Bonjour vous tous !

voila voila un nouveau chap, comme promis. Je ne fais pas de rar, je n'ai pas trop le temps aujourd'hui, mais je vous embrasse tous très fort et je vous dit un grand merci pour tous vos commentaires qui m'ont fait super plaisir !

Un GRAND merci à Polonius Silver, mon béta... pour ses corrections, ses compliments, et son soutien... allez absolument lire Plus loin, Fantomes et Dans les pales méandre d'un Hiver brumeux !


Rien d'autre que ma haine

Chapitre 33 :

Les rouages du destin s'enclenchent :

Ce fut une brûlure à ma cicatrice qui me sortit de l'espèce de torpeur comateuse où j'étais plongé, ce jour-là. Je plaquai une main sur mon front et me redressai, plissant les paupières pour essayer de faire passer la douleur. Peine perdue.

"Harry, ça ne va pas ?" me demanda Drago d'une voix inquiète.

J'entrouvris les yeux pour voir son expression angoissée et les larmes me montèrent aux yeux.

"C'est ta cicatrice ?"

Je hochai faiblement la tête et il se leva brusquement. Il partit chercher quelque chose dans sa chambre et je m'appuyai contre le dossier du canapé, des centaines de questions tournoyant dans ma tête par-dessus la douleur. Puis Drago revint et me donna une potion anesthésiante. Je la but, puis lui attrapai le poignet et le forçai à me regarder.

"Drago, as-tu une potion de rêve ?" lui demandai-je.

Il me regarda, effaré, et secoua la tête.

"Non, Harry, pas question," dit-il.

"Dray, c'est important, il faut que je sache ce qu'il se passe, ce qu'il y a," insistai-je en lui serrant le poignet. "Il faut que je sache ce qu'il fait, où il est. Et pour ça, il faut que je pénètre son esprit."

Il me regarda fixement, puis détourna la tête, résigné.

"Très bien, mais tu attends là deux minutes," dit-il en se tournant vers la cheminée.

Il lança une poignée de poudre de Cheminette dans le feu et appela Dumbledore. La tête du directeur apparu quasiment aussitôt dans les flammes vertes. Dray lui expliqua brièvement la situation et Albus tourna les yeux vers moi avec tristesse et lassitude.

"J'arrive," dit-il simplement.

Sa tête disparu de la cheminée puis il en ressortit entier. Il me regarda, vit ma détermination sur mon visage, puis me tendit une potion de rêve que je bus immédiatement.

Une main me secouait pour me ramener à la conscience. J'ouvris les yeux, papillonnai un peu, puis me redressai, frappé d'horreur.

"Il arrive…" dis-je avec angoisse. "Il arrive, avec toute son armée, les Mangemorts, les Détraqueurs, quelques géants… d'immenses serpents aux yeux rouges… des ombres effrayantes… ils seront là dans deux heures…"

Dumbledore se leva aussitôt.

"Je vais convoquer l'Ordre," dit-il rapidement. "Et faire une annonce à l'école. Je pense qu'un certain nombre de septièmes années voudront se battre à nos cotés… je ne pourrai guère les en empêcher."

"Voldemort a trouvé le moyen de détruire les protections de Poudlard," dis-je. "Il faut que les élèves quittent le château."

"Il me semble qu'il y a un passage secret qui part des cachots jusqu'à l'autre coté de la Forêt Interdite," répondit Albus. "Ce serai un excellent moyen de les mettre en sécurité."

"Demandez à Hagrid et au professeur McGonagall de les accompagner," ajouta Drago. "Ils ne peuvent pas se battre, ce serait trop dangereux pour eux."

"Harry, tu n'as pas la carte des Maraudeurs ?" me demanda Dumbledore.

Je hochai la tête et allais la chercher dans mon armoire. Je l'activai, et grâce à cela nous pûmes préparer un plan de défense d'urgence.

"Deux personnes ne suffiront pas pour guider tous les élèves," objecta Dumbledore.

"Remus," dis-je alors. "La pleine lune date d'hier, il ne doit pas être bien, en tout cas pas suffisamment pour se battre."

"Et toi, Harry," dit Drago. "Tu n'es pas prêt à l'affronter."

"Si," répondis-je, mon visage s'assombrissant. "Je ne pense pas pouvoir être plus prêt que je ne le suis. Il est tant que cette histoire se termine. J'en ai plus qu'assez de vivre dans la peur."

Dray ferma les yeux. Dumbledore me regard avec sérieux et tristesse.

"Tu es certain ?" me demanda-t-il.

"Absolument," répondis-je avec un regard déterminé.

"Alors, c'est ainsi que la Prophétie s'accomplira…" murmura le directeur pour lui-même.

Il poussa un léger soupir puis se leva de nouveau.

"Préparez-vous," dit-il doucement. "Je vous laisse une heure. Rendez-vous à ce moment-là dans le Hall d'entrée. Soyez prêts."

Il regagna son bureau par la poudre de Cheminette et nous nous retrouvâmes seuls, dans le salon où nous vivions depuis un an et demi, là où tout avait commencé entre nous… enfin, là où je m'étais rendu compte qu'il y avait quelque chose de particulier entre nous. Drago avait toujours les yeux clos et une larme roula sur sa joue. Je lui attrapai la main pour l'attirer à moi et nous nous blottîmes l'un contre l'autre sur le canapé.

"Je ne veux pas…" murmura-t-il. "C'est trop tôt."

Sa voix tremblait.

"Non," répondis-je doucement. "Il est plus que temps que tout cela s'arrête. Après, tout ira bien…"

Nous nous regardâmes dans les yeux. Les siens brillaient de larmes retenues ; les miens ne devaient pas être mieux. Puis je l'embrassai, tendrement d'abord, puis avec plus de passion. Je me séparai de ses lèvres et le regardai une nouvelle fois.

"Fais-moi l'amour, Drago," lui demandai-je. "S'il te plait. J'en ai besoin avant… avant…"

Il comprit et je ne finis pas ma phrase. Ce fut une union passionnelle, vibrante, désespérée, pleine de larmes de plaisir et de tristesse. Puis, quand la dernière vague de plaisir nous eut submergés, je me blottis dans ses bras avant de l'embrasser très doucement.

"Drago… je t'aime," dis-je dans un murmure. "Je t'aime et sache que je t'aimerai toujours. Quoi qu'il puisse arriver…"

"Quoi qu'il puisse arriver…" répéta-t-il doucement. "Ne le laisse pas te battre, Harry," ajouta-t-il. "Il ne doit pas gagner. Tu dois survivre. Je veux te voir demain matin. Je veux que tu sois en vie demain. Jure-moi que tu serras là demain…"

"Si tu me fais la même promesse," rétorquai-je. "Jure-moi que si je suis là demain, tu le seras aussi."

Il hocha doucement la tête et me regarda droit dans les yeux.

"Je te le jure sur tout ce qui m'est cher," dit-il doucement.

J'eus un demi-sourire, l'embrassai légèrement.

"Moi aussi," dis-je à voix basse.

Nous restâmes là quelques minutes, les yeux dans les yeux, puis j'amorçai un mouvement pour me dégager de son étreinte. Il parut vouloir résister mais je le suppliai du regard de me lâcher.

Je t'en prie, Drago, sois fort parce que sinon je ne pourrai pas l'être.

Il parut comprendre et me libéra de la douce étreinte de ses bras, avant de se lever à son tour.

Je me dirigeai vers ma chambre pour trouver une tenue de combat, bien plus pratique pour les duels et les batailles que nos habituelles robes de sorciers. Je la passai lentement, me préparant autant mentalement que physiquement pour ce que j'allai accomplir.

Mes yeux s'asséchèrent. J'attrapai ma baguette que je tint en équilibre sur mon doigt. Elle oscilla légèrement avant de se stabiliser parfaitement.

"Le centre de gravité d'une baguette est le point où se concentre sa magie," me récitai-je mentalement. "A partir de là, l'énergie s'étend jusqu'au extrémités. Quand le sorcier la prend en main, sa propre magie s'enclenche avec celle de sa baguette et un courant la traverse de la main du sorcier jusqu'à son extrémité. Le centre de gravité se déplace alors, concentrant des deux magies dans la main du sorcier et sur toute la longueur de la baguette. Pour que le sort lancé atteigne une intensité maximum, il faut qu'en le lançant, le sorcier visualise à la fois ce qu'il veut obtenir et également le courant magique traverser sa main jusqu'à la pointe de la baguette."

"Fais attention au Priori Incantatum," m'avait dit Dumbledore un jour. "Il a une fois tourné à ton avantage, mais ta baguette est sœur de celle de Voldemort et il aura sans doute compris l'avantage qu'il pourrait en retirer. Méfie-toi."

"A quoi tu penses ?"

Je réouvris les yeux et tournai la tête vers Drago. Lui aussi avait passé sa tenue de combat. Il ne tenait pas sa baguette mais je savais qu'elle était dans sa manche. Je saisis la mienne dans ma main et m'approchai de lui.

"Je pensais à la troisième tâche," répondis-je. "Le jour de son retour parmi les mortels."

Il avança une main et caressa ma cicatrice sur mon front. Il effleura ses lèvres des miennes.

"Allons-y," dit-il d'une voix rauque de larmes retenues.

Je fermai brièvement les yeux et hochai la tête.

Nous descendîmes tous deux dans le Hall où se trouvait déjà une bonne partie des membres de l'Ordre. Je fus un peu rassuré par le nombre de personnes présentes - une bonne centaine, au moins - mais ma vision me revint et je grimaçai. Les troupes de Voldemort n'étaient pas beaucoup plus nombreuses mais ses rangs étaient peuplés de créatures maléfiques.

Drago s'était composé un visage froid mais ses yeux brillaient. Je m'arrangeai pour avoir l'air impassible, mais j'avais moins d'expérience que lui. Le Hall bourdonnait de conversations murmurées. La tension était palpable.

"Harry !" appela une voix pas loin.

Je me retournai et vis alors Ron, 'Mione, Gin', Nev' et Luna qui s'avançaient vers nous avec des visages graves.

"Où en est-on ?" demandai-je.

"Il reste un quart des élèves à évacuer mais ça va vite," répondit 'Mione, l'air sombre. "Harry…" sa voix dérapa.

"Harry, on a tous un mauvais pressentiment," dit Neville. "Tu sais, cette angoisse que tu avais… c'est pareil pour nous, et ça te concerne."

"Tous ?" demandai-je doucement.

Ils hochèrent la tête de concert et je poussai un faible soupir.

"On a du prendre des potions calmantes," ajouta Ron. "Mais la peur est toujours là."

"Je ferai attention," promis-je. "Je vous jure que je serai prudent."

"Il n'est plus humain," dit Luna d'une voix non concernée. "Ne l'oublie pas."

Je fronçai les sourcils sans comprendre. Je voulus lui poser une question mais je fus interrompu par un claquement de main réclamant le silence et je me tournai vers l'escalier où se tenait Dumbledore. Dans un silence de mort, il passa son regard sur ma foule de gens autour de lui et un sourire triste étira son visage las.

"Je suis heureux de vous voir si nombreux," dit-il d'une voix claire. "C'est ici et maintenant que va se jouer l'avenir de cette école. Je sais que nous ne serons pas tous de retour demain matin…"

La main de Drago attrapa la mienne et la serra avec force.

"… mais l'espoir de vaincre est toujours présent. Je tiens à vous dire merci du fond du cœur pour tout ce que vous avez fait jusqu'ici pour notre cause. J'espère avoir l'occasion de le faire de nouveau."

Il conclut sur ces mots et descendit l'escalier. Il traversa la foule, puis ouvrit les portes en grand et nous sortîmes dans le froid mordant de janvier.

Mon regard se porta vers les grilles. Ils étaient là. Le premier Mangemort leva sa baguette prononça une incantation que nous ne pûmes entendre, et alors l'enceinte de l'école explosa dans un nuage de fumée. Quand celle-ci se dissipa, les troupes de Voldemort avaient déjà commencé à franchir les remparts écroulés.

Alors, des membres de notre défense s'avancèrent sur l'herbe et dans le parc.

Et la bataille commença.


TADATAM !!! les choses sérieuses commencent !

j'espère que vous avez aimé, une review pour me le dire ?

je vous embrasse, à la semaine prochaine !

speed'