Harry Potter et le Mystère des Avatars
Chapitre 4 : Quand l'Elu rencontre les Avatars.
Un hurlement retentit dans sa tête. Ce cri de douleur particulièrement puissant semblait lui fendre la tête en deux. Elle haleta, incapable de reprendre son souffle. Les yeux fermés, elle sentit des bras l'entourer. Puis, la douleur vint. Ce fut à son tour de crier. Elle s'effondra à terre, soumise à sa souffrance. Elle gémissait, suppliait pour que cela cesse. Des larmes brûlantes parcoururent ses joues. La douleur était insoutenable. Jamais au cours de sa vie elle n'avait éprouvé pareille souffrance. Pourquoi subissait-elle ça ? Que lui arrivait-il ? C'était les questions que se posaient les adolescents autour d'elle. Ils assistaient au supplice de leur amie, impuissants. Ils la voyaient se tordre de douleur, dans les bras d'Andréas, qui tentait vainement de la calmer. Elle criait, gémissait qu'elle allait mourir. Thalie et Lysipée, parties chercher les adultes, revenaient enfin. La jeune fille était toujours allongée sur le divan et ses cris toujours aussi puissants. Tous se tournèrent vers elles et leurs parents, de l'espoir dans leurs yeux rougis, mais ceux-ci hochèrent la tête d'un signe négatif, désolés. Les sanglots reprirent de plus belle. Quand soudain tous les bruits cessèrent. Gwen s'était évanouie, et son visage trahissait la terrible souffrance qu'elle avait dû endurer.
Damian arriva peu de temps après, un sac dans les bras. Il ne semblait pas averti par la situation. Les adultes n'étaient en effet pas parvenus à l'informer de la terrible situation. Mais lorsque son regard se posa sur la jeune fille, il comprit instantanément. « Je vous emmène tout de suite au manoir ! Rassemblez-vous ! Tout de suite ! » Les adolescents, choqués, ne réagirent pas directement, énervant encore plus le vampire. « Tout de suite !!! » Cette fois-ci, ils se rassemblèrent d'un même mouvement autour du canapé, leurs mains en contact. Une seconde après, ils atterrirent tous au manoir du vampire, où deux autres adolescents affolés tentaient de rejoindre leur ami dans la « salle blanche ».
Gwen, qui était toujours dans les bras du jeune homme brun, se réveilla brutalement et son cri vint accompagner celui-ci de Harry Potter. Damian arracha le corps de la jeune fille à l'étreinte de son ami, et transplana directement dans la même salle que l'autre souffrant. Dès lors, ils arrêtèrent tous les deux de crier d'un coup. La jeune fille se révanouit, alors qu'Harry repartit dans un coma sans douleur. Le maître des lieux fit apparaître un deuxième lit où il installa la fille. Soupirant, il se dirigea vers la grande armoire où des milliers de remèdes trônaient. Pour l'Avatare, il choisit un revitalisant. Il savait que ce n'était pas de blessures qu'elle souffrait mais d'une transmission de douleur. C'était très étrange et rare, et il ignorait totalement comment cela avait bien pu se produire, mais Harry Potter avait bel et bien envoyé une partie de sa douleur dans le corps de Gwen Tegaron.
Il laissa le Survivant au soin du pouvoir de guérison de la salle. Il savait que cela suffirait, même si ce serait pénible. Après avoir administré le revitalisant à la jeune fille, il la réveilla en douceur. Elle peina à ouvrir les yeux et, quand ce fut fait, elle les referma tout de suite en poussant un petit cri. « Eteignez la lumière ! » La lumière pure l'avait éblouie et avait gravé le visage du vampire, penché au-dessus d'elle, dans ses rétines. Elle prit du temps s'habituer à la luminosité de la pièce et put enfin voir quelque chose après cinq bonnes minutes. Damian, soucieux de son état, attendait patiemment qu'elle puisse répondre clairement à ses questions.
« Comment te sens-tu ?
Embrumée. Perdue. Exténuée. Mais ça va mieux que tout à l'heure. Que s'est- il passé ? »
Elle qui au début n'arrivait pas à former une phrase, reprenait petit à petit ses esprits.
« Je ne sais pas, Gwen. Je n'étais pas là quand tu as commencé ta crise, et les autres ne m'ont encore rien dit. As-tu mal quelque part ?
Non, je ne sens plus rien. Damian, j'ai eu si mal ! J'ai vraiment cru que j'allais mourir ! C'était......... Et ce hurlement dans ma tête !
Un hurlement, tu dis ?
Euh, oui, pourquoi ?
Mon opinion se confirme. Gwen, est ce que tu as déjà rencontré Harry Potter ? Est-ce que vous avez eu ne serait-ce qu'un contact ?
Non. Enfin... si.... mais...
Oui ?
Il y a à peu prés deux semaines, avec les autres, on est allé au centre commercial de Helley. Et là, on dire... « rencontré » !
Rencontré ?
Oui. On s'est rentré dedans !
Ca explique des choses !
Mais, qu'est ce que cela a à voir avec ma crise ??
Attends. Je vais tout t'expliquer. »
Il s'assit au bout du lit de Gwen tandis qu'elle l'observait d'un air gêné. Elle n'avait toujours pas remarqué le deuxième lit. Elle prit une inspiration avant d'exposer sa requête :
« Ne peut-on pas sortir ? Je crois que je vais faire une overdose de blanc ! Et je me sens bien maintenant !
Non, on est bien ici. C'est cette salle qui te garde en état de parler. Tu t'effondrerais dehors. C'est la magie qui te fait cet effet là.
Mais !
Ecoute-moi ! Tu es encore faible et ce n'est pas cette luminosité qui va te tuer ! Maintenant, tais-toi !
Désolée. Je t'écoute !
Comme tu peux le voir, il y a un deuxième malade dans cette pièce.
Quoi ? Oh, je n'avais pas vu ! Qui est-ce ?
Laisse-moi parler ! Tu es infernale !
Désolée, je te promets que je me tais.
Tu as plutôt intérêt ! Donc, je disais, il y a un deuxième malade, il s'agit d'Harry Potter.
Harry Potter ? Je comprends mieux ! Mais....
Gwen ! Tu te tais maintenant ! »
Elle baissa la tête, rougissante. Sa curiosité était décidément plus forte que sa raison.
« Ce jeune homme est arrivé ici il y a quelques heures. Il devait aussi venir au manoir cette semaine. Le courrier que j'ai reçu quand j'étais avec vous le concernait. Il semblerait qu'il s'est fait battre par sa famille, je n'en sais pas beaucoup plus. Il était dans un état critique, alors je l'ai emmené au manoir. Il est maintenant dans une sorte de coma. Voilà ! Maintenant, parlons de toi ! Le contact que vous avez eu il y a deux semaines a du créer un lien entre vous, dont j'ignore la nature. Il se pourrait que vous ayez, à ce moment-là, partagé certaines capacités ou pouvoirs, je n'en sais pas encore beaucoup sur le sujet. Cependant, ce que je viens de conclure, c'est que, quand Harry a recommencé à souffrir de ses blessures, la douleur a du être telle qu'il t'en a transmis une petite partie.
Une petite partie ???! Mais Damian, j'ai failli en mourir !
Ton corps en a ressenti plus qu'il t'en a donné car la douleur t'est venue d'un coup. Et puis les séquelles ont du être plus importantes car ce n'est pas toi qui as reçu les coups. Cela a été une souffrance morale uniquement.
Oh mon Dieu ! Il en a quand même ressenti plus que moi, non ?
Oui.
Et tu ne peux rien faire ?
Ca ne changerait rien. Mais toi, je crois que tu le peux.
Moi ? Mais...que dois-je faire ??
Rester auprès de lui, jusqu'à ce qu'il se réveille.
Pas de problème ! Dans combien de temps environ se réveillera-t-il ?
Sans toi, dans deux semaines, en restant ici. Mais je crois que ta présence bouleverse tout.
Mais comment cela se fait-il ?? Pourquoi est-ce que je lui fais cet effet ?
Je te l'expliquerais quand j'aurais tout bien compris. En attendant, je vais te dire ce que tu vas faire durant cette semaine, sachant que la semaine prochaine tu es à Poudlard.
Ok.
La journée, tu resteras ici. Tu peux essayer de lui parler, mais je ne suis pas sûr qu'il ne t'entende. Moi, pendant ce temps-là, j'entraînerais les autres. Le soir, ce sera Iris qui prendra le relais.
Pourquoi Iris ?
Vous avez le même sang.
Tu penses que mon lien avec Harry Potter est à cause de son sang ?
On ne sait jamais.
Oui, mais le père d'Iris est....
Je sais ! On verra bien de toute façon ! Donc, le soir, tu m'auras comme entraîneur personnel.
Quelle chance ! Et je dors quand ?
Ici, la nuit, après tes entraînements. Tu prendras aussi tes repas dans cette pièce. Tu n'auras qu'à demander à Lestat ton repas. Bon tu as un peu compris le programme ?
Oui ! En gros, je reste calfeutrer ici toutes mes journées et je ne sors rien que pour m'entraîner, c'est ça ?
Exactement !
Attends, je ne pourrais pas voir les autres ?
Un minimum serait le mieux.
Pourquoi ça ?
Il ne faut pas que tu ais trop d'influence de l'extérieur. Je vais t'apprendre à soigner par la magie, et il va te falloir beaucoup de concentration !
D'accord. Finalement, je ne pourrais dormir un petit peu maintenant ? Je ne me sens pas bien.
Vas-y. Moi, je vais parler aux autres. Et n'oublie pas, ne sors pas de cette pièce. Tu n'es pas totalement guérie ! A tout à l'heure ! »
Elle hocha la tête, il sortit. Elle se recouchait tandis que Damian trouva Lestat qui l'attendait dans le couloir.
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Les deux adolescents commençaient à paniquer. Cela faisait déjà une demi-heure qu'ils étaient sortis de leurs appartements et il ne retrouvait pas le chemin de la « salle blanche ». Ron et Hermione étaient partis pour rejoindre Harry lorsqu'ils avaient entendu ses hurlements. Malgré les avertissements du vampire, ils s'étaient aventurés dans le château et étaient désormais complètement perdus. Ils craignaient de se retrouver face à un monstre ou encore pire, face à Damian.
Ils redoutaient tellement la punition du vampire s'il apprenait qu'ils étaient sortis. Celui-ci était si froid avec eux, si cruel. En même temps, ils étaient terrifiés par l'état de leur ami. Harry, qui souffrait. Harry, qui avait failli mourir. Leurs craintes les paralysaient et ils se sentaient monstrueusement coupable. C'était eux qui l'avaient laissé souffrir chez lez Dursley, au lieu de venir le chercher au début des vacances, comme ils le lui avaient promis. Tout ça était leur faute !
Tout à coup, leurs cœurs cessèrent de battre. Ils se trouvaient à un croisement et devant eux se tenait une ombre. Dans l'obscurité, ils apercevaient une lame briller d'un intense éclat. La silhouette commença à se mouvoir. Ils entendirent les bruis de pas qui se rapprochaient dangereusement d'eux. Un visage apparut à la lumière. Des cheveux longs, bruns, un regard d'or, une bouche fine, rouge sang, des oreilles pointues, l'homme qui était sortit de l'ombre était un elfe. Un sourire malicieux aux lèvres, il s'approcha.
« Que faites-vous ici jeunes gens ? Je ne crois pas que vous n'ayez le droit de sortir. Damian m'aurait prévenu ! »
Les deux adolescents avaient baissé la tête, honteux. Le ton de l'elfe n'était pas agressif, il était même chaleureux, mais son allusion à Damian les avait refroidis : il allait savoir ! Hermione essaya de les défendre.
« Nous avons entendu les cris d'Harry et nous sommes sortis pour aller voir ce qu'il se passait. Nous nous sommes perdus et nous essayons de retrouver la route depuis tout à l'heure.
D'accord. Je vais vous raccompagner à vos appartements. Il ne faut pas sortir dans le château sans moi ou Damian. Il a été conçu pour perdre les intrus. Bon, vous ne pouviez pas le savoir. Allons-y, c'est à droite. »
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« Je viens de trouver deux de tes protégés en train d'errer dans l'aile ouest, Damian. Ils semblaient chercher un certain Harry Potter ! Tu ne m'avais pas prévenu que tu recevais des personnes aussi « célèbres » ! J'aurais déroulé le tapis rouge !
Arrête Lestat ! Je n'ais pas eu le temps de te prévenir ! Et je sais ce que tu penses du gamin, mais c'est une proposition de Dumbledore, je ne pouvais pas refuser.
Je comprends. Je préfère cependant éviter tout contact avec lui, on ne sait jamais.
Sage décision ! Au fait, tu m'as dit que tu avais trouvé deux de mes jeunes dans l'aile ouest. Que t'ont-ils dit ?
Qu'ils avaient entendu les hurlements de Harry Potter et qu'ils étaient sortis pour voir ce qu'il se passait. Ils se sont perdus dans le château.
Ah, c'est ces deux-là ! Ca ne m'étonne pas d'eux ! Bon, j'irais les voir tout à l'heure. Merci pour tes informations. Aurais-tu des choses urgentes à faire ou tu peux m'accorder un peu de ton temps libre ?
Je te suis ! »
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Les sept adolescents s'étaient installés sur l'escalier de l'entrée en attendant le retour du vampire. Même s'ils commençaient à avoir une confiance aveugle en lui, ils étaient terrifiés par la soudaine crise de leur amie. Aucun d'eux ne parlait, par peur de troubler ce fragile silence qui planait sur la demeure. Ils attendaient plus ou moins patiemment le retour de Damian, sachant tous qu'il leur fournirait les réponses rationnelles qu'ils attendaient. Mais les heures passaient et leur hôte ne revenait toujours pas. Ils commencèrent donc à s'exprimer, incapables de garder leurs inquiétudes pour eux. Cependant, après avoir très légèrement abordé le sujet, ils avaient rapidement changé de conversation. C'est ainsi qu'ils discutèrent de choses les plus futiles possibles pendant plusieurs heures, même si on pouvait aisément noter le niveau de stress dans leur voix.
Ils se levèrent tous à l'arrivée du vampire et de l'elfe qui l'accompagnait. La frustration avait tout de suite repris sa place sur leur visage. Damian sourit de l'attachement apparent qu'ils portaient tous à leur amie. Ça allait leur être utile pour les années à venir. En une phrase, il fit s'envoler toutes leurs craintes. Il les pria alors de laisser sur place leurs bagages et de les suivre, Lestat et lui. Il reprit, comme plusieurs heures plus tôt, son rythme rapide. La salle dans laquelle il voulait les amener était loin et ils n'avaient pas toute la nuit devant eux. De plus, il serait bête qu'ils soient déjà fatigués en arrivant. Mais les adolescents marchaient avec entrain et le trajet mit moins de temps que Damian l'aurait pensé. Il avait envoyé Lestat chercher les autres jeunes et les conduire directement à la salle.
Ils arrivèrent donc une demi-heure après à la salle de combat. La porte massive était gravée de scène de duels et les jeunes sorciers ne présageaient rien de bon. Quoiqu'il en soit, Ron et Hermione, ainsi que l'elfe, qui avait repris une attitude ténébreuse, étaient déjà présents lorsque le petit groupe arriva à destination. D'un geste de la main, Damian fit ouvrir les portes. La magie qu'utilisait en permanence le vampire n'étonnait même plus les deux Gryffondor. Ils pénétrèrent dans la pièce qui leur semblait immense à la suite des autres jeunes qui les regardaient d'un air étonné.
La salle de combat, comme leur avait dit l'elfe, était réellement démesurée. Elle semblait sombre par sa couleur bordeaux, mais lumineuse par le splendide éclairage qu'offrait toute une série de torches. Les tapisseries sanglantes des plus grandes batailles accentuaient l'atmosphère guerrière de la pièce et donnaient vraiment envie à chacun de participer aux combats, même si ceux qui étaient rapportaient sur toile n'étaient que supplices. Toujours d'un geste de la main, le vampire fit apparaître une série de neuf fauteuils du même bordeaux. Lestat et lui restèrent debout tandis que les adolescents s'installaient. Après ces longues minutes de silence des plus pesantes, Damian prit enfin la parole, et partit dans une longue tirade.
« Bienvenue à tous dans ma demeure ! Vous allez passer la semaine ensemble à vous entraîner sous mes ordres. Pour les nouveaux, vous apprendrez vite qu'il faut rapidement obéir à mes ordres si on tient à sa vie. Vous vous retrouverez dans des situations peu commodes mais tant que je serais là, vous ne craindrez absolument rien. Maintenant, procédons aux présentations. Nous sommes en présence de Ron Weasley et d'Hermione Granger, les deux meilleurs amis de Harry Potter, d'après ce qu'on m'a dit. Nous allons éviter les formalités d'usage, supprimer les « Enchanté » et ainsi de suite et passer directement à l'autre groupe. Alors de gauche à droite, il y a Lysipée, Gareth, Tim, Thalie, Iris, Andréas et Eric. Là aussi nous allons faire abstraction aux politesses. Vous n'êtes pas obligés de savoir tout de suite les prénoms de tout le monde, vous aurez de toute manière le temps de vous connaître pendant le temps libre qui vous sera accordé après ce qu'il va suivre. Afin que je connaisse autant qu'il le faut votre niveau de magie, un test a été organisé. Bien qu'il manque deux personnes, Gwen Tegaron et Harry Potter, il est tout de même réalisable, malheureusement pour vous. Vous serez répartis par groupe de deux ou trois et ensuite enfermés dans un labyrinthe infesté de créatures raisonnablement dangereuses. Les groupes : Thalie avec Ron, Lysipée avec Gareth et Hermione, Andréas avec Iris, et Eric avec Tim. Vous ferez usage de sorts uniquement, vos capacités physiques ne manqueront pas d'être, elles aussi testées, ne vous inquiétez pas ! J'espère que vos baguettes sont en bon état et que vous vous sentez prêts à affronter des créatures que vous n'aviez sûrement jamais combattues auparavant. Lestat et moi accourront seulement si à un moment ou autre vous vous retrouvez réellement en danger. Donc ne vous attendez à nous croiser à chaque créature. Quelqu'un parmi vous a-t-il quelque chose à ajouter ou nous pouvons dès maintenant débuter le test ? Personne ? Parfait ! Mettez-vous par groupe et rejoignez-moi devant cette porte. Vous pénétrerez dans le labyrinthe petit à petit. Je n'ais plus que deux choses à dire, faites votre maximum et oubliez cette stupide peur qui vous broie les entrailles ! »
De plus en plus impressionnés par cette histoire de test, les adolescents obéirent rapidement et les groupes furent formés. Hermione fit un sourire timide et ses coéquipiers lui répondirent chaleureusement. Quant à Ron, le courant sembla passait tout de suite avec Thalie. Ce fut le groupe des dénommés Andréas et Iris de passer en premier. Ron et Hermione eurent bien le temps de voir la détermination dans les yeux des deux sorciers. Ensuite, ce fut le tour de Thalie et de Ron, d'Eric et de Tim, et enfin celui d'Hermione, de Lysipée et de Gareth.
Andréas et Iris, pas très effrayés dans la pénombre du lieu et la froideur de la nuit, marchaient tranquillement côte à côte. Au premier croisement, ils choisirent le chemin de droite, d'un accord silencieux. Ils étaient silencieux, leur démarche était de velours. Ils étaient prêts à frapper, baguette en main. Ils longeaient le mur, afin d'être moins visible. Ils marchaient depuis cinq minutes quand un ronflement se fit entendre. Une énorme bête bloquait la route. Il était impossible de passer sans réveiller le monstre. Les sorciers ne l'apercevaient pas encore distinctement, mais il ne devait pas être commode. Même si ce n'était pas très courageux, ils pensèrent à rebrousser chemin. Mais, au moment où cette idée leur traversa l'esprit, un mur les coinça contre la bête, les faisant tous deux sursauter. Ils étaient obligés d'affronter le monstre s'ils voulaient sortir du labyrinthe. Ils s'approchèrent prudemment pour voir à quoi ils avaient affaire. Ils restèrent sans voix. Une tête allongée, une longue mâchoire d'où on pouvait entre apercevoir des canines acérées, étincelantes de bave, apparut en premier aux adolescents sous un rayon de pleine lune. Un long corps avec des épaules voûtées, poilues, et des pattes dotées de griffes, finirent de renseigner les sorciers sur la nature de la bête devant eux. Un loup garou ! Incertains de la conduite à adopter en face d'une créature pareille, ils reculèrent le plus possible pour aller se plaquer contre la paroi.
Bien qu'ils n'étaient vraiment pas du genre à paniquer, la tension de cette découverte effroyable commençait à s'exprimer par une peur accablante. Ils ignoraient totalement ce qu'ils devaient faire pour neutraliser le loup-garou, les sorts qu'ils devaient lui lancer. Ils commencèrent par s'interroger du regard et comprirent bien vite la nécessité d'élaborer un plan plus que performant. Ils réunirent ensemble toutes leurs connaissances sur les loups-garous, les points forts ainsi que leurs faiblesses. Il était inutile de préciser qu'à leurs yeux les points forts étaient de loin les plus nombreux ! Néanmoins, ils semblaient se rappeler de la principale faiblesse du loup-garou : il ne supportait pas l'argent. Iris, en performante sorcière fit de suite apparaître une dague faite de cette matière pure qu'est l'argent. Elle plaça l'arme sous le rayon de la lune et fit claquer sa langue de satisfaction. Il fallait désormais trouver un moyen d'enfoncer cette lame dans le cœur de la bête sans y laisser des plumes.
Andréas eut l'idée d'utiliser un sortilège paralysant. Mais si le sort n'était pas assez puissant et qu'il dérangeait le sommeil léger de la bête, ils auraient des complications. Le problème restait là et ils savaient que tout n'était qu'une question de magie. Ils étaient dans une impasse. Ils s'interrogeaient sur la marche à suivre depuis déjà dix minutes quand un grognement les interrompit. Le loup se réveillait ! Les adolescents ne s'attendaient pas à ce réveil avant quand même un bon bout de temps ! La bête se mit à renifler bruyamment et les deux sorciers devinèrent qu'il les avait repérés. Ils notèrent aussi son déplacement lourd vers eux. Ils devaient agir en vitesse. Iris réagit plus vite que son ami et des liens de cuir vinrent s'enrouler autour des poignets et des chevilles de l'animal. Elle savait qu'ils ne tiendraient pas assez longtemps pour qu'elle puisse blesser le monstre avec sa dague sans se faire toucher.
Andréas tenta le « Stupéfix ». Le sort ne fut pas assez puissant pour arrêter complètement la créature mais il ralentit considérablement ses mouvements. Iris eut donc tout le temps de renforcer ses liens d'argent pur et le loup hurla à cet instant. Il ne supportait visiblement pas le contact avec ce métal. Il s'agita de plus en plus mais finit par se raviser compte tenu des brûlures qu'il s'infligeait en remuant de la sorte. Il baissa la tête et gémit. Les adolescents crurent donc à son affaiblissement. Iris s'approcha, la dague toujours en main. Mais alors qu'elle levait le couteau vers le cœur du loup-garou, celui-ci releva la tête et lui enfonça ses canines dans le bras. Elle poussa un hurlement de douleur et laisser tomber la lame à terre en s'effondrant. Elle sentait le poison du loup pénétrer dans ses veines.
Andréas, qui s'était approcher en même temps que son amie à présent dans les pattes du monstre déchaîné, lança un sort de lévitation au couteau pour qu'il aille s'enfoncer dans le corps du monstre. En un profond hurlement, le loup-garou s'évapora dans les airs et les liens de cuir doublés d'argent s'effondrèrent sur Iris toujours à terre. Le jeune homme comprit alors que tout ce qu'ils allaient affronter dans ce labyrinthe ne serait que des illusions. Mais la blessure de son amie semblaient bien réelle, elle. Et le sang qui s'en écoulait aussi !
Il la força à parler. Elle semblait dans un état second. Et dire qu'ils étaient encore loin de la sortie. Il la prit dans ses bras, elle qui était légère. Il avança, conscient qu'il ne pouvait rien faire d'autre que d'avancer. Au tournant, une agréable surprise l'attendait : une potion avec la notion d'antidote. Il ne perdit pas de temps et allongea le corps d'Iris à terre. Il lui entrouvrit les lèvres et la força à avaler tout le contenu de la bouteille. Quelques secondes plus tard, la jeune fille reprit soudainement ses esprits et se jeta dans les bras de son ami. Elle s'était sentie mourir.
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Leurs pas résonnaient dans le couloir sombre et humide. Les deux adolescents marchaient côte à côte depuis déjà une bonne demi-heure. Le manque de créatures à affronter était plus source de soucis que de soulagement car ils savaient que l'épreuve n'en serait que plus longue. Au premier croisement, ils avaient choisit de poursuivre leur route vers la gauche sans avoir vraiment besoin de parlementer. Et depuis ils avaient suivit le chemin qui allait tout droit.
Ron et Thalie s'arrêtèrent quelques instants. Ils étaient légèrement fatigués et la tension qui régnait était palpable. C'était comme s'ils sentaient le danger qui s'approchait. Ils repartirent, l'un devant l'autre, de plus en plus sur leur garde. Thalie menait la marche et Ron la refermait, guettant le moindre mouvement dans l'ombre qui les suivait. Ils se tournaient le dos. Ce fut pourquoi l'adolescent fut stupéfait quand, se retournant vers Thalie pour vérifier sa présence, il la vit piégée dans les bras de ce qu'il distingua être un vampire, grâce aux longues canines qui effleuraient la peau pâle du cou de la jeune fille. Comme dans ce genre de situation, dont il commençait à être habitué, il réagit au quart de tour. Il sortit sa baguette alors que la jeune fille se débattait furieusement pour échapper à son agresseur de plus en plus entreprenant. Il lança le sort qu'il jugea le plus adapté, connaissant la plus grande faiblesse du vampire. « Incendio »
La cape du vampire s'enflamma et celui-ci hurla de douleur face aux flammes qui s'emparait de son corps. Thalie était déjà hors de danger aux côtés de son compagnon quand le monstre disparut dans un nuage de fumée. Seul resta la répugnante odeur de chair brûlée.
La jeune fille remercia chaleureusement son « sauveur » et ils reprirent la route vers la sortie. Ils avaient repris confiance en voyant qu'à deux le jeu serait plus aisé.
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Tim et Eric étaient essoufflés. Ils venaient d'affronter un loup- garou et il n'avait pas été sympathique. Des coups de griffes aux épaules, sur les bras et dans le dos, ils souffraient légèrement mais ne s'en plaignait pas. Ils auraient pu moins bien s'en sortir! Leur pas était rapide mais on sentait quand même l'épuisement dont ils étaient victime. Cela faisait déjà une heure qu'ils n'avaient pas vu la lumière. Leurs yeux étaient maintenant habitués à la pénombre et leur démarche était devenue féline, afin de ne pas brusquer le silence qui régnait.
Même s'ils avaient l'impression de tourner en rond à chaque tournant, ils continuaient courageusement leur route. De toute façon, ils n'avaient que ça à faire ! Ils reprirent des forces tout en marchant, et, quand ils sentirent cette odeur, une odeur si particulière, ils étaient prêts à affronter un nouveau monstre.
Il s'agissait d'une senteur de printemps, un goût fruité, mais aussi un étrange relent de sang, de mort. Ils eurent de suite un mauvais pressentiment. Et ils eurent raison car, deux secondes plus tard, une harpie apparaissait devant eux. La peau bleue, une chevelure blanche, semblable à des branchages desséchés, une robe usée de laine grise, de longs crocs blancs, des griffes de fer, la harpie était, d'après leurs connaissances, carnivore. Et celle-ci avait manifestement un mauvais plan en tête car elle avait dans les yeux une lueur de ruse et sur le visage un masque repoussant d'envie. Elle devait avoir faim et son dîner venait de lui tomber entre les griffes.
Les deux adolescents étaient figés. La bête était repoussante et s'avançait petit à petit. De plus, ils n'avaient aucune espèce d'idée sur le comment neutraliser ces choses là ! Alors que la harpie finissait d'éliminer la distance entre elle et les sorciers en un grand bond, les deux jeunes hommes s'écartèrent et lancèrent dans un même ensemble « Pétrificus Totalus » La créature s'immobilisa sous l'effet du sort et les sorciers se demandaient maintenant comment la détruire totalement. Ne trouvant rien de plus original, de plus spécifique contre la harpie, ils firent apparaître une épée et lui tranchèrent la tête. Celle-ci ne retomba jamais au sol, la créature s'étant désintégrée avant.
Les jeunes hommes recommencèrent à marcher, conscients qu'un mur de plus venaient de s'effacer sur leur route.
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Lysipée, Gareth et Hermione étaient partis dans une discussion animée depuis la disparition de la dernière créature. Ils avaient déjà combattu une harpie, qui d'ailleurs avait marqué Hermione de ses griffes de fer, un vampire, vite détruit par Lysipée, et venaient d'achever le loup- garou, au prix d'effrayantes cicatrices. Ils sentaient tous les trois la sortie de plus en plus proche et bavardaient gaiement. Ils ne savaient pas vraiment si c'était plus un moyen de détente que le désir de se connaître. En tout cas, le courant passait entre les trois jeunes.
Ils étaient en train de se découvrir une passion pour les études quand un mur de brume apparut à un croisement. Un air glacial se répandit dans les couloirs. Ils se sentaient plus faibles, prêts à défaillir à tout moment. Le silence s'était imposé en même temps que le froid. Ils s'étaient arrêtés et ils voyaient bien que c'était le brouillard qui s'avançait. Ils se séparèrent. Lysipée devant, collée contre le mur de gauche. Gareth au milieu, en plein centre du couloir. Et Hermione à l'arrière contre la paroi à droite. Mais ils avaient mal pensé leur tactique. Car, dès qu'ils furent assez éloignés les uns des autres, un poltergeist apparut devant chacun d'eux.
Le poltergeist était un esprit frappeur, le cousin de l'épouvantard. Il possédait les mêmes méthodes pour s'attaquer aux vivants, mais il était plus redoutable et tenace. Séparés par la brume, les trois adolescents étaient livrés à eux-mêmes pour cette épreuve. Et les poltergeist commençaient à prendre la forme les plus effrayantes pour les sorciers. Lysipée se retrouva encerclée par les flammes, l'esprit frappeur étant devenu un démon de feu. La jeune fille paniqua instantanément : sa plus grande peur était le feu. Mourir par le feu, sentir les flammes lui lécher le corps, et cette infâme odeur de chair brûlée, qui emplit les poumons aussi bien que la fumée. Tétanisée, elle eut cependant le réflexe de s'appliquer le sortilège Gèle-Flamme. Immunisée désormais contre sa peur, elle n'offrit plus aucune résistance aux attaques du poltergeist et se détendit. Concentrée au maximum, elle vainquit sa peur en même temps que l'esprit frappeur. Car le poltergeist n'avait pas exactement les mêmes faiblesses que son cousin l'épouvantard. Il ne pouvait être vaincu que quand sa victime dépassait sa peur et la retournait contre lui. Il finissait par brûler dans les flammes de l'enfer.
Gareth n'était pas en moins bonne posture. Sa peur la plus profonde étant de mourir enseveli, le poltergeist s'était lui transformé en démon de terre. Il avait, comme la jeune fille auparavant, conscience de sa peur et, avec un puissant sort, il se créa un bouclier capable de repousser les pierres que le fantôme lui lançait. L'esprit frappeur ne tint pas longtemps face à la résistance du jeune homme.
Hermione, elle, avait beaucoup plus de mal. Dès que le poltergeist l'avait vue, il s'était divisé en deux et avait pris la forme de ses parents. Ils étaient tous les deux décapités et se déplaçait vers elle, leur tête sous le bras. Elle aurait peut-être tenu un peu plus longtemps si les deux corps n'avaient pas commencé à proférer des insultes, des reproches. « C'est de ta faute ! Tu n'es qu'un monstre ! Par ta faute, nous sommes morts ! Qu'est ce qu'on a fait pour avoir une fille anormale ?? Tu n'es qu'une malédiction ! » Le poltergeist n'était peut-être pas très original, mais il savait où frapper. Et Hermione n'était pas préparée à subir une telle épreuve. Elle s'était mise en position fœtale, et pleurait tout en écoutant les agressions de l'esprit maudit.
Elle aurait sans doute sombré dans un état second, si elle n'avait pas été secourue par Gareth et Lysipée. Ceux-ci s'étaient approchés et l'encourageaient à se battre, à édifier une barrière mentale contre le poltergeist. Ils lui assuraient que tout ce qu'elle voyait, ce qu'elle entendait, était faux et qu'elle pouvait tout arrêter, simplement par la pensée. Mais il était trop tard, Hermione était désormais trop affaiblie. Finalement, ils se mirent devant elle, face au fantôme et ensemble le combattit. Le poltergeist ne tint pas longtemps.
Les deux jeunes s'occupèrent de la jeune fille, qui accumulait les émotions fortes depuis la veille. Elle devait craquer et c'était à cet instant qu'elle se libérait, protégée dans les bras de Lysipée et de Gareth. Quand ses pleurs cessèrent, ils remarquèrent que le brouillard s'était estompé et qu'une porte blanche était apparue au bout du couloir. Ils la passèrent tous ensemble avec soulagement et retrouvèrent la salle de combats, ainsi que Damian, Lestat et les autres groupes, au moins aussi amochés qu'eux.
Lysipée, Gareth et Hermione furent prier de s'installer dans les fauteuils restant. Malgré sa fatigue, Hermione put remarquer le regard brûlant d'inquiétude que lui lançait son meilleur ami. Damian prit une inspiration et déclara d'un ton chaleureux:
"Bravo à tous pour vos compétences! Ce test n'était pas compliqué mais il n'était pas aisé non plus. Vous avez fait preuve d'un bon esprit d'équipe et je suis fier de vous. Maintenant, je vais vous laisser profiter d'un repos bien mérité. Je vous laisse la matinée de demain libre, afin que vous vous reposiez et que vous profitiez de vos vacances. L'entraînement commencera à 13h30 précises. Veuillez être dans cette salle à l'heure, s'il vous plait. Lestat va maintenant vous conduire à vos appartements. Je vous enverrez un parchemin demain matin pour le petit déjeuner. Ne sortez pas de vos appartements sans qu'on vienne vous chercher. Passez une bonne nuit. A demain."
XXX XXXX XXXXX
Gwen s'approcha de Harry, le contemplant comme une chose rare et précieuse. Il paraissait calme, mais elle sentait le tumulte régnait en lui. Quand elle apperçut sa cicatrice, ce fut plus fort qu'elle, il fallait qu'elle la touche. Elle redessina son tracé lentement, délectant le plaisir que cela lui inspirait. Quelqu'un entra dans la pièce à ce moment précis. Comme une fillette prise en flagrant délit, elle s'écarta brusquement du lit et retourna dans le sien. C'était Damian. Il la regarda étrangement face à son geste dont il n'avait presque rien vu, mais fut de suite attiré par l'autre malade qui commençait à s'agiter fortement.
"Que s'est-il passé?
Je.... je sais pas!
Depuis combien de temps?
Ton arrivée!!! Damian, j'ai peur, je ressens tout!
Du calme. N'oublie pas que vous êtes liés! Bon, comment allait-il avant ?
Très bien! Enfin, il était normal! Damian ça ne va pas, ça ne va pas du tout!!
Gwen, calme toi. Ne panique pas. Essaye de te contrôler! Je crois que ta première leçon va commencer plus tôt que prévu!
Damian, il faut que je te dise, je sais peut-être ce qui a tout déclenché!
Quoi?
Je l'ai touché. J'ai touché sa cicatrice.
Ok! Ca ne peut qu'être ça! Maintenant il ne te reste plus qu'à détruire ce que tu as involontairement encleché.
Mais j'en suis incapable! C'est ça le problème!
Un grand mage a dit : "Si tu as accompli un acte, tu seras toujours en mesure de le défaire!" Et c'est vrai, donc, concentre toi et fais ce que je te dis de faire! C'est d'accord?
Oui, mais...
Pas de mais! Fais ce que je te dis!
C'est d'accord, que dois-je faire?
Te concentrer. Rapproche toi de lui. Prend lui la main s'il le faut. Voilà. Tu arrives à sentir sa douleur?
Oui. Ca a l'air fort.
Très bien. Concentre toi sur le point de douleur le plus puissant.
Sa cicatrice.
Ok. Essaye de faire baisser la douleur.
Comment? C'est impossible.
Si c'était impossible je ne te le demanderais pas! Ferme les yeux. Concentre toi sur vos mains liées. Et essaye de faire passer la douleur dans ton corps.
Quoi? Tu es fou! J'ai falli mourrir la dernière fois!
Fais moi confiance, bon sang! Cette fois-ci tu ne crains rien, car c'est toi qui contrôle tout! Maintenant fais ce que je t'ai di, s'il te plait!"
La jeune fille acquiessa. Ce que disait Damian était clair, mais, malgré sa confiance en lui, l'éxecuter l'effrayait plus qu'elle ne l'aurait voulu. Elle essaya une première fois mais ne put contenir ses tremblements. Elle rouvrit les yeux. Harry, dont elle tenait toujours la main, se débattait dans son sommeil et de nombreuses gouttes de sueur perlaient sur son front. Sa cicatrice semblait en feu. Son visage crispé de douleur détermina la jeune fille à poursuivre sa démarche de guérison. Elle se reconcentra. Elle distinguait le point de douleur. "Essayer de faire passer la souffrance de son corps au mien! Rien de plus facile, voyons! Comment faire?" Elle sentit la souffrance de Harry s'accentuait brutalement. Il fallait absolument qu'elle agisse maintenant! Et c'est ce qu'elle fit.
Elle y mit toute sa magie. Toute sa puissance. Tout son être. Tout son amour. Mais, à force de vouloir qu'il ne souffre plus, elle s'était laisser emporter, jusqu'à absorber toute sa souffrance. Harry avait retrouvé instentanément un visage paisible et elle s'était effondrée de douleur.
Damian avait réagit au quart de tour. Mais même la rapidité si particulière du vampire ne suffit pas. La tête de Gwen toucha terre en même temps que des centaines d'horreurs s'infiltrèrent dans son esprit.
Le vampire la déposa sur son lit. Il n'aurait peut-être pas dut la pousser à faire cela, mais il avait le sentiment que cela finirait pas servir à quelque chose. Autant pour elle que pour lui. Il les laissa seuls, alors que leur lien se renforçait seconde après seconde.
XXX XXXX XXXXX
Deux jours étaient passés. Deux jours étaient passés, avec leur quotat d'entraînements acharnés, de découvertes, de rencontres, de nouvelles amitiés, de jeux, mais aussi de souffrance. Car même si les trois quarts du château s'amusaient et apprenaient à se connaître, il y avait deux personnes qui souffraient de se connaître trop. Malgré tous les efforts de Damian, le lien se renforçait et Gwen commençait à s'oublier, à oublier qui elle était, à perdre sa personnalité pour s'enfoncer dans la souffrance d'un autre. Si tout cela ne cessait pas maintenant, si Harry n'arrêtait pas d'envoyer directement toute sa douleur à Gwen, la jeune fille risquait d'être perdue à jamais.
Mais seul Damian savait ce qu'il se passait réellement. Les autres profitaient tranquillement de leur temps libre à l'ombre de tous soucis. Le vampire était inquiet et il se défoulait en rendant les entraînements encore plus dur. La nuit, il cherchait une solution, quelque chose pour sauver celle qu'il avait juré de protèger un jour sombre, un jour qui condamna la belle enfant à une vie de malheur . Il sentait, au fil des heures, qu'il pouvait échouer. Et cela, seul Lestat s'en aperçut. Après deux jours, il décida de lui parler. L'elfe se rendit dans la bibliotèque, là où Damian s'était déjà enfermé deux longs soirs déjà. Il le trouva penché sur un gros livre plus que poussièreux.
"Damian!"
Le vampire ne répondit pas.
"Damian, écoute moi. Je sais que quelque chose ne va pas. Laisse moi t'aider!"
Le silence se réinstalla. L'elfe se tut car il savait qu'il n'avait plus rien à faire sauf attendre. Et il patienta pendant deux bonnes minutes, durant lesquelles Damian se livra un véritable combat intérieur.
"Ok, je te laisse m'aider! Tu as gagné!
Bien! Dis moi ce qui t'inquiète tant!
Gwen va mourir.
Quoi? Gwen Tegaron? Mais pourquoi?
Je t'ai déjà parlé de leur lien, entre Potter et elle. Il se trouve que maintenant il lui envoie toutes ses souffrances. Même celles de son passé.
Aie!
Tu l'as dit.
Et tu es sûr que cela va l'entraîner jusqu'à sa mort??
Non, mais si elle ne meurt pas et ne sera bientôt qu'une coquille sans âme.
Et tu ne peux rien faire?
C'est ce que je cherche.
Ok. Est-ce que tu as déjà essayer quelque chose?
Non. Je voudrais couper leur lien, mais si je fais ça, c'est Harry Potter qui meurt.
Je vois.
Je pourrais attendre que Harry reprenne ses esprits et puisse arrêter lui- même son influence sur Gwen, mais je doute qu'elle ne tienne jusque là.
Tu as pensé à inverser le lien? De manière à ce qu'ils partagent toutes leurs douleurs, pour qu'elles s'atténuent.
Qu'est-ce que tu veux dire par "inverser"?
Pour l'instant, c'est Gwen qui se prend tout, on est d'accord. Les siennes, ainsi que celles de notre cher Harry, qui est dans une phase "mortelle". Mais si on arrivait à modifier leur lien afin que Harry recoive la moitié de ses souffrances et la moitié de celles de Gwen, les douleurs devraient s'annuler, non?
Mais si! C'est exactement ça! Lestat, tu es un génie! Pourquoi je n'y ai pas pensé plutôt?! Je sais ce qu'il nous reste à faire maintenant! Allez, viens!"
Damian s'était levé et se dirigeait vers la sortie. Son visage s'était éclairci et l'on voyait une lueur de joie dans ses yeux. Le plus simple restait à faire et tout serait fini. Lestat l'avait rattrapé et posé une main sur son épaule.
"Dis donc, tu sembles tellement soulagé que tu en oublies ta magie! Dépêche toi, Gwen t'attend pour être libérée de ses maux!"
Damian lui sourit et ils transplanèrent dans la salle où reposait les deux malades. Il ne perdit plus de temps se dirigea vers le lit où Gwen souffrait le martyre depuis déjà deux jours. Il lui prit la main ainsi que celle d'Harry et les lia.
"Par la magie et l'eau, Par le sang et le feu, Par la puissance et la terre, Par l'amour et l'air, Libérez ces enfants de ce lien, Laissez-les sous l'emprise du temps, Diriger leur vie tranquillement, Car aujourd'hui n'est pas le jour où le Destin, A, il y a longtemps, décidé de leur fin. Ancêtres je vous invoque. Détruisez le Malin qui nous provoque. Vous qui manipulez leur destinée, Merlin, Viviane, Arthur, Lancelot, Guenièvre, Almeia, Morgane, Par la magie des Avatars, Inversez ce lien."
Les deux adolescents furent secoués de spasmes une seconde puis retrouvèrent leur calme. L'expression si paisible sur leur visage montra aux hommes que tout était bel et bien fini.
"Ca y est. C'est terminé. Leur lien s'est profondément endormi et ils ne demandent qu'à être réveillé. Merci Lestat."
L'elfe hocha la tête et sortit. Il n'aimait pas l'atmosphère lourde de la pièce et voyait bien que son ami voulait rester seul.
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Iris ne dormait pas. Elle sentait que quelque chose ne tournait pas rond chez Damian, et que cela avait un rapport avec l'état de Gwen. Elle ressentait le malaise de sa cousine. Cela faisait depuis trois jours qu'elle ne l'avait pas vu. Depuis sa mystérieuse crise. Même si elle n'avait pas trop le temps d'y penser, avec les entraînements et les deux nouveaux, qui d'ailleurs étaient très sympathiques, elle ne pouvait s'empêcher d'être très inquiète.
Pourtant, à part une étrange sensation, rien ne montrait qu'elle devait s'inquiéter. Bien que Damian restait très ténébreux sur le sujet, il leur avait clairement fait comprendre que tout aller bien. Mais elle en était sûre : quelque chose n'allait pas! Fatiguée de toutes ces craintes, elle plongea dans un profond sommeil, où elle irait revoir une fois de plus ce rêve égnimatif dont elle ne comprenait définitivement pas le sens.
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Albus Dumbledore était soucieux. Il avait encore une fois échoué dans la tâche difficile qu'était de protéger le Survivant. Encore une fois, il avait eu de la chance qu'Harry tienne le coup. Pourtant, Privet Drive était sensé être l'endroit le plus sûr pour Harry! Après Poudlard, bien sûr. Mais apparemment, même les Dursley en voulait mortellement à l'adolescent. Mais pourquoi tout s'acharnait-il contre lui qui n'avait rien fait?? Les Dursley avaient vaguement parlé d'un dossier compromis par sa faute. Mais même si tout cela était vrai, ce dont il doutait beaucoup, était-ce une raison de se venger comme cela sur un pauvre jeune homme sans défense? Heureusement d'ailleurs qu'Arthur fut arrivé à temps! Qu'auraient-ils fait sans Harry?
Les Dursley étaient en ce moment même au quartier général de l'Ordre du Phénix, où l'on menait un interrogatoire féroce sur les sévices qu'ils avaient fait subir à Harry. Ils avaient été retrouvés peu de temps après leur fuite, par Alastor Maugrey, malheureusement pour eux. Le sorcier avait profité d'être "soi-disant" en cas de légitime défense, pour tester quelques nouveaux sorts de douleur sur la personne de Vernon Dursley. Inutile de préciser que l'homme n'était pas en bon état après cela.
Et tous les membres de l'Ordre saisissaient maintenant l'inespérable occasion pour régler leur comptes avec les Dursley. Dudley avait été enfermé dans une salle, seul. Il n'avait vu personne depuis deux, trois jours. Il pleurnichait sans cesse et hurlait de toutes ses forces. Même si Mrs Weasley, en temps que mère de famille, avait un serrement au coeur à chacun de ses hurlements, elle se reprenait en songeant à ce que Harry avait subi. Pétunia et Vernon Dursley étaient eux aussi dans des chambres séparées. Cependant, ils avaient des visites deux fois par jour. Et on ne peut pas toujours dire que cela se passait bien. Les membres de l'Ordre essayaient manifestement de leur faire comprendre ce qu'était la vie de leur neveu, une vie de malheur et de souffrance. Le travail de recherche qu'avaient effectué les médicomages sur les substances qu'Harry avait été forcé de prendre avait fait avancer le traîtement du Survivant et Damian pouvait maintenant l'estimer réveillé dans deux jours. Un jour exacement avant la rentrée.
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Hermione se réveilla en douceur ce matin-là, mercredi. Admirant une fois de plus l'aquarelle qui ornait sa chambre, elle eut une agréable pensée pour son réveil dans quatre jours. Poudlard! Trois jours plus tard, elle montrait dans le Poudlard Express, avec Harry et Ron, ainsi qu'avec tous les autres. Trois jours plus tard, elle reverrait le château, tous les professeurs, les couloirs, et surtout son cher dortoir, qu'elle ne quitterait plus avant longtemps.
Elle se leva, rejoignit la salle de bain et commença à prendre sa douche. Sous l'eau tiède comme elle l'aimait, elle se prépara à la journée qu'elle allait passer. Ils apprendraient sûrement de nouveaux sortilèges de défense le matin, passeraient un bon déjeuner sous le signe de l'amusement comme toujours, mettraient en application les sorts appris dans la journée, et finiraient par rejoindre leur lit pour un sommeil bien mérité. Elle commençait à se sentir à l'aise dans le château. Damian devenait presque aimable, ou du moins restait un très bon professeur, apprécié à sa juste valeur par la jeune fille. Et ses nouveaux amis... Que dire... elle avait découvert des personnalités très différentes parmis les sept adolescents, un lien très fort entre eux, une amitié qui n'était pas prête d'être brisée. Elle avait appris leur secret le lendemain du test et avait promis de garder le silence. Tout comme Ron. Tous les neuf, ils avaient appris à se connaître sans préjugés de "maison", de sang pur ou non... Le jeune fille savait que les Avatars étaient des personnes pour qui la confiance était la plus importante des choses, des personnes loyales, fières, puissantes aussi, et qui laisseraient tout tomber pour sauver un ami. Cette amitié lui faisait irrémédiablement penser à Ron, Harry et elle. Harry...
Cela faisait longtemps que Ron et elle ne lui avaient plus parlé. A cause de l'interdiction de Damian, ils ne l'avaient pas vu depuis Privet Drive. Ils avaient bien essayé de convaincre le vampire qu'ils étaient ses meilleurs amis, que leur visite pourrait peut-être modifier les choses... Mais Damian leur rappelait à chaque fois que leur ami avait besoin de repos, de calme, et que leur visite ne pourrait rien faire sauf aggraver les choses. Et à chaque fois, ils repartaient sans rien, déçus.
Elle s'était habillée et rejoignit Ron dans le salon. Ils prenaient leur petit-déjeuner là tous les matins. Il avait l'air de sortir à peine du lit, comme chaque matin d'ailleurs.
"Bjour 'Mione.
Bonjour Ron. Bien dormi?
Trop. C'est horrible de se faire réveiller à 7h.
Mais non. Ca nous prépare pour Poudlard.
Ne me parle pas de choses déprimantes!
Tu n'as pas envie de rentrer à Poudlard?
Oh non! Tu te rends compte que lundi c'est déjà la rentrée!
Oui justement! Je dois te dire que même si j'ai fait de très beau voyage pendant les vacances et que je me suis beaucoup amusée, Poudlard me manque et j'ai hate de reprendre les cours.
T'es folle!
Et toi tu es trop arrêté sur tes opinions! On ne peux rien te dire! Vive l'ouverture d'esprit!
Hé!"
Ils repartirent dans une de leur célèbres disputes. Ils mangèrent donc en silence, boudant, et ne s'étaient toujours pas réconciliés à l'arrivée de l'elfe qui venait les chercher. Ils eurent cependant le temps de faire un compromis en allant jusqu'à la salle de combat. Hermione admit que son envie si pressente de reprendre les cours était peut-être un peu excessive, et Ron avoua que Poudlard lui avait manqué. Il ne put cependant s'empêcher d'ajouter que cela n'avait rien à voir avec le travail. La jeune fille soupira de lassitude et ils arrivèrent à la salle de combat. Les Avatars étaient déjà là, ainsi que Damian. Celui-ci avait un air réjoui qu'il n'avait pas eu depuis le jour du test. Les adolescents se saluèrent chaleureusement tandis qu'ils entraient dans la pièce.
Ils s'installèrent comme à leur habitude dans les fauteuils bordeaux, et sortirent de quoi prendre des notes.
"Bien! Aujourd'hui nous allons voir les boucliers. Quelqu'un peut-il me rappeler les formules des trois boucliers de base?"
Hermione et Lysipée levèrent la main. Elles s'échangèrent un sourire complice tandis que les autres levaient mollement le doigt.
"Lysipée?
La formule du bouclier le plus connu est Blocus, ce bouclier ne contre qu'un sort. Après, il y a un bouclier qui dure jusqu'à ce que le sorcier l'arrête lui-même, de formule Strat Squier, mais ce bouclier puise beaucoup dans les réserves du sorcier. Pour bien le contrôler, celui-ci doit posséder une grande puissance. Enfin, le dernier que je connaisse est le Scalextric, qui fonctionne comme le Strat Squier, moins puissant, plus stable, et il peut protéger plusieurs personnes.
Très bien! Quelqu'un en connait d'autres? Non? Bon, nous en verons des plus avancés plus tard alors. Comme Lysipée nous l'a bien expliqué le Blocus..."
Et il partit dans ses explications sur les trois sortilèges une bonne partie de la matinée. Il leur apprirent aussi les quatres boucliers qui font appel au quatre éléments: l'eau, la terre, l'air et le feu. L'élément choisi par le sorcier l'entoure lui ou plusierus personnes en un mur épais et le ou les protègent contre des attaques extérieurs. Ils passèrent donc toute la matinée à apprendre les formules des boucliers, attendant impatiement le temps de les mettre en pratique.
A midi, il les lacha et les conduisit à la salle à manger, où la table était déjà mise. Ils s'installèrent tout en dicsutant du cours du matin et de l'apès-midi qui les attendait. Damian claqua des doigts et des mets plus succulents les uns que les autres apparurent sur la table. Le vampire disparut et le déjeuner put vraiment commencer. Un conversation s'engagea sur Poudlard, un de leur sujets préférés. C'est Thalie qui demanda:
"Au fait, comment est-on réparti? Mes parents ont refusé de me le dire!
Dis plutôt que tu as oublié de leur demander, Thalie!
Oui bon ça va! J'avais d'autres choses à penser! Arrête de toujours tout savoir, Tim! T'en deviens lassant!
Vous serez répartis au moyen du Choixpeau Magique!
Du quoi?
Du Choixpeau! Il vous suffira de mettre un chapeau sur la tête et il vous dira votre maison!
Merci du renseignement Hermione!
Oh, c'est nul! Moi je croyais qu'on aurait un test devant toute l'école. Comme ça on aurait pu leur montrer à tous à qui ils avaient affaire!
Tout le monde n'est pas aussi discret que toi, Andréas! lui fit ironiquement remarquer Thalie.
Toi me cherche pas!!
Elle a raison! Je me souviens qu'au moment de la répartition, j'aurais été incapable de faire un sort normal, alors imaginez un test devant toute l'école!
C'est parce que tu n'avais pas lu tes livres avant la rentrée, Ron! Moi j'en aurais été capable!
Tout le monde n'est pas aussi studieux que toi, Hermione!
Quelqu'un veut des pommes de terre?"
Thalie coupa le début de dispute entre les deux meilleurs amis. Ces deux-là étaient irrécupérables, décidement! Le déjeuner passa cependant sans embrouille. Ils rejoignirent, repus, la salle de combat où Damian les attendait. Il avait fait disparaître les fauteuils et les avait remplacés par de gros coussins. Ils attendirent debout qu'il commence son cours.
"Bon, on va commencer par le Blocus, vous vous mettez par deux, l'un de vous attaque avec l'Expelliarmus que l'on a revu hier, et l'autre se défend avec le bouclier. Faites l'exercice cinq fois chacun et tournez. Je veux que vous vous affrontiez tous et que vous passiez tous devant moi. On commence!"
Les groupes se firent en vitesse, Ron commença avec Hermione, Thalie avec Tim, Lysipée avec Gareth, et Andréas avec Iris. Eric fut donc le premier à aller voir Damian.
'Prêts? Allez-y!"
Les sorts fusèrent. Chacun réussit plus ou moins bien l'exercice. Ron se retrouva à terre sous l'effet du sort mais n'avait pas laché sa baguette, Lysipée avait perdu sa baguette mais était toujours sur place, Gareth avait réussi à combattre le sort de Lysipée, Andréas s'était fait repoussé par l'effet du Blocus d'Iris. Seul Eric fut vraiment en mauvaise posture. A l'autre bout de la pièce, étalé sur le ventre, la lèvre inférieur en sang, et sa baguette logée dans la main de Damian. Celui-ci lui rendit sa baguette et ordonna aux autres de continuer. Il sembla expliquer certaines choses à Eric.
Ils passaient de personne en personne avec de plus ou moins bon résultats. Certains se démarquaient particulièrement par leurs aptitudes, alors que hier c'en étaient d'autres. Par exemple, Iris, Gareth et Ron se débrouillaient très bien aujourd'hui alors que hier, c'était Thalie, Tim et Eric qui excellaient matière d'Expelliarmus. Chacun des adolescents commençait à se spécialiser.
Ils étudièrent le Strat Quier et le Scalextric de la même manière et eurent droit à une petite pose d'un quart d'heure. Ensuite, ils se séparèrent en deux groupes pour la démonstration. Damian se mit à côté du premier groupe et leur expliqua ce qu'ils allaient faire.
"Je vais créer le bouclier avec l'élément eau autour de vous. L'autre groupe, vous lancerez tous les sorts possibles. AquaProtectus! Allez-y!"
Un mur d'eau s'était formé autour des quatres adolescents. Ils semblaient hors de portée de tous sortilèges. D'ailleurs, ceux lancés par l'autre groupe s'écrasaient sur le bouclier à chaque tentative. Ils essayèrent de briser le mur par tous les sorts possibles, si puissants soient-ils, mais le bouclier semblait bien vouloir les narguer encore longtemps. A l'intérieur, les quatres sorciers touchaient prudemment leur "prison", jusqu'à finirent complétement trempés.
Après les avoir silencieusement observés jusque là, Damian prit la parole, faisant cesser tous les sortièges.
"Je vais maintenant, tout en maintenant le sort, ce dont une minorité de sorciers doit être capable, briser le bouclier. Il y a un sort, que je vous ai appris ce matin, un seul sort capable de supprimer cette sorte de bouclier appelant les éléments. Quelqu'un peut-il me rappeler lequel? Thalie, peut-être?
AquaDestructus. Mais, Damian, on l'a tous essayé et ça n'a pas marché pour autant!
Ca c'est normal, Thalie! Mon sortilège est bien trop puissant pour vous, même réunis! D'ailleurs je crois qu'il n'y a que moi qui puisse l'enlever! Bon, maintenant, je vais prendre votre place et lancer le sort sur mon propre bouclier. Observez. AquaDestructus!"
Le mur explosa littéralement, faisant sursauter les jeunes sorciers. Ceux qui étaient à l'intérieur se regardèrent, choqués. Ils n'auraient pas été étonnés de sauter eux aussi! Damian fit celui qui n'avait rien remarqué et poursuivit son cours. Il leur expliqua comment manipuler les quatres éléments et purent passer à la pratique. Bien évidemment, aucun n'obtint le même effet que le vampire, mais certains furent plus que satisfait de leur résultat et leur professeur, pourtant si avare de compliments, ne put retenir quelques félicitations. A la fin du cours, il leur annonça d'une voix joyeuse:
"Vous devriez pouvoir assister au cours avec Gwen demain!"
Les sept amis poussèrent des cris de joie et de soulagement, alors que Ron et Hermione posèrent en même temps la question qui les travaillait depuis déjà une semaine:
"Et Harry?
Dans deux jours! Mais je verrais par rapport à son état, si demain, il y aurait un moyen que vous le voyez, cela vous convient?
Oui, merci beaucoup, Damian!"
Et ils sortirent de la pièce, déjà désertés par leurs amis trop excités pour remarquer leur absence. Ils se sourirent de soulagement. Enfin! Ils se prirent la main et retournèrent dans leur dortoir.
XXX XXXX XXXXX
Voilà!!!
C'est tout! (c'est ironique bien sûr!)
Il est 2h du mat et je voulais absolument finir ce chapitre ce soir.
Car je pars en vacances demain(ça fait drôle de dire ça!) et je voulais pas vous laisser encore attendre deux semaines!
Bon déjà merci d'avoir tenu jusque là! Je suis pas passionnée par mon chapitre et il y a certaines scènes qui me déçoivent, mais j'espère que l'ensemble n'est pas si terrible. Il y a pas mal de passages où c'est de l'impro total donc désolé si ca sort un peu du contexte. Laissez moi vos commentaires svp!
Biz Gwenn
PS: si vous voyez des choses bizarres, exscusez moi, g u un pb avec mon pc et g pu Word alors....
Réponses aux reviews:
Vaness:Je sais, je fais "des fois" des fins pas très gentilles. Désolée! Je sais que Damian avait un air méchant , mais c'était fait exprès! Il fallait qu'ils aient une mauvaise "première impression" de Damian! Mais tinquiet il est gentil normalement! Je crois que tu t'en aie rendu compte! Merci beaucoup pour ta review!
Onarluca:Merci beaucoup pour tes compliments! Tu tinterressais au sort qui allait être réservé aux Dursley, voilà j'ai fait mon possible mais chu pas satisfaite, j'avais pas d'idées de torture sous la main... Désolée, pas d'apparition de severus rogue (pour l'instant) tu devra attendre le prochain chapitre pour être satisfaite. Ta l'air de bien apprécié notre cher professeur de potion d'ailleurs! J'ai lu dans ta description que t'aimais bien les longs chapitres, j'espère que pour celui-là t'es contente. Merci pour ta review. Et a bientot j'espère!
Cynore:Mais non , j'ai pas été sadique de m'arrêter là! C'est une fin comme les autres... Pour celle-là j'ai été gentille, non? Merci de ta review ca ma fait plaisir. Au fait, jatends ton prochain chapitre avec impatience!!
Diane:Merci, merci, merci et merci! Ta review ma fait trop plaisir! Ta vu, jai réussi à vaincre ma panne dinspiration! D'ailleurs, comme je te l'avais c'était à la scène du test que je bloquais, et je crois que je me suis bien rattrapée ensuite, non? Personnellement j'aime pas trop trop ce chapitre- là. Il est bizarre. Il ya certaines scènes que j'aurais voulu enlevé mais sans elles vous n'auriez rien compris alors... Bon, j'ai déjà repondu à ta review dans mes reviews alors... ah! Une chose! Pourquoi ca fait deux semaines que ta pas mis de chapitre??? Ca membete bcp ca ! Surtout que comme je par deux semaines, ca fera un mois sans un chapitre!! Comment vais- je tenir??? Encore merci pour ta review. Biz Gwen
Chapitre 4 : Quand l'Elu rencontre les Avatars.
Un hurlement retentit dans sa tête. Ce cri de douleur particulièrement puissant semblait lui fendre la tête en deux. Elle haleta, incapable de reprendre son souffle. Les yeux fermés, elle sentit des bras l'entourer. Puis, la douleur vint. Ce fut à son tour de crier. Elle s'effondra à terre, soumise à sa souffrance. Elle gémissait, suppliait pour que cela cesse. Des larmes brûlantes parcoururent ses joues. La douleur était insoutenable. Jamais au cours de sa vie elle n'avait éprouvé pareille souffrance. Pourquoi subissait-elle ça ? Que lui arrivait-il ? C'était les questions que se posaient les adolescents autour d'elle. Ils assistaient au supplice de leur amie, impuissants. Ils la voyaient se tordre de douleur, dans les bras d'Andréas, qui tentait vainement de la calmer. Elle criait, gémissait qu'elle allait mourir. Thalie et Lysipée, parties chercher les adultes, revenaient enfin. La jeune fille était toujours allongée sur le divan et ses cris toujours aussi puissants. Tous se tournèrent vers elles et leurs parents, de l'espoir dans leurs yeux rougis, mais ceux-ci hochèrent la tête d'un signe négatif, désolés. Les sanglots reprirent de plus belle. Quand soudain tous les bruits cessèrent. Gwen s'était évanouie, et son visage trahissait la terrible souffrance qu'elle avait dû endurer.
Damian arriva peu de temps après, un sac dans les bras. Il ne semblait pas averti par la situation. Les adultes n'étaient en effet pas parvenus à l'informer de la terrible situation. Mais lorsque son regard se posa sur la jeune fille, il comprit instantanément. « Je vous emmène tout de suite au manoir ! Rassemblez-vous ! Tout de suite ! » Les adolescents, choqués, ne réagirent pas directement, énervant encore plus le vampire. « Tout de suite !!! » Cette fois-ci, ils se rassemblèrent d'un même mouvement autour du canapé, leurs mains en contact. Une seconde après, ils atterrirent tous au manoir du vampire, où deux autres adolescents affolés tentaient de rejoindre leur ami dans la « salle blanche ».
Gwen, qui était toujours dans les bras du jeune homme brun, se réveilla brutalement et son cri vint accompagner celui-ci de Harry Potter. Damian arracha le corps de la jeune fille à l'étreinte de son ami, et transplana directement dans la même salle que l'autre souffrant. Dès lors, ils arrêtèrent tous les deux de crier d'un coup. La jeune fille se révanouit, alors qu'Harry repartit dans un coma sans douleur. Le maître des lieux fit apparaître un deuxième lit où il installa la fille. Soupirant, il se dirigea vers la grande armoire où des milliers de remèdes trônaient. Pour l'Avatare, il choisit un revitalisant. Il savait que ce n'était pas de blessures qu'elle souffrait mais d'une transmission de douleur. C'était très étrange et rare, et il ignorait totalement comment cela avait bien pu se produire, mais Harry Potter avait bel et bien envoyé une partie de sa douleur dans le corps de Gwen Tegaron.
Il laissa le Survivant au soin du pouvoir de guérison de la salle. Il savait que cela suffirait, même si ce serait pénible. Après avoir administré le revitalisant à la jeune fille, il la réveilla en douceur. Elle peina à ouvrir les yeux et, quand ce fut fait, elle les referma tout de suite en poussant un petit cri. « Eteignez la lumière ! » La lumière pure l'avait éblouie et avait gravé le visage du vampire, penché au-dessus d'elle, dans ses rétines. Elle prit du temps s'habituer à la luminosité de la pièce et put enfin voir quelque chose après cinq bonnes minutes. Damian, soucieux de son état, attendait patiemment qu'elle puisse répondre clairement à ses questions.
« Comment te sens-tu ?
Embrumée. Perdue. Exténuée. Mais ça va mieux que tout à l'heure. Que s'est- il passé ? »
Elle qui au début n'arrivait pas à former une phrase, reprenait petit à petit ses esprits.
« Je ne sais pas, Gwen. Je n'étais pas là quand tu as commencé ta crise, et les autres ne m'ont encore rien dit. As-tu mal quelque part ?
Non, je ne sens plus rien. Damian, j'ai eu si mal ! J'ai vraiment cru que j'allais mourir ! C'était......... Et ce hurlement dans ma tête !
Un hurlement, tu dis ?
Euh, oui, pourquoi ?
Mon opinion se confirme. Gwen, est ce que tu as déjà rencontré Harry Potter ? Est-ce que vous avez eu ne serait-ce qu'un contact ?
Non. Enfin... si.... mais...
Oui ?
Il y a à peu prés deux semaines, avec les autres, on est allé au centre commercial de Helley. Et là, on dire... « rencontré » !
Rencontré ?
Oui. On s'est rentré dedans !
Ca explique des choses !
Mais, qu'est ce que cela a à voir avec ma crise ??
Attends. Je vais tout t'expliquer. »
Il s'assit au bout du lit de Gwen tandis qu'elle l'observait d'un air gêné. Elle n'avait toujours pas remarqué le deuxième lit. Elle prit une inspiration avant d'exposer sa requête :
« Ne peut-on pas sortir ? Je crois que je vais faire une overdose de blanc ! Et je me sens bien maintenant !
Non, on est bien ici. C'est cette salle qui te garde en état de parler. Tu t'effondrerais dehors. C'est la magie qui te fait cet effet là.
Mais !
Ecoute-moi ! Tu es encore faible et ce n'est pas cette luminosité qui va te tuer ! Maintenant, tais-toi !
Désolée. Je t'écoute !
Comme tu peux le voir, il y a un deuxième malade dans cette pièce.
Quoi ? Oh, je n'avais pas vu ! Qui est-ce ?
Laisse-moi parler ! Tu es infernale !
Désolée, je te promets que je me tais.
Tu as plutôt intérêt ! Donc, je disais, il y a un deuxième malade, il s'agit d'Harry Potter.
Harry Potter ? Je comprends mieux ! Mais....
Gwen ! Tu te tais maintenant ! »
Elle baissa la tête, rougissante. Sa curiosité était décidément plus forte que sa raison.
« Ce jeune homme est arrivé ici il y a quelques heures. Il devait aussi venir au manoir cette semaine. Le courrier que j'ai reçu quand j'étais avec vous le concernait. Il semblerait qu'il s'est fait battre par sa famille, je n'en sais pas beaucoup plus. Il était dans un état critique, alors je l'ai emmené au manoir. Il est maintenant dans une sorte de coma. Voilà ! Maintenant, parlons de toi ! Le contact que vous avez eu il y a deux semaines a du créer un lien entre vous, dont j'ignore la nature. Il se pourrait que vous ayez, à ce moment-là, partagé certaines capacités ou pouvoirs, je n'en sais pas encore beaucoup sur le sujet. Cependant, ce que je viens de conclure, c'est que, quand Harry a recommencé à souffrir de ses blessures, la douleur a du être telle qu'il t'en a transmis une petite partie.
Une petite partie ???! Mais Damian, j'ai failli en mourir !
Ton corps en a ressenti plus qu'il t'en a donné car la douleur t'est venue d'un coup. Et puis les séquelles ont du être plus importantes car ce n'est pas toi qui as reçu les coups. Cela a été une souffrance morale uniquement.
Oh mon Dieu ! Il en a quand même ressenti plus que moi, non ?
Oui.
Et tu ne peux rien faire ?
Ca ne changerait rien. Mais toi, je crois que tu le peux.
Moi ? Mais...que dois-je faire ??
Rester auprès de lui, jusqu'à ce qu'il se réveille.
Pas de problème ! Dans combien de temps environ se réveillera-t-il ?
Sans toi, dans deux semaines, en restant ici. Mais je crois que ta présence bouleverse tout.
Mais comment cela se fait-il ?? Pourquoi est-ce que je lui fais cet effet ?
Je te l'expliquerais quand j'aurais tout bien compris. En attendant, je vais te dire ce que tu vas faire durant cette semaine, sachant que la semaine prochaine tu es à Poudlard.
Ok.
La journée, tu resteras ici. Tu peux essayer de lui parler, mais je ne suis pas sûr qu'il ne t'entende. Moi, pendant ce temps-là, j'entraînerais les autres. Le soir, ce sera Iris qui prendra le relais.
Pourquoi Iris ?
Vous avez le même sang.
Tu penses que mon lien avec Harry Potter est à cause de son sang ?
On ne sait jamais.
Oui, mais le père d'Iris est....
Je sais ! On verra bien de toute façon ! Donc, le soir, tu m'auras comme entraîneur personnel.
Quelle chance ! Et je dors quand ?
Ici, la nuit, après tes entraînements. Tu prendras aussi tes repas dans cette pièce. Tu n'auras qu'à demander à Lestat ton repas. Bon tu as un peu compris le programme ?
Oui ! En gros, je reste calfeutrer ici toutes mes journées et je ne sors rien que pour m'entraîner, c'est ça ?
Exactement !
Attends, je ne pourrais pas voir les autres ?
Un minimum serait le mieux.
Pourquoi ça ?
Il ne faut pas que tu ais trop d'influence de l'extérieur. Je vais t'apprendre à soigner par la magie, et il va te falloir beaucoup de concentration !
D'accord. Finalement, je ne pourrais dormir un petit peu maintenant ? Je ne me sens pas bien.
Vas-y. Moi, je vais parler aux autres. Et n'oublie pas, ne sors pas de cette pièce. Tu n'es pas totalement guérie ! A tout à l'heure ! »
Elle hocha la tête, il sortit. Elle se recouchait tandis que Damian trouva Lestat qui l'attendait dans le couloir.
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Les deux adolescents commençaient à paniquer. Cela faisait déjà une demi-heure qu'ils étaient sortis de leurs appartements et il ne retrouvait pas le chemin de la « salle blanche ». Ron et Hermione étaient partis pour rejoindre Harry lorsqu'ils avaient entendu ses hurlements. Malgré les avertissements du vampire, ils s'étaient aventurés dans le château et étaient désormais complètement perdus. Ils craignaient de se retrouver face à un monstre ou encore pire, face à Damian.
Ils redoutaient tellement la punition du vampire s'il apprenait qu'ils étaient sortis. Celui-ci était si froid avec eux, si cruel. En même temps, ils étaient terrifiés par l'état de leur ami. Harry, qui souffrait. Harry, qui avait failli mourir. Leurs craintes les paralysaient et ils se sentaient monstrueusement coupable. C'était eux qui l'avaient laissé souffrir chez lez Dursley, au lieu de venir le chercher au début des vacances, comme ils le lui avaient promis. Tout ça était leur faute !
Tout à coup, leurs cœurs cessèrent de battre. Ils se trouvaient à un croisement et devant eux se tenait une ombre. Dans l'obscurité, ils apercevaient une lame briller d'un intense éclat. La silhouette commença à se mouvoir. Ils entendirent les bruis de pas qui se rapprochaient dangereusement d'eux. Un visage apparut à la lumière. Des cheveux longs, bruns, un regard d'or, une bouche fine, rouge sang, des oreilles pointues, l'homme qui était sortit de l'ombre était un elfe. Un sourire malicieux aux lèvres, il s'approcha.
« Que faites-vous ici jeunes gens ? Je ne crois pas que vous n'ayez le droit de sortir. Damian m'aurait prévenu ! »
Les deux adolescents avaient baissé la tête, honteux. Le ton de l'elfe n'était pas agressif, il était même chaleureux, mais son allusion à Damian les avait refroidis : il allait savoir ! Hermione essaya de les défendre.
« Nous avons entendu les cris d'Harry et nous sommes sortis pour aller voir ce qu'il se passait. Nous nous sommes perdus et nous essayons de retrouver la route depuis tout à l'heure.
D'accord. Je vais vous raccompagner à vos appartements. Il ne faut pas sortir dans le château sans moi ou Damian. Il a été conçu pour perdre les intrus. Bon, vous ne pouviez pas le savoir. Allons-y, c'est à droite. »
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« Je viens de trouver deux de tes protégés en train d'errer dans l'aile ouest, Damian. Ils semblaient chercher un certain Harry Potter ! Tu ne m'avais pas prévenu que tu recevais des personnes aussi « célèbres » ! J'aurais déroulé le tapis rouge !
Arrête Lestat ! Je n'ais pas eu le temps de te prévenir ! Et je sais ce que tu penses du gamin, mais c'est une proposition de Dumbledore, je ne pouvais pas refuser.
Je comprends. Je préfère cependant éviter tout contact avec lui, on ne sait jamais.
Sage décision ! Au fait, tu m'as dit que tu avais trouvé deux de mes jeunes dans l'aile ouest. Que t'ont-ils dit ?
Qu'ils avaient entendu les hurlements de Harry Potter et qu'ils étaient sortis pour voir ce qu'il se passait. Ils se sont perdus dans le château.
Ah, c'est ces deux-là ! Ca ne m'étonne pas d'eux ! Bon, j'irais les voir tout à l'heure. Merci pour tes informations. Aurais-tu des choses urgentes à faire ou tu peux m'accorder un peu de ton temps libre ?
Je te suis ! »
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Les sept adolescents s'étaient installés sur l'escalier de l'entrée en attendant le retour du vampire. Même s'ils commençaient à avoir une confiance aveugle en lui, ils étaient terrifiés par la soudaine crise de leur amie. Aucun d'eux ne parlait, par peur de troubler ce fragile silence qui planait sur la demeure. Ils attendaient plus ou moins patiemment le retour de Damian, sachant tous qu'il leur fournirait les réponses rationnelles qu'ils attendaient. Mais les heures passaient et leur hôte ne revenait toujours pas. Ils commencèrent donc à s'exprimer, incapables de garder leurs inquiétudes pour eux. Cependant, après avoir très légèrement abordé le sujet, ils avaient rapidement changé de conversation. C'est ainsi qu'ils discutèrent de choses les plus futiles possibles pendant plusieurs heures, même si on pouvait aisément noter le niveau de stress dans leur voix.
Ils se levèrent tous à l'arrivée du vampire et de l'elfe qui l'accompagnait. La frustration avait tout de suite repris sa place sur leur visage. Damian sourit de l'attachement apparent qu'ils portaient tous à leur amie. Ça allait leur être utile pour les années à venir. En une phrase, il fit s'envoler toutes leurs craintes. Il les pria alors de laisser sur place leurs bagages et de les suivre, Lestat et lui. Il reprit, comme plusieurs heures plus tôt, son rythme rapide. La salle dans laquelle il voulait les amener était loin et ils n'avaient pas toute la nuit devant eux. De plus, il serait bête qu'ils soient déjà fatigués en arrivant. Mais les adolescents marchaient avec entrain et le trajet mit moins de temps que Damian l'aurait pensé. Il avait envoyé Lestat chercher les autres jeunes et les conduire directement à la salle.
Ils arrivèrent donc une demi-heure après à la salle de combat. La porte massive était gravée de scène de duels et les jeunes sorciers ne présageaient rien de bon. Quoiqu'il en soit, Ron et Hermione, ainsi que l'elfe, qui avait repris une attitude ténébreuse, étaient déjà présents lorsque le petit groupe arriva à destination. D'un geste de la main, Damian fit ouvrir les portes. La magie qu'utilisait en permanence le vampire n'étonnait même plus les deux Gryffondor. Ils pénétrèrent dans la pièce qui leur semblait immense à la suite des autres jeunes qui les regardaient d'un air étonné.
La salle de combat, comme leur avait dit l'elfe, était réellement démesurée. Elle semblait sombre par sa couleur bordeaux, mais lumineuse par le splendide éclairage qu'offrait toute une série de torches. Les tapisseries sanglantes des plus grandes batailles accentuaient l'atmosphère guerrière de la pièce et donnaient vraiment envie à chacun de participer aux combats, même si ceux qui étaient rapportaient sur toile n'étaient que supplices. Toujours d'un geste de la main, le vampire fit apparaître une série de neuf fauteuils du même bordeaux. Lestat et lui restèrent debout tandis que les adolescents s'installaient. Après ces longues minutes de silence des plus pesantes, Damian prit enfin la parole, et partit dans une longue tirade.
« Bienvenue à tous dans ma demeure ! Vous allez passer la semaine ensemble à vous entraîner sous mes ordres. Pour les nouveaux, vous apprendrez vite qu'il faut rapidement obéir à mes ordres si on tient à sa vie. Vous vous retrouverez dans des situations peu commodes mais tant que je serais là, vous ne craindrez absolument rien. Maintenant, procédons aux présentations. Nous sommes en présence de Ron Weasley et d'Hermione Granger, les deux meilleurs amis de Harry Potter, d'après ce qu'on m'a dit. Nous allons éviter les formalités d'usage, supprimer les « Enchanté » et ainsi de suite et passer directement à l'autre groupe. Alors de gauche à droite, il y a Lysipée, Gareth, Tim, Thalie, Iris, Andréas et Eric. Là aussi nous allons faire abstraction aux politesses. Vous n'êtes pas obligés de savoir tout de suite les prénoms de tout le monde, vous aurez de toute manière le temps de vous connaître pendant le temps libre qui vous sera accordé après ce qu'il va suivre. Afin que je connaisse autant qu'il le faut votre niveau de magie, un test a été organisé. Bien qu'il manque deux personnes, Gwen Tegaron et Harry Potter, il est tout de même réalisable, malheureusement pour vous. Vous serez répartis par groupe de deux ou trois et ensuite enfermés dans un labyrinthe infesté de créatures raisonnablement dangereuses. Les groupes : Thalie avec Ron, Lysipée avec Gareth et Hermione, Andréas avec Iris, et Eric avec Tim. Vous ferez usage de sorts uniquement, vos capacités physiques ne manqueront pas d'être, elles aussi testées, ne vous inquiétez pas ! J'espère que vos baguettes sont en bon état et que vous vous sentez prêts à affronter des créatures que vous n'aviez sûrement jamais combattues auparavant. Lestat et moi accourront seulement si à un moment ou autre vous vous retrouvez réellement en danger. Donc ne vous attendez à nous croiser à chaque créature. Quelqu'un parmi vous a-t-il quelque chose à ajouter ou nous pouvons dès maintenant débuter le test ? Personne ? Parfait ! Mettez-vous par groupe et rejoignez-moi devant cette porte. Vous pénétrerez dans le labyrinthe petit à petit. Je n'ais plus que deux choses à dire, faites votre maximum et oubliez cette stupide peur qui vous broie les entrailles ! »
De plus en plus impressionnés par cette histoire de test, les adolescents obéirent rapidement et les groupes furent formés. Hermione fit un sourire timide et ses coéquipiers lui répondirent chaleureusement. Quant à Ron, le courant sembla passait tout de suite avec Thalie. Ce fut le groupe des dénommés Andréas et Iris de passer en premier. Ron et Hermione eurent bien le temps de voir la détermination dans les yeux des deux sorciers. Ensuite, ce fut le tour de Thalie et de Ron, d'Eric et de Tim, et enfin celui d'Hermione, de Lysipée et de Gareth.
Andréas et Iris, pas très effrayés dans la pénombre du lieu et la froideur de la nuit, marchaient tranquillement côte à côte. Au premier croisement, ils choisirent le chemin de droite, d'un accord silencieux. Ils étaient silencieux, leur démarche était de velours. Ils étaient prêts à frapper, baguette en main. Ils longeaient le mur, afin d'être moins visible. Ils marchaient depuis cinq minutes quand un ronflement se fit entendre. Une énorme bête bloquait la route. Il était impossible de passer sans réveiller le monstre. Les sorciers ne l'apercevaient pas encore distinctement, mais il ne devait pas être commode. Même si ce n'était pas très courageux, ils pensèrent à rebrousser chemin. Mais, au moment où cette idée leur traversa l'esprit, un mur les coinça contre la bête, les faisant tous deux sursauter. Ils étaient obligés d'affronter le monstre s'ils voulaient sortir du labyrinthe. Ils s'approchèrent prudemment pour voir à quoi ils avaient affaire. Ils restèrent sans voix. Une tête allongée, une longue mâchoire d'où on pouvait entre apercevoir des canines acérées, étincelantes de bave, apparut en premier aux adolescents sous un rayon de pleine lune. Un long corps avec des épaules voûtées, poilues, et des pattes dotées de griffes, finirent de renseigner les sorciers sur la nature de la bête devant eux. Un loup garou ! Incertains de la conduite à adopter en face d'une créature pareille, ils reculèrent le plus possible pour aller se plaquer contre la paroi.
Bien qu'ils n'étaient vraiment pas du genre à paniquer, la tension de cette découverte effroyable commençait à s'exprimer par une peur accablante. Ils ignoraient totalement ce qu'ils devaient faire pour neutraliser le loup-garou, les sorts qu'ils devaient lui lancer. Ils commencèrent par s'interroger du regard et comprirent bien vite la nécessité d'élaborer un plan plus que performant. Ils réunirent ensemble toutes leurs connaissances sur les loups-garous, les points forts ainsi que leurs faiblesses. Il était inutile de préciser qu'à leurs yeux les points forts étaient de loin les plus nombreux ! Néanmoins, ils semblaient se rappeler de la principale faiblesse du loup-garou : il ne supportait pas l'argent. Iris, en performante sorcière fit de suite apparaître une dague faite de cette matière pure qu'est l'argent. Elle plaça l'arme sous le rayon de la lune et fit claquer sa langue de satisfaction. Il fallait désormais trouver un moyen d'enfoncer cette lame dans le cœur de la bête sans y laisser des plumes.
Andréas eut l'idée d'utiliser un sortilège paralysant. Mais si le sort n'était pas assez puissant et qu'il dérangeait le sommeil léger de la bête, ils auraient des complications. Le problème restait là et ils savaient que tout n'était qu'une question de magie. Ils étaient dans une impasse. Ils s'interrogeaient sur la marche à suivre depuis déjà dix minutes quand un grognement les interrompit. Le loup se réveillait ! Les adolescents ne s'attendaient pas à ce réveil avant quand même un bon bout de temps ! La bête se mit à renifler bruyamment et les deux sorciers devinèrent qu'il les avait repérés. Ils notèrent aussi son déplacement lourd vers eux. Ils devaient agir en vitesse. Iris réagit plus vite que son ami et des liens de cuir vinrent s'enrouler autour des poignets et des chevilles de l'animal. Elle savait qu'ils ne tiendraient pas assez longtemps pour qu'elle puisse blesser le monstre avec sa dague sans se faire toucher.
Andréas tenta le « Stupéfix ». Le sort ne fut pas assez puissant pour arrêter complètement la créature mais il ralentit considérablement ses mouvements. Iris eut donc tout le temps de renforcer ses liens d'argent pur et le loup hurla à cet instant. Il ne supportait visiblement pas le contact avec ce métal. Il s'agita de plus en plus mais finit par se raviser compte tenu des brûlures qu'il s'infligeait en remuant de la sorte. Il baissa la tête et gémit. Les adolescents crurent donc à son affaiblissement. Iris s'approcha, la dague toujours en main. Mais alors qu'elle levait le couteau vers le cœur du loup-garou, celui-ci releva la tête et lui enfonça ses canines dans le bras. Elle poussa un hurlement de douleur et laisser tomber la lame à terre en s'effondrant. Elle sentait le poison du loup pénétrer dans ses veines.
Andréas, qui s'était approcher en même temps que son amie à présent dans les pattes du monstre déchaîné, lança un sort de lévitation au couteau pour qu'il aille s'enfoncer dans le corps du monstre. En un profond hurlement, le loup-garou s'évapora dans les airs et les liens de cuir doublés d'argent s'effondrèrent sur Iris toujours à terre. Le jeune homme comprit alors que tout ce qu'ils allaient affronter dans ce labyrinthe ne serait que des illusions. Mais la blessure de son amie semblaient bien réelle, elle. Et le sang qui s'en écoulait aussi !
Il la força à parler. Elle semblait dans un état second. Et dire qu'ils étaient encore loin de la sortie. Il la prit dans ses bras, elle qui était légère. Il avança, conscient qu'il ne pouvait rien faire d'autre que d'avancer. Au tournant, une agréable surprise l'attendait : une potion avec la notion d'antidote. Il ne perdit pas de temps et allongea le corps d'Iris à terre. Il lui entrouvrit les lèvres et la força à avaler tout le contenu de la bouteille. Quelques secondes plus tard, la jeune fille reprit soudainement ses esprits et se jeta dans les bras de son ami. Elle s'était sentie mourir.
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Leurs pas résonnaient dans le couloir sombre et humide. Les deux adolescents marchaient côte à côte depuis déjà une bonne demi-heure. Le manque de créatures à affronter était plus source de soucis que de soulagement car ils savaient que l'épreuve n'en serait que plus longue. Au premier croisement, ils avaient choisit de poursuivre leur route vers la gauche sans avoir vraiment besoin de parlementer. Et depuis ils avaient suivit le chemin qui allait tout droit.
Ron et Thalie s'arrêtèrent quelques instants. Ils étaient légèrement fatigués et la tension qui régnait était palpable. C'était comme s'ils sentaient le danger qui s'approchait. Ils repartirent, l'un devant l'autre, de plus en plus sur leur garde. Thalie menait la marche et Ron la refermait, guettant le moindre mouvement dans l'ombre qui les suivait. Ils se tournaient le dos. Ce fut pourquoi l'adolescent fut stupéfait quand, se retournant vers Thalie pour vérifier sa présence, il la vit piégée dans les bras de ce qu'il distingua être un vampire, grâce aux longues canines qui effleuraient la peau pâle du cou de la jeune fille. Comme dans ce genre de situation, dont il commençait à être habitué, il réagit au quart de tour. Il sortit sa baguette alors que la jeune fille se débattait furieusement pour échapper à son agresseur de plus en plus entreprenant. Il lança le sort qu'il jugea le plus adapté, connaissant la plus grande faiblesse du vampire. « Incendio »
La cape du vampire s'enflamma et celui-ci hurla de douleur face aux flammes qui s'emparait de son corps. Thalie était déjà hors de danger aux côtés de son compagnon quand le monstre disparut dans un nuage de fumée. Seul resta la répugnante odeur de chair brûlée.
La jeune fille remercia chaleureusement son « sauveur » et ils reprirent la route vers la sortie. Ils avaient repris confiance en voyant qu'à deux le jeu serait plus aisé.
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Tim et Eric étaient essoufflés. Ils venaient d'affronter un loup- garou et il n'avait pas été sympathique. Des coups de griffes aux épaules, sur les bras et dans le dos, ils souffraient légèrement mais ne s'en plaignait pas. Ils auraient pu moins bien s'en sortir! Leur pas était rapide mais on sentait quand même l'épuisement dont ils étaient victime. Cela faisait déjà une heure qu'ils n'avaient pas vu la lumière. Leurs yeux étaient maintenant habitués à la pénombre et leur démarche était devenue féline, afin de ne pas brusquer le silence qui régnait.
Même s'ils avaient l'impression de tourner en rond à chaque tournant, ils continuaient courageusement leur route. De toute façon, ils n'avaient que ça à faire ! Ils reprirent des forces tout en marchant, et, quand ils sentirent cette odeur, une odeur si particulière, ils étaient prêts à affronter un nouveau monstre.
Il s'agissait d'une senteur de printemps, un goût fruité, mais aussi un étrange relent de sang, de mort. Ils eurent de suite un mauvais pressentiment. Et ils eurent raison car, deux secondes plus tard, une harpie apparaissait devant eux. La peau bleue, une chevelure blanche, semblable à des branchages desséchés, une robe usée de laine grise, de longs crocs blancs, des griffes de fer, la harpie était, d'après leurs connaissances, carnivore. Et celle-ci avait manifestement un mauvais plan en tête car elle avait dans les yeux une lueur de ruse et sur le visage un masque repoussant d'envie. Elle devait avoir faim et son dîner venait de lui tomber entre les griffes.
Les deux adolescents étaient figés. La bête était repoussante et s'avançait petit à petit. De plus, ils n'avaient aucune espèce d'idée sur le comment neutraliser ces choses là ! Alors que la harpie finissait d'éliminer la distance entre elle et les sorciers en un grand bond, les deux jeunes hommes s'écartèrent et lancèrent dans un même ensemble « Pétrificus Totalus » La créature s'immobilisa sous l'effet du sort et les sorciers se demandaient maintenant comment la détruire totalement. Ne trouvant rien de plus original, de plus spécifique contre la harpie, ils firent apparaître une épée et lui tranchèrent la tête. Celle-ci ne retomba jamais au sol, la créature s'étant désintégrée avant.
Les jeunes hommes recommencèrent à marcher, conscients qu'un mur de plus venaient de s'effacer sur leur route.
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Lysipée, Gareth et Hermione étaient partis dans une discussion animée depuis la disparition de la dernière créature. Ils avaient déjà combattu une harpie, qui d'ailleurs avait marqué Hermione de ses griffes de fer, un vampire, vite détruit par Lysipée, et venaient d'achever le loup- garou, au prix d'effrayantes cicatrices. Ils sentaient tous les trois la sortie de plus en plus proche et bavardaient gaiement. Ils ne savaient pas vraiment si c'était plus un moyen de détente que le désir de se connaître. En tout cas, le courant passait entre les trois jeunes.
Ils étaient en train de se découvrir une passion pour les études quand un mur de brume apparut à un croisement. Un air glacial se répandit dans les couloirs. Ils se sentaient plus faibles, prêts à défaillir à tout moment. Le silence s'était imposé en même temps que le froid. Ils s'étaient arrêtés et ils voyaient bien que c'était le brouillard qui s'avançait. Ils se séparèrent. Lysipée devant, collée contre le mur de gauche. Gareth au milieu, en plein centre du couloir. Et Hermione à l'arrière contre la paroi à droite. Mais ils avaient mal pensé leur tactique. Car, dès qu'ils furent assez éloignés les uns des autres, un poltergeist apparut devant chacun d'eux.
Le poltergeist était un esprit frappeur, le cousin de l'épouvantard. Il possédait les mêmes méthodes pour s'attaquer aux vivants, mais il était plus redoutable et tenace. Séparés par la brume, les trois adolescents étaient livrés à eux-mêmes pour cette épreuve. Et les poltergeist commençaient à prendre la forme les plus effrayantes pour les sorciers. Lysipée se retrouva encerclée par les flammes, l'esprit frappeur étant devenu un démon de feu. La jeune fille paniqua instantanément : sa plus grande peur était le feu. Mourir par le feu, sentir les flammes lui lécher le corps, et cette infâme odeur de chair brûlée, qui emplit les poumons aussi bien que la fumée. Tétanisée, elle eut cependant le réflexe de s'appliquer le sortilège Gèle-Flamme. Immunisée désormais contre sa peur, elle n'offrit plus aucune résistance aux attaques du poltergeist et se détendit. Concentrée au maximum, elle vainquit sa peur en même temps que l'esprit frappeur. Car le poltergeist n'avait pas exactement les mêmes faiblesses que son cousin l'épouvantard. Il ne pouvait être vaincu que quand sa victime dépassait sa peur et la retournait contre lui. Il finissait par brûler dans les flammes de l'enfer.
Gareth n'était pas en moins bonne posture. Sa peur la plus profonde étant de mourir enseveli, le poltergeist s'était lui transformé en démon de terre. Il avait, comme la jeune fille auparavant, conscience de sa peur et, avec un puissant sort, il se créa un bouclier capable de repousser les pierres que le fantôme lui lançait. L'esprit frappeur ne tint pas longtemps face à la résistance du jeune homme.
Hermione, elle, avait beaucoup plus de mal. Dès que le poltergeist l'avait vue, il s'était divisé en deux et avait pris la forme de ses parents. Ils étaient tous les deux décapités et se déplaçait vers elle, leur tête sous le bras. Elle aurait peut-être tenu un peu plus longtemps si les deux corps n'avaient pas commencé à proférer des insultes, des reproches. « C'est de ta faute ! Tu n'es qu'un monstre ! Par ta faute, nous sommes morts ! Qu'est ce qu'on a fait pour avoir une fille anormale ?? Tu n'es qu'une malédiction ! » Le poltergeist n'était peut-être pas très original, mais il savait où frapper. Et Hermione n'était pas préparée à subir une telle épreuve. Elle s'était mise en position fœtale, et pleurait tout en écoutant les agressions de l'esprit maudit.
Elle aurait sans doute sombré dans un état second, si elle n'avait pas été secourue par Gareth et Lysipée. Ceux-ci s'étaient approchés et l'encourageaient à se battre, à édifier une barrière mentale contre le poltergeist. Ils lui assuraient que tout ce qu'elle voyait, ce qu'elle entendait, était faux et qu'elle pouvait tout arrêter, simplement par la pensée. Mais il était trop tard, Hermione était désormais trop affaiblie. Finalement, ils se mirent devant elle, face au fantôme et ensemble le combattit. Le poltergeist ne tint pas longtemps.
Les deux jeunes s'occupèrent de la jeune fille, qui accumulait les émotions fortes depuis la veille. Elle devait craquer et c'était à cet instant qu'elle se libérait, protégée dans les bras de Lysipée et de Gareth. Quand ses pleurs cessèrent, ils remarquèrent que le brouillard s'était estompé et qu'une porte blanche était apparue au bout du couloir. Ils la passèrent tous ensemble avec soulagement et retrouvèrent la salle de combats, ainsi que Damian, Lestat et les autres groupes, au moins aussi amochés qu'eux.
Lysipée, Gareth et Hermione furent prier de s'installer dans les fauteuils restant. Malgré sa fatigue, Hermione put remarquer le regard brûlant d'inquiétude que lui lançait son meilleur ami. Damian prit une inspiration et déclara d'un ton chaleureux:
"Bravo à tous pour vos compétences! Ce test n'était pas compliqué mais il n'était pas aisé non plus. Vous avez fait preuve d'un bon esprit d'équipe et je suis fier de vous. Maintenant, je vais vous laisser profiter d'un repos bien mérité. Je vous laisse la matinée de demain libre, afin que vous vous reposiez et que vous profitiez de vos vacances. L'entraînement commencera à 13h30 précises. Veuillez être dans cette salle à l'heure, s'il vous plait. Lestat va maintenant vous conduire à vos appartements. Je vous enverrez un parchemin demain matin pour le petit déjeuner. Ne sortez pas de vos appartements sans qu'on vienne vous chercher. Passez une bonne nuit. A demain."
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Gwen s'approcha de Harry, le contemplant comme une chose rare et précieuse. Il paraissait calme, mais elle sentait le tumulte régnait en lui. Quand elle apperçut sa cicatrice, ce fut plus fort qu'elle, il fallait qu'elle la touche. Elle redessina son tracé lentement, délectant le plaisir que cela lui inspirait. Quelqu'un entra dans la pièce à ce moment précis. Comme une fillette prise en flagrant délit, elle s'écarta brusquement du lit et retourna dans le sien. C'était Damian. Il la regarda étrangement face à son geste dont il n'avait presque rien vu, mais fut de suite attiré par l'autre malade qui commençait à s'agiter fortement.
"Que s'est-il passé?
Je.... je sais pas!
Depuis combien de temps?
Ton arrivée!!! Damian, j'ai peur, je ressens tout!
Du calme. N'oublie pas que vous êtes liés! Bon, comment allait-il avant ?
Très bien! Enfin, il était normal! Damian ça ne va pas, ça ne va pas du tout!!
Gwen, calme toi. Ne panique pas. Essaye de te contrôler! Je crois que ta première leçon va commencer plus tôt que prévu!
Damian, il faut que je te dise, je sais peut-être ce qui a tout déclenché!
Quoi?
Je l'ai touché. J'ai touché sa cicatrice.
Ok! Ca ne peut qu'être ça! Maintenant il ne te reste plus qu'à détruire ce que tu as involontairement encleché.
Mais j'en suis incapable! C'est ça le problème!
Un grand mage a dit : "Si tu as accompli un acte, tu seras toujours en mesure de le défaire!" Et c'est vrai, donc, concentre toi et fais ce que je te dis de faire! C'est d'accord?
Oui, mais...
Pas de mais! Fais ce que je te dis!
C'est d'accord, que dois-je faire?
Te concentrer. Rapproche toi de lui. Prend lui la main s'il le faut. Voilà. Tu arrives à sentir sa douleur?
Oui. Ca a l'air fort.
Très bien. Concentre toi sur le point de douleur le plus puissant.
Sa cicatrice.
Ok. Essaye de faire baisser la douleur.
Comment? C'est impossible.
Si c'était impossible je ne te le demanderais pas! Ferme les yeux. Concentre toi sur vos mains liées. Et essaye de faire passer la douleur dans ton corps.
Quoi? Tu es fou! J'ai falli mourrir la dernière fois!
Fais moi confiance, bon sang! Cette fois-ci tu ne crains rien, car c'est toi qui contrôle tout! Maintenant fais ce que je t'ai di, s'il te plait!"
La jeune fille acquiessa. Ce que disait Damian était clair, mais, malgré sa confiance en lui, l'éxecuter l'effrayait plus qu'elle ne l'aurait voulu. Elle essaya une première fois mais ne put contenir ses tremblements. Elle rouvrit les yeux. Harry, dont elle tenait toujours la main, se débattait dans son sommeil et de nombreuses gouttes de sueur perlaient sur son front. Sa cicatrice semblait en feu. Son visage crispé de douleur détermina la jeune fille à poursuivre sa démarche de guérison. Elle se reconcentra. Elle distinguait le point de douleur. "Essayer de faire passer la souffrance de son corps au mien! Rien de plus facile, voyons! Comment faire?" Elle sentit la souffrance de Harry s'accentuait brutalement. Il fallait absolument qu'elle agisse maintenant! Et c'est ce qu'elle fit.
Elle y mit toute sa magie. Toute sa puissance. Tout son être. Tout son amour. Mais, à force de vouloir qu'il ne souffre plus, elle s'était laisser emporter, jusqu'à absorber toute sa souffrance. Harry avait retrouvé instentanément un visage paisible et elle s'était effondrée de douleur.
Damian avait réagit au quart de tour. Mais même la rapidité si particulière du vampire ne suffit pas. La tête de Gwen toucha terre en même temps que des centaines d'horreurs s'infiltrèrent dans son esprit.
Le vampire la déposa sur son lit. Il n'aurait peut-être pas dut la pousser à faire cela, mais il avait le sentiment que cela finirait pas servir à quelque chose. Autant pour elle que pour lui. Il les laissa seuls, alors que leur lien se renforçait seconde après seconde.
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Deux jours étaient passés. Deux jours étaient passés, avec leur quotat d'entraînements acharnés, de découvertes, de rencontres, de nouvelles amitiés, de jeux, mais aussi de souffrance. Car même si les trois quarts du château s'amusaient et apprenaient à se connaître, il y avait deux personnes qui souffraient de se connaître trop. Malgré tous les efforts de Damian, le lien se renforçait et Gwen commençait à s'oublier, à oublier qui elle était, à perdre sa personnalité pour s'enfoncer dans la souffrance d'un autre. Si tout cela ne cessait pas maintenant, si Harry n'arrêtait pas d'envoyer directement toute sa douleur à Gwen, la jeune fille risquait d'être perdue à jamais.
Mais seul Damian savait ce qu'il se passait réellement. Les autres profitaient tranquillement de leur temps libre à l'ombre de tous soucis. Le vampire était inquiet et il se défoulait en rendant les entraînements encore plus dur. La nuit, il cherchait une solution, quelque chose pour sauver celle qu'il avait juré de protèger un jour sombre, un jour qui condamna la belle enfant à une vie de malheur . Il sentait, au fil des heures, qu'il pouvait échouer. Et cela, seul Lestat s'en aperçut. Après deux jours, il décida de lui parler. L'elfe se rendit dans la bibliotèque, là où Damian s'était déjà enfermé deux longs soirs déjà. Il le trouva penché sur un gros livre plus que poussièreux.
"Damian!"
Le vampire ne répondit pas.
"Damian, écoute moi. Je sais que quelque chose ne va pas. Laisse moi t'aider!"
Le silence se réinstalla. L'elfe se tut car il savait qu'il n'avait plus rien à faire sauf attendre. Et il patienta pendant deux bonnes minutes, durant lesquelles Damian se livra un véritable combat intérieur.
"Ok, je te laisse m'aider! Tu as gagné!
Bien! Dis moi ce qui t'inquiète tant!
Gwen va mourir.
Quoi? Gwen Tegaron? Mais pourquoi?
Je t'ai déjà parlé de leur lien, entre Potter et elle. Il se trouve que maintenant il lui envoie toutes ses souffrances. Même celles de son passé.
Aie!
Tu l'as dit.
Et tu es sûr que cela va l'entraîner jusqu'à sa mort??
Non, mais si elle ne meurt pas et ne sera bientôt qu'une coquille sans âme.
Et tu ne peux rien faire?
C'est ce que je cherche.
Ok. Est-ce que tu as déjà essayer quelque chose?
Non. Je voudrais couper leur lien, mais si je fais ça, c'est Harry Potter qui meurt.
Je vois.
Je pourrais attendre que Harry reprenne ses esprits et puisse arrêter lui- même son influence sur Gwen, mais je doute qu'elle ne tienne jusque là.
Tu as pensé à inverser le lien? De manière à ce qu'ils partagent toutes leurs douleurs, pour qu'elles s'atténuent.
Qu'est-ce que tu veux dire par "inverser"?
Pour l'instant, c'est Gwen qui se prend tout, on est d'accord. Les siennes, ainsi que celles de notre cher Harry, qui est dans une phase "mortelle". Mais si on arrivait à modifier leur lien afin que Harry recoive la moitié de ses souffrances et la moitié de celles de Gwen, les douleurs devraient s'annuler, non?
Mais si! C'est exactement ça! Lestat, tu es un génie! Pourquoi je n'y ai pas pensé plutôt?! Je sais ce qu'il nous reste à faire maintenant! Allez, viens!"
Damian s'était levé et se dirigeait vers la sortie. Son visage s'était éclairci et l'on voyait une lueur de joie dans ses yeux. Le plus simple restait à faire et tout serait fini. Lestat l'avait rattrapé et posé une main sur son épaule.
"Dis donc, tu sembles tellement soulagé que tu en oublies ta magie! Dépêche toi, Gwen t'attend pour être libérée de ses maux!"
Damian lui sourit et ils transplanèrent dans la salle où reposait les deux malades. Il ne perdit plus de temps se dirigea vers le lit où Gwen souffrait le martyre depuis déjà deux jours. Il lui prit la main ainsi que celle d'Harry et les lia.
"Par la magie et l'eau, Par le sang et le feu, Par la puissance et la terre, Par l'amour et l'air, Libérez ces enfants de ce lien, Laissez-les sous l'emprise du temps, Diriger leur vie tranquillement, Car aujourd'hui n'est pas le jour où le Destin, A, il y a longtemps, décidé de leur fin. Ancêtres je vous invoque. Détruisez le Malin qui nous provoque. Vous qui manipulez leur destinée, Merlin, Viviane, Arthur, Lancelot, Guenièvre, Almeia, Morgane, Par la magie des Avatars, Inversez ce lien."
Les deux adolescents furent secoués de spasmes une seconde puis retrouvèrent leur calme. L'expression si paisible sur leur visage montra aux hommes que tout était bel et bien fini.
"Ca y est. C'est terminé. Leur lien s'est profondément endormi et ils ne demandent qu'à être réveillé. Merci Lestat."
L'elfe hocha la tête et sortit. Il n'aimait pas l'atmosphère lourde de la pièce et voyait bien que son ami voulait rester seul.
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Iris ne dormait pas. Elle sentait que quelque chose ne tournait pas rond chez Damian, et que cela avait un rapport avec l'état de Gwen. Elle ressentait le malaise de sa cousine. Cela faisait depuis trois jours qu'elle ne l'avait pas vu. Depuis sa mystérieuse crise. Même si elle n'avait pas trop le temps d'y penser, avec les entraînements et les deux nouveaux, qui d'ailleurs étaient très sympathiques, elle ne pouvait s'empêcher d'être très inquiète.
Pourtant, à part une étrange sensation, rien ne montrait qu'elle devait s'inquiéter. Bien que Damian restait très ténébreux sur le sujet, il leur avait clairement fait comprendre que tout aller bien. Mais elle en était sûre : quelque chose n'allait pas! Fatiguée de toutes ces craintes, elle plongea dans un profond sommeil, où elle irait revoir une fois de plus ce rêve égnimatif dont elle ne comprenait définitivement pas le sens.
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Albus Dumbledore était soucieux. Il avait encore une fois échoué dans la tâche difficile qu'était de protéger le Survivant. Encore une fois, il avait eu de la chance qu'Harry tienne le coup. Pourtant, Privet Drive était sensé être l'endroit le plus sûr pour Harry! Après Poudlard, bien sûr. Mais apparemment, même les Dursley en voulait mortellement à l'adolescent. Mais pourquoi tout s'acharnait-il contre lui qui n'avait rien fait?? Les Dursley avaient vaguement parlé d'un dossier compromis par sa faute. Mais même si tout cela était vrai, ce dont il doutait beaucoup, était-ce une raison de se venger comme cela sur un pauvre jeune homme sans défense? Heureusement d'ailleurs qu'Arthur fut arrivé à temps! Qu'auraient-ils fait sans Harry?
Les Dursley étaient en ce moment même au quartier général de l'Ordre du Phénix, où l'on menait un interrogatoire féroce sur les sévices qu'ils avaient fait subir à Harry. Ils avaient été retrouvés peu de temps après leur fuite, par Alastor Maugrey, malheureusement pour eux. Le sorcier avait profité d'être "soi-disant" en cas de légitime défense, pour tester quelques nouveaux sorts de douleur sur la personne de Vernon Dursley. Inutile de préciser que l'homme n'était pas en bon état après cela.
Et tous les membres de l'Ordre saisissaient maintenant l'inespérable occasion pour régler leur comptes avec les Dursley. Dudley avait été enfermé dans une salle, seul. Il n'avait vu personne depuis deux, trois jours. Il pleurnichait sans cesse et hurlait de toutes ses forces. Même si Mrs Weasley, en temps que mère de famille, avait un serrement au coeur à chacun de ses hurlements, elle se reprenait en songeant à ce que Harry avait subi. Pétunia et Vernon Dursley étaient eux aussi dans des chambres séparées. Cependant, ils avaient des visites deux fois par jour. Et on ne peut pas toujours dire que cela se passait bien. Les membres de l'Ordre essayaient manifestement de leur faire comprendre ce qu'était la vie de leur neveu, une vie de malheur et de souffrance. Le travail de recherche qu'avaient effectué les médicomages sur les substances qu'Harry avait été forcé de prendre avait fait avancer le traîtement du Survivant et Damian pouvait maintenant l'estimer réveillé dans deux jours. Un jour exacement avant la rentrée.
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Hermione se réveilla en douceur ce matin-là, mercredi. Admirant une fois de plus l'aquarelle qui ornait sa chambre, elle eut une agréable pensée pour son réveil dans quatre jours. Poudlard! Trois jours plus tard, elle montrait dans le Poudlard Express, avec Harry et Ron, ainsi qu'avec tous les autres. Trois jours plus tard, elle reverrait le château, tous les professeurs, les couloirs, et surtout son cher dortoir, qu'elle ne quitterait plus avant longtemps.
Elle se leva, rejoignit la salle de bain et commença à prendre sa douche. Sous l'eau tiède comme elle l'aimait, elle se prépara à la journée qu'elle allait passer. Ils apprendraient sûrement de nouveaux sortilèges de défense le matin, passeraient un bon déjeuner sous le signe de l'amusement comme toujours, mettraient en application les sorts appris dans la journée, et finiraient par rejoindre leur lit pour un sommeil bien mérité. Elle commençait à se sentir à l'aise dans le château. Damian devenait presque aimable, ou du moins restait un très bon professeur, apprécié à sa juste valeur par la jeune fille. Et ses nouveaux amis... Que dire... elle avait découvert des personnalités très différentes parmis les sept adolescents, un lien très fort entre eux, une amitié qui n'était pas prête d'être brisée. Elle avait appris leur secret le lendemain du test et avait promis de garder le silence. Tout comme Ron. Tous les neuf, ils avaient appris à se connaître sans préjugés de "maison", de sang pur ou non... Le jeune fille savait que les Avatars étaient des personnes pour qui la confiance était la plus importante des choses, des personnes loyales, fières, puissantes aussi, et qui laisseraient tout tomber pour sauver un ami. Cette amitié lui faisait irrémédiablement penser à Ron, Harry et elle. Harry...
Cela faisait longtemps que Ron et elle ne lui avaient plus parlé. A cause de l'interdiction de Damian, ils ne l'avaient pas vu depuis Privet Drive. Ils avaient bien essayé de convaincre le vampire qu'ils étaient ses meilleurs amis, que leur visite pourrait peut-être modifier les choses... Mais Damian leur rappelait à chaque fois que leur ami avait besoin de repos, de calme, et que leur visite ne pourrait rien faire sauf aggraver les choses. Et à chaque fois, ils repartaient sans rien, déçus.
Elle s'était habillée et rejoignit Ron dans le salon. Ils prenaient leur petit-déjeuner là tous les matins. Il avait l'air de sortir à peine du lit, comme chaque matin d'ailleurs.
"Bjour 'Mione.
Bonjour Ron. Bien dormi?
Trop. C'est horrible de se faire réveiller à 7h.
Mais non. Ca nous prépare pour Poudlard.
Ne me parle pas de choses déprimantes!
Tu n'as pas envie de rentrer à Poudlard?
Oh non! Tu te rends compte que lundi c'est déjà la rentrée!
Oui justement! Je dois te dire que même si j'ai fait de très beau voyage pendant les vacances et que je me suis beaucoup amusée, Poudlard me manque et j'ai hate de reprendre les cours.
T'es folle!
Et toi tu es trop arrêté sur tes opinions! On ne peux rien te dire! Vive l'ouverture d'esprit!
Hé!"
Ils repartirent dans une de leur célèbres disputes. Ils mangèrent donc en silence, boudant, et ne s'étaient toujours pas réconciliés à l'arrivée de l'elfe qui venait les chercher. Ils eurent cependant le temps de faire un compromis en allant jusqu'à la salle de combat. Hermione admit que son envie si pressente de reprendre les cours était peut-être un peu excessive, et Ron avoua que Poudlard lui avait manqué. Il ne put cependant s'empêcher d'ajouter que cela n'avait rien à voir avec le travail. La jeune fille soupira de lassitude et ils arrivèrent à la salle de combat. Les Avatars étaient déjà là, ainsi que Damian. Celui-ci avait un air réjoui qu'il n'avait pas eu depuis le jour du test. Les adolescents se saluèrent chaleureusement tandis qu'ils entraient dans la pièce.
Ils s'installèrent comme à leur habitude dans les fauteuils bordeaux, et sortirent de quoi prendre des notes.
"Bien! Aujourd'hui nous allons voir les boucliers. Quelqu'un peut-il me rappeler les formules des trois boucliers de base?"
Hermione et Lysipée levèrent la main. Elles s'échangèrent un sourire complice tandis que les autres levaient mollement le doigt.
"Lysipée?
La formule du bouclier le plus connu est Blocus, ce bouclier ne contre qu'un sort. Après, il y a un bouclier qui dure jusqu'à ce que le sorcier l'arrête lui-même, de formule Strat Squier, mais ce bouclier puise beaucoup dans les réserves du sorcier. Pour bien le contrôler, celui-ci doit posséder une grande puissance. Enfin, le dernier que je connaisse est le Scalextric, qui fonctionne comme le Strat Squier, moins puissant, plus stable, et il peut protéger plusieurs personnes.
Très bien! Quelqu'un en connait d'autres? Non? Bon, nous en verons des plus avancés plus tard alors. Comme Lysipée nous l'a bien expliqué le Blocus..."
Et il partit dans ses explications sur les trois sortilèges une bonne partie de la matinée. Il leur apprirent aussi les quatres boucliers qui font appel au quatre éléments: l'eau, la terre, l'air et le feu. L'élément choisi par le sorcier l'entoure lui ou plusierus personnes en un mur épais et le ou les protègent contre des attaques extérieurs. Ils passèrent donc toute la matinée à apprendre les formules des boucliers, attendant impatiement le temps de les mettre en pratique.
A midi, il les lacha et les conduisit à la salle à manger, où la table était déjà mise. Ils s'installèrent tout en dicsutant du cours du matin et de l'apès-midi qui les attendait. Damian claqua des doigts et des mets plus succulents les uns que les autres apparurent sur la table. Le vampire disparut et le déjeuner put vraiment commencer. Un conversation s'engagea sur Poudlard, un de leur sujets préférés. C'est Thalie qui demanda:
"Au fait, comment est-on réparti? Mes parents ont refusé de me le dire!
Dis plutôt que tu as oublié de leur demander, Thalie!
Oui bon ça va! J'avais d'autres choses à penser! Arrête de toujours tout savoir, Tim! T'en deviens lassant!
Vous serez répartis au moyen du Choixpeau Magique!
Du quoi?
Du Choixpeau! Il vous suffira de mettre un chapeau sur la tête et il vous dira votre maison!
Merci du renseignement Hermione!
Oh, c'est nul! Moi je croyais qu'on aurait un test devant toute l'école. Comme ça on aurait pu leur montrer à tous à qui ils avaient affaire!
Tout le monde n'est pas aussi discret que toi, Andréas! lui fit ironiquement remarquer Thalie.
Toi me cherche pas!!
Elle a raison! Je me souviens qu'au moment de la répartition, j'aurais été incapable de faire un sort normal, alors imaginez un test devant toute l'école!
C'est parce que tu n'avais pas lu tes livres avant la rentrée, Ron! Moi j'en aurais été capable!
Tout le monde n'est pas aussi studieux que toi, Hermione!
Quelqu'un veut des pommes de terre?"
Thalie coupa le début de dispute entre les deux meilleurs amis. Ces deux-là étaient irrécupérables, décidement! Le déjeuner passa cependant sans embrouille. Ils rejoignirent, repus, la salle de combat où Damian les attendait. Il avait fait disparaître les fauteuils et les avait remplacés par de gros coussins. Ils attendirent debout qu'il commence son cours.
"Bon, on va commencer par le Blocus, vous vous mettez par deux, l'un de vous attaque avec l'Expelliarmus que l'on a revu hier, et l'autre se défend avec le bouclier. Faites l'exercice cinq fois chacun et tournez. Je veux que vous vous affrontiez tous et que vous passiez tous devant moi. On commence!"
Les groupes se firent en vitesse, Ron commença avec Hermione, Thalie avec Tim, Lysipée avec Gareth, et Andréas avec Iris. Eric fut donc le premier à aller voir Damian.
'Prêts? Allez-y!"
Les sorts fusèrent. Chacun réussit plus ou moins bien l'exercice. Ron se retrouva à terre sous l'effet du sort mais n'avait pas laché sa baguette, Lysipée avait perdu sa baguette mais était toujours sur place, Gareth avait réussi à combattre le sort de Lysipée, Andréas s'était fait repoussé par l'effet du Blocus d'Iris. Seul Eric fut vraiment en mauvaise posture. A l'autre bout de la pièce, étalé sur le ventre, la lèvre inférieur en sang, et sa baguette logée dans la main de Damian. Celui-ci lui rendit sa baguette et ordonna aux autres de continuer. Il sembla expliquer certaines choses à Eric.
Ils passaient de personne en personne avec de plus ou moins bon résultats. Certains se démarquaient particulièrement par leurs aptitudes, alors que hier c'en étaient d'autres. Par exemple, Iris, Gareth et Ron se débrouillaient très bien aujourd'hui alors que hier, c'était Thalie, Tim et Eric qui excellaient matière d'Expelliarmus. Chacun des adolescents commençait à se spécialiser.
Ils étudièrent le Strat Quier et le Scalextric de la même manière et eurent droit à une petite pose d'un quart d'heure. Ensuite, ils se séparèrent en deux groupes pour la démonstration. Damian se mit à côté du premier groupe et leur expliqua ce qu'ils allaient faire.
"Je vais créer le bouclier avec l'élément eau autour de vous. L'autre groupe, vous lancerez tous les sorts possibles. AquaProtectus! Allez-y!"
Un mur d'eau s'était formé autour des quatres adolescents. Ils semblaient hors de portée de tous sortilèges. D'ailleurs, ceux lancés par l'autre groupe s'écrasaient sur le bouclier à chaque tentative. Ils essayèrent de briser le mur par tous les sorts possibles, si puissants soient-ils, mais le bouclier semblait bien vouloir les narguer encore longtemps. A l'intérieur, les quatres sorciers touchaient prudemment leur "prison", jusqu'à finirent complétement trempés.
Après les avoir silencieusement observés jusque là, Damian prit la parole, faisant cesser tous les sortièges.
"Je vais maintenant, tout en maintenant le sort, ce dont une minorité de sorciers doit être capable, briser le bouclier. Il y a un sort, que je vous ai appris ce matin, un seul sort capable de supprimer cette sorte de bouclier appelant les éléments. Quelqu'un peut-il me rappeler lequel? Thalie, peut-être?
AquaDestructus. Mais, Damian, on l'a tous essayé et ça n'a pas marché pour autant!
Ca c'est normal, Thalie! Mon sortilège est bien trop puissant pour vous, même réunis! D'ailleurs je crois qu'il n'y a que moi qui puisse l'enlever! Bon, maintenant, je vais prendre votre place et lancer le sort sur mon propre bouclier. Observez. AquaDestructus!"
Le mur explosa littéralement, faisant sursauter les jeunes sorciers. Ceux qui étaient à l'intérieur se regardèrent, choqués. Ils n'auraient pas été étonnés de sauter eux aussi! Damian fit celui qui n'avait rien remarqué et poursuivit son cours. Il leur expliqua comment manipuler les quatres éléments et purent passer à la pratique. Bien évidemment, aucun n'obtint le même effet que le vampire, mais certains furent plus que satisfait de leur résultat et leur professeur, pourtant si avare de compliments, ne put retenir quelques félicitations. A la fin du cours, il leur annonça d'une voix joyeuse:
"Vous devriez pouvoir assister au cours avec Gwen demain!"
Les sept amis poussèrent des cris de joie et de soulagement, alors que Ron et Hermione posèrent en même temps la question qui les travaillait depuis déjà une semaine:
"Et Harry?
Dans deux jours! Mais je verrais par rapport à son état, si demain, il y aurait un moyen que vous le voyez, cela vous convient?
Oui, merci beaucoup, Damian!"
Et ils sortirent de la pièce, déjà désertés par leurs amis trop excités pour remarquer leur absence. Ils se sourirent de soulagement. Enfin! Ils se prirent la main et retournèrent dans leur dortoir.
XXX XXXX XXXXX
Voilà!!!
C'est tout! (c'est ironique bien sûr!)
Il est 2h du mat et je voulais absolument finir ce chapitre ce soir.
Car je pars en vacances demain(ça fait drôle de dire ça!) et je voulais pas vous laisser encore attendre deux semaines!
Bon déjà merci d'avoir tenu jusque là! Je suis pas passionnée par mon chapitre et il y a certaines scènes qui me déçoivent, mais j'espère que l'ensemble n'est pas si terrible. Il y a pas mal de passages où c'est de l'impro total donc désolé si ca sort un peu du contexte. Laissez moi vos commentaires svp!
Biz Gwenn
PS: si vous voyez des choses bizarres, exscusez moi, g u un pb avec mon pc et g pu Word alors....
Réponses aux reviews:
Vaness:Je sais, je fais "des fois" des fins pas très gentilles. Désolée! Je sais que Damian avait un air méchant , mais c'était fait exprès! Il fallait qu'ils aient une mauvaise "première impression" de Damian! Mais tinquiet il est gentil normalement! Je crois que tu t'en aie rendu compte! Merci beaucoup pour ta review!
Onarluca:Merci beaucoup pour tes compliments! Tu tinterressais au sort qui allait être réservé aux Dursley, voilà j'ai fait mon possible mais chu pas satisfaite, j'avais pas d'idées de torture sous la main... Désolée, pas d'apparition de severus rogue (pour l'instant) tu devra attendre le prochain chapitre pour être satisfaite. Ta l'air de bien apprécié notre cher professeur de potion d'ailleurs! J'ai lu dans ta description que t'aimais bien les longs chapitres, j'espère que pour celui-là t'es contente. Merci pour ta review. Et a bientot j'espère!
Cynore:Mais non , j'ai pas été sadique de m'arrêter là! C'est une fin comme les autres... Pour celle-là j'ai été gentille, non? Merci de ta review ca ma fait plaisir. Au fait, jatends ton prochain chapitre avec impatience!!
Diane:Merci, merci, merci et merci! Ta review ma fait trop plaisir! Ta vu, jai réussi à vaincre ma panne dinspiration! D'ailleurs, comme je te l'avais c'était à la scène du test que je bloquais, et je crois que je me suis bien rattrapée ensuite, non? Personnellement j'aime pas trop trop ce chapitre- là. Il est bizarre. Il ya certaines scènes que j'aurais voulu enlevé mais sans elles vous n'auriez rien compris alors... Bon, j'ai déjà repondu à ta review dans mes reviews alors... ah! Une chose! Pourquoi ca fait deux semaines que ta pas mis de chapitre??? Ca membete bcp ca ! Surtout que comme je par deux semaines, ca fera un mois sans un chapitre!! Comment vais- je tenir??? Encore merci pour ta review. Biz Gwen
