CHAPITRE 20

DIVERSION

Shaolan sentit un grand vide lorsqu'il se réveilla. Sans ouvrir les yeux, il rechercha la présence de Feng. Quand il ouvrit les yeux et ne la vit pas, il pensa avoir rêvé. Mais ses vêtements éparpillés dans la chambre lui racontaient une autre histoire. Shaolan pensa qu'elle s'était peut-être levée pour aller manger. Shaolan alla prendre une douche et s'habilla pour la chercher dans la maison.

Quand il entra dans la salle à manger, il fut déçu de ne pas la trouver. Il n'y avait seulement Meiling et Yelan. Mais contrairement à leur habitude les deux étaient très éloignées l'une de l'autre.

Le cœur de Meiling se brisa quand elle vit les yeux pleins d'espoir de Shaolan scruter la pièce. Elle tourna le regard vers sa tante et la regarda avec toute la colère qu'elle pouvait ressentir. Une fois Feng disparue, Meiling s'était approchée de sa tante. Elle voulait des explications, comment avait-elle pu la laisser partir ? Yelan n'avait pas répondu à ses questions. De plus, Yelan n'avait même pas l'intention d'apprendre à son fils que Feng était partie. Shaolan allait bien s'en rendre compte par lui-même. Meiling avait décidé qu'elle serait celle qui apprendrait à son cousin que la femme qui avait réussi à faire rebattre son cœur était parti.

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Elle avait toujours voulu voir New York. Elle trouvait la ville si impressionnante. Pourtant, elle ressemblait beaucoup à Tokyo avec tous ses gratte-ciel. Mais on aurait dit que New York avait quelques choses de spécial. Quand Feng était arrivée à l'aéroport, elle ne savait pas vraiment où elle irait. Elle avait pris un vol pour la première destination qui avait une place de libre. Le destin avait décidé qu'elle irait dans la grosse pomme. Feng finit par se dire qu'elle n'était pas là pour regarder le paysage, mais qu'elle avait une chose importante à faire. Feng appela un taxi et lui demanda de la déposer à Central Park.

Feng se dirigea vers une fontaine. Il n'y avait personne dans les alentour, sûrement à cause de l'heure tardive. Feng se concentra et invoqua la carte de la pluie et du tonnerre avec le plus de puissance possible. Un immense nuage enveloppa, la presque totalité de l'île de Manhattan. Le pire orage que les New-yorkais avaient vu depuis longtemps s'était déclaré.

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Meiling se leva, jeta un regard à sa tante et se dirigea vers Shaolan. Celui-ci la regarda approcher surpris par le regard qu'elle avait lancé à Yelan.

« Shaolan, il faut que je te parle. »

« Qu'est qu'il y a ? »

« Suis-moi ! »

Meiling entraîna son cousin dans une pièce vide. Puis elle se tourna vers lui. Elle ne savait pas comment lui annoncer.

« Tu ne trouveras pas Feng. »

« Pourquoi ? » demanda surpris Shaolan.

« Hier pendant la nuit, je suis sortie de ma chambre. Quand j'ai voulu y retourner, j'ai vu Feng et Yelan qui parlaient. Je ne voulais pas écouter, mais je n'ai vraiment pas pu résister. »

« Viens-en aux faits, Meiling. »

« Feng avait une valise. Elle est partie. »

« QUOI ! ! ! ! »

Shaolan s'effondra sur le fauteuil qui se trouvait dans la pièce. Pourquoi était-elle partie ? La nuit qu'il venait de passer ensemble n'avait rien signifiée pour elle ? Il se sentait tellement mal. S'il l'avait eu devant lui, il l'aurait étranglé.

« Je ne suis rien pour elle. Peut-être un objet qu'elle peut manipuler comme elle l'entend. »

« Ne crois pas ça »

« Tu la défends en plus » dit Shaolan les yeux étincelants de colère.

« Elle a dit une phrase qui m'assure qu'elle ne fait pas ça pour te faire du mal. »

« Qu'a-t-elle pu dire pour te convaincre aussi facilement ? »

« Qu'elle t'aimait plus que sa propre vie ! »

« QUOI ? ? ? »

« Elle t'aime Shaolan. Je ne sais pas pourquoi, mais elle pense qu'être près de toi te met en danger. »

« Je suis capable de prendre soin de moi. »

« C'est ce que ta mère lui a dit. »

« Ma mère ! ! ! ! »

Shaolan se releva et sortit comme une tornade de la pièce. Meiling, après une seconde de surprise, suivit son cousin en courant. Elle le vit entrer dans la salle à manger.

« POURQUOI NE L'AS-TU PAS RETENU ? » cria Shaolan à sa mère en entrant dans la salle à manger.

Yelan regarda son fils. Il semblait vraiment en colère. Les trois personnes qui étaient arrivées pendant la conversation entre Meiling et Shaolan le regardèrent surpris. Yelan savait que Meiling allait parler du départ de la maîtresse des cartes et qu'elle devrait faire face à son fils. Toya comprit que Shaolan n'avait pas réussi à faire changer d'idée à Feng. Il était triste pour le jeune homme, il ne saurait comment il réagirait si Tomoyo disparaissait sans laisser de trace.

Puis soudainement, Yelan et Shaolan se figèrent. Les deux avaient ressentit l'aura de puissance d'une carte de Sakura.

Toya sut en l'entendant marmonner le nom de sa sœur que celle-ci avait commencé son plan. Toya regarda Yelan et Shaolan sortir et partir vers le bureau de la matriarche.

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Le descendant sentit l'aura de la carte. Il entra dans une colère noire. Que faisait une carte à New York ? Les deux réincarnations de Clow Read étaient soit au Japon soit en Angleterre. Il ne comprenait pas pourquoi des cartes apparaissaient dans d'autres villes. Il croyait que le livre de Sakura se trouvait soit dans une de ses deux villes, donc que les cartes devraient faire leur apparition là. Il en vient à la conclusion qu'aucunes des deux réincarnations n'avaient le livre. Mais où était-il ou qui utilisait les cartes ?

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Yelan et Shaolan étaient assis dans des fauteuils dans le bureau de la femme. Les deux avaient le regard sur le globe terrestre. Une dizaine de ville étaient illuminée sur celui-ci. Depuis une semaine, les villes s'étaient allumé une après l'autre. D'abord New York, ensuite ça avait été Rio, Paris, Delhi, Moscou, Lagos, etc. Shaolan aurait bien aimé savoir ce que faisait Feng.

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« Veux-tu bien me dire pourquoi tu as insisté pour que l'on vienne à Vancouver. Eriol est en train de paniquer depuis que l'on sent les cartes un peu partout dans le monde et toi, tu insistes et m'obliges à te suivre dans un voyage. »

« Est-ce que tu m'aimes » demanda Yukito.

« Quelle question idiote ! Bien sûre que je t'aime. »

« Plus que tout. »

« Yukito, qu'est-ce que tu me caches ? »

« Il faut que tu me promettes de ne rien dire à Eriol. »

« Tu veux que je mente à mon maître. »

« Seulement que tu ne lui en parles pas. »

Yukito regarda tendrement Nakuru. Ses yeux la suppliaient de lui faire confiance. Nakuru ne pouvait résister à ses yeux là.

« D'accord, s'il ne me pose pas la question directement, je lui dirais rien. »

Yukito embrassa passionnément la femme de sa vie. Nakuru le regarda en se demanda ce qu'elle devrait cacher à Eriol. Un mouvement sur sa gauche lui fit tourner la tête dans cette direction. Une femme avançait vers eux. Elle portait une cape bleue nuit avec un capuchon que ne permettait pas Nakuru de distingué son visage. Puis Nakuru sentit l'aura de puissance qui enveloppait la femme, celle-ci venait d'enlever ses barrières. Nakuru fut surprise, elle ne pensait pas que Feng était devenue si puissante. La gardienne n'avait plus sentit son aura magique depuis qu'elle restait en Angleterre. Quand Yukito avait senti l'aura de sa maîtresse, il s'était retourné pour la regarder approcher. En arrivant à leur hauteur, Feng enleva son capuchon pour leur permettre de voir son visage. Nakuru fut surprise, Feng semblait retenir une immense colère en elle.

« Bonjour ma fleur de cerisier » dit Yukito en souriant.

« Bonjours Yuki. »

« Tout va comme tu veux ? »

« Oui, c'est la dernière ville. Le descendant devrait être bien mélangé maintenant. »

« Mais qu'est-ce que vous avez fait vous deux. Eriol est presque en crise d'apoplexie » dit Nakuru.

Feng lança un regard à Yukito, puis elle commença à expliquer à la gardienne ce qu'elle faisait. Sans toutefois lui dire où elle avait l'intention d'aller se cacher. Après avoir tout expliquer, Feng ferma les yeux. Un vent immense se leva, seulement les trois personnes dans le parc ne fut incommodées par le vent.

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La ville de Vancouver s'illumina sur le globe, Shaolan soupira. Il ne comprenait vraiment pas ce qu'elle cherchait à faire. Elle laissait la carte agir environ trois heures puis plus rien avant la prochaine ville. Quand il entendit la porte du bureau s'ouvrir, il ne se retourna même pas, supposant que c'était sa mère.

« Que crois-tu qu'elle essai de faire ? » dit Shaolan.

« Une diversion » répondit Toya.

Shaolan se retourna surpris que ce ne soit pas Yelan

« Comment ça une diversion ? »

« Feng va aller bientôt se cacher. Mais avant elle fait une diversion, elle fait sentir l'aura des cartes dans différentes grandes villes pour que le descendant ne sache pas vraiment où elles vont être. »

« Tu savais qu'elle allait partir. »

« Elle m'a fait promettre de ne pas te le dire. »

« Mais pourquoi te l'a-t-elle dit ? »

« Car je n'ai plus de pouvoir. Elle croit que je ne suis pas en danger. »

« Je suis capable de me défendre. »

« Elle se sent coupable de vous mettre en danger. Feng finira par sortir de sa cachette. »

« Peut-être mais dans combien de temps ! »

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La jeune femme était épuisée. Elle ne voulait plus prendre l'avion pour les dix prochaines années. Feng vit rapidement son frère dans la foule de l'aéroport. Elle alla aussitôt se blottir dans ses bras. C'était terminé, elle allait maintenant disparaître, encore une fois, pour protéger les personnes qu'elle aimait.

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