre l'autre quelques minutes, le temps de récupérer notre respiration, puis il se dégagea de moi et s'allongea à mes cotés.

« Pas mal… » me dit-il à l'oreille. « T'es un bon coup, Harry… j'ai connu bien pire… »

« Je te retourne le compliment, Drago, » répliquai-je.

« Ca, je le savais déjà, » répondit-il, moqueur.

« Tu accordes plus d'importance à mon cul qu'à ceux des autres, » rétorquai-je, « il serait normal d'en faire autant pour mes compliments… »

Il ricana.

« Crétin, » dit-il d'une voix endormie.

Je ressentais moi aussi une douce torpeur m'envahir. Je me blottis contre lui et, après moult gigotements, il réussit à rabattre les draps sur nous. Je fermai les yeux… pour les rouvrir trois secondes après. Oh, non, je ne pouvais pas dormir avec lui… ces fichus cauchemars… s'ils revenaient… pas question qu'il me voit aussi paniqué.

Je me levai brusquement. Il me regarda avec surprise tandis que je ramassais mes vêtements par terre.

« Tu fais quoi, l ? » me demanda-t-il.

« Je… je préfère dormir dans mon lit, » répondis-je.

Une lueur d'incrédulité – déception ? – passa dans ses yeux, mais il se retourna sur son oreiller sans plus de questions.

« Bonne nuit, alors, » marmonna-t-il.

« Toi aussi, » répondis-je brièvement avant de quitter la pièce.