Avertissement: malgré le titre de ce chapître, hélas non, ce n'est pas un lemon!! Mais nous ne fuyez pas! Revenez j'vous dis! Bah, vous pouvez toujours lire, hein ?
Petite RAR
Pour ceux que ça agace, vous pouvez toujours les sauter. En attendant, je réponds, bicause on me l'a demandé...
D'abord merci à ceux qui me suivent depuis le début de ma laborieuse fic. La deuxième guerre est dans un registre moins débile, mais de toute façons, le slash finira par arriver, tôt ou tard. (C'est inéluctable...)
Merci donc à : Onarluca (j'ai toujours peur d'écorcher ton nom..), Galouz, Casi, Lakmi, Elehyn, Vif d'Or, Chiffonnette qui m'inspire avec ses gaffes, Benane, Alexiel, Garouf, Anyssia, Minerve, NC (les petites Chanyes, c'est à cause d'elles la RaR), Selene Salamander.
RAR du chap 3:
Vif d'or: Oh oui, le coup de Draco se retourne.. Bonne année à toi!
jenni944: Merci pour ton mot.
Galouz: ravie de te surprendre.
namasta: Merci d'avoir laissé une trace!
Nee Chana et Chan: Faites de la propagande pour Draco, je vous en prie.. et re-bonne année... (j'ai jusqu'à fin janvier, hein?)
Crackos: ben le but, c'est un peu de pas savoir....
Minerve: Presque toujours la première à reviewer: c'est fou!!
Artemis/ Onarluca: Pas trop d'indigestions avec ces fêtes?
Chapitre 4 : Attache moi !
« Mon beauuuuu sapiiiinn, roi des forêêêêêêts !!! Que j'aime ta verduuuureuh ! »
Hermione galopait ainsi dans les couloirs de Poudlard depuis une bonne demi-heure, poursuivie par Mme Pomfresh et Mc Gonagall, l'écume aux lèvres. La d'habitude sage Gryffondor avait, semble-t-il, avalé par mégarde un mélange de vin chaud et de potion d'allégresse. Dans le monde sorcier aussi, les mélanges ne sont pas toujours heureux.
« Quand vient l'hiveeeer, bois et guérets, sont dépuillllééés de leurs attraiiiiiiits ! »
Hermione possédait un joli timbre de voix, sans quoi la situation aurait pu être désespérée. Néanmoins, l'oreille sensible de Minerva mettait cette dernière au supplice, car cette chansonnette presque naïve était devenue plus qu'agaçante depuis que son élève l'entonnait en courant. Au détour d'un couloir non encore explorée par la brunette qui gambadait joyeusement, presque nue, se trouvaient les cachots, pardon, les appartements personnels du Professeur Snape.
Interpellés par ce dernier dans le couloir, Harry et Draco se tenaient à présent face à leur professeur, installé derrière son bureau.
« Votre comportement ne m'étonne guère, Potter. »
Draco esquissa un sourire narquois, tout en regardant son ennemi.
« Vous aussi, Monsieur Malfoy… ne croyez pas être à l'abri d'une sentence pour un tel comportement. Vous êtes d'autant plus fautif que vous avez connaissance des répercussions « désagréables » qu'une telle attitude peut fournir à la déjà mauvaise réputation de votre maison… »
Draco n'en croyait pas ses oreilles. Snape défend Potter ? Il tourna les yeux vers Harry qui semblait pareillement choqué.
Il a pourtant reçu ma lettre… Il aurait dû le mettre en retenue jusqu'à la fin de ses jours pour avoir écrit un truc pareil ! A moins que…
Draco observa son directeur alors qu'il proférait un sermon sur l'attitude qu'il convient d'avoir dans les couloirs, la déception engendrée par un tel comportement, la douloureuse nécessité d'en référer au directeur la prochaine fois, etc, etc..
Non, il ne peut pas être gay lui aussi ?
Mais Draco se souvint en un éclair des bons mots de son père proférés pendant des dîners avec les Wilkes et les Rosiers au sujet de ce « cher Severus » qui « malheureusement ne nous donnera jamais de descendance. »
Oh la boulette ! Severus a dû croire que je… non, Harry, lui faisait des propositions…
Malgré son calme apparent, Draco devint verdâtre.
« … c'est pourquoi vous viendrez tous les soirs m'aider à préparer une potion d'allégresse afin de reconstituer les stocks de Ste Anne Newry, l'hôpital psychiatrique. »
Et ce faisant, Severus conjura, la baguette dissimulée sous le bureau, un sort de sa connaissance sur les deux élèves qui ne se doutaient de rien.
« Vous pouvez partir maintenant. Nous nous verrons demain. »
Draco et Harry se levèrent, l'un encore sous le choc de ce qu'il venait de deviner et l'autre heureux de s'en être tiré à si bon compte. Harry sortit le premier et tînt la porte à Draco qui semblait perdu dans ses pensées. En refermant la porte, il vît Severus qui lui adressa un hochement de tête. Etrange ce soir... A trop abuser des vapeurs de potions, on finit par péter un rouage…
« Euh.. Harry, je crois qu'il faut que je te parle. » dit le blond, alors qu'ils avançaient vers l'escalier.
« Ah ! Merlin » sursauta Harry en se frappant le front. « J'ai oublié de lui demander, pour les points ! »
« Quels points ? »
« 100 points. Que Snape nous a retiré tout à l'heure. »
Draco ricana. « Tu peux toujours rêver qu'il te les rende. »
Harry l'ignora et revint sur ses pas en amorçant une petite foulée. Il n'avait pas fait deux mètres, qu'il ressentit quelque chose le retenir par la taille, et stopper brutalement son élan. Harry manqua de trébucher et se retourna pour voir ce qui le retenait. Personne ne s'était accroché à lui et Malfoy…
« Malfoy ? Mais qu'est que tu fous par terre ? » demanda-t-il au blond qui gisait, dos à terre et se massait la cheville.
« J'attends les premières neiges, crétin. Ca se voit pas ? Je suis tombé ! »
Sans se vexer, Harry lui tendit une main et l'aida à se redresser.
« T'as senti quelque chose toi aussi ? Comme quelqu'un qui te ceinturait par la taille ? »
Draco leva des yeux enragés vers Harry. « C'est toi qui a lancé un sort ? »
« Non ! Bien sûr que non, j'ai failli tomber moi aussi. Et je n'ai vu personne dans ce couloir qui aurait pu nous attaquer. »
« Simple coïncidence alors ? »
« Je ne sais pas. Sans doute. Bon je retourne voir Snape. »
Mais Harry ne put s'éloigner davantage, et Draco l'interpella :
« Arrête ! »
« Quoi ? »
« Je sens bien que c'est toi qui me tire, arrête ! »
« Je ne tire rien du tout. C'est toi qui me retiens. »
Plus les deux s'efforçaient de se diriger dans des directions opposées, plus ils étaient repoussés l'un vers l'autre. Ils ne se trouvaient maintenant qu'à une distance de leurs bras tendus.
« Minute ! Stop ! Ne bouge plus ! » s'exclama Draco.
Harry cessa tout effort pour se diriger vers les cachots et fit face au Serpentard.
« Alors ? »
« Je crois que nous avons été victimes d'un sort. »
« Ah oui ? Et tu as mis longtemps pour trouver ça tout seul ? » demanda sarcastiquement Harry. Mais alors qu'il insultait le blond, ils sentirent le lien invisible se renforcer et les obliger à se rapprocher. Harry pouvait sentir l'odeur fraîche de Draco.
« Tu reviens de l'entraînement de Quidditch ? » le questionna-t-il.
« Oui, pourquoi ? » marmonna le blond.
« Je peux sentir l'odeur de ton gel douche, à la menthe, non ? » rigola Harry.
« Quoi, tu crois que c'est mieux de ton côté ? On est tellement serré que je vais bientôt pouvoir dénombrer une à une tes pellicules ! »
« Hein ? Mais j'ai pas de pellicules, s'exclama Harry, t'as rêvé ? »
« Ah oui ? Et c'est quoi ça ? » Draco plongea sa main dans la chevelure du Gryffondor.
« Aille, m'arrache pas les cheveux ! »
Le lien se resserra encore un peu. Ils tentèrent de garder l'équilibre tout en se tenant le plus éloigné l'un de l'autre possible, dégageant leurs bras qui eux, n'étaient pas maintenus par le lien.
« Bon, je crois qu'il va falloir qu'on aille voir Dumbledore. » raisonna à voix haute Harry.
« Dumbledore ? Mais c'est à l'autre bout du château ! Pourquoi on ne retourne pas voir le professeur Snape ? »
« Non, le directeur, c'est plus sûr ! » martela Harry d'un ton qui ne souffrait pas la réplique.
Il préférait faire appel à Dumbledore. C'était le plus raisonnable. Et puis quelque chose disait à Harry que le professeur de potions n'était pas pour rien dans leur petit problème de « liens ».
C'est ainsi que, telle la bête à deux dos, Harry et Draco arpentèrent cette nuit là les couloirs de Poudlard. Manquant de tomber à plusieurs reprises, le duo avait établit rapidement une technique déambulatoire. Harry avait réussi à se glisser devant Draco qui avait d'abord râlé en arguant « qu'il ne passait après personne » mais qui trouvait finalement la solution sage après que Harry lui eut proposé dans un haussement de sourcil suggestif de passer derrière, lui provoquant au passage une petite rougeur au visage. Heureusement, personne ne les croisa, car la nuit était déjà bien avancée et ils parvinrent sans encombres au bureau de Dumbledore.
« Carpettes et Tapettes »
« Depuis quand tu connais le mot de passe, toi ? » demanda, étonné, Harry.
« Je sais bien plus de choses que tu ne le penses, et je pourrai même t'en apprendre, à toi, le Survivant ! » siffla Draco.
Harry tressaillit. Il ne pouvait se retourner, et avait senti le souffle du Serpentard dans son cou. La vision fugitive de Draco, nu dans son dortoir, lui traversa l'esprit. Il aspira une goulée d'air alors que l'escalier apparaissait devant eux.
« Bonsoir » dit une voix bienveillante. « Entrez, entrez, je vous attendais… »
Harry et Draco peinèrent pour trouver une manière de s'asseoir, il fut convenu que Draco devait s'asseoir sur l'accoudoir du fauteuil, tandis que Harry tenterait de ne pas tomber de son fauteuil.
« Mais arrête de remuer, bon sang ! »
« Hmmm… Intéressant, Severus s'est surpassé… »
« Qu'est qui est intéressant, demanda avec hargne Draco, moi je vous cède ma place tout de suite ! »
Harry cligna des yeux. « Vous vous voulez dire que le fait que je sois enchaîné à Malfoy, je le dois à Snape ? »
« Professeur Snape, le reprit Dumbledore. En effet, c'est le sort de Menottes que je reconnais là, et le Professeur Snape est le seul qui sache le lancer dans cette école. »
« Chouette ton directeur, Draco ! » ironisa le Gryffondor. Draco écarquilla les yeux. C'est la première fois que le brun l'appelait par son prénom. « Ben quoi… t'es tellement attaché à moi, que je pense qu'on pourrait abandonner cette sale habitude qu'on a de… enfin… Appelle moi Harry, si tu veux. »
Instantanément, la tension du lien invisible se relâcha imperceptiblement, mais suffisamment pour que Draco et Harry se dévisagent avec surprise. « T'as senti ? »
« Ah oui, il a rajouté le sort du pendu dessus ! s'esclaffa Dumbledore. Vraiment doué, Severus… » Puis voyant quatre yeux ahuris qui le regardaient comme un troll devant une équation du troisième degré, il s'expliqua :
« Le sort du pendu. Si vous montrez l'un envers l'autre de l'animosité, le nœud se resserrera, et vous vous rapprocherez. Si par contre, vous éprouvez de la sympathie l'un pour l'autre, le lien se détendra. Je ne connais malheureusement pas le contresort… »
Harry regarda le directeur d'un air soupçonneux. Comment ? Le seul que craint Voldemort ne sait pas défaire un truc pareil ? Mouais… M'est avis que ça l'arrange d'une certaine manière, le vioc. Il se tourna vers son « attache ». Boulet, ouais…
Draco était au bord des larmes. « Mais.. mais, on peut pas rester comme ça éternellement ! »
« Oh non, rassurez vus ! Le sort se défaira de lui-même lorsque… hum… vous vous serrez rapproché… euh… suffisamment. » Dumbledore avait achevé sa phrase à mi-voix. Faudra quand même que j'en touche deux mots à Severus, songea-t-il. « En attendant, et bien, il se fait tard, dit le directeur en fichant gentiment les deux élèves à la porte, Bonne nuit ! »
Harry s'exclama soudain : « Merlin ! Où va-t-on dormir ce soir ? »
