CW : Je tiens à préciser que cet OS peut être difficile à lire et faire ressurgir des traumatismes. Lisez le que si vous êtes sûr.e que cela n'affectera pas votre santé mentale.

Prenez soin de vous.

...

C'était une matinée ensoleillée. Les rayons doux du soleil traversaient la baie vitrée ouverte du salon, apportant un léger filtre jaunâtre à la maison. Harry était assis dehors, par terre, appuyé contre l'épais mur de l'habitat qu'il partageait depuis quelque temps avec l'homme qu'il aimait. Cela ne faisait pas longtemps : à vrai dire, ils s'étaient mis ensemble cinq ans auparavant, et avaient décidé d'emménager ensemble il ya un peu plus d'un an de cela.

La tasse de café fraîchement préparée laissait s'échapper une douce fumée qui embaumait l'air de sa douce odeur. Cette scène laissait clairement entrevoir les pensées du brun qui s'enchaînaient à toute allure.

Tandis que les yeux verts émeraudes se baladaient d'arbres en arbres, de nuages en nuages, s'arrêtant sur la moindre fleur, le moindre insecte, tenté tant que mal de retenir chaque petit détail de cette matinée qu'il ne reverrait jamais , Harry entendit une tasse se poser sur la table du salon. Drago venait de se lever et devait sûrement se préparer un thé comme à son habitude.

Le blond vint s'installer contre lui, au sol, et se blottit contre son épaule. Il avait fourni un plaid qu'il avait posé doucement sur les jambes frêles de son amant, comme chaque matin .

- Tu vas attraper froid idiot.

Harry ne lui a rien répondu, il avait l'habitude qu'il lui dise cela à présent. Il se contenta de poser doucement sa tête contre celle du blond, apportant la tasse noire jusqu'à ses lèvres. Drago avait tout d'abord été réticent à s'asseoir par terre, dehors. Mais ça n'était rien comparé à sa réaction lorsque Harry lui apprit qu'il devait faire la vaisselle à la main.

Cette scène se répétait chaque matin depuis quelques semaines, depuis que les températures étaient de nouveau acceptables le matin en fait. Lorsque les couleurs de l'aube furent parties et que les tasses furent vides, les deux amants se redressèrent pour rentrer et commencer leur journée. En réalité, ils habitaient dans un petit chalet comprenant une pièce de vie et la cuisine ainsi qu'une salle de bain au rez-de chaussé, et deux chambres ainsi qu'une grande pièce devant l'escalier qui servait de bureau à l' étage.

Harry fut le premier à aller se laver : il laissa l'eau ruisseler le long de son corps, imbibant ses cheveux de shampooing et sa peau de savon. Pendant ce temps-là, Drago ruminait dans son coin. Au fil des matinées passées contre son amant, des nuits dans son cou et des après-midi où sa main glissait sur sa cuisse lorsqu'ils étaient installés sur le canapé, il avait remarqué que ses muscles n'étaient plus aussi imposants qu'auparavant . Il avait vu lors des repas que le brun mangeait de moins en moins jusqu'à se servir des portions ridicules pour un homme de son âge.

Il était inquiet et avait plusieurs fois essayé de lui parler de ses habitudes alimentaires et de son corps qui s'aminçait, entraînait entrevoir ses côtes. Cependant, Harry détournait le sujet à chaque fois, plus ou moins habilement. Et lorsqu'il n'avait plus d'idée en tête, alors il usait de ses lèvres et de ses mains pour que cette idée se fasse oublier.

Mais ce matin là était différent : Drago était déterminé à avoir une réponse. Il était déterminé à savoir pourquoi il ne mangeait presque plus, pourquoi il était devenu si maigre, pourquoi il fuyait ainsi le sujet, ses yeux, ses mains.

Quand Harry sortait de la salle de bain, il tomba sur le blond devant la porte, les bras croisés sur sa poitrine.

- J'ai été long ? Je suis désolé.

- Harry il faut qu'on parle.

Harry fronça les sourcils. Il le jaugea quelques secondes du regard, balayant son allure de yeux.

- De quoi veux-tu parler ?

- De toi, Harry. Qu'est ce qui se passe ?

- De quoi veux-tu parler ? C'est parce que j'ai encore piqué ton shampoing ? Dit le brun avec un léger sourire amusé au coin des lèvres.

- Harry arrête de changer de sujet. Tu ne vas pas bien, je le vois. Parle-moi. Je suis ton copain, je suis là pour toi.

Le brun reste interdit quelques secondes. Il savait qu'il pouvait lui faire confiance, qu'il devait lui parler.

- Je... Viens t'asseoir. Tu as raison, on doit parler.

Le ton sérieux qu'Harry avait inemployéquiéta grandement le blond. Il s'était imaginé beaucoup de choses : et s'il lui a annoncé qu'il avait rencontré quelqu'un d'autre ? Si Harry lui a annoncé l'avoir trompé ? Et s'il voulait partir loin de lui ?

Alors qu'ils se dirigeaient vers le canapé du salon, les paroles de Drago rompaient le silence.

- J'ai fait quelque chose de mal ? Tu ne veux plus de moi ?

Drago redoutait le moment où Harry se rendait compte de sa véritable valeur. Il s'était toujours dit, notamment à cause de la guerre, qu'il avait une chance incroyable d'avoir Harry dans sa vie, qu'il ne le méritait pas, qu'un jour Harry se rendait compte de qui il était réellement et ne l'aimerait plus.

- Quoi ? Dit le brun qui s'était retourné rapidement vers lui. Non, bien sûr que non.

- Tu as rencontré un autre homme ?

- Drago, c'est toi que j'aime. Tu n'as rien fait de mal, promis. Je ne vais pas rompre avec toi, dit-il tristement. Assis-toi, je vais aller refaire du thé. On va en avoir besoin je crois...

Le blond hocha doucement la tête, inquiet. Si les paroles d'Harry le rassuraient sur ses craintes de finir à nouveau seul avec ses pensées, elles l'inquiétaient d'autant plus qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il allait lui dire. En réalité, l'expression grave qu'il avait prise depuis qu'il était sorti de la salle de bain avait créé une boule dans son estomac qui ne cessait de croître depuis qu'il avait quitté son champ de vision. Elle ressemblait à une enclume qui se reposait sur ses organes, lui donnant des sueurs froides et une angoisse grandissante.

Harry revint quelques minutes après, deux tasses sur un plateau posés à côté d'une théière. Il le liquide posa doucement sur la table du salon, plaça une tasse et sa coupelle devant Drago et un grand fauteuil vide dans lequel il s'installerait, et remplirait les tasses de chaud et coloré.

Un silence lourd s'immisça entre eux lorsque le brun s'installa. Drago posa ses yeux incertains sur son amant, attendant qu'il parle. Mais cela ne vint pas.

Le blond se décide alors à engager la conversation. Après tout, c'est lui qui avait décidé d'avoir une discussion avec le brun. Il ouvrit alors la bouche pour parler, mais un son le coupa.

- Je suis malade.

- Je t'avais dit que tu allais attraper froid crétin !

Drago posa sa tasse et se rapprocha rapidement de lui, posant le dos de sa main sur le front de Harry. Ce dernier relève la tête, plantant ses yeux émeraudes dans ceux ombragés. Il prit la main de Drago restée sur son front entre ses mains et la caressa tendrement.

- Non Drago, je suis malade . Je vais mourir d'ici quelques semaines.

Drago ne s'applique pas. Harry avait dit cela d'une traite, sans trembler, ses yeux examinant sa réaction.

Il avait l'impression que tout son monde s'effondrait.

- Comment ça "je vais mourir" ?

Il serra doucement l'une des mains du brun et s'asseya sur l'empêchement du fauteuil avec une lenteur sans pareil. Un petit rire lui échappa.

- On meurt tous un jour non ? Tu dois me faire une mauvaise blague... C'est ça, c'est une mauvaise blague, pas vrai ?

Harry ne l'avait pas lâché du regard. Il lui fit un léger sourire et positionna doucement l'une de ses mains sur sa joue, entraînant l'autre entre les doigts fins du blond.

- Je suis désolé Dray... En réalité, cela fait quelque temps maintenant que je le sais... Je l'ai appris quelques jours avant notre emménagement ici... Je... J'ai une maladie. On l'a détecté trop tard pour avoir un traitement concluant. J'ai tout essayé, je te le promets, mais j'ai juste réussi à repousser l'échéance... Et j'ai pensé à annuler le déménagement, mais j'ai préféré être égoïste et vivre avec toi...

Drago ne savait pas quoi répondre. L'enclume dans son ventre est venu de tripler de volume, sa gorge était devenue très sèche contrairement à ses yeux et ses joues qui devinrent humides. De véritables torrents creusèrent ses traits, venant s'échouer sur la main douce et fragile du brun.

Harry se leva rapidement. Il prit doucement les mains de Drago et le mis dans le fauteuil, exactement là où il se comprend quelques secondes auparavant. Il s'agenouilla face à lui et le calina doucement, lui justifiant le temps d'intégrer ce qu'il venait de dire.

Drago le regarde, le détailla. Il voulait ancrer à tout jamais son visage dans sa mémoire.

Comment avait-il pu ne pas le voir ? Comment n'avait-il pas remarqué ces cernes si noirs qui bordaient ses yeux à présent humides ? Comment n'avait-il pas remarqué le ton si pâle de sa peau, de ses lèvres ?

- Pourquoi tu ne m'as rien dit ?

Le blond l'avait à peine murmurer.

- J'avais peur... Ça rendait la chose trop réelle, trop proche... Pardonne moi...

- Qui est au courant ?

- Mon médecin... et toi.

Drago le dévisagea. Il n'était pas vexé qu'il ne lui ait rien dit. Au contraire, il éclairci plus que bien pourquoi il avait gardé ce secret pour lui. Seulement, il se demandait comment il avait fait. Comment avait-il pu vivre en sachant cela ? Comment avait-il réussi à vivre normalement, a ne pas s'inquiéter plus qu'outre mesure ?

Plus Drago assimilait la nouvelle, plus ses pensées s'embrouillaient, et plus ses larmes redoublaient. Harry passa doucement ses bras autour de lui et le berça tendrement le temps que ses sanglots se calmement.

De longues minutes après, bien qu'il pleurait toujours silencieusement, Drago ne tremblait plus. Il s'écarta doucement du brun et lui fit une place à côté de lui.

- Raconte moi, je veux tout savoir...

Sa voix était faible. Tout son corps hurlait. Il n'avait qu'une envie, remonter le temps pour aider Harry, le soigner, mieux profiter de lui. Il voulait l'enlacer à se briser les os. Il ne voulait plus sentir la douleur de son cœur, de sa gorge, de ses poumons meurtris par les larmes et les cris.

Il sentit les doigts de Harry se glisser entre ses cheveux blonds et se blottit contre lui, l'écoutant avec attention.

Le brun lui expliqua comment il avait commencé à ressentir des douleurs. Celles-ci avaient d'abord été anodines, comme une petite blessure qui guérirait avec un peu de repos. Mais très vite, les douleurs avaient été plus présentes, plus fortes, plus violentes.

Harry n'avait jamais pris l'habitude de prendre soin de lui : chez les Dursley, sa santé n'était même pas un sujet qui occupait sa vie, et pendant la guerre, il était destiné à mourir, il ne pensait jamais revoir le jour.

Alors, quand il s'est décidé à prendre rendez-vous chez un médecin, plusieurs mois s'étaient déjà produits et les douleurs avaient pris une place importante, constante, dans sa vie. Le médecin lui avait donc annoncé qu'il était malade, et qu'à ce stade, il n'avait que peu de chance de guérir.

Au début, il n'avait rien dit pour ne pas s'inquiéter de ses amis, son entourage, Drago. Il avait ainsi commencé à enchaîner les traitements existants, mais aussi ceux plus expérimentaux. Il avait essayé de cacher le plus possible les effets secondaires à son copain, de ne pas se faire voir lorsqu'il utilisait ses médicaments.

Et aujourd'hui, il était là, Drago dans ses bras qui pleurait en l'écoutant.

- Je suis désolé de t'infliger ça... Je sais que tu vas souffrir à cause de moi. Mais... je me disais que si je devais mourir, alors je préférais vivre mes derniers jours à tes côtés...

Le blond se contentait de hocher la tête, incapable de parler.

Il passèrent la journée l'un contre l'autre, réfléchissant, silencieux.

Le thé était froid.

Le lendemain, lorsque Harry se réveilla, le soleil était déjà haut dans le ciel. Il se tourna vers son amant et le vit en train de l'observateur, les yeux rouges et cernés. Drago n'avait pas dormi : comment aurait-il pu ? Il avait l'impression que chaque seconde loin de lui, chaque alignement de paupière qui l'empêchait de le voir était un instant gâché.

Il avait passé sa nuit à l'observer, le détailler, à figurer l'image du Harry paisible dans son esprit. Et soudain, une pensée le frappa, comme s'il était réellement venu de comprendre les enjeux : Comment allait-il vivre sans lui ?

que Harry avait appris à Drago qu'il était malade, il se laissait plus aller. Il montrait lorsqu'il était fatigué, laissait ses jambes trembler, se laissait tomber de fatigue sur le canapé. Il se peut même de prendre ses médicaments en face de lui. Comment avait-il fait pour apparaître en bonne santé - du moins, une santé qui ne paraissait pas inhabituelle pour le survivant ?

Drago passait ses journées auprès de lui, ses cuisses serviteur d'oreiller et ses mains caressant ses cheveux en bataille.

Il avait appris que Harry ne souhaitait pas parler à ses amis de sa mort prochaine. Il avait expliqué à Drago qu'il avait déjà écrit des lettres pour chacun d'entre eux, y compris pour Drago. Il avait d'ailleurs aussi décidé de ce qu'il allait laisser derrière lui : en bref, Harry avait totalement préparé sa mort, de ses funérailles jusqu'au moindre petit détail.

Drago était perplexe face à lui. Il se disait que s'il n'avait pas décidé de le confronter, alors il ne l'aurait su que lorsque son corps aurait été froid entre ses bras. Il lui en voulait pour cela, mais il se disait qu'il devait profiter de leurs derniers instants : il l'aimait plus que tout dans ce monde qui lui avait tout pris. Aussi, il se demandait de quelle façon le brun pouvait-il être aussi fataliste, acceptant son sort sans broncher, sans agir comme un Gryffondor qui lutte contre tout.

Le blond le regardait vivre, survivre, sans comprendre comment il avait pu manquer tout cela. Sérieusement ? Même Harry ne savait pas comment il avait réussi à lui cacher ainsi alors que le blond voyait toujours clair en lui.

A partir de cet instant, Drago accompagne toujours Harry où qu'il aille. Il avait arrêté de travailler (malgré les nombreuses contestations du brun) pour rester auprès de lui. Il l'accompagnait lors de ses rendez-vous médicaux, le soutenait, l'aidait à manger, marcher, se laver...

Plus les jours passaient et plus Harry se réduisait, faiblir. Et, par Merlin, comme c'était dur de voir son amour dans cet état, sans pouvoir agir, le guérir.

Alors le couple profitait de l'un de l'autre. Ils passaient leurs journées à faire tout ce qu'ils avaient voulu faire ensemble, regarder des films, cuisiner, aller se balader...

Et un matin, plus rien.

Cela faisait quelques jours que Harry avait été hospitalisé en urgence, seulement 5 semaines après qu'il avait avoué sa maladie à Drago. Ce dernier avait passé ses journées et ses nuits à son chevet.

Et à cet instant, tout avait pris fin.

Il regardait Harry, les yeux fermés, paisible.

Il serrait sa main. Froide.

Il était seul.

Et cette sensation de poids dans son estomac revint. Ils avaient pu se dire au revoir. Harry avait entroverti ses yeux, lui avait souri. Il avait murmuré quelques mots, serré sa main. Il était parti.

Le blond le regarde longuement, serrant sa main, pleurant silencieusement.

Il savait que son amant lui avait laissé une liste d'instructions chez eux, chez lui .

Il savait qu'à présent, il devait appeler les amis, la famille du brun pour leur annoncer. Mais il ne savait pas comment le faire. Comment parler, respirer, alors que celui qui se comprend en face de lui ne pouvait plus le faire ?

Drago posa une dernière fois ses lèvres sur celle de son amour avant de le quitter pour la dernière fois.

Drago avait décidé d'inviter la famille de son amant. Sans rien leur dire.

Ils étaient arrivés chez eux avec un large sourire comme à chaque fois qu'ils étaient conviés à prendre le thé avec eux.

Mais Drago était seul.

Harry n'était pas là.

Hermione avait froncé les sourcils dès qu'elle avait aperçu Drago. Drago et ses cernes. Drago et ses yeux vides. Drago et son sourire ont disparu.

Et elle avait su.

Elle l'avait questionné sans obtenir de réponse.

Et lorsque tout le monde fût arrivé, lorsque tout le monde fût servi, il avait lâché la bombe.

Harry était mort.

Un long silence s'était installé entre eux. Drago fixait ses mains. Il regrettait de ne pas leur avoir dit avant que son amant parte.

Hermione fût la première à reprendre la parole, demandant ce qui s'était passé.

Le blond leur explique alors toute l'histoire. Il commençait par raconter ses soupçons, puis quand Harry lui avait appris. Il conta comment son état s'était dégradé, qu'il n'avait voulu tenir personne au courant, même pas lui. Puis, il termina par leur tendre à chacun un petit colis.

- Il avait préparé ça bien avant que je le sache. Je crois que c'est sa façon de s'expliquer, et de nous dire au revoir...

Tout le monde reste silencieux, prenant le petit carton à leur nom contre eux, acceptant les larmes couler.

Chacun finit par rentrer, reçu Drago seul à nouveau dans cette maison qui lui paraissait immense à présent.

Jamais il ne s'était senti si vide, abandonné, seul. Il voit Harry partout autour de lui et nul part à la fois. Chaque stylo mal rangé lui rappelait sa présence et son absence.

La douleur ne partirait pas tout de suite. Elle s'était déjà logée au fond de son cœur et dans tout son corps. Non, elle ne partirait pas tout de suite.

Mais Draco savait. Harry avait fait en sorte que son absence soit la moins douloureuse possible. Il lui avait laissé des mots partout, des tas de lettres, une présence constante malgré son départ.

La route serait longue. Draco pleurerait encore de longues soirées, mais la douleur finirait par devenir muette, habituelle. Il irait de l'avant.

Il ne l'oublierait pas, non. Il avancerait avec son souvenir, les traces de son sourire, tenant la main de cette ombre qui le tirait vers l'avant.

Oui, il pleurerait encore de longues soirées. Mais un jour, il pourrait regarder le ciel en souriant et lui dire "Tu vois. J'ai réussi.", et alors, il pourrait que sa nouvelle vie ne puisse que commencer.