Merci pour les reviews sympathiques!! Un assemblage un peu "spécial" se profile... A vous de deviner!!

Chapitre 3 : Mais qu'est ce que quouâ ??

Il avait décidé d'en savoir plus. Non pas que le cas Potter l'intéresse, oh non… Ce « cas » là intéressait déjà assez de monde dans Poudlard. Mais il était juste curieux de savoir quel était cet homme dont il lui avait parlé dans sa lettre, et pourquoi il s'adressait tout spécialement à lui, son professeur.

« Bon très bien Potter, qui est ce ? »

Le susnommé leva les yeux vers le bureau professoral avec l'expression d'un troll à qui l'on aurait demandé d'expliquer la théorie de la relativité.

Mais qu'est ce que j'ai fait encore ? De qui parle-t-il ? pensa le Gryffondor.

« Qui est ce… quoi ? » demanda t-il.

« Cette lettre, répondit agacé Severus, elle parle bien de vous et de… l'autre ? » questionna –t-il en agita le parchemin qu'il tenait.

Harry réfléchissait à toute vitesse.

Snape vient donc de lire une lettre qui parlait de moi et de quelqu'un d'autre…. De qui ? De quoi ? Euh… c'est peut être une lettre de dénonciation pour les oreillers hurleurs qu'on a planqué l'autre soir avec Ron chez Serpentard… ?

C'était le bon moment, ils étaient tous dans la grande Salle. Je crois savoir qu'ils ont eu des surprises dans leurs lits cette nuit là.

Un sourire de bonheur se dessina sur le visage du Gryffondor farceur, mais fut bientôt remplacé par un air plus rêveur.

Bien sûr, on a faillit se faire coincer par Malfoy qui sortait de sa salle de bain à ce moment là, et sans mes réflexes de Quidditch je n'aurais pas pu pousser Ron derrière le grand fauteuil.

Harry se remémora la scène. Il s'était enfoui sous la cape de son père, dans un recoin de la salle commune des Serpentards alors que Draco Malfoy traversait la pièce en sifflotant.

Faut dire, qu'à deux sous la cape d'invisiblité, c'était pas pratique.

Pas pratique non plus pour se faufiler à la suite du Serpentard dans son dortoir sous l'air ébahi de Ron.

S'il n'avait pas été le sale petit arrogant fasciste qu'il est, j'aurais tout à fait pu considérer Draco comme une potentielle proie aux belles fesses…

L'image du blond faisant glisser au sol sa serviette jusqu'alors enroulée autour de sa taille revint s'installer sur la toile de fond de ses méninges. Le seul souvenir de sa nudité lui faisait monter le rose aux joues.

Pendant que Harry repensait à cet étrange moment dans le dortoir des Serpentards, le professeur le regardait fixement.

« Vous savez très bien que je peux m'introduire dans vos pensées si vous trouvez cela trop difficile à révéler. » lui lança –t-il.

Harry passa instantanément du feu orange au feu rouge.

Severus plissa les yeux. « D'ailleurs, vous n'avez plus besoin de me dire de qui il s'agit… »

L'image de Malfoy Senior se superposa à celle du fils qu'il venait d'entrapercevoir dans les pensées de Harry.

« Intéressant, Potter. Intéressant. Nous avons décidément beaucoup de points en communs. »

Harry considéra un instant son professeur, interloqué.

« Vous… vous avez lu dans mon esprit !! »

Le professeur soupira.

« Vous savez bien qu'on ne « lit » pas dans les pensées. Mais parfois certaines sont exprimées de façons si intenses qu'un Legilimens entraîné n'a pas même besoin de pratiquer un sort pour les percevoir. »

Harry pensa à Snape sur un grill, en train d'agoniser, en espérant bien que le message soit passé à son professeur.

Ce dernier eu un rictus et prit un air offensé.

« Voyons Potter,dit-il d'une voix suave, Vous réclamez mon aide et ensuite vous rechignez. »

Harry ne comprenait plus rien. Son aide ? Quelle aide ? J'ai pas besoin d'aide, moi !

« Je puis vous aider à conquérir Draco. Toutefois…»

Conquérir Draco ? Mais de quoi il parle ? Et pourquoi il me regarde avec ces yeux bizarres là ?

Severus contourna son bureau et se rapprocha avec une agilité toute reptilienne de l'oreille d'Harry.

Ce dernier, tétanisé par la surprise, l'incompréhension, la peur, et les tartes aux rhubarbes ne bougea pas d'un poil alors que le maître de potions lui susurrait à dans son cou en infrasons :

« … toutefois, je pense sincèrement que vous méritez un meilleur initiateur… »

Harry déglutit difficilement. Il aurait dû fuir à cet instant, toutefois il ne bougea pas. Ses narines se dilatèrent pour aspirer une goulée d'air frais. La présence du professeur honni, près de lui, lui murmurant des propositions dont les sous-entendus auraient été compris même par Ron le troublait. Il se reprit toutefois et recula légèrement afin de lever les yeux vers son assaillant.

« .. je.. .. je ne comprends pas professeur. » parvint-il à articuler.

Severus allait répliquer lorsqu'un grand fracas le fit soudain reculer et tourner la tête vers l'entrée de la salle. Une tornade de boucles se rua dans la classe, écarta le professeur et se précipita au cou de Harry. Tornade suivie par Mc Gonagall, casaque verte, hors d'haleine et une Pomfresh, casaque bleue, échevelée.

Hermione n'avait toujours pas digéré les effets de la potion, et s'éreintait à retrouver tous ses camarades Gryffondor pour leur dire toute l'affection qu'elle leur portait en cette période de Noêl. Elle s'était échappée de l'infirmerie en semant ses vêtements dans les couloirs, et s'était jetée sur son camarade dans un grand éclat de rire.

« Melle GRANGER !! Veuillez tout de suite lâcher M. Potter !! » hurla une voix.

Hermione ne prêta aucune attention à l'ordre qui lui était adressé et embrassa à pleine bouche un Harry acculé contre une table et dont les lunettes posées de travers sur son visage, menaçaient de se suicider à chaque assaut de la brune.

Tout à coup Hermione se sentit projetée en arrière par une poigne ferme et atterrit à l'extrémité de la rangée.

Harry repositionna correctement ses lunettes et se tourna vers son sauveur. Severus Snape réputé pour sa froideur légendaire, avait visiblement perdu son calme et foudroyait la Gryffondor du regard.

« Ce comportement est inadmissible ! 100 points de moins pour Gryffondor. »

Hermione, toujours à terre, allait ouvrir la bouche pour protester, mais renonça en apercevant la fumée qui sortait des oreilles du professeur Snape.

« Et veuillez vous rhabiller tout de suite ! » hurla-t-il.

C'est à cet instant que Harry réalisa qu'Hermione était en sous-vêtements. Il reprit une belle teinte fuschia et détourna le regard. Hermione se releva, fit un sourire ironique à son professeur et décrochant d'un geste rapide son soutien-gorge, se mit à cavaler autour de la pièce en se servant de son vêtement comme d'un lasso.

« Wahou !! Yaha !!! »

Et sortit aussitôt de la pièce, suivie par Pomfresh et Mc Gonagall dont les cris perçants résonnèrent bientôt dans le couloir humide des cachots.

Le calme revenu dans la salle de classe, Severus Snape congédia d'un geste son élève. Il se sentait fatigué… mais fatigué !

De nouveau dans son salon, Severus s'affala dans son fauteuil et tendit nonchalamment la main vers sa bouteille entamée plus tôt.

J'aurais dû la finir tout à l'heure, songea –t-il en se servant un grand verre.

Alors c'est donc Draco Malfoy…

Quelque chose le dérangeait dans cette association. Potter et Malfoy. Harry et Draco

Non ! Ca ne va pas !

Severus chercha alors d'autres associations avec différents représentants de la gent masculine de l'école, au fur et à mesure qu'il vidait son verre :

Harry/ Neville : Arf !

Harry/ Finch… beurk…

Harry/Blaise….mouaifff…

Ce n'est que parvenu à un Harry/ Rusard qu'il réalisa que son verre était vide et qu'un sentiment insidieux envahissait ses pensées.

Aucun assemblage n'était satisfaisant… Est-ce que par hasard… ? Severus se resservit un verre. Il ne pouvait pas. Il n'était pas… jaloux ?!

Jaloux que le choix de ce Gryffondor se soit porté sur Draco Malfoy ?

Pourtant, il avait proposé l'après midi même à Harry de devenir son professeur très particulier.

et depuis quand c'est Harry d'ailleurs !

Severus écarquilla les yeux, et vida d'un trait son deuxième, non troisième verre de la soirée. L'esprit embrumé, mais l'humeur remarquablement joyeuse, il ressortit la lettre et entama une deuxième lecture plus « approfondie » de celle-ci.


Ron accueillit Harry dans la salle commune des Gryffondors par un bref « .. lut ! » et replongea son regard dans les flammes de la cheminée. Ce comportement semblait inhabituel à Harry qui arqua un sourcil en guise d'interrogation en se tournant vers les autres.

« Laisse tomber, il est comme ça depuis tout à l'heure. » lui expliqua Seamus qui jouait aux dés près du feu.

Harry s'installa près de lui et lui fit signe de continuer.

« Hermione est passée tout à l'heure. »

« Ah. »

« Elle était… un peu déchaînée. »

« Oh »

« Elle est rentrée dans la salle ,et a commencé à déshabiller Ron, devant tout le monde. »

« Hum. »

« Ron était horriblement gêné, mais Hermione s'acharnait, et Mc Gonagall a eu du mal à les séparer. »

« C'est pour ça qu'il est dans cette humeur, Ron ? »

« Ben… Mc Gonagall lui a dit qu'Hermione n'était pas dans son état normal. »

« Et ? »

« Ben, et depuis, Ron est là et ne dit rien. »

« A vrai dire, elle est passée aussi chez Snape… »

« Merde. Et elle t'a… »

« Oui. »

« Ah ouais… et Snape ? »

« Il nous a déduit 100 points. » Harry grimaça.

« Mais c'est nul !! Mc Gonagall a certifié qu'Hermione avait été droguée ou un truc comme ça !! »

« Je sais, mais qu'est ce que tu voudrais faire ? » soupira Harry.

« Tu devrais y retourner et lui dire que c'est injuste. » suggéra Seamus.

« Quoua ? Mais t'es dingue ? T'as qu'à y aller toi ! »

Et puis d'abord il pourrait encore me faire des propositions tordues avec sa voix… L'estomac de Harry se noua instantanément. Mais le plus étrange c'est qu'il ne s'agissait pas de peur. Il n'avait pas peur, plutôt… une appréhension.

« Je pense qu'il faut que cela soit un ami proche d'Hermione pour expliquer la situation… et, Seamus tourna le regard vers Ron, et comme il est pas en état… » Il sourit innocemment en regardant Harry les yeux humides pleins d'espoir.

« Ok, c'est bon, j'y vais. » Harry se leva en prenant appui sur l'accoudoir du fauteuil, et se traîna en maronnant jusqu'à l'entrée des quartiers de Serpentard.

Mais pourquoi je reviens là, moi ce soir ! Ah oui, c'est vrai, pour la gloire de Gryffondor ! grogna-t-il pour lui-même.

« Alors on est perdu, Potter ? »

La voix nasillarde et traînante du blond Serpentard fit sursauter Harry. Draco Malfoy se tenait adossé au mur à l'extrémité du couloir et observait d'un air narquois le visiteur tardif des cachots du château.

« Il me semble que ta salle commune n'est pas exactement dans cette aile, non ? »

« Je viens voir le professeur Snape. »

« Ah. Tu viens lui demander une potion d'antipapote ? Il me semble que tu parlais tout seul ? Trouble compulsif de l'enfance, je présume ? » La phrase aurait pu être anodine si elle n'avait pas été prononcée avec l'air le plus méprisant qu'un Malfoy puisse exprimer.

« Oui, j'étais en train de préparer une incantation pour te transformer en limace, vois-tu. » répondit Harry. Tout compte fait, il a peut être un joli cul, mais je préfère quand il se tait, songea-t-il.

La situation allait dégénérer d'une seconde à l'autre, lorsque le maître des potions surgit derrière Harry. D'un œil expert il analysa la situation : Baguettes sorties, ils me semblent prêts à s'étriper ces idiots.

« Potter !! »

Ce dernier réfréna un frisson qui tentait de lui parcourir la moelle épinière du Nord au Sud, mais ne baissa pas sa baguette. Il n'allait pas se faire humilier une fois de plus. Même pas par un beau cul.

« POTTER ! » Le professeur Snape lui saisit alors le poignet et le ramena à l'aide d'une clé dans son dos. Draco, un sourire victorieux sur les lèvres, s'approcha et dit à son directeur :

« Professeur, vous l'avez vu ! Il me menaçait ! Vous ne pouvez pas accepter cela ! »

Severus Snape, qui tenait toujours fermement le bras de Harry eut un sourire mauvais.

« Monsieur Malfoy, je vous préviens, à votre place je ne tenterais pas d'abuser de la situation. Vous avez tout autant provoqué Potter ! » et désignant la porte de ses appartements : « Entrez ! Nous allons avoir une discussion tous les trois. »

Severus poussa alors sa prise, dont le deuxième bras pendait dans le vide, vers l'entrée, se rapprochant de ce corps tordu par la douleur afin de passer le palier. Son souffle se coupa lorsqu'il sentit au travers de sa robe, la croupe juvénile de son prisonnier. Merde Severus, ce n'est pas de toi dont il parle…Pourtant cette lettre…

Il inspira profondément, se focalisant sur une potion dégoûtante à base de graisse de Troll et de poils de loup-garous.

C'est le moment ou jamais… pour Harry et Draco. Même si ce n'est pas le meilleur choix, je n'aurais pas d'autre opportunité pour les réunir.

Harry, ébahi par le fait que Snape ait « presque » prit sa défense, se laissa guider à l'intérieur avec la rigidité d'une poupée de chiffons et se laissa tomber dans le premier siège qui se présenta à lui. Draco se tenait plus droit que la justice dans un coin, et gardait un visage oscillant entre la grimace et la surprise.

Bon, c'est bien parti entre eux… Quelle opportunité de les avoir trouvé dans ce couloir…

Severus était légèrement euphorique. Grande invention que ce whisky, j'ai l'impression d'avoir regagné un certain goût… de l'intrigue.

Severus eut un rictus de satisfaction en pensant au plan salazarien qui s'élaborait dans son esprit.