Auteur : Eilwin
Genre : Romance/Humour
Pairing : James/Lily
Rating : G
Disclaimer : Univers et personnages sont à J.K.Rowling. Je ne me fais pas de fric (dommage d'ailleurs !) avec cette fiction.
Résumé : Moi, Lily Rose Evans, meilleure élève de Gryffondor, avoir une retenue ? Et avec le pire crétin qui soit, POTTER ! Vais-je au moins survivre ?
Note : Mini-fic en trois parties, bonne lecture à tous !
Si vis pacem, para bellum : Si tu veux la paix, prépare la guerre
Je me réveillai lentement, sortant de ma longue léthargie avec difficulté. Qu'est-ce que c'était dur les réveils à Poudlard ! J'ouvris néanmoins les yeux et fixai le plafond de mon lit à baldaquin. Une photo y était accrochée où je voyais mes meilleures amies entrain de battre à plate couture les maraudeurs au cours de la bataille de neige.
Cela faisait maintenant cinq ans qu'elle trônait au-dessus de moi, me remontant le moral quand je n'étais pas d'aplomb. Il fallait bien l'avouer, la sixième année n'était pas de tout repos…
J'y regardai de plus près et vis Angela occupée à faire manger de la neige à Sirius (qui ne s'avouait pas vaincu pour autant…), Myrre qui se jetait comme une furie sur Remus, Peter s'était mis tout seul dans le pétrin ( seul sa jambe dépassait du tas de neige) et…Moi ? J'étais en pleine séance « mitraillette de boule de neige » avec James.
Dans mes souvenirs, James avait toujours été un petit prétentieux aux allures fières mais en y réfléchissant bien, le bigleux n'avait pas toujours été ainsi.
Je me rappelai qu'en première il m'aidait souvent à monter ma valise quand je revenais de vacances ou autres sorties, de mon côté je l'aidais pour les travaux manuels(il n'était vraiment pas doué, aucune patience !)
Malheureusement il a bien vite changé si bien qu'une période, on ne pouvait même plus se croiser dans les couloirs sans manquer d'étrangler l'autre. On ne peut pas dire que ça se soit calmé mais on a bien été forcés de se retenir car les professeurs en avaient ras-le-bol d'interrompre le cours pour nous faire renvoyer de la classe.
Je me levai et me frottai les yeux. Quel beau temps ! Le soleil se levait et la ciel oscillait entre l'orange et le jaune…Le lac était étincelant et un moment je me perdis dans l'eau calme. Je balayai le paysage du regard et m'arrêtai sur la forêt interdite, qui, même lorsque le soleil était levant, paraissait obscure et mystérieuse.
Je fermai les yeux et laissai le vent baiser mes joues chaudes. Tout était calme et, heureusement pour Potter, ça avait une bonne influence sur moi.
On était dimanche et c'était aujourd'hui que le supplice commençait. « Deux heures, Lily ! Après Potter aura toujours une dette envers toi… ». Très juste. Soyons positifs ;
Je vais passer deux heures d'un bon dimanche ensoleillé enfermée dans une salle froide, moche et poussiéreuse. Je vais devoir épousseter, ranger, nettoyer, balayer, racler pendant deux heures avec un abruti fini mais, à part ça, il n'y a rien qui puisse me mettre de mauvaise humeur.
Je ne fis presque pas de bruit lorsque je m'habillai et je descendis dans la salle commune. Elle était vide. Le feu mourrait dans l'âtre mais je ne le rallumai pas ; la journée ensoleillée n'allait pas être rude.
Je m'installai dans le fauteuil en attendant Potter et sa ponctualité habituelle.
Sans que je m'en rendisse compte, je m'étais endormie. Je fus réveillée par une voix grave et chantante, peut-être trop d'ailleurs. Une petite tête aux lunettes rondes et noires et aux cheveux ébouriffés se tenait au-dessus de moi.
- Bonjour Evans ! me fit la voix du pire abruti qui soit.
- Ferme-la, Potter, tu me donnes mal à la tête, répondis-je, irritée qu'il m'ait vue en train de dormir.
Depuis combien de temps était-il là ?
- Toujours aussi agréable, Evans. Si tu ne veux pas te prendre encore deux heures avec moi je te proposerais de te lever et de m'accompagner au troisième étage.
« Grrr » fut ma seule réponse et je ne su même pas si il l'avait entendue ; il était beaucoup trop occupé à se recoiffer, si on peut appeler s'ébouriffer les cheveux en tous sens se « coiffer ».
La marche jusqu'aux cachots fut silencieuse, parfois coupée par des critiques et exclamations des tableaux accrochés au mur mais je n'en avais que faire : dans deux heures je pourrai retourner me loger dans mon lit.
Kragels nous attendait, droit comme un I et le regard mauvais. Le genre typique Serpentarien qu'on avait pas envie de rencontrer un jour de repos ( Pas de bol Lily, c'est justement aujourd'hui !). Il était presque chauve et son visage était couvert de cicatrices. Pas beau à voir, en somme !
Il nous fit entrer dans la salle qui ne devait plus avoir été ouverte depuis longtemps vu le crissement que la porte fit lorsque le professeur l'ouvrit et nous dit ceci ;
- Potter, Evans, je ne vais pas vous faire la morale pour ce que vous avez fait parce que je pense que votre professeur de métamorphose s'en est occupée et sûrement comme un chef. Néanmoins je suis outré devant votre audace, mes cachots sont sens dessus-dessous et les tableaux sont scandalisés. Pour votre punition vous devrez nettoyer dans les moindres recoins cette salle et ce pendant deux heures. Je ne veux ni canular, ni baguettes.
Il prit nos baguettes d'un sort et continua son exposé :
- Je ferme la porte, quand les deux heures seront terminées le charme se brisera et vous pourrez retourner dans votre salle commune. Est-ce compris ?
Pour toute réponse, le professeur obtint un grognement irrité.
Après une dizaine de minutes passée dans la pièce poussiéreuse, je me rendis compte que Potter se débrouillait vraiment pas mal du tout et je devais sûrement faire une drôle de tête quand il me demanda :
- Tu veux ma photo ?
- Non merci, c'est déjà trop dur de te voir tous les jours…
- Si tu crois que c'est plaisant pour moi de devoir te supporter, tu te mets le doigt dans l'œil, Evans !
Et ça recommençait ! C'est pas vrai, comment en arrivait-on toujours là ?
- Je te signale que c'est à cause de toi que je suis ici !
- A cause de moi ?! Mais si tu n'avais pas été dans mes pattes, tout aurait très bien fonctionné !
- Si tu n'avais pas inondé les cachots avant que je rende mes copies, tu aurais peut-être pût échapper à la retenue !
- Tu portes la poisse, Evans !
- Et toi tu n'es qu'un petit prétentieux qui se pavane dans les couloirs en dandinant du cul !
Il parût choquer par la dernière partie.
- Je dandine du cul quand je marche ? dit-il, complètement déconcerté.
- Oh Merlin, mais qu'est-ce que j'ai fait pour avoir un crétin pareil ???
- Ce que tu as fait ? Tu es restée plantée comme une cruche dans les cachots alors que l'eau t'arrivait aux genoux !
- Si tu n'avais pas inondé les cachots, nous serions tous les deux en train de nous amuser ! Lire un bouquin, faire nos devoirs…
- Tu es vraiment cinglée ! l'interrompit James en manquant de renverser le sceau d'eau. S'amuser c'est lire un bouquin poussiéreux à la bibliothèque ou faire 10 cm de parchemin pour le cours de sortilèges ?
Je fus offusquée mais n'en montrai rien. Il me prenait pour un rat de bibliothèque ? Et bien j'allais lui montrer qu'il n'était qu'un beau sportif sans cervelle…
- Et pour toi s'amuser c'est confectionner des blagues dignes d'un gamin de dix ans et faire le coq sur ton balai ?
Je l'avais piqué au vif, je le savais. Mais je devais bien admettre qu'il cachait bien ses outrances.
- Tu sais quoi ? Il vaudrait mieux qu'on en reste-là et qu'on fasse notre corvée en silence si on ne veut pas se ramasser encore deux heures pour s'être battus.
Il avait raison, je n'avais aucune envie de répéter l'expérience. Je n'attendais qu'une chose, pouvoir parler à Remus. Il fallait vraiment que je me calme et part lui, personne jusqu'à aujourd'hui n'y était arrivé.
Nous reprîmes notre nettoyage en silence, jetant néanmoins des regards furtifs l'un vers l'autre. Il rapiécait une vieille tapisserie, assis en tailleur sur le sol froid, son regard concentré sur l'ouvrage et quelques mèches noires lui tombaient devant ses yeux. Il les chassa d'un geste si naturel et élégant que je restai un moment à le fixer tout en singeant d'épousseter les vieux rideaux.
A plusieurs reprises il passa sa langue sur ses lèvres et je ne pus m'empêcher de remarquer que ça lui donnait un air particulièrement aguichant. Quelques fois, il ébouriffait ses cheveux et laissait sa main jouer avec ses mèches désordonnés.
Son autre main parcourait la tapisserie avec aisance et recousait, rafistolait chaque anomalie ou défaut dû au temps. Il leva les yeux vers moi et je tournai vivement la tête, je n'avais pas du tout envie qu'il se rende compte de mon analyse silencieuse.
Je terminai les rideaux et m'attaquai à la cheminée. Elle trônait au fond de la pièce, grande et imposante, noire d'avoir servi mais, cela se voyait, ça faisait un moment qu'on y avait plus allumé de feu.
Je pris un plumeau et balayai l'appui de la cheminée. Après quelques instants, je sentis un regard posé sur moi, sans toutefois me retourner. Il m'inspectait minutieusement et je fis semblant d'avoir laissé tomber un objet imaginaire pour m'accroupir et éviter au maximum son regard perçant.
Je rabattis ma longue chevelure rousse en arrière d'un geste naturel et chassai une mèche rebelle qui occultait ma vue ( Soit disant…). Je ne pouvais pas savoir ce qu'il pensait de moi à cet instant précis mais j'aurais tout donner pour le savoir. Mais, après tout, qu'est-ce que ça pouvait me faire ? Qu'il pense de moi ce qu'il veut, je m'en fiche…Tu es pitoyable Lil' Je sais, je sais…
Je croisai son regard et nous restâmes un bon moment à nous dévisager comme si c'était la première fois que l'on se rencontrait.
Soudain, une lumière jaillit sa chemise, éblouissante. Je sursautai et reculai instinctivement, manquant de m'étaler au sol. C'était une sorte de réveil que les sorciers utilisaient fréquemment mais qui me produisait toujours le même effet.
- Les deux heures sont terminées, dit-il d'un ton neutre.
J'aurais pourtant juré que dans quelques minutes il sauterait au plafond, fou de joie que la punition soit terminée.
Je hochai la tête d'approbation et nous nous rendîmes près de la porte. Quand Potter tourna la poignée, la porte resta définitivement close.
- Mais…C'est pas normal ! Les deux heures sont écoulées et ma baguette est toujours un peu en retard.
En effet, c'était étrange. Le professeur nous avait bien dit deux heures et il est plutôt du genre ponctuel. Bien qu'il soit un vicieux Serpentard, ses obligations ne lui permettaient pas de nous enfermer dans une pièce quelconque du château.
- Qu'est-ce qu'on fait ? demandai-je en lâchant mon plumeau et m'écroulant sur le sol.
- On trouve une sortie, dit-il d'un air déterminé.
Nous passâmes quinze bonnes minutes à chercher une sortie secrète ou même un passage souterrain mais rien. La porte restait fermée et nous perdîmes notre entrain.
- Je crois qu'on est bons pour rester ici un long, très long moment, fis-je en cognant ma tête contre le mur.
- Et moi qui croyais qu'on allait juste passer deux petites heures dans la même pièce ! Je t'avais bien dit que tu portais la poisse Evans.
- Ferme-la tu veux ? J'en peux strictement rien que la porte ne s'ouvre pas.
Bien que je n'en puis rien, c'était tout de même pas du luxe de se retrouver coincée ici avec comme seule compagnie un crâneur fini.
- Et puis, continuai-je, tes admiratrices vont vite se rendre compte de ton absence.
Il me regarda fixement et haussa les épaules.
- Les glousseuses ? Pfff, elles ne me manqueront pas.
Je haussai les sourcils et me demandai s'il parlait franchement.
- Alors pourquoi tu passes la plus grosse partie de ta journée avec ces pintades sans cervelle ?
- Tu m'espionnes maintenant ?
Je fus offensée qu'il puisse émettre une telle hypothèse. Moi, Lily Evans, première fille de classe à avoir eu un Optimal presque partout, je suivrais un sportif dandinant à travers tout le château ? Mais ça va pas ?!
- Je préfèrerais encore sortir avec Kragels.
- Fais gaffe à ce que tu dis, Evans, parce que tout ce que tu me dis, je le retiendrai.
- Tu n'oserais quand même pas… ?
- Allons, ma chère compagne de retenue, ma réputation en prendrait un coup si je ne tenais pas mes paroles.
Argh ! Quel abruti…Si il essaye, ne serait-ce qu'une fois de me rapprocher du prof, je le déchiquette rien qu'avec l'aide de mes canines.
- Je pourrais en faire autant pour toi et McGonagall… fis-je.
Il étouffa un hoquet de stupeur.
- Tu ne ferais pas ça ?!
- Tu douterais de ma parole ? lui répondis-je avec un sourire narquois.
- Non, et c'est justement pour ça que je panique.
- Tiens, tiens, le magnifique James Potter, l'attrapeur le plus illustre depuis la création de Poudlard et le plus merveilleux d'après les filles, a peur de Lily Evans ?
Il ne répondit rien. J'avais touché juste, sans le vouloir. Etais-je si cruelle ?
- Je crois que tu ne te rends pas compte, Lily, tu es la terreur du château. La tigresse qui défend son territoire. Tu fais peur même aux Serpentard.
Le choc. Premièrement parce qu'il m'avait appelée par mon prénom et deuxièmement parce qu'il me considérait comme une terreur.
D'un côté j'étais fière de moi. Je faisais peur aux Serpentard, que demander de plus ? Mais de l'autre…Je me dis que c'était la réponse à mes questions. Pourquoi est-ce que les garçons étaient si timides avec moi ? Pourquoi est-ce que les filles se mettaient presque à pleurer quand je leur disais de se reculer ?
Je restai sans voix et Potter trouva bon de changer de sujet.
- En parlant de glousseuses, tu savais que Linda Morove avait supplié à genoux Sirius de bien vouloir aller avec elle à Pré-Au-Lard ?
Je mis un moment à répondre.
- Ah ? Oui, oui, Angela m'avait même mimer la scène…fis-je, souriant à ce souvenir.
- Sirius n'a pas voulu me dire si il avait dit oui…Tu le sais ?
- Les potins ça me connaît ; Sirius lui a dit oui mais en la priant de se relever sous peine de souffrir d'un torticolis.
Nous rîmes. Sirius avait toujours la réplique qui tue, comme disait James. Il répondait du tac-au-tac, sans réfléchir. Il était spontané et c'était un de ces nombreux charmes.
- Tu te souviens du jour où il a dit à Dumbledore que sa barbe lui donnait un air beaucoup trop sage alors qu'en vérité il était aussi espiègle que Peeves?
Il rit.
- J'ai cru que Dumbledore allait nous flanquer deux heures mais non, il s'est marré et il nous a dit : « Vous ne croyez pas si bien dire… ».
- Tu t'imagines Dumbledore inonder les cachots ? fis-je.
- Pas du tout, il mouillerait sa magnifique robe, voyons !
Nos éclats de rire résonnèrent dans la pièce vide.
- A ton avis, qu'est-ce qu'il s'est passé le jour où Maria Cambell est partie en courant de la classe ? On a jamais su ce qui lui était arrivé…
- Moi je sais. Elle a vu une énorme grenouille dans son sac, plus baveuse qu'un chaudron en ébullition.
- Mais c'est immonde !
- C'est signé Maraudeurien…fit-il avec un sourire charmeur (On aurait pu entendre le « tinc ! » de blancheur)
- J'aurais dû m'en douter…
Je me levai et ouvris la fenêtre. La pièce sentait le renfermé et l'odeur du produit nettoyant me piquait les narines. L'air s'engouffra soudainement dans la pièce et je respirai un bon coup. L'air sentait la verdure et la fraîcheur des montagnes.
James vint se placer à mes côtés et prit une bouffée d'air.
- C'est magnifique…dis-je les yeux toujours fermés.
Il se tourna vers moi et me scruta attentivement.
- Je n'avais jamais remarqué que tes yeux s'accordaient aussi parfaitement à ta chevelure, finit-il par dire.
J'ouvris les eux et le regardai, incrédule.
- C'est la génétique qui veut ça, répondis-je avec un clin d'œil.
Il sourit et nous restâmes un bon moment à parler de souvenirs, de scènes humiliantes ou encore de retenues avec un Serpentard (ce sujet étant entièrement réservé à mon compagnon). A l'entendre, les retenues étaient plutôt agitées et mouvementées.
Nous arrivâmes au sujet qui touche tous les adolescents et surtout à Poudlard : les amours. Je lui racontai donc mon premier amour, quelque peu gênée de dévoiler mes secrets à Potter.
- J'avais six ans et je vivais dans la même rue que lui. Il avait le même âge que moi mais en faisait bien plus. J'étais folle de lui…Un jour il m'a embrassé sur la joue, j'étais hystérique. Mes parents ont dû me prier de m'éloigner le plus possible de lui.
Je m'arrêtai un court instant pour suivre le fil de mes pensées.
- Ce n'était pas plus mal, il était moldu et c'était un abruti qui ne savait pas faire la différence entre ses mains et ses pieds.
Il pouffa de rire.
- Quels goûts…
-Moque toi tant que tu veux, mais si tu l'avais eu en face de toi tu aurais lâché un « wouaaahh ! » de stupéfaction ! Mais je doute que tes goûts soient meilleurs…
Il me regarda et sourit.
- C'était plutôt pitoyable…Contrairement à ce que tu peux penser, je n'ai jamais aimé qu'une seule fille pendant mes primaires.
J'en restai muette. James, amoureux d'une seule et même fille ?! A inscrire dans un livre des bizarreries internationales !
- Elle s'appelait Saskya. Elle avait de longs cheveux bouclés blonds et des yeux bleus océan. Elle était belle…Pendant longtemps j'ai essayé de me rapprocher d'elle et je n'ai su que devenir son ami. Enfin, je dois dire que mes techniques de drague étaient plutôt miteuses autrefois.
Je ne pus m'empêcher de rire. Je ne m'avais jamais imaginé James draguer sérieusement. D'habitude il prenait son air supérieur et toutes les filles tombaient comme des mouches…
- Et après, continua-t-il, tout a changé. Je suis arrivé à Poudlard et une petite rouquine me barrait le passage, peinant avec ses valises. Je l'avais aider à placer sa valise dans le compartiment et j'ai parlé pendant tout le trajet avec elle. Elle savait tout sur Poudlard ! Elle aimait lire et moi j'aimais le Quidditch.
J'avais la bouche grande ouverte et j'avais un air d'idiote collé au visage. Il se rappelait tout ça ?! Peu à peu, mes souvenirs me revinrent et j'étais heureuse qu'il me les rappelle. J'avais passer toute ma première année à lui dégoter un tatoueur de balai pour graver son nom sur son balai fétiche. Pour sa part, il m'avait donné un bouquin contenant toutes les notes de Rowena Serdaigle ainsi qu'un bouquet de fleurs.
- Merci pour ton cadeau…fis-je, rouge comme une pivoine.
- Merci pour le tien aussi.
Nous nous fixâmes encore un moment, nous remémorant nos journées passées ensemble. J'aurais voulu que tout redevienne comme avant.
- Pourquoi on se déteste ? fis-je tout bas.
Posée comme ça la question avait l'air soudaine mais ça faisait longtemps qu'elle trottait dans sa tête.
- Je n'ai jamais su trouver de réponse à cette question…répondit James en se couchant sur la tapisserie.
Je m'allongeai à ses côtés et regardai le bel attrapeur aux yeux clos.
J'allais enfin pouvoir dormir. Je l'imitai et nous sombrâmes dans une longue sieste.
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Quelques heures plus tard, un bruissement me réveilla. James se levait et fouillait dans toute la pièce.
- Mais qu'est-ce que tu fais ? demandai-je, les paupières encore lourdes de fatigue.
- Je cherche de la bouffe, j'ai faim ! répondit-il en ouvrant une énorme étagère.
Ces mots firent gargouiller mon estomac et je me rendis compte que je mourrais moi aussi de faim, j'aurais voulu manger un hippopotame entier !. Je réussis à me mettre debout et me mit en quête de nourriture, tel un prédateur guète sa proie.
- On dirait une guerrière à l'affût du moindre gibier…me taquina-t-il en me souriant.
- Et bien je n'hésiterai pas à sauter sur un lapin si il passait par ici, fis-je en pliant mes genoux et adoptant une attitude de combat.
- Dis-moi quand tu en vois un…
- Et puis, si jamais il n'y a pas de lapin, je peux te manger tout cru.
Il étouffa un hoquet d'horreur et prit son air apeuré.
- Non pas ça, s'il vous plaît ! Je vous en supplie à genoux, plaida-t-il.
- Oh James, tu aurais été parfait dans le rôle de Roméo sous la tour de sa dame.
Je me rendis compte de ma bêtise quelques instants après.
- Enfin, plutôt quand elle lui dit « Va t'en ! Tu es l'ennemi de ma famille, pars ! ».
Je savais que c'était pitoyable mais je savais d'autant plus qu'il ne connaissait pas Roméo et Juliette.
- Tu veux te garder le lapin pour toi toute seule, c'est ça ? Quelle égoïste…
Je pouffai de rire.
- Et si on essayait de passer par la fenêtre ? dis-je, il y aura du lapin dans la forêt interdite.
Il me regarda et une idée lui vint.
- On peut sortir d'ici ! Ecoute, je saute par la fenêtre et tu me fais atterrir doucement au sol. Ensuite je fais pareil avec toi et nous sommes libres !
- Tu oublies qu'en dessous de nous…c'est le lac…
Ce fût comme si on lui avait envoyé un coup de poing dans la figure.
- On n'y arrivera pas…
Il se laissa glisser sur le mur et finit par tomber lourdement à terre. Je m'assis à ses côtés.
- Ne dit-on pas qu'on vit d'amour et d'eau fraîche ? fis-je.
- Et voilà que tu reviens avec tes comtes de fée. Lily, tu es…
Il s'arrêta brusquement. Quelqu'un approchait.
VLAM ! La porte s'ouvrit en grand et le professeur Dumbledore entra dans un coup de vent.
- Ah mes enfants, vous voilà ! dit-il, comme si on avait pu s'échapper par un quelconque moyen diabolique.
Nous le regardâmes attentivement, inquiets de son état mental.
- Comment se fait-il que la porte ne se soit pas ouverte, professeur ? demanda James.
- C'est Peeves, il a verrouillé la porte en utilisant la clé et l'a ensuite cachée dans le caleçon d'un Serpentard. Sa seule défense a été de nous dire qu'il avait rendu service à toute l'école en nous épargnant vos disputes continuelles.
Nous rîmes. Peeves n'allait pas tarder à avoir des ennuis…
- J'ai cru, continua le directeur, que j'allais vous retrouver en morceaux ou entrain de vous battre et vous mordre mais je me suis trompé…Encore une chose qu'un vieillard comme moi ne sait pas prédire.
Il sourit et je ne compris pas ce qu'il insinuait. Du moment qu'il se comprenait, ça m'allait parfaitement !
Il sortit et nous pria de rejoindre nos camarades en cours. Ce que nous fîmes mais d'un pas lent en profitant au maximum du temps que nous allions perdre.
- On pourrait faire de cette salle notre repère, dis James en prenant ses cours dans la salle commune.
- C'est d'accord mais il faudra la rendre plus…vivable !
Il me sourit et nous nous rendîmes en métamorphose.
- Ah ! Vous voilà. Potter, Evans vous allez travailler ensemble pour ce cours et épargnez-moi vos jérémiades par pitié !
Nous ne dîmes rien et, au grand désarroi du professeur, nous sourîmes et commencèrent à travailler.
Ils vont me rendre dingues ces deux-là…XXXxXXxxxxXXX
