Chapitre 3 – L'adulé

« Mon dieu ! Naruto ?

Oui c'est bien moi ! Et je suis de retour en ville. »

Il raccrocha, il venait d'être appelé pour un débriefing d'après combat. Naruto était un jeune homme au regard océan et au corps d'apollon, une peau halé contrastant avec ses cheveux blonds. Il allait enfin revenir dans la ville de son enfance, il y avait rêvé pendant des années. Le jeune homme était partit dans les quatre coins du globe à cause de son métier. En effet, il était un combattant exceptionnel dans le monde de l'Ultimate Fighting Championship ou plus communément appelé UFC.

Il combattait avec tellement de ferveur que ce sport souvent traité comme quelque chose de violent et sans intérêt avait pris une importance incroyable depuis que Naruto Uzumaki avait rejoint les rangs de ce sport de combat. Il était d'ailleurs ce qu'on pourrait appeler un « privilégié » dans la société qui le considérer comme le prochain champion toutes catégories. Il était d'une grâce ahurissante quand il était sur le ring. Pas de faux pas. Un ballet. Il dansait, littéralement. C'était du théâtre, quelque chose d'irréel.

Et il avait, avec cette puissance, gagné la faveur de beaucoup de femmes qui voyaient en lui quelqu'un de fort et surtout de riche. Mais ça ne l'intéressait pas. Pas qu'il n'aimait pas les femmes, loin de là, mais devoir se retrouver avec une pimbêche sans cervelle le suivant comme un toutou juste parce qu'il était friqué, le rebuté grandement et il n'aimait pas ça. Il avait eu des aventures, des amourettes mais rien de bien sérieux et quand il se rendait compte que sa conquête tombait amoureuse il la quittait.

Parfois il se demandait si quelqu'un sur cette terre l'aimerait pour lui et pas pour sa carrière. Mais d'après lui, c'était peine perdue. Pourtant il avait été amoureux.

En effet, pendant de nombreuses années, il avait nourrit des sentiments pour Sakura Haruno mais voyant que lui courir après ne mènerait à rien, à part le faire souffrir, il avait abandonné. Et depuis l'or, il s'était fermé et ne voulait plus entendre parler d'amour. Cela faisait trop mal.

Puis un coup du sort l'amena à rentrer dans ce sport et à en faire une carrière, ce métier l'obligea à partir pendant près de 6 ans. Son travail lui demandait de se déplacer souvent, parfois aux États-Unis, en France, et le Japon lui manquait. Et quand il avait appris qu'il allait retourner dans sa ville natale il avait pris son téléphone et appelait la jeune mannequin. Elle lui avait drôlement manqué. Est-ce qu'elle avait changé mentalement ? Était-elle devenue encore plus belle que dans ses souvenirs ? Certes il l'avait vu dans des magazines posant, toujours avec une beauté outrageante, mais ce n'était que des photos et parfois, cela ne reflétait pas la réalité. Il ne se cachait aucunement le fait, qu'il pensait encore à elle et que peut-être, il arriverait, maintenant à sortir avec elle. Qu'elle serait impressionnée par ses performances et qu'elle tomberait sous son charme. L'espoir fait vivre.

Le lendemain il prit l'avion pour se rendre au pays du soleil levant. 17 heures de vol c'était atrocement épuisant. Il était lessivé.

Il avait gagné son dernier match avec succès mais son adversaire lui avait donné du fil à retordre et lui avait ouvert l'arcade sourcilière et l'avait poussé dans ses derniers retranchements ce qui arrivait que très rarement. Et le contre coup se faisait sentir. Il posa sa tête contre le hublot glacé de l'appareil et ferma les yeux quelques instants, pour récupérer un tant soit peu de l'énergie qu'il avait perdu en combattant.

Au bout d'une heure il fut réveillé par un trou d'air qui avait fait secouer l'appareil et lui avait fait taper sa tête contre la paroi de la vitre, il grogna mécontent d'avoir était ainsi secoué.

Il passa une main dans ses cheveux de blé et soupira. Il sorti de sa poche son portable et remarqua qu'il avait reçu quelques messages, certains de fan et un de Sakura. Il s'empressa de l'ouvrir :

« Pourquoi t'as raccroché ? Tu ne peux pas me laisser comme ça après m'avoir dit que tu revenais!

J'avais oublié, s'cuses. Je serais au pays demain dans la soirée. Tu penses qu'on pourrait se voir? »

Étant dans un jet privé, il avait le droit à une connexion wifi. Ce qui lui permettait de communiqué via les données internet avec ses interlocuteurs. Encore un privilège qu'il apprécié.

Il reposa son cellulaire et regarda le ciel par-dessus les vitres. Il était au-dessus des nuages et dieu qu'il aimait cette sensation. Il aimait se sentir loin de tout, loin des problèmes, des groupies, des journalistes et des routes bruyantes, parfois un peu de calme ne faisait pas de mal mais bien au contraire. Il entendit son vibreur et prit le portable :

« Demain ? Oui, ça doit pouvoir se faire, je n'ai rien de prévu pour la soirée et je ne crois pas avoir de contrat. Tu penses venir vers quelle heure ?

Ah Génial ! Vers 18 : 30 si tout va bien.

C'est noté. J'ai hâte de te voir !

Moi aussi. »

Elle ne répondit pas au dernier message et ça signa la fin de leur conversation. Il était comme une puce. Il avait hâte de revenir. De la revoir.

Les heures défilèrent trop lentement au goût du blond qui s'impatientait et râler sur son coach pour faire avancer l'appareil plus vite.

Si Naruto avait un défaut c'était bien son impatience. Il n'aimait pas attendre. Il n'aimait pas ne pas pouvoir contrôler le temps. Il était impossible pour lui que cet appareil en métal qui volait dans les airs soit aussi lent. Il était comme un enfant : Il était tellement pressé de revoir son amie que pour lui le temps s'écoulait comme s'il s'était arrêté.

Entre temps il réussit à s'endormir à la grande satisfaction de son coach et de son équipe. Il pouvait être très pénible si on le laissait faire.

Il se sentit secoué et essaya de repousser l'énergumène qui voulait l'enlever de son sommeil. Il grogna et ouvrit les yeux mécontents voyant que la personne continuait malgré ses supplications :

« Quoi ? Grogna-t-il la bouche pâteuse.

On vient d'atterrir imbécile. S'agaça son coach.

Oh ! Super ! s'écria-t-il des étoiles dans les yeux. »

Il se releva d'un bond et sortit à toute vitesse de l'avion laissant sur le banc de touche l'homme qui avait décidé de le réveillé. Il soupira. Fatiguant.

Naruto arriva à l'entrée de l'aéroport quelques minutes plus tard, valises en main non sans s'être fait arrêté à plusieurs reprises par des fans l'ayant reconnu. Il faut aussi dire qu'il n'avait pas cherché à se cachait. Il mit un pied dehors s'arrêtant devant les portes automatiques et inspira un grand coup, s'imprégnant de l'air que dégager la sublime ville de Tokyo, capitale nippone. Il était tellement excité qu'il avait hurlé à qui voulait l'entendre, pendant tout le long du trajet qu'il fallait se dépêcher. Il regarda l'heure. Il était arrivé pile à l'heure.

Il était temps d'appeler la belle. Ils se donnèrent rendez-vous dans un café dans le quartier de Shinjuku, quartier plutôt huppé de Tokyo.

Il se pressa d'y aller déposant au passage ses affaires dans sa nouvelle résidence.

Il avait couru, trop heureux pour marcher, trop pressé pour flâner, il aura tout le temps de le faire après.

Il retrouva la jeune mannequin devant l'établissement. Il la trouva, à cet instant, absolument magnifique, quand il l'avait quitté elle venait de commencer son travail de modèle et elle était déjà ravissante mais là, sa beauté dépassait l'entendement. Il sentit son cœur battre à vive allure. Il ravala ce semblant de sentiment et se reprit, priant la jeune femme de le suivre dans le café. Ils s'assirent tous les deux à une table et discutèrent pendant près d'une heure avant qu'une conversation intrigue la jeune femme aux côtés du blond :

Une jeune femme, brune et quelque peu maladroite, avait fait tomber des dossiers et semblait se faire crier dessus par un jeune homme légèrement agacé.

« Bon sang Hina. Fais attention !

Euh … Oui désolée grand frère.

Aller, dépêche-toi, père nous attend.

La jeune fille baissa les yeux et ramassa rapidement ses affaires avant de suivre à grand mal l'homme devant elle. Elle allait passait la porte quand un autre client la bouscula. Elle tomba dans un petit cri suraigu. Sakura, ferma les yeux en voyant la chute de la jeune femme, puis se leva et alla aider la jolie brune

Cette dernière aider se releva vite et fit de multiples courbettes pour s'excuser.

« Oh mon dieu. Je suis désolée, je vous ai dérangé pendant votre rendez-vous.

Non il n'y a pas de mal …

Oh, oui, je m'appelle Hinata. Je suis encore désolée.

Bon sang, Hina ! Cria son frère de l'autre côté de la porte. Dépêche-toi à la fin.

Je dois y aller. Au revoir mademoiselle.

Elle s'excusa une nouvelle fois et se courba avant de se retourner et de sortir en rigolant avec ledit frère. Ce dernier lui tapota le crâne soufflant légèrement. La jeune femme se retourna une dernière fois et vit celle qui l'avait aidé retourner à sa table. Elle était accompagnée d'un très bel homme. Elle fut, d'un coup, horriblement gênée par ses pensées et poursuivit en trottinant son frère.

Sakura retourna à sa place et se tut. Ce nom ne lui était pas inconnu. Et cette façon de parler ... Elle écarta les yeux. Mais c'est bien sûr !

Elle s'excusa auprès du blond qui ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer et vit la femme sortir de la salle en courant. Il mit quelques secondes avant de s'en rendre compte et paya leurs collations avant de poursuivre son amie. Elle ne courait pas très vite alors la rattraper ne sera pas très difficile. Et comme il le prédit il la retrouva en bas d'un immeuble chic à l'entrée gigantesque et marbré du sol au plafond.

« C'est ici que tu habites alors ? »

Elle sursauta, surprise d'entendre la voix de son ami. Elle se retourna.

« Mais qu'est-ce que tu fais là ?

Tu m'as lâchement abandonné Saku … Il grommela mécontent.

Ah, oui désolée, il fallait que je rentre je dois vérifier quelque chose. Mais entre avec moi. »

Le cœur du jeune homme bondit dans sa poitrine. Elle l'invitait chez elle ! Bon il ne fallait pas qu'il se fasse de films. C'était juste la politesse. Il suivit la jeune femme, dans un dédalle de couloirs, en profitant pour l'observer. Elle était irrésistible. Naruto secoua la tête. Non, elle ne semblait pas ouverte à ce genre de chose, en tout cas, pas avec lui. A cette pensée, une pointe de tristesse s'immisça en lui. Il l'ignora.

Ils arrivèrent devant une porte et la jeune mannequin ouvrit la porte de son appartement. Il déboucha sur un grand espace de vie très moderne, tout en blanc et crème. Un tapis de velours orné le sol et un canapé d'angle blanc reposait dessus. Tout était très épuré. Peu de meuble e de babiole. L'habitation sentait la vanille. Naruto était envoutait. Elle s'avança jusqu'à son salon et prit son ordinateur. Naruto intrigué s'assit à côté d'elle et la vit ouvrir une page.

« Talk ? Quel est ce site ?

Un site de rencontre. »

Il la regarda étonné. Ainsi donc elle s'adonnait à ce genre d'occupation. Deuxième pique.

Elle sembla comprendre son silence et répondit :

« Je me suis inscrite y a quelques mois pour essayer de décrocher du travail, tu sais les filles là-bas sont de vraies garces. Alors il me fallait quelque chose pour me vider la tête.

D'accord mais je ne comprends pas ce que viens faire ici ta recherche.

Il y a deux semaines plus ou moins, j'ai rencontré une fille. Elle est adorable et je compte bien faire d'elle mon amie. Et tout à l'heure en voyant la fille dans le café j'ai pensé et si c'était elle.

Qu'est ce qui te fait croire ça ?

Sa façon de parler, la même que par message, et son prénom : Hinata.

Ce n'est peut-être qu'une coïncidence. Tu m'as lâché pour savoir si cette fille bizarre et idiote n'est pas la nouvelle personne à qui tu parles sur ton site ?

Tu as peut-être raison mais je veux en être sûre. Et arrête de parler ainsi. Tu ne la connais même pas. Je vais lui envoyer un message. »

Et elle l'envoya. Naruto le lit à haute voix :

« SakUra : Salut, tout à l'heure tu n'étais pas à Shinjuku ? »

Il fallait maintenant attendre qu'elle réponde. Mais les minutes défilaient et rien. Ils finirent tous les deux par s'endormir sur le canapé épuisés.

Soudain, au bout de plusieurs heures le bruit signifiant un nouveau message se fit entendre réveillant Sakura. Elle leva difficilement les yeux et se redressa sur le sofa se grattant la tête et essuyant un filet de bave du coin de sa bouche. Elle toucha la touche tactile de sa souris et lu. Et là, à ce moment son visage s'illumina et elle secoua le blond endormi en criant :

« Je le savais ! C'était elle ! J'en étais sûre ! Je le savais ! »

Naruto se releva sursautant et prit le pc sur ses genoux et lut :

« Hinata : Effectivement ... Mais comment le sais-tu ? »

Il reposa l'appareil. Elle n'était, décidemment pas très futé, cette fille. Il frappa le bras de la jeune femme et lui intima de répondre. Elle se reprit et se racla la gorge et commença à taper :

« SakUra : J'étais aussi là-bas, tu te rappelles la fille qui t'as aidé ? Ben, c'était moi. »

La réponse ne se fit pas attendre.

« Hinata : Oh ! Mais c'est incroyable ! Je ne sais pas quoi dire ! Tu étais belle.

SakUra : Je te retourne le compliment. Au fait ton frère ne t'a pas trop crié dessus ?

Hinata : Non, il paraît méchant mais finalement c'est la personne qui me comprend le mieux et qui me soutient. Et je suis encore désolée d'avoir gâché ton rendez-vous avec ton copain.

SakUra : Je comprends. En tout cas je suis vraiment contente de t'avoir vu et finalement tu n'as pas mentis sur ton prénom haha ! Quoi ? Oh non, ce n'est pas mon copain, c'est mon ami d'enfance. »

Le jeune combattant avait lu ce message et s'était quelque peu renfrogné. Il y aurait peu d'espoir.

« Hinata : Moi aussi ! Non effectivement. Ah d'accord … Bon je vais devoir te laisser, j'ai travaillé toute la nuit, je suis épuisée. J'espère qu'on se reverra.

SakUra : D'accord, alors ... Bonne journée/nuit ! C'est sûr. Surtout que maintenant on sait que nous habitions la même ville. »

La rose se déconnecta et n'arriva pas à se rendormir trop heureuse pour ça. Ils passèrent donc la soirée à discuter et à se raconter leurs vies.