Disclaimer : je n'ai toujours pas gagné au lotto donc toujours pas acheté les droits de kerry et des autres. C'est triste, non?
Note de l'auteur : Voici enfin la suite de cette fanfic, je sais j'y ai pris du temps et je n'ai aucune excuse sinon que j'ai avancé dans ma fanfic dont je n'ai pas encore trouvé le nom mais dont je compte bientôt publier une première partie. Elle parle du couple Carcy :d et aussi d'une petite belge aux Etats-Unis (mais c'est pas moi la Belge :p)…
Allez j'arrête ma page de pub et je vous souhaite une merveilleuse lecture et beaucoup d'inspiration pour d'évenutels feedbacks (moi, harcelante?)
10h10
La télévision montre en boucle les images de la tour s'effondrant comme un château de carte, faisait place à un énorme nuage de cendre.
Je sens mes jambes flageoler et tout s'embrouille dans ma tête : où est-elle?
Le nuage auquel la tour a laissé place à envahi mon cerveau, le remplissant de flou et de doute. Alors que New-York est entièrement je vois le noir complet et je me sens chuter.
10h45
J'entends des voix au-dessus de moi. Je reconnais celles de John et d'une infirmière mais impossible de savoir laquelle.
-"C'est sur que ça a du lui faire un choc, t'imagine, toi, si la personne que t'aime se retrouve ensevelie là-dessous?"
-"C'est sûr, répond la voix féminine."
Je me décide à ouvrir les yeux, je n'ai pas le cœur à les entendre s'apitoyer sur mon sort.
-"Docteur Weaver! Vous êtes réveillée? me demande John d'un air faussement réjoui. Ca va mieux?"
Je regarde autour de moi. Apparemment l'opportunité de s'occuper de moi comme une patiente à dû leur plaire ou les amuser, je ne sais pas, car ils ont décidé de jouer le grand jeu : blouse de patient, moniteur cardiaque,… Comme si mon malaise était d'origine médicale.
Je reconnais à présent l'infirmière, c'est Abby qui me regarde avec pitié. Tout ce cinéma me rend malade. Quand je pense à Sandy qui est sans doute dans un état bien pire que moi – je l'espère vivante – et qu'eux me font un électrocardiogramme pour un choc émotionnel !
Je regarde ma montre, 45 minutes sont passées depuis que j'ai vu les images à la télé. Alors que John se lance dans un grand récit de ma chute sur le sol où je me suis ouvert le crâne, ce qui explique le temps nécessaire pour que je me réveille, je ne pense qu'à Sandy et il semble le comprendre. Il y a quelque chose qui cloche mais je ne sais pas quoi.
-"Que se passe-t-il?"
-"Je suis désolée Kerry,"
Je note qu'il m'a appelé Kerry. Il continue :
-"La deuxième tour s'est effondrée une demi-heure après la première. On a appelé la caserne de pompier dans laquelle Sandy devait se trouver mais ils n'ont aucune nouvelles de leurs hommes. Ils savent juste qu'ils étaient dans la seconde tour à s'effondrer."
Une demi-heure. Où était-elle quand la première a chuté ? Etait-elle en train de "monter au feu", au Xième étage de cette tour. A-t-elle eu le temps de redescendre?
Toutes ces questions, j'ai l'impression qu'il y en a trop pour que je puisse y répondre.
Mais je refuse de rester là à rien faire.
-"J'imagine que l'on demande à chaque hôpital d'envoyer des équipes?" demandé-je.
-"Oui" répond Abby, sortant ainsi du silence dans lequel elle s'est murée, "le maximum de groupes possibles constitués d'une infirmière et d'un médecin."
-"Et vous n'êtes pas encore parti?" m'étonné-je.
Tous deux se regardent gênés.
-"On allait y aller… Je fais équipe avec Malik, Jing-Mei avec Lili et Mark avec Connie."
-"Alors Abby vous faites équipe avec moi. Quand part-on?"
- "Vous êtes sûre que vous voulez y aller? Je ne sais pas si c'est vraiment une bonne chose que…"
- "John!"
Je suis choquée, ils trouvent cela une mauvaise une idée que j'essaye de retrouver celle qui m'a permis de reconnaître ce que je suis? Celle qui partage ma vie depuis près de 6 mois?
-"Surtout dans votre état…"
Carter regarde avec réprobation Abby. Je ne suis pas sûre d'avoir compris.
-"Vous ne m'avez quand même pas fait un examen gynécologique?"
Abby essaye vainement de rattraper le coup :
-"Non, une prise de sang et en voyant votre taux d'hormones on s'est pausé des questions."
-"Et Jing-Mei a trouvé la boîte d'un test de grossesse dans les toilettes."
Moi qui espérais pouvoir cacher le plus longtemps possible ma grossesse à mes collègues, d'autant plus que j'ai 30 de chance de le perdre, je suis dans de sals draps. Mes collègues sont au courant avant ma compagne. Peut-être qu'elle ne le saura jamais.
-"Nous ne sommes que trois à être au courant, Jing-Mei, Abby et moi. Et nous comptons garder cela secret si vous le souhaitez."
Voilà qui me rassure à moitié. Abby et Chen sont les plus grandes bavardes du service, avec Randie évidemment, et je ne pense pas que ce "secret" sera longtemps tenu.
11h45
Je suis dans un hôpital qui emmène toutes les équipes médicales de Chicago à New-York. Je viens d'apprendre que ce sont les seuls vols qui ont encore lieu aux Etats-Unis.
Tout le monde du Cook County me regarde affreusement gêné et je pense que je vais bientôt craquer. Tous sont persuadés qu'elle est morte mais ne veulent pas le dire. Le plus désagréable, ce sont les personnes qui se permettent de me taper dans le dos avec des "courage", les "tu la retrouveras" auquel ils ne croient pas le moins du monde ou, pire, les "on te soutient, si tu as besoin de repos, dis-le-nous".
Je déteste la pitié.
Le voyage devrait durer moins de deux heures, près de 1000 km nous séparent de l'île de Manhattan.
Je ne cesse de penser à elle. Nous pouvons voir certains images dans l'avion et ce que je vois me donne envie de hurler. Des personnes ont cherché à sauter des tours pour ne pas mourir brûler. Des personnes hurlent dans la rue, leur mari, père, mère, frère, travaillait dans les tours. "Où est-il?"
Tous se posent la même question que moi.
Les présentateurs de CNN montrent à présent des images de Palestinien dansant dans la rue. D'après les informations, on soupçonne ceux-ci d'être responsables de l'attentat. Pour la première fois, les questions de "qui" et "pourquoi" me traversent l'esprit.
John se lève de sa place pour venir me parler. Il me regard avec ce visage rempli de pitié.
-"Vous devriez dormir, Kerry. Ne regardez pas les informations. Je vous réveillerai quand on entamera la descente."
-"Vous croyez vraiment que je suis capable de dormir?"
La pression est en train de monter, je crois que je ne me contrôle plus.
-"Vous croyez qu'il me suffit de fermer les yeux pour ne plus y penser."
Tous les médecins et infirmiers présents dans l'avion se sont maintenant retournés. J'entends une infirmière de La Pitié chuchoter si discrètement que tout le monde sait l'entendre "sa copine est pompier dans les tours, elle est lesbienne".
Voilà ce qu'on retient de moi, je suis lesbienne.
-"Oui Sandy est dans les tours maintenant, oui je suis lesbienne, oui je l'aime énormément, oui il y a des chances qu'elle ne soit plus de ce monde, mais NON je ne veux pas de votre pitié, de vos regards qui me fuient, je refuse de me laisser abattre. Si j'avais décidé de laisser tomber, je serais resté chez moi et j'aurais commencé un trico en attendant que les secours m'annoncent une bonne ou mauvaise nouvelle. Mais j'ai décidé de venir. Je compte tout faire pour la retrouver, alors s'il vous plaît, LAISSEZ-MOI TRANQUILLE!"
A suivre...
NB : Voilà, lachez-lui les baskes à Kerry, non mais !! :d J'ai de plus en plus d'idée pour la suite et surtout… la fin! :d :d
