Salut à tous !
Alors, bien entendu, pour une fois que je prenais de l'avance, je voulais vous faire patienter, et puis… on ne se refait pas !
Je remercie Liv, Lycan et Zagan pour leur reviews. J'espère que ce chapitre vous plaira ! Personnellement, je me suis fait un réel plaisir en l'écrivant. Vous allez voir pourquoi… Chabadabada, chabadabada…
CHAPITRE 4 : Une nuit féerique
Sans faire aucun bruit dans les hauts et sombres couloirs du manoir de Kilkenny Ballina, Néville et Luna se tenaient la main. Tout deux se dirigeaient vers la chambre de Néville. Tout naturellement, côte à côte.
Non pas pour assouvir une simple pulsion naturelle. Non pas pour combler leur solitude. Juste pour…concrétiser quelque chose qui aurait du se passer il y a bien longtemps, et entamer un nouveau départ. Mais eux ne se rendaient même pas compte de cela. Ils avaient juste l'impression de suivre une voie qui leur était toute tracée. C'était si simple…
Néville n'avaient pas clôt les lourds rideaux de velours de la chambre qui lui était dévolue, et la pièce était baignée de rayons de lune argentés. L'atmosphère elle-même de la pièce était un peu surréaliste. Sous cette lumière, les cheveux de Luna avaient une couleur un peu métallisée, et sa peau prenait des reflets d'albâtre. Son allure gracile et éthérée la faisait ressembler à une de ces créatures de la nuit, que peu d'hommes ont eu la chance d'apercevoir…
Tout deux debout, leurs lèvres se nouèrent et dénouèrent en 1000 baisers qui n'en faisaient finalement qu'un. Puis avec une confiance et un naturel qu'il n'avait jamais eu, Néville fit glisser le fin tissu irisé sur la peau de Luna, dévoilant ses épaules, ses bras et la naissance de sa gorge. Elle ne gardait plus que son corset d'un tissu en velours vieux rose, et la jupe assortie. Lentement, du bout des doigts, de la même manière qu'il caressait ses plantes les plus fragiles, il caressa la peau de la jeune fille. C'est une fleur, se dit-il. Mais unique…
La jeune fille avait gardée la tête légèrement penchée en arrière. Son regard étrange, vague, filtrait à travers ses longs cils, mais malgré son apparente immobilité, Néville la sentait palpiter entre ses bras… Et jamais lui-même ne s'était senti si vivant. Chaque centimètre carré de sa peau était attentif à se qui se passait. Tout ses sens étaient en éveil…
Doucement, Néville passa derrière Luna. Il remarqua qu'elle faisait partie de ces rares femmes qui ont un dos élégant. Mince, gracile, mais souple et fort.
Lorsqu'il se pencha vers elle afin de poser ses lèvres sur sa peau, il sentit à nouveau cette odeur qui lui était bien particulière… Un parfum de fleur, oui, mais lequel ? Cependant, il ne s'attarda pas à ces considérations, tout au plaisir de la déguster, de la sentir, de la découvrir…
Luna, de son côté, était incapable de prononcer un mot ou de faire un geste, quel qu'il soit. Elle qui avait déjà tendance à avoir la tête dans les nuages, à vivre dans son monde un peu à part, vivait cette expérience par tous les pores de sa peau. Elle avait un frisson quand les grandes mains de Néville avaient un contact un peu plus appuyé sur sa peau, ou que ses lèvres se faisaient un peu plus insistantes… Jamais elle n'avait autant apprécié le contraste entre une bouche tendre et douce bordée d'une peau dont la barbe naissante la piquait un peu… Elle avait envie d'arracher ses vêtements pour s'offrir toute à lui, mais avait la sagesse de vouloir faire durer autant qu'il serait possible ce moment privilégié entre tous.
Qu'il avait changé cet homme ! L'adolescent timide et même un peu introverti l'avait séduite autrefois, mais là… Dès qu'elle l'avait revu elle avait senti une attirance indéniable, certes, mais aussi quelque chose d'autre de tellement plus fort… Inexplicable. Un besoin de lui parler, de le connaître, de partager ses pensées les plus secrètes… Et là, ils étaient tout les deux, dans sa chambre, en train de vivre ces émotions si intenses… Elle le trouvait beau, magnifique, avec ses yeux doux, couleur noisette, son teint uni, ses cheveux épais, ses traits réguliers, presque antiques…. Il était grand, élancé, et donnait une impression de force, comme un roc. Ses mains aussi l'avaient séduites. Des mains de pianiste, avec de longs doigts, habiles et délicats, habitués à manier des choses fragiles…
Enfin, elle se réveilla du rêve de bien-être ou elle était plongée. Néville avait allumé, par ses caresses toutes simples, un brasier qu'elle sentait monter comme une boule en elle.
Alors posément, elle se retourna, et un à un défit les boutons de la chemise du jeune homme, dont elle sentait le cœur battre à tout rompre. Son torse, légèrement couvert de poils bruns, était chaud et accueillant, comme s'il n'était fait que pour la protéger. La chemise glissa par terre, à leurs pieds.
Se levant sur la pointe des pieds, Luna embrassa le creux de peau ombrée, au dessus de la clavicule, tout doucement. D'abord du côté droit, et ensuite du côté gauche. Puis se surélevant encore un petit peu, elle déposa sa bouche sur la peau si fine du cou du jeune homme, qui frissonna de plaisir. Elle pressait ses seins contre lui, recherchant un contact maintenant plus appuyé, plus précis, et poussa un soupir de soulagement et de plaisir quand deux mains chaudes se posèrent sur sa taille et glissèrent le long de son dos, dénouant le lacet qui maintenait le corset serré. Le vêtement, d'un style d'un autre âge, alla rejoindre la chemise au sol.
Soudainement, elle se sentie saisie par Néville, qui la prit dans ses bras, et la déposa sur le lit.
Alors commença un déferlement de caresses, de plus en plus osées, qui mirent le feu à leurs peaux comme à leurs esprits. Luna sentit Néville prendre entre ses lèvres les pointes érigées par le plaisir de sa poitrine. Lui était émerveillé par ses seins menus et délicats, qui se terminaient par deux boutons de chair d'un rose pale qu'il ne se lassait pas d'embrasser. Il fit descendre le long des jambes fines la jupe de velours, suivie d'un jupon bordé de dentelles, et d'un simple slip en coton blanc.
La voir nue devant lui lui coupa le souffle. Jamais il n'avait vu une femme aux formes si harmonieuses. Mince, mais toute en rondeurs… Etait-il vraiment réel, ce corps allongé sur le lit, dans une posture si osées et retenue à la fois ?
Retenant son souffle, lentement, les yeux fermées, savourant chaque seconde, il pénétra cette intimité chaleureuse, vivante, palpitante. Les deux poussèrent un gémissement de plaisir, et se serrèrent fort l'un contre l'autre, tandis que Néville entreprenait un mouvement de savants va et vient, qui allaient mener Luna dans ce monde féerique où le temps n'existait plus…
La jeune femme fut réveillée par un de ces rayons de soleil matinal, qui fit danser quelques fleurs dorées sur ses paupières. Avant même d'ouvrir les yeux, elle prit conscience du corps ferme et tiède à côté d'elle, et du bras déjà possessif qui la tenait par les épaules.
Poussant un sourire de bien être, elle s'étira langoureusement, et se nicha comme un petit chaton contre Néville, dont la respiration profonde et régulière trahissait le sommeil.
Sa peau sent bon, se dit-elle. Pas un instant, elle ne douta du fait que lui et elle allaient entamer une histoire sérieuse. Elle savait qu'avec le temps, très peu de temps d'ailleurs, elle allait sentir son cœur se gonfler d'amour, si fort, si fort que…
En attendant, elle sentit l'étincelle qui l'avait consumé la veille se rallumer au creux de son ventre. Elle déplia ses jambes et les posa au travers de celles du jeune homme, puis se frotta contre lui. Ses mains parcoururent son corps, qui était maintenant éclairé d'une jolie lumière. Un beau jour d'automne, se dit-elle, en caressant du bout des doigts la peau masculine mais douce.
Très vite, malgré son sommeil, Néville eut la réaction que tout homme aurait eu en de telles circonstances… Quelques secondes plus tard, il se réveilla, en poussant un gémissement de plaisir. Il ouvrit les yeux, et en voyant la silhouette élancée, à califourchon sur lui, qui lui faisant l'amour langoureusement, il cru d'abord voir un ange…
Une heure plus tard, tous étaient rassemblés dans la grande salle où ils avaient dîné la veille, mais que les elfes de maison avaient nettoyé. Un petit déjeuner pantagruélique avait été préparé. Personne ne s'étonna de voir Néville et Luna arriver en même temps. Seules Ginny et Hermione, plus attentives, remarquèrent leurs yeux battus et les regards complices qu'ils s'échangeaient.
Néville se fit entraîner par Ron et Harry, sans même pouvoir protester. Le rouquin voulait lui demander quelques renseignements sur les collègues masculins d'Hermione, à l'hôpital. Il n'en avait jamais eu l'occasion, et étant d'un naturel plutôt jaloux…
Luna avait à peine commencer à tartiner une tranche de pain d'un mélange de beurre de cacahouète et de confiture de myrtilles, que Ginny était assise à côté d'elle et lui demandait :
- Alors ?
- Alors quoi ? Répondit Luna, un sourire mystérieux sur les lèvres.
- Il s'est passé quelque chose ?
- Comment ça ?
Ginny claqua de la langue, et reprit :
- Je suis passée dans ta chambre ce matin, pour te dire bonjour, et…
- Et ?
- Tu n'étais pas là !
- Ah… Luna soupira. C'est ennuyeux ça !
- Ca dépend de quel coté on se place… Ginny était morte de curiosité. Allez, dis le !!!
- Quoi ?
- Mais où tu étais !
- A ton avis ?
- En compagnie d'un charmant jeune homme brun, grand, que tu connais depuis le collège….
- Hum hum… Et d'où tenez vous donc cette information, inspecteur Weasley ?
- Du fait que vous avez tout les deux l'air d'avoir passé toute la nuit à faire l'amour, et vos regards ne trompent pas…
- J'ajouterai même qu'ils en disent beaucoup, rajouta Hermione qui arrivait derrière elles, soutenant son ventre proéminent d'une main, et un croissant au beurre de l'autre. Néville n'a jamais su cacher ses émotions, vois-tu…
Luna rougit un peu, puis fit un grand sourire aux deux jeunes femmes.
- Et toi non plus ! Dit Ginny, en riant. J'ai hâte de voir la tête des autres quand ils vont savoir ça !
