Titre : Le Calendrier de notre amour
Auteur : Oxymore ( aussi appelée Black-sun )
Spoiler : Les cinq premiers tomes.
Disclaimer : Seule l'idée m'appartient.
Résumé : Arc de 3 OS HPDM. 2) « Combien de temps nous reste - t - il. » Dans l'enfer de la guerre, Harry s'écroule, Drago le relève.
Genre : angost, romance, slash HPDM, PDV Harry.
Bla-bla de l'auteur : Au début, cela devait être un one-shot. Puis j'ai écrit la suite. Et encore une autre. C'est donc devenu un arc.
Remerciements : merci à Lady Shinigami pour m'aider à comprendre , merci à toutes les personnes qui ont déjà lues cette fic. Merci à Selena et à Lyly pour leur rewiew de « J'aimerai mourir un premier avril », comme elles ne m'ont pas laissée leur mail, je n'ai pas pu leur répondre personnellement mais je tenais à leur dire que leur rewiew m'ont fait très plaisir.
Bonne lecture !
Combien de temps nous reste – t – il ?
Parfaitement réveillé dans mon lit, je tourne et me retourne entre les draps. Poudlard... C'est fou comme ce château m'a manqué. Cela faisait près de neuf mois que je ne l'avais pas vu lorsque Drago et moi sommes revenus ici hier soir. Je frissonne et me roule en position fœtale, hier soir, Voldemort et sa troupe ont attaqué le chemin de traverse, et ils ont eu l'avantage !
D'un geste rageur, je tape avec mon poing contre l'oreiller. Je suis au bord de la folie, donnez-moi un ou deux mangemorts pour que je me défoule. Des larmes coulent de mes yeux, ma colère est là juste pour cacher ma peine et je le sais. Neville Londubat est mort hier soir. Il a été tué par le Lord Noir lui-même, Voldemort a l'air de prendre très au sérieux cette histoire de malédiction et, malgré le manque de logique de son geste, a décidé de lancer une croisade contre tous les enfants sorciers né à la mort du septième mois. C'est complètement ridicule mais ce cher Voldy se complaît dans sa folie. La porte de l'ancienne chambre de préfet en chef de Drago s'ouvre devant ce dernier qui me rejoint dans le lit.
" Déjà réveillé ? "
Il appuie sa tête sur mon torse et écoute mon cœur battre, cela a un effet calmant sur lui.
" Tu peux parler, je lui rétorque en passant la main dans ses cheveux blonds.
- J'étais avec le professeur Rogue," me répond-il.
Malgré moi je me tends, mon ancien professeur de potion et mon actuel petit ami entretiennent des relations que, sans désapprouver, je ne comprendrai jamais. L'espion à la solde de Dumbledore est le mentor de Drago, le père qu'il n'a jamais eu et, bien que je le sache, cela m'étonne toujours.
" Tu es jaloux ?" me demande-t-il vaguement anxieux.
Je souris devant air incertain.
" Mais non, je le rassure. Alors qu'est ce que beau - papa t'a dit ?
- Répète cela devant lui et Voldemort gagne la guerre à coup sûr. "
Nous rions un moment puis je le prends dans mes bras, Merlin je l'aime tant.
"Voldemort prévoit une attaque pour demain soir, une grande attaque," m'annonce-t-il.
Je me relève, me détache de lui et commence à faire les cent pas sans remarquer les regards inquiets qu'il me lance. Hier soir nous avons perdu plusieurs dizaine d'homme et lui veut remettre ça ! Il les sort d'où ses adeptes ? D'une pochette surprise ?
" Mais quand cela va-t-il finir ! " je crie soudainement.
Un bibelot posé sur la table de nuit explose mais je n'y prête pas attention, il y a un temps pour les destructum et un autre pour les reparo.
" Quand tu l'auras tué, me répond calmement Drago qui, en huit mois de vie commune, s'est habitué à mes sautes d'humeur.
- Ou quand il l'aura fait ! Il est chaque jour de plus en plus puissant Drago ! À cette vitesse, il aura bientôt récupéré tous ses anciens pouvoirs et on ne pourra plus rien faire. Combien de temps me reste-t-il ? Combien de temps nous reste-t-il ?
- Arrête de t'apitoyer sur ton sort Potter, je sais que c'est dur pour toi mais tu n'as pas le droit de flancher, surtout pas maintenant alors que tout le monde compte sur toi !
- Tu ne sais rien, Drago ! Tu ne sais pas ce que c'est d'être le Survivant, tu ne sais pas ce que ça fait de perdre les gens auxquels tu tenais : Cédric, Sirius, Neville...
- Blaise, Milicent, Vincent... Bien sûr que je sais ce que tu supportes Harry, je le vis avec toi. Chaque jour je me bats contre les gens auxquels je tiens. Je tue des personnes avec lesquelles j'ai grandis.
- C'était des mangemorts. "
La gifle partie et je porte la main à ma joue rouge.
" C'était avant tout mes amis Harry, je t'interdis de les juger ! "
Un silence pesant s'installe, ma colère fond comme la neige au soleil et l'horreur de mes propos s'abat sur moi comme des cognards lors d'un match de Quidditch.
" Merlin, Drago pardonne-moi."
Je tombe à genoux et en larme, je me sens tellement stupide. Il se lève et vient vers moi.
" Ce n'est rien Harry, vraiment.
- Je t'ai dit des choses affreuses, je sanglote.
- Mais tu n'y pensais pas !
- Sur le coup, je...
- Tu sais quoi Harry, le professeur Rogue a raison, malgré tout ce que tu vis, tu resteras un Gryffondor avec toutes leurs qualités caractéristiques.
- Comment dois-je le prendre ? je demande, un brin amusé.
- Ca c'est à toi de voir. "
Il m'embrasse délicatement et me relève.
" Vas te préparer, Dumbledore nous attend. "
Il y a des choses qui ne changent jamais n'est-ce pas ?
Quelques minutes plus tard, lorsque je reviens dans la chambre, prêt à affronter une nouvelle journée, je la trouve impeccable, d'une propreté parfaite selon les critères Malefoy (c'est-à-dire sans aucun pli, presque aseptisé). Drago est assis dans un fauteuil, un calendrier entre les mains.
" On y va ? je le presse, ne voulant pas faire trop attendre notre ancien directeur.
- Devine quel jour on est, me demande-t-il en se levant.
- Tu sais, moi et les dates... Début mars, je crois.
- Le deux pour être exacte, précise Drago. Demain nous serons le 31 février."
Je le regarde d'un air ahuri avant d'éclater de rire. Par Merlin ! Le 31 février, pouvons-nous trouver un meilleur jour pour notre mort ?
Il me prend la main et la serre aussi fortement que ce jour de juin où notre histoire a commencé. Je lui souris et nous sortons ensemble dans la chambre.
Ma peur s'est éloignée car je sais que demain nous marcherons ensemble, Drago et moi, vers notre destin. Qu'il soit bon ou mauvais; peu importe, car bien que nous soyons deux, dans l'adversité nous ne formons plus qu'un.
