Chapitre 25 : Une étincelle dans le noir.

Ilona ne savait plus quoi penser en se levant le lendemain matin. Elle avait un immense poids dans la poitrine. Elle se prépara sans grande conviction et descendit à la salle commune. Drago, toujours fidèle à lui-même, l'attendait, perplexe.

- Comment ça va ? Lui demanda-t-il, voyant les yeux rougis de son amie et qui trahissaient son état.

- Comme la fille d'un innocent qu'on met en prison… Lui dit-elle en avançant sans vraiment s'arrêter à ses côtés.

Elle passa le panneau, Drago la suivant et ils allèrent en direction de la grande salle. Harry, Ron et Hermione arrivèrent à ce moment. Ils avaient eu vent d'une agitation la veille mais ils étaient trop éloignés au moment où les Aurors avaient emmené Séverus. Voyant sa petite amie arriver dans cet état rendit Harry anxieux. Il s'approcha d'elle et de Drago et enlaça Ilona qui se laissa retomber sur son épaule en pleurant une nouvelle fois. Harry regarda Drago dans une tentative de comprendre ce qui se passait, mais le blondinet ne put que secouer la tête, ne voulant pas blesser Ilona.

- Alors Rogue, ton cher papa est partit faire un tour du côté des prisonniers d'Azkaban ? Ca fait plutôt mal sur un CV de prof de potions ! Ironisa une voix raillarde derrière eux.

Ilona releva vivement la tête et fusilla Pansy sur place. Cette dernière lui lançait son éternel sourire sarcastique, suivie par son fan-club.

- Toi ! Je vais t'arracher les yeux ! Lui lança Ilona avant de se jeter sur elle.

Pansy, surprise, roula sous Ilona qui lui tenait la gorge entre ses mains.

- Ilona ! Non ! Arrête ! Hurla Harry.

Pansy passa au dessus d'Ilona et lui donna un coup de poing dans le nez qu'Ilona lui rendit dans la machoire. Harry et Drago tirèrent Pansy par le col de sa robe de sorcier et la balançèrent un peu plus loin. Les élèves de Serpentard s'agenouillèrent devant Pansy et l'aidèrent à se relever en lui donnant un mouchoir pour essuyer le sang qui coulait de sa bouche. Harry et Drago aidèrent Ilona à se relever également, Harry lui pressant un mouchoir sur son nez.

- Mais enfin, que se passe-t-il ici ? Rogue, Parkinson ! Expliquez-vous ?

La voix de McGonagall résonnait à présent, faisant cesser les brouhahas des élèves. Elle s'approcha d'Ilona et l'observa. Elle tourna ensuite la tête vers Pansy en fronçant les sourcils.

- Suivez-moi toutes les deux ! Leur dit-elle.

Ilona avança en lançant des regards meurtriers à Pansy qui, elle aussi, était dans la même humeur qu'elle. Les élèves se poussèrent pour laisser passer les deux filles et la directrice adjointe. Elles allèrent dans le bureau de cette dernière, les deux élèves s'assayant dans les sièges faisant face à son bureau. McGonagall les observa un long moment avant de prendre la parole.

- J'espère que vous vous rendez compte que vous agissez comme des enfants ! Comment osez-vous vous battre dans une école où l'on apprend à se servir de la magie pour se défendre et non attaquer…

- Nous n'avons pas utilisé la magie professeur… Protesta Pansy.

- Et vous pensez que c'est une meilleure façon ?

- C'est elle qui m'a attaqué ! Lança Pansy en regardant Ilona.

- Parce que tu as insulté mon père ! Lui répondit Ilona.

- Mesdemoiselles ! Cessez de vous parler de la sorte ! Miss Parkinson, qu'avez-vous dit à Miss Rogue ?

Pansy parût hésiter pour répondre.

- Et bien ? Que lui avez-vous dit ?

- Je ne sais plus…

Ilona sourit d'énervement en secouant la tête.

- Et bien, Miss Rogue, vous devez vous en souvenir dans ce cas ! Lança McGonagall en la regardant avec un sourire ironique sur les lèvres.

- Elle a dit que je devais être heureuse que mon père soit prisonnier à Azkaban.

McGonagall lança un regard haineux à la Serpentard et fronça les sourcils.

- C'est très subtil comme plaisanterie Miss ! Je ne trouve pas qu'il y ait de quoi plaisanter à ce sujet ! Ce qui est arrivé hier soir est une erreur et le professeur Rogue sera rapidement de retour parmi nous. Et cela ne vous regarde aucunement de toute façon. Alors pour vous faire réfléchir à ce que vous avez fait, vous viendrez en retenue ce soir après votre dernière heure de cours. Vous pouvez disposer…

- Bien sûr ! On ne donne rien à la petite fille chérie de Rogue ! C'est bien connu ! Elle n'y est pour rien dans tout ça ! Elle me saute dessus mais c'est moi qui a une retenue ! Vous allez avoir des ennuis, je vous le dis ! Lança Pansy en se levant.

- Baissez d'un ton Miss ! Vous n'êtes pas une privilégiée ici, et Miss Rogue ne l'est pas non plus ! Alors sortez d'ici et allez colporter vos ragots à qui veut l'entendre !

Pansy la regarda d'un air meurtrier et sortit furieusement du bureau de McGonagall. Ilona aurait pu rire mais elle n'en n'avait pas le cœur. McGonagall la regarda et vit qu'elle était tourmentée.

- Ne vous inquiétez pas, tout va s'arranger. Parkinson est une idiote et vous ne devriez pas vous laisser emporter par vos émotions quand elle vous cherche de cette façon. C'ets la meilleure façon de rentrer dans son jeu.

- Je ne vais pas la laisser insulter mon père à chaque fois que je la vois !

- Je sais que c'est difficile, mais ne rentrez pas dans son jeu. Qu'arriverait-il si vous ne vous controliez pas avec l'un de vos dons et qu'il arrive un malencontreux accident ? Vous ne pourriez pas expliquer ce qu'il se serait passé.

Ilona baissa la tête et la releva quand elle sentit une main se poser sur son épaule.

- Ne vous inquiétez pas, Séverus va s'en sortir…

- J'espère que vous dites vrai… et j'aurais aimé avoir ça comme cadeau de Noël, voir mon père sortir d'Azkaban…

Ilona se leva et sortit du bureau de McGonagall, l'air pensif. En effet, les fêtes de fin d'année approchaient et elle n'aurait pas son père à ses côtés. L'année passée, elle venait juste de découvrir qu'il était son père et n'avait pas vraiment fêté Noël avec lui. Cette année, elle avait pensé pouvoir le fêter avec lui, mais cela semblait impossible à présent. Il allait passer au moins un mois seul dans sa cellule avant que le prochain don ne survienne pour le sortir de là. Mais même avec ce don, Ilona ne savait comment faire pour l'aider. Même si Mâat était la déesse de la justice, elle ne savait pas comment l'invoquer pour qu'elle aide son père. Ni même comment pourrait-elle le sortir de cette situation ? Ilona se dirigea vers la salle commune, ayant l'appétit coupé par ce qu'elle pensait. Elle alla dans sa chambre et sortit Anubis de son habitat. Il lui semblait que l'animal sentait quand elle arrivait car il relevait la tête dès qu'elle passait la porte. Elle le prit dans ses mains, le serpent restant docile, et alla s'asseoir sur son lit.

- Je ne sais plus quoi penser Anubis ! Papa est seul dans sa cellule et moi je me retrouve avec une Pansy qui ne va pas me lâcher de cette façon. Je sens que ça va être les pires fêtes de Noël que j'aurais jamais !

Quelqu'un frappa à sa porte et Ilona se leva, gardant Anubis contre elle. Elle ouvrit et vit Dumbledore.

- Professeur ? Vous avez des nouvelles ? Comment va-t-il ? S'empressa de demander Ilona.

- Du calme ! Du calme ! Je viens d'aller à Azkaban. J'ai pu parler avec le responsable et il m'a dit qu'il acceptait de te laisser venir le voir.

- C'est vrai ? Quand pourrais-je le voir ?

- Pendant les vacances.

- Vous avez parlé avec lui ? Comment va-t-il ?

- J'ai vu Séverus et il se porte bien. Il faut dire que les Détraqueurs ne sont plus les gardiens de la prion, les Aurors essaient de se faire aussi durs et effrayants qu'eux mais c'est impossible pour eux de l'être. Ton père a un moral d'acier et il ne fait pas attention à ce qu'ils peuvent dire autour de lui.

- Ils ne le maltraîtent pas quand même ?

- Non, non ! Ne t'en fais pas ! Mais il a demandé de tes nouvelles. Est-ce que tu vas bien ?

- Et bien, je ne peux pas dire que c'est la joie, surtout avec Parkinson qui me fait des remarques à ce sujet…

- Pansy Parkinson ?

- Oui… nous nous sommes battues parce qu'elle a insulté mon père.

- Vraiment ? Je suis sûr que Séverus serait ravi d'entendre que tu l'as défendu ! Plaisanta Dumbledore.

Ilona le regarda avec étonnement.

- Vous croyez ? Dans ce cas, je devrais lui taper dessus plus souvent !

- Ne vas quand même pas jusque là pour lui prouver que tu tiens à lui !

- Est-ce qu'il serait possible d'aller le voir… le jour de Noël ?

- Noël ? Et bien, je ne pense pas que cela poserait de problème… J'irais voir le responsable pour lui dire que nous viendrons ce jour-là.

- Merci professeur.

- Tu ferais mieux de te préparer pour ton cours, tu vas être en retard.

- Oui oui… je voulais juste voir Anubis avant d'y aller… Lui dit-elle en lui montrant son serpent.

Dumbledore regarda l'animal et sourit à la sorcière.

- Je te recontacterais si j'ai du nouveau. Bonne journée !

- Bonne journée à vous aussi professeur.

Dumbledore s'éloigna et Ilona alla remettre Anubis dans son lieu de vie avant de sortir avec ses affaires pour son cours de botanique. Les autres élèves étaient déjà sortis de la salle commune et elle étairt la seule restant là. Les retardatèrent couraient vers leurs salles de classes et Ilona pressa le pas pour aller vers les serres. En croisant des élèves, elle remarqua que la plupart chuchotaient sur son passage. Elle leur lança un regard noir avant de s'éloigner, mais elle fut interpellé au loin.

- Eh ! Rogue !

Ilona se retourna et vit un groupe de garçons s'approcher d'elle.

- Qu'est-ce que vous voulez ? Je suis en retard… Leur dit-elle en regardant en direction des serres où les derniers élèves entraient.

- On voulait savoir, c'est vrai que ton père est un Mangemort ?

- Qu'est-ce que ça peut vous faire ?

- Oh rien ! Juste qu'on n'aime pas les Mangemorts… et leurs descendants… Qui sont autant assassins qu'eux ! Lui dit un des garçons en sortant sa baguette de sa poche.

Ilona écarquilla un sourcil et les regarda d'un air énervé.

- Je te déconseille de faire quoi que ce soit…

- Oh ! Mais vas-y ! Envoie-nous en arrière avec ton pouvoir ! Tu iras peut-être rejoindre ton père pour avoir attaqué des élèves !

- Qui te parles de t'envoyer autre part ? J'ai une bien meilleure idée ! Lui dit Ilona qui sentait la colère monter.

Puis elle les regarda en souriant ironiquement.

- Est-ce que vous auriez du feu ? Leur dit-elle en écarquilla un sourcil. Non ? Tant pis…

Ilona prit sa baguette et fit jaillir une étincelle au bout de celle-ci et la prit sur son doigt. Elle pointa ce dernier devant les garçons et ces derniers virent avec stupeur que la gerbe d'étincelle grandissait et commençait à recouvrir sa main sans que la sorcière ne dise rien. Les garçons commençèrent à paniquer et à reculer. Mais Ilona préféra en garder un avec elle pour pouvoir se venger.

- Dis-moi… comment t'appelles-tu ?

- Bo… Boris… (je l'avais dis ! ;P vengence !)

- Bien, vois-tu Boris, je commence à en avoir assez que l'on me juge comme vous le faites et que vous vous permettiez de critiquer mon père sans le connaître…

- Qu'est-ce que tu vas faire ? Si jamais tu…

- Oh ! Ne t'en fais pas, je ne vais pas te faire de mal… disons que j'ai bien envie de… te montrer à quel point j'adore quand vous pensez me faire peur… Je ne sais pas pour toi, mais je trouve que tu aurais besoin d'une petite coupe…

En disant cela, Ilona avait rapproché sa main enflammée vers Boris qui commençait à transpirer.

- Tu m'as l'air de transpirer… Désolée, je n'ai rien pour t'éponger le front –c'est idiot n'est-ce pas pour une fille, de ne pas se promener avec ça sur elle, tu ne trouves pas ! Tu fais moins le malin, sans tous tes petits copains ! Alors si tu ne veux pas que je te tonde la tête dans d'atroces souffrances, je te conseille d'aller dire à tous ceux que tu connais d'arrêter de parler sur moi et de leur faire croire que mon père est un assassin ou je ne sais quoi. Et si tu ne veux pas que je te ridiculise devant toute l'école, évite de parler de ce que tu viens de voir !

Ilona avait ses yeux plongés dans les siens, à quelques centimètres à peine de ceux du sorcier. Elle souriait ironiquement mais au fond d'elle, elle voyait rouge. Elle lui aurait bien envoyé une petite rafale de boules de feu pour lui donner une leçon. Mais elle laissa la flamme diminuer d'intensité et se recula.

- Tu es en retard je crois… Lui dit-elle. Tiens ! Ta baguette.

Elle lui tendit la baguette qui était tombée à terre et la lui rendit, le sorcier la reprenant sans vraiment la voir. Elle s'éloigna et se retourna pour aller vers les serres.

- Tu… tu es complètement folle ! Lui lança Boris d'une voix mal assurée.

Ilona sourit alors qu'elle avançait vers les serres et s'en alla, sans regarder en arrière quand elle entendit Boris hurler alors qu'elle venait de le faire se retourner et qu'il flottait dans les airs à présent, la tête en bas.

Arrivée dans les serres, le cours était commencé depuis belles lurettes et les élèves étaient en groupes de trois pour déraciner des plans de Persivelles, plantes assez vénéneuses si on ne faisait pas attention aux épines. Ilona s'avança vers le professeur Chourave et lui expliqua qu'elle avait été retenue par des élèves qui lui posaient des questions sur son père (le professeur de botanique étant au courant de la situation ne serait pas étonnée).

- Très bien Miss, allez vous mettre avec vos camarades.

Ilona alla donc avec Drago et Alan qui s'étaient mis ensemble.

- Où est-ce que tu étais ? Lui demanda-t-il.

- Occupée à éclairer la lanterne de quelqu'un…

Drago et Alan la regardèrent sans réellement comprendre ce qu'elle disait et Ilona changea le sujet de la conversation en les aidant dans leur tâche.

A la fin du cours, Harry, Ron et Hermione allèrent voir Ilona qui rangeait ses gants.

- Ilona, qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'ai senti ma cicatrice me faire mal… Tu as eu des ennuis ? Lui demanda Harry.

- Juste des élèves qui voulaient se croire sûrs d'eux et qui n'aiment pas les Mangemorts…

Hermione et Harry échangèrent un regard intriguant pour Ilona.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Et bien, on se doute bien que tu seras au courant un jour ou l'autre alors autant te le montrer… Lui dit Hermione en fouillant dans son sac.

Ilona la vit sortir un exemplaire de la Gazette du Sorcier du matin. Ilona le prit dans les mains et regarda avec horreur la première page. Le titre ne l'inquiétait pas mais c'était la photo qu'il y avait en dessous qui la faisait trembler de rage. On y voyait clairement l'attaque donnée par les Mangemorts et Voldemort contre le centre de recrutement des Aurors. La photographie était mobile comme à son habitude et Ilona pouvait voir l'action comme si elle s'y trouvait. Et c'est surtout de cette façon qu'elle vit la silhouette qui était là sans être la réelle personne qui s'y trouvait. L'image de son père se déplaçait vers le centre de l'action, lançant un sortilège impardonnable sur un sorcier. Elle parcourut rapidement l'article des yeux et son regard tomba sur le nom qu'elle cherchait :

" … attaque menée par les Mangemorts du Seigneur des Ténèbres, que Séverus Rogue, Maître des potions à l'école de sorcellerie de Poudlard, à rejoint un peu plus tard dans la soirée. Le Ministère était apparemment au courant des actes passés de ce Mangemort dont le professeur Dumbledore se serait porté garant devant les intentions de son employé, assurant qu'il n'était plus du côté de Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom. Nous voyons combien le Ministère accorde la liberté à des Traîtres sur de simples paroles d'un homme qui …"

- Comment ont-ils pu dire des choses pareilles ? Vociféra Ilona en jetant le papier sur le sol avec rage.

- Ilona, il ne faut pas écouter ce qu'ils disent ! Ils veulent juste attirer l'attention. Je suis sûre que Dumbledore a trouvé quelque chose pour les faire taire ! Lui dit Hermione.

- Mais qu'est-ce que tu veux qu'il fasse ? C'est mon père qui se trouve sur la photo ! Ce n'ets pas Derol qu'on voit, cette garce a prit son apparence, comment veux-tu qu'il puisse se défendre ?

Harry passa son bras autour des épaules de sa petite amie et lui sourit.

- Je sais que Dumbledore sait ce qu'il fait. S'il ne pouvait rien contre ce qu'ils ont dit, le Minsitère ne serait pas aussi clément vis-à –vis de ton père.

Ilona le regarda un instant et commença à avancer, Harry ayant toujours son bras autour de ses épaules. Ils rentrèrent tous à l'intérieur, se préparant pour le prochain cours.

Cette semaine parût extrèmement longue pour Ilona. Elle ne cessait de subir les railleries des élèves qui la traitaient de fille de Mangemort et même de Mangemort tout simplement. Les cours qu'exerçaient son père n'avaient pu être remplacé pour les potions mais Dumbledore s'occupa des cours de DCFM, mettant les élèves dans une euphorie comme jamais ils n'en n'avait éprouvé lors de ces cours. Le vieil homme était réellement le meilleur des professeurs qu'ils aient eu jusqu'àlors et sa façon d'enseigner les faisait rester bouche bée. La semaine de vacance lui permit de souffler quelque peu, surtout que Pansy n'était pas là –c'était bien la plus horrible de tous, toujours en train de l'insulter et de lui faire toutes les crasses possibles et qui rendait Ilona à bout de nerfs, plus d'une fois elle se retrouva à pleurer dans sa chambre, se sentant incapable de riposter à force de subir les moqueries de la Serpentard. Sirius était venu lui parler pour essayer de la réconforter, lui assurant que Azkaban avait dû bien changer depuis le temps où il avait été là-bas. Les Détraqueurs ne faisant plus office de gardiens, les prisonniers ne devaient certainement plus être aussi "fous" qu'ils l'étaient quand il était prisonnier. Le matin du 25 décembre, elle ouvrit ses cadeaux qui comportaient un livre sur l'Egypte ancienne de la part d'Hermione, une énorme boite de Chocogrenouilles de la part de Ron, et elle avait également reçu un cadeau de la part de Drago qui l'avait fait sourire. C'était une paire de boucles d'oreilles assez anciennes. Tout à fait son style, offrir des bijoux ! Ilona était étonnée de ne pas voir de paquet de la part de Harry, elle-même lui avait envoyé une gourmette avec son prénom gravé dessus. Elle avait économisé depuis longtemps cet argent et elle voulait lui faire un cadeaux qu'il n'oublirait pas. Mais ne pas voir de cadeau se sa part, bien que cela semble égoiste, l'attristait. Elle se leva et sortit pour prendre son petit déjeuner. Elle était impatiente à l'idée qu'elle pourrait voir son père dans la matinée. Dumbledore l'emmènerait à Azkaban pour rendre visite à son père. Arrivée devant la porte de la grande salle, Harry l'appela.

- Ilona ! Viens voir !

- Harry ? Mais qu'est-ce qu'il se passe ?

Harry l'emmena avec lui vers le parc et ils s'arrêtèrent près du lac.

- Je peux savoir ce qu'il se passe ? Lui demanda Ilona.

Harry se tourna vers elle et l'embrassa. Ilona parut surprise par cet élan mais passa les bras autour de son cou.

- Joyeux Noël… Lui dit-il après leur embrassade.

- Joyeux Noël à toi aussi…

- Merci pour la gourmette. Lui dit-il en lui montrant le bijoux accroché à son poignet.

- Ah ! Je suis contente que ça te plaise…

Elle lui sourit mais sentait son cœur battre. Se pouvait-il qu'il l'ait oubliée ?

- Je voudrais te donner mon cadeau maintenant.

Ilona se sentit mal à présent. Elle avait pensé qu'il l'avait oublié, comment avait-elle pu penser ça ? Elle se serait donné des claques mais cela aurait paru suspect à Harry.

- Vas-y ! Ferme les yeux ! Lui dit-il en lui souriant.

- Qu'est-ce que tu vas faire ? Lui dit Ilona en souriant et en fermant les yeux.

- Tu verras…

Il l'entraîna avec lui en lui tenant les mains et l'arrêta un instant.

- Vas-y ! Ouvre les yeux !

Ilona battit des paupières et regarda devant elle. Ils se tenaient devant le lac et Ilona ne voyait rien de particulier.

- Qu'est-ce que je suis sensée voir ?

- Tu vas voir.

Ilona le regarda un instant puis tourna la tête en entendant des sons étranges. Comme des chants…

- Qu'est-ce que… Commença Ilona.

Mais elle se tût et regarda devant elle. Des têtes sortaient de l'eau pourtant gelée par endroits du lac. Elles étaient en train de se déplaçer et elles chantaient apparement. Enfin du moins à ce qu'Ilona pouvait comprendre. Harry lui tendit une pierre en souriant et Ilona la prit. Aussitôt, ce n'est plus un son étrange qu'elle entendit mais des paroles bien audibles qui récitaient apparement un poème.

" Elle est celle qui illumine les cieux

Par ses gestes audacieux

Elle est celle qui fait rêver

Quand tous semblent douter

Elle est celle qui ensorcelle

Tout comme une étincelle

Elle peut raviver la flamme

Avec son cœur de femme

Elle est aussi enfant

Quand elle est en plein tourmant

Elle est telle une mer déchainée

Quand d'autres viennent la perturber

Elle est celle qui fait mon cœur devenir cendre

Quand je rencontre son regard tendre

Et c'est pour cela que je serais toujours là

Pour toi ma belle Ilona "

Avant qu'Ilona ne puisse dire quoi que ce soit –bien qu'elle soit trop émue pour pouvoir parler- Harry la prit par la main et la fit monter sur un balai, lui-même montant sur le le sien.

- Qu'est-ce que tu fais ? Lui demanda-t-elle, peu assurée de monter sur le balai (on ne pouvait pas dire qu'elle aime être haut dans le ciel).

Il ne dit rien mais se contenta de décoller et de la faire décoller à ses côtés. Ils survolèrent le lac et Ilona s'accrocha à Harry, ainsi assise sur son balai. Harry passa son bras autour de sa taille alors qu'il tenait son balai en même temps et les arrêta tous les deux juste au dessus du lac. Ilona n'était pas rassurée à cette hauteur et ne le lâchait pas.

- Harry, je n'aime pas trop être là…

- Attends… Regarde en bas.

- Je ne peux pas… J'ai le vertige…

- S'il te plaît, regarde en bas, tu verras que ce n'est pas haut ! Lui dit Harry en se rapprochant d'elle.

Ilona le regarda en continuant de s'aggriper à son cou et vit son sourire. Et elle repensa au poême que les êtres de l'eau venaient de lui réciter. Elle lui sourit –plutôt d'un sourire crispé- et regarda en bas. Elle ouvrit de grands yeux et resta la bouche bée quand elle vit la surface du lac. Les êtres de l'eau tenaient de longs fils argentés dans les mains et étaient placés de telle sorte à ce que de hauteur, ils affichent un message, qui était en l'occurance :

"Ilona, je t'aime"

- Harry… C'est…

- Ca te plaît ?

Ilona regarda Harry, l'expression de surprise encore visible sur son visage et elle ne put répondre. Harry les fit descendre sur le sol et l'aida à se relever de son balai. Les êtres de l'eau saluèrent les deux sorciers -Harry les remercia- et disparurent.

- Je ne savais pas si… Ilona, ça ne va pas ?

Ilona avaient des larmes abondantes sur les joues et regardait encore le lac qui était à présent désert. Harry s'approcha, inquiet de la voir pleurer.

- Ilona ? Il y a quelque chose qui ne va pas ?

- Non… C'est juste que… on ne m'avait jamais fait… de cadeau de ce genre… je n'avais jamais eu de cadeau de toute façon de la part de quelqu'un d'autre que ma mère… je veux dire… Harry, tu ne pouvais pas me faire plus beau cadeau…

Elle se mit à sangloter et tomba sur l'épaule de Harry qui l'enlaça en souriant. Elle releva cependant la tête vers lui et l'embrassa en y mettant toute la passion et tout l'amour qu'elle ressentait pour lui prouver que son cadeau était bien plus que bouleversant pour elle.

Après être restés un quart d'heure dehors à s'enlacer et à s'embrasser, Harry et Ilona gagnèrent la grande salle pour prendre le petit déjeuner –étant les derniers du coup- et se séparèrent bien difficilement quand Dumbledore vint chercher Ilona. Mais elle gardait à l'esprit le cadeau que Harry venait de lui faire et cela l'empêcha de perdre ses moyens quand ils arrivèrent, Dumbledore et elle, devant les portes de la cauchemardesque prison d'Azkaban.