Série :
Heero : C'est pas sensé être Gundam Wing ?
Ooka : Bin si pourquoi ?
Duo : Peut-être parce que ça n'a rien à voir avec des gundams ?
Ooka : Bah tu vas pas te plaindre ! Au moins comme ça Heero risque pas de s'autodétruire !
Duo : Vu comme ça…
Genre :
Ooka : Heu…
Trowa : Un bout de POV de moi.
Quatre : L'autre bout, c'est moi !
Ooka : Voilà.
Duo : Et moi alors !!!
Ooka : Ca va venir toi aussi, plus tard. Pour le moment, c'est ces deux zigotos dont je m'occupe.
Duo : Mais heu !
Trowa : Tu veux qu'on échange ?
Duo : Heu… j'dois aller nettoyer Deathscythe.
Heero : OOC.
Ooka : Ca dépend des lecteurs ça.
Heero : Angst.
Ooka : Possible.
Heero : Shounen ai.
Ooka : Un poil alors.
Trowa : Torturage.
Ooka : Hé ho c'est pas comme dans le chapitre précédent !
Trowa : Je m'en passerais bien quand même.
Ooka : Mais t'es si beau recouvert de brûlures et torse nu ! ¤bave¤
Quatre : Qui nettoie ?
Auteur :
Trowa : Si seulement ça pouvait être quelqu'un d'autre…
Ooka : Bin non ! C'est moi, Ookami Shamandalie dagga Yang !
Duo : Reprends ton souffle.
Ooka : Pas ma faute ! Normalement c'est que Ookami ou dagga, Yang étant un nom de famille rapport à ma sister qui elle est Yin. J'ai mis Shamandalie pasque voulait pas de mes autres pseudos !
Trowa : On s'en fiche de ta vie.
Ooka : Aurais-tu une dent contre moi ?
Trowa : Je me fais torturer par ta faute…
Ooka : Heero aussi dans « Le cadeau de Heero » et pourtant il m'en veut pas.
Trowa : Je ne suis pas masochiste moi.
Heero : Tu vas devoir continuer la fanfic sans Trowa ¤charge son flingue¤
Disclaimers :
Ooka : La copine à Dudu (copine pas dans le sens petite amie hein je vous rassure lol)
Duo : Tu parles de Tylou ?
Ooka : Vip. Elle, elle est à moi.
Duo : Ya comme un air de famille entre vous.
Ooka : Les quelques soldats qui traînent aussi sont à moi d'ailleurs.
Heero : Tant que je ne fais pas parti de ces quelques soldats, ça me va.
Ooka : Et puis voilà.
Les G-Boys : Ouf.
Petit blabla :
Ooka : J'ai froid.
Duo : Mets le chauffage.
Ooka : J'ai la flemme de me lever pour mettre la chaudière en route.
Quatre : Tu n'as que le couloir à traverser tu sais…
Ooka : Trop loin.
Duo : Mets un pull.
Ooka : Faut que je tende le bras vers l'autre chaise. Trop fatiguant.
Les G-Boys : … plus flemmarde que ça, ça existe ?
Chapitre 03 : L'herboriste.
Quelques heures plus tard, Trowa avait du mal à rester conscient tant les brûlures sur son corps le faisaient souffrir. Mais il tenait bon.
/ J'ai encore une chance de réussir… je ne la laissera pas passer. Je peux tenir. Les tortures physiques sont douloureuses mais pas insurmontables, je le sais. /
Heero s'avança vers le garçon à la mèche qui était tombé à genoux, la tête baissée, toujours retenu par les deux hommes qui le tenaient fermement aux bras. Le soldat s'agenouilla et releva le visage du brun avec la garde de son épée pour pouvoir le fixer dans les yeux.
- Tu n'as toujours rien à dire ? fit Heero avec une voix froide.
Il ne fut nullement surpris en constatant le silence de Trowa.
- Très bien. Nous verrons si tu pourras résister à un autre traitement. Vous, ajouta Heero en se relevant pour regarder les deux hommes, laissez le et envoyez un messager à Windaël. Je veux que dans la soirée le meilleur herboriste soit là.
- Bien capitaine ! répondirent en cœur les soldats.
Ils laissèrent Trowa s'effondrer par terre et sortirent. Heero regarda le garçon à la mèche.
- Qui t'a envoyé ? Est-ce Kyan ?
Seul le silence répondit à Heero.
- Hn, très bien. Nous verrons ce soir.
Heero jeta un dernier regard à Trowa et sortit en claquant la porte qui se verrouilla. Le garçon à la mèche se releva pour s'appuyer contre le mur en grimaçant. Ses brûlures étaient douloureuses, il allait sûrement en souffrir pendant un certain temps, surtout sans soins.
/ Peu importe. Tant que je reste en vie, il y a une possibilité de finir la mission. /
Trowa ferma les yeux et essaya d'ignorer la douleur qui lui rongeait le corps. Il les rouvrit cependant en entendant la porte se déverrouiller et s'ouvrir. Le garçon à la mèche jeta un coup d'œil en clignant des yeux sous la lumière projetée par les torches du couloir et aperçut une ombre entrer. Les reflets des flammes faisaient briller les cheveux courts et blonds du nouveau venu.
/ Le prince ? Qu'est ce qu'il vient faire ici ? /
La porte se referma et le garçon blond s'arrêta. Il avait une torche dans la main droite et ses yeux semblaient danser à la lueur de la flamme.
/ Il a un regard doux. Pourquoi vient-il ici ? Un prince doit avoir mieux à faire que venir voir celui qui a tenté de tuer son père. Il doit me haïr pour ça. C'est normal. /
Il n'y avait pas un bruit, pas une parole, seulement le crépitement de la torche. Trowa regardait le prince qui le fixait également.
/ C'est étrange. On dirait qu'il y a de la tristesse dans ces yeux. Je ne vois pourtant pas de raisons à cela. Peut être qu'il regrette de m'avoir sauvé et veut remédier à cela. /
Trowa éprouva lui-même une sorte de légère tristesse. Le prince finit par parler avec une sorte de gêne, comme s'il hésitait.
- Est-ce que… ça va ? demanda-t-il.
Trowa eut un haussement de sourcil.
/ Il me demande ça ? Je pensais plutôt qu'il m'insulterait. Ou qu'il ne dirait rien. Je ne comprends pas pourquoi il veut de mes… nouvelles. /
Le garçon brun préféra ne rien répondre et le prince fit un pas de côté, apparemment nerveux. Trowa ne voyait pas pourquoi le blond avait ces réactions.
- Enfin… je suppose qu'après le traitement d'Heero…
Trowa continua à garder le silence. Puis…
- J'ai failli tuer votre père, dit-il d'une voix indifférente.
Le prince se mit à marcher sans lever les yeux vers Trowa.
- Je sais…
- Alors pourquoi venez-vous me demander des… nouvelles ? continua Trowa sans laisser apparaître d'émotions.
- Je… je voulais savoir, c'est tout…
Trowa ne répondit rien.
/ Il vient me voir pour me demander comment je vais… sans raisons ? Je ne le comprends pas. Cela le rend presque… attendrissant. Oui, il est assez… comment dire ? Maladroit mais cela lui donne un côté enfantin… mignon peut être. Mais stupide. /
- Je… fit le prince. Je m'appelle Quatre.
Trowa haussa un sourcil. Le blond parut gêné mais regarda le garçon à la mèche.
- Je pensais que… comme je connais ton nom… enfin… ça serait mieux que tu connaisses aussi le mien… je crois…
Le brun baissa les yeux.
- Cela m'importe peu, répondit-il avec indifférence.
Quatre le regarda avec une lueur de peine dans les yeux, puis les détourna et sortit de la pièce sans rien ajouter. Trowa resta sans bouger assis par terre, appuyé contre le mur. Il regrettait un peu ses paroles.
/ Il a l'air très sensible. Je sens que je l'ai blessé en montrant de l'indifférence à ses propos. C'est étrange. Cela me gêne, comme si je regrettais… un peu…
Il s'appelle donc Quatre. Je connais son nom maintenant. Même si j'ai dit que cela m'importe peu… c'est une information comme une autre. Il faut mieux que je la garde en mémoire. Quatre… petit prince sensible sorti tout droit d'un conte. /
O O O O
Quatre avait réussi à bien s'en tirer au déjeuner avec son père. Ils avaient parlé bien entendu du combat entre cette lionne et ce serpent, de la valeur symbolique, puis en étaient venus au sujet de la tentative d'assassinat. Mais le roi n'y avait pas trop apporté d'importance et avait permis à son fils de sortir de table après un instant.
Le prince marcha dans les couloirs et descendit les escaliers menant aux cachots et autres lieux où il n'allait jamais d'habitude. En s'y rendant, il croisa Heero.
- Prince, fit le soldat en s'inclinant. Puis-je vous êtres utile ?
- Heu… j'aimerai voir Tr… cet homme qui a été arrêté, répondit Quatre.
- Vous ne devriez pas, il pourrait s'en prendre à vous. Même si je pense qu'il n'est pas en état de faire vraiment quoi que ce soit.
/ Quoi ? Il l'a déjà… est-ce qu'il est à ce point là blessé ? Je dois aller le voir. /
- Dans ce cas je peux m'y rendre sans risques, dit Quatre.
- Très bien, comme vous voudrez.
Heero indiqua le chemin au prince qui le laissa assez surpris. Le soldat se demanda pourquoi Quatre réagissait comme ça mais préféra ne pas se mêler des affaires du garçon blond et repartit.
Le prince trouva sans difficulté le cachot et n'eut pas de mal à se faire obéir des gardes pour y entrer. Quatre prit la torche qu'on lui tendait et entra. Lorsqu'il vit Trowa, effondré contre le mur, il eut un pincement au cœur.
/ Bon sang, ils l'ont mis dans un tel état ! Il doit affreusement souffrir. Et par ma faute… il faut le soigner, mais… je ne sais pas quoi utiliser ni comment faire… et puis… je ne pense pas qu'il me laissera faire… c'est ma faute s'il s'est fait torturé… /
Quatre resta là à regarder Trowa. Même s'il ne voyait pas les yeux du brun, il pouvait contempler sa carrure et ressentir ce fameux charisme de fauve qu'il dégageait.
/ Je ne peux pas rester là sans rien dire… il faut que je trouve quelque chose mais… j'ai peur d'être trop maladroit… que pense-t-il de moi ? Je ne dois être que le fils de l'homme qu'il devait tuer, rien de plus. Et celui à qui il doit ses souffrances actuelles… /
- Est-ce que… ça va ? demanda Quatre.
Le prince se sentit stupide à l'instant même où il prononçait ces mots. Et davantage en constatant le silence de Trowa.
/ Bon sang mais quel idiot je fais ! Qu'est ce qui me prend de lui demander ça ? Evidement que ça ne va pas ! Il vient de se faire torturer, il doit souffrir énormément et moi je lui demande si ça va ! /
Quatre fit un pas de côté, affreusement nerveux et confus, incapable de rester sans bouger.
- Enfin… je suppose qu'après le traitement d'Heero…
/ Mais bon sang, je ferai mieux de me taire ! Il n'a sans doute pas envie d'en parler. Et puis il va croire que je viens le narguer. /
- J'ai failli tuer votre père, fit une voix indifférente.
Quatre se mit à marcher, de plus en plus nerveux, sans oser regarder Trowa.
- Je sais…
- Alors pourquoi venez-vous me demander des… nouvelles ? continua le garçon brun avec la même indifférence.
- Je… je voulais savoir, c'est tout…
/ Oh Sanka, je veux disparaître sous terre. Il va se demander ce que j'ai à répondre ça… il va me prendre pour un imbécile… ce que je suis… un imbécile sans intérêt… /
- Je… fit il. Je m'appelle Quatre.
Le prince fut horriblement gêné, surtout quand il vit enfin le regard de Trowa se poser sur lui, mais il essaya de le soutenir.
- Je pensais que… comme je connais ton nom… enfin… ça serait mieux que tu connaisses aussi le mien… je crois…
/ Et voilà, je me ridiculise à nouveau. Mais ces yeux… ils sont si profonds, si hypnotisant…Pourquoi baisse-t-il la tête ? Je veux les voir à nouveau… /
- Cela m'importe peu, répondit Trowa avec cette voix indifférente.
Quatre le regarda et se sentit soudain traversé par une douloureuse peine. Le prince essaya de rester mais il ne réussit pas à tenir et sortit de la pièce sans rien ajouter. Il lança la torche à un garde qui l'interrogea du regard et partit en courant sans faire attention.
/ Cela lui importe peu… évidement, qu'est ce que ça peut lui faire de savoir mon nom ? D'ailleurs, il devait déjà le connaître. Je suis vraiment un imbécile. Je n'aurai jamais dû aller le voir. Il va me considérer comme un crétin inutile maintenant. /
Le prince ralentit sa course en arrivant devant sa chambre et y entra, essoufflé, pour se laisser tomber sur son lit.
/ Je ne me comprends pas… pourquoi est ce que je réagis comme ça ? Il a voulu tuer père, et je n'arrive pas à lui en vouloir réellement. Et… je l'indiffère… cela me fait mal. Un peu. Je ne comprends pas… pourquoi je suis si maladroit en face de lui alors que je ne le connais pratiquement pas ? Et puis d'abord je n'ai pas de raison de vouloir le voir. C'est un assassin, ou du moins un tueur. Donc un ennemi. Je ne devrais pas me sentir aussi… étrange, bouleversé, nerveux face à un inconnu. /
Quatre se leva et se mit à marcher en rond dans sa chambre.
/ De toute façon maintenant ça n'a plus d'importance… il doit me haïr… ou sinon me trouver sans intérêt… il sera sans doute exécuté une fois qu'Heero aura réussi à le faire parler. Cela me rend triste de penser ça… je veux le connaître, même si je l'indiffère… non, je ne dois plus essayer de le voir. Cela sera mieux. J'arrêterai de penser à lui plus qu'il ne faut, je m'occuperai de mes affaires… et je ne l'embêterai plus avec ma présence. Oui, ça sera mieux. /
Le prince prit le livre qu'il lisait la veille et s'assit sur son lit pour tenter d'oublier ses pensés confuses.
¤¤¤¤
Environ quelques heures plus tard, Quatre, n'arrivant plus à se concentrer sur son livre, décida d'aller traîner un peu dans les couloirs. Il se leva donc et sortit de sa chambre. Le prince marcha un certain temps, plongé dans ses pensés.
/ Je n'arrive pas à le sortir de ma tête. Bon dieu, que j'ai dû lui paraître insignifiant et idiot… je ne devrais pas me torturer l'esprit avec ça mais je n'y arrive pas… c'est impossible. Dieu, je ne l'ai vu que quelques rares fois mais cela a suffit pour qu'il me hante et m'obsède ainsi. Je… /
- Tu sais que t'es mignon toi ? fit une voix.
- Oui, je sais, tout le monde me le dit, répondit une autre.
- Ce n'est pas exagéré, fit une troisième. Tu veux pas t'amuser un peu avec nous ?
- Désolé les gars mais si moi je suis mignon, vous, vous êtes plus que moche, reprit la seconde. Et j'ai pas de temps à perdre avec vous alors laissez-moi passer si vous voulez pas d'ennuis.
- Ah ouais ? Arrête, on a peuuur ! répondit une quatrième. C'est qu'il voudrait se montrer menaçant le petit.
/ Qu'est ce qui se passe ? On dirait des soldats mais il y a une voix que je connais pas. /
Quatre s'avança dans la direction d'où venaient les voix et, se collant à l'angle du mur où il était, regarda à sa droite le couloir qui coupait celui où il se trouvait. Le prince vit trois soldats qui entouraient un jeune garçon qui ne devait pas être loin de son âge. Il ne le connaissait pas.
/ Qui est-ce ? Je ne l'ai jamais vu ici. Père aurait-il invité quelqu'un sans que je le sache ? Non, il me l'aurait dit, je pense. /
Un des soldats rigola et mit une main aux fesses du jeune inconnu qui réagit aussitôt. Il se retourna et lui envoya un bon coup de coude dans la mâchoire. L'homme retira sa main en grognant.
- Bas les pattes bande de porcs répugnants, fit le jeune garçon.
- Très bien, dans ce cas on va devoir sévir, dit un des gardes.
- Laissez le moi, fit l'homme qui avait pris le coup, je vais lui montrer un peu ce qu'il en coûte de s'attaquer à moi.
- C'est vous qui m'attaquez, nuance, répliqua l'inconnu.
- Dans tous les cas, tu vas regretter ton geste.
- Je vous conseille pas d'essayer de me faire autre chose ou elle va vraiment s'énerver.
- Ah ouais ? Et qui ça ?
- Je serai vous je chercherai pas à savoir. Elle est toujours d'une sale humeur.
- C'est ce qu'on va voir !
Le soldat s'approcha et brandit un poing en direction de la figure du jeune inconnu. Il y eut un éclair aveuglant. Quatre ferma les yeux et quand il les rouvrit, vit que l'homme était à terre, une… créature étrange sur lui. Elle avait de grandes ailes noires, quatre pattes dotées de griffes qui avaient l'air acérées. Une longue crête de pics hérissait sa tête, continuait sur son dos jusqu'au bout d'une queue. Ses yeux rouges scintillaient d'une lueur redoutable et les crocs de sa gueule étaient impressionnants. La créature était assez grande, plus que l'homme sur lequel elle était.
Les deux autres soldats tremblaient et n'osaient rien faire. Le jeune garçon soupira et s'approcha de la créature pour lui tapoter doucement la griffe du bout d'une aile.
- C'est bon Tylou, je pense qu'ils ont compris maintenant, alors arrêtes, veux-tu ? dit-il en souriant à la créature.
Laquelle lâcha un grognement à l'adresse de l'homme qu'elle écrasait ainsi qu'aux autres. Puis elle bondit sur le côté et une lueur noire l'entoura. Quatre crut qu'il voyait mal. Mais pourtant la chose diminuait bien en taille. Quand la lumière s'évanouit, la créature pouvait tenir dans une main.
Le jeune inconnu tendit d'ailleurs la sienne et la bête vola dessus. Il avait un sac sur ses hanches, dont l'unique bretelle était passée par-dessus son épaule droite. Il l'ouvrit et y déposa la créature qui y entra en lançant un dernier regard scintillant aux soldats.
- Je peux savoir ce qu'il se passe ici ? fit une voix froide.
Quatre sursauta et vit Heero qui se tenait derrière lui, regardant vers les autres soldats. Le prince secoua la tête mais n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit. Le jeune garçon les avait rejoints et regardait Heero.
- C'est vous le capitaine de l'armé ? Heeroin ou quelque chose du genre on m'a dit, fit-il.
- Heero, corrigea le soldat. Oui, c'est moi, et j'aimerai savoir ce que signifie tout cela.
- Duo Maxwell, enchanté ! répondit l'inconnu avec un grand sourire. Je suis l'herboriste que vous avez demandé de Windaël. Et ce qui s'est passé, c'est que ces abrutis de gardes ne m'ont pas cru, ou ils ont pas voulu. Par manque de chance, je ne suis pas aussi inoffensif qu'on peut le croire mais surtout je ne suis pas seul. Voilà !
- Mais et cette… chose ? demanda Quatre.
Duo sembla l'apercevoir et le dévisagea un instant avant d'incliner la tête.
- Oups désolé j'vous avais pas vu ni reconnu d'ailleurs, prince Mitral, dit-il en souriant.
- Ce n'est pas grave, répondit Quatre en se sentant étrange.
/ Trowa a fait moins que ça mais lui il m'a presque mis hors de moi quand il m'a manqué de respect… /
- Qu'était cette créature ? répéta le prince.
- Vous m'étonnez, répondit Duo. Je pensais que vous l'auriez reconnue.
- Hn ? fit Heero.
- C'était un dragon. Enfin une dragonne plutôt.
- Ne me fais pas rire ! fit le soldat. Un dragon, avec une taille aussi ridicule ?
- Si vous l'avez vue, alors vous avez pu constater que sa taille varie, répliqua le jeune garçon.
- Peu importe. C'est toi l'herboriste que j'ai demandé ?
- Ouaip.
- Je vais de ce pas renvoyer un messager à Windaël, fit Heero en se retournant.
- Hay ! Ca veut dire quoi ça ? répondit Duo en le suivant. Vous croyez peut être que je ne connais pas ma fonction ?
- Hn, grogna Heero.
Duo s'arrêta devant lui et le fixa dans les yeux. Quatre vit qu'il avait des améthystes brillantes d'une lueur de défi contre les saphirs glacials de Heero.
- Ok, montre- moi donc ce qu'il faut faire mon gars et je vais te montrer ce qu'on vaut nous les Maxwell dans le domaine des herbes ! C'est pas parce qu'on a pas l'air de gros soldats baraqués qu'on ne sait pas faire du bon boulot !
Heero le regarda, puis le doubla en répondant avec un « hn » plus ou moins affirmatif. Duo haussa les épaules et se retourna pour sourire à Quatre avant de rejoindre le soldat. Le prince ne bougea pas, assez étonné. Le jeune garçon avait une taille si fine, ressemblant presque à une fille. Il avait l'air joyeux, amusant, sympathique. Pourtant, les herboristes étaient connus comme étant des gens âgés, nécessitant de longues années de formation avant de pouvoir exercer vraiment leur métier. On les disait acariâtres, fiers d'eux.
/ Pourtant ce Duo a l'air aimable et joyeux. Le genre de personne que Heero n'apprécie pas en général, préférant les gens sérieux… mais pourquoi a-t-il… i l veut utiliser des potions pour faire parler Trowa ? /
Quatre soupira en se remettant à marcher, un peu soulagé.
/ C'est mieux alors. Au moins Trowa ne souffrira pas… enfin je pense. J'espère que ce Duo sait ce qu'il fait et qu'il n'y aura pas de problème… j'irai bien voir mais… je doute que cela soit une bonne chose… après tout Trowa ne veut sûrement pas me voir… C'est étrange. Je suis le prince de ce royaume, appelé à régner un jour dessus. Tous me doivent respect et obéissance. Et moi… moi j'ai peur d'aller voir un homme juste parce que je lui ai montré à quel point je suis un imbécile… /
Le prince continua à errer dans les couloirs, essayant de chasser Trowa de son esprit…
O O O O
Trowa releva la tête en entendant pour la troisième fois la porte se déverrouiller.
/ Qui est-ce cette fois ? Encore le prince ? Si c'est lui… je ne vois pas pourquoi il reviendrait. Après ce que j'ai dit, il doit être… je ne sais pas pourquoi mais je sens qu'il a été blessé par mes propos et je regrette un peu… Il doit s'en vouloir de m'avoir laissé en vie… si c'est lui, je pense que… je m'excuserai. Après tout c'est le prince. En même temps, il pourrait me permettre de me rapprocher du roi… /
La porte s'ouvrit et Heero rentra, suivi par un jeune garçon à l'air joyeux. Il avait de longs cheveux châtains et attachés en une natte, ainsi que des yeux violets brillant d'une lueur amusée. Trowa n'eut pas de mal à le reconnaître.
/ Duo ? Mais que fait-il là ? /
Duo portait un assez grand sac clair avec une sangle autour de l'épaule droite. Il l'enleva et le posa par terre en regardant Trowa sans sembler éprouver quoi que ce soit, mis à part de l'amusement. Heero referma la porte et fixa le garçon à la longue mèche.
- Tu t'obstines toujours à ne rien dire ? fit il.
Il ne répondit rien et Heero fit un « hn » indifférent.
- C'est donc lui ? dit le natté. Je dois lui faire quoi ? J'ai pas mal de poisons sur moi, des assez durs à trouver d'ailleurs. Ou autre chose ? J'ai…
- Juste quelque chose qui permette de le faire parler, coupa Heero.
- Hum, je vois. Voyons voir… quelque chose de pacifique ? Parce que avec mes poisons, je vous assure qu'il parlera et…
- Le plus efficace et le plus rapide.
- Ok, ok, c'est bon. Voyons… vous savez, tout le monde demande surtout des poisons. Mais aussi des espèces de potions de vérité, et ça c'est très dur à trouver. Il faut beaucoup de plantes rares, une préparation méticuleuse, faire extrêmement attention aux durées et…
- Peu importe, faites votre travail et en silence !
- Rho c'est bon, c'est bon. Moi je disais juste ça pour…
- Ca m'est égal !
- … signaler que mes prix seront assez élevés.
- Peu importe.
- Ok, ok.
L'herboriste sortit de son sac plusieurs fioles qui contenaient des liquides de divers aspects, principalement des couleurs presque transparentes, mais l'on pouvait bien apercevoir aussi des racines dedans ou autres choses qu'il valait mieux ignorer.
/ Je ne vois pas comment je pourrai résister à ce genre de méthode. Mais je dois essayer. Et faire confiance à Duo. Il doit bien y avoir une raison à sa présence ici. Mais si Heero s'en rend compte… Duo serait dans de beaux draps. Il vaudrait peut-être mieux que je me coupe la langue avec les dents. Au moins, je ne prends pas de risques. Et comme je ne parle presque jamais… /
Duo eut un sourire de victoire en sortant une fiole qui contenait un liquide jaune pâle.
- J'en ai toujours un peu sur moi ! Il y a tellement de gens qui en ont besoin, il faut prendre ses précautions.
Trowa se mit à se mordre la langue mais Heero le vit et, s'agenouillant, lui assena un violent coup de poing dans le ventre. Le garçon à la mèche en eut le souffle coupé et cracha un peu de sang en se retenant de hurler. Ses brûlures, qui s'étaient un peu calmées, recommencèrent à le faire souffrir affreusement.
- Je ne te conseille pas de refaire cela, murmura Heero sans émotions dans la voix.
- Il doit en avoir des choses à cacher, commenta Duo tranquillement.
Il s'avança et, s'agenouillant à son tour, fit signe au soldat d'ouvrir la bouche de Trowa qui toussait. Heero plaqua le brun contre le mur avec le bras et de l'autre le força à ouvrir la mâchoire.
- Dans combien de temps cela va-t-il faire effet ? demanda le capitaine tandis que l'herboriste versait le contenu de la fiole dans la bouche de Trowa qui déglutissait.
- Ca dépend un peu de sa volonté, mais je dirai… disons… dans un bon quart d'heure environ ça devrait être ok. Peut être plus, peut être moins.
- Bien.
- Ca ira maintenant je pense.
Duo arrêta de verser le liquide et reboucha la fiole en se relevant. Heero lâcha Trowa qui se remit à tousser.
- Si tu vomis… fit Heero.
- Ca ne servira à rien, dit le natté en rangeant son matériel. Cette potion agira quand même. Il suffit d'en ingérer un peu. S'il vomit, il pourra peut être en rejeter une partie mais le résultat sera le même. Ca ne met pas beaucoup de temps à se répandre dans le corps.
- Bien. Il n'y a plus qu'à attendre.
- Je peux y aller ?
- Hn.
Duo se dirigea vers la porte mais se retourna. Heero lui tournait le dos, regardant Trowa, qui leva les yeux vers le natté. Celui-ci fit un signe de croix rapide et ses lèvres formèrent silencieusement les mots : « Elle te protège du mensonge. A toi de bien manier la vérité. » Puis il sortit.
Trowa ne dit pas un mot. Il sentait ce qu'il venait de boire s'agiter en lui, répandant une douce chaleur dans son corps.
/ Elle me protège du mensonge… ? Je ne comprends pas. Enfin… je suppose que ça signifie que Duo ne m'a pas donner un poisson… A moi de bien manier la vérité… ? Est ce qu'il voulait dire que cette potion n'aura pas l'effet escompté par Heero ? Ou plutôt non…
Elle me protége du mensonge… donc je suppose que quoi que je fasse, je ne pourrai pas mentir. Mais à moi de bien manier la vérité… je pourrai donc répondre ce que je voudrai du moment que ça sera vrai ? Hum… je ne risque rien à essayer, mais… /
- Voyons, fit Heero en fixant Trowa. Quel est ton nom ?
/ Il me teste. Il teste l'effet de cette potion. Je vais faire de même. Ne rien dire… /
Trowa essaya de ne pas répondre, mais quelque chose en lui le forçait à ouvrir la bouche, le forçait à bouger la langue pour formuler une réponse. Mais le garçon à la mèche se rendit compte qu'il pouvait encore contrôler ses pensés et ce qu'il disait, d'une certaine façon.
- Trowa, répondit-il sans vraiment se forcer.
- Bien. Maintenant Trowa, tu vas me dire pourquoi tu as essayé de tuer le roi du royaume de Sanka, continua Heero.
/ Je ne peux pas répondre… mais… je n'arrive pas à empêcher mes lèvres de bouger pour former des mots. Je ne peux pas m'empêcher de répondre… mais je peux contrôler la réponse. /
- Pour mon… tenta de dire Trowa mais une fulgurante douleur lui traversa la tête, l'empêchant de continuer.
/ Bon sang, c'est insupportable ! N'importe quelle torture est un délice comparé à ça ! Je ne peux pas mentir… je dois trouver un moyen de dire la vérité sans répondre… je dois la manier. /
- Pour mon… employeur, reprit Trowa, remplaçant ainsi le mot « compte » qu'il voulait mettre initialement.
- Qui ? demanda Heero.
- Un… homme.
- Je veux son nom.
- Je… Kyan.
- J'avais donc raison. Pourquoi ce vieux fou cherche-t-il à tuer le roi de Sanka ?
/ Non, je ne dois rien dire. Rien qui puisse lui faire deviner… mais que dire alors ? Manier la vérité… comment… Quatre… pourquoi je pense à lui dans un moment pareil bon sang ?! Le prince… je sais. /
- Afin que le prince Mitral monte sur le trône, répondit Trowa en se méfiant d'une possible douleur. Ainsi le royaume sera, d'après lui, affaibli.
Heero se redressa et réfléchit un instant en marchant vers la porte.
- Très bien, nous en reparlerons plus tard Trowa.
Le capitaine sortit du cachot et le garçon à la mèche soupira légèrement.
/ Bien… je n'ai pas menti mais j'espère qu'il n'a pas vu que je ne disais pas toute la vérité non plus. Je pense qu'il a confiance en cette potion. Mais Duo… qu'est-ce que tu mijotes ? Bon je suppose qu'il reviendra me voir pour m'expliquer… En attendant… Quatre… je ne sais pas pourquoi j'ai pensé à lui mais cela m'a quand même aidé. Je me demande bien ce qu'il pensera de tout cela quand Heero lui en aura fait part. S'il le fait. /
Trowa soupira à nouveau doucement et resta assis contre le mur en essayant d'oublier un peu les douleurs dues à ses brûlures qu'ils cachaient.
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C'est marrant ce qu'on peut faire avec des potions ! Et encore, c'est un tout petit truc ça ! En tout cas, faut pas embêter Dudu là ! Sinon son dragon sera pas content du tout ! Ca se dit dragonne ? Me semble, oui. Enfin bref voilà ! Trotro s'en sort pas trop mal pour le moment.
