CHAPITRE 17
JE T'AIME
Shaolan avait encore les cheveux humides de sa douche. Il mit son pantalon et commença son entraînement dans l'étroitesse de sa chambre d'hôtel. Il entendit des murmures dans la chambre voisine, il était curieux de savoir qui pouvait rendre visite aussi tôt le matin à Feng. Puis il entendit un cri de désespoir.
« Noooooooonnnnn ! Pas lui ! »
Shaolan courut aussitôt vers la chambre de la jeune femme pour aller voir ce qui n'allait pas.
-OoOoO-
Feng venait de finir de s'habiller quand elle entendit des coups à sa porte d'hôtel. Son frère attendait l'ouverture de la porte. Quelque chose semblait l'affecter quand Feng le vit.
« Je peux entrer » dit Toya.
« Bien sûr. Que se passe-t-il ? »
Toya ne répondit pas et alla au milieu de la chambre laissant la porte grande ouverte. Feng alla le rejoindre et le tourna vers elle.
« Qu'est-ce qui se passe ? Tu me fais peur. »
« La maison de papa a été saccagée hier soir. Les murs sont tapissés de graffitis et il une phrase qui revient plusieurs fois : où est le livre ? »
« Je n'aurais pas dû suivre Shaolan jusqu'ici. »
« Tu n'y es pour rien. Il doit être désespéré et il recherche ton livre. »
« Oui, mais pourquoi Eriol et papa. Au moins, une fois que j'aurais disparu, il devrait les laisser tranquille. »
« Tu devrais en parler à Shaolan plutôt que de disparaître sans laisser de trace. »
"Je te défends de lui parler de mon projet. Promet-le moi Toya » dit Feng en s'éloignant vers la fenêtre.
« Ce n'est pas tout Sakura. »
Feng se retourna surprise vers Toya. Ce n'était pas normal qu'il l'appelle par son véritable nom. Il avait les yeux baisser, n'osant regarder sa sœur dans les yeux. Quand il les releva, ils étaient pleins d'eau.
« C'est papa. »
« Quoi papa ! »
« Il était dans la maison quand les voyous sont venus saccager. Il est dans le coma. »
« Noooooooonnnnn ! Pas lui ! »
Feng resta figé sur place. Son frère s'approcha d'elle et la prit dans ses bras. La jeune femme finit par laisser les larmes s'écouler.
Shaolan arriva sur ses entre faits. Il se demanda aussitôt ce qui se passait. Le frère et la sœur ne l'avaient pas entendu arriver. Feng leva la tête de l'épaule de son frère et le vit dans l'embrasure de la porte. Elle leva la main et la porte se ferma devant Shaolan. Toya se retourna en entendant claquer la porte derrière lui. Il se retourna ensuite vers sa sœur surpris. Elle le regardait dans les yeux et Toya sut qu'il n'arriverait jamais à la faire changer d'idée.
« Tu vas me promette de ne jamais dire à qui que ce soit où je vais être » dit Feng.
« Mais… »
« PROMET-LE MOI, TOYA. »
« Promit, je ne dirais rien » finit par dire Toya.
Shaolan, qui n'arrêtait pas de cogner à la porte pour se la faire ouvrir, entendit le cri de Feng. Qu'avait promis Toya ? Pourquoi Feng semblait-elle avoir autant de pouvoir sur lui ?
La porte s'ouvrit devant Shaolan.
« Pourquoi m'as-tu fermé la porte au nez » commença Shaolan en colère, mais le visage décomposer de Feng l'arrêta dans son élan. « Qu'est-ce qui se passe ? »
« Fujitaka a été attaqué hier soir pendant qu'il était chez lui. Il est dans le coma à l'hôpital » répondit Toya.
« Oh mon Dieu ! Il va s'en sortir ? »
« Les médecins ne le savent pas encore. »
« Il va s'en sortir. Je vais le soigner » dit Feng déterminée.
« Non, il n'en est pas question. C'est beaucoup trop dangereux » dit Toya.
« Toya, on sait très bien tous les deux que tu ne peux m'en empêcher. Amène-moi le voir. »
Toya soupira, mais fit ce que lui demandait sa sœur.
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L'homme était assis sous un arbre, perdu dans ses pensées. Il se demandait s'il avait pris la bonne décision de la laisser partir sans lui. Mais en même temps, il savait qu'il aurait été incapable de disparaître de la vie de celle qu'il aimait. Il ne voulait pas voir son moral changer comme celui de Feng avec la perte de Shaolan.
« Yukito tu me cache quelque chose » dit Nakuru en s'approchant.
« Je ne te cache rien » dit Yukito surpris. « Que voudrais-tu que je te cache ? »
« Je ne le sais pas, mais tu n'es plus pareil depuis le départ de Feng. Tu es toujours dans tes pensées. »
« Je m'ennuie seulement d'elle. »
« Elle est partie depuis seulement quelques jours. »
Yukito regarda Nakuru. Il ne pouvait lui dire que Feng était parti pour toujours, qu'elle ne reviendrait pas en Angleterre. Yukito remarqua le visage triste de la gardienne, il aurait tout donner pour savoir ce qui la rendait triste.
« Tu es amoureux de Feng » murmura Nakuru.
« Moi, amoureux de Feng ! Non ! Je l'adore, mais je ne suis pas amoureux d'elle. Si c'était le cas, j'aurais répondu à ses sentiments quand elle avait douze ans. »
« Elle a changé depuis ce temps là et tu étais amoureux de Toya. »
Yukito sourit et s'approcha très près de la gardienne. Elle semblait jalouse et cela fit plaisir à Yukito.
« Je me suis rendu compte, il y a quelques temps que je n'étais pas vraiment amoureux de Toya » murmura Yukito.
« Comment cela ? » demanda surprise Nakuru en relevant la tête pour le regarder dans les yeux.
« Il y a cinq ans quand j'ai suivi Feng ici, j'étais triste de perdre Toya. Aujourd'hui je serais incapable de partir de l'Angleterre. »
En disant cela, Yukito regardait intensément Nakuru. Le cœur de la femme battait à toute allure en voyant l'étincelle qui brillait dans les yeux de Yukito et qui lui donnait de l'espoir.
« Pourquoi ? » murmura Nakuru.
« Parce que je serais loin de toi et ça me tuerait. »
« Oh ! Yuki ! »
Yukito caressa doucement la joue de la gardienne. Il approcha doucement ses lèvres des siennes. En sentant le baiser du gardien, Nakuru referma les bras autour de son cou pour approfondir celui-ci.
« Je suis fou de toi Nakuru. Je t'aime » dit Yukito quand il se sépara d'elle.
« Je t'aime aussi Yuki. »
Les deux gardiens se sourirent. Yukito prit la main de la femme et l'emporta à l'intérieur.
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Les murs étaient blancs et nus. Feng eut le cœur brisé en voyant son père branché sur autant de machine. Il avait l'air si vulnérable dans le lit d'hôpital. Il y avait seulement Toya dans la chambre avec elle, Feng avait réussi à convaincre Shaolan de rester à l'extérieur de la chambre. Shaolan avait appelé Tomoyo pour l'avertir de ce qui était arrivé à Fujitaka. Elle devait bientôt arriver le rejoindre à l'hôpital.
Feng avait étendu son bouclier à la chambre pour pouvoir utilisé sa carte sans que personne d'autre que ceux dans la chambre sentent l'aura de Sakura. Feng s'approcha doucement de son père. Une lueur rose l'enveloppa et les différentes blessures de Fujitaka se cicatrisèrent.
-OoOoO-
Shaolan tournait en rond devant la porte de la chambre de Fujitaka. Tomoyo, elle, était assise sur une chaise et le regardait faire.
« Tu veux bien arrêter, tu me donnes le tournis. »
« Pourquoi elle ne me laisse jamais être là quand elle utilise ses pouvoirs ? Qu'est-ce qu'il a de plus que moi Toya ? »
« Il n'a rien de plus que toi, mais c'est son père qui est dans le lit d'hôpital. Tu ne penses pas que ça lui donne le droit d'être dans la chambre ? »
« Je le sais bien, mais je les trouve bizarre ensemble. Elle lui fait faire tous ce qu'elle veut pourtant je ne les sens pas amoureux l'un de l'autre. Je ne comprends rien Tomoyo. »
« Moi non plus, mais je suis sûre que l'on va finir par comprendre ce qui se passe. »
-OoOoO-
Feng arrêta avant de complètement s'épuiser. Elle devait garder de l'énergie pour pouvoir garder son bouclier. Quand elle regarda son père, celui-ci avait les yeux ouverts et regardait tendrement sa fille.
« Ma petite Sakura » dit-il en ouvrant les bras.
« Oh ! Papa ! » répondit Feng en se blottissant dans les bras de Fujitaka. « Je suis désolé, tout cela est de ma faute. »
« Bien sûre que non ma chérie. Ne pleure pas ma fleur de cerisier. Je suis tellement heureux de te voir. »
« Tu m'as tellement manqué papa. »
« Toi aussi ! »
Feng et Toya finirent par sortir de la chambre pour laisser leur père se reposer. Tomoyo se leva aussitôt qu'elle les vit sortir. Shaolan était parti prendre l'air tellement il était sur les nerfs.
« Comment va-t-il ? » demanda Tomoyo.
« Il va beaucoup mieux » répondit Toya en dévorant Tomoyo du regard.
Feng regarda les deux personnes devant elle qui l'avait complètement oublié. Elle sourit.
« Tomoyo où est Shaolan ? » demanda Feng.
« À l'extérieur » répondit celle-ci en ne quittant pas Toya des yeux.
« Bon je vais vous laisser. Tomoyo tu peux reconduire Toya, moi je vais partir avec Shaolan. »
« Mais j'ai ma voiture » dit Toya en regardant sa sœur surpris.
« Plus maintenant » répondit Feng en brandissant les clés de la voiture. « De toute façon vous avez l'air d'avoir plein de chose à vous dire. »
-OoOoO-
L'air frais de l'extérieur calma Shaolan. Il ne comprenait même pas ce qui le rendait nerveux. Il pensa au fait que le lendemain il retournerait à Hong Kong. La pensée du mariage de Meiling le rendit nostalgique. Pour la première fois depuis deux mois, il pensa à Sakura. Il se demanda ce qu'il serait devenu si elle était encore en vie. Peut-être que ça aurait été leur mariage qu'il aurait célébré. Puis il vit arriver vers lui Feng. Son cœur se mit à battre à miles à l'heure. Une lumière intense semblait sortir de la jeune femme. Shaolan sut que Fujitaka était hors de danger.
« Ça te dirait une viré à Tokyo » dit Feng en brandissant les clés de la voiture de Toya.
« Il nous prête sa voiture » dit Shaolan surpris.
« Disons que je ne lui ai pas laissé le choix. J'ai volé ses clés. De toute façon, il va me remercier plus tard. »
« Pour lui avoir voler son auto ! Oui ! C'est ça et moi je suis l'homme invisible ! »
« Je te jure puisque c'est aujourd'hui qu'ils vont se parler. Ils sont mieux sinon c'est moi qui vais le faire. »
« Tu crois que Toya est amoureux de Tomoyo. »
« Tu n'as jamais remarqué le regard qu'il a quand il la regarde. La dernière fois que je lui ai vu ce regard, c'est avec Yukito. C'est drôle… J'ai toujours pensé que lorsqu'il retomberait amoureux ça serait avec… euh… comment dire… »
« Avec un homme. »
« Oui c'est ça. »
« L'amour est aveugle. On ne peut contrôler avec qui nous allons tomber amoureux. »
Shaolan lui lança un tel regard que Feng se mit à rougir comme lorsqu'elle avait douze ans. Elle se mit à regarder intensément le sol.
« Aller viens mon entremetteuse. Nous allons voir si nous pouvons retrouver cette voiture. »
Shaolan lui prit la taille pour la diriger et Feng lui lança un éblouissant sourire, heureuse comme une gamine de voler l'automobile de son frère.
-OoOoO-
« Elle m'a volé les clés de ma nouvelle voiture » dit Toya en regardant sa sœur partir.
« Je crois bien qu'oui » répondit Tomoyo.
« Ça te dérange de me ramener à la maison. »
« Non pas du tout. »
Les deux n'échangèrent aucune parole durant tout le trajet. Le cœur de Tomoyo battait si fort qu'elle était sûre que Toya devait l'entendre. Elle repensa à la dernière phrase de Feng avant qu'elle ne sorte de l'hôpital, se pouvait-il que Toya ressente quelques choses pour elle. Elle arriva trop rapidement à son goût chez Toya.
« Bien, on est arrivé » murmura Tomoyo en évitant de regarder son compagnon.
« Tu veux entrer une minute. Naoko a dû amener les enfants au parc. »
« D'accord. »
Tomoyo suivit Toya à l'intérieur. Il lui offrit un thé, qu'elle s'empressa d'accepter. Peut-être que ça la calmerait. Tomoyo regardait le fond de sa tasse comme si toutes les réponses de l'univers y étaient inscrites. Elle finit par prendre son courage à deux mains et regarda Toya.
« Toya ! »
« Oui… » dit le jeune homme en regardant Tomoyo dans les yeux.
« Je ne sais pas comment te dire ça. Je ne l'ai jamais dit à personne. Avec Shaolan ça été différent, on ne s'est rien dit. Ça s'est fait tout seul. »
Tomoyo parlait si vite et si bas que Toya n'entendait pas tous les mots. Tomoyo avait baissé le regard pour ne pas voir le visage de Toya. Il comprit l'essentielle de ce que Tomoyo voulait lui dire. Un sourire naquit sur ses lèvres. Toya se mit à genoux devant la jeune femme et lui prit le visage entre les mains pour qu'elle le regarde.
« Tomoyo arrête ! Moi aussi je t'aime. »
« C'est vrai » dit Tomoyo avec un éblouissant sourire.
« Oui, mais j'ai besoin que tu me le dises » dit Toya en approchant le visage de la jeune femme vers lui.
« Je t'aime. »
Les mots moururent sur les lèvres de Toya. Il l'embrassait comme si sa vie en dépendait. Comme si les lèvres de Tomoyo était son oxygène ! La passion dévorait les deux amoureux. Bientôt les baisers furent insuffisants pour Tomoyo, mais elle ne savait pas comment éteindre le feu qui la brûlait. Toya se sépara de la jeune femme et regarda ses yeux fiévreux. Il savait qu'il n'aurait qu'un geste à faire pour tout avoir de la jeune femme. Mais il voulait prendre son temps avec Tomoyo pour qu'elle n'ait jamais à regretter son choix. Toya se mit à lui caresser la joue, leur souffle ralentissant tranquillement.
« Tu serais mieux de retourner chez toi » dit Toya.
« Pourquoi ? »
« Naoko ne devrait pas tarder à revenir. »
« Tu as honte de moi ! » dit Tomoyo ne comprenant pas pourquoi il ne voulait pas la garder avec lui.
« Non ma belle ! Mais si tu restes dans mes bras encore une minute je ne me contrôlerai plus. »
« Qui t'a dit que je voulais que tu te contrôle » dit Tomoyo tentatrice.
Tomoyo se mit à l'embrasser doucement. Les mains de la jeune femme exploraient le torse de Toya cacher par sa chemise. Celui-ci lui prit les mains pour qu'elle arrête son exploration et l'éloigna de lui.
« Oh non ma colombe ! Ça sera pour une autre fois quand on sera sûr de ne pas se faire déranger. »
« Oh Toya ! »
« Allez petite démone, retourne chez toi. »
Toya la poussa à l'extérieur. Il l'embrassa passionnément avant de la mettre dans sa voiture.
« Je t'aime » dit-il.
« Idem » répondit-elle.
Tomoyo partit sa voiture et retourna chez elle le sourire aux lèvres.
-OoOoO-
Novalie : Bonjour tout le monde ! Et voilà les deux chapitres pour la nouvelle année ! Avoue que vous avez pensé que vous aviez pensé à un autre couple quand vous avez vu le titre du chapitre.
Sakura : Moi, je ne vois pas du tout lequel !
Shaolan : Comme promis l'on répond au reviews pour les chapitres 12 à 15 ! Alors Juju… merci de me comprendre et de pas m'en vouloir d'être comment dire… complètement naïf. Je te souhaite par la même occasion une merveilleuse année 2005. Pour la peine tu as le droit à plein de bisou de ma part. (Shaolan se met à chuchoter pour pas se faire entendre de Sakura) Je vais essayer de me libérer d'ici pour pouvoir aller te les donner en personne. Surtout dit rien à Saki.
Sakura : Estel undomiel vraiment tu es trop marante, j'aime beaucoup l'idée du hamster. Et non, Shaolan ne m'avait pas attaché, il m'avait enfermé dans une pièce toute seule avec seulement des minous de poussière comme compagnie. Mais je vais me venger.
Shaolan : Voyons Saki ! Tu sais bien que c'était pour rire !
Sakura : Pour rire ! Je peux m'en passer de ton humour !
Novalie : Arrêter de vous battre avec mes oreillers vous deux. Sinkha merci d'aimer mon travaille… et j'espère que ton examen c'est bien passer tout de même…
Shaolan : (recrachant des plumes) marion-moune, ouais je le sais… mais c'est normal que Sarah ait trouvé avant moi, c'est une fille. (Shaolan regardant partout d'où venait la voix aiguë qui parlait pour lui, trouve Tomoyo sous le lit) TOMOYO ! Je croyais que tu étais de mon côté… Tu vois ce que tu me fais dire.
(Tomoyo rit tellement qu'elle se roule par terre. Novalie vraiment heureuse de la situation, n'aura pas à passer l'aspirateur cette semaine.)
Novalie : Akeri la malicieuse, peut-être que je vais continuer l'histoire. Tout va dépendre si madame l'inspiration vient me visiter. Pour l'instant, je crois qu'elle m'a abandonnée.
Eriol, oui Sakura en veux à Eriol, mais c'est plus parce qu'elle veux trouvé un coupable. Mais en même temps, Sakura veut le protéger, c'est une des raisons pourquoi elle va disparaître encore une fois. Mais je tiens à dire que j'adore Eriol.
Eriol : Je ne suis pas si sûr que ça moi ! Je ne parle jamais dans la réponse aux reviews, je suis sûr que c'est un signe.
BONNE ANNÉE 2005 À TOUS.
