Série :
Ooka : Gundam Wing ou Les feux de l'amour qui ont des problèmes d'allumettes !
Duo : Les feux de l'amour ??
Ooka : Machin aime truc qui aime bidule qui aime pas machin alors machin-chouette veut se battre avec bidule pour récupérer comme ça machin aimera plus bidule mais truc-bidule qui…
Heero : Amour ? Ca veut dire quoi ?
Quatre : Laisse Heero, retourne astiquer Wing.
Heero : Ryokai.
Wufei : C'est un truc de onna.
Ooka : Toi tu vas souffrir dans ma fanfic.
Wufei : QUOI ??? J'Y SUIS ???
Ooka : Pas encore mais ça va pas tarder.
Wufei : Je refuse !
Ooka : Comme si je lui demandais son avis… niark niark niark
Duo : … Wufei… cours… vite…

Auteur :
Ooka : Vas-y Duo, je te laisse faire ton plan !
Duo : Ca va marcher cette fois ! J'ai bien tout expliqué à Heero. Allez les gars ! L'autrice, c'est Ookami…
Heero : Yang !
Trowa : … dagga…
Heero : Yang !
Quatre : … Shamandalie…
Heero : Yang !
Ooka : C'est pas encore tout à fait ça…
Duo : Mais merde Heero tu fais chier là ! Tu nous massacres tout !
Heero : Hn ?
Duo : On aura une autre chance ?
Ooka : Dans le chapitre prochain, ok…
Duo : Arigato !

Genre :
Ooka : YAOÏ ! Mais…
Duo : Pas entre les deux qu'on croyait à mon avis.
Ooka : C'est ça qui est marrant ! On va voir si yen a qui s'en seront douté :p
Heero : Possible.
Quatre : OOC.
Ooka : Sûr ça ?
Quatre : Non mais comme ça personne pourra te dire que c'est du OOC et que tu l'avais pas dit.
Ooka : Merci Quatchou.
Trowa : Shounen ai.
Ooka : C'est toi qui dis ça ?
Trowa : Je propose.
Duo : Yen a un peu, non ?
Ooka : Sûrement.
Heero : Angst.
Ooka : C'est vrai ça ?
Heero : Angst.
Duo : Sûr Hee-chan ?
Heero : ANGST !
Duo : C'est ta faute Ooka !
Ooka : Qu'est-ce j'ai fait encore ?
Duo : A force de le torturer dans « Le cadeau de Heero » il est tout angstisé
maintenant !
Ooka : Oups gomenasai

Disclaimers :
Ooka : Les soldats sont à moi… sauf un…
Heero : Hn.
Duo : Celui-là, tu me le réserves !
Heero : Heu…
Ooka : D'accord duduchou !
Duo : Ouais !
Heero : Je peux donner mon avis ?
Ooka et Duo : NON !
Heero : …

Petit blabla :

Ooka : Je crois qu'à chaque fois je sais pas trop comment finir mon chapitre et que quand je trouve une idée…
Duo : Ca fait un chapitre plus long que les précédents.
Quatre : Bah c'est pas grave.
Ooka : Ouais t'as raison ! Allez, on laisse lire les monsieurs et les madames ! ¤part à la recherche d'une boîte de cookies pour écrire le chapitre 08¤
Duo : BRULEZ TOUTES LES BOITES DE COOKIES QUE VOUS TROUVEREZ !!
Heero : Pourquoi ?
Duo : Après ce chapitre, il va y avoir un POV de moi… je crains le pire si elle trouve des cookies !

Chapitre 07 : Première rencontre.

Quatre grimaça. Il avait un mal de crâne affreux. Il bougea un peu. Il était allongé par terre, sur le flanc, les genoux un peu relevés. Ses bras étaient étalés devant lui. Quelque chose n'allait pas. Il ouvrit lentement les yeux et cligna plusieurs fois avant d'obtenir une image nette. Ses poignets, devant son visage, étaient liés par une corde qui lui rentrait dans la peau. Ca s'annonçait mal. Mais…

/ Au moins je suis toujours en vie… mais où ? /

Le prince entreprit de se relever et y parvint tant bien que mal pour se retrouver assis à genoux sur le sable. Il regarda autour de lui. Il se trouvait dans une sorte de tente brune plutôt petite. D'après la luminosité, il devait être le soir, peu avant le coucher du soleil. Il se rappelait avoir été agrippé… et puis, plus rien. Quatre porta ses deux mains liées à son front. Il les retira pleines de sang. Apparemment il avait été sérieusement blessé.

/ Enfin… je ne suis pas vraiment dans un sale état… On dit que les blessures au cuir chevelu sont celles qui saignent le plus… ça ne doit pas être si grave que ça. Maintenant… qu'est-il arrivé à la ville ? A père ? Et Heero ? Et Trowa… /

- Tu es réveillé, fit une voix derrière lui.

Quatre sursauta et se retourna pour apercevoir, assis en tailleur, le garçon à la longue mèche qui le regardait.

/ Comment est-il arrivé là ? /

Le prince baissa les yeux sur ses mains qu'il posa sur ses genoux. Comment réagir ? Il était toujours gêné… il ne devait pas, bien sûr, mais c'était pourtant un fait. Quatre essaya de se cacher tant bien que mal sous ses mèches blondes. Il sursauta quand une main douce les lui releva. Il tourna la tête.

- Tu es blessé, fit Trowa en retirant sa main avec du sang dessus. Tu as besoin de soin.
- Je… c… ce n'est pas la peine… bafouilla Quatre avant de baisser les yeux. Où sommes-nous ?

Il entendit quelques mouvements et soudain une main ferme lui agrippa le menton pour le forcer à relever la tête. Trowa le regardait avec un œil critique, presque professionnel, tout en rejetant sur le côté les mèches blondes de Quatre. Le prince se sentit rougir.

/ Mais qu'est-ce qu'il fait ??? /

- Si je ne me trompe pas, dit le garçon à la longue mèche, nous sommes dans le camp établi par l'armée qui a attaqué la ville.
- La ville… est-elle détruite ? demanda Quatre, soudain effrayé. Nos soldats l'ont-ils défendue ? Et mon père ?

Trowa haussa les épaules. Il n'en savait rien apparemment. Il attrapa un chiffon mouillé et commença à nettoyer la blessure du prince qui baissa les yeux pour apercevoir une sorte de cruche en terre cuite.

/ Au moins, on nous a laissé de l'eau… c'est donc qu'on doit avoir une certaine utilité pour eux… enfin… moi je peux comprendre… je suis le fils du roi de Sanka… mais Trowa ? Comment… /

- Comment es-tu arrivé là ? demanda-t-il en jugeant que, dans de telles circonstances, il pouvait faire abstraction du vouvoiement.

Haussement d'épaules.

- J'ai été assommé par des débris, répondit-il en continuant son travail. A mon réveil, j'étais ici.
- Oh… pourquoi ?
- Comment le saurais-je ?
- Pardon…

/ Je suis stupide. Evidement qu'il ne peut pas le savoir… /

Trowa ne releva pas et finit de nettoyer la blessure. Puis il lâcha Quatre et déchira le chiffon en deux avant de bander le front du blond. Lequel se laissait faire silencieusement.

/ Pourquoi me soigne-t-il ? Après ce que j'ai fait… je suis son ennemi, après tout… Et puis… Je suis attaché. Lui non ? C'est étrange. /

Quatre préféra ne rien dire à ce propos. Mais c'était tout de même déconcertant. Trowa acheva ses soins et contempla d'un œil critique le résultat.

- Ce n'est pas très grave, dit-il après un moment. Une coupure un peu longue. Ca cicatrisera.
- Merci…

Un autre haussement d'épaule. Comme si c'était normal qu'il fasse ça. Quatre soupira et baissa la tête sur ses mains tâchées.

/ Je suis inquiet… que s'est-il passé ? Comment vont les habitants ? Et père ? Sont-ils seulement encore en vie… ? /

Quatre soupira. Rester ainsi dans l'incertitude… c'était pire que tout. Impossible de savoir… de faire quoi que ce soit… Et puis… pourquoi les avait-on attaqué ? Etait-ce cet homme dont parlait Heero ? Ce… Kyan ? Pourquoi s'en était-il pris à eux ? Un roi avide de pouvoir ? Une autre raison ?

Un pan de la toile se souleva, laissant le passage à un homme. Quatre tourna la tête vers lui. C'était un soldat en armure noire.

- Toi le blond, puisque tu es réveillé suis-moi, dit-il d'une voix sèche.

/ On dirait qu'il a un accent… il ne doit pas être du royaume. Enfin c'est plutôt normal… qui attaquerait son propre royaume ? /

Quatre se leva tant bien que mal et suivit l'homme dehors après avoir jeté un regard à Trowa. Il se trouvait bel et bien dans un camp. Dehors, des milliers de tentes avaient été dressées sur le sable, juste à l'entrée de la ville. Au loin, le prince put apercevoir les murailles. En ruines. Il eut un pincement au cœur. L'homme le mena dans le dédale de toiles. Il y avait d'autres soldats qui, à son passage, ricanaient ou faisaient les fiers. Quatre garda obstinément la tête droite, les ignorant.

Le soldat qu'il suivait le fit entrer dans une tente plus vaste que les autres, sans doute les quartiers du responsable. A l'intérieur, il remarqua que ce n'était pas tellement mieux que dans sa « cellule ». Le seul changement majeur était la taille de l'endroit, une natte à l'air confortable, une table assez grande et un fauteuil sur lequel était assis un homme. Le soldat qui avait amené Quatre se frappa la poitrine de la main droite en se tenant droit.

- Général, voici l'homme que vous avez demandé, dit-il d'une voix claire.
- Fort bien, répondit une voix. Tu peux nous laisser.
- Bien, général. J'attendrai dehors.

Et le soldat sortit, laissant Quatre seul face à l'inconnu. C'était un homme d'âge mur apparemment. Ses cheveux bruns laissaient un front dégagé et haut. Ses yeux bleus/gris ne montraient qu'un calme serein. Son armure était noire mais plus fine que les autres. Un dragon de la même couleur aux contours argentés était gravé sur son plastron.

- Je m'appelle Treize Kushrenada, je suis le général de cette armée, dit-il sans montrer d'émotions.
- Je suis Mitral Quatre, prince de Sanka, répondit le blond sur le même ton.
- Parfait. Maintenant, dites-moi où se trouve votre père.

/ Mon père ? Il n'a pas été pris ? Je suis soulagé. Mais… où est-il ? A-t-il pû s'enfuir ? Echapper à ces dragons ? Est-ce possible ? /

- C'est une bonne question, fit Quatre sur un ton calme malgré sa situation.
- Et je vous conseille d'y répondre.
- Même si je le pouvais, je crois bien que je ne le ferais pas.
- Ainsi donc vous prétendez ne pas connaître la position du roi de Sanka ?
- C'est exact.
- Et je suppose que le nom d'Agbad ne vous dit rien ?

/ Agbad ? Cela me dit quelque chose mais je ne vois pas quoi… comme un nom vaguement lu dans un livre. /

- En effet.

Le général se leva.

- Je n'aime pas la violence inutile, dit-il. Mais je ne refuse pas de l'utiliser quand il le faut. Aussi je vous suggère de revoir vos réponses.

Quatre hésita un instant. Pouvait-il espérer envoyer ce Treize et son armée sur une mauvaise piste ? Est-ce que cela aiderait son père ? Non. Ce général n'avait pas l'air de partir à bride abattu sur une piste donnée par un ennemi.

- Agbad est peut-être une pâtisserie que je ne connais pas ? proposa Quatre.

Treize afficha un air contrarié.

- Je ne vous conseille pas de continuer sur cette route.
- Je la trouve plutôt bonne moi.
- Faites attention prince Mitral.
- Vous pouvez dire « prince » tout court vous savez.
- Ne jouez pas avec ma patience.
- Vous croyez vraiment que j'oserais ?

Treize soupira avant d'aller se rasseoir mais il n'eut pas le temps de parler. Un soldat demanda à entrer.

- Oui ? fit le général.

L'homme entra et se mit au garde à vous de la même manière que l'autre, le poing sur la poitrine avant de parler dans une autre langue que Quatre ne comprenait pas. Mais il la trouva plutôt moche, avec ces grognements et ces sifflements aigus.

- Très bien, fit le général en croisant les mains sur la table. Prince Mitral, je crois que la violence ne sera plus nécessaire pour notre affaire.

La gorge de Quatre se serra. Est-ce qu'ils avaient retrouvé son père ? Treize fit un signe de tête au soldat.

- Veuillez raccompagner notre invité dans ses quartiers, dit-il sur un ton courtois.

Il rajouta quelques mots dans cette langue étrange. Le soldat se frappa à nouveau la poitrine avant de lancer un regard menaçant à Quatre qui haussa les épaules et le suivit docilement.

/ Je ne comprends pas cette langue… je ne l'ai jamais entendu parler avant… qu'est-ce donc ? D'où viennent ces gens ? Et… est-ce qu'ils ont trouvé père ? /

Le prince suivit le soldat sans rien dire, plongé dans ses pensées et inquiétudes. Une fois devant la tente, l'homme releva le pan de toile et lui fit signe d'entrer. Quatre obéit et s'arrêta soudain, surpris. Trowa était « allongé » par terre. Sur lui, se tenait Duo, blotti dans les bras du garçon à la mèche. Le prince sentit une boule se former dans sa gorge mais il se reprit bien vite et alla s'asseoir en tailleur sans rien dire dans son coin, tournant le dos au couple.

Derrière lui, l'homme dit quelques mots dans cette étrange langue. Duo répondit. Quatre l'entendit se relever et l'approcher.

- Ca va Quatre ? demanda-t-il.
- Bien sûr, répondit le prince un peu trop durement. J'ignore où se trouve mon père, s'il est encore en vie, si même la ville est encore un peu debout, je suis aux mains de l'ennemi, des milliers de gens sont morts, quoi de mieux ?

Duo sembla préférer ne rien ajouter et sortit. Quatre se traita d'imbécile.

/ Il me demandait juste des nouvelles… Non, je n'ai pas été trop dur. Il parle leur langue… il doit faire parti de cette armée. Un espion ? Peut-être. Et il a l'air de bien connaître Trowa… est-ce que lui aussi en fait parti ? Ce serait logique. Après tout, il a cherché à tuer père. Pourquoi est-il ici alors ? Je ne sais pas… je ne sais plus… /

Quatre regarda ses mains liées posées sur ses jambes croisées. Trowa n'était pas attaché. Peut-être qu'ils hésitaient à son sujet.

/ Peu importe. Je n'ai pas à m'inquiéter pour lui après tout. Duo devrait s'occuper de lui. Une minute… je suis jaloux… ? Non, c'est stupide. Pourquoi est-ce que je serais jaloux ? Je ne suis même pas choqué… Je ne devrais même pas réagir. S'ils sont un couple, alors… et bien, tant mieux. Je n'ai pas mon mot à dire après tout. Ce sont des ennemis… Alors pourquoi est-ce que je réagis autant ? Pourquoi est-ce que je suis en colère contre Duo ? C'est normal, il m'a trahi… mais… ce n'est même pas vraiment pour ça que je suis énervé contre lui… c'est pour Trowa… Je ne devrais pas…

Mais… je… je ne sais plus où j'en suis… j'ai tout perdu aujourd'hui… ma famille… mon royaume… ma vie… je suis perturbé. C'est tout. Et Trowa n'a rien à voir avec tout ça. Mais pourquoi est-ce que je n'arrive pas à m'en convaincre ? C'est stupide. Je vais l'ignorer. Ca règlera ce problème. Nous sommes ennemis. Depuis l'instant où il a tenté de tuer père. Je ne dois pas penser à lui d'une autre façon. Un ennemi. /

Quatre resta obstinément assis par terre, bien décidé à ne pas regarder le garçon à la mèche qui ne disait rien.

O O O O

Quand Trowa se réveilla, il fronça les sourcils. Il ne se rappelait pas être tombé dans le sable. Il ouvrit les yeux en se redressant pour s'asseoir en tailleur. Une tente. Tiens, il n'avait pas mal au dos, malgré ses brûlures et les débris qu'il s'était pris. Sans doute grâce à la potion de Duo. Par contre sa tête, elle, était une véritable tempête en ébullition. Il referma les yeux et chercha à calmer la douleur.

/ Bon. Je ne suis plus au palais, ni même en ville. Je dois être dans le camp de Kyan. Je suppose qu'on ne m'a pas bien identifié. Sans doute que c'est pour ça qu'on ne m'a pas tué. Tout ne s'annonce pas si mal pour moi. /

Trowa rouvrit les yeux et entendit un mouvement furtif sur sa gauche. Il aperçut Quatre, allongé par terre, lui tournant le dos.

/ Le prince ? Que fait-il ici ? /

Le garçon à la longue mèche regarda le blond lutter contre le sommeil. Sans doute s'était-il fait capturé par l'armée. Au moins, il n'était pas mort. Trowa était rassuré sur ce point.

/ Au moins, il n'a pas l'air d'aller mal… Et puis comme ça, on pourra l'interroger. Je suppose que Kyan a des questions à lui poser. /

Il attendit, regardant Quatre sans rien dire. Ses mèches blondes traînaient dans le sable. Trowa eut soudain envie de les remettre en place mais il se retint. Il n'avait aucune raison de faire ça. Le garçon à la mèche resta impassible.

/ Il a l'air tranquille dans son sommeil. Et sans défense. Besoin de protection. Je suis là, c'est bon. S'il a un problème, je pourrai le défendre. Mais qu'est-ce que je raconte ? Ce n'est pas mon affaire. /

Il haussa un sourcil quand Quatre se réveilla. Le prince se releva pour s'asseoir. Quand il porta ses mains à son front, Trowa nota qu'elles étaient liées, contrairement à lui. Une preuve de plus du doute des soldats sur sa personne. Ils avaient dû recevoir des ordres précis, sinon ils l'auraient attaché aussi par sécurité.

- Tu es réveillé, fit Trowa.

Le prince sursauta et se retourna pour le voir. Le garçon à la mèche restait inflexible mais il tiqua en voyant du sang couler un peu sur le front de Quatre quand celui-ci baissa la tête.

/ Il est blessé ? Ce n'est pas bon. Ca peut être grave. /

Trowa se leva et s'avança avant de s'agenouiller devant Quatre et de passer une main sous les mèches pour les écarter afin d'examiner la blessure. Le prince sursauta et releva la tête. Trowa retira sa main tâchée de sang.

- Tu es blessé, fit-il. Tu as besoin de soin.
- Je… c… ce n'est pas la peine… bafouilla le prince. Où sommes-nous ?

/ Qu'est-ce que ça peut faire ? Pour le moment, il faut te soigner, pas savoir où tu es. /

Trowa chercha des yeux ce qui pourrait l'aider et trouva une cruche avec un chiffon dessus. Il attrapa le tout, entendit le clapotement de l'eau. Il trempa le tissu dedans et revint à Quatre. Le prince n'avait pas l'air de vouloir se soigner.

/ Très bien. Après tout… tu m'as soigné, alors… c'est un remboursement de dettes. /

Trowa attrapa le menton de Quatre d'une main ferme et le força à relever la tête. Il retira les mèches gênantes de l'autre et observa la blessure. C'était une vilaine coupure sur toute la longueur du front, juste au ras des cheveux. Elle n'avait pas l'air profonde. Il vit que le prince rougissait.

/ Pourquoi ? Je ne fais rien de mal… enfin je ne crois pas… ni de gênant. Je le soigne, c'est tout. Enfin si cela le gêne… autant amener son esprit sur un autre sujet. /

- Si je ne me trompe pas, dit Trowa, nous sommes dans le camp établi par l'armée qui a attaqué la ville.
- La ville… est-elle détruite ? demanda le prince, l'air inquiet. Nos soldats l'ont-ils défendue ? Et mon père ?

Trowa haussa les épaules. Comment pouvait-il savoir ? Il avait été inconscient durant tout ce temps. Il attrapa le chiffon mouillé laissé sur la cruche et commença à nettoyer la blessure. Quatre détourna le regard.

/ Hum ce n'est pas très grave. Comment s'est-il fait ça ? Une griffure, peut-être. /

- Comment es-tu arrivé là ? demanda Quatre après un moment.

Trowa haussa les épaules.

- J'ai été assommé par des débris, répondit-il sans s'arrêter de nettoyer la blessure. A mon réveil, j'étais ici.
- Oh… pourquoi ?
- Comment le saurais-je ?
- Pardon…

Trowa sentit au ton du prince que celui-ci était troublé. Il préféra ne pas faire de commentaires et finit son travail de médecin.

/ Ca devrait aller. Je ne crois pas que ça se soit infecté. Mais il vaut mieux mettre quelque chose pour la protéger. /

Trowa lâcha Quatre et déchira le chiffon en deux. Puis il entreprit de bander le front du prince avec. Une fois cela fait, il contempla le résultat avec soin.

/ Hum… je pense que ça ira. En tout cas, je ne peux pas faire mieux avec ce que j'ai sous la main maintenant. /

- Ce n'est pas très grave, dit-il. Une coupure un peu longue. Ca cicatrisera.
- Merci…

Trowa haussa à nouveau les épaules. Pour lui, c'était normal. Une dette de réglée. Le blond soupira. Le garçon à la mèche le regarda et se sentit étrangement un peu coupable.

/ Il a tout perdu d'un coup. Famille, royaume, maison. Ce n'est pas à cause de moi, je sais, mais… enfin, peu importe. Ca ne me concerne pas. /

Trowa observa Quatre. Le prince avait l'air triste. C'était normal, après ce qui lui était arrivé brutalement. Mais il n'avait pas l'air aussi désespéré qu'il aurait pû l'être.

/ Il possède une grande force… un autre que lui aurait peut-être craqué… serait devenu fou… mais pas lui. Il a l'air doux, inoffensif, mais il n'est pas aussi faible qu'on pourrait le croire. /

Un pan de la toile se souleva. Un homme entra. Un soldat de Kyan. Trowa le reconnut tout de suite, et pas seulement à son armure noire. Il n'y avait qu'à le regarder. Son maintien, son allure générale. Rien à voir avec les habitants de Sanka.

- Toi le blond, puisque tu es réveillé suis-moi, dit-il d'une voix sèche au prince.

Quatre jeta un regard à Trowa avant d'obéir et de sortir. Resté seul, le garçon à la mèche ne savait que faire. Il s'installa en tailleur sur le sable et ferma les yeux, repensant à son bref séjour au palais de Sanka. Et à Duo.

/ Duo… cela faisait longtemps… trois ans… trois longues années… et tu réapparais, comme ça… est-ce une idée de Kyan ? J'en doute… tu as te montrer très persuasif… Cela ne fait que trois ans et pourtant… tout me semble si lointain… /

Ooka :Flaaaaaaaaaaaaaaaaash baaaaaaaaaaaaack !
Trowa : Tu casses tous mes effets là…
Ooka : Chut !

¤¤

Un petit village. Paisible, tranquille, sans histoires. En apparence. Mais il s'en fichait. Il était là sur ordre de Kyan afin de continuer sa formation. Sa mèche commençait déjà à être longue. Elle lui arrivait juste entre l'œil et le nez, lui chatouillant la joue de temps à autres. Il venait d'arriver, son sac jeté sur son épaule négligemment. Kyan lui avait indiqué son lieu d'entrainement. Il s'y rendit.

C'était une sorte de grange immense. Mais il n'y avait rien pour les animaux. Rangées avec soin sur des étagères, plusieurs dizaines d'armes étaient là, n'attendant que d'être essayé. Trowa s'avança vers un couteau de belle taille quand une voix le fit sursauter.

- C'est toi le nouveau envoyé par Kyan ?

Il se retourna. Un garçon de deux ans plus petits que lui le regardait, les yeux brillants. Il avait des cheveux plus ou moins longs attachés en une longue natte. Trowa hocha la tête.

- Oui, dit-il simplement.

Le garçon s'approcha de lui et tendit une main, un grand sourire sur les lèvres.

- Moi, c'est Duo Maxwell ! Enchanté ! dit-il.
- Trowa Barton.

Trowa ne prit pas la main tendue. Duo haussa les épaules.

- Alors qu'est-ce tu viens étudier ici ? Hein dis ?
- Ca ne te regarde pas, répondit Trowa sur un ton indifférent.
- Rho t'es pas sympa ! Moi, j'étudie les herbes ! C'est cool.

Trowa ne dit rien. Duo lui tira la langue.

- T'es méchant ! Je t'aime pas, na !

Et le natté s'en alla. Trowa le regarda sortir sans rien dire ou penser. Puis il revint à son inspection des couteaux. Il ne savait pas qu'il reverrait le natté bien plus tôt qu'il ne le croyait. Le soir même, en fait, quand il se rendit dans sa famille d'accueil qui devait l'héberger. Il entra dans la maison, salua, et entendit des plaintes.

- Pourquoi encore du poisson ? Yen a marre ! fit une voix.
- Le poisson, c'est très bon pour la santé, répondit une autre voix.
- J'vais en mourir si j'en mange encore !
- Ca nous fera des vacances.
- Vous essayez de m'assassiner !!! C'est honteux !
- Tais-toi et mange, ou tu iras en pêcher demain.
- C'est pas du juste !
- J'ai rêvé ou tu as parlé ?
- Gnagnagna.

Lorsque Trowa entra dans la cuisine, il vit Duo Maxwell, les coudes sur la table, boudeur. Et le temps passa… ils apprirent à se connaître… Petit à petit, le natté réussit à faire sortir le garçon à la mèche de son isolement habituel. Une relation commença. Des liens d'amitié lièrent les deux jeunes. Et puis un soir, dans la grange, Trowa s'entraînait à manier une épée. Il faisait des passes, des moulinets, des taillades contre un ennemi invisible. Duo entra silencieusement.

- Qu'est-ce qu'il y a Duo ? demanda Trowa sans se retourner.
- Tu m'as encore vu ! C'est pas du juste !

Trowa ne jugea pas utile de répondre. Il continua à faire ses mouvements jusqu'à ce qu'il sente quelqu'un se serrer dans son dos sans prévenir, lui entourant la taille. Il s'arrêta. Son cœur s'accéléra soudainement.

- Duo ?

Aucune réponse. C'était inhabituel. Trowa s'inquiéta. Il se dégagea pour se retourner et regarda le natté. Celui-ci baissait la tête. Il lui prit doucement le menton du bout des doigts de sa main libre et le força à la relever.

- Qu'est-ce qui ne va pas Duo ? demanda-t-il, de l'inquiétude dans la voix.
- Est-ce qu'il y a besoin de parler ? répondit le natté avec difficulté, comme s'il avait une boule dans la gorge.
- Je ne comprends pas ce que tu veux dire, Duo… De quoi tu…

Trowa n'eut pas le temps d'en dire davantage. Les lèvres du natté avaient soudain sauté sur les siennes, l'empêchant de parler. Il sentit son cœur battre à tout rompre et s'étonna de ne pas le voir lui transpercer la poitrine. Peut-être que c'était à cause de Duo qui se serrait contre lui. Trowa ne réfléchit pas et, fermant les yeux, passa ses bras autour du natté pour l'empêcher de partir. Le bruit d'une épée tombant par terre résonna jusqu'à l'autre bout de la grange dans le silence profond.

¤¤

Ooka : Fin du flaaaaaaaaaaaaaaash baaaaaaaaaaaaaaaack !
Trowa : Mais chut ! Ils ont compris ! Pas la peine de tout me casser encore !
Ooka : Même pas drôle.

Trowa soupira en regardant ses pieds. Mais il porta une main à ses lèvres.

/ C'était la première fois… Duo… /

- Tro ?

Trowa releva la tête et aperçut le natté qui venait d'entrer dans la tente. Il parlait dans leur langue. Le garçon à la longue mèche le regarda, heureux de constater qu'il n'avait rien.

- Tro, j'ai eu peur ! fit Duo en se jetant à son cou. Après la bataille, j'ai cherché partout et je t'ai vu nulle part ! Heureusement que Tyl a eu l'idée de demander aux dragons si on t'avait pas trouvé.

Sous le coup, Trowa tomba en arrière et grimaça un instant sous le choc. Mais par réflexe il entoura Duo dans ses bras.

/ Cela fait si longtemps… Duo… /

- Tout va bien Duo, fit doucement Trowa. Et toi ? Tu n'as pas eu de problèmes ?
- Non. Avec Tyl, ça risquait pas !
- Tyl ?
- Ma dragonne. Il faudra que je te raconte ! Il s'est passé tellement de choses depuis la dernière fois… oh je suis si content de te retrouver !
- Tu n'en avais pas autant l'air au palais…
- Il fallait se méfier. Et puis, avec le prince… je ne voulais pas risquer de créer des complications ! Je te l'ai dit, il te dévorait des yeux ! S'il n'était pas sympathique, j'aurais fait une crise de jalousie !

A ce moment, le pan de la tente se souleva, laissant le passage à… Trowa aperçut Quatre derrière Duo. Le prince les regarda avec un air étrange avant d'aller s'asseoir en tailler dans un coin, leur tournant le dos. Il ne dit pas un mot. Le garçon à la mèche aperçut un homme qui avait un léger sourire.

- Messire Maxwell, je ne voudrais pas vous déranger, mais le général vous demande, dit-il.
- Très bien, très bien, répondit Duo avec un léger soupire sans se démonter. Dites-lui que j'arrive.
- Bien, messire.

L'homme sortit et Duo se leva, libérant Trowa. Le natté s'approcha de Quatre pour lui demander s'il allait bien.

- Bien sûr, répondit Quatre d'une voix sèche. J'ignore où se trouve mon père, s'il est encore en vie, si même la ville est encore un peu debout, je suis aux mains de l'ennemi, des milliers de gens sont morts, quoi de mieux ?

Duo ne répondit rien, pour une fois. Il lança un regard à Trowa, un sourcil haussé, avant de soupirer silencieusement et de sortir. Le garçon à la mèche s'assit lui aussi en tailleur et regarda le dos de Quatre. Il ne comprenait pas trop ce qu'il avait…

/ Ses yeux… ils avaient l'air… blessés ? Je ne vois pas pourquoi… je ne comprends pas… Est-ce que c'est le fait de nous avoir vu, Duo et moi… ? En quoi ça le regarde ? Enfin… pourquoi ça l'a ébranlé comme ça ? Je ne comprends pas… mais je me sens coupable. Il n'y a pas de raisons… je n'ai rien fait de mal… mais… pourtant… /

Trowa détourna les yeux avant de les ramener presque aussitôt sur Quatre. Mais le prince ne lui accordait pas un regard. Il n'avait pas l'air de vouloir ne serait-ce que lui adresser la parole…

/ Je ne comprends pas… je suis désolé si je l'ai blessé… mais je ne vois pas comment… Duo a dit qu'il… me dévorait des yeux ? Il m'avait dit ça, lui aussi, il y a longtemps… est-ce que le prince serait… non, c'est impossible. Tous les princes, ou du moins les princes héritiers, doivent se marier afin de perpétuer la lignée du trône. C'est donc impossible qu'ils soient attirés par des hommes. Ils doivent sûrement trouver ça inacceptable, voir répugnant. Oui, c'est sans doute pour ça qu'il agit ainsi. Il doit être dégoûté de nous. /

Trowa se détourna et entreprit d'imaginer la suite des évènements. Duo allait sans doute parler de lui au général qui le « libérerait ». Et après… après, ce même général devra lui donner ses nouveaux ordres. Apparemment, Kyan n'était pas là en personne. Cela valait mieux pour Duo et lui…

¤¤¤¤¤¤¤¤

Heero : Lasso ?
Duo : Je l'ai !
Heero : Fusil ?
Trowa : Ici.
Heero : Lance-flamme ?
Quatre : Il est prêt.
Heero : Gants ?
Wufei : C'est ok
Heero : Parfait. La mission, vous la connaissez.
Les autres : Hai !
Heero : A l'assaut !
Ooka, levant la tête de son clavier, un cookie dans la bouche : Gné ?

Deux secondes plus tard…

Duo : MERDEUUUUUUUU ! Elle a déjà tout bouffé ! Normal remarque vu ce qu'elle a écrit…
Ooka : Hé ! Mais ça va pas la tête ! Pourquoi vous avez brûlé et fusillé ma boîte de cookies ?
Wufei : Après l'avoir attrapée au lasso et maintenue avec les gants…
Heero : C'était la mission.
Ooka : Qui qu'a ordonné cette mission débile ?
Tous les G-Boys sauf Quatre, le doigt pointé vers lui : QUATRE !
Quatre : Pour ta santé… et la notre. Il le fallait bien… hélas nous sommes arrivés trop tard. Les cookies ont agi…
Ooka : Mais c'est bon les cookies ! Ma mamie m'avait acheté la boîte !
Duo : Dieu merci il n'y en a plus !
Ooka : J'en demanderai à ma maman.
Heero : Oh non…
Wufei : Je vous conseille, à vous les lecteurs courageux, d'ajouter à vos reviews si vous en mettez, une pétition pour arrêter l'achetage de Cookies chez Ooka.
Ooka : Mais heu !
Quatre : C'est pour ton bien… et le mien aussi vu ce que tu viens d'écrire sous l'effet de ces sales bêtes…
Ooka : On dit achat, pas achetage en plus.
Wufei : Pareil.