Les pensées de nos héros sont entre ... et en italique.

Les paroles des personnages entre "...".

Les commentaires stupides de l'auteur sont entre (...).

Bonne lecture

Chapitre 4 : c'est ta chance.

Harry était tout chamboulé : il avait dansé avec son inconnu en cotte de maille.

Bien entendu, il n'était pas dans les bras l'un de l'autre puisqu'il avait du danser avec...

Comment s'appelait-il déjà ? « Papa, pa..pi, pa..po pe ». Il était sûr que cela commençait par un « P ».

Mince alors, il l'avait sur le bout de la langue (ah oui et qu'est-ce qu'il y fait ?).

Enfin passons, cela lui reviendrait. Quoiqu'il en soit, c'était le jeune homme que la mère de Juliette leurs avait présenté.

Celui pour lequel elle l'avait fait déranger, alors qu'il contemplait son âme sœur, car Harry était persuadé qu'un lien spécial et très puissant existait entre eux.

Comparé à lui, celui que l'on avait mis de force dans ses bras était insipide, la seule chose remarquable chez lui étant l'incroyable longueur de ses dents.

Croyez-le ou non, il réussissait l'incroyable exploit de les avoir plus longues qu'Hermione AVANT l'intervention de madame Pomfrey.

Et le pire de tout, c'était qu'il semblait en être fier car il avait passé son temps à lui sourire. Le problème étant que ce n'était pas un sourire plaisant, bien au contraire mais un sourire hypocrite comme si Malfoy avait été obligé de lui sourire.

En même temps, c'était peut être lui...

Ça voudrait dire qu'il avait été dans ses bras...

Beurk, à cette idée, un frisson de dégoût le parcourut de la tête aux pieds.

Heureusement, alors qu'il dansait avec Monsieur Grandes dents (nous l'appellerons comme ça jusqu'à ce qu'Harry se souvienne de son véritable nom) son chevalier se trouvait, par le plus grand des hasards (ah oui on y croit très fort !!) Juste à côté.

Ce dernier dansait avec une Cléopâtre vieille et moche.

Comment ? Vous oseriez soupçonner Harry de manque d'objectivité ?

Et bien pour la peine, description !!!

Prenez une perruque, coupe au carrée, couleur Rogue ( si, si, c'est une couleur ) puis une longue robe blanche pourvue de paillettes jaunes à l'encolure, mettez-le tout sur le corps de Parkinson, et avec la tête de Voldemort lorsqu'il vivait sur le crâne de Quirrell.

Si vous trouvez ça attirant et bien choixpeau !!!

Le chevalier, quant à lui, ne le trouvait pas car tout le temps de la danse, il n'avait eu d'yeux que pour Harry.

Ce dernier le savait car il avait perçu son regard enivrant glisser sur lui.

Grâce à celui-ci, il s'était senti plus vivant qu'il ne l'avait jamais été, et surtout il lui avait donné l'impression d'être important pour autre chose que son image.

En effet, aussi étrange que cela puisse paraître, il pensait que le chevalier voyait au-delà des apparences, qu'il voyait le véritable Harry.

Il ne voyait pas l'image de Juliette, et encore moins celle du grand Harry Potter le Survivant.

Il le voyait lui tout simplement.

Avouons aussi que si Harry n'avait aucun doute quant à la personne qui bénéficiait de l'attention du chevalier, c'était principalement parce que lui-même ne s'était pas gêné pour l'observer.

Comment aurait-il pu en être autrement alors qu'il se trouvait là, juste devant lui, en pleine lumière, comme si "on" voulait qu'il le regarde.

Peut-être sa présence dans la vie de Juliette était-elle liée au magnifique chevalier.

Ils avaient d'ailleurs un point en commun : ils étaient sensiblement de la même taille.

C'est important dans un couple. (comment ça dans un couple ? Nous aurais-tu caché des choses ? )

Enfin, il supposait car ce n'était pas son expérience sur le sujet qui allait le renseigner.

Il y avait bien eu Cho, mais ils n'étaient sortis ensemble qu'une seule fois et ça n'avait pas été très concluant.

Laissons Cho de côté, elle gâche la perfection de l'instant.

S'il avait d'autres points communs avec lui ?

Dur à dire, il ne voudrait pas se lancer des fleurs même s'il le méritait selon certains...

Reste concentré Harry, reste concentré.

Contrairement à d'autres, comme le jumeau de Goyle en collant vert de lutin, sa cotte de maille ne facilitait pas les choses.

Elle ne montrait pas clairement ses formes, mais cependant les laissait deviner.

Ses jambes étaient longues, puissantes et quand il dansait, Harry visualisait les muscles se mouvoir. Comme un ballet parfaitement mis en scène, les muscles glissaient tout contre la peau dans un mouvement d'une grâce indescriptible.

Quel spectacle magnifique...

Mais la partie la plus intéressante qu'il avait eu l'occasion d'observer c'était ses fesses, petites et fermes, il les avait malencontreusement frôlées en dansant.

Il les imaginait, parfaites entre ses mains, aussi fraîches et douce qu'une rosée du matin... houlà se dit Harry où est-ce que je vais là ?

Cette envolée lyrique est tellement contradictoire avec mes envies que c'en est perturbant.

Elle est le sous-titrage d'un film dans lequel il avance vers le jeune homme, la tête haute, un sourire carnassier aux lèvres et lorsqu'il arrive près de lui, il se baisse et mord à pleines dents les deux beautés.

Mais que lui arrivait-il ?

Jamais de telles pensées ne lui avaient traversé l'esprit...

Il n'irait pas non plus jusqu'à dire qu'il était blanc comme neige, qu'il n'avait jamais eu de fantasmes, mais généralement il était plus discret.

Il réservait ce genre de pensée pour sa chambre, ou aux cours de divination, où il n'y avait pas grand chose à faire à part découvrir comment il allait mourir.

Et encore même dans ces cas-là, l'objet de ses désirs n'avait jamais été un homme.

Était-ce vraiment ses sentiments lui ? Peut-être était-ce ceux de Juliette ? Était-il possible que ses sentiments à elle soient si passionnés, si puissants qu'ils surpassent les siens, qu'ils les annihilent ?

Il avait l'impression de ne plus être capable de différencier sa vie de celle de la jeune fille.

Où était la limite entre ses sentiments, ses pensées, ses envies et celles de Juliette. ..

Et surtout OÙ ÉTAIT HERMIONE QUAND ON AVAIT BESOIN D'ELLE ?

Une main attrapa soudainement la sienne et le tira vers les jardins.

Son cœur s'emballa dans sa poitrine.

Qui diantre osait lui prendre la main de façon si cavalière ? pensa le jeune homme en se demandant pourquoi il parlait comme ça.

Il leva la tête pour faire face à l'opportun et vit...son chevalier. .

" Si je profane de mon indigne main,

La vôtre d'un doux péché,

Mes lèvres, telles deux rougissant pèlerins,

Sont prêtes à venir l'effacer d'un doux baiser. "

En entendant ces mots murmurés à son oreille, en percevant la caresse de son souffle chaud dans son cou, Harry se sentit troublé et ému à la fois.

Jamais personne ne lui avait dit d'aussi belles choses.

Et quelle était cette étrange sensation qui lui avait traversé le corps lorsque ces lèvres, si douées en paroles, lui avaient frôlées l'oreille ?

« Ne blâmez pas tant vos mains bon pèlerin,

Pour la dévotion qu'elles m'ont montrée.

Nous autres Saintes, avons aussi des mains

Qui paume contre paume symbolise nos baisers. »

Telle fut la réponse de la douce Juliette.

Harry, lui, pensait mais qu'est- ce que c'est que cette réponse ?

Bien sûr que tu peux me toucher, as-tu senti la moindre protestation

Comme la conversation se poursuivait et qu'il ne voulait pas en perdre une miette, Harry tenta de se concentrer dessus, mais ce n'était pas chose aisée. En effet, le chevalier avait pris les mains de Juliette et en même temps qu'il parlait, il jouait avec, les caressant distraitement.

" Les lèvres ne peuvent-elles pas agir comme les mains ?" demandait le jeune homme.

" Les lèvres sont surtout utilisées pour les prières."

"Que les lèvres fassent comme les mains alors..."

" Les saintes ne bougent pas,

Ce sont les pèlerins qui viennent à elles

À la recherche de prières.»

" Ne bougez pas alors, que de mes lèvres

les vôtres effacent le péché.."

Et il l'embrassa.

Par Merlin se dit Harry. Je n'aurais jamais imaginé cela possible. Ses lèvres sur les miennes, si parfaites, si fraîches avec un goût de...ah.

Il ne pouvait trouver ses mots...

Quand le baiser s'interrompit Juliette dit :

" Mes lèvres ont-elles le péché qu'elles vous ont pris ? "

"Comment ce péché sur vos lèvres ?

Rendez-moi mon péché...».

Et il l'embrassa de nouveau.

Cette fois ci, toutes pensées cohérentes désertèrent l'esprit d'Harry.

"Vous en avez profité beau pèlerin..."commença Juliette

« Mademoiselle votre mère vous demande ! »

Intervint Jeanne, coupant une fois encore un instant merveilleux.

A croire qu'elle ne savait faire que ça se dit Harry.

" Qui est sa mère ?" Demanda le chevalier.

La réponse tout comme la réaction ne se firent pas attendre.

"Sa mère est la maîtresse de maison," répondit Jeanne en nous entraînant loin du chevalier.

Un murmure s'échappa du jeune homme qui semblait en état de choc.

Quand Harry entendit ce mot, il comprit où il était tombé.

Une Capulet.

Et tout de suite après, il se demanda qui pouvait bien être son Roméo.

Un pressentiment lui disait que ce dernier n'était pas QUE le Roméo de l'histoire, et alors qu'il partait avec Jeanne, il se retourna et eut la confirmation de ce qu'il pensait.

Le jeune homme avait retiré son masque, laissant apparaître son visage.

Ce visage n'était pas inconnu à Harry.

C'était celui de son ennemi...

Celui de Drago Malfoy.


"Je vis alors la plus belle rose que je n'eus jamais vue dit le père d'Hermione, mais alors que j'approchai ma main pour la cueillir, une voix se mit à crier :

"Qui vous a permis ? Je vous reçois alors que vous n'avez nulle part où aller, personne vers qui vous retourner, et cela sans rien vous demander en retour. Et que faites-vous en échange ? Vous me volez une rose ?!?! Pour votre manque de gratitude, je vous punis et condamne à ne plus pouvoir quitter cette maison. Vous me tiendrez compagnie jusqu'a la fin de vos jours, ah, ah, ah..." .

Là, il sortit de l'ombre et je pus enfin le voir, l'admirer dans toute son horreur, et avoir par la même la peur de ma vie.

Il était immense : plus haut qu'un ours, plus poilu aussi, de grandes dents étaient cachées dans un museau quelque peu écrasé, et qui n'était pas sans rappeler une gueule de loup, quant à ses yeux, ils étaient d'un noir profond et j'eus beau chercher, aucune âme n'y apparaissait.

Son corps entier était penché sur le côté gauche à cause de l'énorme bosse qui naissait sous son omoplate droite.

C'était, il n'y a pas d'autre mot pour le qualifier, une véritable bête.

Je pensai alors à vous mes filles, que je ne reverrais probablement jamais car je ne pourrais m'opposer à la volonté d'un tel monstre.

Alors que je pensais à vous avec un pincement au cœur, il changea d'avis et dit : "Non, tout compte fait vous pouvez partir " mais avant que je puisse pousser un soupir de soulagement, il prononça une sentence bien pire à mes yeux

" Vous pouvez rentrer mais en contrepartie je veux votre promesse que la première personne qui viendra vous accueillir me rejoindra et restera.»

Sans véritablement penser à ce à quoi je m'engageais, j'acquiesçais.

Suite à cela il fit demi-tour, sa cape vert sombre volant derrière lui.

Cependant, maintenant je vais retourner au manoir et lui dire qu'il n'y avait personne à mon arrivée.

Ainsi tu seras sauve, je refuse de te laisser endurer cela à ma place. Jure-moi seulement que tu t'occuperas de tes sœurs."

D'accord se dit Hermione, ce n'est pas que je sois trouillarde, mais j'aimerais bien éviter de me retrouver en face de cette bête qui à l'air pire que le Yeti et Touffu réunis alors qu'Harry n'est pas là, et que je n'ai ni mes livres, ni ma baguette.

Malheureusement, Belle ne voyait pas les choses de la même façon, et lorsqu'elle exprima son point de vue, il était l'exact opposé de celui d'Hermione : pas de chance.

Pour elle une promesse étant une promesse elle se devait d'aller a la rencontre de la bête.

Voila donc notre petite Hermy sur les chemins, traversant villages et forêts, terrorisée à l'idée de rencontrer LA BÊTE...

Hermione pressentait qu'elle n'était pas la seule à craindre l'arrivée au château.

Elle sentait la tension monter en elles.

Belle prenait tout son temps, observant la nature environnante, même si l'hiver arrivant, il n'y avait pas grand chose à voir.

Cependant malgré toutes les précautions prises pour retarder ce moment, elles finirent par se retrouver sur le pas de la porte.

Elles frappèrent, entendirent des pas résonner et enfin la porte s'ouvrit... .


"Mon dieu, Hermione, s'écria une voix à l'intérieur de la bête, avant de poursuivre.

Il faudra que je sois doux, bien moins sectaire aussi.

Il me faudra gagner pouce à pouce les sourires de Hermy.

Sinon je s'rai jamais son roi au bal,

vers qui se tournent ses yeux éblouis.

Pour que je sois beau il faudra que je le devienne.

Car je ne suis pas né ainsi.

C'est ma chance, Un cadeau de Dumbledore,

J'ai tant d'envie tant de rêve qui naisse de ce simple sort...».

Ne t'excite pas tant, Jean Jacques a raison c'est ta chance avec Hermione alors ne la gâche pas... (1)


Pour Ron non plus, la vie n'était pas des plus simples.

Tout d'abord, les deux adultes avaient atteint leur but et ils étaient complètement perdus au milieu du bois.

Ensuite, il n'était pas parvenu à convaincre l'imbécile dont il partageait le corps de manger le pain au lieu de le semer.

Ce qui fait qu'il avait eu encore plus faim qu'il n'avait en se levant.

Il s'était promis de ne plus jamais se plaindre parce qu'il était pauvre.

C'est vrai de quoi se plaignait-il ? Il avait à manger, il avait des vêtements et bien qu'ils soient sept enfants, ses parents n'avaient jamais songé à les abandonner... du moins pas à sa connaissance.

Quand il s'était fait cette promesse, une étrange sensation de chaleur l'avait parcouru et il avait eu l'impression que sa faim diminuait.

Cela était probablement dû à son imagination, ou peut être au fait que sa sœur et lui s'étaient retrouvés devant une étrange demeure, de toutes les couleurs.

Le plus intéressant dans la maison n'était pas son allure arc-en- ciel, mais surtout qu'elle était entièrement comestible.

Et encore mieux, qu'elle était non seulement comestible mais uniquement construite en sucreries et gâteau.

Heureusement il n'y avait pas de Bertie Crochue, il n'aurait pas aimé que tout un mur soit couvert de bonbons parfum poubelle ou crotte de nez.

Les volets étaient de pain d'épice ce qui était délicieux.

Sauf qu'Hansel ADOORRRAIT le pain d'épices : il avait mangé un volet entier tandis que Ron se sentait nauséeux après seulement la moitié.

Par chance il s'était arrêté après avoir aperçu les barrières en sucre d'orge et s'était précipité pour les lécher.

Une voix était alors sortie de la maison en demandant « langue, qui lèche ma maison ? »

Les deux enfants avaient répondu que ce n'était rien que le vent.

Mais la vieille à l'intérieur n'était pas stupide, et était sortie pour vérifier.

Quand elle les vit, elle les invita à entrer, leur proposant du lait chaud et du pain.

Ils la suivirent et s'installèrent à la table.

Seulement la vieille n'avait de douceur que l'apparence et elle se débrouillat pour attraper Hansel-Ron et l'enferma dans l'écurie.

Voila donc notre petit Ron tout seul prisonnier d'une étrange vieille femme au milieu de la forêt.

La seule pensée positive à ses yeux étant qu'au moins pour l'instant il n'avait plus faim.

1 ce sont les paroles quelque peu remixé de C'est ta chance de Jean Jacques Goldman