DE SINGULIER LECON/

Disclamer : Rien n'est à moi comme vous pouvez vous en douter. Tout appartient à Mademoiselle JK Rolwing, sauf cette malheureuse –regard accablé- histoire.

Rating R : Celui ci se justifiera dans quelques chapitres.

C'est un slash Harry Potter/Séverus Rogue donc … voilà vous êtes prévenus…

Dans ce troisième chapitre les sentiments d'Harry évoluent tandis que Séverus continue sa tactique de séduction.

J'espère que vous aimerez.

Chapitre 3 : Amoureux ?

Il était assis juste devant moi. Mon esprit était concentré mais mon corps, lui ne se préoccupait que de sa proximité. Il sentait follement bon. J'aspirais une grande bouffé d'air.

Son parfum était léger et doux. Je ne l'avais pas perçu avant vu qu'il en mettait très peu.

J'aspirais encore pour connaître les ingrédients et qui sait, les reproduir ? Tilleul et menthe composait sa fabuleuse odeur.

« Monsieur, excusez-moi ?» me demanda timidement Harry.

Depuis l'accident regrettable de la semaine dernière, il ne me regardait plus et dans le cas où il devait le faire, c'était avec un renfort de rougeurs et de bégaiements. Il ne parlait plus à Weasley depuis la bourde de celui ci. Au début il y avait des chuchotements dans l'école, mais j'avais remis cela en bon ordre. Tout le monde avait oublié ou du moins s'était efforcer de ne plus se souvenir.

« Oui ? »

« C'est quoi la différence entre les propriétés de la peau de gregnouille et la peau de dragon, s'il vous plait ? »

Je soupirais tristement. Cet enfant était vraiment un piètre préparateur de potions, voir plus, une calamité vivante.

Pourtant je souris sans cynisme, heureux qu'il consente enfin à communiquer avec moi. Il me rendit immédiatement mon sourire.

Je n'avais jamais vu quelqu'un qui avait autant besoin de tendresse, de faire partie d'un groupe avec les autres, … d'amour. Etrange gamin, qui ne rêvait que de se fondre dans la masse mais qui ne faisait que des choix qui l'en éloignait. Il y avait en lui cette lutte profonde entre son désir de s'accomplir et la peur de le faire. La peur surtout, du regard des autres et notamment de ses amis, était présente dans ses yeux trop verts. La conscience de cette peur s'opposait directement à son idéologie de l'amitié qui accepte toutes les différences. La réaction du rouquin avait fait plus que le gêner, elle lui avait fait découvrir la limite de l'immense tolérance du mioche et pseudo ami. Surtout qu'il avait dû rêver de moi –cette information m'est plus qu'agréable- d'une façon pas vraiment orthodoxe par conséquent l'ironie du garçon avait dû énormément le toucher.

Absorbé par mes pensées, j'avais oublié de lui répondre.

« Monsieur… »

Je le regardais, interloqué puis je me souvins de sa question.

«Quelle est la différence entre les propriétés de la peau de gregnouille et la peau de dragon ? » répétais-je .

Il acquiesça, un doux sourire aux lèvres. L'envie de lui rappeler -aimablement bien sûr- que nous avions fait la leçon aujourd'hui diminua à la vue de ses yeux timides et presque innocents. Je répétais exactement la leçon de tout à l'heure en utilisant presque les même mots. Il ne remarqua rien et prit même –il osa- des notes. J'allais hurler mais je fut arrêté dans mon élan, à la vue des gestes gauches mais tellement mignons qu'effectuait sa main avec sa plume.

Par Merlin, il ne fallait jamais que ce gosse sache l'influence néfaste qu'il avait sur moi.

Après une demie heure à écrire, il me demanda s'il pouvait s'arrêter cinq minutes. Je le regardais comme je l'aurais fait si un moldu avait débarqué dans mon laboratoire.

Cela faisait à peine trois heures qu'il travaillait et il voulait arrêter. Je pris conscience de l'énormité que je venais d'énoncer. Tous n'avaient pas ma faculté d'étude !

A son âge, je travaillais le double de Miss Granger. J'étais ce que sur les bulletins on qualifie d'élèves travailleurs et sérieux. Une vague de rancune m'envahit à l'égard des professeurs.

Motivé- sérieux- travailleur- satisfaisant qu'est ce que j'avais détesté ces qualificatifs. J'avais l'impression que les enseignants n'avaient pas confiance en moi.

Combien de fois ai-je entendu dans leurs bouches « Séverus, vous êtes sûr que maître des potions soit totalement adapt ? Vous êtes bon c'est vrai, mais il faut arrêter de rêver »

Résultat, j'étais Maître des potions à Poudlard et j'étais reconnu pour mes mérites.

« Je peux Monsieur ? » me redemanda avec insistance mon chaton.

« Oui Potter. » lui dis-je

Il sortit alors un livre de poche en me souriant. Un livre tellement corné que j'avais mal pour lui. Dans ma vie, j'ai torturé des hommes, des femmes et même des enfants mais je n'ai jamais écrit, corné, abîmé un livre. Ma mère me disait quand j'étais encore innocent et petit, que je n'avais pas le sens des priorités. Il faut croire qu'elle avait raison.

Je m'interrogeais sur ce que cet adolescent de quinze ans pouvait bien lire. Un livre d'aventure sûrement.

Il avait l'air totalement absorbé par ses lignes.

Je ne tenais plus. Je soulevais doucement le livre « Les hauts de hurlevents» Brontë Emilie

Etonné par cette découverte, je lui demandais s'il aimait.

« Beaucoup. C'est un livre moldu, vous l'avez lu ? » me demanda t-il étonné comme si j'étais une sorte de butor tordu et obtus. On ne lui a jamais dit à ce gamin de ne pas se fier aux apparences ?

« Quelle est votre personnage préfér ? » lui demandais-je pour la forme, m'attendant à ce qu'il réponde la bonne dont je ne me souviens plus du nom ou le fade Linton.

« Heathcliff » me dit-il, soudainement mal à l'aise.

Je souris à sa gêne. Heathcliff, qui de tous les personnages de ce roman est le plus sombre : trop brun, taciturne, cynique, légèrement fou fougueux et passionné. L'histoire me revenait tout à coup. Un garçon –Heathcliff- se vengeait des outrages de son enfance et de son amour détruit sur les enfants des coupables. Certaines ressemblances pouvaient être troublantes et gênantes pour mon chaton, il faut l'admettre.

« Pourquoi ? »

« Je ne le comprends pas. Il n'est pas bon mais il n'est pas vraiment mauvais »

J' « admirais » quelques secondes la manière tranchée et simpliste dont son esprit cataloguait les situations et les gens.

Les fameux « bien » et « mal ».

Je suis sûr qu'il croit au grand Amour, à l'Amitié, aux Lois, à l'Honneur et toutes ces belles notions, un peu creuses, et un peu ronflantes.

Jamais je n'y ai cru, même enfant, surtout enfant. Mon père battait ma mère. Il était toujours absent, il buvait et me tyrannisait. Il m'a séparé de maman parce qu'il était jaloux de notre amour. J'avais toujours eu conscience que la vie n'était ni totalement noire ni totalement blanche mais qu'elle s'équilibrait dans des dangereuses neutralitées. J'étais moi-même trop contradictoire pour accepter ces âneries.

Ce gosse abreuvé de belles notions et d'idéaux tout aussi stupides allait souffrir s'il ne savait pas être plus nuancé.

« Heathcliff est malheureux, Harry. Il n'est ni mauvais ni bon. Il est humain. Les humains sont ainsi, avec des qualités et des défauts. On ne classe pas les personnes dans des cases. C'est restrictif. » lui expliquais-je avec véhémence « Prenons votre cas .» continuais-je malgré son rougissement .« Aimerez vous être jugé par les autres que comme le garçon qui a survécu, une sorte de héros, bon qu'à affronter le Seigneur des Ténèbres »

« C'est comme cela que tous me considèrent, professeur » me répondit-il avec une maturité au-dessus de son âge et une tristesse sans fond dans le regard.

« Pas moi » susurrais-je presque dans l'espoir qu'il ne m'entendit pas

« Je sais Monsieur. Merci pour cela » me chuchota-t-il.

===============================

« Alors, Harry, c'est quoi la femme de tes rêves ? » me demanda en rigolant Ron avec lequel je m'étais réconcilié juste après la retenue. « Les humains sont ainsi, avec des qualités et des défauts » la voix veloutée et grave de Séverus Rogue raisonnait dans ma tête.

J'avais donc mis en application cette vérité, puisque tous nous étions perfectible mieux valait se pardonner.

« Blonde ou brune ? » continua, taquin mon meilleur ami.

« Je ne sais pas, Ron. »

« Bien roulée ? »

« Très bien roulée. » lui dis-je en souriant. J'en rajoutais un peu, donnant quelques détails, bien croustillants, autant pour les convaincre eux que moi.

« C'était super hier. Au lit elle vraiment bien .» énonça Dean faussement blasé, qui sortait avec Padma.

Tous les garçons de la chambre, dont moi le regardèrent, au même moment, partagés entre notre curiosité et la nécessité de tenir nos rôles de garçons expérimentés et lassés de nos nombreuses conquêtes.

« Cela devait être vachement bien avec Cho, t'es un veinard Harry » me dit Neville, admiratif, qui était le seul à ne pas s'inventer des passades imaginaires, conscient que personne ne le croirait.

Je ne démentis pas. Cela me permettais d'avoir la paix et de ne pas passer pour l'innocent des Griffondor.

La discutions se tourna, à l'évocation de la jolie Cho, sur les filles « couchables ». Le terme me gênait tant par sa vulgarité que pour ce qu'il sous-entendait, mais lâche, je ne disais rien.

Toutes les filles jolies furent évoquées, une par une. Décrites, comme un balais de course : Fonctionnalité/ Contrôlabilité/ Conforts/ Options…elles étaient reléguées presque a des objets. Nous étions ridicules. Tout seul, nous osions à peine aborder une personne appartenant à la gente féminine mais ensemble, bien sûr, nous les dénigrions ouvertement. Dean qui était pire que les autres en ce domaine, avait passé, il y a deux jours, trois quarts d'heure à nous interroger sur la couleur des fleurs a acheter à Padma, ce qui ne l'empêchait pas devant nous de la qualifier avec des épithètes qui étaient loin d'être tendres.

Mon esprit vagabonda vers mon rêve de l'autre nuit, tellement plus sensuel et plus beau que leurs cochonneries. Je rougis violemment. Il ne fallait pas que je pense au professeur Rogue. Les élèves ne devaient pas imaginer faire cela avec un de leur professeur. Je me sentais totalement déboussolé depuis que les « cours de rattrapages » avaient commencés. J'avais l'impression de ne vivre que pour ces quelques heures. Le reste de mon temps se passait à rêver du professeur Rogue, à ce qui pourrait se passer si j'avais le même âge que lui, à compter les secondes qui me séparait de ses cours. Ma vie s'était totalement centrée sur lui, même si j'essayais vainement de m'intéresser à autre chose. Mes notes baissaient lamentablement même en DCFDM qui était ma matière préférée. Je passais de la mélancolie à une joie extrême comme, comme une … fille.

Mon visage se tordit en une sorte de grimace sans nom.

Je ne comprenais pas mon état. En général, quand je désirais quelqu'un ce n'était pas comme cela. Cela ne devenait pas de l'obsession. J'avais l'impression d'être drogué et d'être continuellement en manque de lui…

Si il avait été un garçon de mon âge ou une fille –j'aurais préféré une fille- j'aurais pu me confier à Ron mais vu sa réaction de l'autre jour, il était hors de question que je lui fasse état de la situation actuelle.

Il n'y avait plus qu'Hermione qui était …elle aussi une fille.

J'hésitais quelques secondes puis-je me promis d'aller voir Mione ce soir.

Il fallait obligatoirement que la situation soit expliquée.

===================================================================

Mon ventre était noué. Nous étions dans la bibliothèque. Une ambiance étrange se dégageait de cet endroit. Il faisait froid, humide, et cela sentait le renfermé.

Hermione écrivait de façon régulière, ouvrant de temps en temps un livre puis le claquait brusquement. Elle me faisait un peu peur. Quand elle était dans cet endroit, elle était prise de folie douce. Elle soupira fortement, jouant pendant quelques secondes avec son crayon à papier. Elle avait l'air presque calme. Peut être que je pourrais lui demander maintenant.

« Hermione ?» couinais-je doucement

« Oui .» me répondit ma meilleure amie de sa voix autoritaire habituelle.

« J…j'ai une question… » continuais-je timidement

« Enfin ! Tu me la pose ta question. Je pensais que t'aller rester ici toute la soirée, bouche bée à me regarder .»

« Ben j'ai un copain qui ne sait pas trop … je veux dire … il est dans une situation un peu bizarre… » bredouillais-je

Mione soupira, excédée par mes détours qui lui faisait perdre un temps précieux. Les lèvres serrées, et les sourcils froncés, elle me rappelait vaguement Mac Gonnagall.

« Qu'est ce que cela fait d'être amoureux …» avouais-je enfin, puis sans lui laisser de temps de me répondre, je repris « Tu vois le copain que -tu connais pas- il a une sœur qui a une copine qui est amoureuse d'un prof mais elle sait pas très bien si c'est de l'amour ou autre chose. Surtout que l'on a pas le droit… »

« En rapide, tu me demande si tu es vraiment amoureux de Rogue ? et si c'est si mal que cela. » m'énonça gentiment Hermione.

Je rougis fortement.

« Cela se voit tant que cela ?» interrogeais-je pitoyablement.

« Un peu… » m'avoua Hermione, puis elle s'empressa d'ajouter devant ma mine déconfite « Mais c'est sûrement parce que je te connais bien, et puis Ron n'a rien remarqué, donc… »

« Tu crois que lui l'a remarqu » demandais-je totalement paniqué.

« Rogue ? T'as vu comment il te regarde ? Je veux dire bien …» mais elle s'arrêta devant mon regard abasourdi, puis éclata de rire.

«Tu es vraiment naïf mon Harry !»

Je ne voyais pas pourquoi elle me disait que j'étais « naïf ». Moi aussi, j'avais remarqué que mon professeur me regardait étrangement.

Hermione ferma gaiement ses livres puis me lança un grand sourire-le sourire d'une grande sœur-. La gêne que je ressentais devant elle s'évanouit tout de suite à la vue de celui ci.

« Harry, tu penses vraiment que tu désires seulement le vampir.. le professeur Rogue. Récapitulons dans l'ordre. Tu dors plus, tu manges plus, tu travailles plus, plus grave, tu parle que de potions, en cours tu t'extasie sur les mains de Rogue. Hier, tu t'es quasiment mis en colère parce que Dean a dit que c'était un idiot, vieux et fou. Tu es insupportable. On ne peut rien te dire sans t'énerver. T'as pratiquement pleuré hier et tu as passé une heure à rire bêtement cinq secondes après .» énonça Hermione « Si t'est pas amoureux, c'est que je ne m'y connais pas. En plus, tu n'es pas un peu épris, tu es totalement accro. » finit-elle joyeusement comme si ce n'était pas… affreux.

« C'est mal, Mione » murmurais-je

Elle me regarda tendrement et me sourit.

« L'interdit n'existe pas lorsque l'on aime. L'amour n'a pas de barrière, pas de frontière, pas de loi et pas de limite. Cela ne se contrôle pas. On ne choisit pas qui on aime. C'est la fatalité. Le problème c'est que moi je le sais mais les autres ne le comprendraient pas tous. Pour les Weasley par exemple, il est impensable que tu aime un homme comme Rogue. Il pensera irrémédiablement qu'il t'a abusé ou qu'il t'a fait boire un quelconque filtre. Dumbledore pareil. C'est pourquoi il faut être prudent. C'est fou comme les préjugés peuvent faire du mal, tu sais. Tu auras plus d'un obstacle. »

« Hermione. Pourquoi cela va si vite ? »

« Coup de foudre .»

« mais… »

« Coup de foudre !!! »

Nous éclatâmes ensemble de rire puis un silence pesant s'installa.

« Tu ne le diras pas ? » implorais-je en rompant le dit silence.

« Bien sur que non, Harry. »

J'ouvris un livre, repensant à tout ce que m'avait dit Mione. Cette conversation avait rendu un semblant paix à mon esprit. Hermione était une fille géniale. Elle savait tout, un peu comme un… sage avec une grande barbe et les cheveux longs. Sauf que c'est une jeune fille, sans barbe.

« Comment tu sais tout cela ?» lui demandais-je innocemment.

Ce fut à elle de rougir brusquement, extrêmement mal à l'aise. Pour une fois, je compris tout de suite.

« T'a un copain ! C'est qui ? Je ne dirais rien !» lui disais-je excité.

« Je n'ai pas vraiment envie de te dévoiler de qui il s'agit ! Je doute qu'il aime et toi non plus, tu ne le prendrais pas bien »

« Ouh, ouh Je suis amoureux de Rogue. Pire que lui cela n'existe pas, à part bien sûr Malefoy. »

Elle déglutit difficilement.

Je me tut, essayant de contrôler mon visage pour qu'il ne se torde pas en grimaces affreuses.

J'essayais de sourire naturellement hélas, je ne réussissais à produire qu'un rictus crispé.

« C'est … super » dis-je d'un ton faussement, oh combien faussement, joyeux.

Elle ne répondit pas, absorbée par le classement de ses feuilles de cours de Métamorphoses.

« Il doit être sûrement sympa quant on le connaît. C'est vrai on a beaucoup d'à priori sur les gens que l'on… ne connaît pas. Son père est un mangemort. Il nous a empoisonné l'existence pendant quoi, 6 ans mais cela ne signifie rien et …. » dis-je avec une joie forcée.

« Tais-toi ! Tu t'enfonce… et il n'est pas gentil. Drago reste Drago » me dit-elle sérieusement.

« Et cela fait combien de temps ? » demandais-je poliment

« Depuis les vacances d'été. On s'est vu en Grèce. Il adore les voyage, tu sais ? Et… voil » me dit-elle fièrement, puis elle continua, heureuse « Il n'est pas doux mais il est drôle, tendre, passionné, …amoureux. Je l'adore… »

« On parle de moi ?» clama une voix derrière nous, une voix particulièrement traînante.

Drago Malefoy se tenait près d'une étagère, accoudé à celle ci, un sourire ironique aux lèvres.

Il se dirigea dans une démarche caressante vers nous, s'assit à coté de sa « dulcinée », enserrant la main de celle ci dans un geste possessif qui me fis sourire.

Je ne put m'empêcher de lui dire que je ne la lui prendrais pas et qu'il pouvait la lâcher. Il me lança un sourire extrêmement ironique puis me répondit calmement qu'il n'y avait pas de risque puisqu'elle n'était ni brune, ni passionnée de potion, ni vêtue essentiellement de noir, ni professeur .

« J'ai comprit Malefoy, merci ! Qui dans cette école ne sait pas encore que j'en pince pour le professeur Rogue ? » demandais-je totalement terrorisé à l'idée des regards moqueurs des autres.

Pour qui allais-je passer ?

Je voyais déjà les gros titre dans l'infâme gazette des sorciers : « L'enfant-qui-a-survécu totalement accro au vieux pervers, frigide, ancien Mangemort et actuel espion à la solde de Dumbledore, ci nommé Séverus Rogue » Première page : état des faits, deuxième page : interview d'un psychologue de St Mangouste, troisième page : interview de Ronald Weasley « Mon ami, ce cingl », et grand final la rencontre avec le terrible Maître des Potions et son amoureux transi.

Je me cachais momentanément dans mes mains. Pourquoi c'était à moi que cela arrivait ? Qu'avais-je fais dans une vie antérieure pour mériter cela ??!!!!

« T'inquiète pas Potter ! Personne, à par bien sûr les gens intelligents –Mione et Moi- ne sait que tu passe tout le cours à baver et à fantasmer sur mon directeur de Maison. » puis il poursuivit « Séverus Rogue à de la chance d'avoir saint Potter comme objet sexuel particulier. Je me demande pourquoi il ne s'en est pas encore servit C'est vrai, d'après Père, notre très cher prof de Potion, comment vous l'appelez déjà, ah oui, le vampire, est un sacré numéro dans un lit Il sait faire des choses très particulières avec ses mains particulièrement avec …»

« Arrête Dray » ordonna fermement ma meilleur à la vue de mon visage décomposé.

« Sois moins prude Potter et arrête de paniquer pour un rien. Rogue a la situation en main, bien en main même. Il réussit à faire passer ton comportement de tendre troubadour et d'ado en manque comme de l'appréhension et de la peur pour les potions » me dit-il en regardant Hermione.

Une bulle d'espoir naquit dans mon cœur à la pensée que mon professeur le savait et ne faisait rien. Celle ci éclata tout à coup. Il ne voulait pas perdre son travail à cause de moi c'est tout.

Malefoy- Drago je voulais dire, jouait négligemment avec la couverture d'un gros livre.

« Tu lis quoi ?» lui demandais-je pour entretenir une hypothétique conversation.

Il me sourit grandement puis glissa le livre devant moi.

Je l'ouvris délicatement et je fut envahi par une rougeur incontrôlable à la vue de l'image.

Deux hommes « s'enlaçaient » étrangement. A vrai dire, je ne voyais pas la tête, seulement le corps. Je tournais et retournais dans tous les sens pour « comprendre » la position. Je fit un bond en arrière. Les figurines bougeaient. J'étais un sorcier, j'avais donc l'habitude mais là cela me …choquait un peu. Pourtant, je désirais toujours pouvoir décoder cette « position » Je m'approchais alors du livre presque comiquement.

J'entendis un bruit de pas derrière moi, mais trop absorbé, je ne me retournais pas.

Le professeur Rogue était exactement derrière moi et je lisais le Kama Sutra sorcier. Je me figeais désespéré, essayant de me concentrer sur le visage follement joyeux de Malefoy.

« J'ai besoin de vous voir dans mon bureau, Drago » lui disait-il puis il continua en parlant des devoirs de préfets, aucunement choqué par les mains enlacées de Drago et d'Hermione. Il s'arrêta tout à coup, se pencha légèrement pour voir ce que je lisais. Je fermais les yeux de honte et de désir. Je sentais son souffle chaud sur ma nuque, une délicieuse torture. Je fut ravagé de frissons.

« Soyez là avant le week-end, Drago » lui ordonna poliment le professeur Rogue, tout en faisant basculer le sens de mon livre. La posture était tout de suite plus compréhensible, comme cela. Il s'arrêta quelques secondes de parler, pour caresser doucement les pages de ce satané livre, puis il immobilisa les personnages de trois doigts.

« Monsieur quand vous aurez fini votre si instructive lecture, j'aimerais que vous me fassiez l'honneur de votre visite dans mes chers cachots pour vos leçons journalières. »me susurra-t-il presque sensuellement puis après le dernier mot, il disparut.

===================================================================

Avez vous aimé?