Oui.. j'ai mis du temps. J'étais en vacances. Bon.

Merci aux lecteurs. Je prie ces derniers d'être indulgents pour la fin de cette histoire.

J'espère que les Chanies vont pas me taper trop fort. Et pour le Draco/ Hermione c'est pas dans cette histoire...

Chapitre 5 : Déchaînés.

Petit rappel des évènements précédents :

Draco, comme à son habitude, cherche à jouer un « mauvais tour » à Harry. Apprenant que ce dernier est gay, il décide d'écrire sous son identité à Severus Snape, pour lui proposer de le « prendre » pour élève. Severus reçoit la lettre, mais malgré la teneur de celle-ci et la tentation d'y répondre favorablement, le maître de potions se reprend et sonde l'esprit d'Harry. Il y entrevoit le blond Serpentard et en déduit que Harry est attiré par celui-ci… Il mène donc à bien un plan pour unir les deux élèves, et les soumet à un sort de Menotte, supplémenté d'un sort de pendu. Comment les deux enchaînés malgré eux vont-ils gérer la situation ?

« Merlin, où va-t-on dormir ? »

Le blond Serpentard regarda d'un air ennuyé son compagnon d'infortune.

« On peut essayer l'infirmerie. En rapprochant deux lits ça pourrait être suffisant. »

Harry acquiesça et tout deux se dirigèrent tant bien que mal vers l'infirmerie. Le passage le plus délicat fut la montée des escaliers, lorsqu'il fallut s'agripper à la rampe pour ne pas dévaler les marches sur le dos.

« Pfiou, nous y voilà. »

A peine le Gryffondor avait entrouvert les larges ventaux de la porte de l'infirmerie qu'il fut violemment projeté au sol par Hermione qui lui avait bondi dessus. Sa chute fut toutefois atténuée par une masse molle qui se mit à grogner sous son dos.

« Potter, qu'est ce que tu fous encore ! Je ne suis pas un tatami. »

« Mais c'est pas ma faute, c'est Hermione qui… » la dite Hermione avait été promptement rattrapée par Mme Pomfresh qui menaçait cette dernière de l'attacher à son sommier. La brune Gryffondor avait cessé de se débattre et avait lâché Harry, lui permettant de se relever enfin et de libérer Draco.

Ce dernier s'épousseta, puis fixa Harry d'un air pensif. Il soupira puis dit enfin :

« C'est bon, on va dans mes appartements. »

« Tes appartements ? » s'exclama Harry.

« Je suis préfet. » lui rappela Draco.

« Oui, Hermione aussi, mais elle n'a pas de chambre à elle !! »

« Appartements, corrigea Draco. Il se trouve que mon grand père a fait un don très généreux à Poudlard, avec la condition que ses descendants, lorsqu'ils se trouveraient être préfets, auraient leurs appartements dans la tour. »

Harry resta sans voix un moment. Puis il s'énerva: « C'est maintenant que tu le dis, après tout le trajet qu'on s'est tapé pour rien jusqu'à l'infirmerie ! »

Cette diatribe eut pour effet immédiat le resserrement du lien invisible qui s'était légèrement distendu entre les deux acolytes malgré eux, et ils se retrouvèrent en un instant nez à nez, torse contre torse, perdant tous les deux l'équilibre et chutant une fois de plus.

« Tu as fini ta petite crise, Potter ?»

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Les appartements Malfoy étaient à l'image des représentants de sa famille, beaux et glacials. Néanmoins, un feu de cheminée réchauffait l'atmosphère du salon par lequel ils entrèrent, et les flammes provoquaient des ombres mouvantes sur les tapisseries anciennes qui ornaient les murs.

« Bien. Je vois que Dobby est passé. » dit pour lui-même Draco.

« Dobby ? Mais il n'est plus au service de ta famille !! »

Draco eut l'air vaguement gêné et grimaça une réponse. « Non. Je ne l'oblige pas à faire cela pour moi. » Puis changeant de ton, il regarda Harry. « Viens, je vais te montrer la chambre ».

Le visage d'Harry prit malgré lui une teinte rosée. Il ne pouvait s'empêcher de penser à ce que cela aurait pu signifier « en temps normal ». Mais là, c'est vrai, ils n'avaient pas le choix. Le lien se desserra imperceptiblement, et ils franchirent la porte sans trop de difficulté et s'installèrent côte à côte sur le lit.

« Parle moi. » dit soudain Harry.

« Quoi ?! »

« Ben oui…. Tu n'as pas remarqué que le lien se desserre lorsqu'on a une conversation civilisée ? »

Draco marmonna quelque chose qui resserra immédiatement le lien entre eux.

« Je doute que ce que tu viens de murmurer soit sympathique à mon égard, soupira Harry. Allez ! Fais un effort ! »

« Très bien. On parle chacun notre tour, admit à contrecoeur Draco. »

« Je propose que tu m'appelles Harry. » lança ce dernier. Cette proposition lui soulevait le cœur, mais il pensait bien qu'il fallait établir un premier contact.

Draco le dévisagea étrangement. « Tu sais que c'est bizarre ce que tu me dis là. »

« Pourquoi, pas tant que ça… On n'a jamais été aussi proches, ricana Harry. »

« C'est toi qui a refusé mon amitié en première année, et maintenant c'est toi qui me propose de t'appeler par ton prénom… c'est… ironique, quelque part. » sourit Draco.

Harry était un peu mal à l'aise. Finalement, il avait condamné cette offre à cause d'une querelle d'enfants. Les préjugés avaient fait le reste.

« Je crois qu'on devrait honnêtement se dire ce qu'on pense de l'autre. »

Draco s'étouffa : « Ca risque pas d'arranger les choses !! »

« Bien, je commence. Je pense que tu es un petit crétin prétentieux qui se croit supérieur mais qui en définitive va devenir le toutou de Voldemort, tout comme son père. »

Draco était devenu blanc. Nulle expression ne barrait son visage. Harry reprit :

« Tu vois ? Il ne s'est rien passé ! A toi ! »

Les couleurs réintégrèrent peu à peu la face livide du blond. Déglutissant péniblement, il dit :

« Personne n'avait jamais osé me parler comme tu viens de le faire. »

« Euh… tu sais tu peux en faire autant. »

« J'vais m'gêner, répondit Draco en regagnant des couleurs, je pense que tu cherches à tout prix l'attention des autres parce que depuis tout petit tu as toujours été la star pourrie gâtée du monde sorcier. Le chéri Gryffondor de Dumbledore. Le chouchou de la communauté, alors que tu n'avais RIEN fait ! s'énerva Draco.»

Harry eut un pauvre sourire. « C'est vraiment ce que tu penses ? »

« Et toi ? Tu crois vraiment que je suivrais Voldemort comme mon faible de père ? »

Ils s'installèrent plus confortablement sur le lit. Draco reprit.

« Evidemment, tu le penses, n'est ce pas ? Il faut que tu saches que je n'adhère pas aux idées du seigneur sombre. Tout ceci n'est qu'un masque, une parade… »

« Mais pourquoi ? Pourquoi tu te comportes de cette manière si détestable ? »

Draco ricana. « Qu'est ce que tu crois ? Je suis surveillé ! Mes confrères de Serpentard trouveraient suspect que je ne déteste pas les moldus et les sangs de bourbes ! Que je n'écrabouille pas les Gryffondors à chaque occasion… »

Harry tiqua.

« Désolé, l'habitude, euh… les sangs-mêlés, reprit Draco. Et même Snape me surveille, il pourrait informer mon père minute par minute de mes sympathies ici ! »

Harry ouvrit de grands yeux. Il savait que Snape avait été Mangemort, mais il savait qu'il travaillait pour Dumbledore depuis longtemps déjà. Draco ne devait sans doute pas connaître son double jeu.

« Alors tu vois, je n'ai rien de commun avec mon père. Je préfère choisir seul ma voie. » continua Draco. Voyant sourire Harry, il reprit plus vivement « Mais ne crois pas que je vais venir me jeter aux pieds de ce fou des moldus ! »

Ils se fixèrent un instant. Harry perçut la sincérité derrière le masque labellisé « Malfoy-sang-pur ».

« Ok Drac', maintenant à moi. Je ne suis pas « l'enfant chéri » du monde sorcier. A vrai dire, j'ai même découvert que j'étais un sorcier qu'à onze ans. Jusque là, je vivais chez mon oncle et ma tante qui m'avaient caché l'existence de ce monde, et qui m'avaient même raconté que mes parents étaient morts dans un accident de voiture ! »

Draco regardait Harry, incrédule. « Tu n'étais donc pas pourri gâté » dit-il, regrettant le choix de ses termes.

« Non, je n'étais pas pourri gâté. Jusque là, je dormais dans un placard, sous l'escalier. »

Harry ne savait pas pourquoi il lui disait tout cela. Toute cette humiliation qu'il n'avait même jamais révélée à ses meilleurs amis ressortait en cet instant. Draco le regardait dans un silence gêné. Il ne savait que dire tous les deux à présent. Le silence se fit dans les appartements, seulement troublé par le crépitement des flammes.

Le lien s'était légèrement distendu entre eux. Ils pouvaient s'allonger et dormir sans s'empêtrer dans la corde invisible, tout en restant malgré tout assez proches. Draco fit un mouvement en direction de la lampe, et seules les braises de la cheminée éclairaient la chambre emplie des pensées de chacun.

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Le lendemain matin, Severus avait la gueule de bois. Hermione ne se souvenait de rien à l'infirmerie. Pomfresh et Mc Gonagall étaient épuisées de fatigue. Ron ronchonnait en attendant le petit déjeuner, et Draco serrait très fort son oreiller. Harry, que des odeurs de menthe venaient de tirer de son sommeil, sentait un poids sur son ventre qui l'empêchait de bouger. « Ron, arrête, ça va, je me réveille… ».

Draco prit soudain conscience que l'oreiller en question n'en était pas un, et se leva brusquement hors du lit, entraînant après lui par la force du lien invisible un Harry toujours pas réveillé, chutant tout deux sur la moquette.

« BOUM ! »

« Oh… Bonjour Drac' », bailla Harry, que le chute n'avait visiblement pas plus revigoré.

« Euh.. Ouais, bonjour… Harry, hésita Draco, tu peux te pousser de mon ventre que je me relève ? »

« Nan ! »

« Quoi ?!? »

« Je reste là, j'ai trop sommeil, et puis… » Harry enfonça sa tête dans le cou du blond. « Tu sens drôlement bon le matin. »

« Je sens bon tout le temps. Mais qu'est ce que je dis, moi ? Allez, debout ! »

Harry glissa ses mains sous l'uniforme de Draco et lui caressa le ventre. Ce dernier frémit.

La voix encore ensommeillée, Harry dit : « Tu préfères pas les réveils en douceur ? »

« NON !! » Aussitôt, le lien se resserra fortement.

« Bah, tu vois ? T'as pas le choix. Si t'es méchant tu restes bloqué plus près de moi… »

« Mamannn, » gémit le Serpentard.

« Là, présentement, ta mère ne peut rien pour toi… par contre moi, je peux t'aider à te détendre… » le taquina Harry, tandis que sa main toujours sur son torse s'attaquait à une hanche.

« Harry, » haleta Draco, qui tout compte fait, ne voyait pas d'autres solutions que de subir les caresses matinales du Gryffondor. « t'es toujours comme ça au réveil ? »

Harry se releva sur un coude pour observer sa proie. « Hmmm, voyons… Quand mon réveil est Serpentard, et pas trop mal fait de sa personne… Pourquoi pas.. »

Draco réfléchit un instant. « Serpentard ? Ca pourrait être quelqu'un d'autre que moi… »

« Cela aurait pu être quelqu'un d'autre en effet… » sourit rêveusement Harry.

Draco repensa à la lettre, puis écarquilla les yeux ! « Pas Snape quand même… »

« C'est un homme d'expérience, et je dois avouer que je n'en ai pas. » admit Harry.

Draco sentit poindre la jalousie, là, tout juste à l'extrême limite de son champ de vision, alors que la main de Harry se faisait plus insistante dans le creux de sa hanche.

« Bon, tu crois pas qu'on serait mieux sur le lit ? » dit Harry, en faisant la moue.

« Parle pour toi, t'es à moitié allongé sur moi ! »

« Oh tu sais, ça ne me déplaît pas. Tu es très confortable. »

Draco regarda un instant Harry, puis prit une jolie teinte coquelicot. « C'est quoi que je sens, là ? »

« Tu me plais beaucoup comme ça. Tu veux que je te montre à quel point, hmm? »

Draco fit mine de n'avoir rien entendu et se redressa. « Bon, viens, on remonte sur le lit. Et pas de bêtises Gryffondoresque, hein ? »

Ils passèrent le reste de la matinée à blaguer dans les bras l'un de l'autre, coincés par le lien invisible. Ils se trouvèrent beaucoup de points communs, et un certain penchant pour les caresses feintes, prétextant un mouvement du bras, un effleurement de la main, sans toutefois oser aller plus loin ni être plus explicite. A midi, Harry soupira « Faudrait quand même qu'on fasse une apparition dans la grande salle ! ».

« Tu n'y penses pas ? On pourrait même pas s'asseoir à nos tables ! »

Draco se leva et s'éloigna le plus possible du lit, c'est-à-dire à un mètre cinquante environ.

« Le lien s'est desserré, mais il est toujours là. » soupira-t-il.

Un « pop » surprit Draco. Dobby était apparu, avec un plateau chargé de nourriture et de thé fumant.

« Professeur Snape envoie Dobby porter ce plateau. »

« Ah merci Dobby », s'écria Harry, toujours dans le lit.

« Oh ! Harry Potter ! Dobby ne l'avait pas vu ! Comment va Harry Potter ? »

« Tout va bien Dobby, enfin presque. Pourrais tu dire à Dumbledore que nous ne viendrons pas, Draco et moi dans la grande salle aujourd'hui ? »

Les oreilles de l'elfe de maison se fanèrent ainsi que son sourire. « Harry Potter ne viendra pas au réveillon ce soir ? »

« Euh… Nous verrons. Merci Dobby. »

A cet instant, deux coups résonnèrent sur la porte. Draco regarda Harry qui s'arracha du lit en maugréant. Tous les deux parvinrent à la porte d'entrée, d'où leur parvint la voix de leur professeur de potions. Draco ouvrit.

« Professeur ? »

« Puis-je entrer ? »

« Bien sûr. » Draco ouvrit plus largement la porte, laissant passer son professeur. Celui-ci se retournant, vit Harry, qui s'était auparavant dissimulé contre le mur.

« Ah. Je vois » dit le maître de Potions. « Venez, allons nous installer, nous devons parler. »

Assis dans un grand fauteuil aux larges bras, Severus contemplait d'un air ennuyé le couple s'installer en face de lui, en jouant avec le lien invisible qui les unissait.

« Vous n'avez toujours pas réussi à couper le lien. » constata –t-il.

« Vous pourriez peut-être nous aider, il me semble. » lança sarcastiquement Harry.

Severus soupira et enleva sa veste. Draco et Harry retinrent tous les deux leur souffle. Le bougre, il est bien foutu !! pensèrent-ils simultanément. Qui aurait pu penser que les grandes robes couvrantes que portaient habituellement le professeur dissimulaient un trésor insoupçonné digne de libérer des vagues d'hormones à faire pâlir un hippogriffe en rut.

« Il se trouve, que je vous ai lié par un sort de Menotte. » expliqua posément Severus, tandis que ses deux auditeurs tentaient de dissimuler leur trouble.

« Euhh… ça on le savait. » remarqua Draco qui manquait curieusement d'éloquence.

« Mais je l'ai, disons, arrangé à ma sauce. » grimaça le maître de potions.

« C'est-à-dire ? »

« L'un d'entre vous doit perdre sa virginité. »

Draco poussa un soupir de soulagement.

« Ca ne devrait pas être un problème professeur. J'ai déjà ..euh… »

« Oui, Oui, Monsieur Malfoy, j'ai déjà eu vent de vos conquêtes féminines… Cela ne s'applique pas à vous.» Il tourna les yeux vers Harry, qui avait pâli.

« Je crois donc que c'est à vous de choisir le partenaire, Monsieur Potter. »

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Hermione avait fini par se présenter dans la salle commune de Gryffondor. Elle avait un temps songé à la feuille de laurier, puis à la noyade, et enfin la mort par décapitation. Le plus malheureux dans cette histoire c'est qu'elle ne se rappelait de rien.

« Peut être vaut il mieux », avait soufflé Mc Gonagall en soupirant. La brunette avait donc opté pour des excuses publiques, enfin, publiques à Gryffondor.

« Bonjour à tous. Merci d'être là. »

Ron se tenait dans un coin, assis en boule et semblait mâchonner quelque chose.

« Je tiens à vous faire mes excuses, à vous tous, pour euh… mon comportement passé. »

Dean râla pour la forme et deux trois blagues grivoises jaillirent du fond de la salle.

« On a beaucoup aimé quand tu jouais au Cow-boy, Hermi !! Tu fais de l'équitation ? N'hésite pas à venir faire un tour dans notre dortoir pour tester les étalons de 6ème année !! »

Ron serra les poings, tandis que les 7ème années, camarades de Hermione bousculaient les adolescents prépubères qui lançaient des blagues salaces.

« Bon. Bon. Je l'ai mérité, dit Hermione en baissant les yeux. Mais sachez qu'en raison de la trêve de Noêl, nous n'avons perdu aucun point…. C'est bien, non ? » Devant le déferlement d'enthousiasme que souleva cette dernière phrase, « Ouééééé… » ,« Bon, ça va Neville, merci d'avoir essayé. », Hermione ajouta :

« Et je ferai vos devoirs de potions pour le mois à venir. »

Tous les Gryffondors fondirent sur Hermione lui disant que oui, bien sûr, on l'adorait et que, non, c'était pas grave ce qui s'était passé ces derniers temps…

Le groupe se dispersa, et Hermione rejoignit ses camarades. « Tiens c'est bizarre, je ne vois pas Harry ? »

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« Euh.. Professeur.. ? »

« Quoi, Potter ? »

« Dans la situation actuelle, je pense qu'il faut envisager non pas un, mais des partenaires. »

« … »

« … et appelez moi Harry, hein ? Je peux vous appeler Severus, non ? Ca facilitera les choses, ça les rendra… plus intimes, quoi. »

« Si c'est ce que tu souhaites, … Harry. »

« Oui. Neutralisons ce sort. Neutralisons le bien. Il ne faut pas faire les choses à moitié, hein ?» sourit Harry.

« Euh.. ; et moi je fais quoi pendant ce temps ? » intervînt Draco.

« Tu te tais. » répondirent deux voix.

« Ok.. très bien, moi… euh, je disais ça pour… hé, vous m'écoutez ??? »

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« Maintenant que tu le dis… Je ne l'ai plus recroisé depuis qu'il est reparti dans le bureau de Snape. » songea Seamus.

« Quoi ? Mais c'était quand ? »

« Hier. » Ron avait prit la parole, mais ne regardait toujours pas Hermione dans les yeux.

« Il faut faire quelque chose. Je vais voir Dumbledore. »

« Je viens avec toi. » dit Ron.

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« C'est pas pratique, ce sort, pour enlever la robe. » grogna Harry.

« Tu veux des ciseaux, y'en a là dans mon bureau. » répondit Draco.

« Mais c'est qu'il est chatouilleux, le Severus ! Arrêtez de bouger comme ça, j'essaye de vous dégrafer le pantalon. »

Ceci donna une idée à Draco qui s'ennuyait un peu alors qu'à côté de lui, des choses très sympathiques se préparaient.

« A trois, on se jette sur lui. » glissa Draco.

« OK. »

« TROIS !! »

« Mais qu'est ce …Ahhhh… Au secouuurs ! Non, pas la plante des pieds, ah pas ça, non !!!»

Trois masses noires tombèrent sur la moquette.

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En chemin vers le bureau de Dumbledore, Hermione et Ron marchaient à distance respectable l'un de l'autre.

« Tu m'en veux. »

« Non. »

« C'est pas une question, Ron. Je le sais à ta tête. »

« … »

« Quoique j'ai pu faire, Ron, je suis désolée. »

« Ouais… »

« J'étais droguée ! Je n'agissais pas de ma propre volonté !! »

« C'est bien ça le problème. »

Hermione plaqua violemment Ron contre le mur.

« Ca suffit ! Maintenant tu me dis les choses clairement. »

Ron rapprocha ses lèvres de celles d'Hermione, et sans prévenir, mordit dedans.

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Une bouche, il ne savait pas trop laquelle, glissait une langue furtive dans son cou. Sa main chatouilla un torse qui frémit sous la caresse. Dans la pénombre de la chambre, il ne voyait pas grand-chose, mais reconnaissait les odeurs. Une bouche à la menthe l'embrassa avidement, tandis qu'un corps chaud se blottissait dans son dos. Harry était transporté dans un autre monde, dans sa part Serpentard de lui-même, sa part obscure qui pouvait enfin se révéler pleinement. Dans un instant d'abandon, il gémit en Fourchelang, provoquant un raidissement momentané et surpris des deux autres formes.

« Tu… tu peux le refaire, Harry ? » demanda Draco.

Dans la chambre des préfets de Serpentard, un bien étrange sandwich était en préparation pour ce réveillon de noël.

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« Ah oui, Harry … euh… Vous voulez un bonbon au citron ? »

« Non merci, Professeur. »

« J'en ai fait rentrer tout un stock en prévision de la trêve des confiseurs. On ne sait jamais. Je ne voudrais pas être à court de bonbons au beau milieu des fêtes, ça gâcherait mon plaisir. »

« .. Professeur ? »

« D'autant plus que je suis sûr que Minerva m'en pique parfois. Je me lève au beau milieu de la nuit, et j'entends quelqu'un farfouiller dans mon bureau. Hop je rentre, et l'intrus a disparu. »

« C'est peut-être Peeves. » pensa à voix haute Ron.

« Impossible, je l'ai fait suivre par le baron sanglant. Non, vraiment, il y a quelque chose qui cloche chez Minerva en ce moment et… »

« STOOOP !! » hurla Hermione.

Ron et Dumbledore se turent, interloqués.

« Désolée. Vous avez dévié de notre sujet… Harry ? »

« Ah, ce cher Harry ? Comment va –t-il ? » demanda distraitement Dumbledore.

« Professeur. On le cherche. Savez-vous où il est ? » Le regard d'Hermione était direct, le ton ne souffrait aucune diversion cette fois-ci. Le numéro de Dumbledore était inutile face à la ténacité de la brune.

« Bien. Asseyez-vous. Je vais vous expliquer ce qu'il se passe. »

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Sérénité…. Ou Extase.

/Plutôt les deux à la fois./

Draco ? Tu m'entends ?

/ Ca se pourrait, ouais./

C'était…

/ Oui./

C'est toujours comme ça ?

La voix ne répondit pas tout de suite. Un soupir se fit entendre dans la pénombre de la chambre.

/ C'était au-delà. Je crois que c'est à cause de la magie de Severus. /

L'expérience ?

/ Entre autres/

« Harry ? »

Cette fois-ci, la voix était bien réelle, grave, et murmurée. La voix de son maître de potions. De son initiateur. Si apaisée qu'elle n'en est pas reconnaissable.

« Tu regardes dans le vide, et d'un coup, tu sembles surpris, qu'est ce qu'il se passe ? »

On lui dit ?

/ Dit lui que je trouve qu'il a un cul à convertir définitivement un Malfoy./

« Draco trouve que vous avez de très jolies fesses. »

Le maître de potions cligna des yeux. « Vous communiquez par la pensée ? Un effet secondaire, sans doute.»

Draco acquiesca.

« Et le lien ? »

« Disparu. Nous avons réussi. »

« Oui. Je crois avoir donné du mien, Potter. »

« Ce n'est plus Harry ? »

« Vous mériteriez quelques cours supplémentaires pour parfaire votre technique, cependant. Toi aussi, Draco.»

« Une réduction si on vient tous les deux ? »

« .. hmmm, Pourquoi pas, il me semble que vous avez une prédilection pour les fenêtres, non ? »

« Euh… »

« Oui, oui. » s'empressa de répondre Draco.

Les fenêtres ?

/ C'est rien, je t'expliquerai…/

« Votre talent de scénariste n'étant plus à démontrer, je propose que nous passions à la réalisation, qu'en pensez-vous ? »

Talent? Mais de quoi il parle ?

/ …./

« Professeur ?....Scénariste ? » interrogea Harry, alors qu'une main insistante caressait ses fesses.

« Votre lettre, voyons, Potter. Bien inspirée au passage. Après l'échauffement d'aujourd'hui, nous pourrions… »

« Lettre ? Quelle lettre ? Je n'ai jamais… ». Harry ne put terminer sa phrase, une bouche au goût mentholé ayant pris possession de la sienne.

C'est quoi cette lettre, formula dans une pensée à peu près cohérente, Harry.

/ Une lettre au père Noêl./

Mais j'ai jamais écrit de lettre au Père Noêl, moi !!

/ Moi si./

Et alors, t'as eu ce que tu voulais ?

/ Tout à fait./

Deux paires de mains avaient décidé de faire perdre toute cohérence aux pensées d'Harry, et plutôt que de lutter contre elle, il décida de céder gentiment aux tourments de ces dernières, annonciatrices de nouveaux délices.

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Quelques heures plus tard, Harry, Draco et Severus pénétrèrent un peu fatigués dans la grande salle. Magnifiquement décoré de rouge et de vert, un sapin immense paré de milles bougies embaumait le lieu d'une senteur de bois coupé. S'asseyant avec difficulté à la table des Gryffondor, Harry ne remarqua pas la lueur d'amusement qui brillait au fond des yeux d'Hermione, et la stupeur sur le visage de Ron.

« C'est un beau sapin, n'est pas ? »

/ Un très beau sapin. Bien que je ne trouve pas le mélange des couleurs particulièrement bien choisi…./

Un sourire passa sur le visage de Harry.

« Ca va Harry ? » demanda Hermione.

« Tu as remarqué les couleurs ? »

Hermione acquiesça sans cesser de regarder son camarade.

« C'est vraiment un très beau sapin. »

Voilàààààààà c'est fini...... Je voulais pas NON PLUS m'éterniser là dessus. Je vous aime, vous qui lisez même les pensées dèbiles des auteurs au bas des pages.