Chapitre 19 : Quand personne ne vous écoute…
Le professeur Derol fit part de son intention de participer au voyage pour Beauxbâtons lors de son cours qu'elle avait avec la classe d'Ilona.
-Pourquoi elle vient celle-là ? Dit-elle tout bas.
Drago lui lança un sourire amusé avant de porter à nouveau son regard vers la jeune professeur. Il ne semblait pas indifférent à ses charmes comme la plupart des garçons de l'école. Ilona secoua la tête devant cela et reporta à son tour son attention vers son professeur. Elle savait qu'elle avait promis à son père d'essayer d'être aimable avec elle, mais à chaque fois qu'elle la voyait, c'était plus fort qu'elle, elle avait envie de l'étriper.
-Donc, vous pourrez compter sur ma présence lors de votre séjour à Beauxbâtons ! Je suis sûr que cela risque d'être un voyage passionnant !
-Cela risque d'être un voyage passionnant ! Répéta Ilona dans son coin avec une voix moqueuse.
-Pardon Miss Rogue ?
Les regards se portèrent vers Ilona et celui de Pansy, encore plus enjouée que d'habitude.
-Mais rien professeur ! Mentit Ilona d'un air innocent.
Elles se regardèrent un moment avant que Derol retourne à son cours après cette petite introduction. A la fin du cours, Derol fit venir Ilona à son bureau.
-Je suis étonnée Miss que vous agissiez comme cela avec moi. Je ne cherche qu'à être aimable avec vous…
-Mais je n'ai jamais dit le contraire !
-Par contre, vous ne l'êtes pas vraiment à mon égard… Puis-je savoir pourquoi ?
-Mais pour rien. Je n'aime pas la façon que vous avez pour amadouer les gens autour de vous ! Je suis désolée mais moi je ne vous aime pas.
Derol parut choquée par la réponse cinglante et surtout l'honnêteté dont elle faisait preuve. Le professeur regarda autour d'elle et se leva pour aller fermer la porte. Elle ne prévint pas de son arrivée et s'approcha rapidement d'Ilona.
-Ecoutez moi bien, je n'ai pas l'intention de me faire marcher sur les pieds par vous ! Vous savez vous pouvez penser ce que vous voulez mais je ne crois pas que beaucoup de monde pensera la même chose que vous à mon sujet. Je suis aimable, contrairement à vous. Je vous rappelle que vous avez failli tuer quelqu'un l'autre fois ! Je serais vous, j'éviterais de trop faire ma petite intéressante si vous ne voulez pas que je parle de ce petit incident au Ministère ! Après tout, il serait dommage que votre père ait des problèmes, surtout qu'il est bien aimable –contrairement à sa fille- avec moi ! Alors si vous voulez un conseil, changez d'attitude avec moi !
Ilona sentait le sang battre à ses tempes et elle serrait les poings.
-Je ne vous retiens pas, Miss ! Lui dit Derol en plissant les yeux.
Ilona soutint son regard et recula pour s'éloigner. Avant de partir, elle fit s'élever l'encrier qui était sur le bureau du professeur et vint le placer au-dessus de la tête de celle-ci. Elle déversa le contenu et Derol se retrouva aspergée d'encre noire.
-Il semblerait que le temps soit couvert ! Lui lança Ilona avant de quitter la salle de classe.
-Tu vas le regretter petite peste ! Lui dit Derol avant qu'elle ne se soit trop éloignée.
Ilona n'en n'écouta pas d'avantage et s'éloigna pour aller rejoindre sa salle commune. Elle trouva Alan et Drago assis à la table en train de faire leurs devoirs –assez étonnant d'après elle- et lorsqu'ils la virent arriver, ils stoppèrent leur travail.
-Qu'est-ce que tu faisais ? Lui demanda Alan.
-Derol, elle voulait me voir…
-Pour ton attitude ? Lui demanda Drago.
-Mouais… mais je crois qu'il y a autre chose… je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression qu'elle n'ait pas ce qu'elle dit. Elle m'a carrément menacé tout à l'heure ! Heureusement pour moi, il y avait une bouteille d'encre dans le coin… Leur dit-elle l'air pensif.
-Quoi !? Tu lui as encore fait quelque chose ?
-Juste versé l'encre sur la tête… Continua-t-elle de son air pensif.
-Tu ne penses pas que tu vas avoir des problèmes ? Avec ton père par exemple ? Lui dit Drago d'un air amusé.
-Et alors ? J'en ai déjà eu plus d'une fois avec lui ! Et avec ce qu'elle m'a fait, je ne vais pas en rester là ! Elle va voir si elle va me marcher sur les pieds cette Barbie !
-Cette Barbie ? C'est quoi une Barbie ? Demanda Alan.
-Rien. Juste une espèce de potiche comme Derol.
-Ah non ! Tu ne vas pas insulter une sup… aussi bonne prof comme Derol sous prétexte que tu es jalouse d'elle ! Lui lança Alan.
-Et ça y est ! Toi aussi tu t'es fais avoir ! Mais personne ne voit comment elle est ? Il n'y a que moi qui trouve que c'est la dernière des imbéciles qui met tout le monde dans sa poche ?
-Je suis ravis que tu avoues toi-même tes goûts en matière d'amitié pour ton professeur ! Lança une voix derrière Ilona.
Elle se retourna, légèrement surprise par la voix qui avait répondu mais se ravisa rapidement lorsqu'elle vit son père.
-Oh ! Elle a réussi à t'embobiner à nouveau ? Lui lança-t-elle en se retournant vers la table, comme si de rien n'était.
Une main puissante la tira vers l'arrière et l'emmena au dehors de la salle commune. Elle n'était pas plus inquiète pour autant. Une fois dehors, Séverus la plaça face à lui.
-Tu as d'autres idées de ce genre comme la bouteille d'encre sur le crâne de ton professeur ?
-Est-ce qu'elle t'as dit aussi ce qu'elle m'avais dit juste avant ?
-Qu'est-ce que tu racontes ?
-Oh ! Je suppose qu'elle a gardé toute la partie intéressante pour elle. Attend, je vais te le dire… Elle a juste dit que je ferais bien de ne pas la chercher si je ne voulais pas avoir de problèmes avec le Ministère, et toi aussi par la même occasion ! Elle ne s'est pas gêné pour me faire comprendre qu'elle était heureuse d'être aimée de tout le monde dans cette école… et par toi aussi ! A part ça, tu n'éprouves rien pour elle ! Pourtant elle avait l'air de te trouver… aimable !
Ilona ne le laissa pas en placer une et s'éloigna une fois qu'elle eut terminé son explication.
-Ilona ! Vociféra Séverus.
-Non ! J'en ai assez de t'entendre me hurler dessus alors que tu ne veux pas comprendre qui elle est ! Tu es aussi aveuglé que les autres ! Tant pis pour toi !
Elle s'éloigna et se dirigea vers la seule personne qui pourrait peut-être la calmer et la comprendre. Arrivée devant le portrait de la grosse dame, elle s'assit sur le sol et attendit que quelqu'un veuille bien arriver ou sortir.
-Ilona ? Mais qu'est-ce que tu fais ici ?
-Oh Ron ! Harry est ici ?
-Euh non, il est partit avec Hermione à la bibliothèque, elle avait quelque chose à faire.
-Pourquoi est-ce que tu n'es pas avec eux ?
-J'avais pas envie d'y aller. C'est encore un de ses trucs dont Hermione adore se casser la tête pour rien…
Ilona se releva et épousseta la poussière qui collait à son uniforme.
-Tu veux qu'on aille les rejoindre ?
-Non, ça ne fait rien, j'irais le voir plus tard… pour le dîner…
-Ah, d'accord. Bah à plus tard alors.
-Oui c'est ça…
Ilona s'éloigna et retourna à sa salle commune. Après tout, elle pouvait bien attendre pour voir Harry, elle était apaisée depuis qu'elle l'avait attendu. Revenue dans la salle des Serpentards, elle alla dans le canapé de cuir noir qui trônait devant la cheminée. Elle fut rejointe par Angela, la chatte noire dans laquelle sa mère s'était réincarnée –si on simplifiait la chose- et qui vint se pelotonner sur ses genoux.
-Si tu savais… papa ne veut pas m'écouter. Je suis certaine que cette Derol est une vrai peste… et si ça se trouve… Oui ! Ca ne peut être qu'elle l'espion. Il faut que je garde un œil sur elle.
-Comme c'est mignon ! La folle en train de parler à son chaton !
Ilona ferma les yeux d'exaspération et ne se retourna même pas. Pansy ne se gêna pas et vint s'installer sur le canapé en face du sien.
-Alors Rogue, on a encore causé des ennuis à notre chère professeur Derol ? Ton père avait l'air énervé tout à l'heure !
-Dégage Pékinois… Lui dit Ilona en caressant le chat qui regardait la fille qui venait de s'incruster.
-Si j'étais toi, je changerais d'attitude avec Derol, après tout il se pourrait qu'elle soit un peu plus présente dans ta vie maintenant !
Ilona la regarda, perplexe.
-Eh oui ! Parce que ton père n'a pas l'air insensible aux charmes de notre « allumeuse » ! Pour une fois je suis d'accord avec toi, je ne la trouve pas sympathique étant donné que tous les garçons lui tournent autour… mais remarque si elle finissait avec ton père, elle arrêterait peut-être de faire tourner la tête des hommes et ils nous regarderaient enfin !
-Te regarder ? Ils seraient vraiment malades pour te regarder avec ta tête ! Lui lança Ilona.
-Fais attention ma petite, tu pourrais le regretter un de ces jours !
-Mais oui c'est ça ! Lui dit Ilona en la fixant de ses yeux sombres.
En un clignement d'œil, Pansy se retrouva retournée, son uniforme lui passant par dessus la tête et elle-même se retrouvant à l'envers, la tête par terre et les jambes en l'air. La Serpentard hurlait et pestait contre Ilona, ameutant les autres élèves qui accourait pour voir ce qu'il se passait. Plusieurs se mirent à rire tendis que ceux qui soutenaient toujours Pansy depuis ce qui lui était arrivé l'aidaient à se relever. Ilona était déjà debout et s'éloignait de la salle commune.
-Cette fois, tu vas réellement me le payer sale garde ! Lança la voix de Pansy.
Ilona fit demi tour, juste à temps pour voir Pansy pointer sa baguette vers elle et lancer un sortilège sur elle.
-Expelliarmus !
Le sort arriva juste en face d'Ilona qui le renvoya sans problème contre son expéditeur. Pansy se retrouva encore une fois frappée par son propre sortilège comme lors de l'année précédente ; elle vint s'écrouler sur le canapé, sonnée.
-Tu devrais pourtant savoir que je peux éviter tes sortilèges depuis le temps !
Ilona sortit de la salle commune, rapidement rattrapée par Drago qui l'acclama lorsqu'il fut à côté d'elle.
-Bravo ! J'admire ta façon de renvoyer cette peste au tapis ! Il est vraiment pratique ton pouvoir !
-Et c'est une malédiction quand il s'y met ! Lui dit Ilona, toujours énervée.
-Où tu vas ?
-Je ne sais pas mais à un endroit où je ne verrais plus la tête de Parkinson !
Elle poursuivit son chemin vers la sortie des cachots, passant devant le bureau de son père au passage. Elle entendit les bribes d'une conversation à l'intérieur de celui-ci et s'arrêta.
-Quoi ?
-Il parle à quelqu'un !
-Hein ? Je n'entend rien…
-Moi si… Attend, je veux savoir à qui il parle !
-Tu ne trouves pas que tu as assez d'ennuis comme ça ?
-Chut ! J'écoute…
Il semblait évident qu'Ilona pouvait entendre la conversation tendis que Drago n'entendait rien. Juste des sons parvenaient aux oreilles du garçon.
-C'est pas vrai ! C'est encore cette… de Derol ! Mais elle va pas le lâcher !
-Arrête d'être jalouse !
-Je ne suis pas jalouse ! Je te dis qu'elle est louche !
-Mais oui… Lui dit Drago en souriant ironiquement.
Ilona posa sa tête contre la porte du bureau et écouta. Et elle aurait préféré ne pas entendre une conversation de ce genre-là…
-Allons Séverus, il faudrait juste lui faire comprendre que ce qu'elle m'a fait ne lui sera d'aucune aide ! Je souhaite juste être son « amie ».
-Je le sais Léda, mais vous connaissez mieux que moi les adolescentes de son âge et je ne la connais que depuis un an, je ne sais pas quoi lui dire pour lui faire entendre raison… J'arrive à saturation…
-Ohhhh… ne vous faites pas autant de mauvais sang ! Après tout, il faudra bien qu'elle change !
-Oui, mais je ne sais pas comment le lui dire… il y a eu de nouveaux événements ces derniers temps et elle reste trop… fragile je pense.
-Je peux vous assurer qu'elle changera ! Je m'en porte garante ! Je ne souhaite pas m'immiscer dans vos vies et…
Derol ne parla plus brusquement, comme si elle était…coupée dans ses paroles. Puis l'instant d'après, Séverus reprit la parole.
-Ne dites pas de choses de la sorte, je suis certain qu'elle finira par vous apprécier… surtout si vous restez à nos côtés…
-Mais je n'avais pas l'intention de m'en aller ! Et je suis sûre que ce voyage à Beauxbâtons nous rapprochera !
Ilona en avait assez entendu. Elle avait déjà des larmes qui coulaient le long de ses joues, Drago la regardait sans comprendre ce qui pouvait la peiner de la sorte.
-Ilona ? Lui demanda-t-il en posant sa main sur son épaule.
-Laisse moi ! Lui dit-elle en repoussant son bras.
Elle sentait la rage l'envahir à nouveau et sa douleur à la cicatrice la reprit. Elle regardait la porte devant elle en secouant la tête, la haine défigurant son visage.
-Ilona, calme-toi ! Tu ne sais pas ce que tu fais, arrête ! Lui dit Drago d'une voix peu sereine.
Ilona tourna la tête vers lui et sans prévenir, elle le projeta en arrière avec force. Drago se retrouva étalé de tout son long dans le couloir des cachots. La porte s'ouvrit brusquement, Séverus sortant du bureau et découvrant sa fille qui avait toujours la tête de tournée vers Drago qui se relevait difficilement.
-Ilona ! Prononça difficilement Séverus.
Ilona tourna la tête vers lui et lui lança un regard encore plus meurtrier qu'elle ne lui en avait jamais lancé jusqu'ici.
-Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
-Tu m'as menti ! Tu n'as raconté que des histoires depuis le début ! Tu m'as trahis comme tu as trahis maman ! Lui vociféra Ilona en pleurant et rageant en même temps contre son père.
Elle s'enfuit à toute allure en pleurant, laissant son père aussi estomaqué qu'étonné, Drago la regardant partir alors qu'il se tenait contre le mur. Elle arriva à l'entrée du Hall et fut appelée par Harry qui descendait à ce moment-là, certainement en vue d'aller la chercher.
-Ilona ! Qu'est-ce qu'il se passe ?
Ilona fut rassurée de le voir et se précipita vers lui en se jetant dans ses bras. Les quelques élèves qui se trouvaient là les regardèrent d'un air étonné. Harry regarda dans toutes les directions et lui proposa de l'emmener dehors.
-Non, pas dehors… je veux aller autre part où on ne pourra pas nous entendre… Lui dit Ilona.
Harry la regarda, de plus en plus inquiet de son état.
-D'accord…
Ils se dirigèrent à l'étage et arrivèrent devant le portrait de la liseuse.
-Oreiller en plume ! Lança Harry.
Le portrait pivota et ils pénétrèrent à l'intérieur de la chambre. Harry fit s'asseoir Ilona sur le lit et alla verrouiller la porte. Il vint la rejoindre et l'enlaça.
-Qu'est-ce qu'il y a ?
-Derol… cette garce… elle… elle a réussi à embobiner mon père !
-Quoi ? Lui dit Harry une pointe de colère dans la voix.
Ilona releva la tête, surprise par sa réaction.
-Ilona, tu ne vas pas me dire que tu es encore jalouse d'elle ! Quoi, ils sortent ensemble ? Et c'est pour ça que tu es comme ça ?
-Quoi ?
Ilona était complètement atterrée.
-Ecoute, je ne vais pas prendre le partit de ton père mais tu ne penses pas que tu vas un peu loin là ? Laisse donc ton père faire sa vie ! Tu n'aimes pas Derol et après ? Elle est très sympa pourtant !
-Tu vois ! Toi aussi tu es sous son charme ! Mais il n'y a que moi qui la voit comme elle est ! Elle m'a littéralement lancé à la tête que j'allais regretter d'être sur son chemin ! Elle va aller dire au Ministère ce qui s'est passé l'autre jour dans la classe avec Parkinson, si je continue d'agir comme je le fais avec elle ! Et elle a aussi dit que ce serait dommage pour mon père… Alors tu vois, qu'elle manigance quelque chose !
-Moi tout ce que je vois, c'est que tu n'es vraiment pas aimable avec le professeur Derol ! Pas étonnant qu'elle te dise des choses de ce genre si tu lui casses toujours les pieds quand tu es avec elle en cours ! Je ne connais que toi qui sois comme ça avec elle !
-Tu prends sa défense en plus ? Mais pourquoi est-ce que personne ne vois qui elle est réellement ? Elle a fait tombé tout le monde sous son charme et vous ne le voyez pas ! Si tu veux faire comme les autres, je ne te retiens pas ! Va donc rejoindre le fan-club de Derol !
Ilona s'effondra sur le lit en sanglotant de plus belle. Harry parut désorienté par la détresse de son amie et se pencha vers elle.
-Non… Ilona… ne pleure pas. Je suis désolé, je n'aurais pas dû te dire ça.
Il s'allongea à ses côtés et la laissa pleurer contre lui.
-Personne ne veut me croire ! Mais je sais… je sens qu'elle n'est pas ce qu'elle prétend être. Je suis sûre que c'est elle l'espionne…
-Derol ? L'espionne ?
-Elle m'a parlé comme si j'étais une… gêne pour elle. Elle m'a traité de peste avant que je ne parte.
-Ecoute, je ne sais pas ce qu'on peut faire en attendant, mais essaye de ne pas être trop désagréable avec elle si tu ne veux pas te causer d'ennuis ou à ton père… Nous arriverons à lui faire avouer qui elle est réellement. Je pensais qu'on pourrait aller chercher une potion dans l'armoire de ton père…
-Du véritasérum ?
-Oui… je ne vois que ça. Et on s'arrangera pour la coincer à un moment où elle sera toute seule !
-La coincer ? Répéta Ilona en riant.
-Je sais que c'est un terme assez étrange mais je ne vois pas d'autre définition pour ce charmant professeur ! Lui dit Harry d'un ton amusé.
-Dis donc ! Lui dit Ilona en lui tapant malicieusement sur l'épaule.
Harry lui attrapa le bras en lui souriant alors qu'elle le regardait à présent. Il lui essuya les larmes qui stagnaient au coin de ses yeux et l'embrassa. Il lui fit oublier sa tristesse en la couvrant de ses caresses et de ses baisers avant qu'ils ne partagent une fois de plus leur passion commune.
Une fois qu'il fut assuré qu'Ilona se sentait mieux, ils ressortirent de la chambre et rejoignirent Hermione et Ron qui devaient être à la grande salle à présent. Arrivés là-bas, ils virent que Drago était assis aux côtés de Ron, en train de discuter avec Hermione et lui. Le regard d'Ilona se porta ensuite vers la table des professeurs où elle vit ce qu'elle avait entendu dans le bureau se confirmer. Son père était en pleine discussion avec Derol, un sourire sur les lèvres et ne semblant pas avoir été perturbé par l'attitude de sa fille quelques temps auparavant. Alors qu'Ilona s'asseyait, Derol porta les yeux vers la fille de son prétendu fiancé à présent, un mince sourire sur les lèvres. Ilona su que ce n'était pas un sourire de sympathie mais plus un sourire ironique qui lui serait réservé dès à présent.