Disclaimers : JKR est un auteur. Elle possède Harry Potter et son univers. Je suis un auteur, donc, ils m'appartiennent aussi ! Comment ? ça ne marche pas comme ça ? Bon et bien tant pis ...
Bonjour à tous et bien ça y est, on y est : le dernier chapitre de la porte. Il a été long a venir, mais le voila. J'espère qu'il vous plaira.
Grand merci à Procne Aesoris (et oui, Vincent avec un cervau ça fait bizarre, mais je pense que je m'en resservira, j'aime bien l'idée..), Celine.s/Lin/C-Line (Merci beaucoup, et oui, le c'était Vincent, et non Rogue ! ça n'aurait pas pu être rogue puisqu'il est sortie par l'autre porte avec les autre professeurs... gros bisous), onarluca (magnifique ? je suis émue, merci ), poisson rouge, Clôtho (et si, la suite a été longue a venir mais elle et là, merci) vert emeraude, bins ( nan j'ai pas laissé tomber, j'espère que tu aimeras la suite.) et Dreyd ( Merci beaucoup car sans toi, je n'aurais jamais continuer, )
Chapitre : la valse des pourquoi et des comment...
Harry se dirigeait vers la tour des Gryffondors, l'esprit focalisé sur l'objet qui se trouvait dans sa poche. Ses amis, les autres élèves, les professeurs s'agitaient autour de lui, mais il ne voyait rien. Il ne pouvait penser qu'à une chose : cette anneau métallique. Des questions se bousculaient dans sa tête. Pourquoi était-il là ? Comment était-il arrivé ? Qu'est-ce que cela voulait dire ? Cette valse incessante de question le rendait fou, elle résonnait en lui depuis déjà quinze jours sans que la moindre amorce de réponse ne lui soit apparue.
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Albus Dumbledore, lui, était heureux. Deux semaines s'étaient écoulées depuis la fin de l'aventure, et l'air dans les couloirs était plus que respirable. Les premières années ne craignaient plus de croiser les plus âgés, et ces derniers s'y promenaient dans la joie et la bonne humeur.
Il avait donc enfin réalisé l'un de ses plus vieux rêves : apaiser la tension régnant entre les différentes maisons.
Il se plaisait à vagabonder dans l'école au gré de ses envies, à regarder les groupes de jeune gens s'y trouvant. Quel joie que de voir ces étudiants s'entendre en dépit de tout ce qui les avait séparé auparavant ! Enfin, il se disait que tout était au le mieux pour chacun, même si au fond de lui, il sentait que quelque chose clochait.
Quoi ? Il ne la savait pas très bien. Et cela l'agaçait car il était tout de même Albus Dumbledore, Directeur de Pourdlar, réputé tout savoir, et là, il séchait. Il savait seulement qu'Harry était concerné, et qu'il ne pouvait rien faire tant que celui-ci n'était pas venu lui parler. Il se contentait donc d'attendre plus ou moins patiemment que le Gryffondor vienne le voir... si jamais il le faisait.
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« Drago ? On se demandait un truc avec Hermione. Est-ce que l'on peut utiliser du Rubobubls au lieu du Dictam pour une potion d'éclaircissement ? »
Vincent regardait le jeune Malfoy un instant, dans l'attente de la réponse, mais celui ci semblait perdu dans ses pensées.
« Drago ? DRAGO ? »
Comme le blond se tournait dans sa direction, l'air hagard, il ouvrit la bouche pour répéter sa question.
« On se demandait donc si il était possible de.... » Mais il s'interrompit rapidement, poussant un soupir exaspéré tandis que le blond reportait son attention sur son assiette et continuait à manger, d'un air toujours aussi absent. Il levait la tête toutes les cinq minutes, et regardait quelque chose, ou quelqu'un, se trouvant à l'autre bout de la salle, puis poussait un soupir à rendre l'âme avant de recommencer à manger.
Et c'était la même rengaine à chaque repas
N'insistant plus, le jeune homme se promit d'avoir une discussion sérieuse avec lui dès qu'ils se trouveraient dans un endroit plus discret.
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Drago ne savait que penser.
Que s'était-il passé ? Comment ses sentiments envers Harry, avaient ils pu transformer à ce point sans qu'il ne s'en rende compte ? Qu'est-ce qu'Harry pensait de tout ça ? S'était il découvert des sentiments similaires ? Que pensait-il de ce qu'ils avaient partagé ? De leur nuit ? Qu'avait-il ressentit ? Du bonheur ? Du dégoût ? Était ce pour ça qu'il était si étrange ? Regrettait-il d'avoir été proche de lui pendant tout ce temps ? Il n'en savait rien. Et pire que tout, il avait peur de le découvrir.
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Hermione Granger ne comprenait pas ce qui se passait. Toute l'école semblait avoir subit un changement positif suite à leur aventure, sauf Harry. Il mangeait moins que d'habitude, si tant est que ce soit possible, ne dormait presque pas alors qu'il passait son temps dans son lit, ne parlait presque jamais, faisait difficilement ses devoirs, n'écoutait rien en cours alors que les ASPIC arrivaient à grand pas, et surtout, il était l'un des deux seuls à ne pas avoir raconté son aventure. L'autre étant Drago Malfoy. Et cela faisait grand bruit. Les rumeurs les plus surprenantes, lui étaient venues aux oreilles. Leur atterrissage, atypique et presque simultané, n'était, lui non plus, pas passé inaperçu.
Certains disaient qu'ils avaient été dans le corps de deux frères siamois et que le fait de se côtoyer l'un l'autre pendant si longtemps les avaient traumatisé, d'autres pensaient plutôt qu'ils avaient échangé leurs corps, et vécu pendant tout ce temps la vie de l'autre et que ça les avait écoeuré. D'autres suppositions, toutes aussi loufoque, couraient dans les couloirs sans que pour autant l'une d'elle n'ait été confirmé par l'un des deux concernés. On avait l'impression que tout deux s'en moquaient, comme si cela ne les atteignait pas, et c'était très étrange. Hermione ne demandait même s'ils étaient conscients de ce qui ce disait. Ne supportant plus de voir Harry souffrir sans rien faire, elle se promit de lui parler dès que possible.
¤
Harry s'était instinctivement dirigé vers son dortoir. Puis, comme d'habitude, il s'était allongé sur son lit. Les yeux fixés sur ce petit anneau argenté, une question résonnait dans son crâne : était-il oui ou non marié à Drago Malfoy. Que penserait le Serpentard à cette idée ? En serait il heureux, indifférent ou dégoûté ? Comment savoir ? Lui en parler ? Et bien pour tout dire l'idée même d'aller le voir pour enfin connaître la vérité lui faisait tombé le courage dans les chaussettes. Godric Gryffondor devait se retourner dans sa tombe : un Gryffondor terrorisé à l'idée d'une confrontation avec un Serpentard, mais où allait le monde ? Comment réagirait-il, lui, si Drago se moquait de lui ? Si lui n'avait rien ressenti ? Si lui ne s'était pas découvert de sentiment, si il lui riait au nez. Mais malgré tous ses doutes, il savait qu'un jour où l'autre, il devrait lui annoncer qu'ils étaient peut-être mariés.
Si seulement Dumbledore les avait prévenu, si seulement il leur avait dit que certains actes pourraient avoir de telles conséquences sur leur vie, aurait-il tenté le coup ? Y serait il allé ? Il se sentit horrifié à la seule pensée que dans ce cas là il n'aurait jamais connu Drago, il n'aurait jamais su qu'il n'était pas que le petit con prétentieux qu'il laissait paraître.
Il n'aurait jamais su qu'il pouvait être tendre, agréable, qu'il était quelqu'un a qui on pouvait se confier... Il n'aurait jamais su non plus qu'un baiser puisse autre chose qu « humide », qu'un baiser pouvait être doux, passionné. Il ne l'aurait pas su parce qu'il n'aurait jamais essayé d'être autre chose qu'un ami pour qui que ce soit, sachant qu'il allait peut-être mourir demain.
Soudain les rideaux qui entouraient sont lit s'écartèrent, et Hermione s'installa face à lui, avant de les refermer.
Ils se regardèrent un instant en silence. Harry se mit tout de suite en alerte. Pourquoi était-elle là ? Quand elle avait cette tête, le pire était à craindre, il savait sans le moindre doute possible, qu'elle était là pour une raison, et qu'elle ne partirait pas avant d'avoir obtenu ce qu'elle voulait. La question étant : que voulait-elle ? La réponse ne se fit pas attendre.
« Harry, qu'est-ce qui t'arrives ? »
¤ Peut-être que si je fais semblant de ne pas comprendre, elle laissera tomber ?¤
« Qu'est-ce que tu veux dire ? Je vais très bien, pourquoi ? »
« Oh, arrête ! Tu ne manges plus, tu ne parles plus, à voir ta tête, tu ne dors pas non plus, tu passes ton temps dans tes rêves, et ce depuis quinze jours. Tu ne m'as pas raconté ton aventure, tu ne l'as raconté à personne, et je pense que ça te ronge de l'intérieur, alors crache-le ! Qu'est-ce qui t'est arrivé ? Dis moi ! Et tu sais très que je ne partirais pas avant d'avoir eu le fin mot de l'histoire. Et en plus ça te fera du bien. »
¤ Ô Bon sang qu'est-ce que je fais ? Est-ce que je lui dis ? Mais comment réagira-t-elle ? Bon, le point positif c'est que c'est Hermione, elle a toujours été plus réfléchie que Ron. Et puis surtout, rien ne m'oblige à tout lui dire. ¤
« Je ne sais pas par où commencer... C'est tellement compliqué... J'ai découvert qu'un lien existait entre moi et ... quelqu'un d'autre.... et j'ai besoin d'y réfléchir.... Je ne sais pas trop où ça va mener, ni même si ça me mènera quelque part... »
« Malfoy ? »
En entendant ce nom, à la fois aimé et craint, Harry sursauta et des mots s'échappèrent de sa bouche avant même qu'il ne songe à les en retenir.
« Pourquoi... mais comment tu sais ? » ¤ Oups, je me crois que je me suis vendu...¤
Hermione le regarda en souriant.
« C'est logique et tellement évident. Je ne sais pas si tu t'en est rendu compte mais depuis notre retour l'atmosphère de l'école à changer ». Comme Harry secouait la tête en signe d'ignorance, elle poursuivit. « Les Gryffondors et les Serpentards se sont rapprochés. Je sors avec Vincent.... »
« Vincent ? »
« Oui, Vincent Crabbs... et ôtes tout de suite cet air dégoûté de ton visage, parle avec lui, apprends à le connaître, et après, et j'ai bien dis seulement après, si tu n'as pas changé d'avis à son sujet tu pourras dire ce que tu veux. Mais bon, ne te fait pas trop d'illusion, si Ron a pu l'accepter, toi aussi. J'en étais où ? Ah oui, Ginny est avec Blaise...
« Blaise ? »
« oui, Blaise Zabini, un Serpentard, Pansy et Neville ne se lâchent plus d'une semelle... »
« Parkinson ? »
« Je disais donc avant que tu me coupes Pansy et Neville, et Ron s'est même trouvé des affinités avec Grégory Goyles. »
« Ron et Goyles ? Mais qu'est qu'ils peuvent bien... »
« Je sais, moi aussi ça m'a fait bizarre, mais bon ils ont une passion commune pour la nourriture, et leurs aventures leur ont donné un projet commun. »
« Qui est ? »
« Et bien, est-ce que tu connais l'histoire du prince qui a été transformé en crapaud ? Et bien Gregory a été une grenouille pendant tous ce temps et depuis il veut devenir animagus. Ron aussi car selon lui, « les animaux ont la belle vie », ils pratiquent donc pour le devenir... et tout ça nous amène donc à Malfoy et toi. Vous qui êtes arrivés quasiment en même temps, une expression similaire au visage, choqués, inquiets, et depuis vous êtes tout deux dans une sorte de transe où rien ne vous atteint. Tu l'évites autant que lui t'évites, plus de bagarres, plus d'insultes, plus le moindre contacte être vous, ce qui n'est jamais arrivé en 6 ans. Qu'est-ce qui a eu un tel impacte sur vous, Harry ? Explique-moi, j'aimerais tant t'aider.... »
Le silence s'installa entre eux. Harry réfléchissait, et Hermione attendait le verdict de son ami. Si il ne se décidait pas à lui parler, elle ne pourrait rien faire. Mais, il commença à bafouiller d'une voix hachée.
« Je ne sais pas... Je ne sais pas très bien comment le dire... et surtout, je ne sais même pas si tu peux comprendre. Une partie de moi est morte là-bas.... Dans tous les sens du terme. Et maintenant je ne sais plus rien. Je ne sais plus ce que je veux, et encore moins qui je suis.... »
« Morte ? »
« Oui, morte... c'était.... je ... je ne peux pas... je ne peux pas t'en parler, Hermione c'est trop dure.... »
« Peut-être, peut-être que je ne suis pas la bonne personne, Harry. As-tu pensé à lui en parler »
« Quoi ? »
« Tu sais très bien ce que je veux dire. Malfoy. Peut-être que lui comprendrait. Vince m'a dit que lui non plus n'allait pas bien. C'est soi-disant pire qu'avant, car maintenant, même ses notes baisses. Je pense qu'il est lui aussi perdu. Va lui parler, Harry. Je pense que ça ira mieux après. »
Là dessus, elle l'embrassa sur le front et le laissa seul.
Harry la regarda distraitement s'en aller. Ce pouvait-il qu'elle ait raison ? Se pouvait il que Drago comprenne ce qu'il vivait ? Ce pouvait-il qu'il ressente la même douleur, les mêmes tourments ? Ce pouvait-il que le jeune homme soit celui qui puisse apaiser ses craintes, et qu'il puisse lui retourner ses sentiments ? Harry se promit d'y réfléchir, de l'observer. Mais il avait si peur, si peur que celui ci se moque de lui, il se sentait incapable d'y faire face.
Ses yeux tombèrent alors sur l'alliance de Juliette. Il se mit à penser à la jeune fille, à son courage, à la manière dont elle s'était battue pour aimer, mais surtout à la manière dont ça c'était fini. Il porta la main à son coeur. Des larmes lui montèrent aux yeux, tandis que le souvenir du chagrin et de la douleur qui l'avaient envahi, lorsque le poignard s'était enfoncé dans son coeur, reprenait le dessus sur tous les autres sentiments. Il enfonça sa tête dans l'oreiller, et revenait déjà sur sa promesse de parler à Drago.... il ne voulait pas risque de finir comme Juliette, il n'aurait pas son courage...
¤
Les jours passaient, et rien dans le comportement de Drago et Harry ne laissait supposer qu'ils aient entendus les paroles de leurs amis respectifs. Vincent était allé voir Drago dans sa chambre de préfet, le jour où Hermione était avec Harry. Et il n'avait rien pu obtenir. Le blond était amorphe, il ne vivait plus, il survivait et rien ne semblait l'atteindre. Les seuls moments où il paraissait se réveiller, étaient ceux en présence des gryffondors, mais là encore il ne se comportait pas comme avant. Il restait à distance et se contentait de les regarder, les yeux brillants. Ce qui poussait Vincent à penser que peut-être sa petite amie avait raison, que le seul moyen de les faire revivre était de les forcer à communiquer. Restait savoir comment, mais il n'avait pas été mis à Serpentard pour rien. Il allait cependant avoir besoin de l'aide sa petite Hermignonne.
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Drago regardait la nourriture autour de lui sans la voir. Rien ne lui faisait envie... Sauf peut-être de plonger dans une mer émeraude. Mais ça, c'était une autre histoire. Il se concentra un instant sur les aliments qui l'entouraient, puis saisit un muffin à la myrtille. Il adorait ça mais pourtant n'arrivait pas à en apprécier la saveur.
Un mouvement se fit entendre au dessus de sa tête, et il leva les yeux et regarda le ballet des hiboux. Il n'attendait rien puisque depuis sa dispute avec ses parents, trois mois plus tôt, il n'en avait reçut aucun. Pourtant, il vit une magnifique chouette blanche se poser juste devant lui, un petit parchemin accroché à la patte.
Cette chouette lui était familière, et lorsqu'il lut la lettre, il sut pourquoi... juste avant qu'un flot de question n'envahisse son esprit, la plus importante étant : Irai ? Irai pas ? Irai ? Irai pas ? Et pour la première fois depuis longtemps, on put voir dans ses yeux divers sentiments, du doute... mais aussi de l'espoir....
¤
Harry traversait le château le plus silencieusement possible. Il était en retard : il avait tellement hésité à venir. Il arriva devant le portait où il avait rendez-vous et murmura : « gràdh is firinn » (1).
Le tableau s'ouvrit sur une petite pièce dont l'atmosphère feutrée et accueillante le détendit instantanément. Ses yeux se dirigèrent alors vers le jeune homme qui l'attendait, assis sur un fauteuil vert sombre, une tasse fumante à la main. Drago, car c'était lui, le regarda un instant, puis souleva un sourcil et commença à parler.
« La moindre des politesses lorsque l'on donne rendez vous à quelqu'un est d'être à l'heure, Potter. »
« Pardon ? »
« J'ai dit que la moindre des politesses lorsque l'on donnait rendez vous à quelqu'un était d'être à l'heure »
Harry le regarda, surpris, fouilla dans sa poche et ressortit un parchemin à moitié déchiré pour avoir été lu, et relu, un nombre incalculable de fois.
« Je crois qu'il y a erreur sur la personne. TU m'as donné rendez-vous. »
Drago saisit le papier, y jeta un coup d'oeil, en tendant le sien à Harry.
« Vincent »
« Hermione »
Un silence gêné s'installa entre les deux garçons. Puis Drago pouffa. Harry, qui ne l'avait jamais entendu émettre un tel son le regarda interloqué.
« Hermione et Vince, qui aurai pu imaginé un tel couple ? La belle et la bête, le feu et la glace, l'océan et la terre... si différent et en même temps complémentaire. »
« C'est claire que celui là, je l'ai pas vu venir ! Mais bon, même si je ne leur avouerais jamais, ils sont assez mignon ensemble»
« Je crois que je suis d'accord. Et puis, quoi de mieux pour la réunification des maisons qu'un petit couple d'amoureux ? Surtout Serpentard et Gryffondor, je suis sur qu'ilq vont rentrer dans les annales de l'école »
« Peut-être, t'oublies que se ne sont pas les seuls... »
« Je n'aurais jamais cru dire ça deux fois en cinq minutes mais tu as raison, on dirai qu'il y a un truc bizarre dans l'air... »
« L'amour ? »
Dés que le mot fut dit, les deux jeunes hommes se regardèrent, les yeux écarquillés, avant de détourner la tête tandis que leurs joues prenaient une jolie teinte rosée. Le silence se réinstalla entre eux, gênés, gênant, ils n'osaient plus ni parler ni se regarder. Puis Harry décida de se jeter à l'eau, ne supportant plus la tension.
« Drago ? Qu'est-ce que ça t'a fait ? Je veux dire, qu'est-ce que tu as ressenti lorsque Roméo est mort ? Est-ce que tu as eu mal ? Est-ce que toi aussi tu as eu l'impression que quelque chose disparaissait en même temps que lui ? Comme si une part de toi mourrait avec lui ? Est-ce que tu as eu l'impression qu'on t'arrachait le coeur ? »
Au fur et à mesure que les mots sortaient, des larmes lui montaient aux yeux et sans qu'il ne sache comment, il se retrouva serrer dans les bras du blond, tremblotant. Drago tenait le gryffondor serrer contre lu,i tentant de lui donner de la chaleur, du réconfort. Il sentait l'émotion lui serrer la gorge tandis qu'à son tour il exorcisait enfin sa douleur.
« Quand il a pris la potion, j'ai sentit le feu couler dans sa gorge, puis envahir son coeur et son corps. C'était comme si un brasier le consumait de l'intérieur... j'ai senti son esprit s'en aller, en paix, j'ai sentit le froid de la mort monter en lui... J'ai eu l'impression que ma vie s'arrêtait en même temps que la sienne... et j'ai eu peur et j'ai eu mal... Mais pas pour moi... J'ai eu peur pour ce qui n'avait pas été dit, pas été fait... Et c'est vrai. Une part de moi est morte avec lui, il m'a fait grandir, évoluer et comprendre mes erreurs... Il m'a fait comprendre que quelque soit le sang qui coule dans mes veines, ma vie est à moi, je suis libre de faire et d'être qui je veux. Et de ça, je lui en serais éternellement reconnaissant ».
En écoutant le discours du jeune homme, en le voyant tenter de passer outre la douleur et la souffrance que le passage dans la vie de Roméo avait entraîné, Harry sentit le courage lui revenir. Il repensa aux paroles de Drago, et décida de lui poser une nouvelle question.
« Qu'est-ce que tu voulais dire par ' j'avais peur pour ce qui n'avait pas été dis' ? »
Le Serpentard s'écarta de lui, et Harry fut aussitôt parcouru de frissons. Drago le sonda du regarda, semblant peser le pour et le contre, devait-il oui ou non répondre ? Puis il poussa un soupir et se mti à parler d'une voix si faible qu'Harry dû tendre l'oreille pour saisir ses paroles.
« J'ai eu peur que ça soit trop tard... Que je sois en train de mourir, que peut-être tu le sois déjà et que l'on n'ait jamais pu parler... Que je n'ai jamais l'occasion de découvrit qui tu es, qui tu es vraiment en dehors du super héros dont tout le monde parle... Et que tu sois mort en pensant que je ne suis que le crétin qui passe son temps à insulté tout le monde... Sans que l'on ait eu l'occasion d'approfondir le lien que je sentais se nouer entre nous. Et cette idée m'était insupportable»
« Pourquoi ? » Avant même qu'il ne pose sa question Harry sait qu'elle est bête. Il connaît déjà la réponse, il la présentait, et Drago le savait.
« Je pense que tu sais pourquoi. »
Le silence revient. Toujours aussi tendu. Drago attend qu'Harry lui fasse un signe, lui montre ce qu'il veut. Harry, lui, a peur, il est mort de peur à l'idée de ce qui peut arriver, alors il détourne l'attention de Drago, il change de sujet. Enfin non, pas tout a fait. Il met une main dans sa poche et en ressort le symbole de son tourment, ce qui peut transformer sa vie à jamais : l'alliance de Juliette. Il la tend à Drago, qui les yeux grands ouverts, la bouche bée la contemple incrédule.
« C'est celle de ... ? »
« Juliette, oui. »
« Qu'est-ce que ça veut dire ? Est-ce que ça veut dire que nous sommes ... ? »
« Je ne sais pas. Au début je me disais que puisqu'on n'était pas mort avec eux, ce mariage n'avait aucune valeur, mais maintenant, je ne sais plus. C'est vrai, toi comme moi avons l'impression, qu'une part de nous est morte avec eux. Je suis complètement perdu, Drago, Je ne sais plus... »
Drago garda le silence un instant, son regard passant de la bague à Harry puis revenait sur la bague, ainsi de suite avant de poser à Harry la question qui lui terrorisait.
« Qu'est-ce que tu ressentirais, si c'était vrai ? Si nous étions bel et bien marié ? »
- « Je ne sais pas. Tout est tellement embrouillé dans ma tête. Je sais ce que je ressens, et maintenant ce que tu ressens, et je sais aussi que c'est fort et unique. Mais malgré ça, je sais que nous ne nous connaissons pas, pas vraiment du moins. Je commence seulement à découvrir que tu n'es pas qu'un sale môme capricieux et pédant, et je suppose que c'est la même chose pour toi. Et puis nous n'avons que 17 ans Drago, nous sommes jeune, très jeune surtout quand il est question de mariage. Rappelle toi ce que tu as dit lorsque Roméo et Juliette ont parlé d'union quelques heures après leur rencontre, à mes yeux ce serait la même chose. Sauf que pour nous, il faut ajouter la prophétie et tous ces gens qui me veulent mort. Si on est vraiment marié, si on rend ce mariage réel, il faut que tu saches que ton quotidien ne sera qu'une lutte, tu devras passer ton temps à regarder par dessus ton épaule, juste au as où... Réfléchis bien : est-ce que c'est une vie comme ça que tu veux ? »
Harry se tut et regarda Drago. Ce dernier était perdu dans ses pensées, son visage s'était fermé au fur et à mesure qu'Harry s'exprimait, car si les premiers mots l'avaient rassuré sur les sentiments du brun, le reste n'avait fait que le blesser. Même si il savait que le jeune homme avait raison sur certain point.
« Tu n'as pas tout à fait tord dans ce que tu dis. C'est vrai que l'on ne se connaît pas très bien, mais qu'est-ce qui nous empêche d'essayer de nous découvrir, maintenant ? Je suis content de savoir que tu me vois autrement que comme 'un sale môme capricieux et pédant' car moi aussi je suis passé par dessus ton image de héros de pacotille fière d'étaler sa supériorité aux autres... »
« Mais je n'ai jamais... » Le coupa Harry avant d'être interrompu à son tour.
« Je sais, mais c'est que je pensais, et ce que beaucoup de Serpentards pense encore. Ce que je veux dire c'est que maintenant, je ne te vois plus comme ça, je sais quel poids pèse sur tes épaules, je sais que tu en soufres, je sais que tu n'es pas si sûr de toi que tu veux bien le laisser paraître. Je sais tout ça et je meure d'envie d'en savoir d'avantage. Aussi étrange que cela puisse être j'ai appris à te faire confiance là bas, et j'aimerais que toi aussi tu le fasses. »
« J'ai confiance en toi. »
« C'est vrai ? »
« Je n'ai jamais parlé à personne de la prophétie. Pas même à Ron et Hermione. Tu es le seul à savoir, avec Dumbledore. »
« J'en suis flatté, même si tu n'avais pas l'intention de m'en parler à la base. Je l'ai su parce que j'ai écouté tes pensées en cachette, c'est tout. »
« C'est vrai, mais j'aurai très bien pu me taire après, changer de sujet. Tu aurais su quelle était la prophétie, mais tu n'aurais rien su de ce que je ressentais, de tous mes doutes. Ça tu es le seul à les connaître, même Dumbledore ne le sais pas. Et le plus important, c'est que tu m'as rendu la foi. Si tu crois que je peux y arriver, alors c'est que c'est vrai, car je ne t'ai jamais vu mentir, sauf peut-être lors de l'accident avec Buck. Mais en général du dit la vérité, même si elle fait mal. »
« Qui aurait cru qu'un jour, moi, Drago Malfoy, je t'aiderai toi, Harry Potter a reprendre courage, surtout dans ta lutte contre Voldemort ? » Il en rit un instant, avant de reprendre son sérieux. « Pour la question que tu m'as posé, je pense que oui, je voudrais cette vie là. Je n'ai pas peur de ces gens qui veulent ta mort, et je regarde déjà derrière mon épaule car ils veulent la mienne aussi, alors un peu plus un peu moins. C'est plutôt toi qui devrais réfléchir au danger supplémentaire qui t'attend si tu te lances dans cette histoire de mariage. Mon père, et ma mère m'ont quasiment renié et je pense qu'à leurs yeux ma tête vaut autant si ce n'est plus que la tienne. Mais j'ai l'impression que si l'on s'unit, rien ne pourra nous arrêter. »
Harry l'écoutait, impressionné par la conviction qu'il mettait dans ce qu'il disait. Il lui donnait envie de croire que rien ne leur était impossible, de croire que tous ce qu'ils vivaient n'était pas que pure folie, mais au contraire, la plus belle chose qui soit arrivé dans la vie.
« Je veux bien qu'on tente. Tu crois qu'on pourrait être ami ? Au début du moins. Et penser à cette histoire de mariage plus tard. Je suppose que si l'on va voir Dumbledore, il devrait être capable de nous dire si il est valable ou pas, mais pour l'instant, je préfère que ça reste entre nous. Que se soit notre secret. »
« On ira le voir lorsque l'on saura où l'on en est. »
« Bien.»
Drago tendit sa main pour marquer leur accord et leur amitié nouvelle. Harry la regarda, comme si il hésitait puis la prit dans la sienne. Lorsque les deux paumes se rencontrèrent un frisson les parcourut, et sans réfléchir Harry tira sur le bras du blond et posa ses lèvres sur les siennes. Ce qui, à la base, ne devait être qu'un moyen de sceller leur accord, se transforma rapidement. Instinctivement, le blond entrouvrit les lèvres et le brun y glissa lentement sa langue, laissant à l'autre garçon la possibilité de se dégager. Tout d'abord leurs langues se frôlèrent, hésitantes, maladroites puis au contacte l'une de l'autre elles s'enhardirent, entamant la plus belle et la plus passionnées des danses. Malgré tout ce qu'ils avaient déjà partagé et bien qu'ils connaisse chacun la douceur de la bouche de l'autre, son goût, sa texture, c'était leur premier baiser. C'était la première fois que par leur seul désir, ils unissaient leurs lèvres, et c'était merveilleux. Quand, à bout de souffle, ils se séparèrent, Drago demandant d'une voix douce, hésitante et sceptique.
« A- Ami ? »
Harry, les joues rouges et le regard baissé, répondit.
« Oui, ou peut-être un peu plus ? »
¤
Hermione était dans son lit depuis déjà trois bonnes heures, et pourtant, elle ne dormait toujours pas. Elle avait jeté Harry dans la gueule du loup et il n'était pas réapparu depuis. Et elle s'inquiétait. Même si elle était persuadée que c'était pour son bien, elle s'en voulait, elle avait l'impression d'avoir trahis sa confiance. Elle tenta de se persuader qu'elle était ridicule, et qu'Harry dormait tranquillement dans son lit. Mais finalement, elle s'était levée à 4h 33, pour aller vérifier si il était rentré. Elle était montée tout doucement, puis arrivée à la porte de leur dortoir, elle avait marché sur la pointe des pieds, jusqu'à son lit. Là, elle avait entrouvert le rideau, baissés les yeux et... rien, le lit était vide. Son ventre se tordit d'angoisse. Et si ils s'étaient trompés, si Vincent avait mal évalué la situation avec Malfoy ? Et si leurs fiertés avaient pris le dessus sur leurs sentiments et qu'ils avaient fini par s'entretuer ?
Sachant pertinemment qu'elle serait incapable de dormir tant qu'elle ne saurait pas si il allait bien, elle retourna dans sa chambre s'habilla rapidement et partie en direction du lieu de rendez- vous. Elle avançait en silence dans les couloirs de l'école. Elle ne s'y était jamais aventuré seule de nuit, et elle n'était pas très rassurer. Arrivée devant le tableau, elle murmura le mot de passe, mais à son grand désarrois, rien ne bougea. Elle réessaya plusieurs fois mais toujours sans succès. Alors le coeur battant à tout rompre, l'inquiétude lui rongeant les entrailles, elle repartit vers la tour, où elle s'installa dans la salle commune un livre à la main. Et elle commença à attendre
¤
Pendant ce temps là, dans une salle secrète du château deux jeunes hommes, un brun, un blond, étaient tranquillement endormis dans les bras l'un de l'autre.
¤
Plus le temps passait, moins elle se concentrait sur son livre. Elle voyait les aiguilles de l'horloge avancer mais Harry, lui, restait invisible. Peu à peu, la tour commença à s'éveiller. Des murmures, des mouvements se faisaient entendre au dessus de sa tête. Elle attendait Ron pour aller déjeuner, celui-ci arriva au environ de huit heures trente, et lui sauta immédiatement dessus.
« Hermione ! Harry n'est pas là ! Il n'est pas rentré de la nuit ! »
« Je sais. »
« Tu sais ? Est-ce que tu sais où il est ? »
« Non. Est-ce que tu sais où il cache la carte des Maraudeurs ? » Elle attendait depuis des heures de pouvoir entrer en possession de la carte, au moins elle saurait où il était.
« Ouais, mais tu sais en générale quand il sort comme ça, il la prend avec lui. »
« Tu peux vérifier quand même ? »
Le rouquin haussa les épaules et remonta dans sa chambre. Il redescendit cinq minutes plus tard, les mains vides. Et ils se dirigèrent tout deux vers la grande salle pour prendre leur petit déjeuner. Dés qu'elle aperçut Vincent, elle courut vers lui.
« Harry n'est pas rentré de la nuit ! »
« Drago non plus. »
« Ô mon Dieu ! Je suis sûre qu'il leur est arrivé quelque chose. Il faut qu'on prévienne Dumbledore. »
« Hermione, chérie, calme toi, ce n'est pas forcement un mauvais présage. Ils ont beaucoup de chose à se dire, laisse leur du temps. »
« Ils ont déjà eu plus de 9 heure pour parler, tu crois pas que c'est suffisant ? »
« Ils n'ont peu être pas fait que parler ? »
« Ô mon Dieu ! Tu crois qu'ils en sont venus aux mains ? RON ? Est-ce qu'Harry a pris sa baguette ? Dis moi qu'il ne l'a pas prise, s'il te plaît dis moi qu'il ne l'a pas prise !! »
Ron la regardait comme si elle avait perdu l'esprit.
« J'en sais rien moi ! Comment veux-tu que je le sache ?... Attends, en fait si, je sais, elle est sur son lit, donc il ne l'a pas ! »
La jeune fille poussa un soupire de soulagement, avant de se reprendre et de regarder Vince les yeux pleins de crainte.
« Et ? »
« Je ne sais pas, et non, je n'irai pas regarder dans sa chambre, j'ai pas envie de mourir, je suis encore jeune. »
« Alors il faut qu'on aille voir Dumbledore. »
« Non, Ils ont besoin de temps. Je te promets que si d'ici au dîner ils ne sont pas réapparut, on ira le voir. C'est Samedi, ils ont le droit de faire ce qu'ils veulent, ils sont grands »
« Mais... »
« Ce soir, on avise. Et si on allait faire un tour chez « Fleury et Bott » .Vindictus Viridan, l'auteur de 'Sorts et contre sorts ' vient dédicacé son nouveau livre ' potion mon ami', on pourrait boire une petite biéreaubeurre après »
« Si tu me prends par le sentiments aussi... Mais si ce soir ils ne sont toujours pas là... »
« On va voir Dumbledore. »
¤
Harry se sentait bien. Il ne savait pas pourquoi, mais les faits étaient là : non seulement il avait bien dormis, mais il se sentait à sa place là. C'était quelque chose qu'il n'avait pas ressentit depuis longtemps. Depuis la mort de Sirius, il ne sentait chez lui nul part. Peu à peu, il sentit que quelque chose, où quelqu'un, s'appuyait sur lui. Il entrouvrit les paupières, et vit, une masse de cheveux blonds. Les souvenirs de ce qui c'était passé la veille au soir lui revinrent en mémoire.
Drago.
Il regarda plus longuement l'endroit où il se trouvait. Ils étaient toujours dans la salle du rendez vous, et d'après ce qu'il voyait, ils avaient du s'y endormir en discutant, tout habillés.
C'était la seconde fois qu'il s'éveillait dans les bras du blond, et pour tout dire, ce réveil était tout de même moins perturbant que le premier. Il n'avait pas à se demander, qui était Drago : il le savait.
Bien que il ne soit plus son ennemis, il n'était pas non plus son ami, et pas concrètement son amant, il était quelque part entre les deux. Il était cet être unique qui avait réussit, sans vraiment le vouloir, à faire sauter les compartiments qui clôturaient sa vie. Celui qui lui avait fait découvrit une autre facette de l'existence, fait comprendre que celle ci pouvait être autre chose que la douleur sans fond dans laquelle il s'enfonçait depuis près de trois ans. C'était... Drago, il n'y avait pas besoin d'autre mot pour le décrire. Il se suffisait à lui-même.
Contrairement la première fois, il prit le temps de le regarder. Il se perdit dans la contemplation de son doux visage, si paisible dans le sommeil. Il suivit des yeux la courbe de sa mâchoire, sur laquelle commençait à naître un fin duvet blond. Il se retint de justesse de vérifier s'il était aussi doux au toucher que son apparence le laissait supposer. Il poursuivit son observation, en passant sur ses pommettes, si parfaitement dessiner, avant de s'arrêter sur ses yeux... ses paupières, qui recouvraient les yeux les plus fascinant qui lui avaient été donné de voir. Des yeux pouvant d'un seul regard, vous donner l'impression d'être la personne la plus importante au monde, ou un être plus insignifiant que la moindre fiente d'hiboux dans la poste du Pré-au-Lar. Des yeux, qui lorsqu'ils sont tendres vous donne l'impression d'être aux portes du paradis, mais qui en un clin d'oeil, peuvent vous envoyer à celle de l'enfer. Des yeux qui lui ressemblaient, des yeux somme toute, uniques.
Il finit par se dégager à contrecoeur de l'étreinte du Serpentard, il jeta un rapide coup d'oeil autour de lui, et vit un petite porte qu'il n'avait pas remarqué jusque là. Il s'y dirigea le plus silencieusement possible et l'ouvrit. Il s'agissait d'une petite salle de bain. Rien d'extravagant comme dans celle des préfets. Il y avait juste une petite douche et quelques vêtements de rechangent. Comme si il avait été prévu qu'ils soient là ce matin là.
Il ressortit, après s'être laver, et changer. Drago dormait toujours, paisiblement. Il ne savait pas très bien si il devait rester ou partir. Il ne voulait pas que le bel endormi ne s'éveille seul et ne soit blessé par son absence, pas après le rapprochement qui c'était produit entre eux la veille. Son ventre se mit alors à gargouiller, lui rappelant qu'il n'avait rien avalé depuis le déjeuner de la veille. Il soupira, et pensa que malgré tout il ne serait pas contre un petit café. Voire même un grand, bien sucré, avec... oui avec un toast, ou bien même deux. Malgré la faim qui lui tordait le ventre, il s'installa sur le fauteuil afin de regarder le jeune homme dormir. A peine se posa t-il qu'une cafetière, un bol et des toastes encore chauds firent leur apparition sur la table devant lui. Il les fixa, les yeux écarquillés, et avant de tenter de manger quoique ce soit, il pensa à un chocolat chaud aux chamallos, des muffins aux pépites de chocolat, à la myrtille, à du jus de mangue papaye. Satisfait de sa commende, il tendit la mains pour se verser un café, mais un mouvement le fit s'immobiliser : Drago s'éveillait à son tour. Il vit la main du blond tapoter le sofa devant lui avant d'ouvrir les yeux en grands. Dés que ses yeux se posèrent sur Harry, il se calma. Il s'étira en silence, se frotta doucement les yeux de la mains avant de se mettre en position assise.
« 'jour. » dit-il d'une voix roque, et un peu enrouée.
Harry lui sourit, doucement.
« Bien dormis ? »
« oui. »
Ils s'observèrent en silence, comme s'ils n'arrivaient pas à croire qu'ils étaient là, tout les deux, ensemble. Puis le visage de Drago se ferma et il demanda.
« Tu t'es changé ? »
Harry compris immédiatement ce que le jeune homme voulait réellement savoir.
« Oui, si tu veux il y a une salle de bain là-bas, avec des vêtements. »
Le blond poussa un léger soupire de soulagement en comprenant que le brun ne l'avait pas laissé. Il se leva, d'une manière qu'Harry trouva étrangement hésitante, et suivit la direction indiquée. Le Serpentard avait toujours été aux yeux d'Harry quelqu'un de fier et décidé, et cette nouvelle facette qu'il découvrait était des plus émouvantes. Il jeta un sort de conservation sur le petit déjeuner, pour que rien ne refroidisse ou ne se réchauffe, s'installa plus confortablement et attendit que Drago ressorte. Il n'attendit pas longtemps, dix minutes plus tard le Serpentard était de retour. Il avait pris le temps de se changer, mais il l'avait fait dans la hâte. Ses vêtements n'étaient pas tout à fait bien boutonnés, ses cheveux étaient libres sur ses épaules, encore humide de la douche.
Il se rassit sur le sofa. Harry s'avança vers la table, pris une tasse, et l'interrogea.
« Du chocolat ? »
« Oui, merci. ».
« Myrtille ou chocolat ? »
Draco lui jeta un regard perplexe ;
« Le muffin, tu le veux au chocolat ou à la myrtille ? »
« Myrtille, pour commencer. » puis il ajouta « Ce sont mes préférés. »
Harry le regarda en souriant et dit.
« Je sais. »
¤
« J'espère que tout va bien pour Harry. Je me demande où il est. »
En entendant ces mots sortirent pour le quinzième fois en un quart d'heure, Vincent poussa un soupire.
« Pourquoi tu soupires ? Tu t'ennuies ? T'en as déjà marre d'être avec moi ? C'est ça ? Tu crois que j'ai pas remarqué que tu passais ton temps à regarder l'heure ? Si tu veux qu'on retourne à l'école t'as qu'à le dire ! » s'énerva Hermione, blessée.
Vince la regarda, souriant tendrement.
« Si quelqu'un doit se sentir blesser, je pense que ça doit être moi. Tu n'as pas arrêté de parler d'Harry et de Drago. Et si je regarde l'heure c'est que je chronomètre le temps qui passe entre les différentes questions que tu me poses sur eux, questions dont tu te doutes je ne connais pas la réponse. Et si tu veux savoir, ton record est de 4 minutes et 12 secondes. »
Hermione rougit et bafouilla.
« Excuse moi, c'est juste que je m'inquiète pour Harry. La dernière fois que je l'ai vu, il n'était vraiment pas bien, et puis vu ce qu'il m'a dit de son aventure, je ne suis pas bien rassurée de ne pas savoir où il est. »
« Il t'a raconté ce qui leur était arrivé ? »
« Pas vraiment. Et je ne sais pas ce qui s'est passé pour Drago, tout ce qu'il m'a dit c'est que là bas, il était mort... »
« Mort ? Mais qu'est-ce que ça veut dire ? »
« Je ne sais pas, il n'a pas réussit à m'en dire plus. »
Il y eut un silence, Hermione transmettant une part de son angoisse à Vincent, qui finit pas dire.
« ça te rassurerait si Dumbledore était au courant ? »
« Oui. »
« Et bien alors, en route matelot ! »
¤
Dès que la dernière bouchée fut avalée, le reste du petit déjeuner s'évapora. Seul le jus mangue papaye et les deux verres restèrent sur la table. La conversation avait naturellement repris là ou elle s'était arrêtée la veille. Ils avaient parlé de leurs souvenirs d'enfance, passé pour l'un à se lamenter de la présence des autres enfants, et pour l'autre à la rêver.
Ils avaient parlé de Poudlar et de ce que l'école avait changé dans leur vie. Comment elle leur avait ouvert les portes d'un monde qu'ils ne connaissaient pas.
Harry y avait découvert l'univers de la magie, et Drago un point de comparaison avec l'univers sombre et maléfique de son père. Plus ils parlaient, plus ils se rendaient compte que leur évolution dans ce monde de magie était similaire quoique inversé. Drago en connaissait toutes les noirceurs avant même de savoir marcher et depuis quelques mois il apprenait que la vie n'était pas faîtes que de cette noirceur ; Harry lui avait vu toute la beauté de cette vie qui s'ouvrait à lui avant d'être peu à peu plongé dans ce que ce monde avait de plus moche et funeste.
A chaque nouvelle confession ils se rapprochaient autant mentalement que physiquement, et, ils se tenaient à présent par la main.
¤
« Euh, Hermione ? Tu connais son mode de passe ? »
Elle le regarda surprise. Il est vrai qu'elle ne s'était jamais trouvé face à la porte close du bureau du directeur. La gargouille s'était toujours ouverte devant elle. Ils restèrent un instant devant la porte. Ne sachant pas très bien quoi faire : devait-ils rester et attendre qu'elle s'ouvre, où attendre le repas pour aller lui parler dans la grande salle ?
Avant qu'ils ne se décident, la porte s'ouvrit sur un Albus Dumbledore, qui semblait assez content de lui.
« Miss Granger, Monsieur Crabbe, puis-je vous être utile ? »
Vincent regarda Hermione, un peu gêné. C'était une chose que de dire qu'on devait parler à Dumbledore de leurs amis, mais s'en était une autre que de se retrouver face à lui.
« Nous sommes inquiets pour Harry et Drago. »
« Je me doutais que vous viendriez. Vous ne les avez pas vu de la journée, c'est ça ? »
Vince regarda le vieil homme, interloqué : comment pouvait il être déjà au courant ?
« Ne me regardez pas comme ça Monsieur Crabbe. Vous devriez savoir depuis le temps que j'en sais plus qu'on ne le pense. Mais ne vous tracassez pas d'eux, ils devraient réapparaître sous peu. Ils sont besoin de temps pour mettre certaines choses aux points, et je sais de source sûr qu'ils y travaillent activement. Alors profitez de votre week-end, amusez vous, faîtes vos devoirs. Faites ce que vous voulez et cessez de vous préoccuper pour eux, ils vont très bien. ».
Hermione et Vincent, le regardaient, ne sachant pas très bien où ils en étaient. Hermione sembla décider qu'elle pouvait faire confiance à Dumbledore et que si celui-ci disait qu'Harry allait bien, c'est que c'était la vérité, aussi reprit-elle la direction de la porte en tirant son Serpentard par la main.
« Je suis persuadé qu'ils vous seront reconnaissant de ce que vous avez fait. »
Les deux jeunes gens se tournèrent une fois de plus vers lui, surpris, et il les regarda d'un air malicieux.
¤
Ils se dévoilèrent, discutèrent durant ce que leur apparaissait comme quelques minutes, mais qui en vérité était des heures. Ils déjeunèrent, tout en continuant de parler, et lorsque la nuit arriva sans qu'ils ne s'en aperçoivent, ils étaient enfin en paix avec eux même. Harry s'était surpris à parler de chose dont il ne parlait jamais. Il dévoila à Drago ses souffrances, ses doutes, ses peines, son espoir, ou plutôt, son manque d'espoir ; Drago fit de même et bientôt ils retrouvèrent à pleurer sur eux même, sur l'autre. Réussissant ainsi à chasser tous ce qui avait jusque là fait de leur vie une plaie béante. Chacun réchauffait le corps, le coeur, l'âme de l'autre. Et les paroles d'une chanson française, que tante Pétunia écoutait quand il était petit, résonnèrent dans sa tête, tandis qu'ils se rapprochaient, que leurs bouches et leurs corps se mêlaient doucement, lentement d'abord puis avec de plus en plus de passion. Revivant cette première fois mais avec leurs propres gestes, et leur propre désir.
« Toi et moi
Deux cœurs qui se confondent
Au seuil de l'infini
Loin du reste du monde
Haletants et soumis
A bord du lit
Qui tangue et va
Sous toi et moi
Toi et moi
Libérés des mensonges
Et sevrés des tabous
Quand la nuit se prolonge
Entre râles et remous
Nos songes fous
Inventent un nous
Entre chien et loup dans nos rêves déserts
L'amour a su combler les silences
Et nous, ses enfants nus, vierges de nos hier,
Devenons toi et moi, lavés de nos enfers
Porte-moi
Au delà des angoisses
A l'appel du désir
Du cœur de nos fantasmes
Aux confins du plaisir
Que Dieu créa
Pour toi et moi
J'étais sans espoir, tu as changé mon sort
Offrant à ma vie une autre chance
Les mots ne sont que mots, les tiens vibraient si fort
Qu'en parlant à ma peau ils éveillaient mon corps
Aime-moi
Fais-moi l'amour encore
Encore et parle-moi
Pour que jusqu'aux aurores
Aux sources de nos joies
Mes jours se noient
Dans toi et moi. (2)
Ils s'endormirent une fois de plus dans ce qu'ils finirent pas appelé leur nid, leur nid d'amour. Ils étaient dans les bras l'un de l'autre, ils le savaient, et n'auraient voulu être nulle part ailleurs.
¤
5 heures 43.
Hermione regarda une fois de plus les aiguilles de sa montre. Elle n'arrivait plus à dormir. Hier au soir, Harry n'était toujours pas rentré. Enfin il ne l'était pas à 7 heure lorsqu'elle était monté se coucher, car n'ayant pas dormit la nuit précédentes, elle avait eu besoin de récupérer et donc c'était coucher tôt. Elle n'avait pas vu Ron non plus. En fait, à part Vincent et Dumbledore, elle n'avait vu personne de la journée. Elle se leva, et pour la seconde fois en deux jours monta dans le dortoir des garçons voir si Harry était là. Comme la première fois, elle fit une pause à la porte avant de s'avancer sur la pointe des pieds. Son coeur battait la chamade. Elle poussa un sourire de frustration tout autant que d'inquiétude en voyant le lit tout aussi vide et froid que la veille. Elle fit glissé une main sur la couverture et retint ses larmes. Quoique ait pu dire Dumbledore, elle ne pouvait s'empêcher de douter de leur décision. Avaient-ils réellement bien fait de les réunir ? Elle soupira une nouvelle fois, avant de repartir en direction de sa chambre. Sachant pertinemment qu'elle ne parviendrait pas à dormir, elle prit son exemplaire de 'potion mon ami' et en commença la lecture.
Contre toute attente, elle tomba vite dans un profond sommeil, dont elle ne sortit qu'à 9 heures. Elle se prépara rapidement et se précipita à la table du petit déjeuner, espérant y voir Harry. Mais une fois encore, ses espoirs furent réduits à néant.
Elle s'installa face à Ron ; Vincent et Greg les rejoignirent rapidement. Depuis que les diverses maisons s'étaient réconciliées, il n'était pas rare de voir les élèves manger à d'autre table que la leur.
« Harry n'est toujours pas revenu. »
« Bonjour Hermione, Ron. »
« Désolée, répondit la jeune fille, je suis somme qui dirais bloquer sur le sujet. Bonjour vous deux, bien dormis ? »
Les deux Serpentards la regardèrent, comprenant son inquiétude. Il était pas dans les habitudes de Drago de disparaître comme ça, et plus le temps passait plus ils se demandaient où il se trouvait, et surtout si il allait bien.
L'atmosphère se tendit, chacun était plongé des son inquiétude, qui confronter à celle des autre remontait d'un cran. Soudain, Ron s'écria.
« 'Mione ! Tu ne devineras jamais ce qu'on a trouvé avec Greg hier après-midi ! »
Greg se mit à sourir tandis que les deux autre les regardaient perplexe. Hermione heureuse de cette distraction, répondit d'un ton qu'elle voulait intéresser.
« Je veux un indice, vous êtes allé où ? Et pourquoi faire ? »
« Salle sur demande et tu sais pourquoi. »
Vincent et Hermione se concentrèrent un instant, essayant de deviner, mais ils finirent par abandonner.
« Nous sommes donc allés dans la salle sur demande, pour faire vous savez quoi et la pièce qui est apparu, avait des tonnes de livres, un vrai paradis pour vous deux. »
« Heu... d'accord mais je vois pas pourquoi ça te fais cette effet là, c'est pas la première fois qu'elle nous amène dans une bibliothèques. »
« Laissa moi finir madame je sais tout ! Je suis tombé sur un livre racontant comment se passe la transformation, les différents stades, les formules et potions nécessaires, enfin, tu vois le genre. Maintenant tu ne devineras jamais qui l'a écrit ! »
« Professeur Rogue ? »
Ron regarda le Serpentard comme si il avait des doutes sur sa santé mentale. Puis, fit une petite grimace avant de répondre.
« Je ne crois pas non. » Puis comme Hermione ne semblait pour voir où il allait, il poursuivit. « Et si je te dit ' Cornedrue, Patmol... Lunard.... »
En entendant le nom, la jeune fille écarquilla les yeux.
« C'est pas vrai... ils ont fait un livre dessus ? Tu l'as gardé ? Comment ils l'ont appelé ? Pourquoi est qu'ils ne nous l'ont pas dit ? J'y crois pas.... Imagine la réaction d'Harry lorsqu'il le sauras... je sais vraiment pas quoi dire,... je veux le lire, il est où ? »
« Heu, chérie ? Tu pourrais m'expliquer ? C'est quoi Cornedrue et Patmol et... Lunard ? C'est quoi le rapport avec Harry, parce que je suis un peu perdu là ! »
« Ce sont les maraudeurs ! Et Cornedrue est le père d'Harry... » Il deux Gryffondors expliquèrent au deux Serpentards les grandes ligne de la vie des Maraudeurs en finissant leur petit déjeuner, puis s'en allèrent en direction dans la salle sur demande.
¤
A l'autre bout du Château, et pour la première fois depuis qu'ils s'endormaient dans les bras l'un de l'autre, Drago s'éveilla avant Harry. Il enfouit son visage dans le cou nu du brun et en respira son odeur si particulière.
Comme il se sentait bien !
Il avait le sentiment d'être enfin la où il devait être. Il repensa à leur discussion de la veille, à leur union, à ce sentiment qu'il avait d'être lié à brun, de ne faire plus qu'un avec lui. Cette idée était renforcée par son coeur qui battait à l'unisson avec celui du jeune homme allongé à ses côtés. Il leva la tête, et ses yeux se posèrent sur la petite table, là où le Gryffondor avait déposé l'alliance. Il se pencha lentement pour ne pas réveiller son amant ? et prit l'anneau entre ses doigts. Il se perdit dans la contemplation de la bague. C'était étrange de penser qu'un tout petit objet de la sorte puisse avoir une telle signification et de telles conséquence sur leurs vies. Il repensa au choque qu'il avait ressenti lorsqu'Harry avait sortit l'objet de sa poche, à l'incertitude, à l'inquiétude teintée d'espoir qui lui avaient serré le coeur. A présent, seul l'espoir restait, l'espoir qu'un avenir meilleur s'ouvrait à lui.
Soudain, il sentit Harry remuer à sous lui et en tournant la tête se retrouva face a deux émeraudes, flamboyantes et emplis de tendresse et de douceur, et c'était la première fois que tant de sentiments lui était donné, et c'était merveilleux.
« Salut... »
« Salut beau brun... »
Harry rougit, mais ne détourna pas le regard, sa main se souleva et alla se déposer sur celle de Drago, celle qui tenait la bague.
« Tu veux savoir ? »
Drago se contenta de hocher la tête et Harry lui répondit par un sourire. Harry se pencha et déposa un doux baiser sur les lèvres de Drago, puis se leva en le tirant vers la salle de bain.
¤
« C'est quand même incroyable ! Je me demande comment Pettigrow à réussit à supporter toutes les phases de la transformation, parce que ça quand même l'air d'être assez douloureux et qu'il n'est pas bien courageux ! »
Les quatre amis avaient passé toute leur matinée dans la salle sur demande, à lire différents livres sur la transformation des aminagus et surtout celui des maraudeurs. Et Hermione et Vincent étaient de plus en plus intéressés par cette incroyable transformation, et Greg et Ron tentaient de les convaincre de tenter le coup avec eux.
« Dites, d'après vous, quel animal je serais ? »
Les trois autres se tournèrent vers Ron qui avait posé la question et les regardait pressé d'avoir leur avis.
« Un ours, dit Vincent, gourmand, assez costaud, et grincheux ! »
« Hé, n'importe quoi, j'suis pas grincheux d'abord ! »
« Non, Vince, tu te plantes là, moi je le verrais bien en âne, têtu comme il est... » Commenta Greg.
« Je suis pas têtu ! »
Hermione le regardait, les yeux plissés et éclata de rire.
« Un koala ! Tu dors et tu manges même si c'est pas bon pour toi ! »
« Hé, c'est faux ! Retire ça tout de suite ! »
« Non, c'est vrai ! »
« Hermione non, c'est faux ! »
« Ah oui ? Et la fois, où t'as fait un concours de celui qui mange le plus de steak tartare avec Fred ? Et qu'il a échangé sa place avec George plusieurs fois pour aller vomir et que toi t'as rien vu ! T'en a mangé 26 et t'as été malade pendant trois jours ! Ou la fois où... »
« Ouais, c'est bon j'ai compris ! Pas la peine d'énuméré... »
Les Serpentards le regardèrent avec dégoût.
« Un steak tartare? Ça doit être un truc de Gryffondors ! »
« Oh, arrêtez, c'est pas si mauvais que ça en à l'air ! »
« Hé Mr cuisse de grenouille si j'étais toi je l'ouvrirai pas trop... »
« Vince ! J'avais 5 ans, je ne savais pas ce que c'était ! »
« T'avais pas 5 ans, c'était l'an dernier et tu savais parfaitement ce que c'était ! »
Ils continuent à a chahuter de la sorte tout le repas, repas durant lequel on ne vit ni Harry, ni Drago.
Ils se séparent au niveau de l'escalier, où chacun partit dans son dortoir prendre des parchemins et des plumes pour faire ensemble leurs devoirs à la bibliothèque.
Une minutes trente après avoir passé le portrait de la grosse dame, un hurlement retentit dans la tour des Gryffondors.
« HERMIONNNEEE ! »
La jeune fille se précipita dans le dortoir des garçons et percuta Ron qui était resté dans l'entrée.
« Qu'est-ce qui se passe ? Quelqu'un est mort ? »
« Non, répondit le jeune homme d'une voix hachée, mais quelqu'un à disparut. » Puis, il s'écarta de la porte et Hermione pût enfin voir ce qui se trouvait à l'intérieur, ou plutôt ce qui ne s'y trouvait pas : Toutes les affaires d'Harry avait disparu.
« Oh mon dieu !» Hermione regarda un instant la pièce vidée de tout ce qui avait appartenu au jeune homme, c'était comme si ils avaient rêvé sa présence... Et quitta ensuite la tour en courant, se dirigeant vers la bibliothèque, Ron sur les talons.
Elle courut jusqu'à la table où les deux Serpentards venaient de poser leurs affaires, sans se préoccuper des cris de Mme Pince.
« Il n'y a plus ses affaires ! Tout a disparut ! »
Les deux garçons regardèrent les arrivants perplexes, pas tout à fait sûrs de ce que cela pouvait bien vouloir dire.
« Hermione, calme toi ! De quoi tu parles ? De quelles affaires ? »
La jeune fille, en larmes était incapable de répondre, aussi Ron le fit.
« Les affaires d'Harry, elles ne sont plus dans la chambre. Son lit est vide, sa malle a disparu, son éclair de feu, tout. Y a plus rien. »
Vincent se leva et prit Hermione dans se bras, tentant de la réconforter.
« Il faut aller voir Dumbledore. »
« Ron, on il est déjà allé hier, et il nous a dit de ne pas nous inquiéter, que tout allait bien. »
« Il a raison Vince il faut y aller, hier c'était différent, ses affaires étaient toujours là... »
« Bon d'accord, mais j'ai comme le pressentiment qu'il nous dira la même chose. »
Le groupe ressortit, au grand soulagement de Madame Pince qui ne supportait pas qu'on se donne en spectacle dans sa bibliothèque, et pour le grand malheur de tous les petits curieux qui se trouvaient dans la pièce et qui eux auraient bien voulu en savoir d'avantage.
Le chemin se fit en silence. Chacun était reparti dans ses propres inquiétudes. Comme la veille, la porte s'ouvrit d'elle même sur le directeur.
« Bonjour à tous, entrez, je vous attendais et asseyez vous »
Les quatre jeune gens s'installèrent sur les fauteuils qui étaient devant bureau.
« Un bonbon ? »
Les quatre autres le regardèrent interdits, comment pouvait il penser à ses bonbons alors que deux de ses élèves avaient disparut depuis presque deux jours ?
« Que puis-je pour vous ? Un souci avec Mrs Potter et Malfoy ? » Comme Hermione hochait la tête en signe d'acquiescement, il poursuivit. « Je suppose que vous êtes la pour les affaires d'Harry ? »
« Comment pouvez vous savoir ? »
Dumbledore regarda Greg en souriant.
« Comme je l'ai dis hier à votre homologue Serpentard, j'en sais plus que vous ne le pensez. Même si, je peux vous l'avouer j'ai eu droit à une petite surprise aujourd'hui. Enfin, pour ce qui est de vos deux camarades, je vous répéterais la même choses qu'hier : ne vous inquiétez pas. Ils sont venus me rendre visite un peu plus tôt et vont on ne peut mieux. Ils devraient réapparaître sous peu. Ce soir ou demain matin au plus tard. »
« Eh bien merci Professeur. »
Les jeunes gens se levèrent, soulagés de savoir que leurs amis n'étaient pas quelque part, allongés dans une marre de sang. Avant de passer la porte du bureau, Vince se retourna et demanda.
« La surprise que vous avez eu aujourd'hui, aurait-elle un lien avec nos deux disparus ? »
Dumbledore et le regarda, les yeux plein de malice et dit.
C'est fort probable mon jeune ami... »
Là dessus, la conversation se termina.
Le reste de la journée se déroula avec une lenteur insupportable, les minutes semblaient être des années et les heures des siècles. Jamais aucun devoir de Potion ne parut si ennuyeux à Ron. Vincent s'endormait sur son cours d'histoire de la Magie, Greg tentait de lire un livre sur l'alimentation des Murlap pour son devoir de soins aux créature magique, et Hermione, qui avait évidement terminée ses devoirs depuis bien longtemps, était perdue dans ses pensées, cherchant à savoir ce que faisait Harry et quelle était la surprise qui l'attendait.
Puis vint enfin l'heure du repas et ils se dirigèrent tous ensemble vers la grande salle. Drago et Harry n'étaient toujours pas là. Le quatuor s'installa à la table des Serpentards et commença à manger. Personne ne parlait, on sentait une certaine tension entre eux. On savait à la manière qu'ils avaient de se soutenir du regard que le problème n'était pas entre eu mais ailleurs. Personne ne savait exactement ce qui se passait, mais on supposait que ça avait un lien avec Harry et Drago, leur absence durant le week-end n'étant pas passé inaperçu. Hermione bougeait, plus qu'elle ne mangeait son poulet, et on voyait bien que les trois autres mangeaient sans véritable plaisir. À intervalle régulier, ils jetaient un coup d'oeil vers la porte.
Brusquement, le silence ce fit dans la salle.
Les quatre amis se tournèrent instantanément vers la porte. Sur le seuil, immobile, main dans la main, se tenaient Harry et Drago. On les voyait scruter la salle, à la recherche son doute de leur amis respectif, puis Drago tira le bras d'Harry et fit un mouvement de la tête en direction de sa table habituelle. Ils se dirigèrent d'un seul pas vers la table des Serpentards, où ils s'assirent à côte à côte et commencèrent à se servir sans parler.
La pièce était toujours aussi silencieuse, et les regards étaient toujours fixés sur eux mais semblaient s'en moquer.
« Harry ? »
« Humm ? »
« Tu peux m'expliquer... »
« Bien sûr Ron, qu'est-ce que tu veux savoir ? » répondit Harry sans pour autant cesser de manger.
« Qu'est-ce que je veux savoir ? Tu plaisantes je suppose ? Où étais tu depuis deux jours ? Pourquoi est-ce que tes affaires ont disparu de notre chambre ? Et surtout pourquoi est-ce que tu donnais la main à Malfoy ? »
Silence.
Petit sourire de connivence entre les nouveaux arrivants.
« En voilà des questions pertinentes... Pour commencer, je te serais extrêmement reconnaissant si tu cessais d'appeler Drago par son nom de famille, j'aime pas trop. Où est-ce que j'étais ? Pas bien loin en fait, dans une chambre non loin de la salle commune des Serdaigles. Pour le reste, je vais laisser Dray te répondre, je suis sûre qu'il va s'en faire un véritable plaisir. »
Il plongea ses yeux dans ceux du blond en quête d'une confirmation et s'y perdit instantanément. Sans s'apercevoir de ce qu'ils faisaient, ils se penchèrent l'un vers l'autre et s'embrassèrent, doucement avant de se séparer à contrecoeur, sans pour autant arrêter de se regarder.
« Hum-hum... »
Les deux garçons se tournèrent vers Hermione qui venait de les interrompre.
« Oui ? »
« Vous pourriez peut-être répondre aux question, non ? »
Drago s'éclaircit la gorge
« Les affaires d'Harry ne sont plus dans sa chambre parce qu'elles sont... dans la mienne. ».
« Dans la tienne ? »
« Oui Vince, dans la mienne, tu devais bien te douter en organisant notre rencontre, qu'elle aurait des conséquences, non ? Quand au fait de se donner la main, que puis-je dire ?... à part peut-être que c'est quelque chose de tout à fais normal entre époux, enfin je crois... Je me trompe ? qu'est-ce que t'en penses Harry ? »
« Je crois que je suis assez d'accord avec toi. »
Drago et Harry regardèrent les têtes autour d'eux, et virent les mâchoires tomber dans un bel ensemble.
« é- époux ? »
« Et oui Hermione ! «
« Mais c'est pas un peu rapide ? »
« Plus que tu ne le penses, mais c'est la vie, et je dois dire que je ne m'en plains pas, et toi Dray ? »
« Je ne dirais pas ça... »
« Ron ? Ça va ? T'as rien dis ? »
Silence.
« Ron ??? »
« Pas toi aussi !!! »
« Désolé mec, mais si moi aussi... »
« Bon et bien je crois au qu'il me reste plus qu'une chose à faire... »
Et là, sous le regards étonné de toute la salle il se tourna vers Greg en souriant.
« Greg, je crois que les jeux sont fait, notre destin est à présent lié à jamais... » Et il sauta sur les genoux du Serpentard et l'embrassa à grand bruit... sur la joue. La salle explosa de rire, le choc de la nouvelle était passé et le repas se poursuivit. Plus ou moins calmement, pour les deux stars de la soirée.
Ils expliquèrent enfin a leurs amis ce qui leurs étaient arrivés durant leur aventures. Hermione découvrit en riant, qu'elle avait eu l'honneur d'assister au mariage des deux garçons, lors de sa vision d'Harry en petite robe blanche dans une chapelle. Puis le repas fini, le groupe se dirigea vers l'entrée, Drago et Harry en tête. Arrivée à la porte, les deux garçons se regardèrent, conscient qu'ils se trouvaient dans la même situation qu'un mois auparavant. La différence étant que cette fois, quelque soit ce que le destin leur réservait, ils y feraient face, ensemble, sans peur. Là-dessus, ils attrapèrent la poignée et sans hésiter franchirent le seuil.
FIN
(1) amour et vérité
(2) toi et moi de Charles Aznavour
Merci à tous ce qui ont lu jusqu'ici, j'espère que cette histoire vous aura plus. J'ai quelques doutes sur la fin, peut-être un peu rapide, non ? Enfin si vous pouviez me dire ce que vous en pensez, ce serait sympas. Bisous à tous et à bientôt. Sur une autre fic.
